L'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) a procédé à la présentation des résultats de l'étude AWI-Gen (Africa Wits-INDEPTH for Genomic Research), ce jeudi 20 juillet 2023 à Ouagadougou. Il s'agit d'une étude de dix années sur les facteurs de risques génétiques et environnementaux des maladies cardio-métaboliques en Afrique.
L'étude AWI-Gen s'est intéressée aux facteurs des maladies cardio-métaboliques comme l'hypertension, le diabète, l'obésité, les maladies rénales dans quatre zones d'étude à savoir le Burkina Faso (commune rurale de Nanoro), le Ghana, l'Afrique du Sud et le Kenya. L'objectif de cette étude est d'évaluer la contribution génétique et environnementale aux maladies cardio-métaboliques chez les Africains. Elle permet également à l'Afrique de disposer désormais d'une base de données sur les facteurs génétiques pour les prochaines recherches.
12 000 individus ont fait l'objet de cette étude de dix ans. Selon les résultats de cette étude décennale, les maladies cardio-métaboliques et leurs conséquences résultent de la combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Toujours selon cette étude, il y a beaucoup plus de maladies cardio-métaboliques en Afrique du Sud qu'au Kenya et beaucoup moins en Afrique de l'Ouest notamment au Burkina Faso et au Ghana que ces deux autres parties du continent.
Au Burkina Faso, cette étude a été réalisée dans la commune rurale de Nanoro, région du Centre-ouest sur 2000 personnes (dont 1000 femmes et 1000 hommes) âgées de 40 à 60 ans et a permis d'évaluer leur santé cardio-métabolique. Au cours de cet atelier de restitution des résultats de l'étude AWI-Gen, une démonstration d'extraction d'ADN a été réalisée par les différents participants.
Pour Dr Roger Zerbo, représentant le délégué général du CNRST, « cet atelier a pour objectif de faire le point d'une décennie de recherches sur un sujet d'actualité que l'on ne peut plus ignorer : la transition épidémiologique avec l'émergence des maladies non transmissibles qui vont sans doute être le prochain problème de santé publique majeur pour les pays comme le Burkina Faso ».
Yacouba Ouédraogo, chargé de mission, représentant le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, a indiqué que le projet de recherche sur « les facteurs de risques génomiques et environnementaux des maladies cardio-métaboliques chez les Africains », vient à point nommé. Pour lui, le Burkina Faso se saurait rester en marge de cette révolution génomique, lui qui continue de faire face à des défis majeurs en termes de santé des populations. Des défis exacerbés notamment par l'avènement de la crise sécuritaire. Il a profité de cette occasion de présentation des résultats générés par cette étude pour saluer les efforts de l'équipe de l'unité de recherche clinique de Nanoro dans la conduite de cette étude.
Pour le Pr Halidou Tinto, chef de recherche de l'unité de recherche clinique de Nanoro et directeur régional de l'IRSS au Centre-ouest, cette étude permet à l'Afrique de se mettre à niveau par rapport à certains continents comme l'Europe ou l'Amérique en matière de données sur les facteurs génétiques. « Nous avons ciblé essentiellement les facteurs génétiques parce que vous savez que les gênes d'un individu peuvent porter des marqueurs qui peuvent faire que cet individu soit prédisposé à développer des maladies cardio-métaboliques comme l'hypertension, le diabète, etc. Des études étaient menées aux Etats-Unis, en Europe et on connaissait un peu quels sont les facteurs génétiques qui prédisaient ces maladies au sein de ces populations. Mais en Afrique on n'avait aucune connaissance sur ces facteurs génétiques. Un consortium s'est donc mis en place pour lever des fonds pour investiguer sur cette question et donner des précisions pour l'Afrique. Il s'agit de voir quels sont les facteurs génétiques susceptibles de développer des maladies cardio-métaboliques chez l'Africain », explique-t-il.
Selon le Pr Halidou Tinto, chef de recherche de l'unité de recherche clinique de Nanoro et directeur régional de l'IRSS au Centre-ouest, il ressort de cette étude que le diabète n'est pas un grand problème en milieu rural, contrairement à l'hypertension, qui y est plus développée.
« Cette étude nous montre qu'on a moins de diabète et beaucoup plus d'hypertension. Souvent on dit si vous avez une maman ou un papa qui a fait l'hypertension, vous pouvez vous attendre à le faire, tout simplement parce que les parents nous transmettre leurs gênes avec ces tares. Ce qui est dommage est que sur les personnes sur lesquelles cela a été détecté, elles ne savaient même pas qu'elles étaient hypertendues. L'autre facteur est que vous pouvez porter les gênes mais si vous ne prenez pas en compte les facteurs de risques ou vous les prenez suffisamment en compte, cela peut vous permettre d'éviter la maladie. Le facteur génétique est important mais cela dépend de votre comportement. Lorsque quelqu'un a un facteur de risque d'hypertension et fume, il augmente cela de 15% par rapport à un non-fumeur. La principale conclusion est qu'on ne peut pas changer son risque génétique mais on peut changer ses habitudes et son environnement pour une meilleure santé », précise-t-il.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
L'édition 2023 de la conférence Women Deliver se tient à Kigali, au Rwanda, du 16 au 20 juillet. PMNCH, la plus grande alliance mondiale pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents, a organisé et coorganisé plusieurs sessions influentes en présentiel et en ligne.
Grâce à des sessions axées sur la problématique de la santé des jeunes, PMNCH a offert une plateforme de premier plan à ses membres. L'objectif est d'amplifier les voix des 1,8 milliard d'adolescents et de jeunes dont les besoins ne sont pas satisfaits.
Présent à la conférence Women Délivrer, André Ndayambaje, membre du comité de plaidoyer stratégique de PMNCH, estime que les voix des jeunes et des adolescents doivent être placées au centre des processus de prise de décision concernant leur santé, leur bien-être, leur autonomisation, leur résilience, leur éducation et leurs compétences.
En tant que la plus grande alliance mondiale pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents, avec plus de 1400 organisations partenaires dans le monde, la présence de PMNCH à cette conférence mondiale est extrêmement importante et cruciale, a souligné le membre du comité de plaidoyer stratégique. Selon lui, l'événement a servi de plateforme importante pour le partenariat. Afin de faire progresser la santé, les droits et l'égalité des sexes des femmes et des filles.
« Les adolescents et les jeunes du monde entier traversent une période critique et difficile. Il y a actuellement 1,8 milliard de jeunes dans le monde, ce qui n'est jamais arrivé auparavant. Cependant, les adolescents ne reçoivent que 1,6 % de l'aide au développement. Les jeunes sont sous-représentés au niveau mondial et au niveau de la prise de décision, et il est de la responsabilité de chacun de leur offrir des opportunités de participation significative », a indiqué monsieur Ndayambaje.
Pour cette conférence 2023, PMNCH a coorganisé trois sessions axées sur les jeunes. Ces événements ont rassemblé des leaders, des activistes et des jeunes venus du monde entier. « Nous avons entendu Condolizzarice Akumawah, une adolescente camerounaise qui a souligné la nécessité d'augmenter les fonds et le financement pour relever les défis uniques auxquels sont confrontées les adolescentes, tout en insistant sur le fait que les solutions doivent être élaborées par les personnes directement concernées », a fait savoir André Ndayambaje.
Et d'ajouter : « l'une des questions clés qui a émergé au cours de nos activités à Women Deliver 2023 a été la façon dont l'intersection du changement climatique avec le bien-être des adolescentes a un impact croissant sur leur santé et leur bien-être. Les adolescentes sont touchées de manière disproportionnée par le changement climatique. Les femmes représentant 80 % des personnes déplacées et les jeunes enfants portant un fardeau important de maladies liées au climat. Les conversations ont mis l'accent sur le fait que les jeunes filles ne sont pas seulement préoccupées par l'environnement, mais qu'elles plaident activement en faveur de meilleures politiques et de solutions durables ».
Women Deliver a également permis à PMNCH et à ses partenaires de mettre en avant 1,8 milliard de jeunes pour le changement. Cela vise à amplifier les voix des jeunes et à transformer leurs demandes en changements concrets, sous l'égide des dirigeants mondiaux, a-t-il indiqué.
Rama Diallo
Lefaso.net
L'Organisation internationale pour la consolidation de la paix (Interpeace), a procédé ce 20 juillet 2023, au lancement officiel du projet Laafia weltaré « Renforcement du bien-être psychosocial des personnes affectées par la crise sécuritaire pour la résilience et une paix durable au Burkina Faso ». Financé à un peu plus de 585 millions de FCFA par l'ambassade de Suède au Burkina, Laafia weltaré sera mis en œuvre dans la région des Cascades sur une période de 24 mois, avec pour objectif de contribuer à renforcer la résilience psychosociale et économique des personnes touchées par les crises sécuritaire et humanitaire, afin de faciliter la cohésion sociale.
La crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso depuis plusieurs années, au-delà des dommages visibles, engendre également des traumatismes psychologiques sur les populations affectées. Mais bien souvent, l'accompagnement apporté à ces populations et aux communautés qui les accueillent, occulte cet aspect qu'est la santé mentale. C'est fort de ce constat et convaincu que la guérison des traumatismes compte pour beaucoup dans la cohésion sociale et la réconciliation, que Interpeace a initié le projet Laafia weltaré « Renforcement du bien-être psychosocial des personnes affectées par la crise sécuritaire pour la résilience et une paix durable au Burkina Faso ».
A en croire Cheikh Fayçal Traoré, représentant pays de Interpeace, Laafia weltaré est une initiative dont le but est de soutenir le Burkina Faso dans la structuration de sa réponse à la crise sécuritaire et plus particulièrement à la restauration de la cohésion sociale et du vivre ensemble entre les communautés. Les principales cibles du projet sont les ex-combattants (anciennes forces de défense et de sécurité, anciens VDP, anciens combattants des groupes armées) et leurs familles, les personnes déplacées internes et les communautés hôtes.
Plusieurs actions sont prévues dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Il s'agit notamment de la production d'un rapport sur l'impact de la crise sécuritaire sur la santé mentale, de la réalisation d'un film intitulé « Mon histoire » qui va traiter de l'impact des conflits communautaires sur la santé mentale, du renforcement des capacités des praticiens de la santé mentale ainsi que du développement d'outils de prise en charge des cibles du projet. Soixante personnes seront choisies parmi les cibles, pour expérimenter les outils de prise en charge qui seront développés.
Le représentant du ministre de l'action humanitaire, Dr Palamanga Ouoba, tout en reconnaissant la pertinence du présent projet, a surtout salué le choix de la zone d'intervention et des publics cibles. « La région des Cascades enregistre une incursion des groupes armés, une recrudescence des tensions intra et intercommunautaires et une stigmatisation très prégnante dans les zones affectées. Cette situation induit d'importants impacts négatifs dans la vie des populations, aussi bien celle des déplacés internes que les populations hôtes, et les personnes affectées par le conflit dont les FDS, les VDP et les groupes d'autodéfense ». Dr Palamanga Ouoba, apprécie également le choix fait par Interpeace de se pencher à travers Laafia weltaré, sur la prise en charge psychologique et psychosociale des personnes touchées par la crise, car c'est un aspect bien souvent négligé.
Laafia weltaré bénéficie de l'appui financier de l'ambassade de Suède à hauteur d'un peu plus de 585 millions de FCFA. C'est conscient des enjeux de la santé mentale dans le contexte actuel marqué par la crise sécuritaire, que la Suède apporte son accompagnement financier au projet, a fait savoir Maria Sargren, ambassadrice de Suède au Burkina Faso.
A terme, Laafia weltaré devrait permettre que les stratégies, les plans et actions des différents acteurs intervenant auprès des communautés touchées par la crise sécuritaire, intègrent la santé mentale, le soutien psychosocial et le développement des moyens de subsistance dans le cadre d'une approche holistique de consolidation de la paix.
Armelle Ouédraogo Yaméogo
Lefaso.net
Dans le souci d'inciter les élèves et les étudiants à s'intéresser à la technologie et à la science, Larissa Nikièma a lancé ce jeudi 20 juillet 2023 à Ouagadougou, la première édition de Smart vacances en géosciences et technologies. L'événement se déroule du 20 au 23 juillet.
Le projet Smart vacances vise à soutenir l'éducation, la formation des adolescents et des jeunes à travers des ateliers de formations et d'échanges innovants et interdisciplinaires sur les géosciences et les technologies pour améliorer leurs compétences et leur faciliter l'entrée dans le monde universitaire et professionnel.
Le projet de Smart vacances est un événement extrascolaire et universitaire
organisé en faveur des adolescents et des jeunes des filières scientifiques et techniques dont l'âge est compris entre 12 et 23 ans. Mille jeunes sont attendus à cet événement.
Les objectifs sont, entre autres, de renforcer les connaissances et les capacités des jeunes dans le domaine des géosciences, des technologies et de l'environnement ; d'initier les jeunes à l'expérimentation avec le concours d'entreprises locales déjà positionnées sur le marché ; de stimuler l'esprit d'initiative et d'entrepreneuriat avec l'assistance et le partage d'expériences entre des jeunes entrepreneurs et les apprenants. Et aussi d'inciter à la diversification et la modernisation dans l'enseignement scientifique et technique.
Selon l'experte senior en géologie et mine et promotrice de Smart vacances en géosciences et technologies, Larissa Nikièma cet événement veut permettre aux élèves et aux étudiants de s'intéresser à la technologie et à la science. Ce qui va leur permettre de participer au développement. Pour elle, la technologie et la science étant des métiers d'avenir, il est nécessaire d'inciter les jeunes à s'y intéresser car elles sont la base du développement.
Pendant ces trois jours, les jeunes auront des échanges avec les experts en technologies et en sciences. Ils seront initiés à l'usage d'appareils tels les drones et autres.
Larissa Nikièma estime qu'au Burkina, le domaine des géosciences et technologies n'est pas suffisamment exploré. « Au Burkina le domaine de la technologie et de la science n'est pas beaucoup exploré. Nous avons choisi les jeunes parce que c'est la tranche qui a urgemment besoin de formation. Sinon, globalement, c'est un domaine qui n'est pas connu. Cette activité, qui permet de vulgariser le grand domaine des géosciences et la technologie, vient en renfort. C'est un ensemble profitable aux jeunes », a indiqué la promotrice.
Pour elle, le développement durable c'est avec les jeunes. D'où la nécessité de former les jeunes dans le domaine des géosciences et technologies.
La représentante du président de la Chambre des mines et parrain de l'évènement, Lydie Ouédraogo, a indiqué que l'activité touche à l'éducation. Or l'éducation est un axe majeur du développement. C'est ce qui a motivé le président de la Chambre des mines à associer son image à cette activité. « Le domaine des géosciences et technologies n'est pas encore assez vulgarisé et très connu au Burkina Faso. Au niveau des industries minières, ce sont des moyens qui sont utilisés au niveau des mets industriels. Les drones et les GPS sont les moyens que nous utilisons sur pas mal de mines industrielles pour collecter des données. Nous pensons qu'il est bon que la jeunesse puisse être familier à ces moyens », a laissé entendre madame Ouédraogo.
Elle pense que Smart vacances est un bon projet pour les jeunes, parce qu'ils vont apprendre quelque chose qui leur sera utile.
Rama Diallo
Lefaso.net
Dans le cadre de son projet intitulé "Résilience des familles paysannes aux changements climatiques par la construction et l'utilisation des foyers trois pierres améliorés dans la province du Bazèga au Burkina Faso "YIIG-PAALA", l'association Tiipaalga entend œuvrer à la réduction de la consommation du bois en milieu rural. Et pour ce faire, sept communes de la province du Bazèga, sont la cible de l'association. La cérémonie de lancement du projet s'est tenue ce jeudi 20 juillet 2023, à Manga, en présence de la gouverneure du Centre-sud.
Doulougou, Gaongo, Kayao, Kombissiri, Ipelcé, Saponé et Toécé. Voilà les sept communes de la province du Bazèga dans lesquelles le projet YIIG-PAALA de l'association Tiipaalga entend se déployer pour contribuer à atténuer les effets des changements climatiques et réduire la pauvreté des ménages ruraux par la promotion de l'utilisation de foyers améliorés trois pierres, lesquels foyers sont plus économes en bois de cuisson.
A travers cette cérémonie de lancement qui réunit plus d'une cinquantaine d'acteurs, Tiipaalga veut « présenter le projet foyers améliorés à tous les acteurs de la société civile et à toutes les parties prenantes ; montrer les opportunités du projet en termes de réduction de gaz à effet de serre et d'agroécologie ; recueillir les observations et les préoccupations des participants relatives à la mise en œuvre du projet ».
Selon Bakary Diakité, directeur exécutif de l'association, ce projet vient soulager les populations à bien des égards. « Les femmes seront amenées à réduire la consommation de bois et réduire la production de gaz à effet de serre notamment le gaz carbonique. Dans les ménages, la fumée est responsable des maladies liées aux voies respiratoires. Ce projet va améliorer la santé des femmes et des enfants dans les ménages. Ensuite, cela vient réduire la corvée bois. Pour avoir le bois, il faut aller loin dans les forêts et faire plusieurs allers-retours dans la journée. Ce projet va réduire toutes ces distances parcourues. Enfin, ce projet permettra aux femmes de faire beaucoup d'autres choses. Il est en effet accompagné d'un volet activités génératrices de revenus, ce qui permettra aux femmes d'améliorer leurs revenus, donc d'améliorer les conditions de vie des ménages », a-t-il expliqué.
Pour Yvette Nacoulma, gouverneure de la région du Centre-sud, ce projet vaut son pesant d'or car, en plus des différents domaines ci-dessus cités, il vient diminuer la pression sur les massifs forestiers et consolider la gestion et l'exploitation des aires protégées. « Nous avons plusieurs aires protégées. Nous en avons beaucoup. Il est vraiment important qu'on puisse les protéger, les sauvegarder et les actions de YIIG-PAALA vont contribuer à l'atteinte de la préservation de nos aires protégées », s'est-elle réjouie.
En rappel, l'association Tiipaalga existe au Burkina Faso depuis 2006. Elle œuvre au renforcement des bases de vie des familles paysannes en raison des défis auxquels elles sont confrontées. A ce titre, elle propose des solutions adaptées à leurs besoins réels. Dans la région du Centre-sud, Tiipaalga n'est pas à sa première initiative. A travers ce projet qui se déroulera sur douze ans soit de mai 2023 à avril 2035, 3 600 monitrices endogènes (ME) seront capables de construire, d'utiliser et d'entretenir les foyers améliorés ; plus de 30 000 ménages seront équipés en F3PA ; 45 000 femmes pourront construire et utiliser au moins 135 000 F3PA ; plus de 40 000 tonnes de bois seront économisées.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
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Le ministre de l'économie, Dr Aboubakar Nacanabo était l'invité du journal télévisé de 20 heures du mercredi 19 juillet 2023. A l'occasion, il a annoncé qu'à compter de ce 20 juillet 2023, il sera prélevé des taxes sur les services de téléphonie, sur le réabonnement au niveau des télévisions privées et sur la cession des terrains hors lotissement, afin de soutenir la lutte contre le terrorisme, rapportent nos confrères de l'AIB.
Selon toujours cette source, les acquéreurs des services de téléphonie, devront payer une taxe de 5% par opération réalisée. Pour ce qui concerne les réabonnements au niveau des télévisions privées, une taxe de 10% sera appliquée. S'agissant de la cession des terrains hors lotissement devant le notaire ou l'huissier, il sera demandé une contribution de 1%.
« Ces mesures tirent leur source du vote le 24 juin par l'ALT et de la promulgation le 30 juin par le président Ibrahim Traoré, d'une loi instaurant des contributions spéciales sur certains biens et services, au profit du FSP », s'est justifié le ministre de l'économie.
Tout en exhortant les entreprises à reverser intégralement les montants qui seront prélevés pour le besoin de la lutte contre le terrorisme, il a tenu à remercier les consommateurs qui ont mobilisé depuis février, à travers le Fonds de soutien patriotique (FSP), près de 30 milliards de FCFA grâce, notamment aux prélèvements effectués sur le tabac, les boissons alcoolisées et non alcoolisées. Le ministre Nacanabo n'a pas manqué de saluer les FDS et les VDP qui paient de leurs vies pour ramener la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso.
Lefaso.net
Source : Agence d'information du Burkina
Le jugement du dossier dit du "charbon fin" programmé ce jeudi 20 juillet 2023, au Tribunal de grande instance ( TGI) Ouaga1, a été renvoyé au rôle général.
Il n'y a pas, selon les explications de Me Prosper Farama, un des avocats de la partie civile, de date retenue. Il a tout simplement été proposé au président, a-t-il dit, de dégager une session spéciale pour ce dossier.
"Il lui appartiendra de prendre son temps, de bien étudier le dossier et de choisir une date qui favorise la tenue de ce procès", a-t-il déclaré tout en précisant que ce renvoi n'a pas été demandé par la partie civile.
"D'abord, la précision à faire, c'est que les avocats de la patrie civile n'ont pas demandé de renvoi. Mais on est d'avis parce que toutes les conditions ne sont pas réunies pour qu'on puisse juger ce dossier aujourd'hui. Au regard de cela, nous ne pouvions pas nous opposer à ce renvoi", a-t-il jugé.
En effet, quatre des douze prévenus sont absents. Les quatre qui n'ont pas répondu à l'appel seraient hors du pays. Il y a aussi le fait qu'un avocat de la défense vient de se constituer. Ce sont autant d'arguments présentés par la défense pour demander le renvoi de ce dossier.
De la célérité dans le jugement de ce dossier
De l'avis de Me Farama, le jugement de ce dossier requiert une célérité. A cet effet, les avocats de la partie civile ont estimé, qu'au regard des enjeux de ce dossier qui dure depuis 2019, qu'il doit être jugé au plus vite.
Autre argument évoqué, c'est le fait que la mine exploitée par Essakane SA, tire vers sa fin d'exploitation (2028). "Les informations qui nous parviennent est que IAMGOLD Essakane procède à une surexploitation de la mine. La mine est passée à un degré plus élevé d'exploitation. Or, si elle est exploitée au-delà des prévisions de départ, il est évident, sans être mathématicien, que sa durée de vie s'en trouvera réduite", a-t-il souligné et de s'interroger sur l'intérêt de tenir un procès sur des années pour aboutir à une condamnation et que le préjudice subi par l'État ne peut pas être remboursé ?
Parce que, a-t-il rappelé, l'État a été spolié à plusieurs milliards de francs CFA. De son hypothèse, l'option qui se présentera à l'État, la mine étant fermée, sera d'aller réclamer ces deniers hors du territoire national. Cela serait, de son avis, une mission difficile ou du moins, peine perdue.
L'expertise est terminée
"L'expertise du charbon fin est terminée. On l'a aujourd'hui. Le charbon fin n'était pas du charbon fin" a informé l'avocat de la partie civile.
Pourtant, pour Me Moumouny Kopiho, avocat de IAMGOLD Essakane, ce n'est pas le cas. "Il y a une expertise qui a été commanditée. Cette expertise n'est même pas bouclée. IAMGOLD Essakane a déboursé près d'un milliard de francs CFA pour cela. Aujourd'hui, nous n'avons même pas le point de l'utilisation de ces milliards et on veut juger le dossier", s'est-il offusqué.
Sur la question des prévenus absents, Me Kopioh a affirmé qu'un programme avait déjà été établi. Lequel programme a permis à certains prévenus d'aller en vacances.
Il confirme que la demande de renvoi a été soutenue par IAMGOLD Essakane et tous ceux qui sont poursuivis estimant que le dossier n'est pas en l'état d'être jugé.
Il faut rappeler que cette affaire dite de "charbon fin", date de 2019. Comme on le sait, elle implique la société minière IAMGOLD Essakane. Elle est accusée d'avoir organisé une fraude d'or à travers le charbon fin qu'elle exportait pour des besoins de raffinage. Car, selon, l'accusation, le charbon fin contiendrait une teneur en métal jaune bien au-delà de la normale.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Un sommet de la troïka présidentielle de la CEDEAO + 1 s'est tenu le 18 juillet 2023, à Abuja, sous la direction de Bola Ahmed Tinubu, président de la République fédérale du Nigéria par ailleurs président de l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO.
Deux points étaient à l'ordre du jour de cette rencontre de haut niveau à laquelle ont pris part les présidents de la République fédérale du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, du Bénin, Patrice Talon, de Guinée-Bissau, Général Umaro Sissoco Embalo, du Niger, Mohamed Bazoum, et de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray.
Sur la situation politique dans la région de la CEDEAO, les dirigeants ont examiné la transition politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Au terme des échanges, ils ont décidé de réengager les trois États membres en transition au plus haut niveau. Selon le communiqué final parvenu à la rédaction de lefaso.net, le président de la République du Bénin effectuera une visite consultative dans les trois pays au nom de la Troïka.
Les participants au sommet de la troïka présidentielle de la CEDEAO + 1 ont souligné également leur détermination à voir un retour rapide à l'ordre constitutionnel dans les États membres conformément aux protocoles pertinents de la CEDEAO et aux chartes de transition de chacun des pays et ont réaffirmé l'engagement de la CEDEAO à soutenir des élections démocratiques crédibles et inclusives dans chacun des trois pays.
Le deuxième point de ce sommet a abordé la question de la situation sécuritaire dans la région. Sur ce point, la Troïka+1 a réitéré la détermination de la CEDEAO à fournir une réponse régionale robuste aux menaces à la paix et à la sécurité. « La réponse régionale comprendra l'opérationnalisation rapide d'un plan d'actions révisé de la CEDEAO pour l'élimination du terrorisme dans la région ainsi que la collaboration avec d'autres initiatives de sécurité. La réponse peut également inclure un soutien direct aux États membres dans leur lutte contre le terrorisme », précise le communiqué.
Outre cela, les participants ont réaffirmé leur ferme engagement à financer le mécanisme de sécurité régionale à partir des ressources propres de la région, tout en appelant les Nations Unies et d'autres partenaires à soutenir les efforts de la région.
Lefaso.net
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) multiplie les cadres d'échanges avec les forces vives de la nation pour une lutte plus efficace contre le terrorisme. Dans la soirée du mercredi du 19 juillet 2023, c'était au tour des journalistes d'échanger une fois de plus avec les membres du CSC, autour des sept points d'attention à prendre en compte dans un contexte de crise sécuritaire, de tensions sociales et de transition politique. La rencontre s'est tenue au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ).
En une cinquantaine de minutes, le président du CSC Abdoulazize Bamogo est revenu sur ces éléments dont le contenu se résume comme suit : aux médias, il est demandé de « contribuer au renforcement de l'unité de la nation, à la motivation des forces combattantes nationales, à la résilience du peuple burkinabè, de mettre en place des cadres formels de discussion et de validation des informations liées à la crise sécuritaire au sein de la rédaction ». Pour ce qui est des journalistes, il a soutenu qu'ils ne devraient pas perdre de vue l'état de la situation nationale dans le traitement de l'information. Ils devraient donc « éviter la publication/diffusion d'informations de nature à nuire à l'intérêt général ; toujours prendre en compte la version officielle ; pour les sujets qui portent sur des problèmes, rendre compte des solutions ».
A la question de savoir si on n'en demande pas trop aux journalistes, Abdoulazize Bamogo répondra par l'affirmative. Toutefois, souligne-t-il, « c'est parce que nous sommes dans une situation de crise ». « Il faut tenir compte d'autres choses. C'est un travail supplémentaire qu'on ajoute à votre travail. Mais c'est la même chose pour d'autres emplois, dans d'autres fonctions, dans d'autres professions. Ils sont obligés d'en faire plus à cause de la situation sécuritaire, à cause du risque de fragilisation du tissu social. Je pense que c'est bon d'accepter cette part de contribution dans cette situation », a-t-il laissé entendre.
Une autre préoccupation concernait la possibilité de prendre en compte dans le traitement de l'information, la voix des terroristes. Chose qui n'est pas faite et qui est contraire au principe d'équité dans le journalisme. A ce propos, le président du CSC soulignera qu'il faudrait « s'en méfier ». « Si ça (parlant de l'information) vient de ceux qui attaquent le Burkina, il faut vous en méfier. Ce que je vous dis c'est pour vous protéger vous-mêmes. Vous risquez de donner des informations et après les gens vont s'en prendre à vous. Les informations qu'ils (parlant des terroristes) donnent peuvent être pour promouvoir leurs causes. Nous avons eu une rencontre avec les responsables des radios parce que les membres des groupes terroristes ont une fois appelé à une émission d'expression directe pour faire passer leur message. Nous avons dit que ce n'était pas possible ! On ne peut pas accepter ça ! Et à l'issue de cela, nous avons invité les responsables des médias à une rencontre d'échanges et on leur a dit, qu'est-ce qu'on fait ? Moi je suis très content et je voudrais ici saluer leur sens de responsabilité parce que ce jour-là, ce sont eux qui ont dit qu'on ne peut pas accepter que ça soit comme ça. Ce sont eux qui ont donné les idées. En tant que communicateurs voilà ce que vous devez faire et nous en tant que responsables de médias, voilà ce qu'on peut mettre comme garde-fous pour que nos médias ne soient pas des moyens de communication », a-t-il souligné.
Tout en saluant l'initiative du CSC, le coordonnateur du Centre national de presse Norbert Zongo, Abdoulaye Diallo a relevé le sérieux des médias burkinabè, arguant du même coup qu'aucun d'eux ne souhaite que la situation sécuritaire actuelle empire. « Je suis au CNP-NZ depuis 25 ans. Et je vous assure que pour les médias que j'observe depuis 25 ans, honnêtement, ce n'est pas une préoccupation. On aspire qu'à être des professionnels qui ne vont pas jeter de l'huile sur le feu... On n'a jamais vu un média prendre l'information, la balancer et dire qu'il s'en fout. Combien d'informations sont retenues ? La majorité des informations font l'objet de rétention. Mais moi j'ai le sentiment que même le minimum, les journalistes ne l'ont pas. Ils courent derrière l'information, ils ne l'ont même pas. On a vu des cas où l'information est publiée sur le site du ministère et on nous fait tourner pour l'information. Il y a trop de culture du secret », a-t-il déploré.
Au terme des échanges, Abdoulazize Bamogo a rappelé que l'objectif de ces échanges est de dialoguer car c'est de là que viennent les propositions pertinentes pour une lutte plus efficace contre le terrorisme.
Erwan Compaoré
Lefaso.net