L’ONG Justice Plus a demandé, lundi 19 juin, au Gouvernement d’engager des opérations militaires de grande envergure contre les groupes armés en Ituri, après le meurtre de quarante-six civils la semaine dernière au site des déplacés de Lala dans le territoire de Djugu.
Deux convois des casques blues de la MONUSCO ont été attaqués, dans la nuit de samedi à dimanche 18 juin, par des hommes armés à Kimbulu, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Selon le responsable de l'information publique de la MONUSCO à Beni, Jean-Tobie Okala, ces convois effectuaient de mouvements de routine, lorsqu’ils ont été attaqués dans cette localité, située à une trentaine de kilomètres au sud de la ville de Butembo, sur l’axe entre Musienene et Lubero-Centre.
AVIS D'APPEL D'OFFRES POUR LE RECRUTEMENT DE CONSULTANTS POUR LA CONDUITE DES ETUDES TECHNIQUES DE REALISATION D'INFRASTRUCTURES DANS LES COMMUNES FRONTALIERES DE DANDERESSO (MALI) - SINDO (BURKINA FASO) ET DE KOLOKO (BURKINA FASO) - FINKOLO (MALI) (Prolongation de délai de dépôts des dossiers)
Interpeace est une organisation internationale pour la consolidation de la paix dont le siège est basé à Genève, en Suisse. Depuis plus de deux décennies, elle accompagne les populations et les autorités dans la consolidation de la paix en renforçant les capacités locales de gestion pacifique des conflits. Interpeace intervient au Mali et au Burkina Faso et met en œuvre des programmes promouvant des processus de dialogue inclusifs qui transforment, réduisent et préviennent les conflits violents.
Dans le cadre du projet « Brique par brique : renforcer la cohésion sociale et prévenir les conflits à la frontière Mali-Burkina Faso », financé par la Fondation PATRIP, Interpeace est à la recherche d'un consultant ou bureaux d'études pour la réalisation des études techniques en vue de la construction des infrastructures.
Objectif de la mission : Réaliser des études d'Avant-Projet Sommaires et Détaillées (APS/APD) des infrastructures ci-dessus désignées.
Les missions sont détaillées dans les termes de référence.
Allotissement
Pour la réalisation des études techniques, les missions ont regroupées en sept lots répartis suivant deux axes :
AXE 1 : FINKOLO-KOLOKO.
Lot 1 : Infrastructures socioéconomiques (Marché, magasin, poulailler)
Construction de Marché au profit des populations transfrontalières dans le village de Heremakono, commune de Finkolo ;
Construction d'infrastructures pour renforcer la production agricole des femmes (Magasin de stockage) dans le village de Missidougou, commune de Finkolo ;
Construction d'infrastructure pour l'élevage commun des volailles au profit des femmes dans le village de Sifarasso, commune de Koloko.
Lot 2 : Infrastructures agropastorales (Piste à bétail)
Construction de pistes à bétails pour canaliser la transhumance entre les communes de Koloko et de Finkolo.
Lot 3 : Infrastructures hydrauliques (Retenue d'eau)
Construction d'infrastructure pour disponibiliser l'eau pour le maraîchage et le breuvage des animaux (retenue d'eau) dans la commune de Sintasso, commune de Koloko.
AXE 2 : SINDO-DANDERESSO
Lot 4 : Infrastructures de franchissement
Aménagement de deux ouvrages de franchissement entre les communes de Danderesso et de Sindo.
Lot 5 : Bâtiments
Construction d'un bâtiment de transformation des produits locaux dans la commune de Sindo
Lot 6 : Aménagement de plaines
Aménagement de 40 ha plaines, des espaces cultivables dans tous les villages concernés entre les communes de Danderesso et de Sindo.
Lot 7 : Infrastructures hydrauliques
Protection des berges des marigots dans tous les villages concernés entre les communes de Sindo et de Danderesso.
La description des lots et l'ensemble des conditions et exigences sont prévus dans les termes de référence complets.
Les candidats à cet appel ne peuvent soumettre leurs dossiers de candidature que pour deux (02) lots au plus.
Les bureaux d'études intéressés par le présent appel d'offres peuvent retirer le dossier d'appel d'offres, de 09h à 13h et de 14h à 16h à l'adresse suivante : Interpeace, Bureau de Ouagadougou, Quartier Ouaga 2000-Secteur 54, Section 288 A. Tel : +226 25 37 53 74.
Dates de dépôt des offres
Initialement prévue pour le 16 juin 2023, la date limite de réception des offres a été reportée au 30 juin 2023, à 15 heures GMT à l'adresse suivante : Interpeace, Bureau de Ouagadougou, Quartier Ouaga 2000-Secteur 54, Section 288 A. Tel : +226 25 37 53 74.
L'ouverture des plis se fera le vendredi, 30 juin 2023, à 16 heures GMT en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister. Elle aura lieu dans les locaux d'Interpeace, sis à Ouaga 2000-Secteur 54, Section 288 A.
Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI) informe le public de de l'ouverture d'une session de formation certifiante en ligne en Conseil, Études et Recherche en gestion
Objectif
Formation pratique par la recherche, ce certificat vise à développer les capacités et compétences des auditeurs à mener, de façon autonome, des travaux de recherche de type académique ou à délivrer des prestations d'étude et de conseil en sciences de gestion.
Public cible
Consultants ou futurs consultants, Analyste et chargés d'études, Enseignants chercheurs ; Managers ; Dirigeants, Étudiants, Etc.
Organisation de la formation
Le certificat est organisé en 6 modules de 150 au total et se déroule en ligne à partir de notre propre plateforme de formation à distance. Le contenu indicatif de la formation est le suivant :
Fondamentaux en Sciences de gestion
Conduite d'un projet de recherche
Méthodologie quantitative
Méthodologie qualitative
Métier de consultant : démarches, outils et méthodes
Soumission et exécution Projet de recherche/ Projet d'études/ Mission de conseil
Équipe de Formateurs
La formation est coordonnée par les Professeurs Lirassê AKOUWERABOU et Mamadou TOE, Maitres de conférences en Sciences de gestion, Enseignants-chercheurs
L'équipe de formateurs est constituée d'enseignants chercheurs et de consultants internationaux du Burkina Faso, Togo, Sénégal, Canada et Cameroun
Calendrier de la session
Inscription : jusqu'au 15 juillet 2023
Période de cours : soir et week-end
Début des cours : 24 juillet 2023
Conditions de recrutement
Le certificat est ouvert aux candidats ayant le niveau BAC + 2 au moins. Il est délivré aux candidats ayant validés les modules avec une moyenne générale de 12 au moins.
Coût de la formation
Pour cette session, le coût de la formation est exceptionnellement fixé à :
450 000 f cfa pour les candidatures individuelles
500 000 f cfa pour les candidatures institutionnelles
Nb : les frais de formation pour les candidats individuels sont payables en 3 tranches
Inscription
Le formulaire de candidatures est disponible à travers le lien suivant
https://forms.gle/JD9VCM11c3KymQAU9
Pour plus d'information sur nos offres de formation, Merci de visiter notre site Web
www.lecagei.com
Contact
Info line 25 45 37 57
WhatsApp : +226 78398855
E- mail : cagei.int@gmail.com
infos@lecagei.com
La société civile du territoire de Lubero demande au gouvernement de lever la mesure interdisant le trafic sur l'axe routier Butembo-Goma (Nord-Kivu).
C’est depuis environ une année que cette décision est en vigueur, à la suite de l’occupation, par la rébellion du M23, de plusieurs agglomérations du territoire de Rutshuru.
La grande famille COULIBALY à Dinkiéna (Commune de Solenzo) ;
COULIBALY Zoubiéssé et frères, sœurs, fils et filles à Dinkiéna, Nouna, Dédougou et Ouagadougou ;
La grande famille COULIBALY à Bayé / Solenzo ;
COULIBALY Aboubacar et frères, sœurs, fils et filles à Bayé / Solenzo ;
La veuve COULIBALY Labani à Bayé / Solenzo ;
COULIBALY Sia, Ingénieur des Eaux et Forêts à Ouagadougou et frère COULIBALY Dihizou, Premier Président de la Cour d'Appel de Bobo - Dioulasso et leurs sœurs :
COULIBALY Lénaboua Mariame à la Commission de l'UEMOA à Ouagadougou, Mme SÉBRÉ née COULIBALY Fatoumata, Directrice de la Pharmacie Minitché et COULIBALY Djénéba, Pharmacienne, toutes à Ouagadougou, COULIBALY Tibirihan Enseignante à Darsalami (Houet), leurs fils et filles, COULIBALY Sita à Ouagadougou, ;
Les grandes familles alliées TIBIRI à Dinkiéna, NIKIÈMA, SARÉ et SÉBRÉ à Ouagadougou
Remercient tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus lors de la maladie, du décès, de la levée du corps et de l'inhumation de leur sœur, mère, grand - mère et arrière grand - mère COULIBALY Dioboussi Minata, décès survenu à Ouagadougou le 22 mars 2023 de suite d'une maladie, suivi de son enterrement le 23 mars et de la cérémonie du doua du 40e jour le 30 avril 2023 à Bama (province du Houet).
Les familles remercient :
le Chef de Bama, Sa Majesté SANOU Oumarou et ses notables ;
l'Imam SORÉ Hamadé et sa suite, les jeunes et toute la population du Quartier 5 de Bama ;
l'Iman SANOU Ali de la grande mosquée de Bama et tous les imams de Bama ;
l'Imam DEMBÉLÉ Oumar à Bobo - Dioulasso ;
Mr. OUATTARA Bamory et tous les OUATTARA à Bama ;
Mr. OUATTARA Kalifa à Karangasso Vigué ;
toute la population de Bama et des localités environnantes ;
les populations de Dinkiéna et de Bayé / Solenzo ;
les ressortissants de Dinkiéna, de Sanaba, de Daboura, de Kiè, de Dissankuy et de Bayé résidents à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Bama et Banakélédaga.
Les familles remercient également :
• le Directeur Général des Eaux et Forêts à Ouagadougou et son personnel ;
• le Directeur Régional de l'Environnement à Bobo - Dioulasso et son personnel ;
• le Directeur Général de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts et son personnel ;
• le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature à Ouagadougou ;
• les différentes délégations du Ministère de la Justice conduites par Mme la Secrétaire Générale, puis par Mr le Directeur de Cabinet ;
• Mr le Procureur Général près la Cour d'Appel de Bobo - Dioulasso ;
• Mr. le Bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Burkina Faso ;
• l'ensemble de la famille Judiciaire (Chefs de juridiction, Magistrats, Greffiers, Avocats, Notaires, Huissiers, Garde de Sécurité Pénitentiaire, Interprètes, Chauffeurs) ;
• Mr. le Commissaire en charge des Mines et tout le personnel de la Commission de l'UEMOA à Ouagadougou ;
• la Gendarmerie, la Police, les Eaux et Forêts, la Préfecture-Mairie, le Centre Médical et l'Union des Coopératives des Producteurs de Riz de Bama ;
• les délégations des enseignants de Darsalami, Toussiana et Bobo - Dioulasso ;
• l'Ordre national des Pharmaciens et tous les Pharmaciens venus de Ouagadougou, de Bobo - Dioulasso et d'autres villes ;
• le Directeur Général des Grossistes Pharmaceutiques et les collaborateurs de la Pharmacie Minitché à Ouagadougou ;
• le Directeur Général de Coris Holding et son personnel à Ouagadougou ;
• le Président Directeur Général de la Société Travel and Trade Burkina à Ouagadougou ;
• le personnel soignant de la Clinique Philadelphie à Ouagadougou ;
• les promotionnaires d'Ecoles et d'Universités des enfants de la défunte ;
• les voisins des quartiers à Ouagadougou et à Bobo - Dioulasso ;
• Toutes les personnes qui les ont soutenus de près ou de loin dans cette dure épreuve.
La famille s'excuse d'avance auprès de tous ceux dont les noms n'ont pas pu être cités.
Que Dieu vous récompense de vos multiples soutiens.
Union de prière pour le repos de l'âme de la maman.
Revue de presse du mardi 20 juin 2023
Les journaux parus mardi 20 juin à Kinshasa commentant abondamment le boycott électoral annoncé par Martin Fayulu, si le fichier électoral n’est pas révisé.
« Le départ de la MONUSCO est déjà déclenché, mais il faut un retrait digne et pacifique. On ne démantèle pas une mission en un jour », a déclaré Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC, lundi 19 juin à Kinshasa.
La cheffe de la MONUSCO l’a affirmé lors du point de presse animé conjointement avec le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, à Kinshasa.
L’Union européenne a décidé ce lundi 19 janvier de retirer de la liste des sanctions Kalev Mutondo et Emmanuel Ramazani Shadary qui faisaient l'objet de mesures restrictives de l'UE en raison de leur implication dans des violations des droits de l'homme et de leur rôle dans l'entrave au processus électoral de 2018.
Le Conseil a pris cette décision à la lumière des arrêts pertinents du Tribunal de mars 2023, rapporte un communiqué signé ce lundi 10 juin.
La composition des épreuves du baccalauréat approche à grands pas. Du 20 juin au 7 juillet 2023 sur l'ensemble du territoire national, les candidats seront face aux épreuves dans diverses matières. Le secrétaire général du ministère en charge de l'Education nationale, Ibrahima Sanon, donne les détails de la préparation de l'examen dans cette interview.
Les épreuves du baccalauréat au Burkina Faso se dérouleront du 20 au 7 juillet 2023. Cette année, il y a combien de candidats inscrits ?
Ibrahima Sanon : Pour cette année, il y a 136 110 candidats inscrits avec 68 717 filles et 67 393 garçons. Le pourcentage des filles dépasse celui des garçons.
Quelles sont les mesures qui ont été prises pour permettre aux candidats qui sont dans les zones d'insécurité de composer ?
Malgré la situation sécuritaire, le ministère en charge de l'Education nationale a tout mis en œuvre pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions. Actuellement, nous acheminons les épreuves au niveau des différents centres d'examen avant la fin de la semaine. Le baccalauréat concerne l'ensemble du pays. Et nous sommes dans une situation d'insécurité. Donc, il faut prendre les dispositions nécessaires pour que les épreuves arrivent partout. Vous pouvez être rassurés que de la même manière que les examens du CEP et du BEPC se sont bien déroulées, c'est dans ces mêmes conditions que l'examen du baccalauréat va se dérouler. Tous les élèves qui sont dans des zones à défi sécuritaire pourront prendre part à l'examen dans de bonnes conditions. Donc des mesures nécessaires ont été prises afin que tous les élèves qui sont dans des zones à fort défi sécuritaire puissent prendre part à l'examen dans de bonnes conditions.
Est-ce que les sujets ont été proposés par rapport au niveau des élèves ? Parce qu'au CEP, beaucoup de gens se sont plaints que les sujets n'étaient pas adaptés au niveau des élèves…
Les sujets proposés ne vont jamais en dehors du programme enseigné. Donc c'est l'évaluation du contenu qui a été enseigné. Chaque année, les élèves arrivent à tirer leur épingle du jeu. Nous sommes convaincus que cette année également, ça sera le cas. Concernant les sujets du CEP, c'est vrai que les sujets étaient un peu difficiles mais ils faisaient partie du programme enseigné. Nous n'avons pas encore les résultats mais ce sont les résultats qui nous permettront d'apprécier réellement si les sujets ont été difficiles. Pour ce qui est du baccalauréat, nous ne connaissons pas le contenu des sujets. Mais c'est toujours une équipe qui procède au choix des sujets proposés par les enseignants. Voilà pourquoi nous osons croire que les sujets ne seront pas au-delà du niveau des élèves.
Qu'est-ce qui est fait au niveau du ministère pour éviter les fuites de sujet ?
Le système de sécurité qui est mis en place ne permet pas de fuite de sujets. Il n'y a pas de risque zéro mais tout est mis en œuvre pour qu'il n'y ait pas de fuite de sujets. Vous l'aurez certainement constaté ces dernières années, on ne parle plus de fuite de sujet. En tout cas, je ne me rappelle pas avoir entendu parler de fuite de sujets ces dernières années. Toutes les dispositions sont prises à ce niveau.
Cette année, y a-t-il une nouvelle série de baccalauréat qui a été ajoutée ou ce sont les mêmes séries que les élèves ont l'habitude de composer ?
Maintenant, nous avons le baccalauréat électronique, le baccalauréat professionnel, le baccalauréat H et le baccalauréat E. Ce sont des types de baccalauréat que nous avons en plus des traditionnels baccalauréat G1 et G2.
Est-ce que des mesures ont été prises pour éviter ce qui s'est passé au niveau de la proclamation des résultats du BEPC ? Où à Ziniaré 16 candidats déclarés admis ont été recalés après. A Ouagadougou également, il y a eu le cas des élèves n'étant pas été admis lors de la proclamation des résultats, qui ont été déclarés admis après…
Nous donnons toujours des instructions dans ce sens. Il s'agit des erreurs. Et elles sont humaines. Nous demandons toujours de procéder à des vérifications avant la proclamation des résultats. C'est vrai que ce n'est pas agréable de constater ce genre d'erreur. L'objectif recherché, c'est de tout mettre en œuvre afin que ces erreurs ne se produisent pas. Chaque fois, nous interpellons les présidents de jury à procéder à des vérifications et à des re-vérifications, afin d'être sûrs qu'il n'y a pas de décalage au niveau des notes. Ce sont les décalages qui amènent très souvent ces erreurs. Mais le plus important, c'est qu'on arrive toujours à rattraper cela. Lorsqu'on proclame les résultats, on dit toujours que c'est sous réserve de contrôle approfondi. Nous prenons des dispositions pour éviter tout type d'erreur.
Certains accusent les correcteurs, d'autres accusent le nouveau logiciel. Véritablement, d'où proviennent ces erreurs ?
Ce sont des erreurs humaines. Ce ne sont pas des erreurs liées au logiciel. En introduisant les notes lorsque vous faites un décalage, toutes les notes seront finalement décalées. Maintenant si on ne prend pas le soin de vérifier manuellement, on va proclamer les résultats avec des erreurs. C'est ce qui a justement occasionné l'erreur de Ziniaré.
Mais est-ce qu'à l'international, cela ne va pas un peu jouer sur la crédibilité du baccalauréat du Burkina Faso ?
Les erreurs ne sont pas observées au niveau des sujets. Les erreurs sont dans la comptabilité des notes. C'est lorsque le contenu est remis en cause et c'est lorsqu'il y a une fraude au niveau des examens que la qualité du diplôme est remise en cause. La qualité de l'enseignement n'est pas remise en cause et la qualité des sujets n'est pas remise en cause. Partant de là, la qualité du diplôme n'est pas remise en cause.
Propos recueillis par Carine Daramkoum
Retranscription : Rama Diallo
Lefaso.net
Le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambèla a présidé ce lundi 19 juin 2023 à Ouagadougou, la première session extraordinaire de l'année 2023 de la Commission de partenariat public-privé.
La session, qui a duré de 9h20 à 10h50, a permis d'examiner la liste des projets retenus consensuellement à inscrire dans la Banque intégrée des projets envisagés en PPP (BIP-PPP) au regard de leur cohérence avec les priorités du gouvernement et les besoins des populations, leur niveau de maturité et leur aptitude à s'exercer en PPP (Partenariat public-privé) qui reste une modalité de la commande publique.
« Cette banque de projets va permettre de pousser au niveau de la réalisation des infrastructures, de sorte que dans quelques années, nous puissions avoir des infrastructures de qualité avec les partenaires privés qui vont nous accompagner ; parce qu'aujourd'hui, l'Etat essaie de faire des efforts comme il peut, mais on a aussi besoin de partenaires privés, qui ont souvent les ressources, l'expertise et qui ont envie de contribuer. Donc, c'est voir comment engager ces partenaires privés-là sur des chantiers prioritaires, de sorte à ce que nous puissions réaliser des objectifs de développement, sans avoir forcement à endetter l'Etat », rend compte à l'issue de la rencontre, le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, Dr Aboubacar Nacanabo.
Il a expliqué qu'à ce stade, il n'y a pas de noms de partenaires privés intéressés, il s'agit pour le moment de valider les projets qui vont être mis dans la banque intégrée des projets. « C'est en ce moment que nous allons chercher les partenaires. Pour le moment, nous n'avons pas une liste de partenaires, nous avons seulement une liste de projets, que nous allons présenter aux partenaires. Il y a vraiment des projets très intéressants qui peuvent amener les partenaires à nous accompagner et, bien-sûr, à réaliser aussi des bénéfices », soutient le ministre Nacanabo, pour qui, jusqu'à ce jour, les projets déjà réalisés avec les partenaires privés se passent bien.
Le Premier ministre, lui, se convainc que face à l'amenuisement de l'aide publique traditionnelle au développement et à la rareté des financements concessionnels, les partenariats public-privé se présentent comme une alternative de plus en plus incontournable et indispensable pour la réalisation des projets structurants et la réduction du gap infrastructurel nécessaire à booster la croissance et répondre aux besoins croissants des populations.
O.L
Lefaso.net
Depuis le jeudi 15 juin 2023, les prévenus au procès Vincent Dabilgou sont entendus à la barre. Tour à tour, chacun a donné sa version des faits. Ce lundi 19 juin 2023, a été appelé à la barre l'élément central de ce procès, en la personne de Vincent Dabilgou. Poursuivi pour les faits de détournement de deniers publics, financement occulte de parti politique et blanchiment de capitaux, le président du Nouveau temps pour la démocratie (NTD) est formel et catégorique sur sa position : il ne reconnaît pas les faits.
L'audience de ce jour était très attendue en ce sens que le tribunal devait entendre à la barre le prévenu principal de cette affaire, Vincent Dabilgou. Drapé dans un vêtement Faso dan fani comme depuis le début du procès, le tribunal a fait face à un Vincent Dabilgou décontracté par moments et décontenancé quelques fois. Interrogé sur ses relations avec les différents prévenus dans cette affaire, il explique que certains sont de son parti, d'autres sont juste des agents du ministère.
"Je connais M. Koanda parce qu'il est de la SOPAFER-B et c'est là qu'on s'est connu. On était ensemble dans un parti et il m'a rejoint au NTD. Pour ce qui est de Ousmane Sigué, je ne le connais pas personnellement. Quand on fait nos réunions je ne le vois pas, mais je sais qu'il est du ministère. Jean Gabriel Séré lui, m'a été proposé par un ami que je respecte beaucoup pour occuper le poste de Directeur des affaires financières. En ce moment, mon prédécesseur avait laissé une femme à ce poste. Ce n'est que cinq ou six mois plus tard, quand cette dernière a réussi à un concours et qu'elle devait partir, que je lui fait appel pour la remplacer. Il n'était pas de mon parti jusqu'à l'approche des campagnes où mon ami qui était de mon parti et qui me l'avait proposé m'a fait savoir qu'il voudrait nous rejoindre pour être député. C'est comme ça qu'il a intégré le NTD" a t'il expliqué.
Pour ce qui est du contrat d'approvisionnement en carburant passé entre la SOPAFER-B et Green Energie, Vincent Dabilgou dit ne pas être au courant. De ses dires, la SOPAFER-B est une structure autonome et n'a pas besoin de l'aval du ministère pour contracter. Il soutiendra à ce propos : "La SOPAFER-B est une société d'Etat. Elle ne rend pas compte de sa gestion. Je ne suis pas informé du contrat qui la lie avec Green Energie. Ce n'est pas dans la tradition des sociétés d'état de se référer au ministère. Elles ont un conseil d'administration qui s'occupe de cela. Lors de son passage à la barre, M. Malick Koanda, Directeur général de la SOPAFER-B a soutenu que c'était un don. Si c'en était un, je crois qu'il m'aurait contacté directement pour en savoir plus, on se connait"
De ces observations, plusieurs éléments ont été relevés par le procureur. "Au niveau du ministère vous avez deux comptes à ECOBANK. Le premier est un compte trésor. De ce compte dont vous êtes l'ordonnateur, des dépenses à hauteur de centaines de millions ont été faites sans aucune justification et ces dépenses ont été attribuées à des marchés fictifs, qu'avez-vous à dire sur cette question ?" "Il est vrai que je suis ordonnateur du compte trésor à ECOBANK, mais mon rôle c'est d'attribuer les plans de passation de marché. Je ne signe pas de chèque sur ce compte. Ce n'est pas moi qui m'occupe de ça. Je ne suis pas chargé de gérer des contrats. L'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) m'a contrôlé trois fois et ne m'a jamais incriminé pour mauvaise gestion des fonds sur ce compte. S'il est vrai que c'est du même compte trésor dont on parle, ce sont des marchés réguliers qui sont conclus. Pour ce qui est du second compte, je n'ai pas ordonné de dépenses" s'est il défendu.
Au sujet du financement occulte de parti politique, le procureur fait observer au tribunal que dans les procès verbaux, Vincent Dabilgou a clairement précisé que certains fonds lui ont été donnés par des partenaires qu'il a nommément cités. "Aucun d'eux n'a reconnu avoir donné un kopeck au prévenu. Il a affirmé avoir reçu 80 millions de la part de l'APMP, alors qu'il s'agissait plutôt de cinq millions. A la fin de la campagne, un bilan a été établi. Nous avons demandé au trésorier du NTD si le budget du parti aurait pu servir à financer la campagne et il a clairement indiqué que c'était impossible. C'est lui qui gère le patrimoine du parti, si lui même dit que les ressources du parti étaient insuffisantes, je ne sais pas quelle preuve on veut de plus" a pesté le procureur.
En réponse à cette observation, Vincent Dabilgou précise que les financements dans les partis politiques viennent de toute part et que le trésorier n'a par devers lui qu'une partie des ressources devant servir à la campagne. "Tout d'abord, dans notre pays il n'y a pas une loi qui interdit à un privé de financer un parti politique. Il n'y en a pas. Il y a beaucoup de financements et ils viennent de partout. Même aux États-Unis, les partis seuls ne peuvent pas financer leurs campagnes. Ils sont épaulés par le privé. Je ne comprends pas pourquoi aussi ces derniers ont tous nié le fait qu'ils m'aient prêté main forte. Cela dépend aussi de comment l'interrogatoire a été mené. Tout ce que je peux dire c'est que je connais bien ceux qui m'ont soutenu et moi Dabilgou, je ne peux pas mentir sur un opérateur économique. Je ne comprends pas pourquoi c'est ici qu'on se plaint qu'un privé à apporté son soutien pour des élections. En politique, ça ne se passe pas comme vous pensez. Je souhaite qu'un jour vous ayez des ambitions politiques comme je les ai eues pour comprendre certaines choses" a t'il dit avant que la salle n'éclate de rire.
Dans ses interrogations, le procureur s'est appesanti sur l'achat des motos pour le parti. Au prévenu, il a posé la questions suivante : "Connaissez-vous M. Seydou Compaoré ?" A cette question le prévenu répondra : " Non je ne le connais pas." Se saisissant de cette réponse, le procureur brandira le contenu du procès-verbal pour attester que Vincent Dabilgou verse dans le mensonge. "M. le président nous avons ici deux rapports qui ont été versés à notre dossier. Il a dit qu'il ne connait pas M. Seydou Compaoré, vendeur de motos. Mais nous avons des communications Whatsapp qui montrent clairement que Vincent Dabilgou connait très bien ce monsieur, lesquelles communications sont afférantes à l'acquisition de motos. S'il dit qu'il ne le connait pas, c'est archi-faux. Je précise aussi qu'il y a un certain M. Rouamba qui a confectionné des gadgets pour le parti et il a été payé par chèque. Ce chèque a été touché au niveau du compte ECOBANK dont il est ordonnateur. Dans l'un des téléphone du prévenu M. le président, les données ont été savamment et minutieusement effacées. On nous a demandé la somme de douze millions fcfa pour que toutes ces données puissent être rétablies" a relevé le procureur.
A ces propos, Vincent Dabilgou rétorque qu'il n'a jamais demandé à M. Rouamba de confectionner des gadgets pour son parti. Pour ce qui est des motos, il précise qu'il n'était pas le seul a avoir un besoin de motos. "Jean Gabriel Séré et moi sommes du même parti. Il était lui aussi en lice pour la députation. En dehors de ce que nous mettons à la disposition de chaque candidat, chacun apporte ses propres fonds. Il avait lui aussi besoin de motos. Je n'ai acheté aucune moto avec un quelconque fournisseur. C'est avec Megamonde que j'ai eu des motos que je n'ai d'ailleurs pas fini de payer. Ne savez-vous pas que certains remportent les élections sans jamais se rendre dans leurs localités ? J'en connais plein. Je peux les citer. Personnellement, je suis allé carrément à la fin de la campagne chez moi. Mais ça ne m'a pas empêché d'être élu. Quand vous faites la politique vous avez rendez-vous avec l'histoire, pas avec des motos" dira t'il d'un ton menaçant, avant que la salle ne s'esclaffe à nouveau.
L'audience se poursuit au Tribunal de grande instance avec le prévenu.
Erwan Compaoré
Lefaso.net