La Fondation pour la recherche stratégique et EUROCRISE, en partenariat avec l'état-major de l'armée de Terre, organisent un séminaire "Quelle armée de Terre pour combattre demain en haute intensité". Il se tiendra le mardi 16 avril, de 9h à 13h, à la Maison de la chimie (28 rue Saint-Dominique - 75007 Paris). Les inscriptions sont désormais closes.
Comment combat l'armée de Terre actuellement, et comment combattra-t-elle en 2030 ? C'est à ces deux questions passionnantes que le comité Industrie de défense des Jeunes IHEDN propose de réfléchir, dans un atelier interactif avec le colonel Sébastien de Peyret, chef du projet doctrinal SCORPION !
Rendez-vous le mardi 16 avril à 19h, à l'Ecole militaire. Attention, places limitées ! Détails et inscriptions ici.
Les (futurs) députés européens face aux enjeux de défense, ce sera le mercredi 17 avril! Vous ne savez pas pour qui voter aux élections européennes le 26 mai ? Les enjeux de défense au niveau européen sont importants pour vous ? Venez questionner les candidats de six listes (EELV, LFI, Place publique, LReM, LR et RN) sur ce sujet, le mercredi 17 avril à 19h, à Paris Dauphine ! Une conférence en partenariat avec Dauphine Stratégie Défense. Détails et inscriptions ici.
Les militaires français et maliens ont mis "hors de combat" la semaine dernière une trentaine de djihadistes, saisi des armes et démantelé un camp d'entraînement lors d'une vaste opération près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé l'EMA-COM.
Selon l'AFP, cette opération, au cours de laquelle un médecin militaire français a été tué le 2 avril dans l'explosion d'une mine, a été lancée fin mars dans le Gourma malien (centre-est), réputé être un sanctuaire pour plusieurs groupes armés, et où la force antidjihadiste française Barkhane vient d'installer une base.
Les détails de l'offensive ont été partiellement révélés lundi par l'armée malienne. Mais l'EMA a apporté des précisions.
Au total, quelque 700 soldats de Barkhane et 150 soldats maliens ont été mobilisés dans cette opération, dont le camp de l'armée malienne à Hombori (80 km au nord de la frontière burkinabè) a servi de point de départ.
Côté Burkina, "des forces armées burkinabè étaient déployées pour interdire toute tentative d'exfiltration de l'ennemi vers le sud de la zone", d'après le porte-parole de l'état-major, le colonel Patrik Steiger.
"La première phase de l'opération s'est déroulée en forêt de Foulsaré", une zone frontalière densément boisée servant de refuge au groupe djihadiste Ansaroul Islam, accusé de semer la terreur dans le nord du Burkina. Après des "frappes aériennes de nuit suivies d'actions de reconnaissance de commandos au sol", les troupes ont mis au jour "une véritable plateforme logistique" et saisi notamment "des équipements complets avec armes et munitions, du RPG, des explosifs et du matériel de confection d'IED" (engins explosifs improvisés).
Les djihadistes, toutefois, ont évité l'affrontement et se sont évanouis dans la nature. "L'ennemi a déserté la zone à l'arrivée de Barkhane et n'a pas cherché le combat", d'après le colonel Steiger.
C'est pendant cette première offensive que le médecin militaire français Marc Laycuras a été tué dans l'explosion d'une mine au passage de son véhicule blindé. La principale alliance djihadiste du Sahel liée à al-Qaida a revendiqué l'attaque.
L'opération a ensuite visé la forêt de Serma, sanctuaire de la katiba éponyme, soupçonnée d'être impliquée dans des attaques dans la région et les pays voisins, particulièrement au Burkina Faso.
Dimanche, "une opération aéroterrestre a été conduite sur plusieurs objectifs terroristes identifiés, dont un camp d'entraînement de la katiba Serma au sud de la ville de Boni", détaille l'état-major. "Plus d'une trentaine" de djihadistes ont été "mis hors de combat (tués ou capturés)", et "la fouille de la zone d'action a permis la saisie et la destruction d'un pickup, d'une dizaine de motos, d'armement et de munitions, ainsi que d'un grand nombre de composants entrant dans la confection d'IED", selon le colonel Steiger.
Le Piracy Reporting Center de l'IMB a diffusé les chiffres de la piraterie maritime pour le premier trimestre de 2019 et ils sont plutôt encourageants. La tendance se maintiendra-t-elle, là est la question?
En trois mois, 38 actes de piraterie ont été recensés (14 en janvier, 12 en février et 12 en mars).
Pour rappel, pour la même période les années précédentes, les chiffres étaient les suivants:
- 2018: 66
- 2017: 43
- 2016: 37
- 2015: 54
Autre rappel, celui des attaques par année:
- 2018: 201
- 2017: 179
- 2016: 191
- 2015: 246
Sur ces 38 actes, on recense:
- 27 navires arraisonnés
- 7 navires visés par des tirs
- 4 attaques avortées.
A noter qu'aucun bateau n'a été détourné.
En ce qui concerne les zones affectées, on notera que l'IMB n'a recensé aucune attaque au large de la Somalie.
L'Afrique reste toutefois la zone la plus touchée avec 22 actes de piraterie, suivie par les Amérique (8), l'Asie du sud-est (4), la Mer de Chine (3) et l'Inde (1).
Dans un post du 4 avril 2018 (lire ici), j'avais fait part du projet d'externalisation de la gestion des 8033 logements domaniaux des Armées. J'écrivais alors que ces logements sont répartis dans 828 ensembles immobiliers dont 54,7% sont des maisons individuelles.
Un "contrat d'externalisation pour la gestion des logements domaniaux du Ministère des armées (CEGeLog)" va effectivement être mis en place.
Un avis de concession a été publié le 6 avril (Avis n° AO-1915-3202). Il porte sur "sur la gestion du parc de logements domaniaux au profit des ressortissants du ministère. Ce parc est composé d'environ 8200 logements, auxquels s'ajouteront, sur la durée de la concession, environ 2000 logements issus d'opérations de construction et d'acquisition, ainsi qu'environ 3500 logements faisant actuellement l'objet de baux emphytéotiques administratifs. Le concessionnaire prendra en charge la gestion locative, la rénovation et l'entretien-maintenance (y compris le GER) de l'ensemble du parc. Il sera aussi chargé de la réalisation de logements neufs sur les fonciers mis à disposition par le ministère et de l'assistance à la cession de logements. Le cas échéant, il aura à sa charge d'acquérir des logements et terrains nécessaires à l'exercice de sa mission dans les conditions fixées au contrat."
La valeur hors TVA est estimé entre 5,1 et 5,9 milliards d'euros sur 360 à 420 mois (30 à 35 ans).
Six sites, semble-t-il, avait été retenus pour accueillir ce commandement dont quatre au Colorado:
- Buckley Air Force Base,
- Cheyenne Mountain Air Force Station,
- Peterson Air Force Base,
- et Schriever Air Force Base.
Deux autres sites étaient aussi considérés:
- Redstone Arsenal dans l'Alabama
- et Vandenberg Air Force Base en Californie.
Un avis de marché diffusé lundi soir fait état d'un contrat confié à la société LinQuest Corp au profit du Joint Force Space Component Commander. Il y est précisé que les prestations seront effectuées sur deux sites du Colorado: Peterson Air Force Base et Schriever Air Force Base.
Outre l'annonce implicite que ces deux sites vont accueillir (peut-être temporairement) le "commandement de l'espace", il faut aussi noter que:
1) les bases de Vandenberg Air Force Base (Californie) et Offutt Air Force Base, au Nebraska, verront aussi le déploiement de personnels affectés à ce nouveau commandement;
2) le privé est associé à cet effort pour mettre en place un 11e "Combatant command". La société de Los Angeles, déjà prestataire de l'USAF, va travailler pendant un an à l'établissement de la nouvelle structure.
L'avis de marché:
LinQuest Corp., Los Angeles, California, has been awarded a $9,283,025 cost-plus-fixed-fee contract for support to the Joint Force Space Component Commander in the establishment of a unified combatant command for space. This contract provides for non-personal services to accomplish the necessary functions to assist the establishment of U.S. Space Command as directed by the president of the United States. Work will be performed at Peterson Air Force Base, Colorado; and Schriever Air Force Base, Colorado, and is expected to be complete by April 2020. This award is the result of a sole-source acquisition. Fiscal 2019 operations and maintenance funds in the amount of $4,500,000 are being obligated at the time of award. Headquarters Air Force Space Command, Enterprise Solutions Directorate, Peterson Air Force Base, Colorado, is the contracting activity (FA2545-19-C-A001).
Pour s'y retrouver dans les appelations US:
- L'Air Force Space Command, installé à Peterson Air Force Base depuis 17 ans, travaille au profit de l'USAF;
- L'U.S. Space Command est un commandement comme le Centcom ou l'Africom qui supervise les opérations dans une zone physique. Sa mission est de préparer et de conduire la guerre dans l'espace. Il existait déjà depuis les années 1980 un tel commandement à Peterson AFB mais il a fermé en 2002. Il est en cours de reformation depuis la décision de Trump du 18 dcembre 2018 et la localisation de son centre de commandement n'a pas été annoncé;
- La Space Force, dont la création est voulue par Donald Trump, constituera une armée ("Armed Service") comme l'US Army, l'USAF, ou l'US Navy. Elle rassemblera 20 000 personnels et sera basée à Washington.
Ces créations ne font pas l'unanimité. On lira ainsi cet article paru dans Forbes le 10 avril: "U.S. Space Command -- Yes; Separate U.S. Space Force -- No".
La SANDF (South African National Defence Force) est devenu l'un des thèmes de la campagne électorale sud-africaine.
Les scrutins pour les parlements provinciaux et celui pour l'Assemblée nationale (qui élira dans la foulée de son installation le nouveau président de la République) auront lieu le 8 mai. L'ANC au pouvoir depuis 1994 est le grand favori, devançant la Democratic Alliance.
Actuellement à Johannesburg, j'ai rencontré ce matin Mmusi Maimane, le chef de cette Alliance démocratique (DA, opposition) qui s'inquiète de l'état de déliquescence de l'armée sud-africaine, de son sous-financement et de la trop petite part du budget attribuée aux équipements et aux opérations.
Alors que je le rencontrais en banlieue de Johannesburg, une délégation de la DA se rendait à Pretoria et demandait à être reçue au siège de la SANDF:
La DA est la seule formation politique qui a abordé la question de la Défense au cour de sa campagne.
Mardi à Pretoria, les délégués ont rappelé qu'en dépit des avertissements du National Treasury et des conclusions de la dernière Defence Review, le ministère de la Défense n'a toujours lancé de plan de restructuration des forces armées aux effectifs jugés pléthoriques par l'opposition et les spécialistes des questions de défense.
"L'ANC a totalement ignoré les avertissements du général Solly Shoke sur l'incapacité des forces armées à remplir leurs missions, en particulier aux frontières où 22 compagnies devraient être déployées pour lutter contre l'immigration illégale, à cause du manque d'équipement", a rappelé Mainmane.
Pour lui, le ratio en termes de ventilation du budget devrait être le suivant: "40% pour les RH, 30% pour l'équipement et 30% pour les opérations". Or la SANDF dépense 59% de son budget pour les RH.