You are here

Diplomacy & Defense Think Tank News

Tirs balistiques en Iran : montée des tensions avec les Etats-Unis ?

IRIS - Mon, 13/03/2017 - 15:49

L’Iran vient de procéder à un essai de tir balistique en mer d’Oman, dans un contexte de tension croissante avec les Etats-Unis depuis l’élection de Donald Trump.

Au vu de ces tirs, comment interprétez-vous les intentions du régime iranien ? Doit-on les considérer comme un acte de défiance vis-à-vis de la communauté internationale ?

Il ne faut pas sur-interpréter ces essais de missiles iraniens comme étant toujours des marques de provocation envers la communauté internationale. Non pas que la provocation n’existe pas en certaines périodes mais, dans ce cas précis, il s’agit plutôt de regarder le budget militaire iranien rapporté au PIB du pays : l’Iran, un pays grand comme trois fois la France, ne fait absolument pas partie des Etats qui dépensent le plus dans leur armée. Des pays comme Israël ou l’Arabie saoudite affichent des dépenses militaires beaucoup plus importantes. En revanche, Téhéran a axé sa politique de défense sur une stratégie de dissuasion depuis le milieu des années 1980. Elle est ainsi basée sur des essais réguliers de missiles et il est compréhensible que, dans une région pour le moins instable, l’Iran entretienne sa politique de défense. Alors que les récentes déclarations du gouvernement américain annoncent une augmentation de budget militaire, il est difficile de critiquer l’Iran d’effectuer des essais de missiles pour maintenir sa politique de dissuasion à visée défensive, sans forcément de volonté de provoquer les Etats-Unis.
En revanche, ces essais mettent-ils l’Iran en situation d’illégalité par rapport au droit international ? L’accord sur le nucléaire de 2015 impliquait que l’Iran ne teste pas de missiles qui puissent porter des charges nucléaires. Or, Téhéran affirme que les missiles testés ne sont pas destinés à porter des charges nucléaires. De ce point de vue-là, on ne peut donc pas affirmer, comme le fait le gouvernement américain, que l’Iran ne respecte pas l’accord de juillet 2015.

Depuis l’élection de Donald Trump, comment ont évolué les relations entre Téhéran et Washington ?

Dès sa campagne électorale, la tonalité de la rhétorique de Donald Trump était très agressive contre l’Iran. Depuis qu’il est au pouvoir, il a prononcé plusieurs déclarations qui dépeignent Téhéran comme l’un des ennemis des Etats-Unis. L’interdiction de visas concerne notamment les Iraniens, qui sont décrits comme des terroristes potentiels. La tonalité prise par Trump est donc violemment anti-iranienne et illustre un réel changement par rapport à la politique de Barack Obama. Alors que l’accord sur le nucléaire avait résulté de longues négociations entre ces deux pays, les déclarations de Trump introduisent une rupture dans cette « normalisation » de la relation irano-américaine.
La position du gouvernement Trump vis-à-vis de l’Iran semble liée à un populisme qui présente l’Islam comme un « danger ». République islamique, l’Iran est donc en prise aux amalgames, consistant à présenter les membres du gouvernement iranien comme des représentants de l’islam radical et à les mettre quasiment au même niveau que Daech. Cela étant, des conseillers au sein même du gouvernement américain essaient de modérer la position étatsunienne, tâchant d’expliquer que l’Iran n’est pas forcément le danger suprême dans la région pour les Etats-Unis et reconnaissant le pays comme un acteur central avec qui il est nécessaire de s’entendre : en Syrie, Téhéran soutient les forces de Bachar al-Assad ; en Irak, l’Iran se bat contre Daech.
Côté iranien, les radicaux, dont le guide Ali Khamenei, sont assez « contents » de l’arrivée de Trump car il représente tout ce qu’ils critiquent chez les Etats-Unis, à savoir un pays anti-iranien et corrompu. Les radicaux sont donc assez satisfaits d’une telle posture car ils peuvent ainsi reprocher à Hassan Rohani d’avoir été trop modéré vis-à-vis de Washington, et ainsi l’affaiblir. Rohani se retrouve donc en difficulté car d’un côté, il doit défendre des acquis dont il a besoin et qui sont importants pour l’Iran comme l’accord sur le nucléaire, afin d’éviter que ces tensions n’accroissent l’instabilité dans la région. De l’autre côté, compte-tenu des attaques de Trump et des accusations des radicaux, Rohani est aussi obligé de répondre en adoptant un discours plus dur envers les Etats-Unis.

Dans trois mois, en mai 2017, auront lieu les élections présidentielles iraniennes. Avec le bilan de Hassan Rohani, qui des radicaux ou des modérés semblent favoris ? Quelles pourraient être les répercussions internationales de ce scrutin ?

Il est toujours compliqué de faire des prévisions d’élections présidentielles mais Rohani est toujours considéré comme favori, malgré un mécontentement du pays par rapport à la situation économique qui ne s’est pas améliorée aussi rapidement que prévu. La force de Rohani réside en fait dans l’absence d’alternative à sa candidature. Si les adversaires radicaux sont opposés à l’accord sur le nucléaire, les Iraniens n’ont pour autant pas oublié la situation économique catastrophique dans laquelle se trouvait le pays avant l’accord lorsqu’il subissait de plein fouet les sanctions. Ainsi, même si Rohani est critiqué pour la situation économique ou aussi parce qu’il n’est pas allé assez loin concernant la question des droits de l’Homme, provoquant le mécontentement des jeunes en particulier, les gens ont conscience qu’il n’existe pas d’autre voie ni d’autre politique possible.
De plus, les radicaux n’arrivent pas à trouver un candidat qui soit suffisamment populaire et qui puisse menacer Rohani. Le seul candidat qui avait une certaine base populaire était Mahmoud Ahmadinejad qui, s’il s’était représenté, aurait pu être une certaine menace pour Rohani. Seulement, le guide lui a déconseillé de le faire.

Même si le président iranien n’a pas tous les pouvoirs, puisqu’il les partage avec le guide, cette élection est importante sur le plan international et sur le plan économique. Beaucoup d’entreprises, notamment européennes et françaises, veulent travailler avec l’Iran. La réélection de Rohani les conforterait dans la vision d’un Iran stable politiquement. Malgré les tensions avec les Etats-Unis, Rohani représente un gouvernement qui croit en la diplomatie, notamment par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Si Rohani était réélu, le gouvernement iranien serait capable de passer des accords avec les pays occidentaux, comme celui sur le nucléaire. Cela représenterait donc une bonne nouvelle pour les pays souhaitant parvenir à des résultats qui puissent permettre la stabilité dans la région, notamment en Syrie, en Irak, voire en Afghanistan.

Nach den Wahlen: Machtwechsel in Ghana

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 13/03/2017 - 15:33
Ghanas neuer Präsident Akufo-Addo hat vor kurzem in einer Rede zur Nation bekräftigt, wirtschaftliche Reformen durchzuführen und seine Wahlversprechen umzusetzen. Dazu gehören eine effizientere Landwirtschaft, Schuldenabbau oder kostenlose Schulbildung. Akufo-Addo steht vor gro0en Herausforderungen, denn Ghana befindet sich seit einigen Jahren in einem wirtschaftlichen Abwärtstrend.

España, EEUU y la defensa: ¿de base operacional a socio estratégico?

Real Instituto Elcano - Mon, 13/03/2017 - 13:42
ARI 19/2017 - 13/3/2017
Luis Simón

España debería dejar de ser “base operacional” y avanzar hacia un nuevo paradigma, el de “actor estratégico y socio privilegiado” de EEUU.

Le cercle vicieux de la course aux armements

IRIS - Mon, 13/03/2017 - 12:43

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS

Associate Professor Dim. A. Sotiropoulos writes about poverty and inequality in Greece in To Vima on Sunday, 12/03/2017

ELIAMEP - Mon, 13/03/2017 - 09:23

Associate Professor  at the University of Athens and  Senior Research Fellow at ELIAMEP Dimitri A. Sotiropoulos wrote an article about poverty and inequality in the Sunday edition of To Vima newspaper. The article was published on 12 March 2017 and is available here (in Greek).

Professor Loukas Tsoukalis talks about the future of Europe on Athina 9.84 FM, 12/03/2017

ELIAMEP - Mon, 13/03/2017 - 08:58

President of ELIAMEP, Professor Loukas Tsoukalis spoke on the future of Europe in a interview with Athina 9.84 and journalis Ioannis Papageorgiou. You can accesse the podcast here.

Can a multi-speed Europe provide an answer to EU’s problems?

ELIAMEP - Mon, 13/03/2017 - 08:44

It appears that the EU’s solution to its current directionless and delegitimised state is a multi-speed Europe. It is ironic that the 27-nation bloc prepares to mark 60 years since its founding treaty by accepting that an ‘ever closer union’ is officially no longer on the table. Some will argue that the big four which have been backing this idea, France, Germany, Italy and Spain, are trying to cut their losses short rather than admit failure, which makes embracing divergence, whitewashing growing inequalities within and between states and appeasing populists the optimal strategy. A multi-speed Europe is, in any case, already a reality on the ground, as both the Schengen border-free zone and the eurozone attest. The next logical step for the capable and the willing is to pool resources, generate economies of scale and create structures for a new round of common projects.

Yet, there are a number of problems with regard to this proposition. First, the kind of flexibility implied in multiple speeds, has been in short supply throughout the existence of the European project. Creating pockets of deeper cooperation and enabling a well-regulated flow of ‘ins’ and ‘outs’, on the basis of clusters of interests, simply surpasses the EU’s current technical and institutional capacity. Building it up will take time – time, however, is in equally short supply, considering the pervasive sense of insecurity that Europeans feel and how this is affecting their voting patterns. There is also the issue of preserving the national interest, anchored in a European method of consensus building. In spite of its well-known asymmetries, the EU project allowed for coalitions to be built, for issue linkages to grow and for win-win outcomes to emerge. By its nature, a tiered EU will render such complex interactions difficult, stoking the weaker members’ fear that they will be left behind or isolated. Finally, different speeds may ultimately translate into different classes of membership, contradicting the founding ideals of the Union. It remains a moot point whether the big four can guarantee that the criteria for entering or leaving tiers will be transparent or applied in an equitable manner.

At the same time, the current impasse serves no one, except for the anti-EU, anti-immigration forces. Those who want to integrate faster should have this opportunity. The real question is what kind of political and economic integration would serve the EU project better? The eurozone architecture may act as a stark reminder that economies operating on multiple models cannot co-habit in a monetary union without a fiscal union. A small, exclusive club could have both, dispensing with the laggards locked in a straitjacket of euro rules and austerity. If this thinking is followed through, the real danger then is that a multi-speed Europe will promote uniformity at the expense of unity. Populists would have a field day, as they would seek to project the idea of ‘uniformity’ well beyond immigration policies. Politics could turn poisonous, as European citizens might want to have concrete answers to how the political will to promote mini unions suddenly emerged, when initiatives like the Five Presidents’ Report had been received coldly in the Council, if not with indifference. If the answer is ‘Brexit and Trump happened’, European leaders would have to be aware that  planning a shift of this order comes with tremendous responsibility and would require a strategic commitment to unity.

The EU has been good but not excellent at managing diversity. It has created tools, yet left countries struggling with asymmetric burden sharing, as evidenced in the eurozone crisis and the migration crisis. Allowing for significant financial assistance, solidarity has been absent as an organising principle in a Union that bore the promise of shared prosperity and deepening of democracy. Before the capable and the willing proceed, they should take stock of the pervasive sense of insecurity that has enveloped achievers and under-achievers, first-tier, second-tier and third- or fourth- tier European citizens, and fine-tune their preferences in a way that reduces EU-wide feelings of marginalisation and mistrust.’

By Dr Eleni Panagiotarea

Source: Reconnecting Europe blog

You can download the article in PDF here.

Organiser le Brexit

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Dès la volonté britannique exprimée, conformément à l'article 50 du Traité sur l'Union européenne, de longues discussions vont s'engager entre les deux partenaires. Complexes et techniques, importantes voire essentielles pour de nombreux secteurs économiques, sous le regard des opinions...

Fondation, Rapport Schuman sur l'Europe

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Le "Rapport Schuman sur l'Europe, l'état de l'Union 2017", 11ème édition, vient de paraître et est disponible dès à présent en librairie et sur le site de la Fondation. Commandez-le pour tout comprendre des enjeux européens présents et futurs.

Fondation, Etats généraux de l'Europe à Lille

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Le 18 mars a lieu la 6e édition des Etats généraux de l'Europe à Lille. Le Directeur des études de la Fondation Robert Schuman, Thierry Chopin, intervient sur les questions liées à la souveraineté.

Conseil européen, Conclusions du président du Conseil européen

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Le 9 mars, le Conseil européen a publié ses conclusions (emploi, croissance, sécurité, défense, migrations) qui sont celles du président et non du Conseil car elles n'ont pas été acceptées par la Pologne, qui souhaitait ainsi exprimer son mécontentement à l'égard de la réélection de Donald Tusk.

Conseil européen, Réélection de Donald Tusk à la tête du Conseil européen

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Le 9 mars, les chefs d'Etat et de gouvernement ont réélu Donald Tusk en tant que président du Conseil européen pour un second mandat de deux ans et demi, jusqu'au 30 novembre 2019.

Commission, Amendes de 155 millions € pour ententes commerciales

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Le 8 mars, la Commission européenne a infligé des amendes d'un montant total de 155 millions € à 6 entreprises pour avoir participé à une entente concernant la fourniture de composants de climatisation et de refroidissement du moteur à des constructeurs automobiles dans l'Espace économique européen.

Conseil, PAC post-2020

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Le 6 mars, les 28 ministres de l'agriculture ont indiqué vouloir réformer la PAC après 2020 afin de répondre aux défis environnementaux, d'assurer le renouvellement générationnel des agriculteurs et de leur assurer une place au sein de la chaîne d'approvisionnement alimentaire.

Conseil, Sommet social tripartite sur la croissance, l'emploi et l'équité

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Le 8 mars, les participants au sommet social ont rappelé le rôle du marché unique et du libre-échange pour la prospérité de l'économie européenne. Les partenaires sociaux ont demandé à l'Union européenne plus d'investissement.

Conseil, Adaptation du cadre financier aux nouvelles priorités

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Le 7 mars, les ministres des Affaires européennes ont débattu de la lutte contre le terrorisme, de la réforme du Code Schengen et de l'adaptation du cadre financier pluriannuel pour 2014-2020 aux nouvelles priorités.

Diplomatie, L'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Italie favorables à une Europe à plusieurs vitesses

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Lors de la réunion du président français et des chefs de gouvernement allemand, espagnol et italien le 6 mars à Versailles, les quatre dirigeants se sont prononcés en faveur de l'idée d'une Europe à plusieurs vitesses pour relancer le projet européen.

Cour de Justice, Taux de TVA des livres, périodiques et journaux numériques

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Selon un arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne du 7 mars, le principe d'égalité de traitement ne s'oppose pas à ce que les livres, les journaux et les périodiques numériques fournis par voie électronique soient exclus de l'application d'un taux réduit de TVA.

Cour de Justice, Confirmation des amendes contre Samsung

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Dans un arrêt du 9 mars, la Cour maintient les amendes infligées à Samsung SDI et Samsung SDI (Malaysia) pour leur participation à l'entente des tubes pour téléviseurs et pour écrans d'ordinateur entre les années 1996/1997 et 2006.

BCE, Conseil des gouverneurs de la BCE

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 13/03/2017 - 01:00
Le 9 mars, le Conseil des gouverneurs de la BCE a laissé ses taux d'intérêt inchangés et a révisé en hausse ses prévisions de croissance du PIB de la zone euro pour 2017 et 2018. Les risques géopolitiques ont augmenté dans le monde, a prévenu Mario Draghi, qui s'est livré à un plaidoyer en faveur de l'euro, source de "solidarité" avant plusieurs scrutins en Europe.

Pages