Un nouveau centre judiciaire a ouvert ce lundi à La Haye, aux Pays-Bas. Il est destiné à soutenir les enquêtes nationales sur les exactions russes en territoire ukrainien depuis le début de la guerre. Ce “Centre international chargé des poursuites pour le crime d’agression contre l’Ukraine” (ICPA) est composé de procureurs de plusieurs Etats.
L’ICPA est un pôle intégré à Eurojust, l’agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale. Les enquêteurs pourront par exemple stocker les preuves de manière sécurisée, dans la base de données d’Eurojust.
À LIRE AUSSIQu’est-ce qu’Eurojust ?À LIRE AUSSIQuelles sont les agences de l’Union européenne ?La Commission européenne avait proposé plusieurs solutions afin de juger les agissements des Russes chez leur voisin, comme la mise en place d’une cour internationale exceptionnelle indépendante, fondée sur un traité multilatéral. Les éléments de preuve recueillis par le centre pourraient être utilisés pour des procès, y compris si un tribunal international spécial venait à être créé.
“Nous mettrons tout en œuvre pour que Vladimir Poutine et ses hommes de main répondent de leurs actes”, a prévenu la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La cheffe de l’exécutif européen avait annoncé la création de ce centre d’enquête lors du sommet UE‑Ukraine de février dernier.
À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : chronologie des événementsÀ LIRE AUSSI[Infographie] Le collège de commissaires européens d’Ursula von der Leyen (2019-2024)L’article Guerre en Ukraine : un bureau d’enquête sur les crimes russes inauguré à La Haye est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“En zone de turbulences” [Público], “en ébullition électorale” [Les Echos], “en sursis” [Le Monde]… C’est une Espagne dirigée par un Pedro Sánchez à l’avenir politique incertain qui assume la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, depuis samedi 1er juillet jusqu’à la fin de l’année. “Au pouvoir depuis 2018, le leader socialiste de 51 ans a préféré dissoudre le Parlement espagnol après la déroute de son parti aux élections locales le 28 mai”, rappelle Le Monde.
Un scrutin législatif anticipé aura ainsi lieu le 23 juillet, avec le risque pour l’actuel Premier ministre “de céder sa place en Espagne à une coalition entre la droite et l’extrême droite”, souligne le quotidien du soir. M. Sánchez a toutefois exprimé, en parallèle de sa visite à Kiev le 1er juillet, “son ‘ambition’ que cette présidence laisse sa marque” [La Vanguardia].
À LIRE AUSSIEspagne : des législatives anticipées en juillet après un revers électoral pour la gauche À LIRE AUSSIEurope : quelles sont les prochaines élections nationales en 2023 ? Elections généralesLes élections législatives du 23 juillet n’en demeurent pas moins “le gros point d’interrogation de cette présidence” [Les Echos]. Un point sur lequel le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares se veut rassurant : “les faits montrent qu’il est possible de réussir une présidence et de tenir des cycles électoraux”, cite Euractiv. La situation s’est produite en France en 2022, et “ce sera le cas de la Belgique au premier semestre 2024″ [Les Echos].
Concernant l’Espagne cependant, non seulement ces élections “n’étaient pas initialement prévues à ce moment-là (mais en fin d’année), mais elles pourraient bien porter au pouvoir le parti populaire (PP, conservateur)”, poursuit le quotidien économique. Surtout, “il n’y a pas eu de canal de communication stable entre le parti socialiste et le parti populaire pour discuter de cette étape importante”, explique El Mundo. Autre facteur à prendre en compte : “si le PP s’allie au parti d’extrême droite Vox, cela créera un grand émoi dans toute l’Union” [Les Echos], après les succès électoraux de ce courant politique en Italie, en Finlande et en Suède ces derniers mois.
À LIRE AUSSI[Carte] Quels sont les pays d’Europe gouvernés par l’extrême droite ?“Si d’aventure une nouvelle équipe dirigeante arrivait, ses possibilités pour modifier le calendrier de la présidence espagnole seraient très limitées puisque le devoir du pays qui assume ce rôle est de s’exprimer au nom des 27 pays membres”, tempère RFI. La présidence du Conseil a en effet pour rôle premier de faciliter les compromis entre les Etats de l’UE.
À LIRE AUSSILa présidence tournante du Conseil de l’Union européenneTandis que la législature européenne 2019-2024 approche de son terme, l’agenda est très chargé : il y a un peu moins de 200 textes dans le tuyau législatif, à des degrés divers d’avancement, et d’autres vont arriver prochainement, la pression est immense”, résume un diplomate européen dans Les Echos.
Priorités“Les priorités de la présidence espagnole sont clairement alignées sur les défis actuels de l’UE et sont marquées par les caractéristiques du gouvernement de coalition” PSOE-Podemos, écrit La Vanguardia.
“La réindustrialisation, la transition écologique et la justice sociale”, figurent parmi les axes prioritaires de la stratégie de Madrid pour l’UE présentée le 15 juin dernier, rapporte la RTVE [Courrier international]. Elle fera également en sorte que l’Europe “construise de nouvelles alliances avec des pays d’autres régions”, notamment ceux d’Amérique latine. “Un sommet UE-Celac (Communauté des États latino-américains et des Caraïbes) est prévu en ce sens les 17 et 18 juillet à Bruxelles”, note le site du groupe audiovisuel public espagnol.
L’Espagne milite par ailleurs pour la ratification de l’accord de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), à laquelle certains Etats membres dont la France sont opposés à l’heure actuelle. “Là-dessus, le parti populaire espagnol partage la même position que la gauche au pouvoir dans le pays. En cas d’alternance après les élections générales du 23 juillet, la position espagnole ne changera donc pas sur ce point”, lit-on sur le site de RFI, qui reprend l’analyse de José Antonio Sanahuja, conseiller du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Les autres sujets du jour Allemagne Economie et industrieL’article Conseil de l’Union européenne : une Espagne à l’avenir politique incertain prend la présidence est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
La fête du cinéma est de retour ! Comme chaque année, pendant trois jours (du 2 au 5 juillet 2023) toutes les séances seront au tarif unique de 5 euros. Une majoration peut avoir lieu si vous assistez à une séance spéciale (en 3D ou IMAX par exemple).
Si les spectateurs pourront voir des documentaires, des thrillers ou des films d’animation, notre sélection se concentre sur 10 films réalisés par des Européens.
À LIRE AUSSI[Infographie] L’égalité femmes-hommes dans le cinéma en Europe ALLEMAGNE. Le Mur qui nous sépare, de Norbert LechnerTirée d’une histoire vraie, l’intrigue se déroule en 1986 dans un Berlin divisé entre Est et Ouest. Divisés, Anna et Philipp le deviendront également, alors qu’il viennent tout juste de se rencontrer lors d’une visite d’une paroisse allemande à Berlin-Est. Très amoureux, les deux Allemands poursuivent leur relation par correspondance, jusqu’à ce que l’idée de retrouvailles par delà le mur deviennent une obsession…
ESPAGNE. A contretemps, de Juan Diego Botto“Une plongée en apnée dans l’univers de ceux qui combattent”, résume L’Obs. En salle à partir du 5 juillet 2023, A Contretemps est un thriller haletant mettant en lumière Rafa, un avocat qui n’a qu’une journée pour retrouver la mère d’une petite fille laissée seule dans un logement insalubre à Madrid. Dans sa mission pour éviter qu’elle ne soit placée en foyer, il rencontre Azucena, une femme victime d’injustice et menacée d’expulsion. Au fil du récit, la capitale espagnole devient le lieu de rendez-vous des luttes et des colères citoyennes espagnoles.
Le film a été nommé au 79e Festival International du Film de Venise 2022 et au Festival de San Sebastian Perlak, ainsi qu’à la 37e édition des Goya, à Séville.
ITALIE. Vers un avenir Radieux, de Nanni MorettiCette comédie raconte l’histoire de Giovanni, un réalisateur italien désabusé face aux mutations politiques de son pays, l’arrivée des plateformes de streaming qui bouleversent le cinéma, son producteur français au bord de la faillite et son couple en crise. Un ‘film dans le film’ dans lequel “Nanni Moretti s’autoparodie délicieusement”, écrit 20 Minutes.
À LIRE AUSSICinéma : qu’est-ce que le prix Lux ? ITALIE. Dernière nuit à Milan, d’Andrea Di StefanoAlors que Franco Amore s’apprête à vivre sa dernière nuit de service en tant que policier, celle-ci s’avère plus longue et plus éprouvante que prévu. “Autour d’un comédien charismatique, Andrea Di Stefano concocte un bon petit polar dans les décors d’une Milan superbe et inquiétante” [Les Echos].
ITALIE. Giulia, de Ciro de CaroSélectionné il y a deux ans à la Mostra de Venise, le long-métrage du réalisateur italien Ciro de Caro est arrivé dans les salles françaises le 14 juin dernier. Il met en scène Giulia, jeune femme précaire vacillant “entre son besoin de liberté et ses désirs illusoires qui la mènent vers de nouvelles rencontres improbables et inattendues” [Allociné].
FINLANDE. Sisu : de l’or et du sang, de Jalmari HelanderDéconseillé aux moins de 12 ans
Le réalisateur Jalmari Helander revient avec un film d’action tourné entièrement en Laponie. Sorte de “Rambo finlandais”, le film met en scène un ancien soldat qui découvre un gisement d’or et devra affronter ses ennemis dans un environnement hostile pour sauver son précieux butin.
FRANCE, BELGIQUE, MADAGASCAR. L’île rouge, de Robin CampilloLe réalisateur de “120 battements par minute” livre un long-métrage inspiré de son enfance sur une base militaire française à Madagascar, avec en toile de fond la difficile émancipation de l’île. “Le film de Robin Campillo est à la fois une recherche poétique du temps perdu et un cliché cruel de l’idiotie coloniale” [L’Obs].
FRANCE, ESPAGNE, DANEMARK. Polaris, d’Ainara VeraCe documentaire signé par la réalisatrice espagnole Ainara Vera relate l’histoire d’Hayat, capitaine de bateau dans l’Arctique. Lorsque sa sœur Leila, restée en France, donne naissance à une fille, les deux femmes entament une introspection sur le lourd passé familial qu’elles partagent, et la manière dont chacune cherche à changer le cours de son destin. Le long-métrage a été présenté par L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID) au Festival de Cannes 2022.
PAYS-BAS. Dernière séance à Bucarest, de Ludi BoekenInspiré d’une histoire vraie, le film du Néerlandais Ludi Boeken s’articule autour du personnage d’Eliahu B., et de son désir de revanche et de justice. Jeune soldat israélien d’origine juive roumaine, il est jugé par la Cour Martiale israélienne pour désertion pendant 846 jours. Il découvre que l’assassin de son père a fui après la guerre dans la Légion étrangère française. Eliahu B. part à la recherche de l’assassin.
REPUBLIQUE TCHEQUE. Il Boemo, de Petr VaclavSur grand écran depuis le 21 juin, Il Boemo retrace la vie d’un musicien et compositeur oublié : Josef Myslivecek, surnommé “Il Boemo”. Dans une Venise libertine du XVIIIe siècle, le prodige ne parvient pas à acquérir la reconnaissance souhaitée, et est prêt à tout pour y parvenir. Sa liaison avec une femme de la cour lui permet de toucher son rêve du bout des doigts, mais jusqu’où ira-t-il ?
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“A la fois un partenaire, un concurrent et un rival systémique”. Dans les conclusions du Conseil européen ce vendredi 30 juin, les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept résument parfaitement la position ambivalente de l’Union européenne à l’égard de la Chine. Après des débats compliqués sur la migration la veille, les dirigeants des Etats membres ont toutefois eu moins de mal à s’entendre pour définir la nature de leur relation avec Pékin.
Trouver le bon équilibreDans le document final, l’expression “réduire les risques” résume la volonté des Européens. “L’Union européenne continuera de réduire ses dépendances et vulnérabilités, y compris dans ses chaînes d’approvisionnement, réduira les risques et se diversifiera si nécessaire et approprié”, peut-on ainsi y lire. La dépendance des chaînes d’approvisionnement européennes à l’égard de la Chine est une préoccupation des pays de l’UE depuis de nombreux mois, qu’il s’agisse des matières premières critiques, des batteries pour les véhicules électriques ou encore des semi-conducteurs.
À LIRE AUSSILa Chine en ligne de mire, l’Union européenne veut renforcer sa sécurité économiqueL’Union européenne n’entend pas couper les ponts avec Pékin pour autant. “Nous voulons garder des lignes de communication ouvertes avec la Chine sur les questions pour lesquelles nous sommes d’accord”, a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet.
Sur le plan diplomatique, les dirigeants européens appellent notamment Pékin “à faire pression sur la Russie pour qu’elle mette fin à sa guerre d’agression et retire immédiatement […] ses troupes d’Ukraine”. Tout en exprimant “leurs inquiétudes concernant les tensions grandissantes dans le détroit de Taïwan”. Concernant l’île, le Conseil européen “s’oppose à toute tentative unilatérale de modifier le statu quo par la force ou la coercition”.
À LIRE AUSSI10 dates qui ont marqué les relations entre l’Union européenne et la Chine La Pologne et la Hongrie font barrage sur l’immigrationLa veille, les discussions ont été moins consensuelles en matière d’immigration. Les débats se sont poursuivis tard dans la nuit de jeudi à vendredi. Notamment en raison du refus du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et de son homologue hongrois Viktor Orbán de signer les conclusions du sommet à propos du Pacte européen sur la migration et l’asile. Lors d’un vote des ministres de l’Intérieur le 8 juin dernier, Budapest et Varsovie avaient été mises en minorité sur ce texte, qui prévoit notamment un nouveau système de répartition des migrants entre Etats membres. Si la législation peut être adoptée à la majorité qualifiée, les deux dirigeants réclament un accord à l’unanimité.
À LIRE AUSSIConseil européen : Hongrie et Pologne bloquent un accord sur la réforme de l’asileÀ LIRE AUSSIQu’est-ce que le Pacte européen sur la migration et l’asile ?Plus tôt lors du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement avaient échangé au sujet du dossier ukrainien. “L’Union européenne continuera de fournir un soutien financier, économique, humanitaire, militaire et diplomatique fort à l’Ukraine et à sa population aussi longtemps qu’il le faudra”, indiquent les conclusions. Parmi les points évoqués, les avoirs de personnalités russes gelés dans l’UE. Un consensus semble émerger parmi les dirigeants pour qu’ils servent à financer la reconstruction de l’Ukraine.
À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : quelles sanctions de l’UE contre la Russie ?À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : chronologie des événementsL’article Conseil européen : les Vingt-Sept veulent “réduire les risques” avec la Chine est apparu en premier sur Touteleurope.eu.