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Afrique

Burkina/Ligue des consommateurs : « Nous insistons qu'il faut qu'on revoit le coût de la communication à la baisse », Dasmané Traoré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 20/06/2023 - 01:05

La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a organisé une conférence de presse ce lundi 19 juin 2023 à Ouagadougou pour interpeller l'autorité burkinabè sur plusieurs points. Elle réclame entre autres, la baisse des tarifs de communication téléphonique et du coût des produits pharmaceutiques.

Ces points sont, entre autres, la mise en place d'une centrale d'achat des produits de grande consommation dont les outils de mise en œuvre sont déjà élaborés, le renforcement des capacités opérationnelles des structures de veille et des services étatiques de contrôle et de répression, l'interdiction de la vente du gaz butane par les distributeurs non-agréés telles les quincailleries, les boutiques et engager des opérations de récupération des bouteilles de gaz butane qui se trouvent dans les circuits parallèles, l'interdiction de la vente de boissons frelatées et celles dites énergisantes afin de préserver la santé de notre jeunesse. La Ligue des consommateurs souhaite également que les autorités rendent effective l'application des mesures prises dans le sens de résorber la vie chère au Burkina. Elle a aussi interpellé le gouvernement sur la contrefaçon des matériaux de construction et le mauvais suivi des travaux de construction des bâtiments.

Selon le président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Dasmané Traoré, les acquis que la LCB a montrés sont le fait que depuis 2019, la ligue court derrière l'ARCEP pour lui demander de revoir la situation des sociétés de téléphonies mobiles au Burkina Faso d'autant plus que les cahiers de charges ont été élaborés depuis l'entrée de ces opérateurs au niveau du Burkina.

Le président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Dasmané Traoré

« S'il y a une dynamique au niveau de l'évolution du secteur, il devait y avoir une dynamique dans l'évolution des textes de façon à ce que cela concorde avec le moment. Aujourd'hui, l'ARCEP a fait un immense travail qui consiste, entre autres, à nous éviter la rupture définitive de nos bonus et aussi leur utilisation à travers les réseaux, mais il faudrait qu'il y ait une certaine transparence dans cet état de fait. Transparence parce que si ça doit être utilisé vers un autre réseau, que ce soit dans les mêmes valeurs que le temps imparti soit égal et que ce soit le temps réel. D'autre part, il faudrait que la non rétention des bonus soit une réalité. Nous insistons qu'il faut qu'on revoit le coût de la communication à la baisse mais aussi qu'on fasse de sorte à ce que cette communication à terme puisse être la plus fluide possible. Au niveau des zones où heureusement il n'y a pas eu d'intervention, où il n'y a pas eu de perturbations sur le plan sécuritaire, que la fluidité y soit », a-t-il expliqué.

Au niveau des pharmacies, le président de la Ligue des consommateurs du Burkina continue en disant qu'un travail a été abattu de façon à ce qu'il n'y ait pas de pharmacies par terre. « Nous disons que le contexte actuel ne convient pas à une augmentation de prix. Il faudrait avoir pitié du Burkinabè qui peine aujourd'hui à joindre les deux bouts. Le domaine de la santé est tellement sensible qu'il est souhaitable que les pharmacies n'augmentent pas les prix. Nous demandons au syndicat des pharmaciens de revenir sur la décision et de laisser toute raison gardée pour que nous puissions nous approvisionner librement », a souligné Dasmané Traoré.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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Burkina : « Si l'Etat se décide vraiment, dans les années à venir, on peut exporter le riz », convainc Toussaint Ouédraogo, entrepreneur

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 20/06/2023 - 01:00

Responsable de AM Fitness, de clubs omnisports et du groupe Afrique Métal basés à Koudougou (capitale régionale du Centre-ouest), Toussaint Ouédraogo est également un entrepreneur agricole qui nourrit le rêve ardent de voir son pays, le Burkina Faso, assurer sa souveraineté alimentaire. Entre deux activités, en cette journée de vendredi, 26 mai 2023 à Koudougou, Toussaint Ouédraogo, par ailleurs président du parti « La Marche pour la patrie, LMP », créé en décembre 2019, a bien voulu se prêter à nos questions sur ses activités entrepreneuriales.

Lefaso.net : Vous êtes un homme à plusieurs casquettes, politique, mais aussi entrepreneur avec des activités diverses. Présentez-nous vos activités !

Toussaint Ouédraogo : Nous sommes dans la promotion du sport, depuis 2016. Nous essayons, à notre matière, de faire la promotion des sports, notamment le sport de maintien, dans la cité du cavalier rouge. En plus des activités sportives, nous sommes dans l'agro-business à travers notamment la pisciculture, la maraîcher-culture, les cultures de contre-saison.

Vous détenez des salles de gym, pour le sport. Quel est le public cible ?

Nos salles de gym sont ouvertes à toute la population : jeunes, enfants, personnes âgées. La preuve en est qu'au sein de notre club omnisport, vous avez des clubs d'arts martiaux, beaucoup plus réservés aux enfants de trois à 20 ans. Nous avons également la salle de fitness, qui reçoit des personnes âgées avec lesquelles nous travaillons pour essayer de prévenir certaines maladies cardio-vasculaires dues à un manque d'activités sportives (ce que nous appelons le sport de maintien). A côté de cela, nous avons le sport pour les jeunes, notamment la musculation, qui comprend deux compartiments, à savoir l'haltérophilie qui est la musculation pour les compétitions et le body building qui est une passion pour certains de travailler leur corps, le physique.

Comment êtes-vous organisés dans la ville ?

Nous avons actuellement deux salles de sport, une salle au quartier « Burkina » et une autre au quartier « Dapoya ». Parallèlement à nos salles, nous utilisons beaucoup aussi les espaces vides de la ville, notamment la place de la nation, l'espace de l'université, pour proposer le sport pour tous. Le sport pour tous, ce sont des séances aérobic, des séances populaires accompagnées de musique, pour permettre aux populations, à tous ceux qui veulent, de faire le sport ; parce que ce n'est pas tout le monde qui peut venir en salle de gym. Comme notre objectif, c'est de promouvoir le sport pour le bien-être de tous, nous exploitons ces espaces vides également pour faire des séances plus populaires et des séances d'étirements. Dans le même esprit, nous organisons chaque dernier samedi du mois, une marche dénommée « la marche de la circulaire », par laquelle nous arpentons des artères de la ville, sur une distance de dix à douze kilomètres.

L'objectif est de familiariser les gens à la marche, parce que ce n'est pas facile, les gens n'y sont pas habitués. Mais ensemble, nous allons à un rythme acceptable et supportable par tous. Nous avons commencé cette initiative en 2016 avec la traversée pour Réo (située à une dizaine de kilomètres de Koudougou : ndlr). Ensuite, nous avons emprunté les artères de la ville de Koudougou et même des communes voisines comme Ramongo. Mais depuis pratiquement une année, nous avons adopté la « marche de la circulaire ». Nous en tirons beaucoup de satisfaction, parce que nous voyons que grâce à ces activités que nous lancées en 2016, les gens s'adonnent de plus en plus au sport ; vous rencontrerez aujourd'hui des groupes de personnes qui organisent des marches sur Koudougou-Réo, Koudougou-Goundou, etc.

Comment les gens arrivent à prendre part à ces activités populaires ? Est-ce gratuit ?

Ce sont des activités qui sont ouvertes à tout le monde, et la participation est libre et gratuite. Nous donnons rendez-vous aux gens au niveau de la salle de gym au quartier Burkina (où nous sommes actuellement) à partir de 5h30, pour démarrer la marche. En général, au bout de deux heures, nous avons bouclé le circuit par une séance d'aérobic. L'objectif, c'est vraiment de donner le goût du sport aux gens, l'envie de pratiquer le sport ; c'est très bénéfique. Comme tout le monde ne peut pas venir en salle, par la marche, qui est un sport complet, les gens peuvent tirer beaucoup de profit en participant.

C'est pour tout âge et lors de ces marches, vous avez effectivement des personnes de tous les âges. Ce sont vraiment des séances qui ne demandent rien aux participants, quand les gens se retrouvent, ce sont souvent de l'eau plate qu'ils boivent et ce sont des éléments que nous offrons, et même que le plus souvent, vous avez de bonnes volontés qui proposent 500, 600 F CFA pour offrir de l'eau aux participants. C'est en toute familiarité et convivialité et c'est cela aussi l'objectif.

Quelles sont les catégories de personnes qui fréquentent le plus les salles de gym ?

On en a en majorité les seniors, les gens du troisième âge, la gent féminine et surtout les jeunes. La plupart du temps, les seniors, vu l'âge, ne peuvent plus faire une activité physique, ils sont souvent exposés à des soucis cardio-vasculaires, compte tenu de la sédentarité. Ils viennent et nous travaillons avec eux, de façon modérée, en fonction de leur aptitude. Cela se passe avec des équipements bien déterminés, tels que les tapis, le vélo… et des étirements. La gent féminine, c'est beaucoup plus pour le maintien ; parce que vous savez qu'aujourd'hui, nos habitudes alimentaires nous exposent souvent à certains problèmes de santé. Mais grâce aux activités sportives, on peut parvenir à brûler les calories qui sont nocives pour notre santé.

Donc, s'il n'est pas facile de faire attention souvent à ce qu'on mange, on peut, au moins, une fois qu'on consomme, venir en salle pour que le travail que le coach va vous proposer puisse brûler ces éléments nocifs à votre santé et vous mettre à l'abri de maladies. Il y a également le fitness, qui vise à tailler son physique et perdre souvent un peu de graisse. Quant aux jeunes, c'est plus pour la musculation ; parce qu'actuellement, ici, nous avons un club d'haltérophilie qui participe aux compétions, notamment le championnat national. Nous avons également des compétitions à l'étranger de body building.

De nombreux jeunes sont inscrits pour cela et s'entraînent dans le cadre du club (nous sommes un club omnisport). Nous avons notre club et également des athlètes externes qui viennent ici s'entraîner. Etant un club omnisport, nous regroupons plusieurs disciplines. Pour les disciplines qui sont reconnues, nous avons le taekwondo, où nous avons les jeunes catégories, et nous sommes affiliés à la Fédération burkinabè de la discipline.

Nous avons également notre discipline d'athlétisme, dans deux semaines, nous allons lancer nos compétitions. Nous avons notre club d'haltérophilie, et nous sommes en train de mettre en place notre club de boxe, dont voici le matériel. C'est dire qu'en plus de nos salles de gym, nous avons des disciplines reconnues par les Fédérations nationales respectives et nous prenons part aux championnats nationaux. Donc, nous participons également, un tant soit peu, à la promotion du sport au plan national. Nous sommes donc à la fois un club omnisport pour les compétiteurs et une structure ouverte au public pour le sport de maintien et de loisirs.

Lorsqu'un citoyen arrive dans votre salle de gym pour faire le sport, comment vous l'orientez ?

Quand un visiteur vient en salle, il y a un entretien préalable. Cet entretien nous permet déjà de connaître ses motivations : en venant en salle, quels sont les objectifs qu'il veut atteindre ? En plus, l'entretien, c'est aussi pour permettre au coach de connaître les antécédents (médicaux). Par exemple, une femme qui vient et qui veut faire le sport dans la salle de gym, qui veut travailler ses abdos, perdre du poids, l'entretien va consister à savoir si dans les trois derniers mois, elle n'a pas accouché par césarienne. Si c'est le cas, nous ne pouvons pas travailler avec elle comme les autres, on lui soumet à des exercices et à un rythme à part ; parce que, qui dit césarienne dit chirurgie.

Donc, par les mouvements d'abdos que nous allons faire avec elle, ça peut jouer sur son intervention. L'entretien vient déceler tous les antécédents. Quand nous sommes face à une femme qui a subi une césarienne, il n'y a pas longtemps, le coach lui soumet à des exercices bien précis, en fonction de son état. Mais si la personne n'est pas exposée, on lui soumet à un rythme normal. Pour les gens qui veulent perdre du poids, travailler leurs abdos, nous demandons par exemple au participant d'être assidu pendant au moins trois mois, pour pouvoir observer des résultats.

Et quelle est la moyenne de séances acceptable par semaine ?

Nos salles sont ouvertes de lundi à samedi (sauf dimanche), de 17h30 à 22h. Nous demandons la musculation pour le sport de maintien, et pour les seniors, trois séances au moins par semaine. Et ces trois séances, c'est à vous de choisir vos jours. Mais nous proposons par exemple début de semaine, c'est-à-dire lundi, mercredi et vendredi. Mais celui qui peut venir également tous les jours, libre à lui. Au moins, c'est de respecter les trois jours et être assidu ; parce que si vous commencez et au bout d'une semaine, vous n'êtes pas là, ça devient compliqué, les résultats ne peuvent pas suivre. Une fois vous commencez, efforcez-vous ; c'est un objectif focus. A cela, nous complétons l'aspect alimentaire. Si vous voulez perdre du poids, raffermir vos abdos, que vous êtes assidus en salle et que vos habitudes alimentaires ne changent pas comme vous le suggère le coach, ça va être très compliqué. Donc, cela doit aller de pair : assiduité en salle et observation des consignes alimentaires. Ce sont des conseils que nous donnons aux gens.

Certains pensent que le sport est un domaine qui permet de donner une vie saine aux jeunes. Quel est votre commentaire sur cette opinion ?

Vous faites bien de relever cet aspect, parce que le sport fait changer les jeunes ; cela minimise leur fréquentation des lieux inappropriés. Je dirais que ce n'est pas uniquement les jeunes, même de grandes personnes, pour ne pas dire tout le monde. Un coach en salle, son objectif, c'est de tout faire pour mettre son sportif sur son meilleur jour. Vous savez que de nombreux gens viennent en salle pour le sport, mais ce n'est pas obligatoirement l'activité sportive en tant que telle ; ils sont stressés (par le travail, parfois à la maison). Mais une fois ils viennent en salle de sport, ils ont ce petit temps à eux, où ils peuvent se relaxer, souffler, oublier leur dure journée de travail, les corvées d'enfants. Si fait que nous sommes certes des coaches à travers des activités sportives, mais nous avons également pour rôle de mettre les participants au sport en confiance.

C'est en cela que votre question est très importante. Les jeunes, quand ils viennent ici, on remarque que beaucoup, c'est pour combler un vide. Aux heures de sport, vous verrez pleins de jeunes ici, qui se retrouvent et après le sport, ils sont là, jusqu'à tard, en train de bavarder, se taquiner. Le seul lieu où ils se sentent à l'aise et sont libérés, c'est quand ils sont entre eux, en salle de gym. Ça leur procure la joie et le sport occupe les jeunes qui viennent ici. Voyez-vous, il y a des jeunes, quand ils sont ici et on les appelle de venir boire, ils refusent, ils sont contents d'être ici. Si fait qu'ils viennent à 17h, mais repartent à la maison à 22h. C'est vraiment un cadre idéal pour décompresser, déstresser et même se fixer des objectifs dans la vie pour repartir d'un nouveau point. Donc, le sport occupe effectivement leur temps qu'ils n'ont plus le temps pour des actes non recommandables dans la société. En plus, le sport, ce n'est pas seulement un simple loisir ; c'est aussi un travail. On a des athlètes nationaux, internationaux qui gagnent très bien leur vie.

Avec les vacances, les enfants sont libres, donc exposés à des comportements de dérives. Quels conseils donneriez-vous aux parents ?

Je suggérerais aux parents de penser aussi à envoyer leurs enfants dans les camps vacances sports, tels que nous le faisons ici à partir de juillet avec le « camp vacances taekwondo » pour deux mois. Nous avons également le « camp vacances football », etc. Après l'année scolaire, il faut les canaliser parce que les enfants ont de l'énergie ; si vous ne les canalisez pas utilement, ils vont utiliser leur énergie ailleurs. C'est toujours bien de les envoyer à pratiquer des activités, pourquoi pas sportives, parce que cela améliore leur santé.

On sait que vous n'êtes pas un entrepreneur sportif seulement, vous êtes dans l'entreprenariat agricole. Quels sont les volets d'intervention ?

Sur ce point, je dirais que c'est une sorte de rage patriotique qui m'y a poussé également à fond ; parce que j'ai honte et cela me fait très mal, de constater que nous n'arrivons pas à atteindre l'autosuffisance alimentaire. Pourtant, nous avons les superficies adaptées et la main-d'œuvre nécessaire. C'est vraiment honteux que par exemple avec le conflit russo-ukrainien, on soit préoccupé à comment la situation peut impacter notre alimentation (le cas du blé). Ça fait mal de vivre ce genre de situations et dans un contexte où j'écoutais des chercheurs de l'INERA dire pourtant qu'on peut produire du blé au Burkina Faso.

C'est dans ce sentiment qu'on a décidé, depuis cinq ans maintenant, de se lancer dans l'agro-business, notamment la maraîcher-culture. Vous savez que le Centre-ouest est réputé également pour ses produits en maraîcher-culture, notamment les oignons, la tomate, etc. Actuellement, nous avons une superficie pas grande (parce que nous n'avons pas de gros moyens pour avoir plus) sur laquelle nous travaillons avec des jeunes. Cette année, nous avons récolté les oignons, pour la première saison. Nos attentes n'ont certes pas été comblées, à cause de manque d'eau, mais nous avons pu récolter une bonne quantité. En plus de cela, nous nous sommes lancés dans la pisciculture.

C'est hallucinant quand on se rend compte de la quantité de consommation nationale en poisson. Il en est de même pour la volaille. Une grande partie vient de l'extérieur. Nous pensons que ce sont des secteurs porteurs sur lesquels l'Etat doit vraiment avoir un œil pour nous permettre une souveraineté dans ce sens également. Il faut encourager et former les jeunes à s'orienter vers ces activités ; parce que la terre, si on la travaille sérieusement, elle peut être très généreuse. C'est la raison pour laquelle, nous nous sommes lancés dans cette activité.

Nous sommes certes à nos débuts, mais d'ores et déjà, on ne se plaint pas. Et comme côté gouvernement, il y a une sorte de volonté de booster l'agriculture, on espère que tout aille et que l'autosuffisance alimentaire soit une réalité pour notre pays. On peut même exporter, parce que nous avons tout pour le faire. Il faut accompagner les jeunes qui veulent s'y lancer, parce que ça demande un minimum : un terrain, des intrants, du matériel, etc. Pour un jeune, pour disposer de ces moyens, ce n'est pas évident. C'est pourquoi, je lance un appel vraiment à l'Etat, parce que ça va être un vrai ouf de soulagement, tant pour l'Etat lui-même que pour les jeunes, les populations dans le cadre de la création d'emplois.

Vous évoluez en coopérative ou en individuel ?

Au niveau de la maraîcher-culture, c'est en coopérative (et la maraîcher-culture, nous la faisons toute l'année). Il y a des jeunes au niveau du Sanguié, de Réo, avec lesquels nous travaillons. Il y a aussi des jardiniers avec lesquels on coopère indirectement ; on leur propose les intrants et le matériel (les pompes) et à la production, on voit comment on mutualise les efforts. Mais en plus de cela, j'ai personnellement un jardin par lequel je cultive diverses variétés, notamment la papaye, la mangue, etc. Il y a même des jeunes d'autres localités qui sont venus me voir dans ce sens pour me signifier leur volonté de travailler dans la maraîcher-culture dans leur zone. On n'a pas grand-chose, on leur apporte ce qu'on peut et je pense que cette année, nous allons aider ces jeunes-là à ce qu'ils lancent leur première campagne de production. Nous faisons avec ce que nous avons, ce que nous gagnons par exemple dans nos activités sportives, nous l'injectons dans l'agriculture.

Vous nourrissez de grandes ambitions en la matière également !

L'agriculture, c'est une question de souveraineté nationale. Il faut que le Burkina arrive à nourrir les populations burkinabè. C'est le minimum d'objectif qu'on puisse se fixer à très court terme. Un homme qui a faim n'est pas un homme libre. L'autosuffisance alimentaire est donc un b.a.-ba. Celui qui est affamé ne peut pas avoir des perspectives de développement. C'est inexplicable que le Burkina, à 80% de ses populations agricoles, se trouve en train de tout importer pour se nourrir. Même le riz, la grande partie vient de l'Asie. C'est triste. On peut pourtant produire en quantités suffisantes le riz ; nous avons des bassins aménagés : le Sourou, Bagré, Samandeni et bien d'autres plaines qu'on peut aménager. Si l'Etat se décide vraiment, dans les années à venir, on peut exporter le riz. Mais là, on n'arrive vraiment pas à comprendre quel est le problème et la politique de l'Etat. On ne sait pas pourquoi les gouvernements successifs, depuis la fin de la Révolution, n'arrivent pas à mettre l'accent sur cet élément primordial de la vie nationale.

L'entrepreneur burkinabè vit une crise sécuritaire en plus du Covid-19 qui a fait des dégâts. Comment peut-on relancer les entreprises burkinabè pour soutenir la lutte contre l'insécurité ?

Effectivement, je ne parlerai même pas d'entrepreneur, je dirais simplement l'acteur économique. Avec l'impact du covid doublé de la situation sécuritaire difficile, les acteurs économiques font face à de multiples défis qu'on n'imagine pas. Beaucoup ont des engagements en banque, mais avec la situation, ils n'arrivent pas à travailler. Ça devient compliqué. Sans oublier les obligations fiscales. L'Etat a annoncé des allègements, des rabattements au niveau de la fiscalité, mais on attend toujours. Nous n'arrivons pas à avoir accès aux zones de productions et d'écoulement, nous n'avons pas l'accompagnement de nos partenaires, mais pendant ce temps, nous devons honorer nos engagements bancaires et fiscaux.

Donc, nous demandons que l'Etat puisse voir au niveau des différentes chambres de commerce régionales, pour que tous les acteurs s'asseyent, réfléchissent pour voir quelles sont les solutions qu'on peut envisager pour soutenir un tant soit peu ces acteurs économiques ; parce que si ça continue ainsi, je crains que beaucoup d'entreprises ne ferment en 2024. Actuellement, un grand nombre d'entreprises agonisent. Si rien n'est fait donc pour soutenir l'économie et les acteurs économiques, nous pensons qu'en plus des difficultés sécuritaires, on tombe dans une crise économique.

Ce qui va aggraver la situation, pourrait-on croire !

Ce sera très grave ; parce que déjà avec la crise sécuritaire et son corollaire de crise humanitaire, si celle économique s'ajoute, ce sera intenable. L'Etat doit aider le secteur économique à l'aider après. Mais si l'Etat étouffe l'économie, après la sécurisation, on risque de tomber dans une autre crise et cela ne sera pas facile au regard de ce qui se passe sur le contexte mondial. Je voudrais donc demander aux autorités actuelles d'être regardant sur la situation que traversent les acteurs économiques de notre pays.

Nous ne disons pas de leur donner de l'argent, il faut essayer de les soulager, en subventionnant par exemple certains produits, notamment les matières premières, en essayant de voir certains aspects fiscaux et en essayant d'échanger avec certains partenaires financiers envers lesquels les acteurs économiques ont des engagements, pour permettre à l'entrepreneur, à l'acteur économique, de pouvoir souffler et rester vivant dans ce contexte et pour qu'à la fin de la reconquête du territoire national, l'économie puisse repartir de très belle.

Entretien réalisé par O.L
Lefaso.net

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Contrat entre Green Energie et la SOPAFER-B dans le procès Dabilgou : "M. Sigué, c'est vous qui avez enregistré le contrat !" peste le procureur

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 20/06/2023 - 00:55

Lors de l'interrogatoire de Yassia Sawadogo, Président du conseil d'administration de la société Green Energie, celui ci révélait que le contrat avec la Société nationale de gestion du patrimoine ferroviaire (SOPAFER-B) pour la fourniture en carburant n'avait pas été exécuté. Le montant de 131 millions fcfa qui devait servir à la paie du carburant a été restitué en plusieurs tranches à Ousmane Sigué, agent au ministère du transport et de la mobilité urbaine. Cependant, qui de Green Energie ou du ministère a enregistré ce contrat ?

A la barre, Ousmane Sigué s'est voulu clair. "Je suis intendant de profession et j'exerçais la fonction de comptable au ministère. Je ne sais même pas comment on enregistre un contrat. C'est Mme Coulibaly qui a enregistré le contrat et qui me l'a apporté" a t'il laissé entendre.

Invitée à se prononcer sur cette question, Minata Coulibaly rejette en bloc les propos de M. Sigué. "C'est M. Sigué qui a tout fait. Je n'ai rien enregistré. Je crois avoir précisé la dernière fois même qu'il me mettait la pression" s'est exprimée la prévenue.

Pour le procureur, l'absence de preuve sur l'auteur de l'enregistrement de ce contrat est fait à dessein pour que son identité puisse rester dans le secret des dieux. Toutefois, au vu du déroulement des faits, on peut déduire aisément que la crédibilité de M. Sigué est de nature douteuse. "M. le président, nous avons ici un contrat dont on ignore qui l'a enregistré. Entre eux ils se rejettent la pierre. M. Sigué disant que c'est mdme Coulibaly et mdme Coulibaly, que c'est M. Sigué. Mais M. le président je pense avoir ma petite idée sur qui est l'auteur de cet enregistrement. M. Sigué, c'est vous ! En tout cas au regard de la chronologie des faits, c'est vous. M. Sawadogo est passé ici nous dire que vous lui mettiez la pression pour récupérer l'argent. Mdme Coulibaly aussi a dit que vous lui mettiez la pression. Tout est donc clair" a relevé le procureur.

L'audience se poursuit au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Viendra à la barre pour donner sa version des faits, celui autour duquel tourne ce procès, Vincent Dabilgou.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Procès Vincent Dabilgou : "Les fonds alloués au projet Burkina-Ghana auraient servi à nourrir la campagne du NTD" selon l'AJE

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 20/06/2023 - 00:45

Après avoir entendu Vincent Dabilgou, les prévenus Jean Gabriel Séré et Malick Koanda ont été rappelés à la barre pour être entendus sur le financement de la SOPAFER-B par le trésor public, dans le cadre de la réalisation du projet Burkina-Ghana. De ce projet, un virement de trop de plus de 700 millions effectué par le trésor à la SOPAFER-B a été reversé dans un compte ECOBANK sous ordre de Jean Gabriel Séré. Une situation que peine à comprendre le tribunal qui a réclamé des prévenus que sa lanterne soit éclairée.

"Pour la réalisation du projet Burkina-Ghana et payer des factures de SOGEA, la Société nationale de gestion du patrimoine ferroviaire (SOPAFER-B) a reçu du trésor public la somme de deux milliards de fcfa. Pourtant, le montant que devait recevoir la SOPAFER-B est de 1 milliard trois cent millions. 700 millions devaient donc être reversés du côté du trésor public. Au lieu de cela, c'est sur un compte ECOBANK que ce fonds a été reversé. Il n'y a pas de doute que cet argent ait servi au financement de la campagne car en deux ans, 600 millions fcfa ont été retirés de ce compte ECOBANK" a expliqué l'Agent judiciaire de l'Etat.

Mis devant les faits, le Directeur général de la SOPAFER-B reconnaît bel et bien avoir effectué le dépôt sur ce compte. Seulement, dit-il " j'ai suivi les instructions qui m'ont été données." "J'ai reçu une correspondance de Jean Gabriel Séré qui m'a indiqué d'effectuer le dépôt sur un compte ECOBANK intitulé "Appui aux activités du cabinet du ministre en charge de l'aviation civile" a t'il souligné. A la question du tribunal de savoir si cela est normal que le virement venu du trésor soit reversé sur un compte autre que celui d'où il provient , Malick Koanda répondra : "Non, ce n'est pas normal, mais j'ai juste fait ce qui m'a été demandé."

Interrogé sur la question, Jean Gabriel Séré reconnaît avoir été à l'origine de cette correspondance. Toutefois dit-il, "c'est le ministre qui m'a ordonné de procéder de la sorte."

Le ministre lui, s'inscrit en contradiction avec ces allégations, arguant que si l'ordre venait de lui, il y aurait un document signé de sa main et attestant qu'il en est l'auteur. "Mais jusqu'à preuve du contraire, aucun document ne montre que c'est moi qui ai ordonné cela" a t'il clarifié.

Le hic selon Jean Gabriel Séré, est que jusque là, les instructions du ministre ont été données de façon verbale. Toute chose qui justifierait le manque de preuve à ce sujet.

L'audience est suspendue pour être reprise le mardi 20 juin 2023 à 9h.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Examens scolaires 2023 au Burkina : La CNSE déplore des manquements

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 19/06/2023 - 23:30

La Coordination Nationale des Syndicats de l'Education (CNSE) à travers un communiqué datant du 19 Juin 2023 prend l'opinion nationale à témoin sur l'organisation des examens scolaires de la session de 2023. Il s'agit des examens du primaire ainsi que du post-primaire. La CNSE dit déplorer plusieurs manquements.

COORDINATION NATIONALE DES SYNDICATS DE L'EDUCATION (CNSE)
FESEB - F-SYNTER - SATEB- SNEA-B - SNEP - SNESS- SPESS- STAGE – SYNAPAGER-SYNAPEP- SYNATEB- SYNATRAS - SYNATRENF - SYNAVS – SYNTAS.

COMMUNIQUE DE LA CNSE SUR L'ORGANISATION DES EXAMENS SCOLAIRES 2023.
L'organisation des examens scolaires de la session de 2023 aussi bien au niveau du primaire que du post-primaire et secondaire est émaillée de graves problèmes. La CNSE qui suit avec beaucoup d'attention cette situation, et en attendant d'y revenir avec une analyse plus approfondie, par ce communiqué voudrait prendre l'opinion à témoin sur les conséquences dommageables qu'elle produit et produira pour la qualité de l'organisation des examens et éventuellement la crédibilité des diplômes qui en seront issus.

En effet, il est apparu :

de sérieuses difficultés liées au logiciel de gestion des examens ayant entrainé divers problèmes dans l'administration et dans la proclamation des résultats des examens du BEPC, du BEP, du CAP et du CEP. Ainsi, la non stabilité du logiciel et sa non maîtrise par les acteurs impliqués dans le déroulement des examens, entre autres, ont été sources de multiples problèmes dont on peut imaginer les conséquences. Les difficultés de gestion des listes des candidats dans les centres d'examen, des anonymats, de proclamation des résultats en sont une illustration éloquente ;

la publication des listes des examinateurs avec toutes les informations les concernant sur les réseaux sociaux, traduisant un cafouillage et violant le principe de confidentialité de la convocation qui constitue un aspect important permettant de minimiser les risques de manipulations ;
la non disponibilité des convocations pour les examinateurs de l'examen du Baccalauréat à la veille de l'administration des épreuves ;
etc.

Tout ceci dénote, sans conteste, soit d'une véritable insuffisance dans la préparation des examens, soit d'une incapacité des acteurs de la chaine de préparation, soit d'un acte de sabotage. Aucune de ces options ne peut être acceptée, ni tolérée au regard du contexte actuel qui prévaut dans notre pays et des sacrifices extrêmement incommensurables que la communauté éducative a consenti sur le terrain pour conduire une année scolaire des plus difficiles à terme.

Aussi, la CNSE condamne cette situation gravissime qui porte d'énormes germes à même d'entacher la crédibilité des examens scolaires dans notre pays. Elle exige des autorités :

1. Une communication transparente sur les raisons qui ont prévalu à la survenue de ces problèmes dans l'organisation des examens scolaires, tout ordre confondu, afin de lever tout équivoque quant à leur impact sur la crédibilité desdits examens ;

2. La prise de dispositions pour situer les responsabilités liées ces manquements afin d'en tirer toutes les conséquences ;

3. La résolution rapide de l'ensemble de ces problèmes et/ou la prise en charge de leurs conséquences sur les candidats, les examinateurs et le système d'organisation des examens scolaires.

Par ailleurs, la CNSE invite les structures et militant(e)s à recenser tous les problèmes rencontrés dans l'organisation des examens scolaires de la session de 2023 et leurs conséquences immédiates, à moyen et long terme afin de les lui communiquer.

Fait à Ouagadougou, le 19 Juin 2023.

Pour la CNSE

Souleymane BADIEL
Le Coordonnateur

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RD Congo : l’opposant Martin Fayulu se retire du processus électoral

France24 / Afrique - Mon, 19/06/2023 - 23:01
En République démocratique du Congo, les partis politiques se mettent en ordre de bataille à six mois des élections annoncées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). L’opposition dénonce un processus qui manque de transparence. Le parti de l’opposant Martin Fayulu a durci le ton et annoncé en conférence de presse ce lundi 19 juin qu’il se retire du processus électoral.
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Coupe du Congo de football féminin : Mazembe pulvérise Lupopo (8-0)

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 19/06/2023 - 23:00


Le derby de Lubumbashi entre FCF Mazembe et FCF Lupopo a tourné à l’avantage de Mazembe ce lundi 19 juin. Les corbeaux dames ont battu le Lumpas par un score sans appel de 8-0 dans un match joué à huis clos.


Ce match comptait pour la 4e journée du groupe A de la 14e édition de la coupe du Congo de football féminin.

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Massacre dans un lycée en Ouganda : une vingtaine de jihadistes présumés arrêtés

France24 / Afrique - Mon, 19/06/2023 - 22:02
La police a indiqué lundi avoir procédé à l'arrestation de vingt "collaborateurs" présumés des rebelles ADF, une milice islamiste, après le massacre perpétré par des jihadistes qui a fait au moins 42 morts la semaine dernière dans un lycée, en Ouganda. 
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Les hauts responsables de l'aide humanitaire déclenchent une intensification des opérations dans l'est de la RDC

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 19/06/2023 - 21:29


Les plus hauts responsables de l'aide humanitaire au niveau mondial ont déclenché une intensification immédiate des opérations humanitaires dans l'est de la République démocratique du Congo, après des mois de violences incessantes et de besoins humanitaires croissants. C’est ce qu’indique un communiqué de OCHA publié ce lundi 19 juin.

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Brazzaville : la 11e édition du Festival panafricain de musique ouvre ses portes le 15 juillet

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 19/06/2023 - 20:10


La 11e édition du Festival panafricain de musique (FESPAM) va se dérouler du 15 au 22 juillet 2023 à Brazzaville, en République du Congo.


C'est ce qu'a confirmé son commissaire général, Hugues Ondaye, au cours d’un point de presse tenu  le samedi 17 juin à Kinshasa au musée national.


Hugues Ondaye a évoqué quelques innovations au cours de cette édition.

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La France octroie près de 26 millions d'euros à la Tunisie pour mieux contrôler l'immigration

France24 / Afrique - Mon, 19/06/2023 - 19:00
Face à la hausse des départs de migrants vers les côtes européennes, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, en visite à Tunis lundi, a promis une enveloppe de 25,8 millions d'euros à la Tunisie pour aider les autorités à l'achat d'équipements nécessaire à la surveillance des traversées de migrants vers l'Europe. Une aide qui doit servir également à la formation des policiers et des garde-frontières tunisiens.
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Kindu : plus de 800 ménages victimes des inondations reçoivent une aide financière liquide d’une ONG locale

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 19/06/2023 - 16:40


Le Mouvement international des droits de l'enfant, de la femme, de l'homme veuf et de leur promotion sociale (MIDEFEHOPS) a débuté, ce lundi 19 juin à Kindu (Maniema), la distribution d’argent liquide aux ménages vulnérables sinistrés des dernières innovations.

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Des taximen motos en grève à Mbandaka ce lundi

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 19/06/2023 - 16:30


La ville de Mbandaka (Equateur) est restée « ville sans taxi moto » ce lundi 19 juin. Et pour cause, les motocyclistes s’insurgent contre les multiples tracasseries dont ils sont victimes de la part de la police de circulation routière (PCR). Ces taximen moto ont manifesté ce lundi dans la ville.


Ils dénoncent notamment « des arrestations intempestives ainsi que la perception des amendes illégales et exorbitantes ».

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Félix Tshisekedi s’engage à « faire de la RDC un espace où les droits des femmes seront autant respectés que ceux des hommes »

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 19/06/2023 - 16:11


Le Président Félix-Antoine s’est engagé ce lundi 19 juin à faire de la RDC un espace où les droits des femmes seront autant respectés que ceux des hommes.  Il a pris cet engagement à l’ouverture de la Conférence internationale sur les violences basées sur le genre (VBG) ouverte ce même lundi à Kinshasa sous le thème : travailler ensemble pour mettre fin aux violences basées sur le genre en RDC.

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Goma : début des audiences foraines à Munzenze pour désengorger la prison

Radio Okapi / RD Congo - Mon, 19/06/2023 - 16:10


Des audiences foraines des cours et tribunaux civils et militaires ont débuté ce lundi 19 juin à la prison Munzenze à Goma (Nord-Kivu).


A l’issue de ces audiences, plusieurs détenus civils et militaires, devront connaitre chacun son sort. L’objectif poursuivi étant de désengorger cette maison carcérale dont le nombre des détenus avoisine à ce jour 4 000 pensionnaires. 

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Pourquoi le Mali demande un retrait "sans délai" de la Minusma

BBC Afrique - Mon, 19/06/2023 - 15:47
Le ministre malien des affaires étrangères a demandé à l'ONU de retirer "sans délai" sa force de maintien de la paix de son pays.
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Burkina/Santé : La Fondation Pierre Fabre et le ministère de la Santé se mobilisent pour la lutte contre la drépanocytose

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 19/06/2023 - 15:43

La Fondation Pierre Fabre et les acteurs de la santé engagés dans la lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso ont célébré la journée internationale ce 19 juin 2023 à Ouagadougou. Cette année, la journée est célébrée sous le thème « Intensifier l'intégration de la lutte contre la drépanocytose dans les soins de santé primaires, ensemble on peut le faire ».

A l'occasion de cette journée, un dépistage gratuit a été initié afin de permettre à ceux qui désirent se faire dépister de le faire à zéro franc.

La drépanocytose est une maladie hématologique, la première maladie génétique au monde et aujourd'hui reconnue comme problème de santé publique, selon la Pr Eléonore Kafando, présidente du groupe d'intervention en hématologie. « Problème de santé publique, il nous faut alors une mobilisation populaire pour renforcer l'accès durable et équitable à une meilleure offre de soins et à des traitements appropriés. Pour y arriver, les décideurs doivent être avertis de son ampleur et les professionnels de la santé informés, sensibilisés et formés sur les menaces liées à cette maladie », a indiqué la présidente du groupe d'intervention en hématologie.

Elle a précisé que le groupe d'intervention en hématologie s'est positionné comme un acteur opérationnel de la lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso. « Nous participons auprès du ministère de la Santé et de l'hygiène publique à l'exécution du projet Drépa Faso financé par la Fondation Pierre Fabre. Ce projet nous a permis une avancée notable dans la lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso. Madame la représentante de la Fondation Pierre Fabre, qu'il me soit permis de vous témoigner toute ma gratitude et de vous réitérer mes sincères remerciements », a dit Pr Kafando.

Pr Eléonore Kafando, présidente du groupe d'intervention en hématologie

Grâce au groupe d'intervention en hématologie, 32 274 nouveau-nés ont bénéficié d'un dépistage néonatal systématique, 10 207 enfants âgés de 6 mois à 5 ans ont bénéficié d'un dépistage précoce et 7 545 femmes enceintes ont également bénéficié de dépistage.

Dans le cadre du renforcement des capacités des agents dans la lutte contre la drépanocytose, 450 stagiaires internes en médecine, 750 élèves issus des écoles nationales de santé publique, 211 infirmiers et sages-femmes, et 267 médecins et professionnels de la santé ont été formés par le groupe d'intervention en hématologie.

« L'histoire de la Fondation Pierre Fabre au Burkina Faso débute en 2014 par le soutien à des initiatives courageuses et volontaristes de la société civile, à travers le Comité d'initiatives contre la drépanocytose au Burkina (le CID/B) et des pionniers médicaux et académiques au sein de structures de soins en avance sur la question », a expliqué la représentante de la fondation au Burkina Faso, Véronique Teyssié.

Selon elle, cette collaboration a permis d'initier un projet-pilote tout à fait innovant et pionnier de dépistage néonatal systématique de la drépanocytose dans trois maternités du pays (deux à Ouagadougou et une à Bobo Dioulasso). Elle a permis également le renforcement de l'unité de prise en charge de la drépanocytose de l'hôpital Saint Camille qui suit actuellement une cohorte de plus de 4 000 patients. A Bobo-Dioulasso, deux centres d'information sur la drépanocytose ont été créés également par la Fondation Pierre Fabre.

« Ce partenariat a été nourri de nos expériences respectives, d'échanges permanents et de tout ce que nous avons appris les uns des autres. Le cercle s'est rapidement élargi grâce aux relations solides qui se sont nouées avec le ministère de la Santé et de l'hygiène publique du Burkina Faso et principalement à travers la direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles. C'est ainsi qu'il a été décidé de poursuivre l'engagement et de redimensionner le projet pour lui conférer une envergure nationale à travers un appui au ministère de la Santé pour la mise en œuvre d'un programme global de lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso. Pour se faire, la Fondation Pierre Fabre a sollicité le soutien financier de l'Agence française de développement qui a bien voulu accompagner ce projet en accordant un financement contribuant ainsi à hauteur de 50% du budget total du projet en complément des fonds apportés par la fondation Pierre Fabre. C'est ainsi qu'est né le projet Drépa Faso », a résumé Véronique Teyssié.

La représentante de la Fondation Pierre Fabre au Burkina Faso, Véronique Teyssié

D'après la représentante du ministre en charge de la santé, une étude menée de décembre 2019 à janvier 2020 par le ministère de la Santé et de l'hygiène publique révèle une prévalence de 4,63%. Celle des hémoglobinopathies (SS, SC, CC) était de 4, 94%.

Selon elle, une étude parcellaire estime que sur 100 000 nouveau-nés, 600 sont drépanocytaires homozygotes SS, 1 150 doubles hétérozygotes SC et 7 150 sont porteurs du trait drépanocytaire AS. Et la mortalité liée aux complications est élevée chez les enfants de moins de 5 ans.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Pré-congrès de la SOGOB : Les nouvelles directives de l'OMS pour la santé reproductive et maternelle au cœur de la rencontre

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 19/06/2023 - 15:30

Ce lundi 19 juin 2023 s'est ouvert à Ouagadougou, l'atelier pré-congrès de dissémination des directives de l'OMS pour la santé reproductive et maternelle au profit des sociétés nationales membres de la Société africaine de gynécologie et obstétrique (SAGO). L'atelier est organisé conjointement par la Société des gynécologues obstétriciens du Burkina (SOGOB) et l'Organisation mondiale de la santé et se tient en prélude au 10e congrès de la SOGOB prévu du 21 au 23 juin 2023 à Ouagadougou.

Selon l'OMS le ratio de mortalité maternelle dans les pays les moins avancés était de 415 pour 100 000 naissances en 2017 contre 10 pour 100 000 en Europe. « En 2020, environ 287 000 femmes sont décédées pendant ou après une grossesse ou un accouchement. Près de 95 % des décès maternels, dont la plupart auraient pu être évités, sont survenus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. On estime qu'environ 87 % des décès maternels dans le monde sont survenus en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Les crises humanitaires, les conflits, les catastrophes et les situations de crises sanitaires telles que les pandémies sont des facteurs aggravants », a indiqué Dr Seydou Coulibaly, représentant résident par intérim de l'OMS au Burkina Faso.

Les prestataires seront outillés sur les nouvelles directives de l'OMS en matière de santé reproductive et maternelle

Au Burkina Faso, la mortalité maternelle a connu une baisse significative passant de 727 à 310 pour 100 000 naissances vivantes entre 1990 et 2015. Malgré ces chiffres encourageants, de nombreuses femmes continuent de perdre la vie en voulant la donner et ce, en raison de diverses complications obstétricales telles que les hémorragies graves, les infections puerpérales, l'hypertension artérielle, les complications de l'accouchement et les avortements non sécurisés, etc.

Pr Der Adolphe Dabiré, président de la SOGOB souligne que les nouvelles directives de l'OMS en matière de santé maternelle ont été disséminées auprès de 150 obstétriciens et la dissémination se poursuivra toujours.

En vue de contribuer à l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle (faire passer en dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes à l'horizon 2030), néonatale et infantile, de nouvelles recommandations dans la formation de base des médecins et des sages-femmes ont été formulées par l'OMS. En prélude au 10e congrès de la Société des gynécologues obstétriciens du Burkina couplé à son 30e anniversaire qui se tient sous le thème : « La contribution de la SOGOB pour l'amélioration de la santé maternelle et périnatale au Burkina Faso », un atelier pré-congrès a été organisé en vue de disséminer ces nouvelles directives de l'OMS sur la santé reproductive et maternelle.

Ces directives portent sur la surveillance des décès maternels périnatals, les soins prénatals et soins intra-partum, le guide de gestion du travail d'accouchement, l'interruption sécurisée de grossesse, les critères d'éligibilité de la planification familiale, les auto-soins, le dépistage et la prise en charge du cancer du col de l'utérus, la classification médicale des causes de décès, l'agenda régional pour la santé sexuelle et reproductive et le plan d'action régional pour la réduction des décès évitables liés à l'éclampsie et à l'hémorragie du post partum.

Photo de famille.

L'atelier sera aussi l'occasion de partager des expériences réussies dans la mise en œuvre des recommandations de l'OMS et de discuter des modalités d'intégration des directives révisées dans la formation de base pour les médecins et sages-femmes et la formation continue des prestataires et dans la pratique clinique.

Pr Der Adolphe Somé, président de la SOGOB souligne que 150 obstétriciens ont déjà été formés sur ces nouvelles directives de l'OMS à l'initiative de la SOGOB. A l'occasion du congrès, le travail de dissémination se poursuivra.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Institut privé de médecine et sciences alliées : Yahaya Diallo décroche son master en psychologie clinique avec une moyenne de 17,5/20

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 19/06/2023 - 15:16

Pour l'obtention du master professionnel en psychologie clinique, Yahaya Diallo a défendu avec brio son mémoire intitulé « Évaluation de la détresse émotionnelle d'origine conjugale dans une perspective de prise en charge congnitivo-comportementale », le samedi 17 juin 2023. L'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA) sis à Tanghin, a abrité l'événement.

Cette soutenance de master en psychologie clinique est une première au sein de l'Institut privé de médecine et sciences alliées (IMSA), qui, faut-il le rappeler, a ouvert ses portes en 2020, à l'initiative du Pr Kapouné Karfo, professeur titulaire de psychiatrie. « Évaluation de la détresse émotionnelle d'origine conjugale dans une perspective de prise en charge congnitivo-comportementale », c'est le thème du mémoire soutenu par Yahaya Diallo, le samedi 17 juin 2023, sous la direction de Dr Boubacar Barry, maître de conférences en psychologie et psychopathologie, et sous la codirection de Dr Oumar Sourabié, médecin spécialiste en psychiatrie, enseignant à l'IMSA.

L'objectif de ce mémoire était d'analyser la souffrance émotionnelle d'origine conjugale chez deux clientes (patientes) de la ville de Ouagadougou avec l'approche TCC (thérapie congnitivo-comportementale). Le document de 95 pages est reparti en deux grandes parties. Une partie sur les aspects théoriques et la littérature et la deuxième partie sur les aspects pratiques. Conformément à l'objectif fixé au départ, l'impétrant est parvenu au résultat selon lequel une détresse émotionnelle d'origine conjugale peut être une source de dégradation de la santé physique et mentale. Aussi, on note des insatisfactions au niveau conjugal et sexuel lorsqu'il y a une détresse émotionnelle ou conjugale, un taux de divortialité qui est en croissance selon les derniers chiffres de la mairie de Ouagadougou. Certaines sources indiquent que la détresse émotionnelle est susceptible d'être à l'origine de mortalité, a-t-il indiqué.

Yahaya Diallo décroche son diplôme avec une moyenne de 17,5/20

Vis-à-vis des enfants, cette situation n'est pas sans conséquence, selon lui. Il y a, entre autres, des répercussions sur leur éducation et la déscolarisation qui peuvent s'en suivre mais aussi l'installation de diverses vulnérabilités comme les conflits avec la loi, la fréquentation de la rue, la consommation des stupéfiants. « Lorsqu'une détresse émotionnelle ou conjugale intervient, il vaut mieux consulter un spécialiste en santé mentale. Quand on dit psychologue sous nos cieux, les gens comprennent psychiatre parce qu'on est fou. Pourtant, il n'en est rien. Tant que la détresse émotionnelle d'origine conjugale est prise en charge tôt par la TCC, les résultats sont probants. Il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste notamment les psychologues », préconise-t-il.

L'impétrant dit être parti du constat selon lequel le bonheur, qui était l'espoir des conjoints lorsqu'ils décident de vivre ensemble, se transforme souvent en difficulté de communication en conflit qui aboutissent à une douleur chronique émotionnelle. Face à cette situation, il faut donc envisager une psychothérapie plus adaptée.

Vue des participants

« C'est dans la perspective de recherche de solutions scientifiques pour répondre à une telle détresse que nous avons choisi de travailler sur ce thème. L'autre raison se situe au niveau de la pertinence et de l'effectivité de l'approche TCC. Il y a aussi une autre justification notamment l'intrusion depuis un certain moment surtout dans le contexte du Burkina Faso, des conseillers conjugaux et des coachs de tout genre », a-t-il laissé entendre. En effet, l'approche TCC est un type de traitement qui a pour objet d'aider les gens à identifier les pensées qui sont à la base de leurs difficultés, afin qu'ils puissent envisager d'autres modes de pensées pour changer leur façon d'interpréter le monde qui les entoure.

A l'issue de la présentation du résumé de son travail, M. Diallo s'est prêté aux questions du jury présidé par Jean-Gabriel Ouango, Pr titulaire de psychiatrie adulte et psychogériatrie. Des questions auxquelles il a apporté des éléments de réponses. Quant aux observations et amendements qui ont été faits par le jury, M. Diallo a promis de les inclure dans la version finale du document.

Dr Saiba Bakouan, assistant en psychologie du développement par ailleurs membre du jury

Au regard de la pertinence et l'originalité du thème, le jury lui a attribué la note de 17,5 assortie de la mention « très bien ». « Nous sommes fiers d'avoir eu un étudiant comme vous. Très appliqué, très simple mais extrêmement sérieux dans le travail qu'il fait. Toutes nos félicitations », a lancé le président du jury. Le tout nouveau psychologue clinicien qui avait comme directeur de mémoire Dr Aboubacar Barry, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Le prochain défi : le cycle doctoral.

Dr Saiba Bakouan, assistant en psychologie du développement par ailleurs membre du jury, a félicité le nouveau diplômé pour l'aboutissement de son travail. « L'impétrant a fait des efforts non seulement dans la rédaction mais aussi dans la démarche méthodologique qu'il a suivie en respectant les principes de base de la psychologie. Le sujet est aussi pertinent, actuel et original », a-t-il notifié. Revenant sur les observations qui ont été relevées, Dr Bakouan a fait savoir que ce sont des observations mineures dont la prise en compte va améliorer la qualité du document. Ces observations se situent essentiellement au niveau des analyses qui doivent renforcer les résultats. Ce membre du jury pense que la vulgarisation de ce document doit être faite afin que les couples et les différents praticiens de la thérapie puissent s'en inspirer.

Pr Kapouné Karfo se dit satisfait de cette première soutenance de l'institut

C'est un cofondateur très satisfait qui s'est adressé à la presse à l'issue de la soutenance : « Je suis très content, je dirais même très heureux de la première soutenance à l'IMSA et du tout premier psychologue entièrement formé à l'IMSA ». Pour cette première promotion de master professionnel en psychologie clinique, ils étaient six mais il y a un seul qui est arrivé à franchir la ligne d'arrivée.

« On aurait souhaité que tout le monde soutienne en même temps. Malheureusement, chacun n'a pas la même endurance. Aussi, tout le monde ne réunit pas toutes les conditions au même moment », a tranché le Pr Kapouné Karfo. Cependant, il a tenu à rassurer de la détermination des autres étudiants à emboiter les pas de M. Diallo. La présente soutenance a enregistré la participation des étudiants, collègues, et famille venus témoigner leur soutien à l'impétrant.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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