Portugal’s Finance Minister, Mario Centeno was elected by his peers, on the 4th of December, as the next president of the Eurogroup. “The Eurogroup is an informal body where ministers of euro area member states discuss matters of common concern in relation to sharing the euro as the single currency”. The newly elected president will take office in January.
The so-called “Cristiano Ronaldo of ECOFIN”, is a man of 50, graduated from Harvard, leading the Portuguese economy for the past two years. Under his mandate as Portugal’s Finance Minister, the Portuguese’s GDP increased by 2.6 percent this year, compared to the 0.9 percent in 2014. At the same time, the budget deficit of the country decreased by 1.4 percent this year. In May, for the first time since 2009, the European Commission removed Portugal from its excessive deficit blacklist. This man of experience will have to deal with two main priorities during the following months. The first one is to strengthen the European Stability Mechanism and second to conclude the third Greek bail-out programme next summer.
The nominate was congratulate by Pierre Moscovici, Commissioner for Economic Affairs, as he said to the press how happy he was with this result, declaring the new President has his “fully support”. Also, Spain’s Economic Affairs, Minister Luis de Guindos, described the Portuguese minister as a “good economist, who knows well the challenges of the eurozone”. With this approval, Mr. Centeno declared during a press conference: “it is an honour due to the relevance of the group, the quality of my colleagues, and the job we have to carry out over the next years”.
Jean-Hugue Baraër
For Further information:
Euractiv. Portugal scores again, landing Eurogroup presidency. https://www.euractiv.com/section/economy-jobs/news/portugal-scores-again-landing-eurogroup-presidency/
European Council. Mário Centeno to become next Eurogroup President. http://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2017/12/04/mario-centeno-to-become-next-eurogroup-president/
Politico EU. Eurogroup’s next leader will be Portugal’s Mário Centeno. https://www.politico.eu/article/eurogroups-next-leader-will-be-portugals-mario-centeno/
Politico EU. How Eurogroups’s “Christiano Ronaldo” got to captain of the team. https://www.politico.eu/article/mario-centeno-how-eurogroups-cristiano-ronaldo-got-to-captain-the-team/
REUTERS/Francois Lenoir
Tout un symbole ! Les dix-neuf ministres des finances de la zone euro, réunis au sein de l’Eurogroupe, ont élu à leur tête, ce lundi, Mario Centeno, leur collègue portugais, pour succéder au socialiste néerlandais Jeroen Dijsselbloem qui a perdu son poste de ministre des Finances en octobre dernier. Pourquoi un symbole ? Car il fait partie, depuis 2015, d’un gouvernement qui s’appuie sur une alliance inédite entre socialiste et gauche radicale qui n’a pas hésité à tourner le dos, sans déséquilibrer les comptes publics, à une austérité qui frappait d’abord les plus fragiles. Avec le Premier ministre, Antonio Costa, Centeno n’a pas hésité à affronter la Commission et l’Eurogroupe en adoptant un budget qui s’éloignait de leurs recommandations en creusant temporairement le déficit pour mieux relancer l’économie avant de reprendre l’assainissement budgétaire.
Une politique couronnée de succès pour un pays qui a été placé sous tutelle de la zone euro entre 2011 et 2014 : le chômage est à son niveau de 2009, la croissance est au plus haute depuis 2000 et le déficit au plus bas depuis 43 ans… Cela a valu à Mario Centero d’être qualifié de « Cristiano Ronaldo de l’Ecofin » par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances. Un compliment qui vaut son pesant d’austérité…
Les jeux étaient, en réalité, faits depuis quelques jours, même si le vote a eu lieu à bulletins secrets, ce qui aurait pu réserver quelques surprises. Car les autres candidats soit ne faisaient pas le poids, ce qui était le cas du social-démocrate slovaque, Peter Kazimir, son inflexibilité au moment de la crise grecque étant restée en travers de la gorge de beaucoup de pays, soit n’avaient pas la bonne couleur politique. De fait, le poste devait revenir à un socialiste pour préserver l’équilibre entre la droite (qui détient actuellement la présidence du Parlement européen, de la Commission et du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement) et la gauche (celle-ci ne détenant que le poste de ministre des Affaires étrangères de l’Union avec Federica Mogherini). Dès lors, le libéral luxembourgeois Pierre Gramegna n’avait aucune chance, pas plus que la Lettonne Dana Reizniece-Ozona dont le parti écologiste de droite est allié à un parti populiste…
Si les ministres n’avaient pas respecté cet accord de répartition des postes, cela aurait ouvert une crise avec la gauche au pire moment, puisque les Dix-neuf doivent non seulement accompagner la sortie de la Grèce de son troisième (et dernier ?) programme d’aide, achever l’Union bancaire, et surtout lancer l’approfondissement de la zone euro comme le demande Emmanuel Macron, le chef de l’État français. Même s’il n’est pas encarté au PS portugais, Centero appartient à un gouvernement socialiste. L’affaire a été vite pliée : il l’a largement emporté au second tour face au libéral luxembourgeois.
Certes, le président de l’Eurogroupe, élu pour 2,5 ans renouvelables une fois, n’est pas décisionnaire, la partie se jouant pour l’essentiel entre Paris et Berlin. Mais son entregent sera nécessaire pour emporter l’adhésion de ses collègues. Or Centero a montré qu’il était capable de rassurer les faucons de la zone euro en évitant leur foudre lorsqu’il a négocié le virage budgétaire de son pays en 2015. La France, qui lui a apporté son soutien, ne peut qu’être satisfaite : il est lui-aussi partisan d’une zone euro plus solidaire financièrement et plus démocratique. Le probable retour de la grande coalition en Allemagne avec des sociaux-démocrates du SPD qui ont fait de l’approfondissement de la zone euro l’une de leurs priorités, les temps sont manifestement en train de changer en Europe. Le groupe socialiste du Parlement européen a d’ailleurs salué l’élection d’un homme qui « aura montré que l’on peut sortir d’un programme de la Troïka sans se renier » et le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a jugé cette candidature « pleine d’espoir ».
La France et la Belgique francophone sont les deux pays qui se sont le plus mobilisés contre le glyphosate, cet herbicide soupçonné d’être cancérigène. Ces emportements collectifs font partie des passions françaises qui ont tendance à occulter les vrais enjeux. Mon coup de gueule contre cet unanimisme qui mérite d’être questionné. C’était dans «la faute à l’Europe» sur France Info télé.