Le Conseil économique et social (CES) a ouvert, ce mardi 10 octobre 2023 à Ouagadougou, sa deuxième session ordinaire de l'année autour de la problématique de la qualité des infrastructures publiques au Burkina. L'ouverture de cette session a été présidée par le président du CES, Bonaventure Ouédraogo, en compagnie de la 2e vice-présidente de l'ALT, Haoua Fofana.
Durant quatre semaines (10 octobre au 6 novembre 2023), les 90 compétences (90 conseillers) du conseil économique et social (CES) se pencheront sur cette problématique de la qualité des infrastructures publiques du Burkina.
Ainsi, le choix de cette problématique se justifie, selon le premier responsable du CES, Bonaventure Ouédraogo, par le fait que ces dernières années beaucoup d'infrastructures publiques se sont effondrées pendant les travaux, et avant même que leur réception définitive ne soient faites.
En plus de ce constat, il ajoute également qu'il y a aussi la dégradation précoce des voies bitumées, alors que la qualité des infrastructures publiques constitue la base de la croissance et du développement d'un pays. Et en tant qu'une institution d'aide à la décision, de veille, d'alerte et d'anticipation sur les changements sociaux, ils ont en effet jugé important de mener la réflexion afin d'apporter leur contribution en la matière, foi de Bonaventure Ouédraogo.
Le président du CES explique par ailleurs que cette réflexion a été aussi engagée sur la base d'un rapport issu des concertations tenues dans plusieurs régions du pays et également après avoir questionné l'ensemble des politiques publiques mises en œuvre en la matière.
Le document obtenu de ces concertations et de ces questionnements a donc été validé, en accord avec les ministères en charge des infrastructures et du désenclavement, de l'habitat, des affaires foncières, et en travaillant avec l'Autorité de régulation de la commande publique et le Laboratoire national des travaux publiques, a-t-il poursuivi, tout en précisant que pendant ces 28 jours de travaux, les différents conseillers de son institution qui sont issus de différentes compétences travailleront à faire des recommandations qui portent sur des solutions idoines en la matière afin de doter le pays d'infrastructures publiques de qualité et qui répondent aux normes en vigueur.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Afin de résoudre la crise politique consécutive au coup d'État intervenu au Niger le 26 septembre 2023, le gouvernement algérien avait proposé un plan de médiation aux nouvelles autorités.
A travers un communiqué signé le 2 octobre 2023, le gouvernement algérien annonçait avoir reçu, par le canal du ministère nigérien des Affaires étrangères, une notification d'acceptation de la médiation algérienne.
Cette méditation vise à promouvoir une solution politique à la crise au Niger dans le cadre du plan de règlement présenté par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Mais une semaine après, le gouvernement algérien dans un communiqué en date de ce 9 octobre 2023 annonce avoir décidé de surseoir à l'engagement des discussions préparatoires et ce, jusqu'à l'obtention des clarifications qu'il estime nécessaires au sujet de la mise en œuvre de cette médiation.
Note: ">Lire aussi : Coup d'Etat au Niger : Le pays accepte la proposition de médiation algérienne
En effet, les autorités algériennes précisent dans le communiqué que les discussions débutées entre les ministres des affaires étrangères des deux pays ainsi qu'entre l'ambassadeur algérien à Niamey et le chef de la diplomatie nigérienne n'ont pas été concluantes.
Toujours selon Alger, les déclarations officielles et publiques des autorités nigériennes ont suscité des interrogations quant à leur disposition réelle à donner suite à leur acceptation de la médiation algérienne.
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La Cour du Naaba en partenariat avec l'Union européenne (UE) a organisé une conférence de presse ce lundi 9 octobre 2023, à Ouagadougou. Il a été présenté le projet du collectif Nos voix pour la paix.
9 artistes ont utilisé leur art sur le titre « Nos voix pour la paix ». Alif Naaba, Floby, Amzy, Kawayoto, Fleur, Flora Paré, ATT et Sissao, Sydyr ont participé à cette création musicale.
Comme son nom l'indique, cette œuvre vise à promouvoir la cohésion sociale et la paix au Burkina. Une tournée est prévue dans 8 villes du Burkina Faso afin que ces artistes puissent communier avec le public tout en le sensibilisant sur les thématiques citées en amont. Il s'agit des villes de Ouagadougou (21 octobre lors du grand concert de clôture des REMA), Kaya (28 octobre), Tenkodogo (4 novembre), Pô (11 novembre), Gaoua (18 Novembre), Koudougou (25 novembre), Ouahigouya (1er décembre) et Bobo Dioulasso (9 décembre). En plus du collectif nos voix pour la paix, durant les tournées, des artistes locaux vont également prester dans les différentes villes.
La culture, le ciment de la paix
Il est également prévu un tournoi de Maracana qui va débuter le jour de l'ouverture des REMA, le 19 octobre 2023. « Toutes les guerres du monde se terminent sur la table de la négociation. La culture a toujours été le ciment qui va contribuer à apporter la paix. Je suis convaincu que la musique peut apporter un changement de comportement. Tous les artistes qui ont travaillé sur ce projet ont des milliers de fans. Ils peuvent donc contribuer à apaiser la situation. Si vous entendez le refrain de cette chanson, vous entendez également l'espoir » a déclaré convaincu Alif Naaba, initiateur du projet « Nos voix pour la paix ». Il faut souligner que sur ce titre, plusieurs langues nationales sont chantées afin que le message soit entendu par la majorité.
Dans son allocution, le chef de coopération de l'UE au Burkina Faso Diego Escalona Paturel a justifié le choix d'accompagner un tel projet. « Cette initiative qui nous tient à cœur, est l'expression de notre engagement, aux côtés du gouvernement burkinabè, à contribuer au retour de la paix et au renforcement de la cohésion sociale au pays des hommes intègres.
L'Union européenne s'est engagée à appuyer le gouvernement burkinabè pour s'attaquer aux causes profondes des difficultés auxquelles le pays est confronté, tout en renforçant les éléments structurels contribuant à la stabilité et au développement.
La tournée dans les 8 villes du Burkina permettra non seulement de porter le message de paix aux populations, mais aussi de créer des cadres d'échanges francs et de convivialité entre filles et fils du même pays, autour du sport et de la culture » s'est-il exprimé.
Au-delà de la thématique de la paix, d'autres sujets tels que : la solidarité, la démocratie, la protection de l'environnement, la justice, et l'égalité seront abordés durant cette série de concerts.
Lire aussi : Rencontres musicales africaines (REMA) : La 6e édition se tiendra du 19 au 21 octobre 2023
SB
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The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Guard (Unarmed) in the Regional Security Office.
Opening Date : October 11, 2023
Closing Date : October 15, 2023
Open to : All Interested Applicants/All Sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 5,581,411p.a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-03)
ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.
BASIC FUNCTION OF POSITION :
Provides security for Embassy personnel and facilities by conducting access control and visitor screening duties as a member of a local guard program. Prevents unauthorized access ; protect life ; maintain order ; deter criminal attacks against employees ; dependents and property and terrorist acts against all U.S. assets ; and prevent damage to Government property.
QUALIFICATIONS REQUIRED :
1. EDUCATION : Completion of Primary School (CEP) is required.
2. EXPERIENCE : A minimum of 2-year experience in the military or as a police officer, or security guard required.
3. LANGUAGE : French : Good working knowledge is required. English : Rudimentary knowledge is required. This may be tested.
4. SKILLS AND ABILITIES : Ability to understand the security control panel and to operate emergency alarms and the public address system. Ability to use state-of-the-art security and radio communication equipment. Ability to use Automated External Defibrillator. Ability to use fire extinguisher. Ability to use personal protective equipment (i.e., batons, pepper spray, handcuffs, and flexi cuffs, etc.). Ability to walk and/or stand in a wide variety of weather conditions for an extended period of time. Ability to work flexible shift schedules, to include nights, days, weekends, and/or holidays. This may be tested.
5. JOB KNOWLEDGE : Knowledge of the emergency response procedures and notification process, familiarity with state-of-the-art security equipment and processes, awareness of cultural norms and customs required.
HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :
• Create an account on the Electronic Recruitment Application (ERA) Website at https://erajobs.state.gov/dos-era/bfa/vacancysearch/searchVacancies.hms
• Choose Announcement Number Ouaga-2023-035 Guard (Unarmed) and complete the online application.
• Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g., degrees, work attestations/certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system.
For more information on how to apply, visit the Mission internet site : https://bf.usembassy.gov/jobs/
Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :
All Applicants :
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• Completion of Primary School (CEP) is required.
• Copies of Relevant Work attestations and Certificates.
• Other documents
Eligible Family Member Applicants :
• Copy of Sponsor's Orders/Assignment Notification (or equivalent)
• Passport copy
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.
FOR FURTHER INFORMATION : Contact the Human Resources Office at 25 49 53 00.
Note :
• All applications must be for an open/advertised position.
• Only shortlisted applicants will be contacted.
EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation. The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.
Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI) informe le public de l'ouverture d'une session de formation certifiante en Management & Gouvernance des Marchés publics (MGMP).
Objectif
Ce certificat vise à offrir une couverture complète du processus de management des marchés publics, allant de la planification à l'exécution en passant par la phase cruciale de contrôle. Il offre aux participants de solides repères sur les principes et les techniques fondamentaux, modernes et opérationnels de management des marchés publics.
Public cible
Tous les acteurs de la chaine des commandes publiques.
Toute personne amenée à pratiquer dans le domaine et souhaitant acquérir de solides connaissances techniques.
Contenu et programmes de formation
Le certificat s'organise autour de 8 modules sur un volume horaire total de 165 heures. Il dure 3 mois et est administré en mode cours du cours soir du lundi au vendredi de 18 h à 21h 30.
Module 1 : Cadre juridique et institutionnel des Marchés publics (Animé par Mr Yaméogo M., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 2 : Typologie et procédures de passation des marchés publics (Animé par Mr Yaméogo G., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 3 : Définition des besoins et planification des marchés (Animé par Dr Kafimbou H., Enseignant- Chercheur à l'UNZ, Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 4 : option secteur public/Élaboration des dossiers d'appel à concurrence/ Option secteur privé /Montage des dossiers de soumission (Animé par Mr Kambou O., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 5 : Évaluation des dossiers de soumission (Animé par Mr Zongo A., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 6 : Élaboration des documents contractuels et suivi administratif et technique de l'exécution des contrats (Animé par Mr Ouédrogo S., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 7 : procédures de passation des bailleurs internationaux ( BM, BAD, etc…) Animé par Mr Yaméogo J., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP
Module 8 : Les infractions relatives à la commande publique (Animé par Mr Thiombiano A., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
NB : les intervenants sont certifiés MSFP (Manager Spécialiste en Formation Professionnelle)
Conditions d'accès
L'accès aux certificats est ouvert aux candidats titulaires d'au moins le BAC. Une dérogation est possible pour les candidats n'ayant pas le BAC mais justifiant d'une expérience professionnelle dans le domaine.
Conditions de validation du certificat
La validation du certificat est soumise à des conditions très strictes. Une moyenne générale minimale de 12/20 doit être obtenue pour la délivrance d'un certificat.
Programme de la session
Inscription : 30 octobre 2023
Cours : Novembre- Mi-janvier 2023
Régime : En Présentiel et En ligne
Période de cours : 18h- 21h30 du lundi au vendredi
Coût de la formation
450 000 F CFA pour les candidatures individuelles
500 000 F CFA pour les candidatures institutionnelles
Les frais sont payables en plusieurs tranches (50% au démarrage des cours)
NB : Les TDRs de la formation sont disponibles sur notre site web à travers le lien suivant
https://lecagei.com/wp-content/uploads/2023/10/Tdr-Gouvernance-des-marches-public-novembre-2023-1-1.pdf
Formulaire d'inscription
https://forms.gle/Uvqcgm35i7tFwAax9
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Selon un nouveau rapport publié par Plan International, Entre le vrai et le faux (The Truth Gap en anglais), une fille sur cinq (soit 20 %) se sentirait physiquement en danger en raison des fausses informations qui circulent sur Internet.
Cette étude s'appuie sur une enquête menée auprès de plus de 26 000 filles et jeunes femmes de 26 pays, qui révèle également que le fait d'être exposées à des mensonges et à des demi-vérités influence fortement la manière dont elles appréhendent les sujets d'actualités tels que la pandémie de COVID-19 et la politique générale.
Plan International, qui affirme que les conclusions du rapport mettent à nu les « conséquences réelles » de la mésinformation et de la désinformation sur les filles et les jeunes femmes, appelle les gouvernements à enseigner aux enfants et aux jeunes à maîtriser les outils numériques.
Une personne sur trois déclare se sentir stressée, soucieuse et angoissée du fait de la publication de fausses informations sur Internet et affirme que sa santé mentale s'en trouve affectée.
Les entretiens approfondis menés par Plan International indiquent que les filles ont le sentiment d'être en danger parce que les échanges en ligne augmentent les tensions sociales au sein des communautés.
D'autres ont déclaré se sentir inquiètes en apprenant par les réseaux sociaux que des événements fictifs, susceptibles de les mettre physiquement en danger, étaient organisés ou en découvrant en ligne des conseils médicaux erronés susceptibles de nuire à leur santé.
Plus d'un quart (28 %) des personnes interrogées affirment qu'on leur a fait croire à un mythe ou à une « information mensongère » à propos de la COVID-19, et une personne sur quatre (25 %) se demande si elle va se faire vacciner contre le virus.
Une personne sur cinq (19 %) déclare que les demi-vérités sont si répandues qu'elle se méfie des résultats des élections, tandis qu'une personne sur cinq (18 %) a fini par se désintéresser de la vie politique ou de l'actualité.
Les filles et les jeunes femmes des pays à revenu faible ou intermédiaire sont plus susceptibles d'être affectées par des informations erronées ou mensongères et elles courent deux fois plus de risques de remettre en question leur vaccination (31 %) que les filles et les jeunes femmes des pays à revenu élevé (16 %).
La première étude mondiale à grande échelle visant à analyser l'impact genré de la mésinformation et de la désinformation en ligne a révélé que près de neuf filles ou jeunes femmes sur dix (87 %) pensent qu'elles ont eu une incidence négative sur leur vie.
À l'échelle mondiale, la plupart des personnes interrogées n'avaient pour l'obtention d'informations fiables en ligne aucune référence à disposition en qui elles avaient confiance.
Les médias traditionnels, sélectionnés par 48 % des personnes interrogées, représentent la source d'information la plus fiable, inspirant davantage confiance que les établissements d'enseignement, les membres de la famille et les gouvernements nationaux.
L'enquête a révélé que Facebook était considérée comme étant la plate-forme de médias sociaux contenant le plus de mésinformation et de désinformation, selon 65 % des filles interrogées, suivie de TikTok, WhatsApp et YouTube – chacune représentant 27 % du total des réponses.
Pour Charlotte*, âgée de 23 ans et originaire du Pays de Galles, la grande quantité de fausses informations sur Internet peut rendre les gens « très, très vulnérables ».
« Je pense qu'il y a parfois un véritable manque de responsabilisation dans le monde en ligne où les gens peuvent agir sans devoir rendre des comptes », explique-t-elle.
Bhagyashri Dengle, directrice exécutive de la politique de sexotransformation chez Plan International a déclaré : « L'Internet façonne l'opinion que les filles ont d'elles-mêmes ainsi que les questions qui les préoccupent et le monde qui les entoure. Notre étude montre clairement que la diffusion de fausses informations en ligne a des conséquences réelles. Ce phénomène est dangereux et affecte la santé mentale des filles, et il constitue un obstacle de plus à leur participation à la vie publique. »
« Chaque jour, les filles et les jeunes femmes dans toute leur diversité sont bombardées de mensonges et de stéréotypes en ligne ayant trait à leur corps, à leur identité et à la manière dont elles doivent se comporter. Les images et les vidéos sont manipulées de façon à les réduire à de simples objets et à les humilier. Les rumeurs qui se répandent sont une forme d'abus. Et les filles craignent vraiment que des événements ou des profils fictifs les amènent à se mettre en danger hors ligne. »
Dans le cadre de sa campagne Girls Get Equal, Plan International soutient les filles du monde entier en appelant les gouvernements à prendre des mesures immédiates afin d'accroître la culture numérique des enfants et des jeunes, en les dotant des connaissances et des compétences nécessaires pour identifier les fausses informations et interagir avec confiance dans les espaces en ligne.
L'enquête de l'organisation a révélé que sept filles et jeunes femmes sur dix (67 %) n'ont jamais appris à repérer les expressions de mésinformation et de désinformation à l'école.
Mia, 20 ans, et originaire du Kenya, a déclaré : « Nous vivons dans un monde où tout se fait sur Internet. Tout se fait de manière numérique. Je pense donc que [l'alphabétisation numérique] devrait être enseignée dans les écoles, des écoles primaires et secondaires aux universités, pour mieux appréhender l'usage des plateformes numériques à l'âge adulte. »
Bhagyashri Dengle a ajouté : « Il est essentiel que les filles aient accès à des informations fiables pour prendre des décisions sûres et maîtriser et contrôler leur vie. Mais la situation est telle que les filles ne savent pas quoi croire, à qui faire confiance, ni où trouver la vérité. »
« Nous devons préparer les filles et tous les enfants à un monde de plus en plus numérique. C'est pourquoi nous soutenons l'appel des filles réclamant que l'alphabétisation numérique soit incluse dans leur éducation. »
La pétition des filles peut être signée en cliquant sur ce lien : https://plan-international.org/signer-petitions-filles
*Les prénoms ont été modifiés
Pour obtenir plus d'informations, des études de cas et des entretiens, veuillez contacter :
Anna Mac Swan
Attachée de presse mondiale
E-mail : anna.macswan@plan-international.org
Portable : +44 0790 822 5389
NOTES AUX RÉDACTEURS
• L'étude Entre le vrai et le faux – Les effets de la mésinformation et de la désinformation en ligne sur la vie, l'apprentissage et le leadership des filles et des jeunes femmes (« The Truth Gap – how misinformation and disinformation online affect the lives, learning and leadership of girls and young women ») a été menée dans 33 pays. Elle comprend une enquête menée auprès de plus de 26 000 filles et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans dans 26 pays, menée par Ipsos et GeoPoll pour le compte de Plan International entre le 5 février et le 19 mars 2021, et une série supplémentaire de 22 entretiens approfondis dans 18 pays.
• Ipsos et GeoPoll ont interrogé des filles au Brésil, au Canada, en Colombie, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Finlande, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède, en Italie, en Indonésie, aux Philippines, au Vietnam, en Australie, au Népal, en Jordanie, en Équateur, au Salvador, au Pérou, au Burkina Faso, au Kenya, au Malawi, au Togo et en Zambie.
À propos de Plan International :
Plan International est une organisation d'aide humanitaire et de développement indépendante qui fait progresser les droits des enfants et l'égalité pour les filles.
Nous croyons au pouvoir et au potentiel de chaque enfant. Mais ils sont souvent réprimés par la pauvreté, la violence, l'exclusion et la discrimination. Et ce sont les filles qui sont les plus touchées. En travaillant avec les enfants, les jeunes et nos sympathisants et partenaires, nous œuvrons pour un monde juste, en nous attaquant aux causes profondes des défis auxquels sont confrontés les filles et tous les enfants vulnérables.
Nous soutenons les droits des enfants de la naissance à l'âge adulte. Et nous donnons aux enfants les moyens de se préparer – et de faire face – aux crises et à l'adversité. Forts de notre influence, de notre expérience et de nos connaissances, nous favorisons le changement dans la pratique et la politique aux niveaux local, national et mondial.
Nous développons de solides partenariats pour défendre la cause des enfants depuis plus de 80 ans et sommes présents dans plus de 75 pays.
Les Organisations professionnelles des médias ont animé une conférence de presse le jeudi 5 octobre 2023, au cours de laquelle elles ont réaffirmé leur engagement à se battre pour la défense de la liberté d'expression et de la presse.
Le conseil des ministres, en sa séance du 4 octobre 2023, a adopté un projet de loi organique portant création attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC), malgré la contestation. Selon le rapport du conseil des ministres, les innovations majeures portent notamment sur l'élargissement du champ de compétences et des attributions du CSC, la fixation de profils obligatoires pour la désignation des membres du collège des conseillers et le chargement du mode de désignation du président du CSC.
Ce sont autant de propositions qui passeront dans les prochains jours devant les députés de l'ALT. Ce projet de relecture de la loi organique sur le CSC n'est pas du goût des Organisations professionnelles des médias (OPM). Ils l'ont exprimé au cours d'une conférence de presse, ce jeudi 5 octobre 2023, à Ouagadougou. Pour les membres des OPM, ce projet de loi est une négation totale du régime de la liberté de la presse. « Conformément à ce que le gouvernement nous donne à voir en ce moment, sa volonté affichée est de se substituer au régulateur ou de placer le CSC sous son autorité. La preuve évidente, c'est l'annonce du changement du mode de désignation du président du CSC », a souligné le président du Centre national de presse Norbert Zongo, Guezouma Sanogo, après avoir rappelé la situation de suspension de RFI, France24, LCI, Oméga Fm et, récemment, de Jeune Afrique.
Contrairement à la loi organique du 14 février 2013 qui prévoit à son article 28 que « le président du CSC est élu par ses pairs et nommé par décret du président du Faso », le pouvoir du MPSR II prévoit désormais, selon le projet de loi en cours, que le CSC est placé sous l'autorité et la responsabilité d'un président nommé par décret du président du Faso parmi les membres du conseil.
Une fois nommé, le président exerce ses fonctions jusqu'à épuisement de son mandat de conseiller, sous réserve des dispositions de l'article 24 de la présente loi. Le président est adjoint par un vice-président qu'il désigne parmi les conseillers.
A l'unanimité, ils nourrissent l'espoir « que cela ne passera pas ». Faut-il le rappeler, les OPM ont pris part à l'atelier du ministère de la Communication pour dénoncer ces dispositions. « Il y avait une dizaine de professionnels de médias venus d'horizons divers. De façon unanime, nous avons remis en cause les dispositions de la loi que nous trouvons non pertinentes. Outre la nomination du président du CSC par le président de la Transition, il est dit qu'il faut avoir entre 35 et 50 ans pour pourvoir être membre du collège. Nous avons estimé que ce plafonnage n'était pas pertinent. On s'est demandé s'ils sont en train de tailler un profil pour quelqu'un. A notre grand surprise, le projet a été adopté », s'indigne le secrétaire général de l'Association des journalistes du Burkina, Boukary Ouoba.
Les journalistes se sentent jetés en pâture par les autorités. « Lors de l'atelier du ministère de la Communication, nous avons demandé au gouvernement, cinq places de conseillers pour les journalistes. Ce qui devait amener à réduire le nombre de conseillers affectés par la présidence du Faso. On s'attendait à ce que cette disposition soit prise en compte. Il y a des associations qui ont demandé que le CSC mette dans ses attributions l'éducation aux médias. Même là, ils n'ont pas tenu compte », déplore le président du Centre national Norbert Zongo.
Estimant que les transitions sont des moments de grandes réformes et non des moments de reculs démocratiques, Guezouma Sanogo et ses camarades ont lancé un appel aux plus hautes autorités de la Transition, notamment le Premier ministre, le président de l'ALT et surtout au président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré : « En ce moment précis, les Burkinabè attendent que les acquis démocratiques soient consolidés et non jetés à la poubelle ».
En tout état de cause, les OPM se réservent le droit, en fonction de l'évolution de la situation, de se battre pour la préservation des acquis démocratiques et particulièrement pour la défense de la liberté de la presse. « Nous avons des actions en vue que nous ne pouvons pas présenter ici. C'est aussi un appel que nous lançons à vous tous en tant que journalistes, de pouvoir contribuer à la réflexion de propositions d'actions afin de faire barrages à ce projet de loi », a lancé M. Boukary Ouoba.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Résumé
Le plan d'eau de Toécé au Burkina Faso, est confronté à la présence de Thipha domingensis, une plante aquatique envahissante. Cette plante a connu une évolution contrastée marquée par une période d'expansion qui a nécessité des mesures de lutte contre sa progression à l'intérieure du lac. L'objectif de cette étude est de mieux connaitre les effets de la présence de cette plante sur la ressource en eau du lac et sur la population riveraine.
L'analyse multidate des images satellites, les enquêtes socioéconomiques, les observations directes ont permis de connaitre les effets néfastes de la présence de Thypha domingensis sur l'agriculture, l'élevage, la pêche, la santé humaine, les revenus des ménages et sur les domaines de financement pour y faire face.
Introduction
Au Burkina Faso, les retenues d'eau jouent un rôle très important dans l'alimentation en eau des hommes, des animaux et pour les activités de production, tout en permettant de faire face aux incertitudes liées aux variations pluviométriques (Piquemal D., 1991 ; Lino M. & al, 2022). Cependant, ces ressources sont parfois menacées par des plantes aquatiques envahissantes, comme c'est le cas de Thypha domingensis sur le plan d'eau de Toécé (Thiombiano N. & al, 2009, Sanogo S., 2023).
A partir de 2010, l'invasion du plan d'eau par les plantes a progressé de 547 ha en deux ans, soit un accroissement annuel de 6,5 % (Sawadogo L & al, 2014). Cependant, les moyens de lutte engagés en 2018 ont permis de réduire cette progression, mais les conséquences de la présence de Thypha domingensis vont au-delà du plan d'eau pour impacter les conditions de vie des populations riveraines. Cet article vise à rendre plus visible les effets contraignants de cette plante et la nécessité d'une intensification de la lutte contre sa prolifération.
Localisation du site de recherche
La zone d'étude est limitée par les longitudes 2 ͦ 18'0.00'' à 1 ͦ 48'0.00'' Ouest et les latitudes 12 ͦ 51' 0.00'' à 13 ͦ 21'0.00'' Nord. Il s'étend sur les communes rurales de Gomponsom, de Kalsaka, de Kirsi et de Tougo réparties dans trois (03) provinces de la région du Nord (Figure1).
Figure 1. Localisation de la zone d'étude
Méthodologie
La méthodologie utilisée prend en compte le traitement des scènes d'images 195_051 des capteurs TM, ETM+, OLI-TIRS de Landsat, obtenues en 1998 et 2020. La classification dirigée a été réalisée en appliquant l'algorithme Maximum de vraisemblance suivi d'une évaluation de la précision des résultats par la mesure de l'indice Kappa. Des enquêtes socioéconomiques par administration d'un questionnaire auprès des ménages ont été réalisées.
Un guide d'entretien a aussi été adressé aux comités locaux des usagers de l'eau (CLUE), au service de santé (CSPS), aux pécheurs et maraichers, aux services techniques déconcentrés (Environnement, agriculture, élevage) et à l'Agence de l'Eau du Nakambé (AEN). Des observations directes sur le terrain ont été également réalisées dans les localités qui exploitent le lac de Toece.
Résultats
Capacité de dissémination de Thypha domingensis
Typha domingensis est une herbacée vivace appartenant à la famille de typhacée. Thypha est une plante aquatique envahissante dotée d'une capacité d'occupation spatiale très élevée. Cela est dû à ses multiples formes de dissémination ainsi que les facteurs naturels et anthropiques qui favorisent cette dissémination (Thiam A. 2012).
En effet, en dehors de la reproduction végétative (multiplication des rhizomes), la plante libère en période de floraison, des graines semencières qui sont transportées par le vent à destination d'autres espaces non infestées (Faye, 2004). Ce mécanisme de dissémination confère à l'espèce une vitesse de progression assez remarquable.
Evolution spatiale de Thypha domingensis dans le plan d'eau entre 1998 et 2020
L'analyse diachronique entre 1998 et 2020 (Figure 2), montre qu'en 2020, la superficie occupée par la plante était de 1487,70 ha soit 12,7% du lac, contre 2895,56 ha en 1998, après la mise en eau du barrage. Cependant, cette évolution n'a pas été régulière. En effet, la période 2002 à 2006 par exemple a connu une progression de la couverture de Typha domingensis Pers. de 7,5%/an (Sawadogo L. & al 2014) et à partir en 2018 il y a eu des opérations de lutte permettant de réduire le développement de la plante.
Les causes de la présence de l'espèce sont diversement perçues par les populations locales. D'après la fréquence des réponses lors des enquêtes réalisées, la construction du barrage occupe la première place des causes d'envahissement de la plante (37,50 %), suivi des mauvaises pratiques des usagers (28,10%). L'utilisation abusive des produits chimiques est moins considérée, soit 12,50 %. Les aménagements hydro-agricoles ont également été cités (21,90 %).
Figure 2. Occupation des terres du plan d'eau de Toécé (PET)
Effets de l'évolution spatiale de Thypha domingensis sur le lac
L'occupation de Thypha induit des effets négatifs sur la ressource eau. Il s'agit notamment de la quantité et de la qualité de l'eau mais aussi de son accessibilité par les différents usagers. En effet, les peuplements denses et étendus de Typha ont un impact important sur le bilan hydrique global en raison des pertes considérables dues à l'évapotranspiration. En plus de cela, une dégradation de la qualité de la ressource se fait sentir par une évolution progressive de la turbidité de l'eau qui est passée de 3,13% en 1998 à 5,9% en 2010, soit une augmentation de 2,77%. Aussi, la réduction de l'accès de la ressource tant pour les activités humaines autant que pour l'abreuvage des animaux constitue un impact négatif non négligeable.
Exigences financières pour la lutte contre le développement de la plante
La lutte contre l'espèce aquatique envahissante entraine des charges financières. À cet effet les différents acteurs intervenants dans la gestion du plan d'eau, reconnaissent l'énormité des moyens financiers investis dans la lutte contre Thypha. Selon les premiers responsables de l'Agence de l'Eau du Nakambé, des actions et des projets d'intervention nécessitent des moyens financiers adéquats. Le coût de la lutte contre Thypha se situe principalement au niveau des dépenses inhérentes au suivi et à l'observation, à la recherche scientifique, à la lutte sur le terrain, à la communication auprès du grand public sur cette thématique.
Des coûts résiduels sont aussi comptabilisés, en ce qui concerne les dépenses réalisées pour la lutte contre l'espèce envahissante (coûts accrus de la restauration des écosystèmes, de la gestion des espaces naturels et de la protection des espèces…). Pour les populations locales, les impacts économiques se situent également au niveau des charges financières supplémentaires pour la conquête de nouvelles parcelles d'exploitation (65% des enquêtés) et la perte de temps (35%).
Contraintes humaines liées à l'envahissement de Thyphia dommengensis
Au plan sanitaire, les populations locales disent avoir des maux qu'ils estiment liés à l'occupation de Thypha dans le plan d'eau. Ainsi les maux de ventre et la diarrhée constituent les nuisances sanitaires les plus répandues selon respectivement 33% et 30% de la population. Ensuite, suivent le paludisme (28%) et la bilharziose (9%). La figure 3 résume la fréquence de citation de chaque nuisance sanitaire.
Figure 3. Fréquence de citation des impacts sanitaires
Sources : Données statistiques issues des enquêtes terrain (Novembre-décembre 2021)
Ces nuisances sur la santé surviennent en cas de baisse du niveau de l'eau, et de l'altération de sa qualité qui devient impropre et dangereuse à la consommation, les riverains étant en contact permanent avec les eaux surtout pour les activités de production maraichère et les besoins domestiques.
Concernant les activités socioéconomiques, l'invasion de Thypha dommengensis impact négativement les domaines de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche principalement. En 1998 les cultures occupaient 40,34 % de la zone inondable contre 23,49 % par la végétation aquatique. Cependant, en 2020, les espaces agricoles sont passées à 31,85% contre 12,07 % pour la végétation aquatique. Ainsi, les espaces agricoles connaissent une régression, et selon les enquêtes terrain, 62,5% des ménages enquêtés dit avoir abandonné des espaces agricoles suite l'invasion de Thypha domingensis.
Les impacts identifiés par les populations locales lors de nos enquêtes et entretiens concernant également l'obstruction des voies d'eau et des canaux de drainage rendent difficile voire impossible l'irrigation des cultures. Il y a aussi la destruction des champs de céréales proches de Thypha dommengensis qui crée une zone de refuge pour les oiseaux granivores.
Concernant les activités d'élevage, il y a une limitation de l'accès à l'eau, aux aires de pâturages par le bétail ainsi que l'apparition des maladies chez les animaux (apparition de la douve du foie). Pour les activités de pêche, les impacts négatifs imputables à l'invasion de Thypha (en raison de sa capacité à former des lits monospécifiques denses ou forêts d'herbiers) se résument à la limitation des zones navigables, à la baisse du rendement de la pêche et à la mortalité des poissons.
Dans le tableau 1 est consigné les nuisances sur les activités socioéconomiques et leurs fréquences de citation.
Tableau 1. Impacts négatifs sur les activités socioéconomiques des populations.
Sources : Données statistiques issues des enquêtes terrain (Novembre-décembre 2021)
Par rapport aux activités de loisirs, ce sont les services sociaux récréatifs (fréquentation touristique, artistiques, esthétiques ; culturels). Les impacts négatifs ces activités se résument au gène des activités nautiques et la diminution de la valeur esthétique du plan d'eau. Selon les enquêtes réalisées, le gène dans les activités nautiques est plus impacté par l'invasion de Thypha (81,25%) suivi de la diminution de la valeur esthétique du plan d'eau (18,75%).
Conclusion
Les résultats ont permis de montrer l'évolution spatiale de Thipha domingensis dans le plans d'eau de Toécé depuis 1998 après la mise en eau du barrage, jusqu'en 2020, suite aux actions menées en 2018 contre la prolifération de la plante. Il y a eu des périodes d'expansion et de retrait de cette plante, mais dans tous les cas, sa présence a eu des effets négatifs sur les surfaces cultivées, l'accès à l'eau pour l'exploitation du lac et les activités de production, l'état sanitaire de la population, les activités de loisir. Les actions de lutte contre Thipha domingensis ont été entreprises et méritent d'être renforcées en mobilisant les moyens financiers et les activités de sensibilisation exigées.
KIENTEGA Yampataba, Msc, kientomarg@gmail.com
KABORE Oumar Maître de recherche, CNRST/INERA, oumarkabore@hptmail.com Tel : 70302462
OUEDRAOGO Lucien, Maître de recherche, CNRST/INERA,lucienouedraogo@yahoo.fr
Bibliographie
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Lino M., Devernay J.M., Skinner J., Compaore J.-A., et Kone S. 2022. Multi-usage des barrages : le cas du bassin du Niger. E3S Web of Conferences 346, 03030 (2022) https://doi.org/10.1051/e3sconf/202234603030 Sharing Water : Multi-Purpose of Reservoirs and Innovation
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Sawadogo L., Ouedraogo R. Louis Belem M, Bonzi M. Ouboulbiga F. Sanogo O. 2014. Lutte contre l'invasion du barrage de Toece (province du passore) par Typha domingensis pers., cyperus articulatus linn., mimosa pigra l., espèces exotiques envahissantes partenariat-INERA-IRSAT et AEN
Thiombiano N., Ouédraogo L.R., Belem R., Guinko S. 2009. Dynamique de l'évolution et impact d'une plante envahissante au Burkina Faso : HYPTIS SUAVEOLENS (L.) POIT. Ann. Univ. Lomé (Togo), 2009, série Sciences, Tome XVIII : 97-115.
THIAM Abou, 2012. Etude de la flore vasculaire, de la végétation et des macrophytes aquatiques proliférants dans le Delta du fleuve Sénégal et le lac de Guiers (Sénégal). Thèse d'État, Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ; 236 p.
L'Assemblée législative de transition (ALT) en sa session du jeudi 5 octobre 2023 a adopté à l'unanimité, la loi portant création de la Caisse de dépôt et d'investissement du Burkina Faso (CDI-BF). Composée d'une cinquantaine d'articles et de 9 chapitres, cette nouvelle caisse vient remplacer la caisse de dépôt et de consignation (CDC) qui, dans son opérationnalisation, n'a pas fait long feu. Une situation qui avait d'ailleurs contraint le gouvernement à la suspendre en août 2022. La séance du jour a été dirigée par le président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma.
Le mercredi 19 juillet 2023, le conseil des ministres actait un projet de loi portant création d'une Caisse de dépôt et d'investissement du Burkina Faso (CDI-BF) pour porter son développement. Sous peu, cette loi se concrétisera car l'ALT a adopté à l'unanimité ce projet qui devrait entres autres permettre de gérer et protéger l'épargne populaire, tout en facilitant la création ou la mise en place d'instruments financiers alternatifs et innovants, en complémentarité des outils du secteur financier déjà existant.
Ce qu'il fait noter en sus c'est que cette caisse vient en remplacement de la CDC qui, en 2022, a été suspendue pour défaut de résultats. Et pour la ministre déléguée en charge du budget Fatoumata Bako, il n'y a pas de quoi se faire du souci car cette initiative diffère de la première en bien des égards, commençant d'abord par la dénomination. "On est passé d'une caisse de dépôt et de consignation à une caisse de dépôt et d'investissement pour mettre en exergue l'aspect investissement d'intérêt général. Et entre autres innovations, il faut noter l'ancrage institutionnelle qui sera au niveau du ministère de l'Economie et des finances. Il y a aussi la composition des membres du conseil de surveillance qui inclut des représentants de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) et la poste. Alors qu'au niveau de la CDC, la composition était telle qu'on n'avait pas de représentant de ces structures pourvoyeuses. Il est vrai que l'ensemble des ressources ne viendra pas d'elles, mais il est bien qu'elles puissent participer au conseil de surveillance pour s'assurer que toutes les règles sont bien respectées" a-t-elle détaillé.
"Il n'y aura pas de conflit entre la CDI-BF et l'APEC" rassure la ministre
L'inquiétude pour ce qui est de cette loi est qu'elle devrait servir entre autres à la maturation de grands projets de développement. Une prérogative qui serait assimilable à celle de l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC) qui, elle aussi, a pour ambition de veiller à ce que les Burkinabè contribuent eux-mêmes aux projets majeurs du pays. Sur ce point, Fatoumata Bako s'est voulue claire : "il n'y aura pas de conflit entre la CDI-BF et l'APEC". "L'objectif de la CDI c'est d'accompagner tout le système financier national sur des domaines qui n'étaient pas assez couverts. C'est vrai que l'APEC qui officie plus dans l'actionnariat populaire vient d'être créée, mais on a fait cette ouverture au cas où. Ce qui veut dire que si l'APEC arrive à adresser correctement la prise en charge de tout ce qui concerne l'actionnariat populaire, il n'y a pas lieu que la CDI intervienne de nouveau sur ce volet" clarifie-t-elle.
"L'ALT a exprimé son optimisme, la balle est dans votre camp" Dr Ousmane Bougouma au gouvernement
"Être optimiste c'est voir les problèmes et croire fermement qu'on peut y remédier " foi du président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma. Pour lui, il est vrai que cette loi peut porter à confusion mais si elle arrive à voir le jour, elle peut être une véritable bouée de sauvetage pour le pays dans des situations difficiles. De ses dires, l'ALT est conscient de tous les risques qui peuvent se greffer à cette loi, mais, dit-il : elle "vient d'exprimer à travers son vote, son optimisme par rapport à cet instrument de financement. Et je dirai que la balle est maintenant dans le camp du gouvernement pour l'opérationnalisation."
Toutefois cette opérationnalisation se fera progressivement et non du tic au tac. "Il ne s'agit pas à partir de cette loi de dire à la CNSS et à la CARFO de virer tous leur argent à la CDI. Non ! Il s'agit de voir avec elles comment, par un jeu d'écriture, l'argent peut être transféré au niveau de la CDI. Et vu que c'est un jeu d'écriture, nos systèmes bancaires ne seront pas affectés. Et comme on peut le remarquer, les directeurs de ces différentes caisses de prévoyance sociale sont au conseil de surveillance. Ils pourront donner leur mot et exprimer leurs inquiétudes. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Les membres du Comité international du Mémorial Thomas Sankara ont tenu une rencontre ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou, au pied du mémorial pour mettre en place le programme des activités du 15 octobre à venir. Une décision qui intervient au lendemain de la décision du gouvernement burkinabè d'élever Thomas Sankara au rang de Héros de la Nation.
Ce sont des membres du Comité international du Mémorial Thomas Sankara satisfaits du communiqué désignant le capitaine Thomas Sankara au rang de Héros de la Nation que nous avons trouvé dans l'après-midi de ce jeudi 5 octobre 2023. Ils se préparaient à tenir une rencontre pour mettre en place le programme des activités du 15 octobre prochain, date marquant l'assassinat du « père de la révolution burkinabè ». Les membres du comité, représenté dans le monde entier, ont répondu présent à cette rencontre pour le bon déroulement des activités.
L'un d'eux a détaillé l'objectif de cette rencontre. « Nous avons tenu à faire cette rencontre pour les préparatifs de la commémoration du 15 octobre prochain, dans dix jours. Un évènement pareil implique la sécurité, le protocole, les acteurs de l'environnement, le Comité international du Mémorial Thomas Sankara, des ministères, des structures spécifiques qui sont pris en compte dans cette manifestation », explique-t-il.
Jean Hubert Bazié, puisque c'est de lui qu'il s'agit, fervent militant de la Révolution démocratique populaire et ancien compagnon du père de la révolution burkinabè poursuit : « nous ressentons une joie profonde et explosive à l'annonce de la nouvelle. C'est une nomination beaucoup attendue, même s'il y a eu des refus catégoriques auparavant. Nous sommes satisfaits de la décision du capitaine Ibrahim Traoré d'avoir permis la reconnaissance, à travers la loi, du Héros de la Nation. C'est une véritable consolation, nos attentes n'ont pas été vaines. Nous remercions le peuple burkinabé d'avoir exprimé sa fidélité à la mémoire du défunt président Thomas Sankara ».
Pour M. Bazié, cette nomination est plus qu'une justice, c'est une logique qui était incontournable et cela ne fait pas de doutes quand on voit les valeurs que le capitaine Thomas Sankara incarnait. « Il s'est battu pour le Burkina, pour les opprimés du monde, pour un changement qualitatif sur le plan social et sur le plan politique. Il a renoncé à beaucoup de choses. Cette nomination est une reconnaissance, dans tous les sens du terme, même si l'on dit que nul n'est prophète dans son pays. Cette désignation est une justice, en reconnaissant son immense sacrifice qui est allé jusqu'à la mort. Il est resté fidèle à ses idées pour sa nation », conclut-il.
Salimatou Tianabou (Stagiaire)
Lefaso.net
Le conseil des ministres du mercredi 4 octobre 2023 a adopté un projet de décret portant reconnaissance de la qualité de « Héros de la Nation » au père de la révolution de 1983, feu capitaine Isidore Thomas Noël Sankara. Qui peut être héros de la national ? Que disent les textes ? Voici ce qu'il faut retenir.
L'annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo. Le conseil a adopté un projet de décret portant reconnaissance de la qualité de héros de la nation à Feu capitaine Isidore Noël Thomas Sankara pour avoir marqué l'histoire et la marche du Burkina Faso. « Cette reconnaissance fait suite à l'adoption en juin 2022 de la loi portant statut de héros de la nation et du décret portant création de la Commission nationale d'analyse et de suivi des dossiers de héros, de martyrs et d'invalides de la nation », a expliqué le porte-parole du gouvernement.
Il a précisé que le comité technique a estimé que le dossier remplissait tous les critères. « La consécration du statut de héros de la nation à feu capitaine Isidore Thomas Noël Sankara, au-delà de la revitalisation de la mémoire des grands hommes que le Burkina Faso a connu, dans sa marche victorieuse vers le progrès, vise à pérenniser les valeurs cardinales qui fondent la République », a-t-il déclaré.
Cette reconnaissance est en application des dispositions de la loi n°0052022/ALT du 17 juin 2022 portant statut de héros de la nation. Selon l'article 2 de ce statut, un héros national est « toute personne physique qui se distingue par sa bravoure exceptionnelle pour la défense d'une cause nationale, ses prouesses exceptionnelles et honorables pour la nation, sa contribution à faire avancer une cause de la nation ou son rayonnement international ».
Connu également sous l'appellation « héros national », leur bravoure exceptionnelle, c'est « tout engagement hors du commun de toute personne en vue d'apporter une solution à une cause nationale couronnée par un succès éclatant ».
Quant à la cause d'intérêt national, le statut dit qu'elle renvoie à l'intérêt commun de la nation par opposition à l'intérêt personnel.
Les avantages
Selon la loi, le héros de la nation bénéficie d'une prise en charge de ses enfants mineurs en qualité de pupilles de la nation et du droit à la protection de sa mémoire.
Le héros de la nation bénéficie des privilèges suivants : consécration d'une journée d'hommage ; réalisation de monument ; construction de tombeau et mausolée ; baptême de rues, avenues, places ou édifices publics en son nom ; décoration.
Il faut noter que l'initiative aux fins de reconnaissance de la qualité de héros de la nation appartient au président du Faso, au Premier ministre et au président de l'Assemblée nationale.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
L'Association burkinabè des bureaux agréés de change manuel (ABBAC) a entamé ce jeudi 5 octobre 2023 un atelier de formation de 48 heures sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette formation s'adresse aux bureaux agréés de change manuel.
Le rôle des bureaux agréés de change manuel est déterminant dans la Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Consciente des effets néfastes du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, l'Association burkinabè des bureaux agréés de change manuel (ABBAC) organise un atelier de formation à leur intention.
Cette session s'étale sur deux jours (les 5 et 6 octobre 2023). Il s'agit de la toute première activité de cette jeune association. La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence du président de ladite association, Djibril Gueye. « Nous avions une formation financée par la Banque mondiale au mois d'avril 2023, Vakoum Gohoré Sylverem, consultant à la Banque mondiale qui est le formateur actuel, nous a fait une visioconférence. Cette visioconférence nous a beaucoup plu et on s'est dit qu'il faut approfondir la réflexion. C'est pourquoi, nous l'avons invité à venir dispenser une formation de deux jours sur ce thème délicat. Aujourd'hui, le terrorisme existe parce qu'il a un bras financier », a-t-il indiqué.
Sont considérés comme actes de blanchiment, la connaissance ou l'intention en tant qu'éléments des activités ci-après : conversion, transferts de biens d'origine illicites, dissimulation, déguisement de la nature, de l'origine des biens illicites, acquisition, détention, utilisation des biens illicites. Le Burkina Faso est sur la liste grise. « Nous sommes dans une situation d'alerte grave. Parce que le Burkina Faso est considéré comme l'un des pays où il y a beaucoup de blanchiment d'argent », informe M. Gueye.
En effet, depuis février 2021, lorsque le Burkina Faso s'est engagé politiquement à un haut niveau à travailler avec le Groupe d'action financière (GAFI), le pays est continuellement surveillé quant à l'application des règles entrant dans le cadre de cette lutte. La présente session de formation est articulée autour de huit modules avec des études de cas pratiques. Il s'agit, entre autres, du cadre juridique et institutionnel de la LBC/FT, de la vulnérabilité du change manuel au blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, de la présentation de la loi relative à la LBC/FT ; de la déclaration d'opérations suspectes ; du dispositif de conformité LBC/FT pour les bureaux de change ; de la procédure de gestion LBC/FT et indicateurs d'alerte.
Il est attendu à l'issue des travaux, l'élaboration d'un guide de conformité. Les travaux devront aboutir également à l'élaboration de trois guides de procédures et d'une fiche synoptique.
Pour rappel, l'ABBCA a été officiellement reconnue le 6 juillet 2023. Elle regroupe tous les responsables de bureaux de change manuel de devises. L'adhésion est libre et volontaire.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Le comité d'organisation des Rencontres cinématographiques de Sya (RECIS) a animé, le jeudi 5 octobre 2023 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse sur la deuxième édition des RECIS. Cette deuxième édition prévue se tenir du 8 au 12 novembre 2023 à Bobo-Dioulasso est placée sous le thème "Cinéma et construction d'une mémoire et d'une identité".
Ce festival a pour but de faire la promotion du cinéma burkinabè, de la diaspora africaine, des afro-descendants et des pays du Sahel. Il est le produit de l'association éponyme (Rencontres cinématographiques de Sya), dont le président est Kibidoué Éric Bayala, cinéaste et natif de la ville.
Le choix du thème de la deuxième édition part du constat selon lequel les institutions cinématographiques, les télévisions privées et publics, les maisons de production, les structures de diffusion de films, les musées rencontrent des difficultés dans la conservation qualitative des films qui font partie de la mémoire collective. En effet, les conditions de stockage de films et produits de l'audio-visuel restent les principales causes de leur disparition, selon lui. Par exemple, explique-t-il, de nombreux chefs-d'œuvre de grands réalisateurs ont disparu car les copies réalisées ont subi soit une dégradation soit une dénaturation.
Il fait aussi observer que le cinéma participe à la mémoire collective et des identités culturelles. En effet, grâce au cinéma, dit-il, la construction identitaire par les images permet aux cinéphiles et spectateurs de s'identifier aux histoires racontées, aux personnages et à la vision des cinéastes car le cinéma porte très souvent les imaginaires et les espoirs des peuples.
Le comité envisage de ce fait la création d'un musée au vu des manques de politiques et stratégies de conservation des films et des produits visuels. Le symposium, le master class et les ateliers permettront en ce sens de saisir les problèmes liés à la création d'une mémoire et d'une identité à travers des communications, des débats, des projections et des images du cinéma et de l'audio-visuel.
Les RECIS, cadre de brassage…
Aussi, au menu des activités de cette deuxième édition, il y aura la projection de films en compétition, la projection de films historiques ou classiques, des projections en plein air dans la ville de Bobo-Dioulasso, des formations dans le cadre des RECIS-Académie, des rencontres d'échanges avec la presse nationale et internationale…
Pour ce qui concerne la projection des films en compétition, une soixantaine de films représenteront huit pays qui sont : le Mali, le Sénégal, la Côte-d'Ivoire, le Togo, le Bénin, le Congo Brazzaville, le Cameroun et le Burkina. D'autres films proviennent de la diaspora africaine d'Europe, surtout de la France, d'Amérique et des Caraïbes. Il y a également une demi-dizaine de clips vidéos.
Nouhoun Thanou, président du comité d'organisation, a invité le public à prendre part à ces activités avec un accès gratuit aux salles pour les projections des films et les ateliers.
La première édition s'était tenue en décembre 2022 sous le thème « La production cinématographique dans un contexte d'insécurité ». Nouhoun Thanou note la satisfaction du comité pour cette première édition qui a pu se tenir malgré, l'insécurité, les problèmes financiers…
Les meilleurs films recevront des trophées dénommés "Silures d'or" dans les différentes catégories lors de la deuxième édition.
Haoua Touré
Lefaso.net
Vidéo : RTB
Le ministère en charge de la solidarité et de l'action sociale a formé durant trois jours des communicants et des points focaux du ministère venus des directions régionales des treize régions du pays. La cérémonie de clôture de la formation a eu lieu ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou, en présence du directeur de cabinet dudit ministère, Soumela Sakho.
Environ une trentaine de personnes ont été formées en communication numérique. Cette formation vise à mieux outiller ces communicants et points focaux pour qu'ils puissent parfaire leurs productions afin de rendre encore plus visibles les actions de communication du ministère au niveau régional.
Soumela Sakho a précisé que l'initiative est mise en œuvre sous le leadership de madame la ministre pour pouvoir davantage mieux communiquer et recadrer certaines dérives. « La communication comme on le dit est un pouvoir pour qui sait bien l'utiliser. Quand vous l'utilisez mal, elle vous nuit plus qu'elle ne vous arrange. On souhaite que ce que vous avez appris ici puisse permettre vraiment à notre ministère qui a deux piliers des cinq au niveau de la transition de bien jouer sa partition. On vous a formés pour que le ministère puisse bien assumer ces attributions dans le cadre de la transition. Nous souhaitons vraiment que ce que vous avez appris puisse servir au ministère et aux personnes vulnérables », a dit le directeur de cabinet aux bénéficiaires.
« Nous sommes dans un monde de la communication. Pour exister, il faut communiquer. Et alors il faut savoir communiquer pour ne pas communiquer n'importe comment. Nous avons bénéficié de l'accompagnement de notre ministre pour organiser une telle formation à l'endroit des participants qui sont venus des directions régionales et qui doivent travailler à faire la communication sur place pour rendre encore plus visibles les actions de communication au niveau régional. Et aussi travailler en synergie avec les autres directions régionales et bien sûr le niveau central pour qu'on ait une communication homogène et harmonieuse », a expliqué le directeur de la communication et des relations presse du ministère de la Solidarité Ousseini Ouédraogo .
Monsieur Ouédraogo dit être satisfait de la formation. Car au départ, l'organisation de la formation était une idée abstraite. Mais avec la concrétisation de l'idée, il ne peut qu'être satisfait. Par ailleurs, il espère que les bénéficiaires travailleront pour une bonne communication pour le ministère.
Le directeur de cabinet a annoncé l'octroi de 13 portables android pour les treize directions. Le directeur de communication et des relations presse trouve que c'est une agréable surprise. « L'octroi des portables est une surprise agréable parce qu'au début de la formation ils ont tous exprimé le besoin d'être accompagnés. Ils disaient qu'ils vont être formés et outillés. Mais une fois repartis, comment vont-ils faire pour couvrir les évènements et rendre visible leurs activités. Et à la clôture ils apprennent qu'ils auront des portables pour aller commencer en attendant d'avoir des appareils photos », a-t-il laissé entendre.
Le formateur Gabriel Kambou a souligné que la formation a été axée sur la communication digitale et la communication narrative. Parce que le ministère en charge de la solidarité a un niveau élevé de responsabilité dans la gestion de la crise sécuritaire. « La communication doit accompagner les efforts du ministère sur le terrain. Nous avons appris comment raconter les histoires des uns et des autres. Et comment les rendre humaines ces histoires pour aussi susciter de l'engagement du citoyen par rapport à ce qui est fait sur le terrain », a argué le formateur.
Et d'ajouter « nous avons aussi travaillé sur les techniques de l'interview. Ils auront à parler à des gens sur le terrain. Comme nous sommes dans le domaine de l'action humanitaire, il y a la manière et la douceur qu'il faut. Parce que leur travail n'est pas de rapporter des scoops de l'information mais de donner de l'espoir et de construire des hommes et des femmes en cette période de crise ».
Le bénéficiaire Oscar Dabiré dit avoir appris de nouvelles techniques de l'interview, de la narration, du compte rendu et de comment utiliser les réseaux sociaux. « Nous avons vu les outils de l'écriture web. J'ai découvert que dans l'écriture web, le plus important c'est le contenu. J'étais parfois déçu de ce que je découvrais dans les journaux en ligne. Je trouvais que les articles étaient très courts. Cette formation m'a permis de comprendre pourquoi c'est comme cela. Je pense que désormais je saurai comment me conduire pour le service. Et comment préparer les articles et les publier », a révélé le bénéficiaire.
Rama Diallo
Lefaso.net
Un fichier PDF attribué à la Primature du Burkina Faso faisant état des bourses d'études pour l'année académique 2023-2024 par « le gouvernement fédéral Canada » devient viral sur les réseaux sociaux. Il n'en est rien, dément le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.
C'est un fichier PDF de sept pages. Il comporte l'armoirie du Burkina Faso et toutes les initiales d'un courrier officiel. Plusieurs indices peuvent tromper la vigilance.
Sur la première page du fichier, il s'agit d'un supposé « Communiqué ». Il est écrit : « Le gouvernement du Burkina Faso informe le corps estudiantin burkinabé que le gouvernement fédéral du Canada offre des bourses d'études pour l'année académique 2023-2024, tous cycles confondus.
Les informations complémentaires sur la procédure d'admission, les critères d'admissibilité, le calendrier d'admission, le formulaire de candidature ainsi que les détails des bourses sont disponibles dans la notice explicative.
Il est important de noter que les candidatures doivent être soumises uniquement en ligne par courrier électronique, en téléchargeant les documents nécessaires au format scanné, ainsi que le dossier de candidature rempli et signé ».
A la fin de ce communiqué, il y a le nom du ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, ainsi que sa fonction de Porte-parole du gouvernement et sa signature.
Sur le document, il est indiqué « Ouagadougou, le 17 juillet 2023 ».
Les six autres pages du fichier donnent des directives comme la première page, qui parle de la « notice explicative ».
Ce document est partagé sur les réseaux sociaux, surtout les applications de messagerie telles WhatsApp et Telegram. Le compte officiel X (ex Twitter) du Service d'information du gouvernement (SIG) a également relayé cette « offre ».
Le compte Facebook du ministère en charge de la communication a tenu à attirer l'attention des internautes. « Attention #Fakenews », peut-on y lire avec des captures d'écran des différentes pages du fichier incriminé.
Dans ce contexte de la rentrée académique, il faudra redoubler de vigilance pour les offres de formations. La cybercriminalité sévit de plus en plus au Burkina Faso.
Cryspin Laoundiki
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Débutée le 2 octobre 2023, la première session de la commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la république islamique d'Iran s'est achevée ce 5 octobre. Elle avait pour but de dynamiser les relations de coopération entre les deux États.
Elle a abouti à la signature de huit accords de partenariat, paraphés par la ministre des affaires étrangères de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Rouamba, et le ministre des coopératives, du travail et du bien-être social d'Iran, Sayet Solat Mortazavi.
Les accords de partenariat concernent les domaines de la protection de l'environnement, des mines et de l'énergie, de l'urbanisme et de la construction, du travail et de la protection sociale, de l'enseignement supérieur, de l'industrie pharmaceutique, de la formation professionnelle, de l'enseignement et formation technique et professionnelle. Des experts iraniens fouleront bientôt le sol burkinabè, pour débuter l'opérationnalisation des accords signés.
Les domaines de la défense et de la sécurité, qui n'ont pas été occultés durant les travaux, seront analysés dans un cadre plus précis avec des experts du domaine pour une opérationalisation prochaine, a laissé entendre la cheffe de la diplomatie burkinabè Olivia Rouamba.
La prochaine session de la commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la république islamique d'Iran, est prévue pour 2025 en Iran.
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Au Tchad, un mandat d'arrêt international est lancé contre l'opposant Succès Masra, le président du parti « Les Transformateurs ». C'est un document de dix pages en date du 8 juin 2023 et signé par le procureur général, Mahamat Elhadj Abba Nana, qui a été rendu public ce jeudi 5 octobre 2023.
Succès Masra est en exil suite aux événements du 20 octobre 2022, une manifestation interdite qui a enregistré plusieurs morts. Le leader des Transformateurs est poursuivi pour tentatives d'atteinte à l'ordre constitutionnel, atteinte à l'autorité de l'Etat, incitation à la haine et à un soulèvement insurrectionnel, atteinte à l'intégrité du territoire national, atteinte contre les institutions de l'Etat.
Le mandat d'arrêt en question fait trois pages. Les sept autres sont des pièces jointes servant d'annexe. Dans la demande de « saisine de la police Interpol pour exécution d'un mandat international » du 31 mai 2023, il est reproché à l'opposant d'avoir demandé au peuple tchadien de s'armer contre l'autorité de l'Etat en employant fréquemment les termes suivants « Aux armes citoyens ! ». Il s'agit d'une vidéo sur la page Facebook de Succès Masra.
Sur un autre document, on voit deux captures d'écran du leader des Transformateurs. Le document précise : « Photographies du direct-vidéo de Monsieur Succès Masra intitulé « Parce que l'appel à la paix du faible est inaudible, devenez des boucliers volontaires de défense de l'intégrité et de la dignité ».
Ce mandat d'arrêt international est rendu public à treize jours du retour au bercail de l'opposant. En effet, Succès Masra a annoncé son retour au Tchad le 18 octobre 2023. Un appel de mobilisation de fonds est lancé à cet effet par le parti politique afin que les partisans contribuent pour le retour de leur camarade.
Lire aussi : Succès Masra, leader politique tchadien : « Plus jamais, les impossibilités ne feront partie de notre vocabulaire »
Cryspin Laoundiki
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Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dans un message sur X (ex Twitter) ce jeudi 5 octobre 2023, informe les Nigériens que le retrait des troupes militaires françaises va débuter cette semaine.
Selon le CNSP, « les 400 soldats français basés à Ouallam seront les premiers à plier bagages. La base aérienne de Niamey où sont stationnés la majorité des militaires français sera ensuite démantelée d'ici la fin de l'année ».
Les autorités appellent « les Nigériens à la vigilance pendant cette période de transition » et de rester « particulièrement attentifs afin que ce retrait se fasse en bon ordre et en toute sécurité ».
Dans un communiqué, l'état-major de l'armée française a aussi annoncé ce jeudi 5 octobre qu'il va « lancer l'opération de désengagement dans la semaine, en bon ordre, en sécurité et en coordination avec les Nigériens ».
Il faut rappeler que le président français Emmanuel Macron avait annoncé le 24 septembre 2023 la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des 1.400 militaires français présents dans le pays « d'ici la fin de l'année ».
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Au lendemain de la décision du gouvernement burkinabè d'élever Thomas Sankara au rang de Héros de la Nation, le comité international du Mémorial Thomas Sankara traduit toute sa satisfaction. "C'est un acte historique qui participe à la réhabilitation de la mémoire de cet illustre devancier", indique le communiqué en date du 5 octobre 2023.
Communiqué de presse du Comité International du Mémorial Thomas Sankara
Enfin l'idéal du président THOMAS SANKARA consacré comme Patrimoine national.
Le Comité International du Mémorial Thomas SANKARA (CIMTS) a appris avec une grande satisfaction la décision du Gouvernement du Burkina Faso, d'élever le Président Isidore Noel Thomas SANKARA, au rang de Héros de la Nation, le reconnaissant ainsi comme une source d'inspiration intarissable pour tous, particulièrement pour la jeunesse et singulièrement pour tout leader politique et toute personne désireuse de servir son peuple et l'Humanité.
Cette décision prise par le Gouvernement en sa séance du Conseil des Ministres du mercredi 4 octobre 2023, est un acte historique qui participe à la réhabilitation de la mémoire de cet illustre devancier, ainsi que de la victoire des luttes d'une Jeunesse africaine qui s'identifie de plus en plus à l'idéal du Président Thomas SANKARA.
Désormais, la mémoire du président Thomas SANKARA appartient au patrimoine national, voire Africain, toute chose qui bonifiera et amplifiera la diffusion des idéaux de la révolution Démocratique et Populaire.
Nous remercions et félicitons le Gouvernement de la Transition, à travers Leurs Excellences le Président Ibrahim TRAORE et le Premier Ministre Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambèla, pour avoir posé cet acte politique, de vérité et de dignité, qui place le Président THOMAS SANKARA, définitivement dans la conscience collective de notre Jeunesse.
En effet, l'article 2 de la Loi N°005-2022/ALT portant statut de Héros de la Nation présente le Héros de la Nation comme « toute personne physique qui se distingue par sa bravoure exceptionnelle pour la défense d'une cause nationale, ses prouesses exceptionnelles et honorables pour la Nation, sa contribution à faire avancer une cause de la Nation ou son rayonnement international ».
Ce même article définit la bravoure exceptionnelle comme « tout engagement hors du commun de toute personne en vue d'apporter une solution à une cause nationale couronnée par un succès éclatant », et entend par cause d'intérêt national, l'action du Héros de la Nation qui renvoie à l'intérêt commun de la Nation par opposition à l'intérêt personnel.
De par cette loi, et cet acte important du Gouvernement, le statut de Héros de la Nation confère désormais au Président Thomas SANKARA, des droits et privilèges relatifs, notamment, à la protection de sa mémoire, à la consécration d'une journée d'hommage, la réalisation de monument, la construction de tombeau et mausolée, le baptême de rues, avenues, places ou édifices publics en son nom, et des décorations.
Cette consécration est aussi le fruit de l'engagement de plusieurs acteurs qui n'ont eu de cesse d'œuvrer à ce que soit officiellement reconnu l'héroïsme de ce Fils d'Afrique et citoyen du Monde qui était déjà Héros dans le cœur des peuples.
Dieu bénisse le Burkina Faso !
La Patrie ou la mort, nous vaincrons.
Pour le CIMTS
Le Vice-Président chargé de l'intérim.
CLM (er) Daouda TRAORE