Le drapeau personnel de la Reine Elisabeth, qui ressemble étrangement au drapeau européen, pourrait être hissé sur les navires des forces maltaises le jour de l’anniversaire de la Reine…
(B2) Selon certaines informations, la Reine mère (Queen Élisabeth) aurait envoyé un missi dominici dans plusieurs pays d’Europe. Enjeu : négocier l’achat ou la location de terres, en sous main, sur le territoire de l’Union européenne. Ce qui lui permettrait notamment de continuer à bénéficier de fonds de la politique agricole commune, et de préserver son indépendance de revenus.
So British, so European
L’objectif de Buckingam Palace semble aussi prosaïque. Cette propriété lui permettrait de remplir une condition primordiale pour obtenir un passeport européen, pour elle et ses successeurs : avoir un attachement physique avec des territoires de l’UE. Des démarches ont été entreprises dans plusieurs pays européens où la Couronne a quelques attaches : Espagne et Grèce notamment, mais aussi en France et au Luxembourg. Les contacts entrepris n’ont pas permis d’entrevoir une solution rapide.
Elizabeth citoyenne maltaise
C’est à Malte où la négociation pourrait être le plus aisée. La Valette a une législation plutôt laxiste et bienveillante pour les étrangers, notamment en matière de passeport. La Reine peut en outre y prouver des attaches réelles. Elle a résidé dans l’île méditerranéenne durant plusieurs années, au gré des affectations de son mari Philip dans la Royal Navy, avant de prendre le trône britannique. Et elle a été son chef d’État, même après l’indépendance, jusqu’à la proclamation de la République en 1974.
Un codicille ajouté aux documents du Brexit
Ce changement — négocié très discrètement dans les couloirs de Bruxelles, lors du dernier sommet entre Donald Tusk et Theresa May, au petit matin du 22 mars — pourrait être formalisé sous forme d’un échange de lettres entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, confirmant tout simplement que les dispositions sur les citoyens britanniques dans l’Union européenne s’appliquent « y compris à la famille royale » (selon le projet vu par B2). Lettre qui devrait être envoyée aujourd’hui, avant le sommet spécial convoqué à Bruxelles le 10 ou 11 avril prochains. A suivre…
(NGV)
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(B2) Il ne se passe pas de mois désormais sans qu’un dirigeant en responsabilité au niveau européen ne présente une idée ‘nouvelle’ pour faire avancer l’Europe de la défense. En soi, c’est intéressant, cela anime le débat. Mais il serait nécessaire d’en savoir plus.
Une foison d’entreprises
On a mis en place une coopération structurée permanente. Puis est venue une initiative européenne d’intervention, dérivée d’une idée présentée par Emmanuel Macron il y a 18 mois, en septembre 2017. Ensuite sont venues plusieurs déclarations franco-allemandes (à Meseberg en juin 2018 et Aix-La-Chapelle en janvier 2019) qui ont évoqué une nouvelle solidarité militaire entre les deux pays et un conseil de sécurité de l’UE. Puis sont venues des déclarations de plusieurs leaders européens — tels le Français Emmanuel Macron, l’Allemand Angela Merkel, l’Espagnol Pedro Sanchez — annonçant un projet, « à terme », d’armée européenne (1). Des dirigeants de premier plan. Enfin, Emmanuel Macron a souhaité mettre en place un nouveau traité de défense avec non seulement l’Allemagne mais aussi le Royaume-Uni définissant une nouvelle clause de défense mutuelle et ce fameux Conseil de sécurité européen. Sans oublier le fameux porte-avion commun, que voudrait développer la CDU d’Annegret Kramp-Karrenbauer.
Cesser de mettre en bouche et expliquer
Il serait peut-être désormais temps que les idées cessent d’être mises en bouche, mais qu’on arrive à saisir ce qu’elles recouvrent exactement. Paris et Berlin n’ont pas tout à fait peut-être la même idée du Conseil européen de sécurité ni de la défense européenne, il serait intéressant que ces nuances soient clarifiées pour que le débat puisse s’engager concrètement. Il serait aussi intéressant d’avoir un peu de cohérence dans tout ce feu d’artifice d’idées merveilleuses.
Expliquer : une nécessité démocratique
Les responsables politiques devraient prendre l’habitude, dans leurs grands discours, d’accompagner ceux-ci d’une petite notice explicative, détaillant en quelques phrases, comment leurs belles idées doivent être comprises. Cela aurait un intérêt : éviter des incompréhensions, permettre au débat de s’engager, faire avancer les projets. Cela aurait un avantage : clarifier si on est dans l’effet de manche, l’agitation ou le projet, l’action. Cela répondrait tout simplement à une nécessité démocratique
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Même si leurs entourages s’évertuent à indiquer que c’est juste une manière de voir, de faire, pour recouvrir ce qui est fait aujourd’hui, les mots ont été prononcés de manière décidée.
Lire aussi : Un projet de porte-avions européen : est-ce bien sérieux ?
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(B2) Au cours de l’année 2018, la police, la gendarmerie et la garde nationale du Mali ont bénéficié d’investissements européens de 4 millions d’euros dans les équipements et infrastructures.
(crédits: EUCAP Sahel Mali)
Réhabilitation de bâtiments, restauration et construction de nouvelles infrastructures, fourniture d’équipements (mobilier, informatique) et dons de matériel opérationnel, la mission européenne EUCAP Sahel Mali, chargée du soutien aux forces de sécurité intérieure maliennes, a financé plusieurs projets (1).
En 2018 seulement, quatre millions d’euros ont ainsi été investis dans l’amélioration des infrastructures et des conditions de vie et de travail ainsi que dans les capacités opérationnelles des stagiaires de la gendarmerie nationale, de la police et de la garde nationale.
Les derniers projets d’infrastructure réalisés sont les nouveaux locaux installés au sein de l’école de la Gendarmerie nationale. Dotés d’une capacité de 450 personnes, ces nouveaux locaux destinés à des activités de formation ont été inaugurés le 13 février 2019.
(MHA)
(1) Au sein de la mission, la cellule « projets » se charge de la gestion des fonds destinés à appuyer les projets recommandés par les conseillers et formateurs de la mission.
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Allez, un petit billet sur le #Brexit. Pas tellement pour vous expliquer la scène politique anglaise, à laquelle comme vous je ne comprends pas grand chose. Juste pour dire qu'on va encore avoir une surprise et qu'on n'aura rien vu venir.
En clair, si on lit la presse française, on comprend que c'est le désordre et que du coup, on va avoir un deuxième référendum et que cette fois, ci, les Anglais vont être raisonnables et voter le remain.
Personne ne note l'intransigeance des Européens qui ont pris la position la plus raide possible, au motif que s'ils négociaient convenablement, cela pourrait inciter d'autres pays à sortir de l'UE. Or, cette raideur exaspère les Anglais, tous partis confondus.
Dès lors, l'imbroglio aux Communes où les solutions alternatives n'apparaissent pas, va conduire à un raidissement général qui va conduire à un no deal. Et là, on va voir tous les commentateurs (notamment européens) être tout surpris, n'ayant encore une fois rien vu venir.
Sans comprendre que la raison de cette sortie brutale ne tient pas seulement à l'égoïsme ou au manque de vision de la classe politique britannique, mais aussi aux mêmes défauts du côté européen.
Enfin, tout le monde annonce une catastrophe, sans remarquer que la croissance britannique est au RDV depuis deux ans, que le taux de chômage est au plus bas, que la City demeure la place financière mondiale et qu'un no deal ne serait pas forcément si mauvais pour les Brits . Et qu'en revanche, une sortie brute du RU risque d'être une très mauvaise nouvelle pour les Européens, et notamment l'Allemagne qui a, cette année, une mauvaise performance. Bref, cette histoire ne va pas forcément aller dans le sens de ce qu'on nous raconte.
Bref, on a été surpris par le vote du Brexit (forcément la faute des Infox), on risque d'être surpris plus encore par le no deal (forcément la faute des autres).
O. Kempf
(B2) Formation Continue Panthéon Sorbonne (FCPS) et la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), en liaison avec le programme de recherche « Sorbonne War Studies », organisent le 10 avril prochain un colloque sur le thème « Industries et marchés de défense : dynamiques nationales et européennes ».
Parmi les points abordés, la coopération nordique, l’axe franco-allemand, le partenariat stratégique France-Belgique CAMO, un état des lieux sur l’ouverture des marchés publics de défense à la concurrence, le programme PEDID et le futur Fonds européen de la défense, etc.
Lieu : Amphi II A du centre Panthéon de l’université Paris I, 12 place du Panthéon, 75005 Paris. Inscription
Télécharger le programme
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(B2) Pour trois gardes-côtes libyens et trois autres marins libyens, ce 29 mars sonne comme la fin des cours de plongée.
Formation à la plongée pour les garde-côtes libyens en Croatie (crédit : EUNAVFOR Med Sophia)
Durant cinq semaines, ils ont suivi un module de formation au Centre de formation de la marine croate à Split (Croatie), géré par l’opération Sophia d’EUNAVFOR MED. La cérémonie de clôture a eu lieu au centre d’instruction de la marine croate à Split, en présence de son chef, le commandant adjoint de l’opération Sophia EUNAVFOR MED et de son chef du secteur de l’instruction de l’OHQ, ainsi que d’une délégation libyenne d’officiers supérieurs.
Le cours, organisé par la marine croate, portait sur les procédures et techniques de plongée afin de pouvoir effectuer des opérations de maintenance sous-marine des navires. Le cours comprenait également quelques leçons sur les droits de l’homme, les premiers soins et la politique en matière d’égalité des sexes (un rituel côté européen).
Avec ce cours, l’opération Sophia indique avoir atteint un niveau de 355 membres du personnel des garde-côtes et de la marine libyens formés.
(NGV)
Lire notre dossier-fiche N°69. La formation des garde-côtes et marins libyens par les Européens
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(B2) EUNAVFOR Atalanta, l’opération maritime de l’UE qui lutte contre la piraterie au large de la Somalie est depuis aujourd’hui officiellement commandée depuis Rota en Espagne
Cette base — la principale de l’Armada espagnole située près de Cadix — a été le scénario d’une cérémonie simple, mais symbolique, scellant le transfert de l’état-major multinational d’Atalanta (une centaine de personnes) depuis son QG d’origine à Northwood au Royaume-Uni.
NB : cette passation pour cause de Brexit était prévue depuis l’été dernier par une décision officialisant le retrait britannique à 12h pile – heure Paris. (Lire : La revanche de Trafalgar). Le report de la date du Brexit par le dernier Conseil européen fin mars, n’y a rien changé.
Une passation en douceur
Le général britannique des Royal Marines Charlie Stickland a ainsi confié son poste à son homologue espagnol, le vice-amiral Antonio Martorell, en lui confiant, symboliquement, le drapeau européen. L’Espagnol a assuré que la transition s’est faite « de la meilleure des manières ». Un processus qu’il avait décrit à B2 il y a un an (lire : Le QG de Rota sera opérationnel dès janvier 2019 (Amiral Martorell)). Cérémonie en soi émouvante car il ne s’agit pas seulement d’un changement de tête à une opération, mais le départ de tout un pays …
Un succès important pour l’Espagne
« Pour l’Espagne, c’est un succès sans précédent », assure le chef de l’état-major espagnol, le général Fernando Alejandre, qui a présidé la cérémonie, reprenant ainsi un leitmotiv prononcé depuis plusieurs mois par les responsables politiques (Lire : L’Espagne fait un ‘pari clair et sans équivoque’ pour la politique de sécurité et de défense commune (Margarita Robles)
La France plus discrètre
Le centre de sécurité maritime de l’opération, le Maritime Security Center Horn of Africa (MSC HoA), a pris ses quartiers à Brest. De façon beaucoup plus discrète. Seul un communiqué a été rendu public par le ministère français des Armées. Il joue pourtant un rôle irremplaçable comme interface entre les militaires de Atalanta et le monde maritime marchand.
(Leonor Hubaut)
Lire aussi :
Cet article Opération Atalanta : Rota prend le commandement est apparu en premier sur Bruxelles2.
Je participerai à une master class organisée par l'UCO d'Angers (facultés Théologie/Humanités) dans le cadre du groupe de recherches International network on Peace Studies (Réseau FIUC - Fédération internationale des universités catholiques) avec le soutien de la Chaire Pax Christi France.
Son titre : DROITS HUMAINS ET ARMEMENTS : VERS DE NOUVEAUX DÉFIS ÉTHIQUES (détails)
27-29 mars 2019 amphi Bedouelle | UCO 3 place André Leroy à Angers Inscription angers.uco.fr
Je suis à la troisième journée (demain vendredi) dont voici le programme :
3ème journée - "Nouvelles" armes : cyber et robotique militaire - Matinée | Amphi Bedouelle – Bât. Jeanneteau
9h - 10h | CONFÉRENCE D’OUVERTURE
10h - 11h | TABLE RONDE 1 : Nouvelles technologies et systèmes d’armes Présidence - François Mabille (Secrétaire général de la FIUC)
11h – 12h | TABLE RONDE 2 : Discussion : Éthique des conflits et de l’usage des armes Présidence - Marc Finaud (GCSP)
12h-12h30 | CLÔTURE •* Monseigneur Marc Stenger (Président Pax Christi France) : Conclusions
La BD peut-elle aborder le genre géopolitique ? On connaît des BD politiques, des BD historiques mais des BD géopolitiques sont plus rares. C'est bien pour cela que cet album attire l'attention et, à la lecture, mérite le détour : car en plus, c'est une bonne BD.
L'histoire évite surtout le manichéisme qu'on a trop entendu à l'époque dans les médias. C'est d'ailleurs la principale réussite du livre : montrer que tout le monde est un peu dépassé et que les certitudes craquèlent face à la réalité.
Le héros est un apprenti Berkout (CRS ukrainien) qui suit sa petite amie, fille d'ouvrier qui fait des études de sciences politiques et fréquente donc la jeunesse "éclairée" de Kiev. Les émeutes éclatent en 2014 et Bogdan perd la trace d'Oléna. Du coup, il fait tout pour la retrouver, allant jusqu'à la place Maïdan après une série d'aventures haletantes. Une histoire d'amour dans la grande histoire ce qui l'humanise. Bref, le scénario évite d'une part le didactisme, d'autre part la mièvrerie à contre-emploi.
Le rythme y est et l'histoire montre que rien n'est simple, qu'il n'y pas pas des bons contre des méchants (même s'il y a de vrais méchants). De nombreux personnages secondaires viennent enrichir ce portrait général, pour appuyer cette diversité. Le dessin m'a paru original, mélange de ligne claire et d'inspiration américaine (notamment dans le traitement des couleurs, sachant que l'essentiel de la BD se passe de nuit). ON sent qu'il s'est éclaté à rendre le désordre confus de la place Maïdan, qui donne lieu à des scènes épiques et bien rythmées.
Au final, une belle réussite : le deuxième et dernier tome est prévu pour 2020.
Lire aussi : Entretien avec Aurélien Ducoudray, le scénariste.
Aurélien Ducoudray et Christophe Alliel, Maïdan in love, Bamboo, Grand angle, 2019.
O. Kempf