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Updated: 4 months 1 week ago

Burkina : Les 7es Journées vétérinaires posent la réflexion sur l'utilisation des médicaments vétérinaires

Wed, 27/09/2023 - 00:55

Les 7es Journées vétérinaires ont ouvert leurs portes ce 26 septembre 2023 à Ouagadougou. Organisées par l'Ordre national des vétérinaires du Burkina, elles vont se poursuivre jusqu'au 29 septembre. Elles sont une occasion de promotion de la profession vétérinaire mais aussi d'échanges autour de thématiques qui touchent la profession. La cérémonie d'ouverture a connu la participation effective du ministre de la santé et de l'hygiène publique, Robert Kargougou, patron de la présente édition.

Les 7es Journées vétérinaires se tiennent sous le thème « Les médicaments vétérinaires, enjeux et perspectives de leur utilisation pour la promotion des productions animales et la protection de la santé publique dans un contexte d'insécurité ». Utilisés dans le traitement des maladies animales, les médicaments vétérinaires peuvent constituer un danger pour la santé de l'homme si leur utilisation n'est pas faite dans les règles de l'art. A en croire le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Robert Kargougou, plusieurs difficultés sont rencontrées avec ces médicaments. Il y a d'abord le fait que le circuit de distribution illégal empiète sur le circuit légal.

vue des participants à la cérémonie d'ouverture

Robert Kargougou précise que selon les études, 50 à 70% des médicaments vétérinaires consommés en Afrique ne transitent pas par les circuits autorisés. Il existe donc sur le marché une grande quantité de médicaments vétérinaires frauduleux. A cela, il ajoute le fait que « beaucoup d'acteurs sont devenus prescripteurs, vendeurs et utilisateurs de médicaments vétérinaires », et cela sans se référer aux structures habilitées. Une situation aggravée par l'insécurité qui favorise le développement du circuit illicite de distribution.

Robert Kargougou, ministre de la santé, affirme que 50 à 70% des médicaments vétérinaires utilisés en Afrique ne transitent pas par les circuits autorisés

Le président de l'Ordre des vétérinaires, Charles Dieudonné Mandé, déplore quant à lui, la vente et l'utilisation des médicaments vétérinaires par des personnes qui n'ont pas les compétences requises. Ceux-ci s'adonnent selon lui, à un mauvais dosage desdits médicaments ainsi qu'au non-respect de la durée indiquée du traitement. Les mauvaises conditions d'acheminement et de stockage des médicaments vétérinaires peuvent également altérer la qualité de ceux-ci.

Charles Dieudonné Mandé, président de l'ordre des vétérinaires soutient que l'utilisation inappropriée des médicaments vétérinaires peut conduire à des résistances aux antimicrobiens.

L'utilisation inappropriée des médicaments vétérinaires n'est pas sans conséquences. En effet, fait savoir Charles Dieudonné Mandé, lorsque l'homme consomme la chair des animaux sur qui les médicaments vétérinaires ont été mal utilisés, il peut développer des allergies ou encore une résistance aux antimicrobiens. Il soutient que si rien n'est fait, les antimicrobiens qui servent à soigner des maladies connues vont finir par se révéler inefficaces avec le temps.

C'est pourquoi ces journées vont constituer non seulement une occasion de réflexion sur la problématique des médicaments vétérinaires au Burkina Faso, mais aussi une tribune de sensibilisation sur l'achat des médicaments vétérinaires et leur bonne utilisation. Il faut noter que l'Ordre des vétérinaires a activement participé à l'élaboration de la stratégie nationale de contrôle des médicaments vétérinaires. Il compte, à l'issue de l'atelier, formuler des recommandations à l'endroit des autorités compétentes pour une meilleure connaissance et utilisation des médicaments vétérinaires afin qu'ils n'impactent pas négativement la santé de la population.

https://m.youtube.com/watch?v=QeqUVgnoc18

Les Journées vétérinaires seront meublées par différentes communications portant sur la réglementation et le circuit de distribution des médicaments vétérinaires ainsi que les conséquences de leur utilisation inappropriée sur la santé animale, la santé publique et sur l'économie nationale. Une exposition des acteurs de la santé animale se tient également en marge de l'événement.

En rappel, c'est en 1991 que l'Ordre des vétérinaires a été créé. C'est un organisme statutaire qui accompagne l'Etat dans la gestion administrative, réglementaire et disciplinaire de la profession vétérinaire. Il a en charge la promotion de la profession vétérinaire et le respect du code de déontologie.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Colette Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : "Enlèvement" de Sansan Anselme Kambou, la famille exprime son inquiétude

Wed, 27/09/2023 - 00:50

Ceci est un communiqué de presse de la famille Kambou, relatif à l'« enlèvement » d'un de ses membres dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 septembre 2023 par des hommes en armes accompagnés d'un féticheur.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 septembre 2023, des hommes en armes - accompagnés d'un féticheur portant des amulettes, faisant des incantations et portant une arme - se présentant comme des agents de l'Agence nationale de renseignement, ont enlevé notre fils, frère, époux et père Sansan Anselme Kambou. Ils l'ont extirpé de sa voiture et l'ont conduit vers une destination jusque-là inconnue.

Cela fait une semaine que nous sommes sans nouvelles de Anselme Kambou.

Les investigations auprès des Parquets près les Tribunaux de Ouaga I et Ouaga II ainsi que celui du Tribunal Militaire de Ouagadougou, n'ont révélé aucune procédure le concernant.

Cette situation - en même temps qu'elle suscite une crainte légitime que la sécurité de Anselme soit gravement menacée - constitue une source d'inquiétude et d'angoisse pour sa famille et ses proches.

Aussi, nous venons porter à la connaissance des communautés religieuses et coutumières, aux juridictions compétentes ainsi qu'à l'ensemble de la population cette situation difficile pour non seulement la famille, mais aussi, les collaborateurs et les proches de Anselme Kambou.

Dans l'espoir d'obtenir dans les plus brefs délais des nouvelles de Anselme Kambou, nous invitons les auteurs de cet enlèvement, à prendre toutes les dispositions pour garantir son intégrité physique et morale.

La famille

Categories: Afrique

Burkina/Arts plastiques : « Quand je peins, c'est pour délivrer un message », Laurent Nyanna artiste peintre

Wed, 27/09/2023 - 00:45

Laurent Nyanna, artiste peintre burkinabè, passionné de l'art a opté pour le dessin après ses études secondaires. Il était dans les locaux de Lefaso.net, le lundi 18 septembre 2023, pour parler de son métier de peintre, des difficultés rencontrées et des projets futurs.

Lefaso.net : Depuis combien de temps exercez- vous le métier de peintre ?

Laurent Nyanna : Le métier de peintre est d'abord une passion. J'ai commencé à m'exercer dès l'enfance, donc je peux dire que je suis un passionné du métier.

Qu'est-ce qu'un peintre ? Qu'est-ce qu'il fait concrètement ?

Le métier de peintre a plusieurs significations. Il y a des peintres en bâtiment, des peintres artistiques. Il y a plusieurs catégories. Mais côté artisanat, quand on parle d'un peintre c'est le beau, un peintre doit être en mesure de créer des choses attractives. Moi à mon niveau, c'est de l'art et quand je peins, c'est pour délivrer un message.

Quels sont les outils que vous utilisez habituellement pour réaliser vos dessins ?

En ce qui concerne les outils, cela dépend du support qu'on veut et surtout de la commande et de l'inspiration. J'utilise souvent des feuilles, des toiles, du bois et différents supports, même sur le carton et le mur.

Avez-vous reçu une formation quelconque ?

Je n'ai pas eu à suivre une quelconque formation comme je l'avais dit plus tôt. C'est la passion, c'est une auto formation. Quand je vois une œuvre, je vais vérifier sur les réseaux sociaux et je me forme à partir de là. Je suis particulièrement des artistes internationaux, je vois leurs créations comment, ils arrivent à faire et je m'applique à réaliser la même chose et petit à petit, cela prendra forme. J'apprends aussi à dessiner sur autre support. Là, je m'inspire de BAOBAB DES ARTS et sur les réseaux sociaux il y en a beaucoup, je ne peux pas vous donner un nom exact.

On remarque que vous faites plus dans les portraits pourquoi ce choix ?

Au début, je voulais réaliser des images expressives. Mais le problème, c'est le marché, parce qu'on n'est pas assez reconnus. Il y a des peintres, quand ils créent, cela prend. Mais nous, c'est difficile pour le moment. On a décidé donc de faire quelque chose de différent, c'est-à-dire les portraits. Je le fais souvent en stylo. Avant j'utilisais le crayon, mais dès que j'ai adopté l'outil stylo, j'ai encore plus de commandes.

Vous prenez combien de temps pour réaliser un dessin ?

Le temps dépend du format sur lequel on travaille. Par exemple, sur un format A5 qui est le petit format, on peut le faire en une journée. Et si vous me donnez un format de 70 centimètres sur 50, on peut prendre plus de temps : une semaine ou même un mois. Mais le plus souvent, nous prenons trois à cinq jours pour livrer nos commandes les plus simples.

Combien peut coûter une œuvre ?

On n'a pas un prix fixe. Cela dépend du client et de ce qu'il veut, on fait même des portraits gratuits.

Avez-vous des apprentis ou des assistants ?

Je réalise d'autres œuvres en dehors des portraits. Je travaille seul, mais j'ai créé un groupe WhatsApp pour des formations gratuites pour encourager les amoureux des dessins.

Quel regard portez-vous sur la pratique du métier de peintre au Burkina Faso ?

Le métier du peintre en particulier au Burkina Faso il y a beaucoup de chose à faire. L'artisanat en général a besoin de soutien. C'est difficile de regrouper le secteur informel. Il faut décoller pour pouvoir avoir une certaine visibilité, sinon l'artisanat nourrit parfaitement son homme. Il y a certains qui s'en sortent vraiment et y a d'autres qui ne s'en sortent pas. A travers ce métier j'arrive à subvenir aux besoins de ma famille et à mes propres besoins. Je ne peux pas dire que je suis très aisé mais ça va.

Quelles sont vos réalisations dont vous êtes le plus fier ?

J'ai eu à réaliser quelques portraits dont je suis particulièrement fier car j'ai eu beaucoup de retours positifs. Il y a par exemple le portrait de l'athlète Hugues Fabrice Zango qui a pris la toile en ce moment. Il y a aussi le portrait de maître Titinga Frédéric Pacéré que les gens ont aussi aimé et d'autres m'ont même contacté pour des commandes.

Qui sont vos clients ?

95% de mes clients me contactent à travers les réseaux sociaux.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez couramment ?

En ce qui concerne les difficultés, y a le coût élevé du matériel. Nous ne possédons pas un local en tant que tel qui nous permet de bien faire notre travail. Il y a le manque de papier de dessins. Nous n'utilisons pas les papiers ordinaires, ce sont des papiers importés et l'accès est difficile vu que nous sommes des nouveaux dans le métier.

Quels conseils vous pouvez donner aux jeunes qui veulent emboiter vos pas ?

Pour être dans ce métier, il faut d'abord croire en soi et avancer doucement. Il est vrai que le début est difficile comme tout début car le métier demande du temps pour pouvoir devenir un professionnel du domaine. Il faut de la patience dans le travail surtout. Car même si tu apprends et que tu ne pratiques pas, c'est difficile. Donc il faut toujours s'appliquer pour épater les gens.

Avez vous des projets ?

Nos projets sont de réaliser de grandes œuvres pour le Burkina Faso, notre objectif c'est d'étendre notre savoir-faire dans le monde.

Salimatou Tianabou (Stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Conduite de la Transition : Le ministre d'Etat, Bassolma Bazié, échange avec la diaspora burkinabè vivant aux Etats unis

Wed, 27/09/2023 - 00:30

Le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, et la délégation qui l'a accompagné pour la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies ont rencontré la diaspora burkinabè vivant aux Etats unis, le lundi 25 septembre 2023, à New_York.
L'objectif recherché est de donner comme d'habitude les nouvelles du pays aux compatriotes vivant à l'extérieur.

Ainsi, durant près de trois heures d'horloge, les échanges ont porté sur la situation politique et sécuritaire nationale ainsi que la question de la refondation de l'Etat.
Le ministre d'Etat, Bassolma Bazié, a fait un exposé sur les quatre piliers de la Transition et sur le Plan d'action pour la stabilisation et le développement (#PA_SD).
Il s'agit de la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale, la réponse à la crise humanitaire, de la refondation de la crise et de l'amélioration de la gouvernance, d'œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale.

A l'issue de l'exposé du ministre, les préoccupations soulevées par les Burkinabè des Etats unis sont liées, entre autres, à la facilitation des investissements au Burkina Faso avec la création d'un guichet unique pour eux, la création d'un régime spécifique d'impôt pour faciliter les investissements, l'amélioration des services consulaires pour l'obtention rapide des passeports et des actes d'Etat civil, la protection des droits des Burkinabè à l'extérieur.

En plus de ces préoccupations, des questions d'actualité liées à la cohésion sociale, la création de l'Alliance des Etats du Sahel (#AES), la lutte contre le terrorisme, l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (#APEC), la fin de la Transition ont été abordées.

A ces questions, le ministre d'Etat et sa délégation ont apporté des éléments de réponse.
Au terme des échanges, la diaspora burkinabè a formulé des bénédictions pour la bonne conduite de la Transition par son président, le capitaine Ibrahim Traoré.

DCRP/MFPTPS

Categories: Afrique

Burkina/Suspension de "Jeune afrique" : L'UJPLA condamne cette série de suspensions et de fermetures d'organes d'information

Tue, 26/09/2023 - 21:40

Le gouvernement burkinabè a suspendu, le lundi 25 septembre 2023, le média "Jeune afrique", suite à la publication d'un article sur son site, intitulé « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l'armée », qualifié de « mensonger ». Par le communiqué ci-après signé de ce mardi 26 septembre 2023, l'Union des journalistes de la Presse libre africaine (UJPLA) condamne cette série de suspensions et de fermetures d'organes d'information et demande aux autorités de revoir leur position.

Communiqué de L'UJPLA A LA SUITE DE LA SUSPENSION DU JOURNAL PANAFRICAIN JEUNE AFRIQUE AU BURKINA FASO

L'Union des journalistes de la Presse Libre Africaine (UJPLA), organisation panafricaine de défense de la liberté de la presse et de la sécurité des journalistes partout sur le continent africain, a appris avec consternation que dans un communiqué en date du lundi 25 septembre 2023, le gouvernement du Burkina Faso a annoncé la suspension à compter de ce jour et ce jusqu'à nouvel ordre, de tous les supports de diffusion de l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans ce pays.
Selon les autorités Burkinabè, le journal s'est rendu coupable de publications jugées mensongères.

L'UJPLA rappelle que le 10 août dernier déjà, le gouvernement burkinabè avait suspendu, jusqu'à nouvel ordre, la diffusion des programmes de la Radio Omega pour avoir diffusé sur ses antennes « un entretien émaillé de propos injurieux » à l'encontre de la junte au pouvoir au Niger. Pour le gouvernement, cette radio avait pris certaines « libertés inacceptables avec l'éthique et la déontologie de la profession de journaliste et renie sa responsabilité » en tant que média.

L'UJPLA condamne avec la plus grande fermeté la dureté de tels propos tenus à l'égard du journal Jeune Afrique et cette serie de suspensions et fermetures d'organes d'information . L'UJPLA réaffirme son attachement à la liberté de la presse et au devoir d'informer des journalistes partout sur le continent. C'est pourquoi, l'UJPLA demande instamment aux autorités du Burkina Faso de revoir leur position et permettre aux journalistes d'exercer librement et avec professionnalisme leur métier tout en informant au mieux les lecteurs.

Fait à Abidjan, le 26 Septembre 2023
Le Président de l'UJPLA Yao Noël 00225 0707658888 noelyao2002@yahoo.fr

Categories: Afrique

Burkina/Énergie : La politique de management qualité officiellement lancée à l'ANEREE

Tue, 26/09/2023 - 20:52

L'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE) a rendu publique la signature de la politique de management qualité, ce mardi 26 septembre 2023 à Ouagadougou.

Après deux ans de travaux pour la mise en œuvre de la résolution N°04 de l'assemblée générale des Etablissement publics de l'Etat (EPE), l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE) est inscrite désormais et officiellement dans la politique de management qualité.

La politique qualité constitue un cadre de référence pour toutes les actions des organisations en matière de qualité. Elle établit les orientations et les objectifs en matière de système de management de la qualité. « C'est dans une nouvelle dynamique de progression que nous nous sommes engagés. Cette dynamique va nous permettre de satisfaire les usagers, notamment les clients qui viennent bénéficier de nos prestations de service », a indiqué le directeur général de l'ANEREE, Tobouré Gandré.

Par cette politique qualité, l'ANEREE compte renforcer ses relations avec la clientèle, a confié Tobouré Gandré

Face au public composé de partenaires et de collaborateurs, le directeur général de l'ANEREE a lu les objectifs stratégiques de cette politique qualité. Il s'agit d'assurer la mise sur le marché des équipements de qualité et moins énergivores ; d'assurer une amélioration continue de la performance énergétique ; de maintenir et de renforcer les relations de partenariat et de confiance avec les parties intéressées et de développer et optimiser le capital humain.

Consommer le peu avec la qualité

Selon Mohamadi Billa, Président du conseil d'administration (PCA) de l'ANEREE, cette politique va apporter de la qualité dans les équipements énergétiques, surtout les équipements solaires. « Le marché du photovoltaïque est gangréné par des équipements qui ne sont pas de bonne qualité. Cette hygiène de qualité de l'ANEREE va élever le niveau », a-t-il affirmé.

Selon le PCA de l'ANEREE, Mohamadi Billa, la signature de la politique qualité est conforme à la norme ISO 9001 Version 2015

A en croire Mohamadi Billa, cette politique qualité va également donner un plus à la question de l'efficacité voltaïque. « Nous sommes un pays où nous avons des difficultés de production. Voilà, nous travaillons à ce que le peu de production que nous avons puisse être consommé avec la qualité », a-t-il précisé.

La politique qualité de l'ANEREE est dévoilée officiellement le 26 septembre 2023

Cette signature s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution n°04 de l'assemblée générale des Établissements publics de l'état (EPE) en 2020. Il s'agit de l'implémentation de la démarche qualité dans les EPE. Pour Moussa Zongo de l'Association burkinabè pour le management et la qualité (ABMAQ), cette implantation a déjà commencé au niveau de l'ANEREE. La cérémonie du jour a consisté, pour le directeur général, à prendre l'engagement devant les partenaires.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Protection des réfugiés et demandeurs d'asile : Des acteurs du secteur privé sensibilisés sur leur rôle

Tue, 26/09/2023 - 20:24

La Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) veulent jouer leur rôle en matière d'intégration socioéconomique des réfugiés et demandeurs d'asile au Burkina Faso. Un atelier de sensibilisation sur la reconnaissance des documents délivrés aux réfugiés et aux demandeurs d'asile a été initié à l'endroit des acteurs du secteur privé, le mardi 26 septembre 2023 à Ouagadougou.

Le Burkina Faso accueille depuis 2012, date du déclenchement de la crise malienne, des milliers de réfugiés sur son sol et ce, conformément à ses engagements internationaux en matière de droit d'asile. A la date du 31 août 2023, le pays compte 37 249 réfugiés et demandeurs d'asile dont 99% sont d'origine malienne. Toutes ces personnes bénéficient de la protection internationale au Burkina Faso qui leur donne droit à la délivrance de documents dont l'importance sur le plan de la protection légale n'est plus à démontrer.

Vue des participants

Afin de parvenir à une meilleure protection des réfugiés et demandeurs d'asile au Burkina Faso par la reconnaissance de leurs documents, un atelier relatif à la sensibilisation des acteurs du secteur privé s'est tenu le mardi 26 septembre 2023, à Ouagadougou. Au nombre de ces acteurs invités, il convient de citer des institutions de microfinance, des établissements bancaires, des opérateurs de téléphonie mobile, des sociétés commerciales… La protection internationale des réfugiés et demandeurs d'asile commence par une protection dite juridique et administrative et se manifeste par la délivrance de documents de leur Etat d'accueil qu'est le Burkina Faso.

Les participants lors de la cérémonie d'ouverture

« Quand on quitte son pays pour un autre Etat normalement, on doit se faire délivrer un certain nombre de documents. Le premier document que nous délivrons à un réfugié ou à un demandeur d'asile, c'est ce qu'on appelle l'acquis de droit. Naturellement, c'est un document qui lui permet de circuler sur le territoire national pendant au moins un an. Après, ce document doit être renouvelé. Mais les documents essentiels pour lesquels nous sommes appelés à échanger avec les acteurs ce matin concernent essentiellement la carte d'identité du réfugié qui est délivrée par l'ONI, la même structure nationale qui délivre la carte d'identité nationale. Il y a également, le titre de voyage du réfugié ou de la convention. Chez nous, nous l'appelons le passeport du réfugié qui est délivré à tout réfugié qui vit au Burkina Faso et qui le sollicite pour pouvoir circuler hors du territoire national », a indiqué le secrétaire permanent de la Commission nationale des réfugiés (SP/CONAREF), Oumarou Kologo. En temps normal, ces deux documents principaux sont utilisables auprès des établissements financiers, des banques et toutes autres structures et même pour se faire recruter.

Selon le secrétaire permanent de la CONAREF, Oumarou Kologo, c'est la conjugaison de l'action de l'Etat et de celle de l'ensemble des citoyens qui permet d'atteindre les objectifs de la protection internationale escomptée, au profit des réfugiés et demandeurs d'asile

Cependant, constate M. Kologo, « ils ne sont pas très bien reconnus par les acteurs privés. Nous avons également des échos comme quoi certains utilisant ces documents ont des difficultés à accéder à un certain nombre de services auprès de ces établissements financiers et de ces banques. Voici un peu la raison pour laquelle nous avons tenu à avoir ces échanges ».

Les raisons de la non reconnaissance de ces documents délivrés par l'État burkinabè sont variées. D'abord, ces documents ne sont pas habituels comme la CNIB, le passeport national. « Ce sont des documents destinés à des acteurs spécifiques qui ne sont pas aussi nombreux que ça. 37 000 réfugiés au Burkina Faso. Il faut comprendre que ce n'est pas tout le monde qui se fait délivrer ce document. Il va de soi que ces établissements ne connaissent pas ce type de document », a précisé M. Kologo.

La deuxième raison serait liée aux textes. Au niveau des téléphonies mobiles par exemple, un décret a été adopté en 2018 qui les oblige à ne reconnaître que certains documents. La CIR et le TVC ne font pas partie de ces documents, insiste le SP/CONAREF, avant de faire cette annonce : « Nous sommes en train de travailler avec le département en charge de la sécurité pour que ces textes puissent être révisés. La révision est d'ailleurs en cours ».

Éliane Ngarndoumal, administrateur associé de protection au UNHCHR, était présente à la cérémonie

Le présent atelier fera reculer l'horizon de l'ignorance, source de la majeure partie des maux qui minent la société burkinabè, estime M. Kologo. En effet, dit-il, « dès lors qu'il y a un bon entendement des rôles, l'Etat et les citoyens jouent chacun sa partition et créent ainsi un espace d'épanouissement des agents économiques dont l'aboutissement est l'essor économique de l'ensemble de la société. Il est donc très important que l'inclusivité et l'ouverture de l'espace économique soient les maitre-mots de l'action des parties prenantes afin d'éviter que certains agents économiques soient en marge du système ».

Il faut noter que cette rencontre n'aurait pas été possible sans le soutien du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCHR) à qui M. Kologo a réitéré ses remerciements pour la constance de son soutien multiforme et multidimensionnel. Elle est appelée à se renouveler, assure Éliane Ngarndoumal, administrateur associé de protection au UNHCHR. L'objectif étant de saisir le plus de structures possibles pour discuter des problématiques liés à l'accès des réfugiés à leurs prestations.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Maintenance du matériel ferroviaire : SITARAIL poursuit la rénovation de ses wagons-citernes et TC Jet dans ses ateliers

Tue, 26/09/2023 - 20:00

Entamée depuis janvier 2020, cette opération, qui concerne au total 202 wagons-citernes, consiste à une révision générale des citernes et des différents organes de remorquage, ainsi qu'à la reprise du revêtement, de la calligraphie et autres indications utiles.

A ce jour, 63 wagons-citernes ont déjà été traités et remis en service par les équipes de SITARAIL. L'objectif final de l'opération, selon l'entreprise, est de garantir la disponibilité du matériel nécessaire pour le ravitaillement du Burkina Faso.

Categories: Afrique

78e AG de l'ONU : Bassolma obsédé par le contexte sous-régional

Tue, 26/09/2023 - 20:00

Cbs L'iconoclaste, écrivain chroniqueur, décrypte à travers les lignes qui suivent le discours prononcé par le ministre d'Etat Bassolma Bazié à la tribune de l'ONU le 23 septembre 2023. Ce discours, il le juge globalement maîtrisé avec une gestuelle qui sied au contexte, une tonalité ironique, pathétique et ascendante, un style décomplexé et iconoclaste au parfum du discours de Sankara de 1984 à la même tribune.

Comme c'est la tradition, la grand'messe des chefs d'Etat s'est tenue cette année, du 19 au 26 septembre 2023 à l'ONU où les présidents se sont succédé au pupitre pour donner leur lecture sur la marche du monde. Pour le cas spécifique du Burkina Faso, c'est à Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique, qu'il a été échu la charge de représenter le président Ibrahim Traoré au pupitre. Après le grand oral qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux, il convient de relever qu'en termes d'analyse, le discours du Burkina a été essentiellement axé sur la dénonciation des politiques occidentales et des errements des organisations, le procès de la France et l'affirmation de la souveraineté du Burkina.

En ce qui concerne le premier point, c'est avec emphase et de façon non exhaustive que la dénonciation a été faite. Ainsi, la responsabilité de la communauté internationale à travers ses organisations (ONU, Union africaine) dans la chienlit créée en Lybie et le refus fait au Niger quant au droit d'accès au siège des Nations Unies sont fustigés sans ambages. « Le Burkina Faso condamne fermement cette manœuvre sordide », clame Bassolma. Puis, c'est la politique de deux poids deux mesures des puissances occidentales qui est passée au crible à travers le qualificatif de « patriotes » conféré aux volontaires ukrainiens engagés dans la guerre russo-ukrainienne alors que ceux du Burkina sont traités de « milices » dans le cadre de la lutte antiterroriste.

A cela s'ajoute la même politique de la CEDEAO plus prompte à mobiliser en 2 mois, « 2 milliards de F CFA » dans son projet d'attaquer le Niger pour réinstaller au pouvoir le président déchu Bazoum alors que dans le cadre du G5 Sahel, elle n'a pu mobiliser que « 25 millions de dollars » pendant des années. La suite de la litanie des dénonciations est marquée par le blocage par les puissances occidentales des moyens de défense commandés par le Burkina pour sécuriser le territoire national. « Vous parlez de défense des droits humains, je vous invite donc à nous livrer incessamment nos armes pour la défense et la protection de nos populations meurtries », peste l'orateur.

S'agissant du 2e point, il est en lien direct avec le premier et constitue une suite logique de ce dernier à travers laquelle la puissance coloniale est publiquement déshabillée. Son rôle joué dans la crise libyenne, sa réticence à quitter le Sahel quand on lui demande « de déguerpir militairement », son rôle après le coup d'Etat de septembre 2022 pour imposer des larbins à la tête du Burkina, etc., sont passés au peigne fin. Véritable procès public où le président Macron a lui-même droit à la barre, à un cours d'histoire à travers la saignée humaine africaine qui a construit la gloire de la France. Sans oublier la découverte des « accords secrets avec la France » passés publiquement en revue au risque de hérisser le coq gaulois.

Ces deux points ont occupé environ 90% du discours prononcé et traduisent l'obsession née du contexte sous-régional avec laquelle le Burkina s'est rendu à la tribune de l'ONU. Et en matière de compréhension d'un discours, connaître le contexte dans lequel il a été écrit et prononcé est très capital. C'est pourquoi, au regard de la trajectoire politique empruntée par le Burkina depuis le putsch de Traoré et les rapports tendus entre le pays et certains de ses partenaires, il n'est pas étonnant que ce soit avec une telle posture de révolté, de nègre-marron obsédé par les défis du moment que le Burkina s'est rendu à l'ONU.

Le nombre de fois illimité avec lequel le mot « France » et des chiffres relatifs à la dette de sang ont été employés dans le discours, est révélateur à lui seul du sentiment de dégoût que suscite l'Hexagone auprès des autorités burkinabè. Cette posture qui confère au discours un caractère objectif et subjectif, n'est pas anodine. Bassolma et les siens savent bien que la jeunesse africaine et en particulier burkinabè est sensible à ce style à la Sankara auquel elle a été biberonnée et sur les traces duquel ils dirigent le Burkina.

Et ce n'est pas le fait du hasard si Bassolma « lance un appel vibrant et solennel à tous les peuples d'Afrique à se mobiliser dans la fraternité et solidarité africaine ». Cette posture jointe à cet appel et le nombre de fois incalculable avec lequel les mots « peuple », « patrie », « patriote », « populations », etc. ont été employés, procèdent d'une volonté de s'attirer la sympathie de l'opinion à la fois nationale et internationale pour une bouffée d'oxygène au moment où des « tentatives de coups d'Etat sont en élaboration » contre la transition. Une obsession et posture tout à fait légitimes mais qui frisent la radicalité qui commande le Burkina à s'assumer.

Un discours dont la prédominance a été marquée par des accents diatribiques

Ainsi, le 3e point relatif à l'affirmation de la souveraineté du pays s'inscrit en droite ligne de la posture sus-citée. Cette affirmation se dégage de l'expression du refus de la docilité chère à tout nègre-marron. « … nous indiquer des partenaires à fréquenter et des conduites à tenir. Nous disons non », « Le Burkina Faso liera de façon souveraine ses partenariats avec qui il veut », voilà les passages du discours qui attestent de la volonté du pays de s'affranchir du joug des puissances impérialistes. Participe aussi de cette affirmation, la dénonciation « des chaînes d'aliénation économique, sécuritaire et socioculturelles » dont les Burkinabè sont eux-mêmes coupables et à propos desquelles le discours ne dit pas suffisamment comment en sortir.

Même si un clin d'œil fut furtivement fait à l'Alliance des Etats du Sahel, à l'Initiative d'Accra et au Plan d'action pour la stabilisation et le développement, on peut tout de même déplorer le fait que la part belle n'ait pas été suffisamment faite au chapitre relatif aux actions entreprises sur le plan national dans le sens de l'opérationnalisation de cette souveraineté. Quoi de plus normal dans un discours dont la prédominance a été marquée par des accents diatribiques à l'endroit des puissances occidentales. De ce constat, il se dégage un véritable déséquilibre dans le traitement des points cités.

Pour terminer, l'exercice du discours a été globalement maîtrisé avec une gestuelle qui sied au contexte, une tonalité ironique, pathétique et ascendante, un style décomplexé et iconoclaste au parfum du discours de Sankara de 1984 à la même tribune ; le tout dans un discours ampoulé à la fois direct et rapporté. « Ils ont négocié le maintien des relations afin que le capitaine Ibrahim Traoré mette en œuvre ce qu'ils décideront… L'ayant aussi refusé au nom de… ».

Ce passage du discours au style rapporté procède d'une volonté de mettre en exergue de façon emphatique la bravoure du jeune capitaine à la tête de l'Etat. Enfin, comme tout discours, celui prononcé par Bassolma a sa part de subjectivité, d'objectivité et de subjectivité objectivante.

Cbs L'iconoclaste
Ecrivain chroniqueur

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Burkina : 1000 métiers à tisser pour les femmes déplacées internes de dix régions

Tue, 26/09/2023 - 19:28

La ministre de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, Nandy Somé/Diallo, a lancé le projet « 1000 métiers à tisser au profit des femmes déplacées internes des régions à forte concentration de PDI au Burkina Faso ». C'était ce mardi 26 septembre 2023 à Ouahigouya, dans la région du Nord.

Le Burkina Faso est en proie au terrorisme depuis quelques années. Une situation sécuritaire difficile qui a causé un déplacement important des populations de plusieurs localités du pays. Ces déplacés internes, bien souvent, comptent sur la solidarité des populations hôtes et du gouvernement.

Convaincu qu'il est nécessaire de rendre ces déplacés internes, notamment les femmes, plus résilientes, le ministère de la Solidarité nationale et de l'action humanitaire a initié le projet « 1000 métiers à tisser au profit des femmes déplacées internes des régions à forte concentration de PDI au Burkina Faso ».

Les femmes sont sorties nombreuses pour prendre part au lancement du projet

D'un coût global de 721 740 000 FCFA, ce projet est mis en œuvre avec l'appui financier de la coopération japonaise à hauteur de 646 749 240 FCFA. Il vise à équiper et à renforcer les capacités techniques des femmes et jeunes filles déplacées internes en tissage de pagnes, en maintenance des technologies de tissage et à les doter en fonds de roulement pour leur installation. Grâce à ce projet, le ministère de la Solidarité et de l'action humanitaire souhaite contribuer à l'autonomisation économique des femmes et des jeunes filles déplacées internes de dix régions à forte concentration de personnes déplacées internes au Burkina Faso que sont le Sahel, le Centre-nord, le Nord, l'Est, la Boucle du Mouhoun, le Centre-est, le Plateau central, le Sud-ouest, les Hauts Bassins et le Centre.

Visite de l'association de femmes qui produit et vend du compost

Et ce, afin de renforcer leur résilience et qu'elles contribuent au développement socio-économique du pays, surtout qu'à en croire la ministre, les femmes et les jeunes filles constituent à elles seules, plus de 29℅ des déplacés internes. Elle précise par ailleurs que le projet ne s'adresse pas qu'aux femmes et filles déplacées internes, mais également aux populations hôtes vulnérables qui accueillent chez elles les déplacées.

Un projet salué à sa juste valeur par les bénéficiaires

Mariam Mandé, prenant la parole au nom des bénéficiaires, a remercié le ministère pour ce projet qui leur permettra d'être financièrement autonomes et leur permettra d'abandonner la mendicité et de quitter la situation de vulnérabilité dans laquelle elles se trouvent.

« Nous les femmes, sommes très heureuses pour ce projet. Avant, nous mendions, mais à partir d'aujourd'hui, c'est fini. Nous remercions le ministère de la Solidarité pour ce projet qui va nous permettre de nous prendre en charge ainsi que nos familles », a déclaré la représentante des bénéficiaires.

La ministre a visité le site de formation des femmes en tissage et teinture

Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouahigouya, Botetessan Bonou, a lui également exprimé sa reconnaissance aux plus hautes autorités du pays qui ont permis que ce projet voit le jour pour le plus grand bonheur des déplacées internes et des populations hôtes. Il a souligné qu'à la date du 31 mars 2023, selon les statistiques du SP/CONASUR, la région du Nord comptait 256 060 déplacés internes et la seule commune de Ouahigouya en comptait 147 134. Ce projet revêt donc un intérêt particulier pour la région du Nord.

Après le lancement officiel du projet, la ministre a eu l'occasion de visiter le site de formation des femmes au sein de la Maison de la femme de Ouahigouya. Comme dans les autres régions, elles seront formées en teinture, en tissage, en commerce digital et microfinance. À l'issue de la formation, elles seront organisées en coopératives simplifiées pour leur mise en réseau et bénéficieront d'une dotation en matériel de tissage, de fonds de roulement et de subventions pour prendre part aux foires nationales, régionales et internationales.

Mme Nandy Somé/Diallo a tenu à rappeler aux bénéficiaires que malgré la rareté des ressources due à la situation difficile que traverse le pays, le gouvernement a tenu à financer ce projet pour faciliter le relèvement économique des femmes et filles. Elle exhorte donc les femmes à être assidues à la formation et à faire bon usage du matériel qui leur sera octroyé à la fin de leur formation.

Nandy Somé/Diallo exhorte les bénéficiaires à être assidues à la formation

La ministre a également visité le site de production de compost de l'Association de développement durable des femmes déplacées internes, réfugiées et hôtes du Yatenga. Une activité rentable qui permet à la centaine de femmes membres de l'association de se prendre en charge, mais qui n'est pas sans difficultés. Elles ont donc fait part de leurs doléances à la ministre qui a promis de les examiner et d'y trouver des solutions.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Burkina/ Agence de l'Eau du Nakanbé : 45 nouveaux membres du comité de Bassin installés

Tue, 26/09/2023 - 18:35

Les nouveaux membres du comité de Bassin de l'Agence de l'eau du Nakanbé ont été installés ce mardi 26 septembre 2023 à la Chambre de commerce, d'industrie et de l'artisanat du Plateau central.

Ils sont en tout 45 membres, à raison de quinze membres par collège, qui ont été installés. Ils auront la charge de veiller à la bonne santé d'au moins 800 barrages et retenues d'eau, selon le gouverneur du Plateau central, Sy Assétou Barry. D'après elle, les membres du comité installés sont désormais les potentiels gardes des ressources en eau. « Autour de la ressource eau, vous avez une multitude d'acteurs qui interviennent. Cependant, nous avons pu constater que de plus en plus, il y a des dégradations des ressources en eau et il est important que l'on puisse préserver ces ressources pour le bonheur des générations actuelles. C'est conscient de tous ces défis que le gouvernement a décidé de s'engager dans une démarche de gestion intégrée des ressources en eau », a-t-elle expliqué.

Sy Assétou Barry, gouverneur du Plateau central.

Les trois collèges du comité de Bassin sont, détaille le gouverneur du Plateau central, le collège des représentants de l'Etat, le collège des représentants des collectivités territoriales et le collège des représentants des différentes catégories d'usagers de l'eau.

Pour le directeur général de l'Agence de l'eau du Nakanbé David Kam, l'agence contribue à la libération des berges. « Quand les gens sont au niveau des berges et utilisent des produits toxiques, cela amène la pollution des ressources en eau. Quand vous prenez le comité de bassin qui vient d'installer ses nouveaux membres, il y a des usagers qui font partie pour contribuer à sensibiliser leurs membres. Le comité de bassin est composé de trois collèges parmi lesquels le collège des usagers qui concerne tous ceux qui travaillent dans le domaine agricole, piscicole, qui utilisent l'eau et qui sont des relais pour permettre à l'Agence de l'eau de pouvoir atteindre ses missions essentielles. Comme vous le savez, cet espace a plus de 800 ressources en eau. Quand nous prenons cette zone, nous avons le barrage de Ziga qui approvisionne à 80% la ville de Ouagadougou et cela crée des difficultés s'il y a la pollution », a indiqué David Kam.

David Kam, directeur général de l'Agence du Nakanbé

Carine Daramkoum
Salimatou Tianabou (stagiaire)
Lefaso.net

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Projet transfrontalier Burkina - Côte d'Ivoire : Le PNUD et l'UNICEF plaident pour une extension après un bilan à mi-parcours satisfaisant

Tue, 26/09/2023 - 18:06

Ouagadougou abrite, ce mardi 26 septembre 2023, une rencontre de haut-niveau de suivi du projet transfrontalier Burkina-Côte d'Ivoire intitulé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ». Organisée par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF), cette réunion vise, entre autres, à apprécier la mise en œuvre du projet, à tirer les leçons, à porter le plaidoyer pour son extension et à formuler des recommandations sur les préoccupations des populations.

« Nos espaces frontaliers sont aujourd'hui confrontés à de nombreux enjeux et défis liés notamment à la sécurisation des frontières et des espaces frontaliers, à l'accès aux services sociaux de base et au développement des espaces transfrontaliers », a déclaré Salimata Dabal, secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières (CNF), représentant le ministre en charge de l'administration territoriale, Émile Zerbo, à l'ouverture de la réunion. Cette situation a conduit le PNUD et l'UNICEF à lancer en juillet 2022, le projet « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».

Renforcer la cohésion sociale et prévenir les menaces

Financé par le Fonds pour la consolidation de la paix des nations unies (PBF), à 4 millions de dollars US (plus de 2,6 milliards FCFA), le projet transfrontalier Burkina-Côte d'Ivoire vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières entre le Burkina Faso et la République de Côte d'Ivoire en vue de renforcer la cohésion sociale, lutter contre l'insécurité, les déplacements involontaires de populations et prévenir les menaces liées à l'influence accrue des groupes armés.

Une vue des participants des deux pays présents à la réunion

Quatorze mois après le lancement officiel dudit projet dans le village de la Léraba en République de Côte d'Ivoire, les acteurs se sont donné rendez-vous à Ouagadougou pour le bilan à mi-parcours. Selon la secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières, Salimata Dabal, « ce projet contribue au renforcement des liens de coopération, de solidarité et de fraternité, gage d'un espace transfrontalier où règnent la paix et la cohésion sociale ».

La secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières (CNF),Salimata Dabal a présidé la cérémonie

15 600 bénéficiaires directs touchés au Burkina Faso

Dans son discours, Mariana Stirbu, représentante adjointe, UNICEF Côte d'Ivoire, a indiqué que le projet en Côte d'Ivoire couvre les régions du Bounkani et du Tchologo avec plus de 20 000 personnes ayant bénéficié des interventions ciblées dans les deux régions. Et au Burkina Faso, il couvre quatre communes que sont Niangoloko et Niankorodougou dans la région des Cascades et Kampti et Boussoukoula dans la région du Sud-ouest. Au Burkina, il a touché près de 15 600 bénéficiaires directs, y compris les populations hôtes et les PDI, dont 40% de femmes.

Renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité

Elle s'est réjouie des résultats engrangés au Burkina Faso. Il s'agit, entre autres, des travaux d'infrastructures avec des installations solaires réalisées au profit des FDS des quatre communes cibles du projet, le renforcement des capacités opérationnelles des postes frontières des communes cibles à travers la fourniture de matériel informatique, de mobilier ainsi que de motos.

Mariana Stirbu, Représentante adjointe, UNICEF Côte d'Ivoire, a égréné les acquis du projet

Il y a eu également la construction de six points d'eau (et deux autres sont en cours de finition) permettant ainsi de réduire la distance à parcourir et le temps d'attente pour les femmes des localités cibles (Salentene, Nerfindougou, Bodana, Kpapira, Bonkoulou-Torkaoun, Sikati).

Plus de 800 enfants ont bénéficié d'un accompagnement social personnalisé et les jeunes engagés ont été mobilisés pour la cohésion sociale dans les villages à travers des clubs de jeunes ambassadeurs pour la paix.

Défis liés à la prise en charge des réfugiés

A en croire la représentante adjointe, UNICEF Côte d'Ivoire, le projet doit faire face à de nouveaux défis générés par l'évolution du contexte sécuritaire, aussi bien en Côte d'Ivoire qu'au Burkina-Faso. Il s'agit, selon elle, de la prise en charge des réfugiés, de la gestion du bétail des réfugiés, de la gestion des ressources naturelles (orpaillage, parcs et réserves), de la criminalité transnationale et de la prolifération et la circulation illicite des armes.

Elle a plaidé auprès du Fonds pour la consolidation de la paix des nations unies pour une extension du coût du projet pour parachever et consolider les acquis, mais aussi aplanir les insuffisances.

Les partenaires ont plaidé pour une extension du coût du projet

Mettre l'accent sur les infrastructures sociales de base

Selon Salimata Dabal, les acteurs de mise en œuvre du projet sont à féliciter. « Il a fallu faire du « faire-faire » à travers des ONG et c'est une très bonne chose. Ce sont des acteurs sur place qui ont mis en œuvre ce projet », a-t-elle souligné.

Pour la reconduite du projet, elle a souhaité qu'un accent soit mis sur les services sociaux de base et que les services en charge de la gestion des frontières des deux pays puissent cibler des projets transfrontaliers qui puissent profiter aussi bien aux populations du côté de la Côte d'Ivoire que du Burkina Faso.

Le directeur des affaires générales du ministère de la sécurité intérieure, Berthé Bouabari

Pour une mutualisation des ressources

Le directeur des affaires générales au ministère de la Sécurité intérieure ivoirienne, Berthé Bouabari, a indiqué qu'au regard des défis à relever, de la pluralité des domaines à adresser et de la multiplicité des acteurs, il est nécessaire de créer une synergie et de mutualiser les ressources en impliquant à tous les niveaux du projet des parties prenantes.

Les participants ont posé pour la postérité

« Cette implication exige la prise en compte des structures en charge des frontières, de la conception des projets aux activités de suivi-évaluation en passant par la mise en œuvre », a-t-il indiqué avant de laisser entendre que les acquis du projet seront renforcés et reversés lors de la mise en œuvre de la politique nationale de gestion intégrée des frontières en cours d'adoption par le gouvernement ivoirien.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Lutte contre le mariage d'enfants : Les acteurs satisfaits des résultats du projet "Mon Corps. Ma Décision. Mes Droits"

Tue, 26/09/2023 - 17:30

L'ONG Save The Children a procédé le mardi 26 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso, à la clôture de l'atelier portant sur le projet "Mon Corps. Ma Décision. Mes Droits : Réduire les mariages d'enfants précoces et forcés (MEPF) en Sierra Leone et au Burkina Faso".

L'atelier a pour objectif de faire un bilan de la mise en œuvre du projet débuté en 2020 et qui a pris fin en 2023. Les principaux résultats du projet ont aussi été présentés, de même que ses principaux succès et limites ; les principaux défis qui ont marqué la mise en œuvre du projet ; les effets induits par le programme dans les deux régions d'intervention…

Le projet MEPF en Sierra Léone et au Burkina Faso a été mis en œuvre par Save the Children et ses partenaires MAIA et Munyu dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades.

Ce programme, financé par Affaires mondiales Canada à plus de cinq milliards de francs CFA, a pour objectif de renforcer la capacité des adolescentes à déterminer leur propre avenir et à exercer leurs droits humains égaux, notamment en ce qui concerne le mariage et la grossesse en Sierra Leone et au Burkina Faso.

Vue des participants

Le projet vise par ailleurs à accroître le pouvoir de décision des adolescentes, y compris les plus marginalisées, en matière de mariage et de grossesse ; améliorer l'environnement social pour que les adolescentes, y compris les plus marginalisées, puissent prendre leurs propres décisions en matière de mariage et de grossesse ; et renforcer l'environnement institutionnel pour accélérer l'action sur l'égalité des sexes.

Au terme du programme, il s'agit, pour les acteurs de mise en œuvre et leurs partenaires, de faire un bilan des principales réalisations, d'apprécier les effets induits par l'action, d'où la tenue du présent atelier.

Serge Andriamandimby, représentant de Save The Children

Joanie Portelance-Galarneau, représentant l'ambassade du Canada, a exprimé sa satisfaction sur le projet qui a permis de nourrir une collaboration fructueuse entre Save The Children, les ministères concernés et tous les autres partenaires impliqués qui ont créé un environnement favorable au changement. Elle cite en exemple les 30 espaces sûrs qui ont été mis en place dans la région des Cascades et des Hauts-Bassins pour que les filles et les garçons puissent participer à des programmes sur les compétences de vie, les normes de genre et la santé sexuelle et reproductive avec des intervenants formés.

Les résultats du projet bâti sur trois piliers, se présentent comme suit, selon Serge Andriamandimby, représentant de Save The Children. Les activités du pilier 1 « Accroître le pouvoir de décision des adolescentes, y compris les plus marginalisées, en matière de mariage et de grossesses », ont permis d'accroître le pouvoir de décision des adolescentes en matière de mariage et de grossesse. Il a également contribué à renforcer la participation des enfants, particulièrement des filles et adolescentes, à la promotion de leurs droits à travers diverses activités de plaidoyers et de sensibilisation.

Joanie Portelance-Galarneau, représentant l'ambassade du Canada

Le pilier 2 intitulé « Améliorer l'environnement social pour que les adolescentes, y compris les plus marginalisées, puissent prendre leurs propres décisions en matière de mariage et de grossesse » a pour sa part permis le changement de mentalités et de comportements au sein des communautés.

Enfin, le pilier 3, « Renforcer l'environnement institutionnel pour accélérer l'action sur l'égalité des sexes et la prévention du mariage d'enfant précoce et forcé » qui s'est déroulé sur la base d'activités de plaidoyers conduites par les enfants bénéficiaires du projet a permis à ces derniers de s'adresser aux autorités régionales.

Kadisso Kindo, représentante des bénéficiaires

Serge Andriamandimby souligne que malgré ces résultats engrangés par le projet, la situation des enfants et adolescents du Burkina Faso demeure préoccupante aussi bien en matière de santé, d'éducation et de leur participation à l'amélioration de leurs droits. « C'est ensemble que nous parviendrons à l'amélioration du bien-être des adolescents, notamment en santé sexuelle et reproductive, et en les protégeant contre toutes les formes de violences dont ils sont victimes, y compris le mariage précoce et forcé des enfants », dit-il.

Kadisso Kindo, 16 ans, représentante des bénéficiaires, a pour sa part remercié les initiateurs du projet au regard de son impact positif. « Grâce aux enseignements reçus et aux formations dispensées à nos communautés pour renforcer la sensibilisation, nous avons pu grandir en tant qu'individus et en tant que collectivité », explique-t-elle.

Le projet a permis, selon Armande Sanou, chargée du projet, de renforcer les connaissances de plus de 12 000 adolescents, filles et garçons dans les 30 espaces sûrs, et plus de 1 500 acteurs communautaires dont 150 leaders coutumiers et religieux. Il y a eu également 60 membres de la communauté formés et identifiés comme des champions d'égalité et de genre, 600 groupes communautaires de femmes et de filles qui ont mené des activités de sensibilisation au sein de leurs communautés à l'endroit des parents, de la communauté entière.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Burkina/Financement du développement : « Il faut que chaque citoyen comprenne qu'il est un bailleur de fonds », déclare Mory Sanou

Tue, 26/09/2023 - 16:04

Mory Sanou est enseignant d'éducation physique de formation (EPS) à la retraite. Il est bien connu dans le milieu du sport pour avoir occupé successivement les postes de directeur technique national à la Fédération burkinabè de football (FBF), directeur de cours au comité national olympique, directeur général des sports et plus de vingt ans enseignant à l'INJEPS actuel l'ISSDH. A la retraite depuis 2019, M. Sanou, s'est lancé dans l'écriture. Il a sur le marché deux œuvres qui sont : « Le sport et le développement : réseaux et institutions » et « Le sport et le développement : le rôle modèle de l'école ». Dans cet entretien qu'il a bien voulu nous accorder, il revient sur le contenu de ces livres, les motivations qui l'ont conduit à les sortir, entre autres. Lisez-plutôt !

Lefaso.net : Vous êtes à la retraite depuis 2019. Qu'est-ce qui vous occupe présentement ?

Mory Sanou : Ce qui m'occupe maintenant, c'est la vie de famille. Je m'intéresse aussi à l'économie numérique notamment au marketing de relation. Je poursuis aussi ma passion qui est le sport. Je suis également consultant en appui conseil dans des organisations de jeune et dans des ONG de la place.

Lefaso.net : Vous vous êtes également lancés dans l'écriture. Combien d'œuvres avez-vous sorties ?

M. S : J'ai deux livres déjà édités et plusieurs manuscrits. Je n'ai pas encore décidé de les publier. Le premier c'est « Sport et développement : réseaux et institutions ». Le deuxième c'est « Sport et développement : le rôle modèle de l'école ». Le premier livre est beaucoup plus technique. Il démontre comment le sport peut être organisé depuis les quartiers jusqu'au niveau de l'élite national comme international. Dans ce livre, je donne deux exemples d'organisations et de décentralisation de structures, notamment la Fédération burkinabè de football (FBF), qui s'occupe d'un sport beaucoup plus populaire et connu par tous. Comment on peut l'organiser jusque dans les quartiers, les villages pour qu'il y ait un lien pour une bonne circulation des ressources humaines, du bas vers le haut et des ressources financières du haut vers le bas de façon consciente ?

Ces exemples sont donnés pour démontrer comment les gens peuvent s'organiser, une fois qu'ils ont lu l'œuvre, mettre en place des structures sportives de proximité, opérationnelles.

Je donne par exemple un modèle de jeu qui inculque des valeurs sociales qui sont en train de se perdre aujourd'hui. Les enfants jouent plusieurs matchs tout en changeant des partenaires. Ils peuvent être adversaires au premier match, partenaire au deuxième match ainsi de suite. Donc, personne ne choisit son partenaire ou son adversaire. Cela est déterminé par une fiche. Cela correspond à ce que nous vivons dans la vie pratique. Parce que dans la vie pratique, personne ne choisit ses parents, ses enfants, ses voisins et ses collègues de service. Mais vous devez collaborer ensemble pour atteindre des résultats. Si nos enfants, dès le bas âge, pratiquent ce jeu, cela va leur inculquer des valeurs qui vont rester définitivement.

Si dans toutes les écoles du Burkina Faso cela est appliqué, on a de fortes chances de donner de vraies valeurs aux enfants pour l'avenir de la communauté. Dans le deuxième aspect de ce livre, je parle des conditions qui peuvent permettre le développement communautaire. Aujourd'hui, nous vivons une crise sociale marquée par l'insécurité et tout ce qui va avec. Si on recherche les causes de ces crises-là, il y a certains facteurs qui les favorisent, notamment les facteurs religieux, les facteurs politiques. Il est important que les gens aient une compréhension juste des concepts, alors chacun pourra se positionner et agir de façon efficace et profitable pour tous. Les gens aiment dire qu'ils sont apolitiques ou non religieux. Pourtant, la politique est une notion neutre qui s'applique à tous les secteurs de développement. En effet il y a la politique agricole, la politique sportive, etc. En fait, la politique, c'est se fixer des objectifs et réunir les moyens, les stratégies pour les atteindre ; ainsi que les mesures d'évaluation.

Le problème c'est ce qu'on nous a amené à considérer comme politique ; notamment la démocratie avec les partis et la conquête du pouvoir. C'est là le souci. Dans ce système donc, les citoyens donnent le droit de gérer leurs biens matériels, financiers et moraux à d'autres citoyens ; ceux-ci voyant l'immensité du patrimoine à gérer, les cachent aux populations qui les leurs ont confié. C'est un jeu de cache-cache qui se passe autour des biens de la population, entre les différents partisans organisés généralement en deux blocs : les tenants du pouvoir et leurs opposants en face ; avec les syndicats qui perturbent le jeu. Le peuple qui fait la politique réelle (agricole, économique etc.), est privé de la gestion effective de ses moyens et ressources.

Lefaso.net : De quoi parle le deuxième livre intitulé : « Sport et développement : le rôle modèle de l'école » ?

M. S : Pour ce qui concerne le deuxième livre, il parle du sport et développement avec le rôle modèle de l'école. Ici, j'explique que l'école est l'incubateur du développement communautaire. Tout passe par l'école étant donné qu'il est le lieu par excellence d'apprentissage. En plus, il faut comprendre que la notion d'école s'étend à tous les aspects de la vie communautaire en tant que situation d'apprentissage. Il est envisagé ici, comment développer un secteur de développement qui est le sport, à partir de l'école, en liaison avec d'autres secteurs. Inculquer certaines valeurs aux élèves qui sont la base de la communauté ; et impliquer les populations environnantes dans la vie et la gestion de l'espace communautaire qu'est leur école. Il s'agit donc, de s'appuyer sur ce modèle-là pour transmettre les bonnes valeurs aux enfants. Toutes choses qui vont favoriser une vie communautaire plus pratique, harmonieuse et responsable.

Lefaso.net : Qu'est-ce qui vous a motivé à éditer ces livres ?

M. S : J'ai édité ces livres pour contribuer à la cohésion sociale. Faire connaitre le sport à sa juste valeur. Parce que, le sport, c'est une entreprise. Il faut que les gens comprennent que c'est une entreprise. C'est un endroit où on travail et quand on travail, on construit quelque-chose. Ensuite, c'est une école en tant que lieu de formation, d'apprentissage et de transmission de valeur et de biens. J'ai donné un exemple de transmission de valeur ci-dessus. Quand vous prenez l'enseignement, c'est le sport seul qui est appelé « éducation physique et sportive ».

On éduque les populations dès leur plus jeune âge dans la pratique du sport. Le troisième élément, le sport crée le marché, c'est l'économe. Quand il y a une activité sportive d'envergure, cela attire les gens, créant ainsi un espace de communication, de circulation de biens et services. Il s'agit de savoir organiser cela de façon efficace et régulière. Le constat est que le sport est relégué à un second rôle. Tandis que si on le prend au sérieux, non seulement c'est une entreprise, une école et un créateur de marché. Si nous revenons à l'être humain lui-même, c'est le premier capital, en terme économique. Parce que c'est lui qui produit. Le sport battit l'être humain. Quand vous voyez la plupart des sportifs, ils ont un bon physique, un bon mental. Quand vous allez dans les centres de formations, vous voyez les jeunes ont très peu de timidité. Le livre est très pratique. Nous comptons organiser des conférences à cet effet, pour inviter les gens à le mettre en pratique.

Lefaso.net : Dans un des chapitres, vous parlez de l'origine et la nature du développement de l'homme. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?

M. S : Le développement, c'est porter à son niveau le plus parfait ou bien augmenter la quantité. Il peut être bon comme il peut être mauvais. Lorsqu'une maladie se développe, elle aboutit à la mort. Cela pour attirer l'attention sur le fait que tout ce qu'on appelle développement n'est pas forcément bon. Voici pourquoi malgré les avancées dans plusieurs secteurs, l'humanité s'enfonce de plus en plus dans l'insécurité et bien d'autres fléaux. L'homme est au centre du développement, il est important de savoir qui est l'homme ? D'où il vient ? Ou il va ? Dans la vie pratique, on voit plus le physique et on s'intéresse plus à cela par rapport à l'esprit qui anime le physique.

La compréhension de l'être essentiel est importante pour pouvoir agir selon cet être essentiel. Donc, il faut que l'homme comprenne qui il est et s'il se développe, qui il doit devenir. Cette méconnaissance est la cause de majorité, sinon de tous les problèmes que nous vivons aujourd'hui dans notre communauté humaine. C'est à ce niveau que tous les hommes sont égaux sans exception. Chercher à résoudre toute autre inégalité est un combat vain. La véritable lutte contre la corruption c'est résoudre ce problème d'obéissance. La bonne compréhension de cette vérité améliorerait certainement les rapports humains sur la présente terre appelée à être détruite très bientôt. Le développement actuel de l'humanité, se fait sous le contrôle de la parole de corruption initiale de Satan ; ce qui explique l'insécurité de plus en plus diversifiée. En effet, l'ignorance et le mépris de la parole de Dieu est croissante et surtout dans les milieux religieux se réclamant de Dieu ; cela n'est ignoré par personne.

Lefaso.net : Un autre aspect évoqué dans ton livre, c'est le financement du développement. Comment doit se passer le financement, de façon générale ?

M. S : Le financement du développement doit partir de chaque homme. Tous ceux qui sont concernés doivent comprendre qu'ils sont le capital de départ. Ce que les gens doivent comprendre, si vous avez 5 francs, vous avez un début de 1 million. Si la gestion de ces 5 francs est faite de façon communautaire, c'est à dire en réseaux ; elle sera rentable. Je donne un exemple : si 20 millions de Burkinabè cotisent chaque jour 5 francs cela fait combien de francs par jour qui peut être déposé dans une banque ? Les spécialistes en finance savent quels intérêts cela peut produire au bout d'un certain temps. Je parle en ce moment de bailleurs de fonds locaux. Que chaque citoyen comprenne qu'il est un bailleur de fonds. Le citoyen doit comprendre que l'Etat, c'est lui.

Il faut leur faire comprendre que le territoire national du Burkina Faso est la partie qui a été attribuée à une population que nous sommes. Ce territoire a été subdivisé en régions, en provinces, en villages et la plus petite partie de ce territoire-là, c'est la parcelle familiale. L'homme étant corps, âme et esprit, le corps physique est sa portion de terre (son état) productrice de richesse. Il est important que les populations s'organisent par quartier et voisinage pour faire face aux défis qui s'annoncent de plus en plus compliqués, avec l'appui conseil des employés de l'Etat, ceux du secteur privé et des ONG.

Lefaso.net : Vous avez également abordé la question de l'unité nationale. Le sport peut-il-aider à cela ?

M. S : Le sport naturellement rassemble les gens sans aucune distinction. Pour ce qui concerne la question de l'unité nationale, il y a trois facteurs d'unité naturels. Le premier, c'est la famille. Elle unie les gens de façon naturelle, ensuite Il y a le quartier et le troisième, c'est la profession. En consolidant ces trois facteurs on peut aller véritablement vers une unité nationale. Ceci est tributaire du système de gouvernement et du leadership communautaire. Le système mondial actuel (la démocratie) imposé à l'Afrique, l'a été pour son pillage et son maintien sous domination. Ainsi donc, quel que soit la bonne volonté des dirigeants d'origine africaine, ils ne pourront que perpétrer l'exploitation et le maintien des populations dans la précarité, s'il n'y a pas une réforme profonde, impliquant chaque citoyen. Je parle donc de leadership d'identification qui consiste à faire réfléchir et agir chaque citoyen comme leader au sommet et à la base.

Le développement communautaire pourra ainsi se faire de façon participative, en partant des petites communautés aux grandes. Organiser naturellement les populations par voisinage, pour prendre en charge leur développement par une école intégrée. Les consultations des populations, doivent suivre le même principe ; ce qui permettra d'économiser de fortes sommes déployées pour des recensements, élections et autres activités dites démocratiques. Dans le livre, je dis que les partis politiques tels que conçus ne peuvent pas faire la cohésion sociale ; les maux liés à leur existence sont éloquents à cet effet. Je propose même leurs disparitions à terme. Si on met l'accent sur les trois facteurs d'unité naturelle, une unité nationale véritable peut alors être envisagée.

Lefaso.net : Quels sont vos attentes en éditant ces livres pédagogiques ?

M. S : Mes attentes vont dans cinq directions. Les livres nous donnent des éléments et invitent les jeunes à se réunir en associations sportives de proximité, dans leurs quartiers, dans les services. Au niveau des adultes, à être des appuis conseils autour des valeurs d'unité et de cohésion. Pour ce qui concerne les autorités administratives et politiques, c'est de faciliter la formalisation des associations des jeunes et de les responsabiliser. Cela concerne également les sportifs d'élites parce qu'il y a plusieurs, après leur carrière, qui s'effacent complètement alors qu'ils sont des modèles. Leur seule présence est une source d'inspiration. La presse, parce que la communication est la clé de tout. En tant que croyant, je sais que le monde est le fruit de la communication de Dieu. Dieu n'a pas utilisé du matériel, il a parlé, il a communiqué et les choses sont venues à l'existence. La communication est donc très importante tant pour faciliter le développement et la cohésion sociale.

Lefaso.net : Combien coûte ces œuvres et où peut-on les trouver ?

M. S : Il faut dire que ces œuvres ont été éditées en Allemagne par une maison d'édition. Elles coutent chères parce qu'il faut commander pour qu'on les envoie. Donc, j'ai fait une édition locale, j'ai tenté d'imprimer ici avec mon éditeur en demandant le soutien du ministère des Sport. Cela a duré plus de deux ans avant d'aboutir plus ou moins. C'est pourquoi je n'ai pas pu produire assez pour mettre à la disposition du public. Le premier coûte 4000 FCFA et le deuxième 6000 FCFA pour ce qui est de l'édition locale. Si quelqu'un veut payer, pour le moment, il ne peut que commander en ligne.

Ce que j'ai, je préfère donner que de vendre. C'est cette décision que j'ai prise en entendant de pouvoir le produire suffisamment.

Lefaso.net : Est-ce que vous avez un dernier mot ou un appel à lancer ?

M. S : J'espère que ces livres contribueront au bon vivre-ensemble et à la cohésion sociale. L'appel, que je peux lancer, surtout dans le contexte que nous vivons, chacun doit comprendre que ce pays-là, nous l'aimons tous. Personne ne l'aime plus que l'autre. Si quelqu'un a une responsabilité, il faut dans un premier temps lui faire confiance et l'accompagner ; à moins d'avoir des preuves tangibles de sa mauvaise foi. Parce que notre problème, ce n'est pas ce que nous ne connaissons pas mais, plutôt ce que nous croyons savoir avec certitude comme étant vrai alors que c'est faux. Il faut toujours relativiser. On peut être sûr de quelque-chose alors que son fondement est faux. A cause de cela, il est bon d'avoir des cadres de dialogues, de concertations et de vérité. Ainsi ceux qui couvrent le mensonge consciemment, ceux-là seront mis à nu à terme.

Interview réalisée par Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Sénégal : Les "gris gris" désormais interdits dans les stades par la Ligue de football

Tue, 26/09/2023 - 16:03

La Ligue sénégalaise de Football professionnel (LSFP) annonce des mesures radicales visant à éradiquer la « pratique de la sorcellerie » lors des matchs de championnat local, rapporte la presse locale.

Les rencontres de football en Afrique, qu'elles soient locales ou internationales, ont parfois ce côté ambiant de pratiques atypiques diversement appréciées par l'opinion. Ainsi, si pour certains, ces pratiques, qu'on appelle publiquement "gris gris", "sorcellerie", "maraboutage", "wack" ou encore... sont normales pour la compétition, pour d'autres citoyens, elles sont nuisibles aux acteurs. Au Sénégal, le sujet est passé à un autre niveau.

« Désormais, il n'est pas permis aux clubs d'introduire dans les stades tout objet associé à des pratiques mystiques, notamment les gris-gris et les objets mystico-religieux. Pour mieux veiller à ces interdictions, la Ligue sénégalaise a ainsi désigné des commissaires. Ces derniers sont chargés de contrôler les supporters mais également les joueurs. Les équipes reconnues coupables de ces pratiques seront soumises à des sanctions sévères », révèle SeneNews.

Selon la publication, les clubs mis en cause peuvent faire l'objet de lourdes sanctions, contrairement aux anciennes sanctions financières symboliques qui variaient de 50 000 FCFA à 500 000 FCFA.

« La LSFP envisage désormais des sanctions plus sévères. Des retraits de points au classement et des défaites sur tapis vert sont prévus, à cet effet », précise le media, qui informe que le championnat sénégalais, saison 2023-2024, initialement prévu pour débuter le 14 octobre 2023, se tiendra plutôt le 21 octobre 2023.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Agriculture : Les acteurs en conclave pour la candidature du pays au projet SIPAM

Tue, 26/09/2023 - 16:03

Dans le but de proposer un dossier de candidature pour le projet des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), le ministère de l'Agriculture et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) tiennent un atelier de préparation ce mardi 26 septembre 2023. Cette rencontre, qui regroupe l'ensemble des directeurs régionaux, doit permettre au pays de disposer d'un programme plus ambitieux dans le secteur agricole.

Les Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM) sont des paysages d'une beauté remarquable associant biodiversité agricole, écosystèmes résilients et précieux patrimoines culturels. Ils sont aujourd'hui menacés par de nombreux facteurs dont le changement climatique et la compétition grandissante pour les ressources naturelles. Ces menaces mondiales pèsent sur l'agriculture familiale et les systèmes agricoles traditionnels. « C'est pour y remédier que le gouvernement a sollicité l'assistance de la FAO pour la préparation de la candidature du pays au programme SIPAM à travers le projet TCP/PKF-3903 qui sera mis en œuvre sur une période de deux ans », a justifié le ministre de l'agriculture, représenté par son directeur de cabinet à l'atelier.

Moussa Maïga, assistant programme à la FAO

Selon lui, cette candidature permettra au Burkina Faso de valoriser la reconnaissance internationale de certains sites agricoles. Cet atelier d'envergure nationale doit donc permettre d'identifier des sites où la production agricole permet d'assurer la sécurité alimentaire, tout en respectant l'écosystème, la biodiversité et de promouvoir les pratiques agricoles et culturelles.

Alassane Guiré, directeur de cabinet du ministère de l'agriculture, représentant le ministre à l'atelier

Pour les directeurs régionaux, il s'agit d'identifier trois sites potentiels qui feront l'objet d'analyse et de diagnostic avec des experts. « C'est à la suite de cela qu'un site pilote sera retenu pour le Burkina afin de démontrer que l'on peut promouvoir les systèmes agricoles déjà existants et assurer la sécurité alimentaire », a indiqué Irène Traoré, chargée de mission au ministère de l'Agriculture et coordinatrice du projet SIPAM.

Irène Traoré, coordonnatrice du projet SIPAM

La FAO affirme que le dispositif qui sera mis en place va permettre de remonter les sites qui répondent aux critères du SIPAM. Et ce sera un grand avantage d'être retenu par le projet. « Le Burkina gagne beaucoup de choses à l'admission du projet dont la valorisation des sites agricoles. A partir de ce projet, on peut avoir des projets de développement mais aussi des politiques qui intègrent le patrimoine agricole mondial dans sa conception et dans sa mise en œuvre », a souligné Moussa Maïga, assistant programme à la FAO.

Le projet des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial bénéficie de l'appui technique et financier de la FAO. On dénombre le programme dans 22 pays du monde dont six pays africains.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Categories: Afrique

Faso foot : « L'entraineur du mois », un prix pour mettre en lumière les entraineurs de la ligue 1

Tue, 26/09/2023 - 16:00

Le Salon du sportif, en partenariat technique avec l'Amicale des entraineurs du Burkina Faso (AEBF), l'Amicale des entraineurs et éducateurs des Hauts Bassins (AEEHB) et l'Amicale des entraineurs du Kadiogo (AEK), initie le prix du « meilleur entraineur du mois » de la ligue 1. Le lauréat aura 100 000 FCFA, un trophée, un bon de commande et des gadgets des partenaires.

Le mérite des entraineurs, principaux artisans et chefs d'orchestres des spectacles footballistiques dans les stades, n'est pas reconnu à sa juste valeur ou pas du tout. Le Salon du sportif, une entreprise de commercialisation et de confection d'articles sportifs, veut combler ce vide en initiant le prix de « l'entraineur du mois ».

Le lauréat gagnera 100 000 francs CFA, un trophée, un bon de commande d'une valeur de 25 000 francs CFA et des gadgets. Au-delà du prix, il s'agit pour les initiateurs de magnifier ces « hommes de l'ombre », qui sont peu médiatisés et peu mis en lumière malgré leurs talents, leur dévouement et leur abnégation au travail pour un football plus créatif. Ainsi, à travers ce prix, les promoteurs entendent jouer leur contribution au développement du sport en général et du football en particulier.

Pour Nouhoun Ouédraogo, c'est un vide qui a été comblé

« Il faut reconnaitre que c'est un vide qu'il fallait tôt ou tard combler au regard de l'apport inestimable de ces hommes et femmes qui se battent jour et nuit pour le développement et la pratique du football au Burkina Faso », a situé Nouhoun Ouédraogo, promoteur du Salon du sportif, initiateur du prix.

Le meilleur entraineur du mois du Faso foot sera choisi selon des critères définis par un comité de désignation. Ce comité, a-t-il précisé, sera composé de cinq membres représentant les structures suivantes : UNSE, AJSB, AEBF, AEEHB, AEK. Selon les dires des organisateurs, la cérémonie de remise se déroulera au plus tard deux semaines après la désignation, lors de la mi-temps d'un match. Le premier entraineur sera connu entre le 7 et le 14 octobre 2023. Si ce prix est une reconnaissance du travail des entraineurs, il est aussi une invite à la persévérance parce que le football est en pleine mutation.

Moussa Sanogo dit "Falcao" apprécie l'initiative à sa juste valeur

Cette initiative est bien accueillie par Moussa Sanogo, dit "Falcao", un des doyens dans l'encadrement des joueurs au Burkina Faso. Son collègue Oscar Barro et lui ont apprécié à sa juste valeur cette façon de les mettre en lumière. « Nous ne pouvons que les encourager à le pérenniser pour les générations à venir. Il va pousser les entraineurs que nous sommes à travailler davantage. Evidemment, lorsque qu'il y a des récompenses, la concurrence nait et c'est de bonne guerre », a analysé "Falcao".

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Changement climatique : Un forum pour trouver des solutions novatrices

Tue, 26/09/2023 - 16:00

Afin de trouver des solutions novatrices face aux changements climatiques, l'ONG Jhpiego, en partenariat avec les ministères en charge de la Santé, de l'Environnement et des organisations de jeunes et de femmes, a initié un forum d'échanges. Ce forum a débuté ce mardi 26 septembre à Ouagadougou. Il prendra fin le 28 septembre.

« Forum d'échanges sur une approche multisectorielle fondée sur les droits : maintenir les femmes et les jeunes au centre dans les réponses aux problèmes de population, du changement climatique et des crises humanitaires », tel est le thème de la rencontre organisée par Jhpiego.

« Dans un contexte où le changement climatique perturbe nos modes de vie et nos écosystèmes, où les crises humanitaires engendrent des déplacements massifs de population, où l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive est compromis, il est de notre devoir de trouver des solutions novatrices. Et de tracer un chemin vers un avenir plus résilient », a souligné le directeur pays de Jhpiego, Dr Mathurin Bonzi.

Dr Mathurin Bonzi directeur pays de Jhpiego

Selon le directeur pays de Jhpiego, les défis à relever sont nombreux. Il s'agit, entre autres, de l'augmentation des grossesses non désirées et précoces, de la rupture des chaînes d'approvisionnement en contraceptifs, des violences basées sur le genre et des pénuries alimentaires.

En tant qu'organisation œuvrant pour l'amélioration continue de la santé sexuelle et reproductive, Jhpiego est profondément engagée dans cette lutte, a-t-il notifié.

Pour lui, une rencontre comme celle-ci est d'une importance capitale pour Jhpiego. Car elle permettra notamment de créer une plateforme de collaboration et de coordination essentielle pour aborder des problématiques complexes nécessitant une action collective, le partage de connaissances et d'expertise, la recherche de solutions innovantes et le renforcement des partenariats.

Aminata Boni, agent de la direction de la santé et de la famille

Les avantages de la planification sont indéniables. Car c'est un moyen par lequel l'on peut maintenir et améliorer la santé, le bien-être des femmes tout en permettant également aux jeunes d'envisager sereinement leur avenir, a indiqué Aminata Boni, agent à la direction de la santé et de la famille.

Selon madame Boni, la promotion de la planification familiale reste confrontée à de nombreuses difficultés, surtout pour les femmes et les jeunes. « Les données le démontrent bien et nous appellent à l'action. En effet, selon le round 9 de Performance monitoring for action (PMA) Burkina Faso publié en juillet 2022, le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est estimé à 32 %. Même si le taux de prévalence contraceptive moderne connait une augmentation annuelle moyenne de 1,2% chez toutes les femmes, ces indicateurs sont aujourd'hui impactés par la crise sécuritaire qui affecte notre pays en jouant négativement sur l'accessibilité et l'utilisation des services de santé. Cela est encore plus perceptible pour l'accès des femmes et des jeunes aux services de SR/PF à un moment où, à travers le Plan national de planification familiale (PNPE) 2021-2025, notre gouvernement œuvre à atteindre une prévalence contraceptive moderne de 41,3% chez les femmes en union », a-t-elle fait savoir.

Le directeur régional du projet DMPA-SC, Célestin Compaoré

Les crises climatiques et humanitaires ne vont pas disparaître d'un coup de baguette magique, a dit Aminata Boni. Pour elle, Il est donc impératif que « nous nous adaptions et que nous protégions la santé et les droits sexuels et reproductifs de nos citoyens, en particulier des jeunes et des femmes ». Par conséquent, ce forum donne l'opportunité de mener la réflexion afin d'y arriver.

Le directeur régional du projet DMPA-SC, Célestin Compaoré, a indiqué que leur projet est intégré dans l'approche de Jhpiego au niveau global pour l'élargissement de la gamme de choix des produits contraceptifs et pour la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile. Pour lui, ce forum permettra d'avoir des solutions pour répondre efficacement aux besoins des femmes en matière de contraception.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Tribune : « La recette qu'il te faut pour établir une meilleure relation avec ton enfant dès aujourd'hui » (H. Aïcha Palé, spécialiste droits de l'enfant et de la femme)

Tue, 26/09/2023 - 16:00

L'éducation des enfants semble se présenter comme un sujet inépuisable, tant les besoins et les astuces en la matière font l'objet de débats continus, parfois de remise en cause. Dans cette tribune parvenue à notre rédaction, Hierbine Aïcha Palé, juriste, spécialisée en droits humains, notamment en droits de l'enfant et de la femme, aborde un pan du sujet, en relevant la nécessité pour l'éducateur de faire d'abord la paix avec son passé et d'avoir ensuite une démarche participative avec les enfants. Lecture !

Si tu veux réellement parvenir à accompagner ton enfant en répondant véritablement à ses besoins, sans reproduire l'éducation que tu as reçue consciemment ou inconsciemment ; l'éducation qui t'a sans doute formaté, amené à être la personne que tu es aujourd'hui et que sans doute tu n'apprécies pas, tu dois accepter faire la paix avec ton passé et avec toi-même.

Tant que tu ne parviendras pas à faire la paix avec toi-même, avec cette enfance douloureuse, qui a encore des séquelles dans ta vie, il te sera difficile, voire impossible, d'accompagner sereinement ton enfant de manière paisible dans son évolution quotidienne en faisant attention justement à ses besoins et en ne reproduisant pas ce que tu as eu comme éducation et qu'aujourd'hui tu donnerais tout pour changer.

C'est à toi de décider, c'est à toi de prendre cette décision de faire la paix avec ton enfance, de faire la paix avec ces douleurs et ces blessures qui sont encore enfuies en toi. Lorsque tu parviendras à faire la paix avec ce passé et cette enfance qui a été difficile pour toi, tu parviendras à mieux accompagner ton enfant.

Tu te poses sans doute la question de savoir comment y arriver ?

Il te faudra tout simplement prendre un rendez-vous avec toi-même afin de reconnaître toutes ces émotions que tu n'as pas pu ou su faire ressortir pendant ton enfance. Par la suite, il te faudra nommer ces émotions et les vivre (en différé).
Nous sommes d'accord, nous avons tous et toutes eu à notre enfance des moments qui ont laissé des blessures cicatrisées ou non.

C'est avec des « pansements » au quotidien que nous parviendrons à devenir cette personne que nous voulons devenir et à repenser à cette enfance sans revivre les mêmes douleurs. C'est une fois de plus à toi de prendre la décision de changer cela et de travailler pour l'atteinte de l'objectif, si tu veux vraiment accompagner ton enfant dans la sérénité et la joie.

Si tu veux cette complicité avec ton enfant, tu dois l'accompagner plutôt que de l'éduquer. Tu dois l'accompagner en prenant en compte ses besoins. Cela ne signifie pas qu'il faut être laxiste avec son enfant, cela ne signifie pas non plus qu'il ne faut pas donner des limites à son enfant. Cela signifie tout simplement que tout doit se faire avec le concours de l'enfant.

Comme le dit un adage populaire : « ce qui est fait pour moi et sans moi est fait contre moi ». Ainsi, si tu penses que telle attitude ira avec l'enfant ou va dans le sens du bien-être de l'enfant, tu dois impliquer l'enfant, tu dois l'amener à participer à cela. Tu verras que l'enfant s'épanouira, votre relation se portera très bien, l'enfant évoluera également en toute sérénité et tu pourras également vivre ton statut de parent dans la sérénité, la joie, la paix parce qu'il n'y aura de pression ni sur toi, ni sur l'enfant.

En somme, pour mieux jouer ton rôle de parent sans reproduire l'éducation que tu as reçue à ton enfance, tu dois faire la paix avec ton enfance, avec ta personne et tu dois apprendre à reconnaître tes émotions, à les nommer et à les vivre.

Hierbine Aïcha Palé
Juriste spécialisée en droits humains/droits de l'enfant et de la femme
Photo : MoussoNews

Categories: Afrique

Burkina/Sud-ouest : Le Secrétariat général de la défense nationale explique ses nouveaux référentiels aux populations

Tue, 26/09/2023 - 14:11

Le Secrétariat général de la défense nationale a tenu, le lundi 25 septembre 2023 à Gaoua, une conférence publique au profit des autorités administratives et des leaders d'opinion de la région du Sud-ouest. Un cadre d'échanges qui a permis d'expliquer la politique de sécurité nationale et la loi y relative.

Après l'adoption en mai 2023 par l'Assemblée législative de transition (ALT) du projet de loi relatif à la sécurité nationale, le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) a entrepris une campagne de communication sur la Politique de sécurité nationale (PSN). Et à cet effet, des conférences publiques ont été mises à profit.

La série de communications à laquelle les participants ont eu droit était relative, entre autres, à la présentation du SGDN et des référentiels de sécurité en vue d'une réforme de la gouvernance de la sécurité. Une réforme qui prévoit quelques changements, selon le secrétaire général de la défense nationale, le colonel-major Ousmane Traoré. « Le Secrétariat général de la défense nationale est placé sous l'autorité du Premier ministre. La nouvelle structure sera placée sous l'autorité du chef de l'Etat, chef suprême des armées. Et le secrétaire général va, en plus de sa fonction de coordonnateur des actions de la mise en œuvre des référentiels de sécurité nationale, du suivi et de l'évaluation de ces référentiels, assurer la fonction de conseiller à la sécurité nationale », a-t-il expliqué.

Le secrétaire général de la défense nationale (micro), le colonel-major Ousmane Traoré, et le représentant du gouverneur, le haut commissaire du Ioba (gauche)

Par le canal de cette conférence publique, le Secrétariat général de la défense nationale veut permettre aux acteurs locaux de s'approprier les référentiels de sécurité dans l'objectif de faciliter la mise en œuvre de la nouvelle politique. Pour le représentant du gouverneur de la région du Sud-ouest, le haut-commissaire de la province du Ioba, Bernadette Adeyo / Sérémé l'initiative est louable. « Nous nous réjouissons de la présence de tous ces corps constitués qui vont voir comment se présente cette architecture au niveau national et aussi quelles sont leurs obligations, leurs devoirs dans la réussite de cette politique d'intérêt national ».

La mise en œuvre de la nouvelle politique de sécurité nationale incombe à chaque citoyen burkinabè, rappelle le secrétaire général de la défense nationale. La structure tiendra des conférences similaires dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades.

A noter que l'activité a été réalisée avec l'appui technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) à travers le projet Réforme du secteur de la sécurité phase 2 (RSS2).

Boubacar TARNAGDA

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