(B2) Les chiffres varient selon les sources et le périmètre considéré. Et il est bien difficile de saisir quels sont exactement les forces russes aux frontières ukrainiennes. Mais les mouvements sont suffisamment nombreux pour inquiéter. La moindre étincelle peut faire déraper la situation
Compétitions du génie russe sur le terrain d’entraînement de Borodinovsky (crédit : MOD Russie – district Sud – Archives B2)De façon ambivalente, on confond parfois le ‘stock’ des militaires russes déjà présents en Crimée ou aux frontières, avec ceux qui viennent d’arriver pour des manœuvres, exercices, préparations ou relèves… selon l’opinion
150.000 militaires russes selon les Ukrainiens…
Le ministre ukrainien de la défense Andreii Taran a cité le nombre de 110.000 hommes concentrés le long des frontières ukrainiennes dans le Nord-Est [près des régions de Luhansk et Donetsk] et de 42.000 hommes à la frontière de la Crimée lors de son audition devant le Parlement européen (lire : Les Russes se massent aux frontières. En Crimée des armements nucléaires dénonce Andrii Taran). Un chiffre en nette augmentation par rapport au chiffre précédemment donné par un porte-parole du président ukrainien qui mentionnait, à la mi-avril, un chiffre de 80.000 au total, environ 40.000 dans l’Est de l’Ukraine et 40.000 en Crimée (lire sur NBC).
… à moitié confirmé au niveau européen
Un chiffre repris par le Haut représentant Josep Borrell, ce lundi 19 avril après la réunion des ministres des Affaires étrangères. « Il y a plus de 150.000 militaires russes déployés avec tout type de matériel » à la frontière ukrainienne et en Crimée. « Il s’agit du déploiement le plus massif auquel nous ayons jamais assisté. Cette situation est très inquiétante. On n’est pas à l’abri d’un incident à tout moment », a déclaré le chef de la diplomatie européenne à l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères. « Le risque d’une nouvelle escalade est évident. » NB : ce chiffre a ensuite été démenti et corrigé à la baisse dans le transcript publié en fin de journée. Le chiffre mentionné finalement est celui de 100.000 hommes.
Un peu moindre pour les Américains
Les Américains sont plus modérés. « Selon les informations obtenues auprès des sources disponibles, la Russie a maintenant plus de soldats stationnés à la frontière ukrainienne qu’à tout moment depuis 2014. La Russie a déplacé de 15.000 à 25.000 soldats en Crimée ou plus près des frontières ukrainiennes. Ce nombre comprend l’infanterie, les bataillons de chars, les hélicoptères et les moyens de défense aérienne. » indiquait ainsi le chargé d’affaires US à l’OSCE ((l’organisation de sécurité et de coopération en Europe)) mercredi (14 avril). Pour la seule Crimée, sur la base « des déclarations de la Russie ou de sources ouvertes », ils situent le chiffre à « plus de 17.000 soldats sont massés en Crimée ». Au total, la Russie aurait ainsi avec les effectifs présents dans l’ancienne péninsule ukrainienne, « environ 31.500 soldats (lire : Les bruits de bottes aux frontières ukrainiennes inquiètent les Alliés et les USA).
Moderato cantabile
Du côté français, à l’Élysée, on ne veut/peut pas confirmer le chiffre ukrainien. « Il y a beaucoup de soldats russes. Trop. » Ce qui est de fait un démenti plutôt sec au chiffre ukrainien. De plus, on relativise cette augmentation : « cela correspond à des cycles d’entrainement des forces russes » poursuit notre interlocuteur juste avant le sommet avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky à Paris vendredi (16 avril). « La situation est très évolutive. Il y a des mouvements » complète un diplomate européen. « Un jour c’est comme cela, l’autre c’est autrement. » Mais ce qui est sûr, « c’est qu’il y a une présence importante à la frontière. Trop importante. Nous suivons la situation avec beaucoup de vigilance. » Car, parfois un conflit peut naitre d’une étincelle « de causes plus ou moins établies, d’un mouvement mal compris. On a retenu les leçons de l’histoire. »
Un exercice militaire qui doit se terminer
Cette accumulation de troupes était peut-être un « exercice militaire au début. Mais dans ce cas, on a un mécanisme au sein de l’OSCE peut être utilisé [NDLR : le document de Vienne], en invitant des observateurs, etc. » Toutes mesures qui permettent de faire baisser la température. Et « si c’est un exercice militaire, il doit se finir le plus tôt possible », a indiqué le ministre finlandais des Affaires étrangères Pekka Haavisto répondant à B2 après la réunion des Affaires étrangères.
(Nicolas Gros-Verheyde, avec Leonor Hubaut et Aurélie Pugnet)
A suivre : les indicateurs du conflit (violations du cessez-le-feu) et mon analyse sur la position russe.
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Il allait fêter ses 107 ans le mois prochain. Le vétéran du 1er BFMC Hubert Faure s'est éteint cette
Plus d'infos »(B2) Arrêté le 16 mars dernier par les autorités belges, Pjetёr Shala (surnommé « Le Loup ») a été transféré jeudi (15 avril) au centre de détention des Chambres spécialisées du Kosovo à La Haye.
L’acte d’accusation porte sur sa responsabilité de « crimes de guerre, de détention arbitraire, de traitement cruel, de torture et de meurtre commis dans le contexte d’un conflit armé non international au Kosovo et en relation avec celui-ci », au printemps 1999, à l’encontre de personnes détenues dans l’usine métallurgique de Kukёs (Albanie), indique le communiqué des Chambres Spécialisées du Kosovo. Un site utilisé comme prison clandestine par l’Armée de libération du Kosovo (UCK)
NB : Cette juridiction internationale a été créée sous l’impulsion de l’Union européenne, pour juger certains crimes de guerre particulièrement graves, impliquant notamment des responsables gouvernementaux, à la suite du rapport ‘Marty’ du Conseil de l’Europe.
(AP)
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On le savait déjà, les forces spéciales de l'armée de terre contribuent (et depuis longtemps) à la formation
Plus d'infos »Le Courbet, première des trois frégates du type La Fayette (FLF) de la Marine nationale à être rénovée, a été remis à l’eau le 30 mars après plusieurs de cale sèche à Toulon. Piloté par Naval Group, le chantier de modernisation du bâtiment a débuté le 5 octobre et va se poursuivre à quai, les essais en mer étant prévus cet été.
Un grave accident s’est produit en Louisiane dans des conditions proches de celles d’un ouragan. Le vent est monté brusquement, soufflant en rafales à 120 km/h, quand le Seacor Power, une plate-forme jackup de 40 mètres de long s’est retournée à 8 milles de Port Fourchon, mardi, aux alentours de 16h30 (heure locale).
Pays d’élevage, la Nouvelle-Zélande a décidé de tourner le dos à l’exportation par voie maritime de bétail vivant. La mesure devrait prendre effet après une « période de transition pouvant aller jusqu’à 2 ans », a annoncé le ministre de l’Agriculture, Damien O’Connor.
La crise n’a pas été sans effet pour la construction navale à Saint-Nazaire, entre le confinement du printemps 2020 puis les reports de livraisons de paquebots pour des armateurs durement touchés par la pandémie et dont l’activité est pour l’essentiel à l’arrêt depuis plus d’un an. Des difficultés qui obligent les compagnies de croisière à étaler leurs investissements et renvoyer à plus tard certains projets. Pour autant, même si la période post-2025 est des plus incertaines, les Chantiers de l’Atlantique s’en sortent jusqu’ici plutôt bien vu le contexte.
Le contrat aurait dû être passé au printemps dernier mais il a été suspendu en raison de la pandémie. Il a finalement été signé hier entre la compagnie tasmanienne de ferries TT-Line et le chantier finlandais Rauma Marine Constructions et il porte sur la réalisation de deux ropax. Leur construction va démarrer au deuxième trimestre 2022, pour une livraison fin 2023 pour le premier et fin 2024 pour le deuxième.
Sa société de classification, American Bureau of Shipping, a déclaré que l'Ever Given remplissait toutes les conditions techniques pour pouvoir rejoindre Port-Saïd à l'entrée nord du canal de Suez. Cela fait deux semaines que le maxi porte-conteneurs est à l'ancre dans les lacs Amers, au milieu du canal. Mais, pour le moment, il ne bouge pas et on ne sait toujours pas combien de temps le navire et, surtout, son équipage, vont être retenus à Suez.
La flottille de remorqueurs malouins doit faire peau neuve. Deux nouveaux navires doivent être commandés en milieu d’année afin de la renouveler. Cela, pour un coût estimé à 7.3 millions d’euros financés sur les fonds du programme d’investissement de la concession de 50 millions d’euros, a appris Mer et Marine, lors d’une conférence de presse avant le Conseil portuaire. Ces deux sisterships, qui feront moins de 24 mètres pour une capacité de traction autour de 30 tonnes, sont attendus pour mi-2022 et le dernier trimestre de la même année.
Un vieux remorqueur
Parmi différentes actions entreprises pour réduire son empreinte carbone, le groupe maritime français a annoncé la semaine dernière une initiative visant à soutenir le développement de la filière du bio-méthane. CMA CGM s’est ainsi engagé à acheter immédiatement 12.000 tonnes de ce produit, un gaz vert obtenu à partir de déchets d’origines organique et végétale issus d’exploitations agricoles européennes et valorisés au sein d’unités de méthanisation.
Une flotte mais également des cargaisons entièrement neutre en carbone en 2050. L'objectif est ambitieux pour n'importe quel armateur, mais l'est encore plus quand une importante part des cargaisons est constituée par des hydrocarbures. C'est pourtant la trajectoire annoncée il y a quelques jours par le groupe suédois Stena Bulk qui opère près de 90 navires citernes.
L’armateur japonais Mitshui OSK Lines (MOL) ambitionne d’atteindre un bilan carbone nul d’ici 2050. D’ici là, le groupe, qui travaille sa feuille de route sur ce sujet, va investir environ 1.5 milliard d’euros pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’ici fin 2023, indique un plan d’action publié le 5 avril.
La jeune société Irwaz Explorer, née au Relecq-Kerhuon (Finistère), se lance dans l’inspection sous-marine, grâce à un petit robot sous-marin téléguidé. Avec un terrain de jeu quasi illimité.
Il s’était positionné fin janvier, au lendemain de l’échec de la reprise des chantiers nazairiens par Fincantieri. Fondateur du groupe Bricorama, Jean-Claude Bourrelier était prêt à acquérir 41% du capital de l’entreprise. Mais l’Etat, considérant qu’il n’y avait pas d’urgence à recomposer le capital des Chantiers de l’Atlantique, surtout en cette période très incertaine, a décliné son offre et l’entrepreneur a officiellement jeté l’éponge ce mercredi 14 avril.