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Updated: 4 months 1 week ago

Burkina : L'ONG Tree Aid organise une caravane de presse pour valoriser le consommons local

Thu, 05/10/2023 - 17:51

L'ONG Tree Aid a organisé une caravane de presse dans des grandes alimentations de la ville de Ouagadougou à savoir Leina's market, Grenier du Paysan, Alimentation Nouvelle Génération, Alimentation sougr-nooma, la Boutique De Chez Nous. Cette caravane a eu lieu le mercredi 4 octobre 2002. L'objectif global de l'activité est d'accroître la visibilité et la consommation des produits forestiers non ligneux du Programme de valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3 (PFNL3) exposés dans les alimentations de la ville de Ouagadougou.

Pour le coordonnateur du Programme d'appui à valorisation des produits forestiers non ligneux, phase 3 (PFNL3), Moussa Ouédraogo, Tree Aid travaille à déverrouiller le potentiel de l'arbre, pour permettre aux communautés de bénéficier des avantages des ressources naturelles.

« Tree Aid est une ONG britannique créée en 1987. Son bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest est basé à Ouagadougou, au Burkina Faso depuis 1997. Il couvre le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Niger et le Sénégal. Tree Aid dispose également d'un bureau à Addis Abeba, en Ethiopie. Depuis sa création, Tree Aid travaille à déverrouiller le potentiel de l'arbre pour permettre aux communautés de bénéficier des avantages des ressources naturelles. Tree Aid intervient ainsi dans l'agroforesterie et la gestion des ressources naturelles, la gouvernance forestière locale. L'ONG intervient également dans le développement d'entreprises et le commerce, la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a indiqué Moussa Ouédraogo coordonnateur du Programme de valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3.

Moussa Ouédraogo, coordonnateur du Programme de valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3 (PFNL3)

Depuis 2021, a continué Moussa Ouédraogo, coordonnateur du PFNL3 en disant, l'ONG Tree Aid a entamé la mise en œuvre de la troisième phase du Programme de valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL3).

C'est un projet qui, selon lui, promeut véritablement la promotion et la commercialisation des produits à base de PFNL.

« C'est ainsi que dans la ville de Ouagadougou, des produits sont commercialisés dans des alimentations au profit des consommateurs. Cette initiative se fonde sur une demande de plus en plus forte des consommateurs de la ville, en produits à base de PFNL. Elle est donc une opportunité pour eux d'y avoir accès ».

En termes de nutrition et d'alimentation, les produits forestiers non ligneux améliorent la santé des populations. « A titre illustratif, 100 g du fruit d'Adansonia digitata (baobab), contient 360 mg de vitamine C alors que l'orange n'en contient que 57 mg. La teneur du fruit de Ziziphus jujube var. spinosa est de 1000 mg/100 g. Les produits du Moringa oleifera, en termes de protéines, sont deux fois plus riches par rapport au yaourt, quatre fois plus riches en calcium que le lait, autant de vitamine C que l'orange. Nous souhaitons que le consommons burkinabè soit une réalité », a laissé entendre Moussa Ouédraogo, coordonnateur du Programme d'appui à la valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3.

Le Programme d'appui à la valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3 est financé par la coopération suisse et la coopération néerlandaise avec une enveloppe de 5 milliards 700 millions de francs CFA. Les zones d'intervention, selon Moussa Ouédraogo, sont la région du Nord, du Centre-nord, du Centre-ouest, du Sud-ouest et une extension dans la région du Sahel pour prendre en compte l'approche nexus humanitaire développement.

Pour Abel Gouba, chargé de programme au niveau du bureau de la coopération suisse à Ouagadougou, il faut comprendre que les habitudes alimentaires ont beaucoup évolué.

Abel Gouba, chargé de programme au bureau de la coopération suisse à Ouagadougou

« Je pense qu'aujourd'hui cette opportunité ou ses possibilités sont réduites du fait de l'urbanisation. Egalement le fait que la majorité des familles ne vont plus au champ pour récolter le maïs s'approvisionnent systématiquement sur le marché local. Les étagères de PFNL constituent une bonne opportunité pour faciliter l'approvisionnement en produit frais et en produits naturels. Donc nous pouvons dire qu'au niveau de la coopération suisse, les effets escomptés sont plus ou moins atteints grâce à l'accompagnement et à la bonne vision également que le partenaire technique met en œuvre pour pouvoir rapprocher le produit des consommateurs locaux et des consommateurs également urbains. Il faut dire que depuis 2009, nous accompagnons l'initiative de promotion de produits forestiers non ligneux à travers des subventions conséquentes pour contribuer à améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle de population d'abord en milieu rural et maintenant en milieu urbain. Donc en termes financiers, nous sommes à plus de 19 milliards de francs CFA depuis ces douze ans treize années d'intervention », a expliqué Abel Gouba, chargé de programme au niveau du bureau de la coopération suisse à Ouagadougou.

A croire Marceline Zongo, une cliente, les produits forestiers non ligneux ont des valeurs nutritives et sont bénéfiques parce que de qualité.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina / Digitalisation : Focus Group propose quatre services pour vous simplifier la vie

Thu, 05/10/2023 - 17:51

Le Groupe de communication, d'édition et de développement de solutions digitales innovantes, Focus Group a procédé à la cérémonie de lancement officiel de ses nouvelles plateformes, ce jeudi 5 octobre 2023, à Ouagadougou. Quatre nouveaux services sont proposés pour le plus grand bonheur des populations.

Il s'agit de : la solution de payement en ligne, Focus Pay (solution qui permet aux startups et aux entreprises de vendre, de recevoir leur paiement en ligne et de faire des transferts). La boutique en ligne, Focus Shop (plateforme qui connecte vendeurs et acheteurs potentiels).

La solution de restauration, Focus Food (l'application qui offre un menu sur mesure dans vos restaurants préférés avec des saveurs diverses).

Enfin, le service de livraison en ligne, Focus Express (une plateforme pour vos besoins de livraison rapide à domicile, au bureau ou en tout lieu). Pour l'heure, seules les populations de Ouagadougou peuvent bénéficier de ces offres. Le groupe est en réflexion pour offrir le service à long terme, dans les autres villes du pays. Il s'est déjà installé en Côte d'Ivoire.

Pour plus d'informations, contactez le : 54 50 00 00/ 05 61 16 16

Cependant, il compte d'abord mieux s'implanter au Burkina Faso, avant d'offrir ses services au niveau de la lagune Ebrié. Après ces étapes, une ambition plus grande est en phase de réflexion. Celle de conquérir la sous-région.

« Simplifier la vie des utilisateurs »

Il faut rappeler que Focus Group en plus de ses quatre nouveaux nés, a deux autres services qui existaient depuis sa création à savoir : Focus Digicom (plateforme créative) qui met en relation professionnelle avec les meilleurs freelances de l'industrie créative. Il y a aussi Focus Print (plateforme d'impression) tout format et support.

Pour Izouma Sidibé, les offres du groupe visent à favoriser l'inclusion financière

« Focus Group a voulu mettre en place ces plateformes dans un seul but : celui de simplifier la vie des utilisateurs. Il y a d'abord les commerçants qui veulent vendre en ligne et aussi les clients qui veulent payer en ligne. Tous les services sont disponibles sur une seule plateforme. Ce qui fait la particularité de notre système, c'est l'écosystème que nous créons. Avec nous, on peut avoir sa boutique et la visibilité qui va avec. On paye en ligne et on est livré. Chaque partenaire qui sera sur la plateforme peut savoir à l'instant, combien on a vendu pour lui, ce qu'on lui doit et il peut faire un suivi. On offre un package aux acteurs du E-commerce. Le digital est en progression et s'impose à nous. Il représente l'avenir » a détaillé le directeur général de Focus Group, Izouma Sidibé.

La coupure du ruban de la boutique flambant neuve s'est faite en présence des autorités

Il faut noter que les partenaires du groupe de communication, d'édition et de développement de solutions digitales innovantes, Focus Group, sont : Orange money, Moov money, Coris Money et la banque UBA.

La boutique physique de Focus Group est située à la ZAD. Du matériel technologique est en vente dans ce showroom.

Une vue du showroom

L'application des quatre plateformes est disponible sur App Store et Google Play. Il a été précisé que les utilisateurs peuvent être rassurés en ce qui concerne leurs données personnelles. En plus de cela, des mises à jour sont régulièrement faites pour sécuriser l'application.

SB
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Categories: Afrique

Burkina/Santé : Les services maternels quasiment inexistants en zones non loties, selon une étude de l'IRSS

Thu, 05/10/2023 - 17:51

L'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) a présenté les résultats sur la disponibilité générale des services d'accouchement au profit des femmes des zones non loties de la ville de Ouagadougou. L'atelier s'est tenu ce jeudi 5 octobre 2023.

Les études réalisées dans le cadre du projet "Countdown city 2" révèlent, entre autres, que la disponibilité des services maternels y est assez faible dans les zones non loties, selon Dr Kadari Cissé, médecin épidémiologiste. « On a rarement vu des centres de santé dans ces zones. On a réalisé des scores de soins centrés sur la patiente. Il s'agit de voir si les soins reçus tiennent compte de la particularité de chaque femme et, à ce niveau, il y a encore des efforts à fournir », a -t-il laissé entendre.

En termes de recommandations, à entendre Dr Kadari Cissé, il faut que le ministère de la Santé puisse améliorer la couverture en termes de structures de santé auprès de ces zones non loties et améliorer les soins centrés sur la patiente. « Nous pensons qu'il faut mettre l'approche en œuvre. Nous avons recommandé dans le cadre de cette étude de prévoir un espace pour pouvoir construire des centres de santé », a expliqué le médecin.

Dr Kadari Cissé médecin épidémiologiste.

Selon Daniel Yerbanga, directeur régional de la santé du Centre, différents aspects de la qualité des soins ont été évalués au cours de cette étude. « Il s'agit des soins centrés sur la patiente et de la capacité opérationnelle des services de santé maternelle et néonatale. Les résultats montrent un gap important en matière de qualité des soins au détriment des femmes des zones non loties de Ouagadougou. Ce résultat interpelle les acteurs que nous sommes sur la nécessité de tenir compte des inégalités en milieu urbain dans l'offre des soins de santé. Je tiens à remercier l'IRSS et ses partenaires pour cette initiative et les rassurer que les résultats seront utilisés pour améliorer la planification de l'offre de soins de santé maternelle dans la ville de Ouagadougou », a fait savoir M. Yerbanga.

Pour le directeur de l'IRSS, Sylvain Ouédraogo, en tant que structure publique de recherche, l'IRSS se doit d'apporter des évidences scientifiques contextuelles aux problèmes sanitaires auxquels les populations font face.

Daniel Yerbanga, directeur régional de la santé du Centre

« L'IRSS, faut-il le rappeler, est la structure du CNRST spécialisée sur la recherche dans le domaine biomédical, la santé publique, la pharmacie, la médecine et la pharmacopée traditionnelle. A ce titre, l'IRSS accompagne le ministère de la Santé à travers des recherches sur différentes thématiques incluant la santé maternelle et néonatale. Cette collaboration a permis d'améliorer la santé de la mère et de l'enfant aussi bien dans les villes que dans le milieu rural. Cependant, force est de constater que d'importantes inégalités persistent en matière d'accès aux soins de santé maternelle et néonatale surtout dans les villes », a expliqué Sylvain Ouédraogo. Afin de comprendre ces inégalités, a continué le directeur de l'IRSS, son institution a mis en œuvre, en collaboration avec le Centre africain pour la recherche sur la population et la santé et l'université John Hopkins, un projet de recherche dénommée "Countdown to 2030 city health phase II".

Sylvain Ouédraogo, directeur de l' IRSS.

« Ce projet avait pour but d'évaluer la disponibilité, l'accessibilité et la qualité des soins de santé maternelle et néonatale reçus par les femmes résidant dans les zones non loties de la ville de Ouagadougou. En juin 2023, les résultats préliminaires ont été présentés à Dakar, lors de la réunion annuelle de l'initiative Countdown to 2030. Le présent atelier vise donc à partager les résultats finaux avec les acteurs au niveau national », a confié Sylvain Ouédraogo, directeur de l'IRSS.

Carine Daramkoum
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Burkina/Autonomisation des femmes : Un nouveau projet pour renforcer leurs compétences et droits digitaux

Thu, 05/10/2023 - 17:50

L'Agence belge de développement (Enabel) a tenu, dans la matinée de ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou, un atelier d'information au profit des acteurs du monde du digital au Burkina Faso. Ce, dans le cadre du lancement officiel de ce nouveau projet dénommé « Le digital au service de l'autonomisation des femmes (D4GW). L'ouverture de cet atelier d'information s'est tenue au cours d'une sobre cérémonie présidée par le manager du projet, Judith Somda.

Ce projet digital dénommé « le digital au service de l'autonomisation des femmes » en abrégé D4G, est mis en œuvre dans trois pays, à savoir le Burkina Faso, l'Ouganda et la Belgique. Un projet initié au profit des femmes et des jeunes filles pour un budget de plus de deux millions d'euros pour les trois pays.

Au niveau du Burkina Faso, le projet est exécuté dans la région du Centre-est, et vise, entre autres, à réduire la fracture numérique au niveau des femmes, faciliter leur accès au numérique et promouvoir leurs droits en la matière.

En clair, cet atelier d'information sera l'occasion de partager les ambitions du projet avec les structures étatiques et non étatique afin de recueillir leurs contributions, a expliqué le manager du projet, Judith Somda, au cours de son mot de bienvenue aux participants. Car, dit-elle, ils sont au démarrage et ils veulent se rassurer que ce qu'ils ont identifié, il y a plus d'un an est encore d'actualité, ou bien s'il y a quelque chose à ajuster, il faut le faire pour la bonne marche du projet.

Judith Somda, manager du projet

Elle a par ailleurs indiqué que c'est un projet de deux ans, et comme axes d'intervention, il y a le renforcement des capacités des femmes en matière de digital afin de réduire la fracture numérique, dont elles sont victimes. En plus de cet axe, c'est aussi de permettre aux femmes et aux filles d'avoir accès aux outils numériques pour renforcer leurs activités économiques, parce qu'il est également question de leur autonomisation.

Vue partielle des participants issus des structures étatiques et non étatiques

L'autre axe aussi important que les autres, c'est en outre de travailler à leur accès aux droits digitaux et renforcer la communication auprès des populations pour que ces droits soient une réalité et que les gens puissent en disposer.

En somme, ce nouveau projet digital est ouvert à toutes les femmes et jeunes filles de la région, et en fonction des activités qui seront mises en place des critères de candidature seront définies, a précisé le manager du projet.

Yvette Zongo
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Burkina/Littérature : L'exposition-vente « Dewtere » pour promouvoir les œuvres et auteurs burkinabè

Thu, 05/10/2023 - 17:50

Du 5 au 7 octobre 2023, a lieu dans les locaux de Goethe institut la première édition de l'exposition-vente « Dewtere ». Il s'agit d'une initiative de l'association des écrivaines burkinabè Mots d'Elles en partenariat avec l'institut Goethe. L'événement est à sa première édition. La cérémonie de lancement a eu lieu ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou. Elle a été présidée par le ministre en charge de la culture Jean Emmanuel Ouédraogo.

Le thème de cette première édition est « l'importance de la lecture pour l'apprentissage ». L'objectif poursuivi par l'organisation de cette exposition-vente est de promouvoir les œuvres et auteurs burkinabè. Et de mener la réflexion autour de questions essentielles comme la culture du goût de la lecture et l'apport dans la construction de l'individu et de la société.

A l'orée de la rentrée scolaire, ce cadre offre l'opportunité aux parents d'élèves d'acheter des œuvres et autres manuels qui serviront d'appui à l'apprentissage scolaire de leurs enfants.

« Si nous avons pu tenir ce pari cette année, c'est bien parce que nous avons reçu des appuis conséquents. À cet égard, je voudrais exprimer ici devant témoins toute notre gratitude à notre ministre ici présent pour tout l'appui matériel et financier que le ministère de la Culture a bien voulu nous accorder. Grâce à cet important appui, nous pourrons notamment convoyer régulièrement les scolaires sur le site de notre exposition, garantissant ainsi la présence de ceux mêmes pour lesquels nous l'organisons prioritairement », a laissé entendre la présidente de l'association Mots d'Elles Bernadette Dao.

Le présidente de l'association Mots d'Elles, Bernadette Dao

Madame Dao a également remercié le parrain de la cérémonie et le directeur de l'institut Goethe pour leur accompagnement.

Pour l'écrivaine, il faut inciter les jeunes à la lecture. Car dit-elle, « lire c'est conquérir le monde ».

Le parrain de la cérémonie Boureima Sigué a félicité l'association pour son engagement. « On ne peut que se réjouir de ce genre d'initiative. La finalité de l'association, c'est de redimensionner l'homme dans toute sa culture et d'en faire un acteur de développement », a indiqué le fondateur du journal Le Pays.

Le parrain de la cérémonie, Boureima Sigué

Le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo a notifié que sa présence au lancement de l'exposition-vente, est pour traduire la reconnaissance de son ministère à l'association. Qui a travers cette initiative valorise la production littéraire du Burkina Faso. Le ministre a par ailleurs
invité tous les amoureux de la lecture a passé à l'institut Goethe pour visiter les stands.

Etudiante en pharmacie, Aïda Zougmoré a appris le lancement de l'exposition-vente à travers Facebook. Amoureuse de la lecture, elle a tenu à se rendre à l'activité pour découvrir davantage les œuvres littéraires burkinabè mais aussi avoir de plus amples informations sur l'association Mots d'Elles.

Le président de la cérémonie, le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo a dédicacé et reçu des livres de la part des écrivains

L'association Mots d'Elles évolue dans l'informel depuis 2018 et a déjà pris part activement à des événements littéraires comme la biennale des littératures d'Afrique noire de Bobo en 2020. Elle a édité en 2021, un recueil collectif à l'occasion de la FILO. Lancée officiellement en 2021, Mots d'Elles compte une trentaine de membres et est présidée par Bernadette Dao.

Rama Diallo
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Burkina : « Il ne peut pas y avoir d'élection s'il n'y a pas de sécurité » (Apollinaire Kyélèm, Premier ministre)

Thu, 05/10/2023 - 17:50

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a reçu en audience, ce mardi 3 octobre 2023, à Ouagadougou, une délégation de diplomates européens conduite par la Représentante spéciale de l'Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re. Cette rencontre a permis de passer en revue les différents domaines de coopération entre l'Union européenne et le Burkina Faso.

Lors des échanges, le Chef du Gouvernement a rappelé "la coopération harmonieuse" que le Burkina Faso entretient avec l'Union européenne.

« Nous avons toujours eu de bonnes relations avec l'Union européenne, contrairement à la France. Nous n'avions pas de bonnes relations avec la France parce que nous avons été colonisés par elle et qu'elle nous considère toujours comme sa colonie. Elle pense qu'elle doit toujours agir comme si nous étions encore ses colonies. Nous refusons cela. C'est à nous maintenant de définir notre vision. La France souhaite constamment nous maintenir sous sa domination et comme nous refusons cela, le Gouvernement français n'hésite pas à utiliser les institutions internationales pour entraver tous les projets en faveur du Burkina Faso. Si elle ne change pas, nos relations vont se détériorer, car nous sommes ici pour garantir notre pleine souveraineté et construire notre pays », a-t-il souligné.

Le Premier ministre s'est ensuite interrogé sur la nécessité de se précipiter pour organiser des élections :"nous en sommes à notre troisième Transition, depuis 2015. La question que nous nous posons est la suivante : comment instaurer la stabilité des institutions du Burkina Faso ? Faut-il se précipiter pour organiser des élections folkloriques pour plaire aux autres, au risque de voir le régime élu victime d'un coup d'État ? Ou devons-nous prendre le temps de poser les bases d'une société solide avant de tenir des élections ? C'est la question à laquelle nous sommes confrontés ».

Pour le Premier ministre, « il ne peut pas y avoir d'élection s'il n'y a pas de sécurité du territoire. » Il poursuit que " les populations doivent être libres de circuler, d'aller et venir, et les candidats aux élections doivent pouvoir faire campagne dans tout le pays. Nous devons réinstaller les électeurs et faire des listes électorales crédibles qui incluent tous les électeurs ».

Il a également expliqué la nécessité pour le Burkina Faso de se doter d'une nouvelle Constitution.

À entendre Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, c'est un impératif pour la refondation de la société burkinabè.

« Nous avons constaté que notre société est fragile. Nous avons donc besoin d'une organisation solide enracinée dans les structures de la société pour que les institutions soient fiables. C'est pourquoi nous voulons refonder notre Constitution. Très peu de gens se reconnaissent dans la Constitution actuelle, car elle est une copie conforme de la Constitution française, alors que nous ne sommes pas Français. Nous avons donc besoin d'une Constitution qui reflète notre histoire, notre culture et nos aspirations. Nous devons jeter les bases de l'écriture de cette Constitution qui définira de nouvelles institutions qui pourraient être différentes de celles qui existent actuellement », a expliqué le Premier ministre.

La Représentante spéciale de l'Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re, a exprimé, à sa sortie d'audience, le souhait que le Burkina Faso et l'Union européenne travaillent, de concert, sur des questions prioritaires.

« Il est important que l'Union européenne et le Burkina Faso collaborent pour résoudre des problèmes d'intérêt commun tels que la sécurité, la coopération au développement et surtout l'aide humanitaire », a-t-elle indiqué.

DCRP/Primature

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Burkina/Littérature : "Naître ne suffit pas", le livre de la communauté Sant'Egidio qui met en lumière les enfants privés d'état civil

Thu, 05/10/2023 - 17:49

La communauté Sant'Egidio a présenté ce jeudi 5 octobre 2023, l'ouvrage “Naître ne suffit pas- état civil et enfants invisibles en Afrique”. C'est un livre qui raconte l'histoire de nombreux enfants, mais aussi de jeunes et adultes, qui se retrouvent sans identité ni citoyenneté pour faire face à la vie.

Les enfants invisibles sont des enfants privés de leurs droits fondamentaux, à savoir celui d'avoir une identité reconnue, tel qu'inscrit dans la convention des droits de l'enfant. L'ouvrage “Naître ne suffit pas- état civil et enfants invisibles en Afrique”, parle de ces invisibles qui vivent sans exister officiellement.

L'ouvrage illustre la vie de certains enfants qui se voient refuser le droit d'avoir une identité à travers un acte de naissance. « C'est un ouvrage qui relate l'expérience de la communauté Sant'Egidio en matière d'état civil. Il s'adresse au citoyen lambda car il souhaite être lu par tous », a indiqué Colette Guebré, responsable du programme BRAVO au Burkina Faso.

Colette Guebré, responsable du programme BRAVO au Burkina

Selon, le directeur général de la modernisation de l'état civil, Justin Omer Balima, l'enregistrement de l'état civil subit un certain nombre d'obstacles et ce livre est à saluer car il participe à mettre ces personnes invisibles en lumière.

Le directeur général de la modernisation de l'état civil, Monsieur Justin Omer Balima

Le livre est rédigé dans le cadre du programme Birth registration for all versus oblivion (BRAVO), qui promeut l'enregistrement de tous, surtout les enfants à la naissance. Il s'agit de participer à sensibiliser pour l'enregistrement des enfants à l'état civil. « C'est un engagement né dans la rue avec les enfants que nous avons rencontré qui sont en difficulté à cause du manque d'enregistrement d'état civil. Nous avons eu la possibilité de développer le programme en Afrique à partir du Burkina Faso », a expliqué Francesco Di Domenicantonio, membre du staff international du programme BRAVO.

Francesco Di Domenicantonio, membre du staff international du programme BRAVO

Le livre de 202 pages a été coordonné par Adriana Gulotta et préfacé par Andréa Riccardi et est accessible au prix de 5 000 FCFA.

Le programme BRAVO travaille depuis 2009 au Burkina Faso à promouvoir l'enregistrement de toutes les personnes, en particulier les enfants à la naissance ou au cours de leurs premiers moments de vie. Il est présent dans quatre pays d'Afrique.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Koudougou : l'INSS outille ses doctorants sur la rédaction scientifique et l'enquête de terrain

Thu, 05/10/2023 - 16:00

L'Institut des sciences des sociétés (INSS) tient à Koudougou du 3 au 6 octobre 2023 un atelier de formation à la rédaction scientifique et à l'enquête de terrain. Objectif, accompagner les doctorants dans la rédaction de leurs articles scientifiques, leurs propositions de communication ainsi que leurs enquêtes de terrain.

Ils sont une vingtaine de doctorants à bénéficier de la formation à la rédaction scientifique et à l'enquête de terrain organisé par l'Institut des sciences des sociétés (INSS). Cette session se tient du 3 au 6 octobre 2023 à Koudougou et vise à outiller les doctorants engagés dans le cadre du projet de formation et de recherche « Journalisme, communication & Conflits ». C'est un projet financé par l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) au Burkina Faso, porté par le Dr Lassané Yaméogo, chargé de recherche a l'INSS et coordinateur du projet de formation sud, certificat en journalisme communication et conflits. Selon lui, c'est dans le souci d'aider le doctorant à faire face aux difficultés rencontrées dans la collecte de données sur le terrain et au traitement des données que cette session de renforcement de capacités a été initiée.

Pr Ludovic Kibora, anthropologue et directeur de l'INSS

Durant quatre jours, les participants seront à mesure de connaitre, entre autres, la politique et les outils de collecte et d'organisation des données pour la thèse de doctorat ; maîtriser les règles de rédaction scientifique ; le processus de publication scientifique et les principales règles éthiques en matière d'écriture et publication scientifique.

Ils sont deux formateurs qui auront la lourde charge d'apporter leur expertise sur le sujet. Il s'agit du Dr Zakaria Soré, sociologue à l'université Joseph Ki-Zerbo et du Pr Ludovic Kibora, anthropologue et directeur de l'INSS. Pour le Pr Kibora, cette formation est une opportunité pour les doctorants parce que, très souvent, ils ne profitent que des séminaires, et des conseils que prodiguent leurs encadreurs et ce n'est pas tous qui ont toujours la chance d'avoir des encadreurs, de pouvoir les voir de façon permanente.

Dr Lassané Yaméogo, chargé de recherche à l'INSS et coordinateur du projet de formation sud

« Des formations de ce genre sont très importantes parce que ce sont des formations en écriture scientifique et ce sont des formations qui permettent de savoir comment il faut cheminer lorsqu'on veut écrire sa thèse. Ce sont des formations qui sont l'occasion aussi d'échanger avec les pairs qui sont souvent avec d'autres doctorants qui ont eu d'autres expériences de terrain », précise-t-il, tout en relevant que sa tâche sera essentiellement de parler du terrain et de sa pratique lorsqu'on mène les enquêtes. Ce qu'il faut faire ; comment entrer dans le terrain ; quels sont les éléments dont il faut disposer pour ne pas tourner en rond ; et comment il faut capitaliser tout ce qu'on retrouve sur le terrain ; et enfin le transformer en écriture de sa thèse.

Dieudonné Ouédraogo ingénieur de recherche au département de linguistique et de langues nationales au sein de l'INSS

Les participants, sans langue de bois, n'ont pas manqué de montrer leur satisfaction de prendre part à cette formation. Selon Dieudonné Ouédraogo, ingénieur de recherche au département de linguistique et de langues nationales au sein de l'INSS, on ne finit pas d'apprendre et quand on est dans le monde de la recherche, on découvre toujours. « C'est une opportunité qui m'est offerte de profiter réellement des dernières connaissances en matière de communication gestion de crise apportées par des éminents professeurs », relève-t-il, tout en affirmant que c'est toujours très utile et édifiant d'acquérir des compétences sur le numérique et la communication sur plusieurs formes. Même son de cloche chez Salamata Konaté Sidibé, doctorante en 3e année de thèse. « Cette formation est capitale pour moi car nous avons besoin de maîtriser les techniques de rédaction scientifique pour pouvoir rédiger nos thèses, faire le terrain, collecter les données, traiter et les diffuser », dit-elle, tout en précisant que cette formation va changer la qualité de leurs productions scientifiques.

Salamata Konaté Sidibé, doctorant en 3e année de thèse

Selon Dr Yaméogo, c'est un projet qui est né du contexte sécuritaire. Car depuis 2019 il avait mené plusieurs études sur les thèmes « Radio diffusion et extrémisme violent » et « Média et conflit communautaire ». Ce qui lui a permis d'arriver à la conclusion qu'il faut renforcer les capacités des journalistes à pouvoir traiter convenablement et professionnellement les questions de conflits communautaires et inter communautaires ainsi que sécuritaires.

En rappel, le projet comporte deux volets. Celui de la recherche fondamentale qui permet de recruter et de former deux doctorants recrutés entièrement et payés par le projet. Le second volet porte sur une certification en journalisme, communication et conflits. Pour ce volet, l'institut a recruté depuis 2021 une première promotion de 16 journalistes, communicants, personnels de l'armée qui ont été formés à l'université Thomas Sankara sur journalisme, communication et conflits. A ce jour le projet compte deux promotions et d'ici la fin de l'année, la troisième sera recrutée avant de terminer avec la dernière promotion en 2025 pour clôturer le projet.

Photo de famille

Quant aux conditions, il suffit d'être journaliste, communiquant, web activiste, influenceur, agent humanitaire, en gros être intéressé à des questions de conflits et de crises. Pour le niveau, il faut avoir au minimum le baccalauréat. Pour la composition du dossier, il faut une lettre de motivation, le curriculum-vitae, et l'acte de naissance ou l'extrait d'acte de naissance que vous déposez. Les frais de formations sont de 400 000 FCFA par participant pour trois mois.

Prince Omar
Lefaso.net

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Mathématiques : Le théorème de Pythagore a été découvert et prouvé 1000 ans avant la naissance de Pythagore, révèle une étude

Thu, 05/10/2023 - 15:42

Attribué pendant plusieurs années au mathématicien grec Pythagore (580 av JC - 495 av. JC), le théorème de Pythagore daterait d'une époque bien plus ancienne, puisqu'il a été retrouvé sur une tablette d'argile babylonienne datant d'environ 1 800 à 1 600 ans avant notre ère.

La traduction d'une écriture cunéiforme dans une étude a montré que des mathématiciens bien plus anciens que le mathématicien grec connaissaient le théorème de Pythagore, même s'ils ne l'appelaient pas ainsi évidemment, ainsi que d'autres concepts mathématiques avancés.

« Il existe des preuves concrètes que le théorème de Pythagore a été découvert et prouvé par des mathématiciens babyloniens 1 000 ans avant la naissance de Pythagore », écrit le mathématicien Bruce Ratner dans une étude.

Lefaso.net
Source : caminteresse

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33eme Journée Nationale de la Qualité (JNQ) : Message du Dr BOUGOUMA Edith Christiane, ''Acteur du changement par la Culture Qualité'' (BEC_Quality_CULTURE)

Thu, 05/10/2023 - 13:30

A l'occasion de la 33e édition de la Journée Nationale de la Qualité (JNQ), placée sous le thème : ‘'Le management des risques et de la continuité d'activité pour une résilience de l'économie nationale ‘' et coorganisée par l'ABMAQ et l'ABNORM, je tiens à rendre un hommage appuyé à ces deux gardiens du temple de la Qualité, de la Normalisation et de la Métrologie dans notre cher pays, le Burkina Faso.

Je salue leur dévouement à revigorer le flambeau de la Culture Qualité au Burkina Faso. Ils ont une vision noble, le changement par la Culture Qualité, car c'est le pari d'un avenir prospère et conquérant. Leur courage et la justesse de la cause qu'ils promeuvent viendront à n'en point douter, à bout des obstacles structurels et organisationnels, assumés, vifs, cachés ou subtiles.

Je les félicite pour l'organisation des JNQ et surtout pour la pertinence du thème retenu qui met le doigt sur une des plaies dont souffre nos entreprises.
En effet, aujourd'hui plus que jamais, les entreprises sont exposées à des risques majeurs d'origines diverses (risques d'évènement naturels, cyber criminalités, risques politiques, risques de ressources humaines). Ces risques peuvent entrainer de véritables sinistres, aux conséquences gravissimes, voire définitives sur les missions et activités ; d'où, la nécessité de mettre en place un Système de Management des Risques (SMR) et un Plan de Continuité d'Activités (PCA), outils de Management Efficace (Management du risque selon la norme ISO 31000/V2019, Système de Management de la Continuité d'Activités selon la norme ISO 22301/V2019)."La Continuité d'Activité est une philosophie d'Entreprise qui consiste à préparer la guerre en temps de paix".

Dans chaque entreprise, quel que soit le secteur d'activité ou la taille, nous devons identifier les processus opérationnels critiques. Car, si ses processus sont perturbés, interrompus ou empêchés par des évènements extrêmes, notre entreprise pourrait être mise en péril. Pour ainsi garantir la fonctionnalité de ces processus opérationnels critiques, nous devons maintenir les opérations quotidiennes pendant ou après un évènement menaçant, d'où l'objectif et l'avantage de la maîtrise du Management des risques et du Système de Management du Plan de Continuité d'Activités .

"Malgré toute la prévoyance et la planification, une urgence ou une crise survient généralement de manière soudaine et inattendue", et pourrait affecter tôt ou tard notre entreprise. Celles qui réussissent durablement ont généralement mise en place un SMR et un PCA. Les dirigeants/responsables d'entreprise, artisans, commerçants professions libérales doivent donc savoir comment faire face à une crise majeure afin d'assurer la continuité de leurs activités.

La mise en place d'un SMR et d'un PCA s'avère crucial pour toute entreprise. Idéalement, le SMR et le PCA sont gérés par un comité/une cellule dédiée qui supervise la mise en place et assure la mise en œuvre de ces outils en cas de crise. Cependant, si la taille de l'entreprise ne permet pas une telle organisation, le SMR et le PCA méritent d'être intégrés dans le système de management pour aider l'entreprise à se structurer pour mieux faire face aux crises.

A travers ce thème, c'est le fondement même de nos entreprises et la résilience à notre économie nationale qui sont questionnés car le Management des risques et le plan de continuité d'activité sont la ligne de vie des entreprises dans un contexte de crise. En effet, si nous voulons un Etat fort, avec une économie prospère pour la satisfaction de tous, le management des risques intégrant un plan de continuité d'activités est la seule voie à suivre. En revanche, si nous optons pour une ‘'jungle'', une ‘'pagaille'', une ‘'douce anarchie accommodante'' avec l'équilibre précaire qui s'y prête, notre réveil sera brutal et douloureux. On ne peut, ni ne doit jouer l'avenir d'une entreprise, voire d'une Nation à pile ou face au bord d'un gouffre anéantissant. Du reste, la triste et macabre actualité dans laquelle nos entreprises sont impactées et dans laquelle nous vivons des cauchemars éveillés depuis la crise sécuritaire, n'est-elle pas en partie due à la non-maîtrise de la gestion des risques et à la méconnaissance du Plan de Continuité d'Activité ?

Chers gardiens du temple, la tâche est noble de justesse, mais le défi est immense et demande des efforts colossaux et surtout un accompagnement de nos gouvernants. Alors, point de résignation car, rien ne peut se réaliser en un jour. En effet, même Dieu, le Maître de l'Univers a créé son Œuvre en sept (7) jours. Et, le temps de Dieu n'étant pas celui des Hommes, je vous souhaite du courage, de la patience et bon vent.

Tout est Question de Qualité !
Tout est Question de Management !
Tout est Question de Leadership !
Tout est Question de Culture Qualité !
Tout est Question de Culture d'Entreprise !
Adoptons la Culture Qualité au Quotidien !
Exigeons toujours la Qualité et Soyons toujours dans les Normes !

Dr BOUGOUMA Edith Christiane
Pharm.D, PhD. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifié en Qualité-Santé- Sécurité-Environnement
et Management des Risques
BECqualityculture@gmail.com

Categories: Afrique

Affaire "Charbon fin" : Le dossier est finalement retenu pour être jugé ce 5 octobre 2023, après avoir frôlé le renvoi

Thu, 05/10/2023 - 13:27

Le jugement du dossier dit "Charbon fin", rouvert ce jeudi 5 octobre 2023, au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1, a frôlé un renvoi avant d'être retenu pour être jugé ce jour.

Deux comparants (Sawadogo Abdoul Abass et Ramdé Pascal) n'ont pas été cités dans les délais à comparaître. Un motif brandi par la défense pour demander le renvoi du dossier conformément au code de procédures pénales pour préparer convenablement la défense de ces derniers.

A écouter Me Salembéré de la défense, ces deux comparants ont été irrégulièrement cités parce que la loi dit qu'il devraient l'être 5 jours avant la date de la comparution.

Pire, poursuit-il, Sawadogo Abdoul Abass et Ramdé Pascal ont été informés a comparaître via WhatsApp. "Depuis quand on convoque des prévenus via WhatsApp ?", interroge la défense.

Des explications du ministère public, même si ces derniers n'ont pas été cités à comparaître, du moment où ils sont présents à l'audience, parce qu'effectivement ils sont là, c'est déjà une citation a comparaître. Par conséquent, la requête de la défense ne tiendrait pas selon le parquet.

Le parquet ajoute que les prévenus de même que leurs conseils connaissent très bien le dossier, qui date de depuis 2019, et le dossier n'a pas changé. C'est le même depuis 2019 et les résultats des expertises reçus en juin 2022, ont été communiqués à toutes les parties.

Après ces débats contradictoires des différentes parties, qui ont duré plus d'une heure, le juge a finalement décidé que le dossier peut-être retenu pour être jugé ce jeudi 5 octobre 2023, parce que tous les prévenus sont là. Il en est de même pour les témoins.

A la barre, le représentant de la société IAMGOLD Essakane SA, Cheick Tidiane Barry ne reconnaît pas les charges retenues contre la société. Ces charges sont entre autres, fraude en matière de commercialisation d'or et des autres substances précieuses, exportation illégale de déchets dangereux, blanchiment de capitaux, faux en écriture privée de commerce, usage de faux en écriture privée de commerce.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Biennale internationale de la sculpture de Ouagadougou (BISO) : La 3e édition lancée

Thu, 05/10/2023 - 12:30

L'Association art et culture a donné le top départ de la 3e édition de la Biennale internationale de la sculpture de Ouagadougou (BISO) dans la soirée de ce mercredi 4 octobre 2023, à Ouagadougou. Le ton a été donné par un vernissage d'une vingtaine d'artistes venus d'Afrique et de la diaspora. Cette édition se tient sous le thème : « Feu des origines ».

C'est parti pour la 3e édition de la BISO sous le thème : « Feu des origines ». Un vernissage d'une vingtaine d'artistes venus d'Afrique et de la diaspora a marqué le début de cette édition. Ces artistes ont présenté leurs créations après plus de 4 semaines de résidence. Ils ont travaillé à partir de matériaux locaux dans un échange unique d'expérience et de savoir-faire pour la création d'œuvres uniques.

Les artistes ont travaillé à partir de matériaux locaux

Le thème de cette édition, inspiré du roman du Congolais Emmanuel Dongala, qui retrace l'histoire du Congo, de l'avis de Nyaba Léon Ouédraogo, président de l'Association art et culture, structure porteuse de la BISO, a été choisie pour inviter à aller à l'essentiel. L'essentiel pour lui, c'est le pays, la mémoire et la famille. Prenant la parole, il a remercié tous ceux, qui, pendant ces résidences, ont soutenu les artistes dans les instances de création.

BISO a été pensé pour pallier au manque de visibilité de la sculpture, selon Nyaba Léon Ouédraogo

L'Association art et culture est l'un des bénéficiaires du 2e appel à projets du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAICGC), avec le soutien de l'UE. L'Association a été financé à plus de 29 millions de francs CFA dont une subvention du FDCT de plus de 25 millions de francs CFA pour la mise en œuvre de ce projet intitulé « Compétence croisée ».

BISO favorise la professionnalisation des artistes

De ce fait, la directrice générale du FDCT, Fiohan Caryne Traoré, a félicité les initiateurs pour la pertinence du projet qui entre en droite ligne avec les objectifs du PAIGC. Car il permet la création d'œuvres, la professionnalisation des artistes plasticiens, le partage d'expérience entre les artistes ainsi que la mise en marché des produits et services culturels issus de cette résidence. Le représentant de l'UE a indiqué que la BISO fait partie des 187 projets soutenus par l'UE dans le cadre de la PAIGC. Ce programme, a-t-il précisé, vise à améliorer la création d'emplois dans les thématiques prioritaires telles que l'artisanat d'art et les arts appliqués grâce à la professionnalisation des acteurs culturels dans la création d'œuvres.

La directrice générale, Fiohan Caryne Traoré, a félicité les initiateurs pour la pertinence du projet

Le représentant du ministre en charge de la culture, Yacouba Bonkoungou, avant de donner le top départ de la BISO, acte 3, a reconnu que la BISO, première biennale dédiée à la sculpture contemporaine sur le continent africain, attire aujourd'hui, et malgré le contexte sécuritaire difficile, de nombreux professionnels et sympathisants d'horizons divers pour célébrer l'art et la culture. « Le ministère de la Culture demeure sensible à de telles initiatives qui contribuent à l'atteinte de ses objectifs stratégiques. En ce qui concerne la structure art et culture, j'exprime ma satisfaction pour l'engagement, l'ingéniosité et le professionnalisme qui entoure ses différents projets », a-t-il félicite.

Le ministère engagé à soutenir de telles initiatives

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Journée mondiale des enseignants : L'hommage des ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur

Thu, 05/10/2023 - 12:30

A l'occasion de la Journée mondiale des enseignants, commémorée chaque 5 Octobre, les ministres en charge de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, dans une adresse conjointe, rendent hommage aux acteurs de l'éducation. Ils reviennent sur l'importance de développer une éducation inclusive, efficace et de qualité, pour contribuer à former des citoyens à même de contribuer significativement au développement endogène du Burkina Faso. Les détails dans la déclaration ci-après.

Adresse des Ministres en charge de l'Education nationale
et de l'Enseignement supérieur
Chers membres de la Communauté éducative nationale ;
Chères enseignantes, chers enseignants.

La Journée mondiale des Enseignant(e)s, célébrée le 05 octobre de chaque année depuis 1994, est une occasion unique pour sensibiliser à l'importance et au rôle des enseignant(e)s dans le système éducatif.

Célébrée conjointement par l'UNESCO, l'Organisation internationale du Travail (OIT) et l'Internationale de l'Education (IE), elle donne l'opportunité de rappeler l'action éducative, positive et transformatrice des enseignant(e)s sur l'enfant et la société, et la façon de les soutenir, afin qu'ils/elles déploient de façon optimale leur talent et leur vocation.

En rappel, l'édition de 2023 est célébrée autour du thème suivant : « Les enseignant(e)s dont nous avons besoin pour l'éducation que nous souhaitons : l'impératif mondial de remédier à la pénurie d'enseignants ».

En choisissant ce thème, les institutions organisatrices ont voulu interpeller les Gouvernements du monde, sur la nécessité de rendre la profession enseignante plus attrayante et valorisée, dans le sens de susciter de nombreuses vocations parmi les jeunes intellectuels engagés pour la cause de l'Education, à l'effet d'accroitre en quantité et en qualité, le nombre d'enseignant(e)s partout où le besoin se trouve et de résorber de facto la question de la pénurie.

Chères enseignantes, chers enseignants.

Une sagesse universelle nous enseigne votre grandeur : « si tes projets portent à un an, plante du riz, à vingt ans, plante un arbre, à plus d'un siècle développe des hommes. » Eduquer les hommes quelle ambition ! quelle noblesse !

Tous autant que nous sommes, Educateurs, médecins, ingénieurs, chefs d'entreprises, producteurs agricoles, artisans, grands commis de l'Etat, nous devons notre devenir à nos enseignant(e)s. Mais quelle magie doivent-ils/elles opérer pour faire de cet enfant innocent, de cette cellule souche sociale, un homme ou une femme qui compte pour sa famille, sa communauté et son pays ? Et quelle souffrance doivent-ils/elles endurer pendant neuf mois chaque année, telle l'épreuve d'un accouchement, et ce pendant des années, pour former les enfants de la Nation ?

Nous voudrions en ce jour spécial qui vous est dédié, vous rendre un vibrant hommage pour ce que vous êtes, pour ce que vous faites et pour ce que vous continuerez de faire pour l'humanité, en dépit des dures conditions de travail dans lesquelles vous exercez ce beau métier.

En ce jour 5 octobre 2023, nous avons une pensée particulière pour les enseignant(e)s qui sont dans les localités les plus reculées, sans eau potable, sans électricité, sans loisirs, sans les petites commodités de la ville.

Nous mesurons encore davantage la souffrance des enseignant(e)s, qui assument leur sacerdoce dans des zones d'insécurité. Une belle maxime résume parfaitement le sens de ce sacerdoce : « l'enseignant(e) c'est comme une bougie qui se consume pour éclairer la vie des autres ».

Chères enseignantes, chers enseignants,

La condition du personnel enseignant fait l'objet d'une réelle préoccupation, au point que le 5 octobre 1966, l'UNESCO, en coopération avec l'OIT a adopté, dans le cadre d'une conférence intergouvernementale spéciale organisée à Paris, un ensemble de directives important visant à améliorer la condition du personnel enseignant au profit de la qualité de l'éducation.

Au Burkina Faso, nous faisons de notre mieux pour créer les conditions de l'épanouissement de l'enseignant(e). En ce moment, de grands efforts sont faits pour résorber la dette sociale, notamment au niveau de l'Education nationale. Avec la récente opération « casiers vides », je me réjouis de vous annoncer que plus de 90% des dossiers sont traités et de nombreux enseignant(e)s ont pu constater ou constateront l'incidence financière sur leurs bulletins de salaires.

La mise en œuvre du statut valorisant de l'Education nationale connait également de nouvelles avancées avec le reclassement de 27 434 agents ex-IAC et IC en A3 : cela représente une incidence financière de 12 175 344 884 sur le budget de l'Etat.

Au niveau de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, les enseignant(e)s n'ont pas besoin de test de reclassement comme cela se fait dans d'autres pays. En lieu et place d'un test de reclassement, la nomination et le reclassement des admis au CAMES est désormais systématique. Les enseignants-chercheurs bénéficient également de frais de voyage d'études et l'octroi de primes de recherche. Ces actions leur permettent de produire et de monter en grade supérieur au CAMES.

A tout le personnel enseignant de l'éducation du préscolaire, du primaire, du post-primaire, du secondaire, du supérieur et de la recherche, nous voudrions ici rassurer que nous ne ménagerons aucun effort pour que vous puissiez rendre à l'éducation le meilleur de vous-mêmes. Certaines de vos attentes légitimes, résident dans la relecture de certains décrets. A cet effet, nous allons entreprendre dans ce sens des démarches auprès des ministères en charge de la Fonction publique et des Finances.

Chères enseignantes, chers enseignants,

Le Ministère de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales et le Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation sont engagés à relever un grand challenge et nous devons le porter ensemble.

Il s'agit de développer une éducation inclusive, efficace et de qualité, pour contribuer à former des citoyens à même de contribuer significativement au développement endogène du Burkina Faso, et ceci dans un contexte de défis sécuritaire et humanitaire. L'Education en Situation d'Urgence nous impose l'impératif d'être inventifs et engagés pour assurer la continuité éducative sur l'étendue du territoire national.

Aussi je vous invite à être les modèles dont nous avons besoin pour l'éducation que nous souhaitons. Vous devez continuer d'être des solutions pour une école résiliente.

Bonne célébration de la Journée mondiale des Enseignant (e)s !
Dieu bénisse et protège le Burkina Faso !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Les Ministres en charge de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur

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Burkina/Armée : Plusieurs officiers et sous-officiers suspendus d'emploi

Thu, 05/10/2023 - 12:11

Selon deux arrêtés dont la rédaction de Lefaso.net a obtenu copie, une dizaine de militaires sont suspendus d'emploi « en application des dispositions de l'article 112 de la loi n°038-2016/AN du 24 novembre 2016 portant statut général des personnels des Forces armées nationales ».

Les documents sont signés par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel-major Kassoum Coulibaly, à la date du 4 octobre 2023.

Pour les officiers, ils sont huit. Il s'agit de trois lieutenants-colonels, quatre commandants et un colonel. Quant aux sous-officiers, ce sont deux adjudants et un sergent-chef.

Sur les copies des arrêtés, les motifs des suspensions ne sont pas mentionnés.

Il faut signaler qu'à cette même date, le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a nommé le Lieutenant-colonel Kouagri Natama au poste de Chef d'état-major de la gendarmerie nationale (CEMGN), en remplacement du Lieutenant-colonel Évrard Somda.

Lefaso.net


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Décès de LENGANI Adama : Faire part

Thu, 05/10/2023 - 08:30

Le Bureau national (BN) du Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) a le profond regret de vous annoncer le décès ce lundi 2 octobre 2023 du camarade LENGANI Adama.

Premier néphrologue du pays et Pr titulaire de Néphrologie, le camarade fut un militant de première heure et un des bâtisseurs du SYNTSHA. Dans ces circonstances particulièrement douloureuses, au nom des militants et sympathisants de notre syndicat, le BN présente ses condoléances les plus attristées aux familles biologique, professionnelle et syndicale du camarade, aux parents, proches et amis.
Le BN invite les camarades à se mobiliser pour rendre un vibrant hommage au camarade LENGANI Adama selon le programme des obsèques ci-dessous :

Jeudi 5 octobre 2023

20h00 : Lecture du coran à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie ;

Vendredi 6 octobre 2023

8h00 : Levée de la dépouille à la morgue du CHU de Tengandogo ;
10h00 : Cérémonie d'hommage de la communauté universitaire à l'Amphithéâtre Hilaire TIENDREBEOGO de l'UFR/SDS de l'Université Joseph Ki-Zerbo ;
12h00 : Retour de la dépouille à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie ;
18h00 : Dernier hommage à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie ;

samedi 7 octobre 2023

6h00 : Départ de Ouagadougou pour l'inhumation à Garango ;
14h00 : Inhumation à Garango ;

Dimanche 15 octobre 2023

9h00 : Doua à la famille mortuaire sise à la Patte d'Oie .
Camarade LENGANI Adama, repose en paix !

Bernard SANON
Secrétaire Général

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Décès de SOUBEAGA née OUEDRAOGO P. Marthe Marie : Remerciements et Faire-part

Thu, 05/10/2023 - 08:30

La grande famille SOUBEIGA à Yantenga, Diabo, Fada N'gourma, Ouagadougou, Kompienga, Abidjan, en France et alliées ;

Monsieur Lazare SOUBEIGA, Administrateur civil a la retraite ;
Les familles KIEMA, YOUGBARE, LANKOUANDE, YONI, MOYENGA à Diabo, Fada N'Gourma à Ouagadougou.

Sa Majesté Naaba Sanem, Chef du Canton de Pissila
Monsieur OUEDRAOGO Robila, Patriarche de Pissila
Les grandes familles OUEDRAOGO à Pissila, Bobo-Dioulasso, Kaya, Koudougou, Ouagadougou et alliées.

Monsieur OUEDRAOGO Maurice, professeur à la retraite à Kaya et Madame OUEDRAOGO née DIANDE Absétou

Les familles alliées OUEDRAOGO, SONGZABRE, TAPSOBA, TARBAGDO, KABRE, ZANZE

Les frères, sœur, les enfants, les cousins, cousines, neveux, nièces,
Monsieur SOUBEAGA W. Serge Administrateur civil et les enfants Chrissie, Yohan
Adressent leurs sincères remerciements pour vos nombreuses marques de compassion, de solidarité, de prières et de soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le vendredi 29 septembre 2023 et de l'inhumation le 02 octobre 2023 à Ouagadougou de leur fille, sœur, mère et épouse.

Madame SOUBEAGA née OUEDRAOGO P. Marthe Marie
Les remerciements vont à l'endroit des différentes familles, belles familles, des voisins, la CCB Saint Gabriel, des collègues de service, des amis et de toutes les connaissances.

Les familles se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.
Que Dieu, dans sa miséricorde comble chacun au-delà de ses attentes
Que par la Miséricorde de Dieu, l'âme de Marthe Marie repose en paix !

Union de prières.

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Décès de Bruno KI : Remerciements et faire-part

Thu, 05/10/2023 - 08:30

Les grandes familles KI, TOE, PARE, PANGUINE à Toma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Côte d'Ivoire ;

Les familles alliées : SANOU, YARO, BERE, KABORE, GANSONRE, SANKARA, SOW, TRAORE, DAKOURE et DALA ;

La veuve : KI Sophie ;

Les frères, sœurs, cousins, cousines, neveux, nièces du défunt ;
Les enfants : Roland, Clarice, Paul, Josiane, Nina, Flora et Carine ;

Les petits enfants : Grâce, Kétura, Samuel, Arnaud et Kenza
Profondément touchés par les nombreuses marques de sympathie, de solidarité, de prières et de soutiens multiformes lors de la maladie, du décès le 20 septembre 2023, suivi du transfert de la dépouille le 21 septembre 2023 et de l'inhumation le 22 septembre 2023 au cimetière municipal de Toma de leur fils, frère, époux, père, cousin, oncle, beau-frère, beau-père, grand-père, arrière-grand-père

Bruno KI
Précédemment Technicien de Laboratoire à la retraite

Réitèrent leurs sincères remerciements et expriment leur profonde gratitude à toutes et à tous pour ces différentes marques de sympathie et soutiens multiformes témoignés à leur égard lors de cette douloureuse épreuve.

Ils se réservent de citer des noms de peur d'en oublier. Que le Dieu Tout Puissant dans son infini bonté récompense tout un chacun au centuple de ses bienfaits.
Ils informent par ailleurs, que les funérailles chrétiennes et traditionnelles sont prévues pour se tenir le 27 janvier 2024 à Toma.

Union de prière !

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Burkina/Éducation : Quand les enfants du primaire servent de faire-valoir aux cérémonies, le ministère interpelé !

Thu, 05/10/2023 - 00:25

Le ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, André Ouédraogo, et son homologue de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Pr Adjima Thiombiano, ont, en compagnie d'autres personnalités, dont le président de l'Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma, officiellement lancé la rentrée scolaire 2023-2024. Nul besoin de rappeler les énormes défis à relever par l'ensemble des acteurs dans le contexte actuel du pays, et dans un secteur qui, même en temps normal, brille par les difficultés y inhérentes. C'est pourquoi il faut souhaiter qu'on ne se comporte pas à en rajouter. Autrement dit, il faut interpeller les uns et les autres sur ces pratiques à la fois dégradantes et nuisibles vis-à-vis de ces élèves du primaire.

Parmi ces pratiques à bannir envers les élèves du primaire, les tout-petits, il y a les mobilisations dont ils sont l'objet pour servir de décor aux cérémonies.

A titre d'exemple, et pour ne prendre prétexte que de ce dernier en date (c'était au cours de l'année scolaire précédente), l'on a assisté, dans une localité située à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, à cette cérémonie de remise d'infrastructures sociales de base par une organisation de coopération pour le développement. Pour une cérémonie annoncée pour 10h, les élèves (du primaire) étaient là, à l'espace dédié à la cérémonie, depuis 7h. Sous la canicule, plaqués au sol et soumis à tous les mouvements de déplacements et de replacements, aux menaces des organisateurs et mobilisateurs pour soit leur demander le silence, de bien s'asseoir, de changer de place ou encore de se tenir dans telle ou telle autre position.

Pendant ce temps, les invités arrivent au compte-goutte pour attendre en dernière position les autorités. Celles-ci sont composées d'officiels, c'est-à-dire de représentants de l'Etat dans la région, aux côtés des responsables de l'organisation bienfaitrice. La cérémonie va finalement démarrer peu avant 11h. Comme cela est de coutume sous ces cieux du Burkina, elle est faite de nombreux discours en français, traduits ensuite en langues nationales, et avec des intermèdes de prestations artistiques.

Pendant que même ceux qui sont sous les tentes, les privilégiés donc, manifestent leur impatience de voir terminer vite la cérémonie pour quitter la chaleur, les enfants, eux, sont toujours assis, coincés entre eux, les yeux hagards rivés sur « ces grands types et femmes » qui défilent au pupitre. Pire, si ce n'est le MC (Maître de cérémonie) qui leur intime à chaque mot d'une autorité au micro, l'ordre d'applaudir, c'est le chargé de mobilisation qui donne le ton des applaudissements à ces enfants. Certains mobilisateurs ne se gênent même pas de les menacer d'« applaudir plus fort, plus fort ! ».

Pour revenir au présent exemple, la cérémonie a pris fin ce jour-là, peu après 13h. Quelques minutes de coupure de ruban devant ces infrastructures, puis les invités se dirigent vers le « rafraîchissement », laissant derrière eux, cette foule d'enfants qu'ils sont pourtant censés protéger, au propre comme au figuré.

Dans la société africaine, la logique voudrait d'ailleurs que l'adulte laisse le peu de nourriture disponible à l'enfant, s'il n'y en a pas pour tous. Mais bref, ici, seuls les privilégiés ont accès à ces rafraîchissements dans des éclats de rires autour des cuisses de poulet, des brochettes, des plats de résistance … Les enfants qui ont servi de faire-valoir à la cérémonie, on s'en fout ! Ils ont perdu leurs heures de cours, ont été exposés aux mauvaises conditions (soleil, poussière et autres saletés…). Dans les localités qui accueillent fréquemment ce genre de cérémonies, tant pis pour l'école des enfants !

Cet exemple est très loin d'être un cas isolé. La pratique est tellement courante, qu'elle passe dans bien des cas inaperçue, tant c'est devenu chose normale ! Faut-il s'en accommoder ? Certainement, pas ! Il faut la combattre, sans concession, et avec, tout autre agissement qui n'entre pas dans l'intérêt des enfants, de l'école, et qui vise uniquement à servir des intérêts immédiats, ou à venir, d'organisations, d'institutions, de personnalités.

Néanmoins, il faut relever au passage que ces pratiques ne sont pas forcement du fait des autorités et/ou responsables des organisations et personnalités donatrices, ils sont dans certains cas mis face au fait accompli ou ne semblent pas parfois mesurer la portée de tels agissements. Il leur appartient donc de veiller sur ces aspects, de redoubler d'efforts car ce sont leurs images qui sont en jeu. Il y a des cérémonies pour lesquelles de telles mobilisations même ne peuvent s'expliquer. Si besoin de mobilisation il y a, il serait judicieux de se limiter aux adultes, et surtout d'épargner ces enfants du primaire qui ne comprennent rien d'ailleurs à ce type de cérémonie.

En ces temps où les cérémonies de remise de vivres et de fournitures scolaires aux populations sont fréquentes, c'est une très bonne chose que la solidarité, surtout avec les personnes vulnérables, se raffermisse, il faut veiller à ce que les actes qu'on pose dans ce sens ne viennent pas nuire. On peut aller à l'essentiel. Et justement, parce que ces dons sont des actes nobles, ils doivent se faire avec le moins de désagréments et de dérangements pour notamment les bénéficiaires.

Le ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, en premier, qui abat un travail énorme, doit sévir sur ces aspects et attirer l'attention de ses démembrements par rapport à ces méfaits. Le thème de cette année, c'est la « Contribution de la communauté éducative à la culture de la paix, de la citoyenneté et à la cohésion sociale ». Il est évocateur, et un tel idéal ne devra s'incarner en piétinant certaines valeurs de bon sens, voire de droits fondamentaux.

Chaque personnalité ayant assisté au lancement de cette rentrée est donc particulièrement interpellée pour aider à la sensibilisation autour du sujet. Le président de l'ALT (Assemblée législative de transition), Dr Ousmane Bougouma, pourrait recommander à ses collègues députés de non seulement être des acteurs de sensibilisation dans ce sens (ça va aider de nombreux élèves, rendre service à l'éducation), mais aussi pour qu'ils évitent, eux qui organisent auprès des populations, des cérémonies de dons ou de "redevabilité", de tomber, d'une manière ou d'une autre, dans de telles pratiques aussi dégradantes que nuisibles.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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La communication non violente : "L'arme redoutable" de Téné Thérèse Hien/Soma pour une paix et une cohésion sociale durable

Thu, 05/10/2023 - 00:20

« Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui travaillent à la paix », disent les saintes écritures. Cette citation pleine de sens représente toute la vision d'une véritable assoiffée de paix et de justice pour sa patrie. Son pays est le Burkina Faso, confronté aux affres du terrorisme depuis maintenant près d'une décennie. Elle, c'est Téné Thérèse Hien/Soma, une fervente combattante de l'injustice et de l'iniquité. Portrait !

À l'image d'un combattant déterminé à se battre contre vents et marrées jusqu'à la dernière goutte de son sang, Téné Hien se réveille chaque matin avec sa puissante arme pour apporter sa pierre à la restauration de la paix au pays des hommes intègres. Cette arme, c'est la Communication non violente (CNV) dont elle fait usage pour apaiser les cœurs et les esprits autour d'elle.

Enseignante de profession, face à la récurrence des violences en milieu scolaire (agressions verbales et physiques à l'issue desquelles interviennent parfois certaines armes), Téné Hien s'est engagée à enseigner la CNV aux élèves du Cours moyen 1ère et 2e année (CM1 et CM2) depuis 2012. Cette conviction inébranlable, lui est survenue après s'être plongée dans l'univers de la communication non violente à travers l'ouvrage « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) : Introduction à la communication non violente ».

Cette œuvre littéraire de Marshall Rosenberg, un psychologue américain, formateur et auteur renommé pour son développement de la CNV, a créé un véritable déclic dans le parcours de Téné Hien.
Et depuis, se sont enchaînées les formations et conférences qu'elle anime dans le cadre de la paix et la cohésion sociale. C'est ainsi qu'elle prend pleinement conscience de l'impact que peut avoir les mots sur les personnes. Car aussi bien qu'ils sont capables de construire, les mots sont facteurs de destruction dans bien des cas. En témoigne cet extrait biblique « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue »., illustre-t-elle.

« La misère de l'autre me fait pleurer. Elle me touche au plus profond de mon âme », énonce Téné Hien avec la volonté de distiller la joie et la paix autant que possible (photo prise à la Place de la nation, lors d'une conférence sur la paix le 25 janvier 2023)

L'histoire du jeune Cissao

L'une des histoires qui l'a le plus marquée est celle du jeune Cissao, que Téné dit avoir rencontré au Sénégal dans le cadre d'une formation sur la CNV. « Cissao a perdu des parents dans la guerre en Casamance. Il m'a dit que c'est une forte douleur de voir les siens baigner dans leur sang sous son regard impuissant. Les gens disaient qu'une fois avoir croisé le regard de Cissao, il fallait du courage pour le regarder de nouveau. Tant son visage exprimait la haine et la violence, au point qu'il avait les yeux rouges. Cissao pouvait pour un oui ou un non te poignarder », relate-t-elle.

Malgré l'homme amer et agressif qu'était devenu Cissao, Téné explique que les formatrices en communication non violente du Sénégal ont dû mettre les bouchées doubles pour le transformer. Aujourd'hui, c'est une personne aimable et inoffensive, témoigne-t-elle, pour l'avoir connu en 2023.

Éprise de compassion et du bien-être pour son prochain, Téné s'est alors investie à transformer ces élèves jadis dominés par la haine et la violence, en des personnes courtoises, respectueuses, dotées de bon sens et de valeurs. En traitant tout le monde avec respect et sans discrimination aucune, elle est parvenue à toucher bien plus que des élèves par ses actes empreints d'amour.

« Marshall Rosenberg a défini une autre forme de communication, celle de l'écoute qui favorise l'élan du cœur, nous relie à nous-mêmes, laissant libre cours à notre bienveillance naturelle. Elle permet de s'exprimer avec authenticité, tout en prenant soin de l'autre, dans le respect de sa dignité humaine », donne-t-elle ainsi un aperçu de la communication non violente.

Une enseignante dévouée pour le bien-être des enfants et des jeunes (Mme Hien et ses élèves à l'école de Zongo Nabitenga, pendant un cours sur la paix en janvier 2022)

L'expérience réussie de la CNV en milieu scolaire

Il s'établit alors clairement, pour madame Hien, que la communauté éducative à la croisée des chemins, s'interroge sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter et prévenir les violences en milieu scolaire. « Les résultats concluants de deux projets exécutés dans l'école de Zongo Nabitenga, m'ont convaincue de l'impérieuse nécessité de vulgariser l'approche de la CNV dans les écoles. Car en 2015, l'école de Zongo Nabitenga a été reconnue comme source de changement par Ashoka Afrique de l'Ouest, le plus grand réseau mondial d'entrepreneurs sociaux proposant des solutions qui changent le système et qui fonctionnent à travers les pays du monde », a-t-elle confié.

Grâce à cette approche, Téné a réussi l'exploit de réconcilier l'école et le village Zongo Nabitenga, situé dans l'arrondissement n°8 de la capitale burkinabè. Aussi, les résultats scolaires se sont améliorés, ainsi que les relations entre parents d'élèves et enseignants. Les relations entre enseignants ont connu un progrès de même que celles entre élèves et enseignants.

« Madame Hien a vite compris qu'elle pouvait mettre en relief toutes ses connaissances sur la non-violence, le vivre ensemble afin de changer l'image donnée à cette école », Ben Moussa Traoré, proche collaborateur de Téné Hien

Ainsi, Ben Moussa Traoré révèle qu'avec l'implication de toute la population et la contribution de certains partenaires, Téné a pu créer au sein du village, un environnement favorable à l'apprentissage. Ce qui a entraîné des résultats probants avec un taux de réussite scolaire évoluant de 48% à 80% aux examens ces dernières années. Et cela a permis de réconcilier le village et son école avec une bonne implication des parents d'élèves, a-t-il attesté.

Enseigner donc la CNV en milieu scolaire, va significativement, selon Téné, insuffler un changement de comportement et pourra être désormais considérée comme une action à portée sociale. « La nécessité d'inculquer des notions d'empathie et de paix dans les esprits encore malléables de nos tout-petits s'impose », a-t-elle recommandé. Elle soutient que cela leur permettra de grandir avec le sentiment d'être des artisans de paix.

Pour madame Hien, partant du fait que tout enseignant espère travailler dans un climat apaisé et serein, mais que peu réussissent à le mettre en place, l'expérience de Zongo Nabitenga se veut un outil pédagogique visant à créer un cadre propice à l'épanouissement des élèves et de leurs encadreurs. L'ayant expérimenté de fond en comble, l'experte de la communication non violente croit dur comme fer que la CNV peut être un renforcement des leçons d'éducation civique et morale. Mieux, elle estime que la CNV crée les conditions favorables pour l'enfant pour produire des résultats concrets, preuve de son changement.

« Les supports sur lesquels le maître s'appuie, rendent cet enseignement attrayant. Parce que l'enfant s'amuse en apprenant et n'oublie pas ce qui l'amuse et l'intéresse. Il fait siens ces nouvelles découvertes. L'exemple des élèves de Zongo Nabitenga pourrait inspirer d'autres écoles du Burkina », relève-t-elle.
En tant que formatrice en CNV, l'approche bienveillante et respectueuse de Téné a rapidement gagné l'égard et l'admiration de ses participants, qui la considèrent comme une guide exceptionnelle.

« Après avoir bénéficié de la formation sur la CNV, j'ai l'ultime conviction que nous pouvons résoudre certains conflits sans passer par la violence », Wenddenda Parfait Zombré, ingénieur agronome et styliste

Un homme transformé par la CNV

« Tout est parti d'une formation avec madame Hien au talent d'oratrice formidable. Elle a su captiver toute mon attention et mon intérêt tout au long de la formation qui était une découverte pour moi, mais aussi et surtout des questionnements sur ma relation avec les autres. La décision fut prise, je me suis résolu à changer mon langage pour prendre soin de moi et de mon entourage », partage son expérience de la CNV, Wenddenda Parfait Zombré.

Ingénieur agronome et styliste, Parfait Zombré affirme désormais essayer au maximum, d'observer sans juger, de dire ce qu'il ressent, en respectant la dignité de celui à qui il s'adresse et en mettant l'écoute active en pratique. « Les étapes de la communication non violente, l'observation, le sentiment, le besoin, la demande sonnent dans ma tête comme un verset biblique. En tant que styliste et promoteur de la marque de vêtements Noli, ma manière de travailler en équipe a beaucoup changé et même les couturiers le disent. Dans mon entourage, je fais l'effort de contaminer les autres avec ce langage bienveillant », a-t-il renchéri.

Mère Teresa du Burkina Faso

À l'image de Mère Teresa, détentrice du prix Nobel en 1979, Téné est d'une générosité inestimable. Pour son instinct de maternité remarquable, Téné est aussi bien estimée par sa famille, à l'instar de sa sœur, madame Diane Pamart/Soma. « Ma sœur que j'aime beaucoup est une femme forte de ses convictions. Elle est engagée auprès de sa communauté chrétienne et auprès des personnes défavorisées. Quand je veux la définir, le premier mot qui me vient à l'esprit est “générosité''. Je vais vous raconter une anecdote pour étayer mon propos. Un jour, elle m'a appelée pour me dire que j'ai un nouveau neveu de 19 ans. Elle avait été attristée d'apprendre qu'un orphelin de père, avec une mère démunie, risquait de ne pas pouvoir passer le baccalauréat, faute de moyens, car abandonné par ses autres frères pour ses convictions religieuses. Pire, il avait été mis à la porte, dépouillé de l'héritage qui lui revenait et ne savait où loger. Ma sœur a refusé que le jeune parte rejoindre sa mère au village. Elle lui a trouvé une maison, a payé les frais de dossier du bac, lui a ouvert ses portes au sens large du terme », relate-t-elle.

« Depuis une dizaine d'années, par le truchement du concept de la communication non violente, Thérèse prône le langage du cœur, la cohésion sociale et le bien-vivre ensemble »., Diane Pamart/Soma, sœur de Téné Hien

Téné Hien déteste l'hypocrisie, mais aime la transparence dans les relations humaines. Son plat préféré est le foutou accompagné de la sauce graine, un met local bien prisé en Afrique de l'Ouest. Née à Soubakaniédougou (province de la Comoé, région des Cascades), Téné Hien est mariée et mère de quatre enfants. Elle a dû abréger ses études pour trouver rapidement un travail afin de soutenir son père qui avait été licencié avec le licenciement massif des enseignants en 1984. Alors qu'elle était en classe de 6e à l'époque. C'est ainsi que commença la carrière d'enseignante de Téné en première. Sa persévérance et sa détermination l'incitent à passer le concours spécial d'entrée à l'université, puis le concours des instituteurs principaux, auxquels, elle réussit brillamment.

Téné est aussi promotrice d'une association œuvrant pour le bien-être de la femme et de l'enfant. Son immersion dans l'univers de la communication non violente survient juste après avoir été séduite par la philosophie de Marshall Rosenberg. basée sur l'empathie, l'amour, l'humilité, l'écoute active. « Cette façon de se relier à l'autre en prenant en compte ses besoins est un exercice que j'aime beaucoup car cela me permet de bien me sentir, et de mieux comprendre les autres », déclare-t-elle.

Formation des jeunes de l'arrondissement n°8 de Ouagadougou, sur la CNV, en mars 2023

Son amour pour la CNV, lui a permis d'être formatrice et actrice de paix après avoir été suffisamment outillée dans le domaine. Pour Téné, renforcer le capital humain est aujourd'hui un impératif. Et faire connaître la CNV, peut y contribuer grandement. Selon elle, mise à la disposition des populations, la CNV peut aider à l'installation de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso. « Si je dis ceci, c'est parce que je suis convaincue que beaucoup travaillent pour la paix et n'hésiteront pas à ce qu'on travaille ensemble, car l'objectif est le même : nous lever comme un seul homme pour nous battre et reconquérir notre droit d'existence paisible », nourrit-elle l'espoir.

Face à la crise sécuritaire et humanitaire que traverse le Burkina Faso, Téné suggère que soient mis à contribution, les médias pour promouvoir la CNV comme instrument efficace de prévention et de gestion des conflits. Elle juge également nécessaire de former suffisamment les gens à la culture de la paix à travers l'outil qu'est la CNV.

Conférence sur la paix avec les femmes chercheurs du Burkina Faso, le 8 juin 2023

« Je le dis parce que je suis persuadée que la guerre finira », clame-t-elle avec beaucoup de foi. « Mais la gestion de l'après-guerre me fait beaucoup peur. Nous avons fait l'expérience de la haine, de la violence, de la peur, et même de la mort. Comment arriver à réorienter surtout l'avenir des enfants qui sont nés et ont grandi dans cette guerre ? Comment arrivée à leur faire comprendre qu'à leur tour ils devront lutter pour une société plus juste et plus humaine ? C'est maintenant que nous devons le faire de façon simultanée avec le combat actuel », affiche-t-elle clairement ainsi ses préoccupations.

Sans vouloir paraître prétentieuse, Thérèse estime qu'il faut envisager une réforme au niveau du système éducatif en prenant sérieusement en compte l'éducation empathique. « C'est une nouvelle page de notre histoire que nous écrivons, ce serait peut-être possible de réorienter certaines lignes de notre éducation ». Telle est la vision de l'ambassadrice de la paix. Son profond désir de s'ouvrir au monde afin d'en découvrir ses merveilles et de propager cette belle et riche expérience, lui ont imposé l'amour du voyage. Le combat qu'elle mène au quotidien lui a valu la distinction du prix « Femme Ouaga FM de l'année » en 2019. Le thème retenu à cette édition était : « Contribution de la femme à l'édification d'un Burkina Faso de sécurité, de paix et de cohésion sociale ».

Hamed Nanéma
Crédit photo : Bonaventure Paré
Lefaso.net

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