Ses amis et connaissances à Ouagadougou ont l'honneur de vous inviter à une messe pour le repos de l'âme de de Ange Ydo Yao Directeur du Bureau international d'éducation de l'UNESCO à Genève (Suisse) le dimanche 05 mai 2024 à 9h à l'église St Camille
Union de prière
La grande famille BAMBARA et MONE à Garango, Ouagadougou, Bobo Dioulasso ont le profond regret de vous annoncer le décès de leur fils, petit-fils, oncle et père BAMBARA Yamnissou Luc Précédemment attaché d'éducation en service à Bingo décédé ce jour 01/05/24 des suites d'une courte maladie.
Le programme des obsèques se déroulera comme suit :
Mercredi 1er mai 2024 : veillée de prière 19h00 au domicile familial sise au 1200 logements, villa 207
Jeudi 02 mai 2024 :
12h : levé du corps à la morgue de Bogodogo
Transfère au domicile familial à la villa 207 sise aux 1200 logements suivis de l'absoute à l'église saint Camille à 14h
14h : inhumation au cimetière de Karpala
Jésus dit : « je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ; et quiconque vit en croyant en moi ne mourra jamais. Croyez-vous cela » ?
Jean 11 ; 25-26
« Très bien, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Seigneur » (Matthieu 25:21)
Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo ; Les grandes familles OUANGRAOUA, KABORÉ et KONGO à Doundoulma Nabitenga I, Ouagadougou, en Côte d'Ivoire, France, aux Etats-Unis et au Canada ; M. Sibiri Philippe KONGO KABORÉ et ses enfants P. Tatiana en France, N. Ghislain Patrick à Ouagadougou, Z. Wilfried aux Etats-Unis, P. Larissa à Banfora ;
Sa Majesté Naaba Saaga de Méguet ; Les grandes familles KABORÉ, KAFANDO, SOUDRÉ et KORSAGA à Méguet, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ;
Les familles alliées KI, KOUDOUGOU, YANOGO, KABORÉ, OUANGRAOUA et M'BAYE vous renouvellent leurs sincères remerciements pour les soutiens multiformes, les prières, la compassion et la solidarité que vous leur avez témoignés lors du rappel à Dieu de leur épouse, sœur, mère, tante, belle-sœur, belle-mère, grand-mère et arrière-grand-mère, Madame KABORÉ née KABORÉ Martine, Educatrice Sociale à la retraite, le vendredi 29 mars 2024 à Ouagadougou à l'âge de 77 ans.
Merci à vous, Merci à Dieu !
Union de prière
Le Tiib-soba de Gaoua (KAYA),
Les grandes familles SAWADOGO, OUEDRAOGO à Kaya (Gaoua), Koumlakré, Tangasgo, Yaoghin, Ouagadougou, Abidjan, Lyon, Mulhouse ;
Les familles alliées SAWADOGO, OUEDRAOGO, NION, TRAORE, KAMBOU, DRABO à Kongoussi, Ouahigouya, Chicago, Philadelphie ;
M. Boukary SAWADOGO, ses frères et sœurs à Kaya ;
M. Basile SAWADOGO et frères et sœurs à Kaya, et à Ouagadougou ;
M. Yssouf SORE et frères à Ouagadougou et Kaya ;
Les enfants Servanne, Mireille Chantal, Roméo et frères et sœurs,
Les petits enfants Alexandra, Joel, Yohann, Abigael, Nael, Betshalel, Danielle et cousins,
ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur sœur, tante, mère, belle-mère, et grand-mère Madame SAWADOGO Germaine archiviste documentaliste à la retraite, décès survenu le 30 Avril 2024 au CHU de Bogodogo dans sa 71 ème année, de suite de maladie.
Par ailleurs, elles vous informent que les obsèques auront lieu selon le programme suivant :
2 Timothée 4 verset 7 : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. ».
Les grandes familles BONKOUNGOU à Ouagadougou et Lâ-Todin,
Les grandes familles POUYA à KOUPELA, et POUYTENGA,
Les grandes familles ZOUNGRANA à Ouagadougou et Lâ-Todin,
Les familles alliées : POUYA, Zoundi, Tiendrebeogo, Nabalum, Sawadogo
Madame BONKOUNGOU Franceline née POUYA
Les enfants : Aristide, Damien, Brice, Wilfried,
Vous exprime leur gratitude pour vos marques de soutiens multiformes et divers, lors du décès de leur époux, père, frère, neveu, oncle, grand-père, cousin, beau-frère, ami, M.BONKOUNGOU Ernest, survenu le 20 avril, suivi de la veillée de prière le lundi 22 avril, et de la messe et l'enterrement le mardi 23 avril 2024.
« Donne-lui Seigneur, le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face. Amen »
La journée internationale du travail est célébrée le 1er mai de chaque année par la communauté internationale. Au Burkina Faso, l'Unité d'action syndicale (UAS) composée des centrales syndicales et des syndicats autonomes a célébré cette journée ce mercredi 1er mai 2024 à travers un meeting organisé à la Bourse du travail de Ouagadougou. Au cours de cette célébration, les syndicats ont dénoncé la mal gouvernance, la vie chère et ont appelé au départ de toutes les forces étrangères du pays. Ils ont aussi appelé au respect des libertés démocratiques et syndicales, à la sécurisation et à la réinstallation des Personnes déplacées internes (PDI) dans leurs localités d'origine.
Il n'y a pas eu de marche de remise de la plateforme revendicative à l'exécutif comme c'est le cas le 1er mai de chaque année. La marche a été refusée par le gouvernement pour des raisons de sécurité, selon les explications des responsables syndicaux. Malgré cette interdiction, les organisations syndicales ont bel et bien tenu leur meeting dans l'enceinte de la Bourse du travail de Ouagadougou. Plusieurs questions d'actualité ont été abordées au cours de cette célébration.
Dans son message à l'occasion du 1er mai, l'Unité d'action syndicale a passé en revue la situation nationale, africaine et internationale. Sur la situation internationale et africaine, l'UAS a notamment dénoncé la multiplication des foyers de guerre autour des intérêts géostratégiques des puissances impérialistes. Elle a dénoncé également l'impérialisme sous toutes ses formes (France, Etats-Unis, Russie, Turquie, Iran, Chine, Inde, etc.) et prôné la prise en compte de l'intérêt des peuples.
La situation nationale
Pour l'UAS, la situation nationale est marquée par une dégradation de la situation sécuritaire, la remise en cause des libertés et la vie chère. Malgré la réinstallation de certains PDI et la réouverture de certaines écoles, la situation reste plutôt inquiétante, selon l'UAS. « Des menaces et attaques terroristes suivies de déguerpissement des populations, les manifestations des populations de diverses localités pour réclamer la sécurité ou un ravitaillement en produits de première nécessité, l'impossibilité d'emprunter certains axes routiers, les nombreuses localités sous blocus, sont des faits quasi quotidiens même si, du fait du verrouillage de l'information, ces faits sont camouflés au public, sous prétexte de communication de guerre. Les menaces et attaques contre les citoyens ont tellement marqué les esprits qu'aujourd'hui, les médias ont souvent du mal à avoir des invités pour animer certaines émissions. Les médias sont confrontés à toutes les difficultés pour disposer de sources officielles afin de vérifier certaines informations sur la situation sécuritaire », explique l'UAS dans sa déclaration lue par Olivier Ouédraogo.
L'UAS dénonce également le recul démocratique qui se traduit par la multiplication des atteintes aux libertés et aux droits des citoyens, une révision illégale de la Constitution remettant en cause l'indépendance de la justice, des réquisitions, arrestations et radiations de militaires, des enlèvements et séquestrations de citoyens pour l'expression d'avis critiques sur la gouvernance du MPSR2.
Toujours sur la situation nationale, à en croire l'UAS, les organisations syndicales sont l'objet de menaces et d'attaques de toutes sortes. Au plan de la gouvernance, l'UAS observe « une gestion des deniers publics qui fait courir le risque de fins de mois sans salaire aux agents publics de l'Etat, un abus dans l'octroi des marchés gré à gré ».
L'UAS a également indiqué au cours de cette célébration que le dialogue social est rompu entre le gouvernement et les organisations syndicales.
Pour l'UAS, la vie chère demeure une réalité et frappe les travailleurs et les populations. Il s'agit notamment de la flambée des prix des produits céréaliers, des retenus sur les revenus des travailleurs, de l'instauration de taxes sur les consommations des biens et services. A tout cela, selon l'UAS, s'ajoutent les coupures d'eau, les délestages électriques devenus fréquents et de plus en plus longs, etc. Face à une telle situation, l'UAS interpelle à nouveau le gouvernement à prendre en compte les préoccupations que lui soumettent les organisations syndicales et les organisations démocratiques.
« En tout état de cause, l'UAS s'efforcera toujours de jouer pleinement son rôle de défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs et de veille citoyenne », lance-t-elle.
Le contenu de la plateforme revendicative
En plus de cette lecture sur la situation nationale, africaine et internationale, l'UAS a dévoilé le contenu de sa plateforme revendicative qui devrait être remise au gouvernement. Les principaux points abordés sont, entre autres, la sécurité des populations et leurs biens, le respect et l'élargissement des libertés démocratiques et syndicales et la promotion du travail décent, l'assainissement de la gestion des ressources nationales, la garantie du pouvoir d'achat... Les préoccupations essentielles des travailleurs sont synthétisées par l'UAS dans une plateforme revendicative de 42 points.
La sécurité des personnes et de leurs biens
Comme doléances, on retient essentiellement la garantie effective de la sécurité des populations et de leurs biens sur l'ensemble du territoire national, la réinstallation et la sécurisation des PDI dans leurs localités d'origine, la prise en charge effective des PDI, des ayants-droits des FDS, des VDP et des travailleurs victimes du terrorisme. Les syndicats demandent aussi la réinstallation de l'administration dans les localités avec les mesures de sécurisation qui s'imposent, l'arrêt des tracasseries contre les travailleurs officiant dans les zones à fort défi sécuritaire, le départ de toutes les forces étrangères du territoire national, etc.
Le respect et l'élargissement des libertés démocratiques et syndicales et la promotion du travail décent
L'UAS, dans sa plateforme revendicative, demande également le respect des libertés démocratiques et syndicales, la garantie effective des libertés d'association et de manifestation, la libération de toutes les personnes détenues arbitrairement, l'annulation du licenciement du secrétaire général de la CGT-B Moussa Diallo, la finalisation et l'adoption du projet de loi portant Code du travail. Il y a également la demande de l'exécution des décisions de justice, l'arrêt des exécutons extra-judiciaires, des arrestations arbitraires, le respect de l'indépendance de la justice, la réfection et la réouverture du Lycée Philippe Zinda Kaboré fermé par le gouvernement en mai 2021, etc.
Assainissement de la gestion des ressources
Sur ce point, l'UAS demande la publication des audits des ministères et des grandes sociétés d'Etat et des poursuites contre les auteurs ou complices de mauvaise gestion, l'annulation de la convention signée avec SITARAIL, l'arrêt du pillage des ressources nationales notamment minières et leur exploitation dans l'intérêt des populations avec leur implication.
On retient également la demande du respect des textes régissant la nomination des directeurs généraux des sociétés d'Etat et des établissements publics de l'Etat notamment par appel d'offre, l'audit des marchés des constructions d'infrastructures routières et immobilières et des sanctions contre les entreprises ayant réalisé des infrastructures défectueuses, le jugement de tous les dossiers de mauvaise gestion mis à nu par l'ASCE/LC et le REN-LAC, l'arrêt des ponctions de fonds dans les caisses de prévoyance sociale (CARFO, CNSS) et de l'ingérence du gouvernement dans la gestion de ces structures, etc.
La garantie du pouvoir d'achat
A ce niveau, les travailleurs demandent la prise de mesures pour assurer l'approvisionnement conséquent des populations en eau et électricité, le relèvement des tranches sociales de l'ONEA et de la SONABEL respectivement à 10m3 et à 75kw/h, la diminution des prix des produits de grande consommation, le renforcement du contrôle de la qualité et des prix de ces produits, le retour aux anciens prix des hydrocarbures d'avant mars 2022, l'augmentation de 35% des pensions des retraités de la CARFO et de la CNSS. On retient aussi la demande de la baisse des tarifs de location des boutiques dans les marchés et yaars et la lutte effective contre la spéculation dans la location des boutiques, le soutien aux producteurs à travers la subvention des intrants et la mise à leur disposition des semences améliorées, d'intrants agricoles de qualité et de quantité suffisante et à des prix accessibles, etc.
En marge de cette célébration, l'UAS a exprimé sa solidarité avec les travailleurs et avec les peuples du monde entier qui luttent pour la liberté, la justice, le droit à la vie et pour de meilleures conditions de vie et de travail.
Elle a invité les travailleurs burkinabè à la solidarité. Elle a aussi appelé les responsables syndicaux, à tous les niveaux, les travailleurs des différents secteurs d'activités, à se mobiliser pour la défense des libertés, des intérêts des travailleurs et des populations.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Lire aussi : Burkina/Célébration du 1er mai : Le Gouvernement interdit la marche, les syndicats se contentent du meeting
La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) était face à la presse ce mardi 30 avril 2024. Un tête-à-tête voulu par la CNLF pour informer les hommes et femmes de medias sur une pratique frauduleuse de déclarations de dédouanement et d'immatriculations de véhicules. Près de 1 000 véhicules sont dans cette situation irrégulière pour un préjudice de près d'un milliard de francs CFA pour l'Etat.
La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a mis à jour une pratique frauduleuse sur les déclarations de dédouanement et d'immatriculation de véhicules. A ce stade, près de 1 000 véhicules ont été saisis sur toute l'étendue du territoire national. Parmi ces engins saisis, des véhicules personnels, de transports de marchandises ou de personnes, etc. En attendant que l'Etat puisse recouvrer les sommes dues, près d'un milliard de francs CFA est dans la nature.
De quoi s'agit-il exactement ? Selon, le coordinateur de la CNLF, Yves Kafando, après l'importation des véhicules auprès des services douaniers, des usagers, sur la base de manipulations infographiques, parviennent à modifier des déclarations, soit de sel, d'engrais, d'huile alimentaire, d'herbicides, de marchandises diverses, etc.
Cette manipulation, selon ses explications, vise à faire correspondre les caractéristiques des véhicules en leur possession sur les déclarations afin de faire croire qu'il s'agit d'une opération régulière de dédouanement.
Ensuite, avec le document falsifié, ils arrivent à s'octroyer une immatriculation qui est certes légale puisque délivrée par le ministère en charge des transports, mais malheureusement, ces véhicules n'ont pas fait l'objet de dédouanement, parce que, les recettes n'ont pas été versées dans les caisses de l'Etat. Ces individus à l'origine de cette fraude, a-t-il ajouté, sont entre l'administration douanière et le ministère en charge des transports.
Jusque-là, le ministère des Transports ne sait pas que ce sont des véhicules qui n'ont pas été dédouanés. Parce qu'il n'a pas le moyen de vérifier cela. Le ministère des Transports, bien entendu, et la direction des douanes, gagneraient à travailler en tandem pour éviter ce genre de situation, préconise la CNLF. A l'étape de l'enquête, aucun agent de l'administration n'est encore incriminé. La CNLF a indiqué avoir fait des recommandations dans ce sens, à qui de droit.
Etant face à une fraude de biens qui ne disparaissent pas après utilisation, si quelqu'un a fraudé avec un véhicule il y a deux ou trois ans, la fraude demeure toujours. Tous ceux qui sont dans cette situation irrégulière, n'échapperont pas, foi du coordonnateur. « Je demande aux consommateurs d'être prudents. Quand vous accomplissez des formalités auprès de l'administration, il faut toujours prendre le soin de vérifier les documents qui ont servi et qu'on vous donne », a-t-il conseillé.
Il a informé que l'enquête n'est pas encore terminée. « Nous sommes actuellement face aux propriétaires des véhicules. C'est à eux de nous faire venir ceux qui ont accomplis ces formalités. Avec l'interpellation des véhicules, on nous a renvoyé à un usager qui a fait l'objet d'interpellation par la justice pour les mêmes cas de fraudes, il y a quelques années. Ce dernier purge d'ailleurs une peine d'emprisonnement de cinq ans », a lâché M. Kafando. Qu'à cela ne tienne, cela ne blanchit pas le véhicule qui est irrégulièrement dédouané. Parce qu'une des missions de la CNLF, c'est de réparer le préjudice subit par l'Etat.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
La journée internationale du travail est célébrée le 1er mai de chaque année par la communauté internationale. Au Burkina Faso, l'Unité d'Action Syndicale (UAS) composée des centrales syndicales et des syndicats autonomes a célébré cette journée ce mercredi 1er mai 2024 à travers un meeting organisé à la bourse du travail de Ouagadougou. A Ouagadougou, la marche a été interdite pour des raisons sécuritaires, selon le gouvernement. Seul le meeting a pu se tenir.
Chaque année, lors de cette célébration, une plateforme revendicative est remise au gouvernement par le biais du ministre en charge de la fonction publique à travers une marche meeting. Mais pour cette célébration 2024, la marche qui devrait conduire les travailleurs de la Bourse du travail de la capitale au ministère de la fonction publique pour la remise de la plateforme revendicative a été refusée par le gouvernement.
Selon les explications des responsables syndicaux, contrairement à la procédure habituelle qui voudrait que les travailleurs aillent remettre la plateforme revendicative, le Gouvernement a indiqué qu'il se déplacerait à la Bourse du travail pour réceptionner le cahier de doléances des travailleurs.
Une procédure refusée par les syndicats qui ont préféré tenir seulement le meeting et se concerter afin de pouvoir répondre à l'exécutif en ce qui concerne la plateforme revendicative.
« C'est à 7h30 que nous avons reçu la correspondance du président de la délégation spéciale (PDS) de Ouagadougou pour dire que la demande d'organisation de la marche meeting a été refusée, mettant en exergue le communiqué n°2 du MPSR2 lors de la prise du pouvoir le 30 septembre 2022, qui interdit les activités des partis et formations politiques et des organisations de la société civile et surtout du contexte sécuritaire du pays. Cette décision intervient alors que nous avons respecté les délais et les procédures en la matière. Mais cette information nous l'avons eue hier soir à 19 heures. C'est le directeur de cabinet du ministre de la fonction publique qui nous a appelé pour nous dire que la marche était interdite et que le gouvernement se déplacera à la Bourse du travail pour réceptionner le cahier de doléances des travailleurs. Ce n'est pas le PDS mais le directeur de cabinet du ministre de la fonction publique qui nous a donné d'abord l'information. Donc les syndicats préfèrent maintenir leur meeting à la bourse du travail », explique Marcel Zanté, secrétaire général de la confédération nationale des syndicats du Burkina (CNTB) et président du mois des centrales syndicales.
Les syndicats disent regretter cette décision des autorités qui avancent comme raison le contexte sécuritaire pendant qu'au même moment, des organisations favorables au gouvernement manifestent sans interdiction.
« D'abord, nous n'avons pas déposé une autorisation de marcher, nous avons adressé au PDS une information que nous allons marcher pour aller remettre le cahier de doléances. Donc ce n'est pas une demande d'autorisation. Le PDS nous refuse d'emprunter les artères pour aller remettre notre cahier de doléances en citant le contexte sécuritaire, pourtant nous avons marché l'année passée dans le même contexte. Dans le même contexte, beaucoup d'organisations surtout favorables au pouvoir en place ont eu à manifester dans la ville de Ouagadougou. Elles n'ont pas été interdites. Pourquoi donc refuser à l'UAS de marcher ? D'habitude nous faisons la marche et nous partons remettre le cahier de doléances au niveau du ministère de la fonction publique. Cette fois-ci, si le gouvernement refuse de nous autoriser à marcher, nous préférons tenir notre meeting et nous lui (gouvernement) reviendrons pour la suite de notre cahier de doléances. Pour le moment, nous avons décidé de suspendre la marche de remise du cahier de doléances et nous allons repartir nous concerter pour donner la suite qui convient au gouvernement », soutient Marcel Zanté.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Doctorant en Études culturelles africaines, Oulon Nitin Bruno a animé, ce mercredi 1er mai 2024, à Bobo-Dioulasso, une communication sur le thème « Les bois sacrés, des sanctuaires de richesses à préserver : cas du Nahuri Piu ». La communication qui fait partie de l'axe 4 du colloque intitulé « Culture comme vecteur de valeurs pour un Burkina nouveau », a fait réagir le défenseur de la religion traditionnaliste, Konomba Traoré.
Dans son exposé, le communicant définit les bois sacrés comme « des lieux de cérémonies et rites religieux ou d'initiations. Ils sont considérés par les communautés qui les protègent comme le lieu où résident les esprits ou les dieux de la forêt, de l'eau, de la colline et de la grotte. »
« Les pratiques coutumières relatives à la protection de I'environnement sont de plus en plus rares et les Africains de nos jours renient leurs sources. Ils ont honte de leurs appartenances religieuses notamment la religion traditionnelle. IIs aiment les pratiques des autres plus que les leurs ( langue, nom, religion, les modes vestimentaires) », a lancé Oulon Nitin Bruno. Il dit vouloir mettre en évidence l'identité du noir à travers les bois sacrés”, en l'occurrence le « Nahuri Piu » (Colline du Nahouri), pour son rôle et sa place dans la visibilité de la province qui porte son nom.
Selon le doctorant, le « Nahuri Piu » présente une grande richesse floristique et faunique. « On y retrouve, selon ses recherches, plus de 18 espèces d'arbres sur une superficie d'un hectare. Aussi, plus de 10 espèces animales et d'oiseaux y vivent ». Le communicant a rappelé que le Pic du Nahouri qui culmine à 447 mètres est l'une des principales attractions touristiques du Burkina Faso.
« La colline a une fonction identitaire et presque tout le monde s'identifie par la colline . Il y a des fils de la localité qui portent le nom Apiou, cela renvoie à la colline. Celle-ci a également une fonction de cohésion sociale. Lorsqu'il y a des sacrifices à faire, on parle d'une même voix, on mange et boit ensemble. Il y a aussi la fonction alimentaire, car la colline est riche en produits forestiers non ligneux », note le communicant.
Malgré toutes ces richesses, le doctorant Oulon Nitin Bruno relève que le « Nahouri Piu » est menacé par des actions anthropiques comme les feux de brousse et la divagation des animaux. Il regrette également la mauvaise gestion du site touristique et l'absence de l'administration publique dans sa gestion.
Comme solution, il préconise une gestion participative avec une implication de l'Etat car la colline a été reconnue comme patrimoine national en 2023. « Il faut revaloriser le site avec des infrastructures d'accueil et impliquer la mairie dans son entretien et sa gestion », recommande le communicant.
Rentré du Maroc où il a donné une communication sur la sacralisation de la nature, le défenseur de la religion traditionaliste, Konomba Traoré, a reproché au doctorant Oulon de n'avoir pas donné dans sa communication les conséquences que la sacralisation engendre, c'est-à-dire les interdits.
« Il est bon de connaître ces interdits. Sinon les touristes vont profaner nos lieux sacrés et il n'y aura plus rien de sacré. Les lieux sacrés sont eux-mêmes leurs propres gendarmes. Il y a des limites que les touristes ne doivent pas franchir. Si quelqu'un vient profaner ces lieux sacrés, cette personne doit être sanctionnée immédiatement sinon ce n'est pas un lieu sacré. J'ai dans mon village, un baobab sacré. Si vous chiez dessous, dès que vous vous levez, les génies des lieux enduisent votre corps de vos fèces », a laissé entendre Konomba Traoré.
En réponse, Oulon Nitin Bruno a rassuré qu'avant d'accéder au « Nahuri Piu », toute personne doit passer obligatoirement chez le chef de terre. « On ne doit pas revenir avec une pierre de la colline », défend le communicant qui prévient que tout contrevenant s'expose à des sanctions.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
La Coalition centriste pour la paix des partis et formations politiques (CCP) constate, dans cette déclaration, qu'après plus d'un an de gestion du pouvoir d'Etat par le MPSR II, des interrogations apparaissent quant à l'efficacité du modèle de gouvernance emprunté. La CCP recommande donc un diagnostic sans complaisance de la situation et souhaite une réorientation de la gouvernance vers l'inclusion de toutes les couches sensibles du pays. Pour cela, elle suggère des assises nationales inclusives sur la situation et l'avenir de la nation burkinabè.
DECLARATION N°05/2024 DE LA COALITION CENTRISTE POUR LA PAIX DES PARTIS ET FORMATIONS POLITIQUES (CCP) SUR LA SITUATION NATIONALE
Peuple et amis du Burkina Faso
Citoyennes et citoyens burkinabè, femmes et jeunes, salariés du public et du privé ;
Depuis les indépendances et après l'insurrection du 03 janvier 1966, notre pays, le Burkina Faso, se retrouve dans une situation politique et sociale instable jalonnée de crises socio politiques, sécuritaires, humanitaires, économiques et sociales assez difficile pour les populations dont les conséquences ont fini par transformer négativement les communautés, les femmes, la jeunesse et surtout la nation entière en terme de comportement et pressentiments.
C'est ainsi qu'avec l'avènement du MPSR2, en octobre 2022, beaucoup de Burkinabè, en quête de solutions de sortie de crises sécuritaire et humanitaire, avaient fondé beaucoup d'espoir. Mais, après plus de douze mois (12) mois de gestion du pouvoir d'Etat, plusieurs interrogations légitimes sont soulevées à tous les niveaux quant à l'efficacité du modèle de gouvernance emprunté et des perspectives pour une nation burkinabè apaisée, réconciliée et résiliente.
Face à cette situation, la Coalition Centriste pour la Paix des partis et formations politiques (CCP) en appelle à la responsabilité des dirigeants pour la recherche de solutions optimales devant permettre de ramener la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble et la sécurité au Burkina Faso.
En effet, sur le plan politique, il serait souhaitable que toutes franges de la population y compris les organisations de la société civile et les partis politiques puissent participer davantage à l'effort de paix et à la recherche de solutions durables pour un Burkina Faso apaisé.
Sur le plan sécuritaire, malgré les efforts réels, en termes d'équipement, de mobilisation de combattants en nombre et de réformes stratégiques et tactiques, force est de reconnaitre que les groupes armés terroristes (GAT) continuent d'inquiéter nos populations.
Sur le plan humanitaire, des millions de personnes déplacées internes (PDI) ont abandonné leurs localités d'origines et plusieurs localités restent inaccessibles du fait de blocus orchestré par des groupes armés terroristes avec pour répercussions les problèmes humanitaires préoccupants de ravitaillement en produits et biens de premières nécessités.
Sur le plan économique, les effets et impacts de la situation sécuritaire sont désastreux sur les personnes physiques et morales, malgré les efforts du gouvernement de maintenir à flot notre économie.
Sur le plan social, les autorités coutumières et religieuses ainsi que les leaders d'opinion dans leur ensemble ont du mal à promouvoir la cohésion sociale et le vivre ensemble du fait du climat délétère fait de suspicion, de méfiance et d'hypocrisie qui règne dans les diverses localités d'une part et de la catégorisation des citoyens en sobriquets de patriotes, d'apatrides, d'ennemis, de vendus, de complices, etc. d'autre part.
Pour la CCP, l'espoir que la situation globale s'améliore favorablement au grand bonheur des populations urbains et rurales est conditionné par un diagnostic sans complaisance de la situation sociopolitique actuelle et une réorientation de la gouvernance vers l'inclusion de toutes les couches sensibles de la cité sans distinction.
C'est pour cette raison que la Coalition Centriste pour la Paix recommande des assises nationales inclusives sur la situation et l'avenir de la nation burkinabè pour espérer recadrer les choses et permettre aux burkinabè de se parler et de trouver ensemble les solutions endogènes à leurs problèmes.
Citoyennes et citoyens burkinabè
La Coalition Centriste pour la Paix tient à rappeler aux autorités actuelles de tenir compte de certains aspects du tissu social fragilisé de notre pays dans la conduite des affaires de l'Etat, dans les prises de décisions afin de préserver la cohésion sociale, le vivre ensemble et la paix.
Nonobstant, les efforts fournis et constatés sur le terrain, la CCP souhaiterait qu'il ait plus de libertés d'expressions pour tous, dans le respect des principes et valeurs de la communauté nationale. En tout état de cause, la Coalition invite le Président de la Transition à revisiter le fonctionnement des institutions de notre Etat, à servir de garant aux libertés individuelles et collectives et à user de toutes ses prérogatives pour faire libérer les personnes civiles et militaires privées de libertés toutes choses qui constituent des facteurs de cohésion sociale et de paix.
Pour la Coalition Centriste pour la Paix (CCP), la lutte pour l'éradication complète de l'hydre terroriste peut se conjuguer avec la recherche de la réconciliation et de la cohésion sociale. Pour ce faire, la Coalition Centriste pour la Paix (CCP), encourage le renforcement des initiatives y afférentes en plus de celles relatives aux soutiens apportés aux forces combattantes sur le terrain.
La CCP reste solidaire et félicite les efforts et prouesses de nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et nos Volontaires pour la Défense de la Patries (VDP) sur le théâtre des opérations ; dans la recherche de la paix et de la tranquillité ; gage de tout développement économique et social et d'un retour à l'ordre constitutionnel normal.
En dépit des difficultés auxquelles fait face le pays, la Coalition invite le peuple burkinabè à ne pas désespérer de la situation actuelle de la nation et invite toutes les filles et tous les fils à une rétrospection profonde et à porter les actions de réconciliation, de cohésion sociale, de vivre ensemble et de paix, pour le grand bonheur de toute la communauté nationale.
En outre, la Coalition Centriste pour la Paix salue le rapprochement entre les autorités militaires et sécuritaires du Burkina Faso et celles de la Côte d'Ivoire, dans un contexte de montée des tensions aux frontières. Elle espère que les bonnes relations de coopération qui existaient seront renouées au grand bonheur des peuples burkinabè et ivoiriens.
La Coalition Centriste pour la Paix invite les autorités de la transition, notamment le Président du Faso, le Gouvernement et l'Assemblée Législative de Transition (ALT) à faire une évaluation objective de la charte de la transition et à en tirer tous les enseignements, dans l'objectif d'éviter les écueils susceptibles de compromettre certains fondamentaux de notre Etat.
Vive le Burkina Faso
Vive la cohésion sociale, le vivre ensemble et la Paix
Vive la Coalition Centriste pour la Paix
Fait à Ouagadougou, le 26 avril 2024
Le Coordonnateur National
El Hadj Lamine Mahamadi KOUANDA
Commandeur de l'Ordre national
En marge de la célébration de la journée internationale du travail, l'Unité d'Action Syndicale a dénoncé le licenciement de Moussa Diallo, secrétaire général de la confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). En effet, le conseil des ministres du 25 avril 2024 a licencié le secrétaire général de la CGT-B pour "abandon de poste".
Au cours du conseil des ministres tenu le 25 avril 2024, il a été adopté un projet de décret portant licenciement de Moussa Diallo, assistant en philosophie, affecté au Centre universitaire de Manga et secrétaire général de la confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Il est reproché à Moussa Diallo, son absence irrégulière de son poste de travail depuis le 8 décembre 2023. L'adoption du décret confirme son licenciement de la fonction publique pour abandon de poste, à compter du 02 mars 2024.
En rappel, le secrétaire général de la CGT-B est resté introuvable depuis le 29 janvier 2024 lorsque des éléments de sécurité avaient fait une descente à son domicile, une descente qualifiée de tentative d'enlèvement par ses camarades de la CGT-B.
Suite à ces évènements, l'Unité d'Action Syndicale soutient avoir adressé des correspondances aux autorités universitaires et au gouvernement sans succès. Au contraire, selon l'UAS, le gouvernement a persisté dans la répression contre le secrétaire général de la CGT-B.
« Pour comprendre les raisons de la tentative d'enlèvement du camarade secrétaire général de la CGT-B, l'Unité d'Action Syndicale s'est adressée au ministre chargé de la sécurité qui, jusqu'à ce jour ne nous a pas répondu. Au contraire, le gouvernement a persisté dans la répression contre le camarade Moussa Diallo à travers un communiqué de mise en demeure le sommant de rejoindre son poste dans un délai de dix jours. Face à ce nouveau développement, l'UAS a adressé deux correspondances, l'une au président de l'Université Norbert Zongo avec ampliation au ministre chargé de l'enseignement supérieur et l'autre au ministre chargé de la fonction publique. L'objectif était de les interpeller sur cette mesure contre un citoyen à qui rien n'a été notifié. En l'absence de réaction à ces correspondances, l'UAS a écrit au Premier ministre pour aussi l'interpeller sur la situation. Cette correspondance non plus n'a pas reçu de réponse. Par contre, la répression s'est accentuée d'abord par une note de suspension du salaire du camarade pour compter d'avril 2024 puis par la décision de son licenciement par le conseil des ministres du 25 avril 2024 avec un motif fallacieux d'abandon de poste », détaille l'UAS.
Mais pour l'UAS, il s'agit d'un acharnement contre un responsable syndical et d'un abus de pouvoir. Elle condamne donc cette décision du gouvernement. « Les autorités ne peuvent pas rester sourdes aux interpellations suite à la tentative d'enlèvement du camarade et venir opérer un licenciement sous prétexte d'abandon de poste », regrette Wendyam Zongo, secrétaire général du syndicat national des personnels d'administration et de gestion de l'éducation et de la recherche (SYNAPAGER) et président du mois des syndicats autonomes.
Tout en exprimant sa solidarité au secrétaire général de la CGT-B, l'UAS annonce qu'elle usera de toutes les voies légales pour exiger et obtenir l'annulation du licenciement de Moussa Diallo.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Il est célébré chaque 1er mai, la fête du travail . A cette occasion, les journalistes des Éditions Lefaso se sont exprimés. Ils ont prononcé chacun "le travail" dans leur langue maternelle et donné leur perception du travail.
Et vous ? Comment se dit « travail » dans votre langue maternelle ? Que représente le travail pour vous ?
Dites-le nous dans les commentaires.
Lefaso.net
A Kalsaka, dans la province du Yatenga, région du Nord, l'orpaillage est la principale activité des jeunes. A l'occasion d'une visite occasionnelle dans cette ville septentrionale du Burkina Faso, nous avons fait une escale sur un site d'exploitation artisanale à ciel ouvert. Yassia Sawadogo est un orpailleur qui a quitté la classe de CM2 pour se consacrer à cette activité où il estime bien s'en sortir.
Au pied comme au creux d'une imposante montagne de la ville, des centaines de personnes, en grappes, sont à la recherche du précieux métal. Il était 16h le samedi 27 avril 2024 à Kalsaka, et Yassia Sawadogo vient de sortir des galeries de la mine avec cinq sacs remplis de terre. A l'aide d'un tricycle, ces sacs sont convoyés dans un endroit aménagé pour procéder au traitement. Aidé par son frère, il décharge rapidement les sacs et le traitement commence. Deux barriques d'eau et plusieurs bidons contenant de l'eau sont utilisés pour laver la terre sortie des galeries dans l'espoir de récolter de l'or. « C'est comme ça que nous faisons pour avoir l'or », nous a confié son frère, en présentant un échantillon d'or dans un plat après le traitement. Cette matière visiblement infime au regard est en réalité une fortune pour Yassia Sawadogo et son frère.
Yassia Sawadogo a abandonné l'école pour faire de l'orpaillage. En quatre ans d'expérience, le jeune garçon ne regrette pas ce décrochage scolaire. Au contraire, cela lui a fait du bien dit-il. « Mes parents sont tous pauvres. Je me suis dit que ce n'est pas la peine de faire de longues études alors que je pouvais faire une activité pour les aider », a t-il indiqué. Cette activité, poursuit-il, nous a beaucoup aidé. « Ce tricycle que vous voyez et la moto, je les ai achetés grâce à cette activité », se réjouit Yassia Sawadogo.
En quatre ans sur ce site minier à ciel ouvert, l'orpailleur dit avoir déjà gagné une somme de trois millions de francs CFA. « C'est la plus grosse somme que j'ai pu avoir pour le moment » a-t-il dit, espérant que la providence va lui donner la chance d'en avoir plus. Construire une maison pour ses parents et investir dans le commerce, ce sont entre autres les plus grandes ambitions de cet orpailleur. Mais en attendant la réalisation de ces projets, il se met au travail avec l'espoir que l'or va briller pour lui.
Des centaines de jeunes garçons, de femmes et de vielles personnes sont sur ce site à la recherche de l'or. Les vrombissements des machines de traitement traversent la ville. Le site est aussi une opportunité d'affaires pour certains commerçants. Des kiosques à café, des restaurants et des vendeurs ambulants s'entremêlent. D'autres se sont mêmes installés. Ils gravissent les montagnes à pieds, à vélo, à moto à la recherche de leur pitance quotidienne.
Par manque d'autorisation et face au refus de certaines personnes, nous n'avons pas pu interroger d'autres pensionnaires du site.
Serge Ika Ki
Lefaso.net
Les auditeurs, téléspectateurs et internautes ont appris la mauvaise nouvelle le mercredi 24 avril 2024, via la page Facebook de Savane Médias. Les services des impôts ont fermé les locaux de Savane FM et Savane TV pour impayés d'impôts. Six jours plus tard, une équipe de Lefaso.net est partie toucher du doigt la « nouvelle vie » des agents de ce groupe de médias, ce mardi 30 avril 2024.
L'ambiance est calme. Un groupuscule d'hommes échange sous le hangar à l'entrée de Savane Médias. Un autre est installé au kiosque à café collé au bâtiment. Voici le nouveau quotidien des agents de Savane Médias.
Pour impayés, les services des impôts ont fermé l'accès au bâtiment. « Fermé impôts », peut-on lire sur les affiches.
Issa Oumar Atiyé est journaliste reporter et présentateur à Savane Médias (radio et télévision). Il revit encore difficilement la scène du mercredi 24 avril 2024. « Comme d'habitude, on était en train de préparer le journal. J'étais de présentation lorsque les agents des impôts sont venus nous sommer de libérer le bâtiment », relate-t-il.
Ce jour-là, les auditeurs et téléspectateurs se sont contentés juste du flash info avant la fermeture. « On avait libéré le bâtiment sans faire la production habituelle », confie le journaliste reporter et présentateur.
« Tout est en bonne voie »
Selon le chef de l'information, El hadj Soumaïla Rabo, il s'agit de 300 millions de francs CFA d'impayés d'impôts. Avant de rouvrir, le groupe doit payer 25%, ce qui équivaut à plus de 69 millions.
« La direction est toujours à pied d'œuvre. Nous sommes en train de mobiliser des fonds avec nos partenaires et toutes les bonnes volontés qui expriment leur désir de soutenir Savane », rassure Soumaïla Rabo. « Tout est en bonne voie. D'ici là, on va retrouver notre rédaction », ajoute-t-il.
« Le journal et le terrain me manquent »
En attendant la réouverture, les agents ont du mal à s'adapter à leur nouvelle vie. « C'est dur à supporter. Généralement, nous venons à 6h pour rentrer à partir de 21h. C'est devenu notre habitude. Et quand on nous prive de cela, c'est difficile », affirme le journaliste Issa Oumar Atiyé, avec amertume.
La nostalgie de retrouver la rédaction se lit sur le visage. « Notre travail nous manque. Personnellement, le journal et le terrain me manquent. Il en est de même pour tous mes collègues », confie Issa Oumar Atiyé.
Après 24 ans de service dans la boîte, Gilbert Minougou, agent de liaison, vit une expérience particulière. Avant, il montait au service à partir de 3 heures du matin pour retourner chez lui vers 15 heures. Ce quotidien a pris un coup. Désormais, il vient à partir de 8 heures du matin pour bavarder avec ses collègues avant de rentrer à midi.
« Je souhaite que les patrons trouvent une solution pour que le travail reprenne vite », prie Gilbert Minougou. Il insiste sur les charges sociales qui lui mettent la pression. « Nous sommes des pères de famille, beaucoup vivent en location donc ce n'est pas facile », murmure-t-il.
Des affaires en pause
Le technicien Hamed Yaméogo a du mal à décrire la situation actuelle. « C'est difficile pour l'instant », nous raconte-t-il. Il avait l'habitude de travailler de 3h du matin jusqu'à 11h. « Maintenant, je passe tout mon temps à dormir seulement. Je n'ai pas le choix », souligne-t-il impuissant.
Même au niveau du parking, le business a pris un coup. Salfo Kaboré ne se fait plus d'argent. « Personne ne vient parce qu'on ne travaille pas. Même lorsque quelqu'un vient pour déposer un courrier et qu'il se rend compte que c'est fermé, il repart », affirme le « parqueur ».
Quand le média fonctionnait, Salfo Kaboré pouvait faire une recette de 2 500 francs CFA en moyenne par jour. Désormais, il se contente de venir au service causer avec ses amis et collègues avant de retourner chez lui.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
L'université Joseph Ki-Zerbo célèbre son jubilé d'or. Les activités de la célébration des 50 ans du premier campus du Burkina Faso ont officiellement été lancées ce mardi 30 avril 2024, à Ouagadougou, en son sein. Certains anciens présidents de l'université étaient présents pour l'occasion. Les activités vont s'étaler de ce jour au mois de novembre 2024.
Ce jubilé d'or est placé sous le thème : « Université Joseph Ki-Zerbo (1974-2024) : cinquante années de contribution à un développement endogène et durable du Burkina Faso ».
Pour cette journée de lancement, un défilé des différentes universités publiques a eu lieu. Après le défilé, il y a eu une plantation d'arbres. Pour clore les activités de la journée, le président de l'université Joseph Ki-Zerbo Jean-François Kobiané a animé une conférence de presse.
La première institution d'enseignement supérieur du Burkina Faso a été créée le 1er avril 1974. Nous sommes en 2024. Cela fait 50 ans que l'université a commencé à former les cadres du pays.
L'université Joseph Ki-Zerbo compte actuellement plus de 100 000 étudiants, plus de 700 enseignants-chercheurs et plus de 600 membres du personnel Administratif, technique ouvrier et de soutien (ATOS). En termes d'établissements, elle compte cinq Unités de formation et de recherche (UFR), six Instituts, deux Centres universitaires et quatre Écoles doctorales, qui regroupent une cinquantaine de laboratoires de recherche.
Pour ses 50 années d'existence, selon le président de l'université, il est prévu l'organisation de diverses activités. Il s'agit, entre autres, d'ateliers de réflexion, de conférences publiques sur les grands enjeux de développement et les défis de l'enseignement supérieur et de la recherche, d'une soirée de l'excellence et d'un colloque scientifique international.
« Ce jubilé d'or nous offre ainsi une occasion solennelle de voir le chemin parcouru, de célébrer la mère des universités burkinabè, de magnifier sa grandeur, son immense contribution au développement du Burkina Faso, ses multiples apports à la formation des compétences et à la science, sans occulter des réflexions sur les défis majeurs auxquels de solutions sont en train d'être trouvées », a indiqué monsieur Kobiané.
Et d'ajouter « Je saisis donc cette occasion pour lancer un appel à l'endroit des hommes et des femmes, issus de la première université du Burkina Faso, l'ensemble des Institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IESR) du public comme du privé, mais aussi les institutions publiques et privées, à se joindre à la communauté universitaire de l'université Joseph Ki-Zerbo, pour qu'ensemble nous célébrions les cinquante ans d'existence de l'université Joseph Ki-Zerbo ».
Il a fait savoir qu'au cours de cette célébration, des réflexions seront menées sur les défis et perspectives afin de pouvoir donner une bonne formation aux étudiants.
Rama Diallo
LeFaso.net
La triste nouvelle est tombée ce mercredi 1er mai 2024. L'ancien ministre, Pierre Claver Damiba, est décédé ce jour au Centre hospitalier universitaire de Bogodogo de Ouagadougou à l'âge de 87 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.
Qui est Pierre Claver Damiba ? Banquier de formation et de métier, il fut ministre du Plan sous Sangoulé Lamizana à l'âge de 28 ans, avant de rejoindre la direction de la Caisse nationale des dépôts et des investissements qui sera rachetée plus tard par la Société Générale.
Pendant qu'il dirigeait cette structure, Pierre Claver Damiba est nommé premier président de la Banque Ouest africaine de développement (BOAD), à Lomé. Il y a passé cinq ans avant de rejoindre Washington où il a été fait conseiller du Vice-président de la Société financière internationale (SFI).
Lefaso.net
Lire aussi : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d'un ancien ministre burkinabè
Dans cette dynamique de la promotion de l'agro-business dans notre pays, alors que les impacts des changements climatiques se font également de plus en plus sentir sur notre environnement, comment concilier ce type d'agriculture et la protection des ressources naturelles, la possibilité de produire en grande quantité et préserver les ressources naturelles, mais également les exemples de bonnes pratiques ? Pour répondre à ces questions, nous sommes allés à la rencontre du botaniste de spécialité biologique et écologie végétales, le Pr Amadé Ouédraogo. Lisez plutôt !
Lefaso.net : Qu'est-ce que l'agriculture durable ?
Pr Amadé Ouédraogo : L'agriculture durable, il faut entendre par là, cette pratique agricole qui ne cause pas de dommage aux ressources naturelles. C'est-à-dire, qu'elle concilie l'exploitation avec la préservation des ressources naturelles, parce qu'il faut comprendre que l'exploitation agricole utilise les services de la nature ou services écosystémiques. Si d'aventure ces services n'existent plus, il n'y aura plus de production agricole. Donc, il faut pratiquer une agriculture qui permet de préserver les ressources naturelles qui sont le support de la production.
Justement, est-ce que cette agriculture pratiquée au Burkina a un impact sur nos ressources naturelles ?
Cela dépend de quel côté l'on se met. Oui, l'agriculture pratiquée autrefois en milieu traditionnel ne causait pas trop de dommages à l'environnement. Parce que, les populations locales, traditionnelles savaient utiliser de façon rationnelle les ressources naturelles. Si fait que l'exploitation agricole traditionnelle permet de préserver les ressources naturelles. Si vous prenez par exemple la mise en jachère, c'est une pratique traditionnelle consistant à cultiver sur un espace donné sur un certain nombre d'années et à le mettre en repos pendant quelques années afin de permettre la reconstitution des ressources.
Donc cette pratique est une pratique qui montre que les populations locales savaient comment utiliser de façon rationnelle les ressources. Mais aujourd'hui avec l'explosion démographique, l'amenuisement des terres, la pression est forte sur les terres et il n'y a pratiquement plus de jachère et l'agriculture telle que pratiquée de façon extensive cause beaucoup de dommages aux ressources naturelles. L'attention doit être attirée aujourd'hui sur certaines pratiques agricoles néfastes telles que l'utilisation anarchique des herbicides, pesticides et des engrais de synthèse. Il faut promouvoir des pratiques qui préservent la vie du sol et celle de la végétation et de la faune, bref qui causent moins de violence à notre environnement.
Mais nous sommes dans une ère ou l'agrobusiness est promu. Il est d'ailleurs vu comme ce qui va nous permettre d'atteindre le développement…
Vous dites vrai. Est-ce qu'on peut développer un pays avec l'agriculture pratiquée de façon traditionnelle et avec des moyens rudimentaires ? Je dirai non. Il faut aller à une autre étape où on va utiliser des moyens plus modernes, mais adaptés à notre environnement. Les moyens modernes ne sont pas forcément synonymes de destruction massive des ressources naturelles. On peut bien les utiliser pour une exploitation rationnelle des ressources naturelles.
Vous avez tantôt parlé de l'agrobusiness, mais véritablement ceux qui se sont lancés dans l'agrobusiness ne sont pas réellement des agrobusiness men. Parce qu'il y a des gens qui ne connaissent rien à la pratique agricole, ils vont acheter de larges superficies de terre, raser toute la végétation sur des centaines d'hectares, et peut-être, c'est moins d'une dizaine d'hectares qu'on exploite. Et quelle exploitation on en fait ? Certes, on a tenté de faire la promotion de l'agrobusiness, mais il fallait que la promotion soit accompagnée pour une véritable contribution à la production agricole.
Cela pouvait être une exploitation qui se fait de façon intensive plus tôt qu'extensive. On n'a pas besoin de prendre des centaines d'hectares pour faire de l'agrobusiness. On peut utiliser une dizaine d'hectares et rentabiliser de façon substantielle. Donc véritablement cette politique de la promotion de l'agro business n'a pas eu d'accompagnement et cela a eu des effets pervers sur l'environnement et même sur le plan social.
C'est quoi une exploitation intensive ?
C'est pratiquer l'agriculture sur des superficies réduites en maximisant sur les rendements plutôt que d'étendre la surface d'exploitation. Quand je prends aujourd'hui, ce que nous faisons au Burkina, c'est plutôt de la pratique agro-pastorale extensive que nous pratiquons. Aujourd'hui, on défriche un champ sur un espace donné, une ou deux années après, on défriche une nouvelle surface, ainsi de suite, c'est-à-dire que la surface défrichée s'étend à longueur d'années.
Alors que dans une pratique intensive, on peut faire l'exploitation sur une surface donnée pendant plusieurs années. Certes, cela demande l'utilisation d'intrants, mais cela peut se faire par un accompagnement pour que l'utilisation puisse être bien rationnelle de sorte à maximiser la production agricole, mais à préserver aussi les ressources, notamment les ressources en sol qui constituent le support de la production agricole.
Vous parliez également d'une agriculture rationnelle. Qu'est-ce que c'est ?
Je vais plutôt au-delà pour parler d'une utilisation rationnelle des ressources naturelles. C'est exploiter juste ce dont on a besoin. C'est vrai que la promotion de l'agrobusiness ne vise pas une production de subsistance mais plutôt commerciale, qui fait qu'on maximise sur la production, mais la pratique n'est pas faite de façon accompagnée, de façon durable, cela a un impact sur les ressources. Donc rationnelle, c'est justement l'exploitation qui concilie la production avec la préservation des ressources.
Cela peut se faire en utilisant les intrants appropriés pour une culture donnée. Donc, la responsabilité, c'est dans ce sens, c'est-à-dire l'exploitation qui se fait en ayant le souci de préserver le support de l'exploitation, c'est-à-dire le sol. Si on utilise le sol de façon anarchique, dégradante et qu'il perd sa vie, il devient un sol improductif et ces sols existent. Si vous allez dans certaines régions du Burkina, vous avez ce qu'on appelle les « zipeelé » en langue locale « sol nu », qui sont des sols improductifs, pourtant c'était des sols qui produisaient, il y a des années.
En plus de la mauvaise exploitation de l'homme, il y a la péjoration climatique, c'est vrai que l'action de l'homme exacerbe l'action du climat. Ces deux facteurs combinés, font que nous sommes dans une situation où les sols sont menacés de dégradation. La rationalité va dans le sens d'utiliser tout en ayant en esprit de conserver le support de la production.
A vous entendre parler, c'est comme si vous êtes contre l'agrobusiness…
Non (rires), je ne suis pas contre l'agro-business. Pas du tout. Bien au contraire, la promotion de l'agrobusiness peut éventuellement contribuer à atteindre la sécurité alimentaire. Aujourd'hui, le Burkina est à un niveau ou on n'est pas en sécurité alimentaire. La production agricole faite traditionnellement, vous l'avez dit 80% de la population y est impliquée, pourtant, nous n'arrivons pas à satisfaire les besoins en denrées alimentaires. Ce qui veut dire que notre système de production doit être amélioré, l'agrobusiness peut y contribuer, mais il doit se faire avec un accompagnement, pas tel qu'on le voit actuellement.
Aller défricher des centaines d'hectares, couper les arbres, raser et laisser un sol nu et n'exploiter que 5 ou 10 hectares et encore qu'elle exploitation, parce que là encore les rendements sont souvent faibles. Donc l'agrobusiness, il faut en faire la promotion, mais il faut l'accompagner. Que ceux qui veulent s'y lancer se fassent accompagner par les structures techniques habilitées et qui peuvent les aider dans une production qui soit rentable, mais qui préserve aussi les ressources.
Est-ce qu'il y a des exemples en matière de production agricole durable que vous conseillez à ceux qui sont intéressés ?
Oui, il y a des exemples de pratiques, et je crois que ce n'est pas des exemples de production à grande échelle, mais ce sont plutôt des démonstrations que certaines ONG font. Ce sont des champs écoles ou des gens peuvent aller voir des pratiques durables et rentables de production. Je vais prendre pour exemple, le champ école du « bocage sahélien » qui est développé, en collaboration avec l'ONG Terre Vertes à Guié qui montrent comment on peut exploiter les terres sahéliennes, tout en préservant le peu d'arbres qu'on a sur ces sols. Il ne faut pas forcément viser les grands rendements, mais il faut avoir des rendements acceptables qui permettent de préserver les ressources et de s'assurer qu'on peut le faire de façon durable, plutôt que d'avoir un gros rendement sur une ou deux années et après le sol devient improductif, cela ne sert pas vraiment. Il faut le faire dans la durabilité et dans la durée.
Donc, la possibilité de produire en grande quantité et préserver les ressources naturelles est exclue ?
Si, c'est possible (rire). D'ailleurs l'agrobusiness man qui produit, ce n'est pas pour manger seulement, c'est la production pour se faire de l'argent. Donc évidemment, il faut produire en grande quantité avec des exigences voilà, mais elles ne doivent pas compromettre les ressources naturelles. C'est encore une fois, la responsabilité, parce que si le support de la production n'existe plus, vous n'allez plus produire. C'est pour dire qu'on peut bien les concilier, c'est-à-dire aller dans le sens des intrants appropriés et parmi ces intrants, il y a d'abord la base de la production qu'est la semence.
Aujourd'hui, nous avons plusieurs instituts de recherches qui proposent des semences appropriées. C'est-à-dire des semences à haut rendement, et qui sont adaptées à l'environnement (cycle court, résistant à la sécheresse). Donc pour commencer, il faut choisir les semences appropriées, adopter les pratiques d'utilisation de sol approprié. En somme, on peut pratiquer l'agriculture pour atteindre les objectifs de grosses productions pour le business, en le faisant de façon intensive, mais ce qu'il faut véritablement éviter, c'est la production de façon extensive. Si on arrive à maîtriser un système de production intensive, on préserve beaucoup de terres. Sinon, tant qu'on va produire de façon extensive, on va exposer de grandes superficies de terres à la dégradation.
Mais qu'est-ce qu'il faut dire à ces personnes qui se sont déjà lancées dans l'agrobusiness par la production extensive et qui tirent leur épingle du jeu
Il faut envisager des actions de sensibilisation, avec l'ensemble des acteurs pour corriger les erreurs du passé. Mais il revient aussi à ceux-là qui sont intéressés d'approcher les services appropriés pour se faire aider et accompagner.
Il y a des gens qui le font déjà, parce que l'agrobusiness man doit se mettre en tête que la terre qu'il a acquise, c'est son patrimoine, c'est la base de sa production, c'est-à-dire que c'est une ressource qu'il doit préserver, protéger jalousement, parce que c'est le support de son investissement. S'il gère mal la terre, il va se retrouver avec des centaines d'hectares improductifs. Les départements ministériels en charge des questions agricoles et environnementales peuvent aussi développer des initiatives qui pourront être adressées à ces agro-business men et aux agriculteurs amateurs.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Crédit photo et vidéo : Auguste Paré
L'Organisation non-gouvernementale de droit canadien Children Believe, en collaboration avec la Coordination régionale PSEA, a organisé un atelier, le mardi 30 avril à Fada N'Gourma, région de l'Est. L'objectif était de faire le bilan des actions menées en 2023 dans la prévention contre l'abus et l'exploitation sexuelle des enfants, identifier et planifier les priorités pour l'année 2024.
Dans la région de l'Est, les Violences basées sur le genre (VBG), l'abus et l'exploitation sexuelle sont d'actualité. Ainsi, plusieurs ONG et associations travaillent d'arrache-pied afin de venir à bout du fléau.
À cet atelier-bilan, la représentante de la Direction régionale en charge de l'action humanitaire dans l'Est, Mamounata Sabdano/Kankouan, a exprimé toute sa reconnaissance à l'endroit des acteurs de terrain. Elle a aussi souhaité un accompagnement sans faille de tous les partenaires pour engranger plus de résultats.
Selon le chef de bureau Children Believe de l'Est, Bonaventure Belem, l'organisation a inscrit la lutte contre les violences basées sur le genre en chapitre principal. Le « Projet d'assistance multisectorielle et intégrée pour les communautés des régions de l'Est et du Centre-Nord affectées par la crise humanitaire (PAMSIC) » en est une illustration parfaite. « L'ensemble des projets que nous mettons en œuvre au niveau de la région prennent en compte la lutte contre les VBG. À travers cet atelier, nous voulons accompagner le Réseau contre l'abus et l'exploitation sexuelle à l'Est, à établir un plan d'action pour pouvoir lutter efficacement », a-t-il confié.
Après cet atelier-bilan, c'est un sentiment de satisfaction qui se dégage, malgré les difficultés rencontrées pour la mobilisation des acteurs sur le terrain, l'insuffisance de ressources humaines et financières dédiées pour la mise en œuvre des différentes activités, entre autres.
En termes d'acquis, l'on retient la traduction des outils et messages de formation en mooré, gulmancéma et fulfudé ; la sensibilisation et la formation du personnel et des acteurs communautaires ; la production de messages radiophoniques sur le mécanisme de plaintes, de feedback et de rétroaction à travers les radios communautaires en trois langues.
Pour Stéphane Soubeiga, coordonnateur du Réseau de protection contre les abus et l'exploitation sexuelle à l'Est et au Centre-Est, les résultats sont à saluer. « Nous tirons une grande satisfaction par rapport aux résultats obtenus avec plus de 10 000 personnes touchées dans la région », affirme-t-il, ajoutant que le besoin d'appui des communautés assistées reste prioritaire et important pour 2024. Pour y parvenir, des actions telles que le renforcement de la formation des organisations internationales et des OSC, et l'appui au dispositif de signalement seront menées. Dans ce sens, il faudra mobiliser aussi des ressources avec les partenaires.
Le projet a cinq résultats stratégiques que sont la prévention, l'assurance d'un mécanisme sûr et accessible, la prise en charge des cas en lien avec les VBG et de la protection contre l'exploitation et les abus sexuels, les procédures d'enquête et de redevabilité, et la structuration du réseau.
G. Aboubacar
Lefaso.net
Fada N'Gourma
Après la finale perdue l'an passé, Sanlam Assurance s'est offert le trophée de football en marge de la troisième édition de Sanlam Sports Day qui s'est tenue dans l'après-midi de ce mardi 30 avril 2024 à Ouagadougou. Elle a battu la Bank Of Africa (BOA) aux tirs au but et remporte ce match de gala. Un après-midi sportif pour consolider les liens entre les travailleurs et collaborateurs de Sanlam Assurance.
Les travailleurs et collaborateurs de Sanlam Assurance se sont réunis autour du sport pour célébrer des valeurs de bienveillance, de collaboration, d'intégrité et d'innovation prônées par l'entreprise. Une séance d'aérobic et un match de football étaient au programme de cette activité annuelle de Sanlam Assurance. N'ayant pas reçu l'autorisation des autorités à temps, le traditionnel cross populaire a été annulé. Mais cela n'a pas empêché les travailleurs de Sanlam Assurance et ceux de la BOA, partenaire de longue date de Sanlam, de se familiariser autour du ballon rond.
Sanlam Sports Day est une activité annuelle organisée depuis maintenant trois éditions, en marge de la journée internationale du travail, célébrée le 1er mai de chaque année. Cette année, c'est la Banque Of Africa qui a eu l'honneur d'être invitée à cette activité. Et le match de football a opposé l'équipe de Sanlam Assurance à celle de la BOA.
D'abord en compétition de tirs au but, la BOA s'est montrée plus réaliste et l'emporte 1-0 après 4 tirs des deux côtés.
En compétition de football, Sanlam Assurance va prendre sa revanche et remporte le trophée après sa victoire aux séances fatidiques des tirs au but 1-0 également face à la BOA, invitée d'honneur de cette édition 2024 de Sanlam Sports Day. À la fin du temps règlementaire des deux fois quinze minutes, le score était de 1 but partout.
Les deux équipes repartent chacune avec un trophée et des médailles. Cette compétition vise à raffermir les liens entre les travailleurs de Sanlam Assurance à l'occasion de la célébration de la journée internationale du travail.
A la fin de l'activité, ce sont des dirigeants satisfaits qui se sont prêtés aux questions des journalistes. Salif Traoré, directeur général de Sanlam Assurance, affirme que l'activité sera pérennisée et se déroulera chaque année. Elle vise non seulement à contribuer au bien-être des travailleurs de l'entreprise mais aussi à renforcer la cohésion au sein de Sanlam Assurance.
« C'est une activité que nous inscrivons dans le cadre du bien-être des employés pour les encourager à faire du sport. C'est aussi un des éléments de notre responsabilité sociale en tant qu'entreprise. Nous inscrivons cette troisième édition dans la même continuité que les deux précédentes éditions avec cette fois-ci la BOA comme invitée spéciale. La BOA est un partenaire historique, un partenaire de tous les jours avec qui nous faisons beaucoup d'affaires. Nous avons inscrit cette activité dans nos différents programmes et ça sera un programme annuel. Chaque année, on consacrera une journée au Sanlam Sports Day. Sur le plan général, nous sommes satisfaits, on a été quelque peu amputé par une activité qui est le cross parce qu'on n'a pas pu avoir les autorisations règlementaires à temps. Sinon, pour le reste, nous sommes satisfaits », a confié Salif Traoré.
De son côté, Salif Compaoré, comptable et représentant les responsables de la BOA se dit également satisfait du déroulement de cette activité. Pour lui, c'est un honneur de participer à cette activité de Sanlam Assurance, « un partenaire crédible et de longue date de la BOA ».
« Il faut dire déjà que Sanlam Assurance est un très grand partenaire de la BOA. Nous travaillons avec Sanlam depuis plusieurs années maintenant. Quand on a été convié à cette activité comme invité d'honneur, on a juste honoré notre présence, la demande de Sanlam qui est pour nous un partenaire très crédible. On est très satisfait de la participation et du déroulement de l'activité dans l'ensemble ».
Après cette édition 2024, rendez-vous est pris pour la quatrième édition de Sanlam Sports Day qui se déroulera en 2025.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Crédit photos : Bonaventure Paré