You are here

Union européenne

Publications - Urgency Resolutions : JANUARY 2017 - STRASBOURG - Subcommittee on Human Rights

Parliament condemns growing intolerance towards ethnic, religious and sexual minorities in Indonesia, attacks against peacekeepers in Central African Republic and breaches of human rights in Burundi, in three resolutions voted on Thursday.
Indonesia, notably the cases of Hosea Yeimo, Ismael Alua and the Governor of Jakarta
Central African Republic
Situation in Burundi
Press release
Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: Union européenne

Article - Cette semaine au Parlement : journée des femmes, système d’asile, huile de palme

Parlement européen (Nouvelles) - Mon, 06/03/2017 - 12:12
Général : Cette semaine, les députés se pencheront sur une réforme du système d’asile européen, sur les conséquences de l’utilisation de l’huile de palme et sur la lutte contre l’évasion fiscale. Au sein des groupes politiques, ils prépareront la session plénière de la semaine prochaine qui se tiendra à Strasbourg. De nombreuses activités seront organisées au Parlement à l’occasion de la journée internationale des femmes le 8 mars.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
Categories: Union européenne

Calcul du montant des frais de notaire. Comment affiner au maximum l’estimation ?

Regards citoyens - Mon, 06/03/2017 - 08:28

Les frais de notaires comprennent les taxes imposées par l’état pour le trésor public que l’on nomme droits d’enregistrement, comprend aussi des frais de débours préalablement honorés par le notaire qui doivent lui être restitué et, les honoraires du notaire.

Comment sont calculés les frais de notaire ?

Pour obtenir le calcul du montant des frais de notaire il faut déterminer les honoraires du notaire.Depuis le 1 er mai 2016, les honoraires du notaire sont calculés en fonction de 4 tranches de valeurs de biens auxquels sont ajoutés des pourcentages. De 0 à 6 500 € un pourcentage de 3.9 % est appliqué.

Entre 6 500 et 17 000 € le pourcentage appliqué est de 1.6%. Pour les biens compris entre 17 000 et 60 000 € le pourcentage est d’environ 1.1% et, au-delà de 60 000 € le pourcentage appliqué est de 0.8%.

Une fois les honoraires du notaire déterminé on y ajoute les droits d’enregistrement et les frais de débours. Ces valeurs varient en fonction de prestations réalisées par le notaire.

Afin de déterminer approximativement les frais de notaires totaux il est préférable d’envisager ces frais à 7.5 % du prix d’achat du bien dans l’ancien et de 2.5% du prix du bien dans le neuf.

Comment affiner au maximum l’estimation des frais de notaire ?

Assurez-vous tout d’abord que les frais de l’agence immobilière à laquelle vous avez fait appelle pour la recherche de votre bien, ne soit pas notifier dans le prix de la vente. Il est donc important de se renseigner au prime abord auprès de son agence immobilière sur les conditions de mandat de vente du bien que vous souhaitez obtenir. En effet, il est nécessaire que le mandat soit chargé à l’acquéreur.

Il est notamment préférable d’investir dans des biens neufs. C’est-à-dire des habitations qui ont moins de 5 ans. Ces biens peuvent-être des habitations dans un état d’achèvement futur.

Si le bien acheté est meublé, il est envisageable de déduire le coût de ces meubles de la valeur du bien, les frais du notaire concerne le bien lui-même et non pas les meubles dont il dispose.

Et enfin, il faut bien choir la région dans laquelle vous voulez acheter. Certaines régions ont adhéré à la hausse des droits d’enregistrement depuis janvier 2016. Pour ses régions le taux passe de 5.09 % à 5.79% pour les biens anciens.

Categories: Union européenne

La "comitologie", là où est le vrai pouvoir européen

Coulisses de Bruxelles - Sun, 05/03/2017 - 20:44

REUTERS/Yves Herman

La « comitologie » fait partie des charmes discrets de l’Union, celui des expressions mystérieuses qui n’ont de sens que pour quelques initiés appartenant à la bulle européenne. Pourtant, c’est dans ces « comités » qui décident selon des procédures complexes, dans un entre soi opaque, que s’exerce une bonne partie du pouvoir à Bruxelles. Ainsi, alors que la plupart des médias passent leur temps à affirmer que la Commission va décider de la définition des perturbateurs endocriniens, en application d’une législation européenne déjà adoptée, c’est en réalité les États qui sont à la manœuvre. Visite guidée.

· La Comitologie, c’est quoi ?

Dans tous les Etats démocratiques, la séparation est claire entre, d’un côté, le pouvoir législatif exercé par le Parlement, et, de l’autre, le pouvoir réglementaire relevant de l’exécutif. Ainsi, en France, on distingue la loi des décrets et arrêtés, ces derniers étant adoptés par le gouvernement sans aucun contrôle parlementaire. Dans l’Union, c’est, a priori, la même chose : la Commission propose des directives et des règlements qui sont ensuite adoptés par le Conseil des ministres (où siègent les États) et le Parlement européen. Mais, pour mettre en œuvre cette législation, il faut en général adopter soit des mesures précisant (et non modifiant) tel ou tel aspect de la loi européenne (actes délégués contrôlés par le Parlement européen), soit des actes d’exécution purs, comme l’autorisation ou non d’un OGM, d’un médicament, d’un produit chimique comme le glyphosate, de vins rosés fabriqués en mélangeant du vin blanc à du vin rouge, etc.

Pour ce faire, la Commission n’est pas libre de faire ce qu’elle veut, sauf dans les domaines de sa compétence exclusive (il y en a quatre, dont la politique de concurrence) : elle doit proposer à un « Comité » composé d’un représentant par État membre (généralement un expert dans le domaine en question) la décision qu’elle souhaite prendre. Si une majorité qualifiée (55 % des États représentant 65 % de la population européenne) l’adopte, pas de problème. Même chose si une majorité qualifiée la rejette. En revanche, s’il n’y a aucune majorité dans un sens ou dans l’autre, la Commission décide seule. Dans quelques domaines (fiscalité, services financiers, santé, sécurité des personnes, des animaux ou des plantes) ou si une majorité simple d’États s’opposent à l’acte, un « comité d’appel », lui aussi composé des représentants des États, est saisi et les mêmes règles de majorité s’appliquent.

Il existe des centaines de ces comités (un par domaine) qui ont été créés ex nihilo en 1962 pour mettre en œuvre la Politique agricole commune (les fameux « comités de gestion »). Ce n’est qu’avec l’Acte unique de 1987 qu’ils ont acquis une existence légale. Depuis, leur mode de fonctionnement a été modifié à plusieurs reprises, la dernière fois par le traité de Lisbonne entrée en vigueur en 2009 (mis en œuvre par un règlement de 2011). Ce sont dans ces comités, qui siègent loin des regards, que sont produits l’essentiel des normes: en 2016, s’il y a eu 65 directives et règlements adoptés par le Parlement et le Conseil, les Comités, eux, ont pondu 137 actes délégués et 1494 actes d’exécution…

· Pourquoi une telle usine à gaz ?

Pour les Etats, il est hors de question de donner un pouvoir réglementaire autonome à la Commission : ils veulent rester maitres jusqu’au bout du processus législatif (actes délégués), mais aussi pouvoir bloquer une décision de la Commission appliquant la législation européenne (comme les glyphosates). C’est comme si en France, le gouvernement devait soumettre au Parlement tous ses décrets et arrêtés d’application, ce que la Constitution de la Ve République exclut. Certes, dans d’autres pays, comme en Grande-Bretagne et en Allemagne, les élus continuent à exercer un contrôle sur les actes d’exécution des lois qu’ils ont adoptées, mais il s’agit juste d’un droit de véto en cas de dérives. Autrement dit, la Commission n’est pas un véritable exécutif au sens national du terme : elle reste étroitement contrôlée par les gouvernements, l’Union n’étant pas une fédération, mais une simple confédération d’États.

La plupart du temps, ce contrôle se passe très bien. Ainsi, selon la Commission, sur 1726 avis émis par les comités en 2015, 2 ont été défavorables et il y a eu 36 absences d’avis, soit 2 % du total. Mais voilà : l’incapacité des Etats à trancher touche des questions « très sensibles », comme le reconnaît avec componction la Commission : en réalité, tout ce qui est lié à la santé humaine (OGM, produits chimiques, etc.), c’est-à-dire là où les intérêts industriels sont en jeu. La Commission doit donc prendre seule la décision, même si rien ne l’y oblige. Jusqu’à présent, elle a toujours tranché au détriment du principe de précaution, dès lors que les avis des comités scientifiques qui l’entourent (et dont la composition est sujette à caution) estiment que le danger n’est pas avéré. Pour le dire autrement, les intérêts de l’industrie l’ont toujours emporté sur la santé.

· Pourquoi la Commission veut-elle réformer la Comitologie ?

Lassé d’être montré du doigt, Jean-Claude Juncker, le président de l’exécutif européen, a décidé de rendre plus transparente la procédure de comitologie : il « n’est pas juste, lorsque les pays de l’UE ne peuvent se mettre d’accord sur l’interdiction ou non d’utiliser du glyphosate dans les herbicides » que la Commission soit forcée « de prendre une décision. Nous allons donc changer ces règles, car ce n’est pas cela la démocratie », a-t-il annoncé en septembre dernier. L’idée est simple : forcer les États à assumer leurs responsabilités, car ils ont une fâcheuse tendance à se défausser sur Bruxelles comme le fait Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement, qui pointe régulièrement des « comités d’experts » irresponsables tout en sachant très bien qu’ils sont l’émanation des États. La Commission a donc proposé, le 14 février, de rendre publics les votes, de pouvoir saisir, en cas de paralysie, le Conseil des ministres et, enfin, de ne plus compter les abstentions ou les absences. Ce dernier point est fondamental : jusqu’à présent, elles étaient considérées, dans le calcul de la majorité qualifiée, comme un vote contre. Désormais, ce sera de facto, un vote pour… Autant dire qu’il n’est pas du tout acquis que les Vingt-huit acceptent cette réforme.

Surtout, on se demande pourquoi Juncker veut ainsi se dessaisir de son pouvoir de trancher : une commission politique, comme il le revendique, doit aussi prendre ses responsabilités. Si elle estime que le glyphosate n’est pas dangereux tout comme les OGM, pourquoi ne l’assume-t-elle pas plutôt que de refiler la patate chaude aux gouvernements ? Au-delà, c’est toute la comitologie qui devrait être mise à bas, ce qui passe par une réforme des traités. L’application de la législation devrait revenir à des agences indépendantes dans la plupart des cas (santé, médicament, environnement, etc.), comme c’est le cas aux États-Unis. Et pour le reste, la Commission devrait être libre de trancher, sous le contrôle du Parlement européen et de la Cour de justice.

N.B.: version longue de mon article paru le 28 février

Categories: Union européenne

Avenir de l'Europe: un livre blanc pâlichon

Coulisses de Bruxelles - Sun, 05/03/2017 - 18:47

Le 25 mars prochain, l’Union fêtera ses 60 ans à Rome : pour l’occasion, les 27 chefs d’État et de gouvernement se retrouveront sur le Capitole, là où fut signé le traité qui porte le nom de la ville éternelle. Mais c’est un triste anniversaire, puisque pour la première fois depuis sa création, l’un de ses États membres, la Grande-Bretagne, s’apprête à la quitter. Theresa May, la Première ministre, viendra même tout juste - ou s’apprêtera - à activer l’article 50 du traité sur l’Union qui enclenchera le compte à rebours avant la rupture définitive, en mars 2019 au plus tard. Pour éviter que ce départ signe le début de la fin du projet européen, les Vingt-sept ont donc décidé, dès le lendemain du référendum du 26 juin, d’approfondir les liens qui les unissent.

Le Brexit n’est en fait qu’un choc supplémentaire, et peut-être pas le plus grave, que l’Europe encaisse depuis quelques années, de la crise de l’euro à celle des réfugiés et du terrorisme, en passant par l’élection aux États-Unis d’un président qui souhaite sa disparition. Mais la relance cela ne se fera pas en quelques jours. Jean-Claude Juncker a donc publié hier son « livre blanc sur l’avenir de l’Europe » censé lancer les réflexions sur le type d’Union que souhaitent les États. Le président de la Commission se contente de proposer cinq scénarios possibles à l’horizon 2025 : ne rien changer, se recentrer sur le marché unique, mettre en place une Europe multipliant les coopérations renforcées dans tous les domaines, se concentrer sur quelques domaines jugés prioritaires et, enfin, effectuer un saut fédéral. Le renforcement de la zone euro est juste évoqué en filigrane, Juncker se gardant bien d’évoquer qu’elle pourrait devenir le noyau dur de l’Europe du futur pour ne fâcher personne. Des oublies étonnant aussi, comme la Politique agricole commune qui n’est mentionnée nulle part. On cherche désespérément la trace d’une idée neuve: ce livre blanc est à l’Europe, ce que La La Land est au cinéma, ce qui dans mon esprit n’est pas gentil du tout. Bref, pas de quoi fouetter un chat.

On a donc du mal à comprendre le secret paranoïaque qui a entouré la rédaction de filet d’eau tiède menée de bout en bout par Juncker et Martin Selmayr, son puissant chef de cabinet, si ce n’est l’inverse, car on ne sait plus trop qui dirige l’exécutif européen. Car ce n’est absolument pas le livre blanc de la Commission : les vingt-huit commissaires en ont pris connaissance mardi matin et se sont contentés de signer ce qu’avait rédigé leur président, aucun d’entre eux n’ayant osé moufter. Les chefs de cabinet des commissaires ont passé deux jours, jeudi et de vendredi, sur la côte belge pour soi-disant apporter leurs contributions alors que le texte final était en cours de traduction dans les 24 langues officielles de l’Union…Si la Commission a été tenue à l’écart, il en a été de même des capitales. Juncker et Selmayr ont certes été diner à l’Élysée il y a quelques semaines, pour expliquer comment ils imaginaient leur livre blanc. François Hollande s’est contenté de leur conseiller de réduire leurs scénarios à quelques-uns afin de frapper les esprits. Et depuis, plus rien.

La semaine dernière, lors d’une réunion des ambassadeurs des Vingt-sept auprès de l’Union, la Commission a même promis qu’elle ne publierait rien avant le sommet européen des 9 et 10 mars afin de ne pas le parasiter. Mieux : les Pays-Bas, qui affrontent de difficiles élections le 15 mars, ont demandé expressément à Juncker de ne rien révélerd’ici là afin que les démagogues du PVV n’en fassent pas un thème électoral. Juncker et Selmayr ont néanmoins décidé de passer outre. Une méthode à la hussarde pour le moins curieuse : ignorer les capitales et même leur mentir n’est pas la meilleure façon de peser sur un débat dont la clef est détenue par les États seuls…

N.B.: version longue de mon papier paru ce matin dans Libé

Categories: Union européenne

Emmanuel Macron : Objet Politique Non Identifié

EU-Logos Blog - Sun, 05/03/2017 - 15:00

2017, année présidentielle. En France, la partie politique se joue à rythme soutenu et non sans rebondissements. Si, à maintenant deux mois du deuxième tour, les différents scénarios se précisent, il aurait été peu évident dès le départ de lancer le pari gagnant. Le pays souffre d’une grave crise de régime et d’identité. L’exaspération se répand parmi les citoyens, la fatigue générale s’installe tandis que la défiance et le mépris à l’égard de la classe politique se renforcent de jour en jour. Partout, l’idéologie nationale réalise un vif retour. Piètre consolation, la France est loin d’être le seul pays concerné.

Dans pareille situation, nouveauté rime avec nécessité. Pour sortir de cette crise, il est indispensable de modifier, de transformer le fonctionnement politique tel qu’il se déroule aujourd’hui. Ce besoin de changement, Emmanuel Macron l’a anticipé. Il s’est appliqué à le comprendre et à l’incarner. Moderne et libéral, il n’est le candidat d’aucun parti. Ni de droite, ni de gauche, il est le créateur d’un mouvement politique non traditionnel se revendiquant au service de l’économie. Avec une compréhension parfaite de l’inconscient monarchique français, Emmanuel Macron entretient son image d’homme providentiel.

Pari de raison ou dérive populiste ?

Libéral et pragmatique, le candidat à la présidentielle française a pourtant une lecture très classique de l’histoire. Il aspire à un État fort et se rêve en monarque de l’air numérique. Il se veut être le président au-dessus des partis politiques, laissant ces derniers en prise avec la société. Sa stratégie de campagne est une connexion immédiate au peuple. Il rejette les appareils politiques traditionnels et annonce construire son programme en fonction des demandes populaires. Or revendiquer de faire prévaloir la voix du peuple, n’est-ce pas s’inscrire dans une démarche profondément populiste ? Emmanuel Macron semble faire de la politique comme on fait du marketing. Il cible sa clientèle et en fonction de la demande, ajuste sa politique (les Français originaires d’Algérie, ou encore les anti « mariage pour tous », sont des exemples récents). L’apparente compatibilité qu’il affiche peut être une force à moins qu’elle ne soit la marque d’un populisme maquillé qui cherche à ratisser large.

En se voulant l’incarnation de la rupture avec ce qui va mal, Emmanuel Macron dévoile peu à peu ses « réformes » : les solutions qui feront à nouveau briller la France en lui rendant le plein emploi et la croissance. Ces réformes représentent le mouvement, le changement dont la société a besoin pour avancer, pour dépasser ce qui la bloque. Cette approche simpliste « problème/solution » rappelle le procédé du « il n’y a qu’à » populiste selon lequel, face à la crise migratoire, il n’y a qu’à fermer les frontières, ou encore face au terrorisme, il n’y a qu’à ficher certaines nationalités, etc.

 

Par-delà la droite et la gauche

La force du candidat Macron c’est qu’il ne parle qu’en son nom propre aux citoyens, et pas selon la doctrine d’un parti. Sa candidature ne reposant sur aucun appareil politique existant, il cultive l’ambiguïté. Non partisan, il se veut modéré, sensible au bon sens et défendeur de l’intérêt général. Emmanuel Macron utilise à son avantage la dimension sectaire présente au sein des partis politiques. La sociologie de son électorat montre qu’il parvient à toucher toutes les générations de manière homogène. Selon les sondages, il a une résonnance chez les cadres supérieurs, les professions intellectuelles ainsi que les catégories de la classe moyenne. Les diplômés représentent également une frange potentiellement importante de ses électeurs. Dans le but d’élargir cette base électorale, il subvertit le clivage traditionnel des partis. D’une part, il soutient un capitalisme nouveau et de l’autre, il adhère à l’idéologie du rassemblement national. Cette oscillation cherche à réunir un maximum d’électeurs autour de l’idée de rupture avec le système politique actuel. Emmanuel Macron a pour ambition de sauver idéologiquement la France. Il rejette l’opposition gauche/droite qui, selon lui, est une division artificielle qui bloque l’action concrète et empêche l’unité nationale. Il aspire à la fusion entre une social-démocratie renouvelée et la logique libérale. Son libéralisme est complet, que ce soit d’un point de vue économique, mais également social et sociétal. Pour autant, le libéralisme qu’il adopte n’est-il pas qu’« une contestation de façade » des régimes qu’il critique et sans qui pourtant il n’aurait pu être là où il se trouve ?

Figure d’une politique postmoderne

Emmanuel Macron est porteur d’une vision économique du monde. Il ne s’inscrit pas dans un passé ou une tradition (qu’elle soit française, chrétienne ou encore sociale). Au contraire, il cherche à embrasser la mondialisation néolibérale. Il est une figure politique nouvelle. L’homme passe avant le programme, à moins que l’homme ne soit le programme lui-même. Il incarne la jeunesse, la vitalité, mais aussi la modernité et l’urgence. Tout cela fait-il de lui un candidat antisystème ? Il s’agit probablement plus d’un candidat qui va « par-delà » le système que contre lui. En se plaçant au-dessus du clivage classique gauche/droite, il dépasse les technostructures politiques actuelles. Il rompt avec le paradigme d’une bipartition de la vie politique auquel on est habitué. Depuis la Révolution française, le gouvernement repose sur l’existence d’une opposition entre la gauche et la droite, au sein d’un cadre parlementaire. Le rêve de Macron est d’accéder à une superstructure affranchie de cet appareil politique qu’il juge dépassé. En ce sens, il doit être considéré comme un candidat appartenant à la postmodernité. La modernité politique ce sont les raisonnements, les promesses ou encore les démonstrations pour séduire l’électeur. Avec la postmodernité, l’émotion et la passion agissent en aimant. Le pur affect fait loi. Emmanuel Macron prend l’opinion par les sentiments. Un programme n’est plus nécessaire pour que le candidat réunisse des gens autour de lui.

 

Progressistes vs conservateurs

Alors que la campagne présidentielle 2017 est marquée par le retour d’idées profondément souverainistes et anti-européennes, le candidat pose un discours puissant en faveur de l’Union européenne. Selon lui, au regard des « risques de la mondialisation, seule l’Europe peut nous protéger. Nous devons à nouveau oser rêver à elle, c’est notre chance ». Contrairement à ses adversaires, Emmanuel Macron place le projet européen au cœur des valeurs fondatrices de son mouvement politique. II ne dissimule pas sa volonté de reprendre en main un projet démocratique et transparent en incluant à nouveau le peuple. Avec une vision entrepreneuriale et individualiste de la société, le candidat aspire à l’ouverture de cette dernière. S’il modifie le clivage idéologique gauche/droite, c’est pour mieux le repositionner. En France, la lutte doit, selon lui, se faire entre les progressistes et les conservateurs. Face à la fermeture et au repli sur soi, il oppose l’ouverture, la transcendance qui dépasse les frontières (à commencer par les marchés financiers).

 À la veille de l’élection présidentielle française, Marine Le Pen et Emmanuel Macron se désignent comme étant chacun le concurrent direct de l’autre. Cette tactique leur permet de défendre un intérêt partagé ; celui d’exclure du round final le traditionnel affrontement gauche/droite. Pour l’extrême-droite, il s’agit de faire s’affronter les patriotes contre les mondialistes, tandis qu’Emmanuel Macron voit une rivalité entre conservateurs et progressistes. Marine Le Pen a tout intérêt à envisager ce duel. Ce dernier lui serait plus favorable que face à un candidat issu d’un parti traditionnel. Si cette confrontation du FN contre le mouvement politique « En Marche » a lieu en mai 2017, elle représentera un tournant historique pour la France. En effet, l’absence de représentants d’un des deux grands partis de gouvernement qui ont dirigé la France serait une première depuis plus de 30 ans.

Reste à envisager quelle sera la position d’Emmanuel Macron confronté aux grandes questions qui secouent l’actualité telles que l’immigration et la sécurité. Qu’en sera-t-il de son autorité politique vis-à-vis des personnalités dirigeantes telles que Donald Trump ou Vladimir Poutine ?

 

 

Sophie Mincke

 

Principales sources / Pour aller plus loin :

Articles sur Emmanuel Macron

http://www.latribune.fr/economie/presidentielle-2017/emmanuel-macron-ou-le-populisme-d-extreme-centre-617015.html

http://www.slate.fr/story/134492/macron-populisme-elites

http://www.huffingtonpost.fr/jason-graindepice/emmanuel-macron-celui-qui-transforme-la-politique-en-populisme/

http://www.huffingtonpost.fr/jason-graindepice/emmanuel-macron-celui-qui-transforme-la-politique-en-populisme/

http://www.slate.fr/story/136919/francais-marchent-macron

Alain de Benoist : Macron tout le contraire d’un populiste

http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/emmanuel-macron-contraire-dun-populiste,315623

L’Obs : interview Michel Onfray et Marcel Gauchet

http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170214.OBS5317/michel-onfray-marcel-gauchet-macron-est-le-plein-d-un-vide.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170214.OBS5313/la-strategie-de-macron-comprenne-qui-pourra.html

 


Classé dans:#LaReplique, Face au populisme Tagged: Europe, France, libéralisme, Macron, politique, populisme, postmodernité, Présidentielle 2017
Categories: Union européenne

Irlande: les restes de bébés découverts dans un ancien foyer catholique

RFI (Europe) - Sat, 04/03/2017 - 19:47
Macabre découverte dans l'ouest de l'Irlande... Une quantité importante d'ossements humains a été exhumée dans l'enceinte du foyer pour mères célibataires catholique de Bon secours de la ville de Tuam. Ils ont été retrouvés dans une structure souterraine. C'est probablement la preuve matérielle que recherchaient les inspecteurs d'une enquête baptisée « la fosse aux 800 bébés ». Des enfants nés pauvres ou hors mariage, qui auraient tous succombé à de mauvais traitements de la part des religieuses de l'orphelinat dans les années 1920 à 1960.
Categories: Union européenne

Turquie: «Reis», un film consacré à la vie d'Erdogan

RFI (Europe) - Sat, 04/03/2017 - 18:56
C’est un film qui fait couler beaucoup d’encre en Turquie : « Reis », la biographie en images du président Recep Tayyip Erdogan qui est sorti sur les écrans vendredi soir, le 3 mars. Un film qui présente forcément le chef de l’État sous ses meilleurs aspects et qui évoque notamment l’enfance du président turc. La sortie, en pleine campagne référendaire pour la présidentialisation du système politique turc, ne doit sûrement rien au hasard.
Categories: Union européenne

Elections en Irlande du Nord: les nationalistes de Sinn Féin ont le vent en poupe

RFI (Europe) - Sat, 04/03/2017 - 14:48
En Irlande du Nord, les nationalistes ont rattrapé les unionistes lors des élections anticipées du jeudi 2 mars. À peine plus de 1 000 voix séparent les deux partis, ce qui ne fait que resserrer le rapport de forces dans la région.
Categories: Union européenne

Turquie: Erdogan accuse l'Allemagne «d'héberger des terroristes»

RFI (Europe) - Sat, 04/03/2017 - 00:39
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a tenu vendredi soir un discours à charge contre l'Allemagne. Il réagissait à l'annulation de meetings de ses partisans pour promouvoir le OUI au référendum turc sur le système présidentiel, qui devaient avoir lieu dans au moins trois villes allemandes. Recep Tayyip Erdogan a notamment accusé un journaliste turco-allemand, emprisonné depuis mardi dernier en Turquie, d'être un terroriste et un espion au profit de Berlin.
Categories: Union européenne

Relations russo-américaines: Donald Trump se plaint d'une «chasse aux sorcières»

RFI (Europe) - Sat, 04/03/2017 - 00:26
Sans discontinuer, Donald Trump est accusé par ses adversaires de collusion avec la Russie. Cette semaine, on a appris que le ministre de la Justice avait caché deux entretiens récents avec l'ambassadeur russe, Sergueï Kisliak, accusé d'avoir rencontré plusieurs autres proches du président américain avant et après son élection. Jeff Sessions a dû se récuser dans l'enquête sur l'ingérence de Moscou dans la campagne électorale et le commandant en chef est furieux.
Categories: Union européenne

A la Une: la Macédoine au bord de l'implosion ?

RFI (Europe) - Fri, 03/03/2017 - 20:24
Une revue de presse présentée en partenariat avec Le Courrier des Balkans.
Categories: Union européenne

Italie: incendie mortel dans un camp de migrants

RFI (Europe) - Fri, 03/03/2017 - 20:08
Deux personnes sont mortes carbonisées au cours de la nuit de jeudi à vendredi dans un incendie survenu dans un camp de migrants. Le camp, appelé communément « Gran Ghetto », était en cours d'évacuation. Ses habitants travaillaient dans les champs près de Foggia, dans le sud de l'Italie.
Categories: Union européenne

Enquête ouverte après des propos misogynes tenus au Parlement européen

RFI (Europe) - Fri, 03/03/2017 - 16:59
Une enquête a été ouverte ce jeudi par le président du Parlement européen après les propos pour le moins misogynes tenus ce mercredi dans l’hémicycle à l'occasion d'un débat sur les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes.
Categories: Union européenne

Article - L’émancipation économique au cœur de la journée internationale des femmes 2017

Parlement européen (Nouvelles) - Fri, 03/03/2017 - 15:46
Général : Si l’égalité des genres est l’un des objectifs clés de l’Union européenne, les progrès réalisés en la matière restent lents. Le revenu horaire brut d’une femme est inférieur à 17 % en moyenne à celui d’un homme et, selon les estimations, 70 ans seraient nécessaires au rythme actuel avant d’atteindre l’égalité salariale. Cette année, le Parlement européen a décidé de consacrer la journée internationale des femmes à leur émancipation économique.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
Categories: Union européenne

Mme May dénonce «l'obsession» des nationalistes écossais pour l'indépendance

RFI (Europe) - Fri, 03/03/2017 - 14:08
Theresa May a tenu un discours en Ecosse, à Glasgow, à la conférence écossaise du Parti Conservateur et des Unionistes. Elle a durement critiqué les visées indépendantistes du Parti national écossais (SNP), au pouvoir à Edimbourg, et, dans le contexte du « Brexit », elle s'est lancée dans un vibrant plaidoyer pour l'Union... au sein du Royaume-Uni !
Categories: Union européenne

#FaitDuJour : Le maire de Calais refuse les repas aux migrants

EU-Logos Blog - Fri, 03/03/2017 - 13:54

Dans le nord de la France, le maire Natacha Bouchart a annoncé qu’elle s’opposera à la distribution des repas aux migrants. Membre du mouvement Les Républicains, elle est maire de Calais depuis 2008, sénatrice du Pas-de-Calais de 2011 à 2016 et vice-présidente de la région Hauts-de-France depuis 2016.

Natacha Bouchart a ajouté – selon le journal local La Voix du Nord – qu’aujourd’hui approuvera une circulaire qui contraste avec les directives du Ministère. Le maire se déclare «personnellement opposée à toute disposition humanitaire aux migrants», en se référant aux douches fournies par les Catholiques, et aux repas distribués par des bénévoles.

Les 300 à 400 migrants subsistants à Calais depuis le démantèlement d’octobre dernier n’auront, en principe, plus accès aux repas donnés par les bénévoles. Malgré l’absence, aujourd’hui, de tout dispositif d’accueil, plusieurs centaines de migrants sont toujours sur place, espérant rallier le Royaume-Uni.

Le Ministre de l’intérieur Bruno Le Roux voit cette décision d’un mauvais œil. En effet, déjà en octobre 2016 plus de 6000 migrants de la «jungle» de Calais (qui comptait 1291 mineurs), avaient été transférés (Près de 200 d’entre eux ont été transférés au Royaume-Uni). Les mineurs non accompagnés avaient été acceptés temporairement dans un centre de Calais, juste assez longtemps pour les renseigner sur les procédures et compléter les négociations toujours en cours entre Paris et Londres pour la réception d’autres enfants, en particulier les plus vulnérables et ceux ayant toujours leurs parents.

Lors des opérations de démantèlement, plus de 1250 officiers des forces de sécurité avaient été déployés. Les migrants ont ensuite été répartis dans les centres d’accueil de 11 régions (hors Ile-de-France et Corse).

Pour les associations tels que Utopia 56 et L’Auberge des Migrants, « l’arrêté produit ce jeudi par le maire est inhumain et indigne ». Ces dernières rappellent que les distributions alimentaires « répondent à des besoins vitaux », qu’elles permettent d’« éviter des morts dans la rue », qu’elles « « contribuent à la sécurité des Calaisiens en évitant vols et éventuelles agressions » et qu’elles « sont aussi l’occasion de repérer des problèmes médicaux, notamment des maladies infectieuses, susceptibles de se propager ».

Maria Elena Argano

En savoir plus :

Site du Sud Ouest : http://www.sudouest.fr/2017/03/02/la-maire-de-calais-interdit-la-distribution-de-repas-aux-migrants-3242537-6116.php

Site du Figaro http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/03/02/01016-20170302ARTFIG00236-la-maire-de-calais-interdit-la-distribution-des-repas-aux-migrants.php


Classé dans:Fact of the day, MIGRATIONS ET ASILE, Uncategorized Tagged: Calais, migrants
Categories: Union européenne

La Turquie accuse l’Allemagne d’œuvrer contre sa réforme constitutionnelle

RFI (Europe) - Fri, 03/03/2017 - 13:37
Les flammes de la discorde sont ravivées entre Berlin et Ankara. La Turquie accuse l’Allemagne d’œuvrer pour la victoire du « non » au référendum sur la réforme constitutionnelle turque qui renforcerait les pouvoirs du président Erdogan. Jeudi 2 mars 2017, les autorités allemandes ont annulé deux meetings visant à promouvoir le « oui », auxquels devaient participer des ministres turcs, en Allemagne. Le pays est celui qui compte la plus forte communauté de la diaspora turque, d’où la colère ce vendredi matin 3 mars, de ces ministres turcs.
Categories: Union européenne

[Revue de presse] En visite à Tunis et au Caire, Angela Merkel face au défi de la crise migratoire

Toute l'Europe - Fri, 03/03/2017 - 12:52
Après un déplacement hier au Caire, Angela Merkel se rend aujourd'hui à Tunis afin d'évoquer le sujet de la crise migratoire. La chancelière allemande souhaite que les pays du Maghreb s'impliquent davantage pour endiguer l'afflux de migrants vers l'UE. Au même moment à Bruxelles, la Commission européenne a présenté un plan d'action afin d'accroitre l'efficacité des procédures de retour pour les migrants "économiques".
Categories: Union européenne

Le «Jdoun», un drôle d’éléphant de mer, coqueluche des réseaux sociaux russes

RFI (Europe) - Fri, 03/03/2017 - 11:29
Il a fait son apparition au Pays-Bas mais c’est en Russie qu’il est aujourd’hui le plus populaire. Il s’appelle Homunculus Loxodontus et, derrière ce nom, se cache un drôle d’éléphant de mer, une sculpture exposée dans un centre médical universitaire de Leyde, aux Pays-Bas. Cet éléphant de mer, il a désormais un nom russe, Jdoun, depuis qu’il est devenu une coqueluche des réseaux sociaux là-bas, le symbole de la société russe.
Categories: Union européenne

Pages