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Le collège des commissaires est officiellement entré en fonction le 1er décembre 2019, quelques semaines après un vote à la majorité simple du Parlement européen. Il se compose alors de 27 personnalités, une par Etat membre.
Depuis le 15 mai 2023, ils ne sont temporairement plus que 26.
Deux changements depuis le début du mandatLe 26 août 2020, Phil Hogan a remis sa démission de son poste de commissaire européen au Commerce, après avoir enfreint en Irlande les règles sanitaires liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Quelques jours plus tard, le 8 septembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a accepté la candidature de Mairead McGuinness comme nouvelle commissaire irlandaise. Celle-ci a ensuite été entendue par les députés européens qui ont validé sa nomination le 7 octobre. Elle se retrouve donc en charge des services financiers, de la stabilité financière et de l’union des marchés des capitaux. Le commerce extérieur, ancien portefeuille de Phil Hogan, a quant à lui été attribué à Valdis Dombrovskis.
Nommée le 15 mai 2023 par le président bulgare Rumen Radev pour prendre la tête du futur gouvernement de coalition, Mariya Gabriel a remis sa démission le même jour. Au sein de l’équipe d’Ursula von der Leyen, celle-ci s’occupait de la recherche, de l’innovation, de l’éducation, de la culture et de la jeunesse. Son portefeuille est temporairement redistribué entre la vice-présidente exécutive Margrethe Vestager (désormais chargée également de l’innovation et de la recherche) et le vice-président Margaritis Schinas (qui reprend l’éducation, la culture et la jeunesse).
Le 29 juin 2023, des deux candidats présentés par le gouvernement bulgare pour le poste, la Commission européenne a choisi de retenir le nom d’Iliana Ivanova. Le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen doivent encore se prononcer sur sa nomination.
Deux mois et demi d’auditions
Avant d’entrer en fonctions, les 27 commissaires européens ont été auditionnés par le Parlement européen. Un processus aux multiples rebondissements, qui aura duré deux mois et demi.
Le 30 septembre 2019, le candidat hongrois chargé du Voisinage et de l’Elargissement László Trócsányi, ainsi que la candidate roumaine chargée des Transports Rovana Plumb ont été écartés du processus de sélection, avant d’être auditionnés, en raison de potentiels conflits d’intérêts. Le 10 octobre, à l’issue de sa deuxième audition devant les députés européens, la candidature de la Française Sylvie Goulard au poste de commissaire en charge du Marché intérieur a également été rejetée.
Le 29 octobre, Ursula von der Leyen a accepté les candidatures d’Olivér Várhelyi et de Thierry Breton, proposés respectivement par la Hongrie et la France en remplacement de leurs candidats éliminés. Le 6 novembre, le nouveau gouvernement roumain de centre droit a désigné Adina-Ioana Vălean.
Après leurs auditions le 14 novembre 2019, M. Breton et Mme Vălean ont été approuvés par les eurodéputés. M. Várhelyi n’a en revanche pas totalement convaincu les parlementaires européens, qui lui ont demandé de répondre à l’écrit à une série de questions. Après réception de ses réponses, ils ont également fini par valider sa candidature le 18 novembre.
À LIRE AUSSILes commissaires européens : nomination et attributionsQui sont les commissaires européens qui composent le collège d’Ursula von der Leyen ? Découvrez leur parcours et leurs missions :
L’article [Infographie] Le collège de commissaires européens d’Ursula von der Leyen (2019-2024) est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
L’asile est une protection internationale garantie par un État sur son territoire. Il peut être demandé par un individu parce qu’il craint d’être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques. Toutes les demandes d’asile ne sont cependant pas automatiquement acceptées et ne le sont pas forcément dans les pays dans lesquels elles sont formulées. La raison tient au règlement Dublin III, qui implique que la demande soit formulée dans le pays d’entrée du migrant sur le territoire de l’UE.
Il convient de différencier le chiffre des primo-demandeurs d’asile et le chiffre, plus général, des demandeurs d’asiles.
Les primo-demandeurs d’asile représentent les personnes qui font une demande de protection internationale pour la première fois. Le nombre de demandeurs d’asile comprend les primo-demandeurs et les personnes qui ont fait plusieurs demandes ou qui ont fait appel de la décision. Il est donc plus important que celui des primo-demandeurs.
Majorité des demandes en Allemagne et en FranceEn 2022, au total, 962 160 personnes ont demandé l’asile dans l’Union européenne. Parmi elles, 884 630 le faisaient pour la première fois. Le plus grand nombre de nouvelles demandes a été enregistré en Allemagne avec 217 735 primo-demandeurs, soit près de 25 % du total. La France arrive en deuxième position avec 137 510 nouveaux demandeurs (15,5 %), suivie par l’Espagne avec 116 135 (13,1 %) et l’Autriche (109 775, soit 12,4 %). Selon Eurostat, le nombre de primo-demandeurs d’asile dans l’UE en 2022 était à son niveau le plus élevé depuis les pics de 2015 et 2016 liés à la guerre en Syrie.
Pratiquement tous les pays ont vu le nombre de primo-demandeurs d’asile augmenter par rapport à 2021. Les augmentations les plus visibles sont en Irlande (11 030 demandes de plus, soit une hausse de 421,8 % sur un an), en Croatie (10 025 de plus, soit 367,9 %), et l’Autriche (68 580 de plus soit 181,4 %). La France a enregistré 33 720 demandes supplémentaires, soit une hausse de 32,5 %.
A l’inverse, des baisses ont été enregistrées durant la même période en Lituanie (3000 en moins, soit une baisse de 76,8 % en un an), à Malte (285 en moins, soit une baisse de plus de 23,8 %), et en Lettonie (35 en moins, soit une baisse de 6 %).
À LIRE AUSSIAsile et migrations dans l’Union européenne Augmentation des acceptations en période de crise migratoireDans l’ensemble de l’Union européenne, la crise migratoire qui a débuté en 2015 a entraîné une très forte augmentation des acceptations de demandes d’asile la même année, où plus d’un million de demandes ont été enregistrées.
Les Etats membres ne sont toutefois pas parvenus à s’entendre sur la répartition des réfugiés. En septembre 2015, la chancelière allemande Angela Merkel avait en effet décidé d’accorder l’asile à tous les réfugiés syriens arrivés sur le sol allemand. Mais face à l’afflux de migrants, au manque de solidarité d’autres Etats membres - dont certains comme la Hongrie ont érigé la même année des murs à leurs frontières - et aux critiques au sein même de la majorité, le gouvernement allemand rétablissait les contrôles aux frontières du pays quelques jours plus tard.
Conformément au système de Dublin qui régit l’accueil des demandeurs d’asile depuis 1990, les demandes d’asile sont majoritairement traitées dans les pays d’entrée sur le territoire européen. Un plan de relocalisation avait été adopté en 2015 par le Conseil de l’UE mais sa mise en œuvre a été largement limitée. La Commission européenne a reconnu l’échec de cette mesure en 2017. En revanche, le pacte migratoire UE-Turquie conclu en 2016 a nettement contribué à une diminution du nombre de demandeurs d’asiles.
Le 23 septembre 2020, la Commission européenne a présenté un nouveau pacte pour la migration et l’asile, avec pour ambition de redéfinir les conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Elle prévoit notamment de réduire les délais de traitement des demandes et d’opérer un premier filtrage, aux frontières de l’UE, des étrangers non éligibles à l’asile.
À LIRE AUSSIQue contient le Pacte européen sur la migration et l’asile ? Syrie, Afghanistan, Venezuela et Turquie : principaux pays d’origine des demandeursDepuis 2013, les ressortissants de Syrie sont les plus nombreux à demander une protection internationale, ils étaient 131 970 primo-demandeurs en 2022. Leur part a néanmoins diminué en un an, passant de 18,4 % à 15,0 %. Ils restent plus nombreux que les Afghans, avec 113 485 primo-demandeurs en 2022. Viennent ensuite les Vénézuéliens, qui étaient 50 050 à effectuer une première demande d’asile dans l’UE, puis les Turcs avec 49 720 demandes. Les Colombiens se placent en cinquième position avec 42 420 primo-demandeurs.
A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le nombre de primo-demandeurs ukrainiens a fortement augmenté (+ 361,2 % par rapport à 2021). Seulement un mois après le début du conflit, plus de 10 millions d’Ukrainiens avaient déjà fui leur foyer et plus de trois millions d’entre eux avaient traversé la frontière pour se rendre principalement dans des Etats membres de l’Union européenne. En 2022, le nombre de primo-demandeurs d’asile de nationalité ukrainienne s’est ainsi classé au 11e rang parmi toutes les nationalités, avec 24 720 demandes (2,8 % du total).
À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : comment l’Union européenne accueille en urgence les Ukrainiens Nombre de primo-demandeurs d’asile dans les Etats membres de l’UE en 2022 PaysNombre de primo-demandeursAllemagne217 735Autriche109 775Belgique32 100Bulgarie20 260Chypre21 590Croatie12 750Danemark4 475Espagne116 135Estonie2 940Finlande4 815France137 510Grèce29 125Hongrie45Irlande13 645Italie77 200Lettonie545Lituanie905Luxembourg2 405Malte915Pays-Bas35 495Pologne7 700Portugal1 975République tchèque1 335Roumanie12 065Slovaquie500Slovénie6 645Suède14 045Union européenne884 630Source : EurostatL’article [Carte] Le nombre de demandeurs d’asile dans l’Union européenne est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“Cinq jours après la mutinerie avortée du groupe Wagner en Russie, les Vingt-Sept se retrouvent ce jeudi à Bruxelles pour faire le point, dans cette nouvelle configuration politique à Moscou, sur leur stratégie de sécurité et leur soutien à Kiev”, entament Les Echos. Une aide qui est également financière, comme le rappelle Le Figaro, avec notamment “50 milliards d’euros de soutien financier proposés récemment par la Commission pour aider le pays à se reconstruire”.
Le Conseil débute par un déjeuner avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, en vue du sommet de l’organisation politico-militaire à Vilnius les 11 et 12 juillet. Ce repas devrait notamment permettre d’évoquer “des garanties de sécurité que les Occidentaux veulent donner à l’Ukraine” [Les Echos]. Une manière de rassurer Kiev qui a “peu de chances” de devenir membre de l’Otan et de l’UE avant la fin de la guerre, estime le quotidien belge L’Echo.
Dans une lettre adressée aux chefs d’Etat et de gouvernement, Charles Michel, le président du Conseil européen, a par ailleurs “invité les Vingt-Sept à ‘établir un plan de travail’ pour préparer l’élargissement de l’Union européenne alors que l’Ukraine, la Moldavie et les pays des Balkans occidentaux frappent à la porte”, rapporte Le Monde.
À LIRE AUSSITurquie, Macédoine du Nord, Ukraine… : où en sont les pays candidats à l’élargissement ? Instabilité russe“La rébellion avortée des mercenaires de Wagner sera l’éléphant dans la pièce”, prévient L’Echo. “Les dirigeants échangeront leurs informations sur cet événement encore obscur, dont [Vladimir] Poutine sort affaibli, mais qui suscite des divergences de vues entre les capitales”, poursuit le journal belge.
“La guerre prolongée a apparemment provoqué d’immenses tensions au sein du système et de l’armée de [M.] Poutine” [Politico]. Dans le même temps, la mutinerie d’Evgueni Prigojine contre les hauts gradés du pays “a soulevé des questions sur l’unité de l’armée russe et sur la manière dont l’Ukraine peut l’exploiter au mieux”, selon le Financial Times.
“Cette instabilité russe […] peut en même temps constituer un facteur d’inquiétude au sein des chancelleries occidentales”, remarque Le Parisien. “Le scénario noir d’une guerre civile à l’issue de laquelle un homme encore plus imprévisible […] aurait émergé à la tête de la grande puissance nucléaire qu’est la Russie a dû traverser l’esprit de certains leaders de l’UE. Cependant, ce type de réflexion est très difficile à assumer publiquement”, juge une source du quotidien au sein du groupe Renew au Parlement européen.
Garanties de sécurité et élargissement“Ce qui se passe en Russie est une affaire interne […] mais dans la mesure où cela peut avoir un impact sur notre sécurité, nous devons faire preuve de vigilance”, estime pour sa part le Premier ministre belge Alexander de Croo [L’Echo].
C’est dans ce contexte que les dirigeants de l’UE pourraient accepter de fournir des “garanties de sécurité” à l’Ukraine, “un paragraphe inséré [dans le projet de conclusions du Conseil européen] à la demande de la France” [Politico]. “Ce n’est pas sans controverse”, euphémise le média, “car certains pays (comme l’Autriche et l’Irlande) ne sont pas membres de l’Otan et sont neutres sur le plan militaire”.
À LIRE AUSSIQuels sont les pays européens membres de l’Otan ?Par ailleurs, “les chefs d’Etat et de gouvernement vont commencer à discuter d’un calendrier et des conditions d’une intégration réussie” de l’Ukraine dans l’UE [La Voix du Nord]. Il y a un an, le 23 juin 2022, le pays obtenait le statut de candidat de la part des Vingt-Sept.
Les autres sujets du jour BrexitL’article Conseil européen : les Vingt-Sept cherchent des garanties de sécurité pour l’Ukraine est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Donner les moyens aux pays du Sud de faire face au changement climatique, tel était l’enjeu du sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Une réunion informelle à l’initiative d’Emmanuel Macron, qui a rassemblé les 22 et 23 juin derniers une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, des dirigeants d’organisations internationales, de nombreuses ONG ou encore des experts des sujets climatiques et financiers à Paris.
“Les défis mondiaux accentuent la pression sur les pays les plus vulnérables, qui sont aussi ceux qui souffrent le plus des effets du changement climatique”, souligne Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), présent lors du sommet. Si l’événement n’a pas permis d’aboutir à toutes les promesses de financements espérées par les pays du Sud, l’Union européenne y a néanmoins pris plusieurs engagements afin de faciliter la transition écologique dans les Etats plus vulnérables. Des initiatives en particulier portées par la BEI, bras financier de l’UE.
À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat Suspension de la dette en cas de catastrophe naturelleL’une des annonces les plus médiatisées de la rencontre de Paris a été formulée par la Banque mondiale : celle-ci prévoit d’intégrer des clauses de suspension de la dette dans ses futurs accords avec les pays vulnérables en cas de catastrophe naturelle. Un engagement également pris par la BEI.
Dans les contrats de financements avec les pays les moins avancés (PMA), principalement situés en Afrique, et les petits Etats insulaires en développement (PEID), qui se trouvent essentiellement dans les Caraïbes et le Pacifique, des clauses permettront de reporter le paiement de la dette en cas de situations extrêmes liées au changement climatique. Tempêtes tropicales, sécheresses ou encore inondations pourront, par exemple, constituer un motif de suspension des créances des pays concernés.
Cette nouvelle approche de la Banque mondiale et de la BEI émane de “l’initiative de Bridgetown”. Celle-ci a été lancée par la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, co-organisatrice du sommet de Paris, lors de la COP27 en novembre dernier. Elle appelle à une refonte de l’architecture financière mondiale, qui doit mieux prendre en compte les besoins des pays du Sud, fortement affectés par le changement climatique.
La BEI a également indiqué qu’elle mettrait en œuvre de nouveaux prêts pouvant s’étaler sur 30 ans dans les pays les plus durement touchés. Une manière pour l’institution financière européenne de renforcer la capacité des pays du Sud à financer la transition écologique. Ces contrats pourraient par ailleurs être dotés de périodes de grâce, pendant lesquelles le remboursement est différé, allant jusqu’à 10 ans.
Financement des énergies vertes au SénégalLe sommet pour un nouveau pacte financier mondial a aussi été l’occasion de lancer des initiatives multilatérales destinées à certains Etats. Le Sénégal a ainsi noué un partenariat avec l’UE, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada pour atteindre l’objectif de 40 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique d’ici à 2030.
Un soutien qui prendra d’abord la forme d’un nouveau financement de 2 milliards d’euros sur trois à cinq ans, pris en charge par des banques multilatérales de développement, dont la BEI. La participation de cette dernière s’inscrit dans le plan d’investissement de 300 milliards d’euros lancé fin 2021 par la Commission européenne, Global Gateway. C’est également dans ce cadre qu’un plan de 300 millions d’euros pour le Rwanda a été enclenché lors du sommet de Paris.
À LIRE AUSSIAmbroise Fayolle : “Les projets que la BEI finance hors d’Europe défendent les valeurs de l’UE”La BEI revendique par ailleurs un rôle de “banque européenne du climat”. Une orientation qui se manifeste dans le choix des financements de l’institution financière, dont 54 % étaient consacrés à des projets de lutte contre le changement climatique ou d’atténuation de ses effets en 2022.
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