En prélude à la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui aura lieu du 22 février au 1er mars 2025, les organisateurs de ce grand rendez-vous du cinéma africain ont fait le bilan de la précédente édition et lancer l'appel à films de l'édition 2025. C'était à l'occasion d'une conférence de presse, ce jeudi, 29 février 2024 à Ouagadougou.
Dans une année, la capitale du cinéma africain, Ouagadougou, va encore accueillir les festivaliers dans le cadre de la 29e édition de la biennale du cinéma. Comme la précédente, les premiers acteurs de l'évènement, notamment, la délégation générale, ont commencé à baliser le terrain pour la réussite de ce rendez-vous de grande envergure.
Pour cela, les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel sont invités à soumettre leurs œuvres à la délégation générale du FESPACO à travers la plateforme www.fespaco.bf du 29 février au 30 septembre 2024. « Depuis 2021, l'inscription est en ligne. Cette digitalisation permettra de faciliter l'inscription aux acteurs des autres pays » a laissé entendre le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, en ajoutant que plus de 3 000 films sont attendus pour cette édition.
Selon la délégation générale du FESPACO, la 28e édition du 7e art a enregistré 1 142 films visionnés provenant de 51 pays dont 170 sélectionnés avec 28 films burkinabè. « 57 prix ont été décernés dont 36 officiels et 21 spéciaux » a confié Aboubacar Ouango, chargé de la programmation du FESPACO. Cela a coûté 218 millions dont 108 millions en palmarès officiel et 110 millions en prix spéciaux, a-t-il expliqué. En termes de participation, poursuit-il, il y a eu 57 pays avec 2 413 professionnels du cinéma et de l'audiovisuel.
La 28e édition a regroupé 1 328 professionnels des médias nationaux et internationaux, a-t-il fait savoir. En termes d'accréditation, confie-t-il, il y a eu 12 200. C'est une édition réussie, ont indiqué les conférenciers.
Dramane Konaté, représentant du ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme a salué l'engagement des acteurs qui ont œuvré pour la pérennisation de l'évènement. « Si le FESPACO est arrivé à ce niveau, c'est grâce à cette mutation transgénérationnelle. Parce que chaque génération a sa pyramide à bâtir » a-t-il laissé entendre. Le FESPACO, déclare-t-il, est toujours concurrencé mais jamais égalé. « Il fait la fierté du Burkina Faso, de la diaspora et de l'Afrique en général » a-t-il affirmé. À l'occasion il a traduit les « encouragements » du ministre de tutelle à la délégation générale du FESPACO.
L'édition de 2025 se déroulera sous le thème : « Cinémas d'Afrique et identités culturelles ». Selon Dr Valentine Palm, ce thème interpelle sur ce que l'Afrique offre au monde à travers son cinéma. « C'est une manière de questionner l'identité et la formation, l'ancrage culturel et la mémoire du cinéma africain sous l'angle de la souveraineté » a expliqué la spécialiste de la sémiotique de l'image.
Pour rappel, la 28ᵉ édition du FESPACO s'est déroulée du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou sous le thème « Cinémas d'Afrique et culture de la paix ». Le Mali était le pays invité d'honneur. L'Etalon d'or de Yennega a été remporté par le Tunisien Youssef Chebbi avec son film « Ashkal ».
Pour l'édition de 2025, le Tchad est le pays invité d'honneur. « C'est un pays qui est en collaboration artistique avec le Burkina Faso depuis très longtemps » a expliqué le délégué général du FESPACO, exhortant les professionnels à respecter le délai du dépôt.
Serge Ika Ki
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Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) se sont réunis ce jeudi 29 février 2024 en séance plénière portant proposition de résolution portant création de trois commissions d'enquête parlementaire. Il s'agit des commissions d'enquête parlementaire sur la gestion du foncier rural au Burkina Faso, sur le passif de la promotion immobilière au Burkina Faso et sur l'efficacité des projets et programmes financés sur ressources extérieures au Burkina Faso. La mise en place de ces trois commissions d'enquête parlementaire permettra aux députés de s'approprier ces préoccupations et de faire de meilleures propositions au gouvernement.
Au Burkina Faso, la terre a toujours constitué le capital le plus important pour les populations en raison du poids des activités agro-sylvo-pastorales dans l'économie du pays. A l'instar des autres pays d'Afrique au sud du Sahara, le pays se trouve confronté à la problématique du foncier. Aujourd'hui, les enjeux politiques, économiques et sociaux liés à l'accès à la terre, n'épargnent ni les centres urbains, ni le milieu rural. Avec l'émergence de la question foncière dans le milieu rural du Burkina Faso, se pose la question du statut de la terre et de sa nécessaire réorganisation. A l'abondance des terres dans les zones rurales autrefois, se succède une rareté factice ou réelle du foncier, se traduisant par une compétition pour la terre et des tensions entre acteurs en présence.
C'est la quête d'une sécurité foncière effective au profit des acteurs du monde rural et dans le but de formuler de meilleures recommandations au gouvernement que les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont mis en place cette nouvelle commission d'enquête parlementaire sur la gestion du foncier rural au Burkina Faso. Cette commission d'enquête parlementaire s'inscrit dans le prolongement des commissions d'enquête parlementaires sur le foncier urbain et le système et les pratiques de la promotion immobilière au Burkina Faso menées respectivement en 2016 et 2020.
Cette commission d'enquête parlementaire a été créée sur proposition du député Jean-Marie Kombasséré. La création de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion du foncier rural a pour objectif général de permettre aux députés de s'approprier les problèmes du foncier rural afin de pouvoir interpeller le gouvernement pour que des solutions idoines, imminentes et immédiates soient trouvées.
De façon spécifique, la commission d'enquête parlementaire vise à répertorier les difficultés en matière de sécurisation foncière, de vérifier l'existence et le fonctionnement de structures locales de sécurisation foncière dans les localités à visiter, de vérifier l'existence et le fonctionnement de structures nationales de gestion foncière, notamment l'Agence nationale des terres rurales (ANTR) et le Fonds de sécurisation foncière, de recenser les impôts et taxes relatifs aux actes fonciers, de vérifier l'effectivité des impôts et taxes relatifs aux actes fonciers.
Il s'agit aussi de vérifier les capacités institutionnelles des communes en matière de gestion foncière, de capitaliser les acquis de l'application des textes sur le foncier en général, de faire un état des lieux des conflits fonciers avérés ou latents entre agriculteurs et éleveurs d'une part, et les communautés locales et les allogènes d'autre part, d'évaluer le poids de l'accaparement des terres rurales par les entrepreneurs agricoles, d'évaluer le niveau de mise en valeur des terres rurales par les entrepreneurs agricoles, d'évaluer le processus de règlement des litiges fonciers opposant les différents acteurs depuis la mise en application de la loi n°034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural, évaluer le niveau de délitement social en lien avec les problèmes du foncier rural (conflits intra et inter familiaux, délinquance, etc.).
Au cours du débat général, le président de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) a indiqué que les enquêtes ne se dérouleront pas dans toutes les régions du pays compte tenu du temps imparti (deux mois). Les régions concernées seront choisies ultérieurement, selon Lassina Guiti, président de la CAGIDH. Au terme de ses travaux, la CAGIDH se dit convaincue que l'adoption de la présente proposition de résolution permettra aux députés de s'approprier d'une part, les problèmes du foncier rural et d'autre part, de pouvoir interpeller le gouvernement. Par conséquent, elle a recommandé à la plénière son adoption. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Mamadou ZONGO
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L'Assemblée législative de transition (ALT) a adopté, ce jeudi 29 février 2024, à l'unanimité des 70 votants, un projet de création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'efficacité des projets et programmes financés sur ressources extérieures au Burkina Faso. Il s'agit à travers cette commission, d'analyser le processus de négociation et de conclusion des accords de financement, entre autres.
La création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'efficacité des projets et programmes financés sur ressources extérieures au Burkina Faso est lié à un diagnostic, à en croire le député Issa Sawadogo, rapporteur de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH). Au cours des trois dernières décennies, il a été mis en œuvre au Burkina Faso, plusieurs projets et programmes de développement. Du Programme d'ajustement structurel (PAS) au Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), à la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) en passant par le Programme socio-économique d'urgence de la transition (PSUT), le Plan national de développement économique et social (PNDES 1 et 2)
La stratégie de mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre de ces différents plans fait une place de choix au recours à l'aide publique au développement dont les dons, prêts et autres accords de financement. Ainsi, au cours de l'année 2023, l'Assemblée législative de transition a autorisé la ratification de 21 accords de financement pour un montant global de plus de 889 milliards de francs CFA. Cependant, ces projets et programmes ci-dessus énumérés ne semblent pas avoir produits de résultats tangibles sur le terrain, selon le rapport des députés, d'où la mise en place d'une commission d'enquête.
Les missions qui sont dévolues à cette commission sont d'analyser le processus de négociation et de conclusion des accords de financement, ainsi que le processus de ratification des accords de financements tel que prévu par les dispositions juridiques nationales. En sus, la commission d'enquête doit inventorier les projets financés sur ressources extérieures ces dix dernières années, évaluer le niveau d'endettement lié aux accords de financement ainsi que leur viabilité et leur soutenabilité.
Autres prérogatives de l'équipe, non des moindres, il s'agira de faire l'état des lieux des conditionnalités des principaux partenaires au développement et montrer leur portée, de vérifier la concordance entre les rapports d'exécution des projets retenus dans le cadre de l'enquête et les réalisations physiques qui en découlent, de vérifier la cohérence entre les besoins et attentes des populations et les réalisations de certains projets. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Obissa Juste Mien
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Vidéo : RTB
Dans ce communiqué de presse, le parti politique français, la France insoumise par le biais de son député Arnaud Le Gall interpelle les autorités burkinabè sur les enlèvements et réquisitions d'acteurs de la société civile et des politiques.
Arnaud Le Gall ajoute que « l'arbitraire et les mesures d'exception ne peuvent que fracturer la société déjà si meurtrie par le terrorisme ».
Voir l'entièreté du communiqué ici :
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Le Premier ministre Apollinaire Kyélèm de Tambela a présidé ce jeudi 29 février 2024, à Ouagadougou, la 7e session ministérielle du Comité régional de pilotage du projet SWEDD. Ce projet intitulé en français « Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel » se définit en anglais par « Sahel Women's Empowerment and Demographic Dividend Project (SWEDD) ». Il vise en effet à accélérer la transition démographique et à déclencher le dividende démographique, ainsi que la réduction des inégalités entre les sexes.
Le principal thème autour duquel vont se dérouler les travaux de la 7e session ministérielle du Comité régional de pilotage du projet SWEDD est : « Défis de l'autonomisation de la femme et de la jeune fille au Sahel ». La présente rencontre intervient juste après celle des coordinateurs des unités de gestion dudit projet, qui s'est tenue du 26 au 28 février 2024, au sein de la capitale burkinabè. Les ministres vont ainsi passer au peigne fin, les différents sujets examinés par les coordinateurs des unités de gestion dans la perspective d'offrir particulièrement un avenir radieux à la femme et à la jeune fille.
Pour ce faire, ces acteurs vont de façon spécifique analyser les progrès mais aussi les défis rencontrés au cours de l'année 2023, pour enfin se projeter sur cette année, en vue d'une mise en œuvre réussie et efficace du présent projet. C'est dire que ce cadre revêt un caractère stratégique au regard des décisions majeures qui sortiront des échanges.
Plus de vingt millions de jeunes filles exposées à des risques
Mais avant d'y arriver, l'instant est d'abord consacré au cérémonial. Dans son allocution, Dr Sennen Hounton, directeur régional UNFPA pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, a souligné les risques auxquels sont exposés notamment les jeunes filles. « Dans les pays accompagnés par le projet SWEDD, plus de vingt millions d'adolescentes et jeunes filles sont confrontées à un triple risque : la grossesse précoce, le mariage d'enfants et l'abandon scolaire », a-t-il exposé.
Pour Dr Sennen Hounton, c'est le lieu de montrer les impacts du projet SWEDD et renouveler les engagements pour les 30 prochaines années. Cela, afin qu'aucune femme ne meurt en donnant la vie, que toute grossesse reste un choix et non un hasard, qu'il n'y ait pas de violences faites aux femmes, et que le potentiel de tout jeune soit accompli.
La cérémonie d'ouverture officielle marquée par le discours du chef du gouvernement burkinabè, livré par son ministre de la santé et de l'hygiène publique, Robert Kargougou, a donné le ton des travaux. Il fait remarquer que l'autonomisation des femmes, des filles et des jeunes est inscrite au rang des priorités du gouvernement de la transition. Elle est, précise-t-il, traduit dans le Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) à travers tous les quatre piliers et spécifiquement, le pilier 2 : « répondre à la crise humanitaire ».
Cette volonté de mettre l'être humain, en particulier les femmes et les jeunes au cœur du processus de développement, s'est matérialisée, dit-il, par des investissements stratégiques visant à réaliser les conditions optimales pour la participation de ces derniers, à la création endogène de la richesse nationale.
Les initiatives du Burkina Faso présentées
Dans la perspective d'atteindre les résultats escomptés, Robert Kargougou porte à la connaissance de l'assistance, les grands chantiers ouverts par son pays. « On peut citer la création de l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC), l'offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 qui projette atteindre la souveraineté alimentaire, de créer cent mille emplois dans le secteur rural, et d'accroître le PIB agricole de près de 11% », a-t-il évoqué.
Au nombre des actions entreprises par le gouvernement burkinabè, figurent aussi le lancement de l'initiative Référent opportunité insertion (ROI) qui a permis de créer dans toutes les communes rurales et urbaines des services de promotion de l'insertion professionnelle des jeunes. Il faut ajouter à cela, la mobilisation de quatre milliards de francs CFA selon le ministre de la santé, pour assurer le maintien de l'offre de soins et des services de nutrition, y compris la prise en charge des Violences basées sur le genre (VBG), dans les régions fortement affectées comme le Sahel et le Centre-nord…
Bien avant l'intervention du ministre burkinabè en charge de la santé, Boutheina Guermazi, directrice de l'intégration régionale pour l'Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à la Banque mondiale, a partagé avec l'assistance, des statistiques qui interpellent. « Selon les statistiques, plus de la moitié des filles en Afrique de l'Ouest et du Centre, environ 58% ont peu de chance d'atteindre l'éducation secondaire, près de 40% sont susceptibles de subir des mariages précoces (avant l'âge de 18 ans) et environ 20% pourraient se retrouver dans la maternité précoce », a-t-elle révélé
Environ 13 400 000 PDI en Afrique de l'Ouest et du Centre
Ces défis, relève Boutheina Guermazi, sont encore plus prégnants pour les filles qui vivent en zones rurales, pour celles qui sont pauvres, de même que pour celles qui vivent avec un handicap ou qui appartiennent à une minorité ethnique. Elle poursuit son allocution, en rappelant que ces difficultés sont exacerbées notamment par les crises sanitaire, climatique, sécuritaire, et les conflits internes et régionaux.
Des propos de la représentante de la Banque mondiale, l'Afrique de l'Ouest et du Centre enregistre actuellement environ 13 400 000 personnes déplacées internes. « L'urgence nous interpelle pour intensifier les interventions en faveur de l'égalité du genre, et de l'autonomisation des femmes et des jeunes filles. Pour ce qui nous concerne à la Banque mondiale et guidés par le nouveau plan d'action régionale pour l'égalité du genre, nous avons augmenté nos investissements en faveur des pays aux fins de couvrir un large éventail d'initiatives », a-t-elle annoncé.
Le projet SWEDD passe désormais à douze États membres
Parmi ces investissements dont a fait cas Boutheina Guermazi, se trouve le projet SWEDD, qui représente l'initiative phare de la Banque mondiale.
Lancé en novembre 2015 avec le soutien financier de la Banque mondiale, l'appui technique du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et de l'Organisation ouest-africaine pour la santé (OOAS), le projet SWEDD vise globalement à accélérer la transition démographique, à déclencher le dividende démographique et réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel. Il a été initié sous l'impulsion de six pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, que sont le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Côte d'Ivoire, la Mauritanie et le Tchad.
Six autres États font leur entrée dans ce projet structurant au regard des objectifs poursuivis dont la pertinence n'est plus à démontrer. Ce sont le Bénin, le Cameroun, la Guinée, le Congo, la Gambie, le Sénégal et le Togo. Le projet SWEDD passe désormais à douze pays membres avec la dénomination SWEDD+.
Hamed Nanéma
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Crédits photos : DCRP Primature
Après Dahisma, Louda et Boussouma, dans la région du Centre-nord, le gouvernement du Burkina Faso à travers le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques avec l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a poursuivi le lundi 26 février 2024, la visite de ses réalisations agro-pastorales, cette fois-ci, dans la région du Nord. Le site de production maraîchère du village de Yibi, les clubs Dimitra du village de Sassa, tous dans le Passoré et le périmètre maraîcher avec des productions hors sols sous serre du village de Somiaga ainsi que la recapitalisation du cheptel au profit des bénéficiaires de la commune de Oula dans le Yatenga, ont accueilli la délégation du ministère et de la FAO, accompagnée d'autorités administratives régionales, provinciales et communales ainsi que des partenaires techniques et opérationnels de mise en œuvre.
Le Burkina Faso fait face chaque année à des contraintes climatiques (sécheresse, inondations) entraînant des productions déficitaires dans plusieurs régions du pays. Une situation aggravée par la survenance de la crise sécuritaire depuis 2015 avec notamment le déplacement massif des populations, surtout rurales, donnant également une situation humanitaire sans précédente et une baisse de la production agro-pastorale. Malgré cette crise sécuritaire, la FAO a décidé de maintenir sa présence opérationnelle dans six régions du pays afin de venir en aide aux personnes vulnérables.
C'est pour ce faire qu'elle a mobilisé des ressources auprès de la Coopération suédoise et celle de la Belgique pour accompagner le gouvernement du Burkina Faso à atteindre l'autosuffisance alimentaire, l'amélioration des revenus des populations et le renforcement de la cohésion sociale.
La région du Nord fait partie des bénéficiaires de ces initiatives de la FAO en appui au gouvernement du Burkina Faso. C'est ainsi, que le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques accompagné de la FAO à travers une visite de terrain, a pu toucher du doigt ces différentes réalisations dans trois villages de la région du Nord. Il s'agit notamment du site de production maraîchère du village de Yibi, les clubs Dimitra du village de Sassa, tous dans le Passoré et le périmètre maraîcher avec des productions hors-sols sous serre du village de Somiaga dans le Yatenga.
La délégation était conduite par le chef de cabinet du ministre délégué chargé des ressources animales et halieutiques, Hamadou Diallo, représentant le ministre délégué accompagné de monsieur le représentant de la FAO au Burkina Faso, Dauda Sau ainsi que les représentants des autorités du niveau régional, provincial et départemental.
La FAO et la coopération suédoise accompagnent le gouvernement dans la production maraîchère à Yibi
C'est le village de Yibi dans la commune d'Arbollé, province du Passoré qui a accueilli en premier la délégation. Sur ce site d'un demi-hectare, 40 productrices dont sept PDI de la coopérative Wend-Panga produisent de la tomate, de l'oignon, des aubergines, etc. Grâce à la FAO et la coopération suédoise, elles ont pu bénéficier d'un forage, d'un château d'eau, d'un système de pompage solaire, d'un système d'éclairage solaire, de quatre bassins de collecte d'eau, d'un abreuvoir, d'un robinet pour la consommation humaine et d'une clôture grillagée. Tout cela, à travers le projet « Réponse d'urgence et d'appui à l'amélioration de la résilience des populations vulnérables dans les zones à risque du Burkina Faso ». Un projet mis en œuvre par la FAO avec l'appui technique de la direction régionale en charge de l'agriculture du Nord et l'accompagnement financier de la coopération suédoise.
Grâce à cet appui, les bénéficiaires ont également obtenu des intrants et des équipements de production, de renforcement des capacités en techniques de production maraîchère ainsi que de l'appui conseil de proximité. En plus de la quantité réservée à l'autoconsommation par les bénéficiaires (estimé à 1,5 tonnes), 8 tonnes d'oignon et 2,5 tonnes de tomate sont attendues sur ce site afin d'approvisionner les marchés d'Arbollé, de Yako et des villages environnants.
Avec cet accompagnement, les bénéficiaires arrivent à subvenir à certains de leurs besoins, selon leur représentante Bangaba Ouédraogo. « A la fin de la saison pluvieuse et grâce à la FAO et les agents techniques d'agriculture, nous faisons des cultures maraîchères dont la tomate, le piment, l'oignon, etc. Nous utilisons ces légumes pour notre consommation quotidienne et vendons également pour nos besoins et ceux de la famille, la scolarité de nos enfants, les frais de soins sanitaires », explique-t-elle.
Tout en remerciant la FAO et ses partenaires pour les appuis, elle a égrené quelques difficultés qu'elles rencontrent. Il s'agit notamment de l'insuffisance d'eau, la faible superficie exploitée et l'insuffisance de compétences techniques pour l'entretien des équipements.
La FAO et la Belgique promeuvent la cohésion sociale au Burkina Faso à travers les clubs Dimitra de Sassa
Après Yibi, la délégation a mis le cap sur le village de Sassa dans la commune de Yako, toujours dans le Passoré où elle a pu échanger avec les membres des clubs Dimitra du village. Les clubs Dimitra sont des groupes de femmes, d'hommes et de jeunes ruraux qui s'organisent, discutent de leurs problèmes de développement local, trouvent des solutions endogènes et prennent des mesures collectives pour améliorer leurs moyens de subsistance et prendre le contrôle de leur propre vie. Ce sont des mécanismes de mobilisation sociale et communautaire qui visent à renforcer la cohésion sociale et promouvoir le développement endogène.
Ces clubs Dimitra de Sassa ont vu le jour en 2023 grâce à la FAO et à l'appui financier de la coopération belge. Dans le village de Sassa, il y a trois clubs Dimitra dont un club Dimitra des jeunes, celui des femmes et enfin celui des anciens. Chacun de ces clubs comprend 25 membres.
Les représentants de ces différents clubs se sont réjouis de la mise en place de ces structures endogènes qui leurs ont permis d'identifier les contraintes à adresser. Il s'agit entre autres, de l'insuffisance de logements pour les enseignants (primaire), le mauvais état du barrage, le besoin de renforcement de capacités des femmes en activités génératrices de revenus, le manque de maison des jeunes, l'absence de maternité et enfin le manque de collège d'enseignement général.
Mais déjà, avec la mise en place de ces clubs Dimitra, en plus de l'amélioration de la cohabitation, les habitants du village de Sassa ont pu mobiliser la somme de 1 050 000 FCFA à travers des cotisations (1 000 FCFA pour les hommes et 500 FCFA pour les femmes) et ont commencé la construction des logements pour les enseignants. C'est dire que ces clubs contribuent déjà à l'amélioration de l'éducation des enfants du village. D'autres travaux et des initiatives endogènes sont en cours d'exécution grâce aux clubs Dimitra.
La direction régionale en charge de l'agriculture du Nord, la FAO et le HCR renforcent la résilience des PDI, les réfugiés et leurs hôtes par l'agriculture hors sol sous serre à Somiaga
La troisième étape de cette visite a conduit la délégation à Somiaga, commune de Ouahigouya. Sur place, ce sont des techniques d'agriculture hors sol sous serre qui ont impressionné les visiteurs du jour. Grâce à la FAO et au HCR à travers le projet de « Renforcement de la résilience des PDI, réfugiés et leurs hôtes par des technologies innovantes d'agriculture sous serre et hors sol dans la commune de Ouahigouya », 70 femmes composées de 50 PDI et de 20 réfugiées maliennes y produisent du poivron et de la tomate en hors sol sous serre.
Deux forages, deux châteaux d'eau, des pulvérisateurs, des barriques, des bâches, des systèmes de pompage solaire, d'éclairage solaire, de 6 bassins de stockage d'eau, un magasin, un hangar de tri, sont entre autres les matériels et infrastructures utilisés pour le fonctionnement de ce site de production maraîchère de Somiaga.
La production hors sol attendue est de 2,6 tonnes pour la tomate et 0,9 tonnes pour le poivron et est destinée à la consommation de la ville de Ouahigouya et environs. Selon Madi Ouédraogo, agent technique d'agriculture et chef de l'unité d'animation de Somiaga, cette initiative voulue par la FAO et le HCR est très bénéfique. Pour lui, les productions du site sont utilisées pour la consommation des bénéficiaires (PDI et refugiées) qui voient également leur état nutritionnel amélioré. Elles leur permettent de gagner un peu de ressources financières, car dit-il, c'est possible de produire sous serre trois fois dans l'année. Et à chaque production, elles peuvent s'en tirer avec 900 000 FCFA comme revenus de la commercialisation, à en croire Madi Ouédraogo.
Face ces résultats, Madi Ouédraogo soutient que la culture sous serre « développée et maîtrisée » est une voie pour atteindre l'autosuffisance alimentaire et l'amélioration des revenus des ménages au Burkina Faso. Il suggère d'étendre le site de production sous serre afin d'augmenter les revenus.
Mais tout comme les autres sites, le site de production en hors sol sous serre de Somiaga rencontre également des difficultés. Selon Madi Ouédraogo, responsable technique du site, le gros problème, c'est l'eau. Il y a également l'insuffisance des intrants, la non-maîtrise de la technique de production sous serre par les bénéficiaires, vu que l'approche est à sa première année de mise en œuvre, etc.
De Yibi à Somiaga en passant par Sassa, toutes ces réalisations ont été mises en œuvre en partenariat avec la direction régionale de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques du Nord.
De la reconstitution du cheptel et le soutien à l'embouche au profit des personnes déplacées internes et de leurs hôtes de la commune de Oula dans le Yatenga
La visite des réalisations s'est achevée dans la soirée avec la remise symbolique des animaux pour la reconstitution du cheptel et pour l'embouche ovine au profit des personnes déplacées internes et leurs hôtes dans la commune de Oula dans le Yatenga. Au total 1 550 têtes de caprins, 350 têtes d'ovins et 26,69 tonnes d'aliment bétail ont été remis aux différents bénéficiaires de la commune de Oula. Pour la reproduction, les bénéficiaires ont reçu chacun un mâle et deux femelles de caprins et pour l'embouche ovine, chacun des bénéficiaires a reçu deux mâles.
C'est avec l'appui financier du gouvernement du Burkina Faso avec l'accompagnement du Fonds international de développement agricole (FIDA) que cette reconstitution du cheptel et l'appui à l'embouche ovine ont été réalisés. Des appuis qui selon les bénéficiaires, leur permettront de pouvoir scolariser leurs enfants, prendre soins de leurs enfants et de leurs familles. Le fumier également leur permettra d'enrichir le sol pour les productions agricoles. Ils ont donc saisi l'occasion pour remercier la FAO et ses partenaires pour ces différentes actions de solidarité.
Satisfecit de la FAO et des réponses aux différentes doléances
Dauda Sau, représentant de la FAO au Burkina Faso s'est réjoui de ses différentes réalisations. « Nous sommes sur un site de culture sous serre (site de Somiaga) que nous, la FAO et HCR en tant qu'agences des nations unies, avons convenus de travailler ensemble pour permettre aux populations bénéficiaires de faire face aux effets du changement climatique et accroître leur productivité. C'est-à-dire, plus de récoltes dans l'année, plus de disponibilité alimentaire, plus de possibilité d'amélioration de leurs revenus. Ces réalisations répondent aux directives du président de la transition dans le cadre de la conquête de la souveraineté alimentaire. Donc nous sommes très contents de voir ces réalisations, au niveau des cultures maraîchères, au niveau de l'élevage, des clubs Dimitra qui sont des clubs de promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble dans certains villages. Globalement, je peux dire que la FAO est satisfaite, le HCR est très content, les nations unies sont très honorées de pouvoir soutenir les autorités burkinabè, les populations, en vue d'atteindre la souveraineté alimentaire et promouvoir le développement durable endogène », a-t-il confié à l'issue de la visite.
Pour lui, la FAO est une agence spécialisée d'assistance technique des nations unies mais malgré cela, en plus de l'assistance technique spécialisée, elle apporte un appui financier. « Pour toutes ces réalisations, notre contribution, c'est à la fois technique et financier. Nous nous intéressons aux problèmes humanitaires mais aussi aux problèmes de développement ainsi qu'à la promotion de la paix et à la cohésion entre communautés », précise Dauda Sau, représentant de la FAO au Burkina Faso.
Le représentant de la FAO au Burkina Fao a aussi indiqué que les différentes doléances des bénéficiaires ont été bien notées et seront examinées avec les différents partenaires afin d'apporter des solutions efficaces et pérennes pour plus de performances et de meilleurs rendements.
Des initiatives et des techniques de production qui contribueront à l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire, selon le gouvernement burkinabè
Du côté du gouvernement, c'est également la satisfaction. Pour Hamadou Diallo, chef de cabinet, représentant le ministre délégué chargé des ressources animales, ces réalisations répondent aux objectifs de l'offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique lancée par le gouvernement en septembre 2023 en vue d'atteindre l'autosuffisance alimentaire à l'horizon 2025.
« Nous avons visité des sites dont les réalisations ont été financées par des partenaires tels que la FAO, le HCR mais aussi d'autres partenaires bilatéraux tels que la coopération de Belgique et la coopération suédoise. Pour la culture hors sol, il faut dire que c'est une nouveauté et comme vous l'avez constaté comme moi, c'est vraiment une réussite et la mayonnaise est en train de prendre. Dans le cadre de notre offensive agro-sylvo-pastorale que le gouvernement a adopté en septembre 2023, ces genres de technologies, de pratiques sont beaucoup encouragés. Si vous allez au niveau du ministère (en charge de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques), il y a une expérimentation qui sert de champ-école pour pouvoir vulgariser cette technique, qui permet de faire la culture en toute saison. Nous avons remarqué que la plupart de nos producteurs ne cultivent que trois mois sur les 12, alors que trois mois pour nourrir la population en 12 mois, ce n'est pas du tout optimal. Avec ces cultures hors sol, on a la possibilité de faire la culture pendant les 12 mois pour nourrir la population et atteindre l'autosuffisance alimentaire à l'horizon 2025 », soutient-il.
« Pour la suite, c'est une réussite qui sera vulgarisée. Au niveau du ministère, on a pris cela à bras le corps. On a fait un champ-école pour permettre à chaque partenaire qui vient dans le cadre du financement des projets ou même des particuliers, on leur explique notre vision par rapport à ces cultures hors sol. Donc, dans les projets à venir, que ce soit des projets de résilience, d'élevage ou d'agriculture, nous allons faire en sorte que ces technologies soient intégrées, qui nous pensons, pourraient être l'une des solutions pour l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire dans notre pays », a ajouté Hamadou Diallo.
La tournée de terrain du gouvernement, de la FAO et ses partenaires s'est achevée avec la visite de courtoisie à sa Majesté Naba Kiba, roi du Yatenga.
Mamadou ZONGO
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L'université Aube nouvelle ne veut pas rester en marge de la contribution à l'effort de paix. Elle a offert 100 bourses d'études et deux drones de reconnaissance. Le don est évalué à 209 millions de FCFA. La remise du don a eu lieu le 23 février 2024 à Ouagadougou, à l'état-major de l'armée de terre. Il a été réceptionné par le chef d'état-major de l'armée de terre, le colonel Théophile Nikièma.
Les 100 bourses d'études se composent de 70 bourses pour les programmes de licence et de 30 bourses pour les programmes de master. Par ce geste, l'université Aube nouvelle aspire à jouer un rôle actif dans le rétablissement de la paix au Burkina Faso.
Ce don symbolise l'engagement continu de l'université envers la paix et la sécurité au Burkina Faso, a indiqué le président-directeur fondateur de l'université Aube nouvelle, Isidore Kini. « Ce geste altruiste témoigne de l'importance cruciale pour chaque secteur d'activité d'apporter sa contribution pour relever les défis sécuritaires auxquels la région est confrontée. En unissant les efforts, nous pouvons bâtir un avenir plus sûr et prospère pour tous », a souligné le président-directeur fondateur de l'université Aube nouvelle.
Et d'ajouter : « la motivation de notre action découle de la nécessité de défendre notre pays contre les forces malveillantes qui menacent son intégrité. Le Burkina Faso, selon les desseins divins, est destiné à la paix et au bonheur. En tant qu'institution d'enseignement supérieur, nous ressentons un devoir patriotique de soutenir nos forces armées dans leur lutte, qui est celle de nous tous. Nous sommes conscients de notre responsabilité envers notre nation et nous souhaitons contribuer à ramener la paix en apportant notre soutien, aussi symbolique soit-il ».
Pour son geste de solidarité, l'université a opté pour le don de drones et de bourses d'études. Ce, parce qu'en tant qu'université de technologies, Aube nouvelle comprend l'importance croissante de la technologie, notamment des drones, dans le domaine de la sécurité. « En fournissant ces drones, nous souhaitons contribuer au renforcement des capacités de nos forces de défense et de sécurité. De plus, en offrant des bourses d'études, nous investissons dans le développement des compétences des forces de défense et de sécurité, ce qui est essentiel pour assurer un avenir prospère et sécurisé pour notre pays », a dit monsieur Kini.
L'université est déterminée à continuer à poser des actions allant dans le sens du soutien patriotique. « Dans ces moments critiques, il est essentiel que tous les fils et filles du Burkina se rassemblent pour faire face aux défis qui nous attendent. Chacun peut contribuer à sa manière, que ce soit par ses talents, ses prières, sa force ou ses ressources financières. Ensemble, nous pouvons surmonter les obstacles et travailler à la libération et à la prospérité de notre cher pays, le Burkina Faso », convainc Isidore Kini.
Rama Diallo
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L'ambassade du Japon au Burkina Faso signe un accord de don avec le Centre africain de recherche et de formation en synécoculture (CARFS). Le centre reçoit ainsi plus de 42 millions de francs CFA pour réaliser des champs-écoles. La signature de l'accord a eu lieu ce jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou.
Le projet sera réalisé sur trois sites. Ce sont les sites de Gampéla, Somgandé et Pamtenga. Il va permettre d'ériger des châteaux d'eau et d'aménager des espaces pour la production agricole. Il prévoit aussi un magasin de stockage et une boutique témoin. Le projet va s'étendre sur 12 mois.
La synécoculture a été développée au Japon. Son but est de permettre une culture mixte de plantes utiles sans pesticides et fertilisants. « En 2019, l'ambassade du Japon a parrainé le 3e forum africain sur la synécoculture dont le thème portait sur la sécurité alimentaire et le renforcement des communautés. En effet, le Japon a toujours accompagné la politique de sécurité alimentaire du Burkina Faso. Le projet d'aménagement des bas-fonds en est un exemple », a indiqué l'ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Nagashima Jun.
Le présent projet se réalise dans le cadre des micro-projets à travers les organisations de la société civile, les apprenants des centres de formation professionnelle, les personnes déplacées internes et le monde agricole.
Monsieur Jun a exhorté les responsables du CARFS à travailler pour la réussite de ce projet, afin qu'il soit une autre vitrine pour la coopération entre le Burkina Faso et le Japon.
L'ambassadeur a terminé en invitant le Centre africain de recherche et de formation en synécoculture à beaucoup impliquer les femmes. Car dit-il, « elles sont les piliers de nos sociétés et leur autonomisation est facteur de prospérité, de sécurité ».
« Nous accueillons ce don dans le sens du devoir. C'est le devoir de contribuer efficacement à utiliser ce don parcimonieusement. Et dans l'objectif de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations », a fait savoir le directeur exécutif du CARFS, André Tindano.
Selon lui, c'est un projet qui s'inscrit dans la continuité. Un mécanisme sera mis en œuvre afin de permettre que les activités puissent s'auto gérer et continuer au bénéfice des populations.
Les responsables du centre ont exprimé leur gratitude et reconnaissance à l'ambassadeur du Japon.
Le Centre africain de recherche et de formation en synécoculture est un centre spécialisé dans la formation professionnelle, l'agronomie et la synécoculture. Il se donne pour mission de fournir au monde rural et aux organismes de développement des ressources humaines qualifiées.
Rama Diallo
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L'Institut panafricain d'études et de recherche sur les médias, l'information et la communication (IPERMIC) organise, du 29 février au 2 mars 2024, les 72 heures de l'étudiant en communication. La cérémonie d'ouverture s'est tenue ce jeudi 29 février 2024, au sein de l'Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) avec pour marraine Christelle Kalhoulé et parrain Adama Kanazoé.
C'est sous le thème « Défis sécuritaires et gestion humanitaire : Rôle et responsabilité des acteurs de l'information et de la communication dans la résilience » que se tient l'édition de 2024 des 72 heures des étudiants.
Selon le président du club des étudiants de l'institut, l'objectif de cette activité est de réunir tous les instituts et universités qui forment dans le domaine de la communication et information sur une thématique qui est cruciale et importante. « Comme vous le savez sans doute, notre pays est malheureusement confronté à une situation qui est très peu reluisante. Donc chaque compartiment de la société essaie d'apporter sa contribution à la résolution de ce problème. Et nous, en tant qu'acteurs de l'information et de la communication, il était important pour nous aussi d'apporter notre pierre à la construction de l'édifice. C'est donc pour nous une manière de le faire en organisant les 72 heures qui réunissent les étudiants pour les informer de la situation mais aussi pour les outiller sur leur contribution dans la résolution de la crise humanitaire », a expliqué le président du club des étudiants de l'institut, Ismael Drabo.
A entendre le représentant du ministère en charge de la communication, cette initiative, qui constitue un cadre d'échanges et de partage de savoirs et d'expériences, est à saluer. Selon lui, le choix du thème de cette édition témoigne de la désirable qualité de la formation des étudiants de l'IPERMIC mais aussi de l'engagement patriotique et citoyen qui les animent.
« Plus que jamais notre pays a besoin de vaillants et patriotes journalistes dans ce contexte de crise sécuritaire et des réseaux sociaux où le défi du journalisme est grand. Il est donc crucial que notre pays connaisse de talentueux communicologues qui conseilleront sur les effets néfastes liés à l'utilisation maladroite et inconsciente des technologies de l'information et de la communication dans ce contexte d'évolution des techniques et moyens de communication », a déclaré le représentant du ministre en charge de la communication, Boukary Nitiéma.
Cette année, les étudiants de l'IPERMIC ont apporté quelques innovations en impliquant d'autres instituts et universités de communication et journalisme de Ouagadougou. Une collecte de fonds à l'endroit des personnes déplacées internes du Burkina est également à noter comme innovation.
Le directeur par intérim, Dr Lacina Kaboré, n'a pas manqué de remercier tous ceux qui ont contribué à la tenue de cet événement.
Durant trois jours, le thème sera examiné à travers des panels. Des phases finales des compétitions d'art oratoire et de football auront lieu, ainsi que la projection de documentaires et de reportages des étudiants liés au thème central de cette édition. Les 72 heures se concluront par un dîner gala.
Hanifa Koussoubé
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Du 29 février au 1er mars 2024, les acteurs non étatiques vont affûter leurs armes pour une pleine participation aux états généraux de l'agriculture et de l'élevage, à travers un atelier national préparatoire. La tenue de ces états généraux, voulus par les acteurs du domaine agro-pastoral, devrait permettre de réaliser un diagnostic approfondi de la situation du secteur de l'agriculture et de l'élevage, de dégager des actions et mesures contextuellement adaptées pour parvenir à la souveraineté alimentaire, au développement économique et social du Burkina Faso.
Venus des différentes régions du pays, les participants au présent atelier vont élaborer une note contributive. Ladite note va comporter des appréciations du diagnostic du secteur de l'agriculture et de l'élevage au Burkina Faso synthétisé dans le document introductif aux assises nationales des états généraux. Elle va aussi contenir des propositions pour des systèmes alimentaires durables, équitables et résilients à l'horizon 2063.
Il est également prévu l'adoption d'une stratégie de participation des acteurs non étatiques au forum national des états généraux. Les participants auront aussi droit à une présentation du plan opérationnel de l'offensive agropastorale et halieutique 2023-2025, en vue d'une synergie d'actions.
Les états généraux de l'agriculture et de l'élevage vont se tenir dans les jours à venir, sous le thème retenu « Révolutionner le secteur de l'agriculture et de l'élevage pour l'atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso ». A côté de ce thème central, une dizaine de thématiques regroupées autour de trois axes, devraient permettre de dégager des mesures ainsi que des options prioritaires pour la réduction de la pauvreté et l'atteinte de la souveraineté alimentaire.
Et à en croire le représentant des acteurs non étatiques, Nour Al-Ayatt Ouédraogo, ils ont une opportunité pour trouver une nouvelle dynamique de transformation structurelle du secteur agropastoral. « Malgré les potentialités du secteur agropastoral, les acteurs sont confrontés à la persistance et à l'aggravation de la pauvreté en milieu rural et à l'insécurité alimentaire... Cette situation s'explique principalement par la faiblesse de la productivité, la faiblesse des conseils agricoles et d'élevage pour l'adoption des technologies, le faible accès au financement ainsi que la faiblesse de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles », a fait comprendre Nour Al-Ayatt Ouédraogo.
A ces nombreux défis, s'ajoutent également la crise sécuritaire, sanitaire et les effets des changements climatiques, qui mettent à mal les efforts des producteurs. D'où la nécessité, selon lui, d'être résilients. Le représentant des acteurs non étatiques a foi que les résolutions qui sortiront des états généraux devraient aider à cette résilience des producteurs.
Pour Issiaka Sawadogo, représentant du secrétaire permanent de la coordination des politiques sectorielles agricoles, la tenue du présent atelier va permettre des concertations plus approfondies. Ce qui devrait, ajoute-t-il, permettre d'aboutir à un document introductif participatif, qui réponde aux attentes des différents acteurs.
Il faut noter que le présent atelier national préparatoire est organisé par la Confédération paysanne du Faso, le Secrétariat permanent des ONG et le Collège des acteurs privés du secteur rural.
Armelle Ouédraogo
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L'entreprise Nescafé a lancé officiellement sa grande opération dénommée Promo « Baratitude » qui va durer du 24 février au 23 avril 2024 au Burkina Faso. Il s'agit de gagner plusieurs lots à partir d'un paquet de Nescafé de 20 sticks qui donne la possibilité à une carte à gratter. La promotion a été dévoilée le lundi 26 février 2024 à Ouagadougou, au cours d'une conférence de presse.
Achetez, grattez et gagnez un ordinateur, une moto ou un million de FCFA pour vos projets. Dix gagnants ont la chance de remporter chacun un million de FCFA. C'est le lot de la grande promotion dénommée « Baratitude ».
« Baratitude » vient du mot « bara », qui signifie « travail » en Dioula, une langue parlée au Burkina Faso et majoritairement dans la sous-région. Selon le directeur général de Nestlé Burkina, Sidiki Diawara, ce concept consiste à « exprimer le courage, la persévérance, tous les efforts qu'un jeune fournit pour atteindre son objectif ». Ainsi, la marque Nescafé a décidé d'accompagner ces jeunes qui se battent au quotidien.
Au total, ce sont 60 smartphones, 10 ordinateurs portables, 30 motos et dix chèques d'un million de francs CFA à gagner. Ces prix sont valables sur toute l'étendue du territoire.
Possibilité de participer plusieurs fois à la promotion
« Notre mission est d'accompagner les consommateurs en plus de nos produits », a brandi Lionel Sankara, le responsable de la marque Nescafé à Nestlé Burkina. Pour ce faire, c'est un format spécial conçu à l'usine pour la promotion. Il y a les images de la moto, de l'ordinateur et de l'argent à gagner pour la tombola. Il y a 20 sticks. Une carte avec l'effigie d'une tasse de café donne l'éligibilité pour le gros lots.
Si le consommateur trouve la carte avec la tasse Nescafé, il est éligible pour gagner un gros lot par tirage au sort. Il peut échanger sa carte contre un ticket tombola dans les points de vente des partenaires tels que Le Bon Samaritain, Marina Market, Liza Market, et d'autres.
Le gagnant de cette carte participera au tirage au sort. Cette carte doit être échangée contre les tickets de tombola. « Les consommateurs ont la possibilité de participer plusieurs fois à la promotion. Ce sera autant de fois qu'ils consomment », a rassuré Lionel Sankara.
Huit tirages prévus
Cette promo, conformément à la loi, est réservée aux majeurs. Présent à la conférence de presse du lancement officiel de la promotion, l'huissier de justice près de la cour de Ouagadougou, Me Amidou Conombo, a rassuré de la légalité du jeu.
Les lots sont valables pour 21 jours. Passé ce délai, les lots seront transférés au Trésor public.
A en croire les responsables de Nescafé, cette promotion a une particularité. « Les boutiquiers ont aussi ont la possibilité de gagner des lots ».
A partir de ce jeudi 29 février 2024, les paquets de Nescafé sont disponibles dans tous les points de vente habituels de Nescafé. Des vendeurs ambulants vont permettre aux consommateurs d'accéder à cette promotion, a rassuré Sidiki Diawara.
En termes de faisabilité, la Promo Baratitude va connaître 8 phases de tirage dont la première le 14 mars 2024. Deux tirages sont prévus par région.
Nescafé est une marque de Nestlé, leader mondial de l'industrie alimentaire. Depuis plus de 150 ans, Nestlé œuvre à offrir aux consommateurs des produits de qualité et à soutenir les communautés locales. Présent au Burkina Faso depuis 2009, Nescafé contribue à créer de la valeur pour les consommateurs et les communautés.
Cryspin Laoundiki
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Dans une lettre datée du 22 février 2024 et adressée au président de la FBF, Lazare Banssé, les clubs de première et deuxième divisions menaçaient de boycotter les activités de la fédération burkinabè de football (FBF) s'ils ne recouvraient pas les 140 millions de FCFA (pour tous les clubs), l'équivalent des 25% retenus sur la subvention 2022-2023 au plus tard le 28 février 2024.
Une menace mise en exécution dans un communiqué en date du mercredi 28 février 2024. En effet, dans ce communiqué signé par leur porte-parole Koudougou David Yaméogo, les clubs frondeurs décident de suspendre leur participation aux compétitions organisées par le comité exécutif de la FBF dirigé par Lazare Banssé, à partir du jeudi 29 février 2024 et ce, jusqu'à nouvel ordre.
Les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 appellent les clubs des autres divisions notamment la Ligue 3 à suspendre aussi par solidarité leur participation aux 32es de finale de la Coupe du Faso 2024.
Ces différents clubs frondeurs de Ligue 1 et de Ligue 2 menacent également de mener d'autres actions contre Lazare Banssé et son comité exécutif s'ils n'entrent pas en possession de ladite somme dans un bref délai.
Retrouvez l'intégralité du communiqué dans le document ci-après :
Aux abords des bitumes de la ville de Ouagadougou, et souvent presque sur les voies il y a parfois des étals d'agrumes. Parmi ceux-ci sont proposés aux usagers des tangelos, un hybride de mandarinier et de pamplemousse. Un fruit prisé par des Ouagavillois. Jérémy Zida, vendeur, lui, se frotte les mains. Il en a fait son gagne-pain, voire une entreprise familiale.
Dans cette matinée du mardi 28 février 2024, Jérémy Zida n'a pas de temps à nous consacrer. Débout à côté de son tricycle rempli de tangelos, il sert à tour de rôle ses nombreux clients qui se bousculent devant lui. Chacun espère se faire servir les meilleurs fruits dont dispose M. Zida. « Servez-moi trois kilogrammes ! », lui lance Ousmane Nombré, un client. Lui qui revient d'un dépannage avait dépassé l'étalage de Jérémy Zida dans le quartier Tampouy, avant de faire un demi-tour.
« D'après ce qu'on dit, les fruits font du bien à l'organisme. Dès que l'occasion se présente, j'en consomme. J'aurai dû prendre beaucoup plus mais pour des raisons de conservation, j'ai juste pris trois kilogrammes à 1050 F CFA », confie M. Nombré. « J'aime bien ce fruit, le tangelo. Je ne pouvais pas ne pas faire demi-tour pour m'en procurer », fait-il savoir. En l'espace de quelques heures, le contenu du tricycle de M. Zida est presque épuisé. Une satisfaction pour cet originaire de la commune de Kombissiri, la trentaine révolue. Les tâches sur son pantalon jaune et son t-shirt bleu qu'il arbore expriment le dur labeur de la journée.
Après des heures à servir ses clients, Jérémy Zida trouve enfin un temps à nous consacrer. « Toutes mes excuses pour vous avoir fait trop attendre », s'excuse-t-il. En compensation, il nous offre quelques tangelos, pour, dit-il, se faire pardonner. Notre interlocuteur est le fils d'un planteur basé dans la commune rurale de Bakata, province du Ziro (région du Centre-ouest). Les fruits que vend Jérémy Zida proviennent de sa plantation. Pour l'écoulement de sa marchandise, il se fait aider par Asmao Compaoré, sa cousine. Tous deux baignent dans l'univers de la production du tangelo, depuis leur tendre enfance. Si M. Zida ne s'est limité qu'en classe de CE1 après la mort de son oncle qui était son tuteur, pour se lancer très tôt dans la vie active sa cousine, elle est titulaire d'un brevet en pharmacie. Aujourd'hui, elle collabore avec M. Zida dans la commercialisation des tangelos. « Je ne regrette pas d'avoir choisi de collaborer avec Jérémy dans la commercialisation des tangelos », soutient-elle.
Assise sous un hangar, Asmao Compaoré ne se plaint pas du marché. « L'activité nourrit son homme », dit-elle toute souriante. Chaque jour, Jérémy Zida et Asmao Compaoré quittent le quartier Nagrin pour Tampouy où il a établi son commerce de fruits. À chaque saison des fruits, ce jeune « grouilleur » se frotte les mains. « Je vends en moyenne 70 kg pour un montant estimé à plus de 150 000 francs CFA par semaine. Le kilogramme est vendu à 350 francs CFA. Mon activité m'apporte une entière satisfaction », témoigne-t-il.
Malgré ce brin de satisfaction sur son visage, il nous confie que la plantation de laquelle proviennent ses tangelos est confrontée à des difficultés. « Il y a des insectes qui s'attaquent aux arbres et qui empêchent le bon développement des fruits », regrette-t-il. M. Zida nourrit l'ambition de s'offrir un cadre approprié afin de mener aisément le business familial au grand bonheur de son père qui, malgré le poids de l'âge, veille au bon déroulement de l'activité.
Apport nutritionnel des Tangelo
Selon la nutritionniste-diététicienne d'Etat, Yasmine Sandrine Zerbo, les tangelos renforcent le système immunitaire. « Une seule portion de tangelo fournit 100% de vos besoins quotidiens en vitamine C, qui peut aider à stimuler la production de globules blancs et à soutenir votre système immunitaire contre les agents pathogènes étrangers et les infections potentielles », informe-t-elle.
C'est aussi un potentiel anticancéreux. Une équipe de chercheurs italiens a publié une étude dans le Food Chemistry Journal, dans laquelle il est indiqué que certains flavonoïdes présents dans les tangelos réduisent le nombre de radicaux libres dans le corps et le stress oxydatif global mais aussi le risque de développer un cancer. Ces antioxydants sont également importants pour protéger le corps contre diverses autres maladies chroniques, telles que l'arthrite et les maladies auto-immunes. « Avec un niveau de calories étonnamment bas, les tangelos sont des grands ajouts à un régime de perte de poids. En plus de cela, il existe un niveau important de fibres alimentaires, ce qui peut aider à augmenter le sentiment de satiété, tout en optimisant l'efficacité de l'absorption des nutriments », conclut-elle.
Aïssata Laure G. Sidibé
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Le Consortium Burkina Dry More, a organisé le mercredi 28 février 2024 à Bobo-Dioulasso, un atelier de capitalisation du projet Burkina Dry More (BDM).
L'atelier a pour objectif de contribuer à la réflexion sur l'analyse des résultats du projet et la pérennisation des actions.
Il s'est par ailleurs agi de partager les principaux résultats, les acquis majeurs et les leçons apprises ; analyser la stratégie de mise en œuvre ainsi que le niveau d'appropriation générale par les acteurs ; et dégager les perspectives d'évolution.
Le projet Burkina Dry More (BDM), a pour objectif de construire un secteur agroalimentaire productif au Burkina Faso qui fournit de meilleurs revenus aux petits exploitants agricoles et des emplois durables aux jeunes et aux femmes. Il est financé par l'ambassade des Pays-Bas au Burkina Faso et implémenté par un consortium composé de : Advance Consulting, AGRODEV Services, SENSE, Timini et Afrique Verte Burkina pour une durée de 3 ans (2021 à 2023). Une extension a été prévue jusqu'en mars 2024 afin de permettre au projet de disposer d'une campagne agricole supplémentaire pour boucler les activités. Le projet ambitionne de tirer parti du succès de l'industrie de transformation de la mangue en développant trois nouvelles chaînes de valeurs (fonio, hibiscus, gingembre) destinées à être transformées pendant la contre-saison de la mangue.
En effet, depuis 2021, le projet accompagne les entreprises de la transformation de la mangue dans la diversification de leurs activités à travers le développement de nouvelles chaînes de valeur notamment l'hibiscus, le gingembre et le fonio. Dans le cadre du projet, des unités de transformation et six entreprises ont bénéficié d'appuis à savoir l'entreprise Mango-so (Toussiana), EBDF et Sanlé export (Banfora), Rose Eclat (Ouaga) ; EZISAF et Timini (Bobo).
Comme l'explique Rufin Claudel Toé, chef de projet Burkina Dry More (BDM), le projet Burkina DRY More a principalement travaillé avec les entreprises de transformation de la mangue : « Nous les avons aidées à diversifier leur activité. En effet la campagne mangue ne dure que quatre à cinq mois, et l'objectif c'est de développer de nouveaux produits et à ce titre, nous avons développé des paquets technologiques au niveau de la production, on a beaucoup travaillé avec les producteurs, on les a formés sur de bonnes pratiques agricoles, à être des agriculteurs modernes. Au niveau de la transformation, nous avons accompagné certains de nos partenaires à travers l'acquisition de nouveaux équipements pour faciliter par exemple le lavage du gingembre qui est une première au Burkina, et nous sommes satisfaits des résultats engrangés. Nous aidons aussi nos partenaires à exporter ces nouveaux produits. Ainsi, nous avons exporté environ 165 tonnes de fonio et de gingembre et formé plus de 3 000 petits producteurs dans le cadre du projet ».
Au terme de trois ans et demi de mise en œuvre, le projet a engrangé quelques succès à l'instar de la formation de près de 4 217 producteurs sur les bonnes pratiques agricoles et le module « Farming as a business », l'introduction de nouvelles machines dans la transformation des chaînes de valeurs fonio et gingembre. Il y a également la mise en relation des entreprises avec au moins deux nouveaux importateurs de l'Union européenne pour un total de 165 tonnes de produits exportés ; la facilitation de l'accès au micro-crédit pour 11 emboucheurs du projet d'une valeur globale d'environ 20 millions de FCFA fait également partie des réussites.
Pour Jean Bosco Dibouloni, directeur général de AGRODEV Services, représentant du consortium Burkina Dry More, c'était un projet très exaltant, unique et original qu'ils ont imaginé il y a quatre ans et dont ils sont très fiers, puisque l'avion qu'ils ont fait décoller a pu atterrir. « Pour nous c'était l'un des projets les plus faciles à mettre en œuvre parce que le consortium Burkina Dry More travaille dans plus de 35 pays dans le monde, en Afrique de l'Ouest, en Afrique centrale, en Afrique de l'Est, en Asie, au Moyen Orient et en Europe. Donc nous avons mis ensemble nos efforts pour créer des modèles économiques intéressants. Vu l'engouement et les témoignages des entreprises, nous sommes sûrs que nous avons mis en place un modèle qui va être pérenne dans les 10, 15 prochaines années, c'est ça notre plus grande satisfaction ».
Selon Maarten van den Bosch, chef de la coopération des Pays-Bas, c'est dur d'accompagner les entreprises et de les laisser évoluer seules par la suite. C'est en ce sens qu'il confie avoir aimé l'approche du projet parce que les membres du consortium accompagnent les producteurs dans toutes les chaînes de valeurs. Il a recommandé aux structures financières d'être plus confiantes envers les jeunes entrepreneurs qui représentent le futur. « Il est important de renforcer les perspectives socio-économiques pour tout le monde surtout pour les jeunes. C'est important pour la stabilité du pays et pour tout le monde ».
Malgré ces succès, le projet a connu quelques difficultés notamment la qualité et la compétitivité des produits, le fonctionnement des machines. Les leçons tirées autour seront utiles pour les interventions futures.
Haoua Touré
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Dans un communiqué en date du 29 février 2024, le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo porte à la connaissance de l'opinion nationale qu'un accident de circulation a causé la mort de plusieurs citoyens burkinabè sur l'axe Sikasso-Bougouni en République du Mali. Le bilan provisoire fait état de 40 morts, plus d'une dizaine de blessés dont des cas critiques. L'accident a eu lieu le mardi 27 février 2024.
Photo d'illustration aa
Sur sa page Facebook, la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a annoncé que des œufs ont été saisis et détruits par les services vétérinaires.
La direction générale des services vétérinaires a procédé ce mercredi 28 Février 2024 dans la matinée à une destruction massive des œufs saisis hier mardi 27 février.
C'est au total 144 cartons contenant chacun 24 plaquettes d'oeufs soit 2016 plaquettes qui ont été saisis.
Chaque plaquette contient 30 œufs soit au total 60480 œufs qui ont fait l'objet de destruction.
La ligue des consommateurs du Burkina LCB était représentée par son président Dasmané TRAORÉ et le chargé des plaintes Hermann DAMBRE. L'opération s'est déroulée en présence de la presse nationale.
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Source : LCB
Le Centre international de recherche-développement sur l'élevage en zone subhumide (CIRDES) organise, en collaboration avec la FAO (Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), du 26 février au 1er mars 2024 à Bobo-Dioulasso, un atelier de formation des experts nationaux. Cette session porte sur les outils et dispositifs de mesure des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur de l'élevage et sur l'utilisation du système GreenFeed pour les mesures directes des émissions de méthane entérique chez les ruminants. La cérémonie officielle d'ouverture des travaux a eu lieu ce mercredi 28 février 2024.
Cet atelier de formation des experts nationaux à Bobo-Dioulasso est prévu se tenir en deux phases. Il s'agit d'une première phase théorique de deux jours, qui va permettre de renforcer les capacités des participants sur les outils et dispositifs de mesure des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur de l'élevage ; et d'une deuxième phase pratique de trois jours. Là, il s'agira de former ces participants sur l'utilisation du système GreenFeed pour les mesures directes des émissions de méthane entérique chez les ruminants. Au cours de cette rencontre, ces experts nationaux vont discuter sur les modalités de mise en place d'un réseau régional des experts sur l'évaluation des émissions de GES du secteur de l'élevage.
Ces ateliers de formation s'inscrivent dans le cadre d'un accord de collaboration que le CIRDES a signé avec le bureau sous régional de la FAO, basé à Dakar, et qui vise à mettre le savoir-faire du CIRDES au profit des experts nationaux qui sont en charge de l'inventaire des émissions des gaz à effet de serre dans le secteur de l'élevage. L'atelier regroupe ainsi des experts venus de douze pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Selon le directeur général du CIRDES, Dr Guiguigbaza-Kossigan Dayo, l'organisation de cet atelier est appuyée financièrement et techniquement par la FAO et le projet CaSSECS (Carbon sequestration and greenhouse gas emissions in (agro) sylvopastoral ecosystems in the sahelian CILSS States) financé par l'Union européenne et mis en œuvre par un consortium d'institutions. « Cet atelier va nous permettre d'échanger sur ce qui se fait déjà dans chaque pays, ce que nous savons faire et ensemble nous allons voir comment fédérer les actions pour améliorer la qualité des rapports qui sont produits dans les pays sur les émissions des GES », a-t-il souligné.
L'organisation de cet atelier est née de la problématique de l'élevage et du changement climatique. En effet, les préoccupations environnementales liées en particulier aux gaz à effet de serre (GES) sont au centre de la réflexion sur le développement de l'élevage. Bien que l'activité de l'élevage fasse vivre plus d'un milliard d'habitants de la planète, elle contribue à 14,5% des émissions mondiales de GES (CO2, eCH4 et N20) d'origine anthropique. La fermentation entérique (eCH4), les déjections (N20 et CH4) et la production des ressources alimentaires (CO2, eCH4 et N20) sont les principales sources des émissions du secteur de l'élevage. Dans les élevages de ruminants en Afrique de l'Ouest et du Centre, le méthane entérique est la principale source d'émission de GES d'origine animale.
Ce gaz est ensuite principalement éructé par les animaux vers l'atmosphère (95%). Les émissions de GES, notamment de méthane entérique, sont la cible d'investigations importantes et émergentes dans les pays du Sud où les informations sont très approximatives notamment en raison d'insuffisance de données, de référentiels et de compétences scientifiques et techniques fiables. Cependant, des valeurs de référence des émissions de méthane entérique des ruminants sont en cours d'acquisition par le CIRDES et ses partenaires au Burkina Faso dans le cadre du projet CaSSECS à travers l'initiative DeSIRA.
Les travaux de recherches qui produisent ces données de base mobilisent un dispositif expérimental installé dans l'étable du CIRDES à Bobo-Dioulasso et équipé d'un système GreenFeed avec tous les accessoires nécessaires pour conduire à la fois des essais de digestibilité et de mesure in vivo de méthane entérique sur des bovins de races locales. La valorisation de ce savoir-faire du CIRDES au profit de la région passera par le renforcement des capacités des services techniques des Etats de l'Afrique de l'Ouest et du Centre en charge des inventaires nationaux sur les mesures d'émission du GES dans le secteur de l'élevage. C'est l'objet du protocole d'accord signé entre le CIRDES et la FAO pour la fourniture d'appui du renforcement des capacités et la mise en place de réseau d'experts sur les mesures d'émission de gaz à effet de serre dans le secteur de l'élevage en Afrique de l'Ouest et du Centre.
L'organisation de cet atelier contribuera ainsi au développement des capacités et à l'interconnexion des acteurs du secteur de l'élevage dans les pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, ouvrant ainsi la voie à une vraie compréhension de la place des animaux dans les cycles du carbone, de l'azote et du phosphore et de l'évaluation de l'empreinte environnementale des systèmes d'élevage. A en croire le directeur général du CIRDES, « Au sortir de cet atelier, nous souhaitons que les experts puissent s'accorder sur la manière dont on peut harmoniser la collecte des données pour avoir une certaine qualité des données, afin de répondre aux engagements que nos Etats ont signé au niveau des accords internationaux. Il est attendu aussi la formalisation du réseau des experts qui va permettre la création d'un cadre d'échanges permanent », a-t-il indiqué.
Le représentant du coordonnateur régional du projet CaSSECS, Dr Mohamed Habibou Assouma, a rappelé l'importance d'un tel atelier. « Nous avons voulu cet atelier mixte. Nous l'avons voulu à la fois théorique avec des échanges entre les experts et formateurs en salle, et une partie pratique pour montrer à ces experts les conditions dans lesquelles les références dont on parle sont réellement produites, afin de recueillir leur point de vue », a-t-il laissé entendre. A l'issue de la cérémonie officielle d'ouverture des travaux, les officiels ont été invités à visiter l'étable de CIRDES pour voir le fonctionnement du dispositif expérimental de mesure directe des émissions de méthane entérique sur les bovins avec le système GreenFeed.
Dr Lionel A.M. Gbaguidi est le représentant de la FAO à cette cérémonie. Selon lui, la priorité de la FAO est d'accompagner les Etats membres à améliorer la production, la nutrition, l'environnement et à améliorer les conditions de vie des populations en ne laissant personne de côté. « Et l'élevage est un moyen très important d'existence des populations dans la région ouest-africaine et sahélienne. On parle de 80 millions de personnes qui dépendent en Afrique de l'Ouest directement de l'élevage. Donc, il était important pour la FAO de travailler avec les partenaires de la recherche de la région pour contribuer au développement du secteur de l'élevage », a-t-il expliqué.
Romuald Dofini
Lefaso.net