A la faveur d'une séance de restitution tenue le weekend écoulé à Zangnanado, dans la 24e Circonscription électorale (CE), le Dr Isidore Hounhuèdo , militant engagé du parti Bloc républicain (BR), a fait le point des différentes décisions prises par le Bureau exécutif national du BR au cours de ses dernières sessions à Cotonou.
Au niveau du Bloc républicain, l'un des deux grands partis soutenant les actions du chef de l'Etat Patrice Talon, d'importantes décisions ont été prises lors des deux dernières sessions ordinaires du Bureau exécutif national. Au nombre de celles-ci, figurent la réintégration de militants autrefois suspendus, et la désignation de Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata comme porte-étendard de la mouvance présidentielle aux élections présidentielles très attendues de 2026 au Bénin.
Face à sa base, Isidore Hounhuèdo a souligné que la levée de sanction contre des militants vient « rétablir l'unité et renforcer la cohésion » au sein de la famille politique.
A l'annonce de la deuxième décision, celle relative à la validation de la candidature du ministre d'État en charge de l'économie et des finances, Romuald Wadagni, et de sa colistière, Mariam Chabi Talata, actuelle vice-présidente de la République par la majorité présidentielle, c'est avec un tonnerre d'applaudissements que les populations ont reçu l'information, saluant la vision éclairé du président Abdoulaye Bio Tchané. L'homme selon les populations de Zagnanado, est un guide politique qui sait prendre les bonnes décisions.
Isidore Hounhouèdo, au cours du brillant exposé qu'il a présenté, a précisé que « depuis la désignation du ministre d'État Romuald Wadagni, le travail a déjà commencé dans la 24ᵉ circonscription, notamment ici à Zangnanado ». Il a exhorté à l'occasion, le public composé majoritairement d'élus locaux à « investir le terrain, porter ce message dans chaque ménage et transformer cette adhésion en victoire éclatante ».
Désormais bien informés et très aguerris, les militantes et militants BR de Zagnanado se sont engagés à investir coins et recoins pour une large victoire de la mouvance aux prochaines joutes électorales.
F. A. A.
L’Université d’Alger 2 a connu un tournant historique ce mardi 23 septembre avec l’inauguration du tout premier Institut Confucius d’Algérie, fruit d’un partenariat académique avec […]
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Cocou Romain MISSINHOUN a annoncé, ce mardi 23 septembre 2025, sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2026. La déclaration a eu lieu à Allada, devant ses sympathisants et plusieurs invités.
« Mes chers compatriotes, je prends la parole avec humilité pour vous annoncer que je suis candidat à l'élection présidentielle d'avril 2026 », a lancé Cocou Romain MISSINHOUN ce 23 septembre 2025 à Allada.
Cocou Romain MISSINHOUN affirme qu'il n'est « pas candidat contre qui que ce soit », mais pour « rassembler une nation ».
Se présentant comme « fils de ce pays, enfant du Bénin profond », il a insisté sur « les valeurs de courage, de solidarité et de dignité » qui l'animent.
Son discours a mis en avant les défis du Bénin : pauvreté persistante, inégalités, chômage des jeunes, corruption et insécurité. « Je suis candidat pour redonner espoir à notre jeunesse, pour donner force à nos paysans, nos artisans, nos enseignants et nos soignants », a-t-il affirmé.
Cocou Romain Missinhoun a promis de « bâtir un État juste qui protège les faibles, récompense le mérite et fait respecter la loi sans privilèges ».
Il a également rendu hommage aux anciens chefs d'État, affirmant vouloir « poursuivre et améliorer les actions de développement déjà engagées ».
Devant la foule, il a lancé un appel à l'unité : « Ce combat n'est pas celui d'un parti politique, mais celui de tout un peuple. Ensemble, nous pouvons écrire une nouvelle page sociale de notre histoire ».
« L'avenir ne nous attend pas. L'avenir, c'est maintenant, et ensemble nous allons le conquérir », a conclu le candidat, sous les applaudissements de ses partisans.
Cocou Romain MISSINHOUN prévoit présenter, dans les prochains jours, son projet de société et sa vision pour le Bénin.
M. M.
Dans l'après-midi de ce mardi 23 septembre 2025, le président de la République, Patrice TALON, a effectué une visite sur le chantier du nouveau siège de l'Assemblée nationale. L'objectif était de constater l'état d'avancement et de finition des travaux.
À cette occasion, le chef de l'État avait à ses côtés l'Honorable Louis Gbèhounou VLAVONOU, président de l'Assemblée nationale, M. Didier José TONATO, ministre du Cadre de vie et du développement durable, M. Charlemagne YANKOTY, maire de Porto-Novo, et des responsables des entreprises impliquées dans la construction de cet édifice, notamment Koffi & Diabaté, JET Contractor, KERE Architecture, et ceci, sous la bannière de la Société SimAU Bénin SA, en charge de la maîtrise d'ouvrage déléguée.
Pendant plus de deux heures, niveau après niveau, Patrice Talon s'est attardé sur les détails de l'ouvrage. Les rampes d'escalier, les garde-four, les revêtements aussi bien extérieurs qu'intérieurs... tout était important pour que le regard du Président de la République s'y pose. Au dernier étage du bâtiment central, un bureau type est aménagé pour donner une idée concrète de l'aménagement des bureaux qu'occuperont les députés. À son balcon, ce sont des pans entiers de la ville de Porto-Novo qui s'offrent au regard des occupants à travers des baies vitrées. Un balcon protégé par des garde-four permet de prolonger la contemplation hors du bureau. L'aménagement du cadre de vie environnant en ferait une carte postale. Des instructions sont alors données par le Chef de l'État pour que tout soit assaini afin que l'environnement ne contraste pas avec la majesté joyau.
Faut-il le rappeler, les travaux de construction du nouveau siège de l'Assemblée nationale ont démarré en avril 2021.
Quelques images
Le Collège des Bernardins invite le photographe Wandrille Potez à exposer douze vues de la vallée du Drino. Sise au sud de l'Albanie, elle abrite une constellation de monastères orthodoxes - trésors oubliés d'architecture byzantine et mémoire vivante de la minorité chrétienne. En attirant notre regard sur cette région mal connue des Balkans, les images nous disent l'urgence qu'il y a d'admirer, de protéger un paysage si rare et menacé.
- Agenda / Albanie, Région parisienneLe Collège des Bernardins invite le photographe Wandrille Potez à exposer douze vues de la vallée du Drino. Sise au sud de l'Albanie, elle abrite une constellation de monastères orthodoxes - trésors oubliés d'architecture byzantine et mémoire vivante de la minorité chrétienne. En attirant notre regard sur cette région mal connue des Balkans, les images nous disent l'urgence qu'il y a d'admirer, de protéger un paysage si rare et menacé.
- Agenda / Albanie, Région parisienneAu Burkina Faso, la médecine légale reste entourée de nombreux préjugés et très souvent restreinte à la mort. Pourtant, la réalité est bien différente. Médecin légiste et expert en réparation juridique du dommage corporel, le Dr Cheick Ahmed Dao se situe à l'interface de la médecine et du droit. Son rôle est de mettre la médecine au service de la vérité, de protéger les vivants en rétablissant leurs droits, et de rendre justice aux défunts. Dans cette interview, il explique cette discipline encore méconnue, mais essentielle à l'équilibre de la société et au bon fonctionnement de la justice.
Lefaso.net : Pourquoi avoir choisi une spécialité aussi exigeante et peu connue ici ?
Dr Cheick Ahmed Dao : Justement parce qu'elle est peu connue et essentielle ! Son côté "exigeant" est un défi stimulant. Le Burkina Faso a besoin de toutes ses compétences pour renforcer son système judiciaire et sanitaire. J'ai choisi cette voie par conviction, pour être un pionnier dans un domaine crucial pour notre pays. C'est un choix exigeant, certes, mais c'est aussi un immense privilège de pouvoir apporter son expertise dans des situations souvent difficiles et d'avoir un impact direct sur la recherche de la justice.
Comment définiriez-vous concrètement le rôle d'un médecin légiste dans le contexte burkinabè ?
Concrètement, le médecin légiste au Burkina est un "décrypteur de la vérité par la science". Notre rôle a trois facettes. Pour les défunts, nous déterminons la cause exacte d'un décès par l'autopsie, que ce soit pour une enquête criminelle ou pour répondre à une question médicale. Et pour les personnes vivantes, nous examinons les victimes de violences. Par exemple, les victimes de coups, d'agressions sexuelles ou d'accidents pour constater leurs blessures, évaluer leur incapacité et ainsi documenter les preuves de l'infraction. Il y a aussi notre rôle pour la justice. Nous traduisons nos constatations médicales en un langage clair et accessible pour les magistrats et les avocats, sous forme de rapports d'expertises, afin de les éclairer dans leurs décisions.
Travaillez-vous davantage sur les autopsies ou également sur les victimes de violences ?
Beaucoup moins ! L'autopsie, bien que très médiatisée, n'est qu'une partie de notre travail. Une part tout aussi importante, voire plus grande, est consacrée à la médecine légale des vivants. Nous recevons très fréquemment des victimes d'agressions, d'accidents de la route, de violences conjugales ou de viols. Notre rôle est alors de les écouter, de les examiner avec respect et bienveillance, et de rédiger un certificat médical qui décrit précisément leurs blessures. Ce document devient une pièce maîtresse de leur dossier judiciaire.
Quelle est la part de votre travail qui est la plus sollicitée par la justice au Burkina Faso ?
Actuellement, la médecine légale des vivants est extrêmement sollicitée. Les tribunaux ont un besoin constant d'expertises pour les affaires de coups et blessures, d'accidents de travail ou de la circulation, et surtout pour les dossiers très sensibles comme les violences basées sur le genre et les agressions sexuelles. L'expertise en réparation du dommage corporel, qui permet d'indemniser les victimes, est également une demande croissante et cruciale.
Comment se passe la collaboration entre médecins légistes, police judiciaire et magistrats au Burkina Faso ?
La collaboration est basée sur une complémentarité des rôles. Nous formons une chaîne dont l'objectif commun est la manifestation de la vérité. Les forces de l'ordre (police, gendarmerie) sont sur le terrain. Elles constatent les faits et nous saisissent pour obtenir l'expertise médicale qui confirmera ou infirmera leurs hypothèses. Quant aux magistrats (juges d'instruction, procureurs), ils commandent les expertises et utilisent nos conclusions pour instruire les dossiers et rendre la justice. Notre rôle à nous, médecins experts, est d'apporter un éclairage scientifique neutre, impartial et indépendant à chacun de ces acteurs. Cette collaboration s'améliore de jour en jour grâce à une meilleure compréhension mutuelle de nos métiers respectifs.
Quelles sont les limites rencontrées dans votre travail ?
Les défis sont réels. Nous manquons parfois de moyens techniques (équipements spécialisés, laboratoires) pour des analyses poussées. La pression temporelle est forte, avec un nombre important de dossiers. Enfin, il y a parfois une méconnaissance de notre rôle par le public ou même certains professionnels, qui peuvent nous confondre avec le personnel des pompes funèbres ou ne pas saisir l'utilité d'une autopsie, ce qui peut créer des tensions.
Y a-t-il une forte demande de médecins légistes au Burkina Faso ?
Oui ! Il y a une demande cruciale et grandissante ! Le Burkina Faso, comme tous les pays en évolution juridique et sociale, a un besoin urgent de renforcer son expertise médico-légale. Nous sommes encore trop peu de spécialistes formés pour couvrir l'ensemble du territoire et répondre à toutes les demandes des tribunaux et de la population. La demande est forte, et les opportunités pour les jeunes médecins qui souhaiteraient se lancer sont immenses.
Selon vous, quelles améliorations prioritaires devraient être mises en place pour renforcer votre pratique ?
Je pense à trois améliorations prioritaires avec tout d'abord la formation. Il faut encourager et financer la formation de jeunes médecins dans cette spécialité. Cette dynamique existe et peut être renforcée. Avoir un, voire plusieurs instituts de médecine légale dotés de matériel moderne (radiographie, scanner, laboratoires de toxicologie, d'anatomopathologie, etc.) est essentiel pour améliorer la précision de nos conclusions. Il y a enfin la sensibilisation auprès du public, des autorités traditionnelles et religieuses sur l'utilité de la médecine légale pour lever les réticences culturelles et faire comprendre que notre travail s'inscrit dans le respect des défunts et des familles.
Le Dr Cheik Ahmed Dao est aussi le président du conseil régional de l'Ordre des médecins de OuagadougouComment les familles réagissent-elles lorsqu'une autopsie est demandée, sachant qu'il existe parfois des réticences culturelles ou religieuses ?
Les réactions sont compréhensibles et variées. La douleur de la perte d'un être cher se mêle souvent à une méfiance face à un acte perçu comme intrusif. Beaucoup craignent que cela retarde les obsèques ou ne respecte pas le corps. Mon rôle, et celui des magistrats ou des forces de l'ordre, est alors d'expliquer, avec pédagogie et empathie. Nous expliquons que l'autopsie est un acte médical, réalisé avec la plus grande dignité, dont le but est de répondre aux questions entourant le décès. Il ne s'agit pas de contester les croyances, mais de chercher la vérité, ce qui est souvent une première étape cruciale dans le processus de deuil pour la famille.
Comment gérez-vous la dimension humaine dans un contexte où la mort reste un sujet sensible et sacré ?
C'est le cœur de notre métier. La technique médicale ne suffit pas ; il faut y ajouter une grande humanité. Nous ne devons jamais oublier que le corps que nous examinons était une personne aimée. Nous travaillons toujours avec respect, solennité et discrétion. Le dialogue avec les familles est essentiel. Pour les vivants, l'écoute et la bienveillance sont nos premiers outils. La médecine légale est une spécialité où la science doit toujours être au service de l'humain, jamais l'inverse.
Quels sont les préjugés que les Burkinabè ont souvent sur votre métier ?
Le principal préjugé est de croire que nous sommes "les médecins des morts" et que notre travail est macabre ou morbide. Certains pensent que nous passons nos journées dans des morgues sombres. En réalité, nous sommes "les médecins de la vérité" pour les vivants comme pour les morts. Notre travail est exigeant intellectuellement et émotionnellement, mais il est guidé par l'éthique et le souci de justice. Ce n'est pas un métier de « croque-mort », mais un métier de scientifique au service de la société.
Comment voyez-vous l'avenir de la médecine légale au Burkina Faso ? Quel rôle peut-elle jouer dans la lutte contre l'impunité et pour une meilleure justice ?
Je vois un avenir très prometteur et essentiel. La médecine légale est un pilier incontournable de l'État de droit. Elle joue déjà un rôle clé dans la lutte contre l'impunité en apportant des preuves scientifiques solides et incontestables devant les tribunaux. Que ce soit pour un féminicide, un viol, un accident du travail ou un crime, notre expertise permet d'établir les faits de manière objective. En renforçant cette discipline, le Burkina Faso se dote d'un outil puissant pour une justice plus équitable, plus rapide et plus fiable, qui protège les victimes et garantit les droits de tous.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune médecin burkinabè intéressé par cette spécialité ?
Je lui dirais d'oser ! C'est une voie exigeante mais d'une richesse incroyable. Il faut avoir une solide formation médicale générale, une grande intégrité morale, une curiosité scientifique et une force émotionnelle. Il faut être prêt à être un pionnier, à apprendre constamment et à expliquer sans cesse son métier. Mais la récompense est immense : c'est celle de savoir que votre expertise est un maillon fort de la chaîne judiciaire, que vous rendez service à votre pays et que vous donnez une voix à ceux qui n'en ont plus. C'est une vocation.
Qu'avez-vous à ajouter ?
Je voudrais simplement insister sur ceci : la médecine légale n'est pas une discipline à craindre ou à voir comme un mal nécessaire. C'est une alliée pour la vérité et pour la justice. J'invite le public à mieux nous connaître, les autorités à nous soutenir davantage, et mes confrères médecins à collaborer plus étroitement avec nous. Ensemble, nous pouvons bâtir un système où la science médicale sert pleinement la justice et la paix sociale au Burkina Faso.
Interview réalisée par Farida Thiombiano
Lefaso.net
L'Institut des sciences des sociétés (INSS) tient la 7ᵉ édition de ses Journées scientifiques du 23 au 25 septembre 2025 à Ouagadougou, au sein de ses locaux. Cette rencontre biennale, devenue un cadre d'échanges privilégié pour la recherche en sciences humaines et sociales, a été officiellement ouverte sous la présidence du délégué général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), Dr Emmanuel Nanéma. L'évènement a été placé sous le parrainage du directeur général du Centre national d'études stratégiques (CNES), le général Barthélémy Simporé. La cérémonie s'est déroulée en présence de la directrice de l'INSS, Dre Aoua Carole Bambara/Congo, et du directeur de recherche en anthropologie à l'INSS, Dr Roger Zerbo.
Placée sous le thème « Espaces et sociétés : approches des sciences humaines et sociales pour un développement durable », cette édition réunit chercheurs, universitaires et décideurs autour de six axes de réflexion allant des crises et gouvernance au Sahel aux enjeux liés à l'environnement et à la santé.
Plus de 70 communications attendues
Pour la présidente du comité d'organisation, Dre Marina Paré, ce thème traduit la volonté du comité scientifique « de penser les dynamiques spatiales et sociales dans toute leur complexité, leur diversité et leurs interconnexions ». La rencontre se veut un lieu de dialogue interdisciplinaire et un espace de production de savoirs utiles à l'action publique.
« Nous aurons le plaisir d'écouter plus de 70 communications, réparties en 18 sessions thématiques, et 2 panels. Des conférences, des stands d'exposition, des posters scientifiques, des moments conviviaux viendront enrichir ces journées », a renchéri Dre Marina Paré.
« Nos participants viennent de divers horizons, en l'occurrence du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, de Madagascar, du Mali, du Niger, du Sénégal, et du Burkina Faso », Dre Marina Paré, présidente du comité d'organisationLa directrice de l'INSS, Dre Aoua Carole Bambara/Congo, a rappelé que ces journées sont nées de la nécessité de valoriser les résultats de la recherche en sciences humaines et sociales. « Contrairement à une perception populaire, la recherche en sciences humaines et sociales est productive. Le défi reste dans la mise à l'épreuve et la diffusion de ces résultats pour le développement de nos États », a-t-elle affirmé.
Après avoir chaleureusement salué l'assistance dans plusieurs langues locales, la directrice de l'INSS a exprimé ses vœux de bienvenue aux participants. Elle a souhaité un agréable séjour aux invités, les encourageant à profiter de leur passage à Ouagadougou pour visiter des sites mémorables de la capitale et de ses environs. À travers cette invitation, elle a souligné que ces découvertes constituent une immersion dans l'histoire d'un peuple et d'une nation forte malgré l'adversité.
« Notre institution est composée de 115 chercheurs, dont 6 directeurs, 20 maîtres et 40 chargés de recherche dans les diverses disciplines des sciences sociales et humaines », Dre Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSSDes sciences sociales comme passerelles de développement
Parrain de la cérémonie, le général Barthélémy Simporé a salué la pertinence de l'initiative. Selon lui, les sciences des sociétés constituent « un pont entre le passé, le présent et l'avenir », permettant de construire des passerelles solides pour le développement, en s'appuyant sur des résultats fiables. « Elles assurent la liaison entre les sciences naturelles appliquées, les sciences de la santé et les savoirs produits au sein de nos sociétés », a-t-il souligné.
Le général Simporé ajoute que les modes d'occupation et d'utilisation de l'espace sont les produits de décisions prises par les acteurs et les groupes sociaux en fonction des intérêts qu'ils poursuivent. Ces logiques, estime-t-il, peuvent conduire à l'émergence de situations critiques, parfois dommageables pour le vivre ensemble. La pacification des espaces et des interactions sociales implique ainsi, selon lui, l'identification et la localisation des acteurs, la compréhension de leurs motivations, ainsi que l'appréciation des marges de libertés dont ils disposent.
« Entre l'INSS et le CNES, il existe déjà des centres d'intérêt communs autour de problématiques ayant un enjeu stratégique pour notre pays, la sous-région et le monde », le général Barthélémy Simporé, directeur général du CNESLe délégué général du CNRST, Dr Emmanuel Nanéma, a, pour sa part, insisté sur l'impact durable des sciences sociales dans l'amélioration des conditions de vie. Pour lui, la recherche ne doit pas se réduire à un exercice académique, mais demeurer « pertinente, engagée et tournée vers la résolution des problèmes concrets ».
« Je ne saurais terminer sans exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué à l'organisation de ces journées scientifiques. Je tiens à remercier chaleureusement le parrain pour avoir accepté de parrainer cette édition. Je me réjouis également des perspectives de collaboration à formaliser entre votre auguste structure, le CNES et l'INSS », a-t-il précisé.
Une invitation à penser l'avenir autrement
Au-delà des communications et panels, cette 7ᵉ édition des Journées scientifiques de l'INSS apparaît comme un appel à repenser la place des sciences sociales dans les politiques publiques. En explorant les interactions entre espace et société, chercheurs et praticiens ambitionnent de dégager des pistes concrètes pour un développement inclusif et durable.
Le Pr Alkassoum Maïga, sociologue du développement et ancien ministre de l'Enseignement supérieur, a donné le ton à cette 7ᵉ édition en livrant la communication inaugurale sur le thème « Approches des sciences humaines et sociales pour un développement durable ». Son intervention a permis de situer les enjeux et de rappeler l'importance d'un dialogue constant entre savoirs scientifiques et action publique.
Le Pr Alkassoum Maïga, sociologue du développement, ancien ministre de l'Enseignement supérieur, a rappelé qu'il n'existe pas de science qui soit au-dessus de l'autreLes résultats de recherche de l'INSS
Au cours des trois dernières années, l'INSS s'est illustré par une production scientifique et technologique diversifiée, traduisant son engagement à répondre aux défis sociétaux. Parmi ses réalisations phares, l'on note l'élaboration d'une carte retraçant l'évolution des lieux d'approvisionnement des tradipraticiens en plantes dans le Kadiogo, ainsi que la mise au point de Tiis-raaga, une application numérique accessible sur téléphone portable et ordinateur (https://tiis-raaga.net), qui répertorie les fournisseurs de plantes médicinales.
L'Institut a également conçu un manuel de sécurité routière destiné aux enseignants du primaire, un répertoire des savoirs et savoir-faire traditionnels dans la préparation du dolo, ainsi qu'un guide méthodologique pour lutter contre le décrochage et l'abandon scolaire des élèves déplacés internes (EDI). Dans la même dynamique, l'INSS a implanté sur Play Store un lexique de la langue koromfé et publié un manuel du paquet technologique du “Bonjour”, du “Merci” et du “Pardon” pour les enfants.
À côté de ces innovations concrètes, ses recherches se sont aussi orientées vers des thématiques transversales telles que la santé, l'insécurité, l'intolérance religieuse, la communication en situation de crise ou encore les changements climatiques, confirmant sa vocation à produire des savoirs au service de la société.
Entre diffusion de résultats, débats scientifiques et regards croisés, ces journées confirment la vocation de l'INSS : faire de la recherche en sciences sociales un levier de changement positif, capable d'accompagner les transformations sociales, culturelles et économiques du Burkina Faso et de l'Afrique.
Hamed Nanéma
Crédit photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net