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Updated: 1 day 11 hours ago

Musique au Burkina : Jérémie Paalé à la conquête de la jeunesse avec son album « Pengdwende »

Wed, 06/04/2022 - 12:00

L'artiste Jérémie Paalé a organisé une conférence de presse sur la dédicace de son album intitulé « Pengdwende ». Cette dédicace s'est tenue ce mardi 29 mars 2022 au CENASA.

L'album Pengdwende est composé de neuf titres, à savoir Pengwende, Bb Amira, Frapper l'eau, Tcholé, Boro Seydou, Tenga yélé, Zamalé, Wend bark pousgo, Wend kouni. Cet album rend grâce à Dieu, le magnifie, sensibilise les jeunes sur la consommation abusive de l'alcool, etc. Pour l'artiste, le clip qu'il va réaliser bientôt sera sur le titre « Frapper l'eau ».

Jérémie Paalé : je rends grâce à Dieu pour ce qu'il a fait pour moi

Il s'agit de sensibiliser les jeunes sur la consommation des boissons alcoolisées car il dit que cela presse. « J'ai remarqué qu'aujourd'hui, quand nous partons dans des provinces pour des concerts, il arrive des fois que nos fans soient ivres. C'est pour dire à la jeunesse qu'elle doit diminuer la consommation d'alcool pour sa santé, pour le bien de la société », a-t-il signifié.

Connu sous le registre du rythme "zooré" pur, Jérémie modernise cette fois-ci son style pour avoir plus de fans car, selon lui, il n'y a pas que sa communauté qui écoute sa musique. « Je n'ai pas oublié la zaorisation, c'est de la zaorisation améliorée. Nous sommes dans un monde qui est dominé par la jeunesse, et on veut que le message qui se trouve dans la musique atteigne toute la jeunesse africaine », a-t-il laissé entendre.

Photo de famille

En ce qui concerne la promotion de l'album, Jérémie Paalé n'a pas manqué de dire que son staff s'en occupait et qu'il fera voyager sa mélodie hors des frontières du Burkina Faso. Le P-DG de BOPA International, Seydou Boro, n'a pas manqué d'apprécier l'artiste et de lui souhaiter bon vent dans sa carrière musicale. Il a affirmé que son accompagnement vis-à-vis de l'artiste est illimité car il l'a respecté en venant se confier à lui. Il se dit prêt à soutenir les jeunes qui ont les mêmes ambitions. Le résultat que le "Paalé national" attend, c'est faire en sorte que l'album soit connu de toute la population burkinabé avec le soutien des différents médias.

Bela Nefertari Ouedraogo (Stagiaire)
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Assemblée législative de transition au Burkina : Le règlement intérieur adopté à l'unanimité

Wed, 06/04/2022 - 12:00

Le règlement intérieur de l'Assemblée législative de transition (ALT) a été adopté en séance plénière, ce mardi 5 avril 2022 à Ouagadougou . Les 71 députés ont adopté ce texte de 170 articles qui a pour vocation de régir la vie de l'institution durant leur mandat.

Sous la présidence du chef du parlement, Pr Aboubacar Touguyeni , chaque article et titre ont été soumis à l'approbation des députés après examen. Ainsi, tous les 170 articles du règlement intérieur ont été adoptés à l'unanimité.

En effet, une commission ad'hoc de dix membres a été mise en place après la constitution des membres de l'ALT pour rédiger ce projet de règlement intérieur de l'ALT comme le recommande la Constitution.

Au cours de cette séance plénière, le président de la commission chargée de la rédaction du document, Ives Kafando et le rapporteur Ousmane Bougma, ont abordé quelques aspects du règlement.

Le président de la commission de rédaction du texte a laissé entendre à l'issue des votes qu'ils ont travaillé dans le sens de réduire le nombre de postes au niveau de l'institution. La nouvelle législature est composée selon lui de quatre vice-présidents, cinq commissions et de onze membres.

Le président de l'ALT a salué le travail effectué par la commission ad'hoc. Il a aussi invité les députés à se préparer pour la constitution des groupes parlementaires. Le nombre minimum pour former un groupe parlementaire est fixé à huit conformément à ce règlement intérieur adopté. Mais avant, le document adopté devra être validé d'abord par le Conseil constitutionnel avant de prendre effet au niveau de l'hémicycle.

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Décès de DIAKITE née OUASSIN Fatimata : Faire part

Wed, 06/04/2022 - 08:30

Les grandes familles DIAKITE à Tougan, Dédougou, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Abidjan, Conakry, Etats Unis d'Amérique,
Les grandes familles OUASSIN à Tougan, Nassan, Ouagadougou, Bobo Dioulasso ;
Les grandes familles SANOGO à Lanfiéra, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ;
Les familles alliées et amies, SAWADOGO, FAYAMA, LOUAMBA, DIAWARA, BANCE,PAGBELGUEM, SALAMATAO, TRAORE, MALO ;

Les frères et sœurs : Hamidou, Sidiki, Bakary, Aminata, Maïmouna, Assétou ;
Les enfants : DIAKITE Sidiki dit Moghoba, Mme FAYAMA/DIAKITE Haoua, Mme LOUAMBA/DIAKITE Aminata, DIAKITE Moctar Dédougou à la BANK OF AFRICA, DIAKITE Mori, PAGBELGUEM/DIAKITE Saran ;
Les petits enfants et arrières petits,

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès, ce 04 avril 2022 de suite de maladie,

De leur épouse, sœur, mère, belle-mère, grand-mère, arrière grand-mère,

Mme DIAKITE née OUASSIN Fatimata

Précédemment domicilié à Dédougou secteur n° 03.

Ils vous informent que les obsèques se dérouleront selon le programme suivant :

jeudi 07 avril 2022

1) 13h : levée du corps à la Morgue de l'hôpital de TENGADOGO ( ex Hôpital Blaise Compaoré) suivie de son transfert à Dédougou ;
2) 20h30 : lecture du coran à domicile au secteur n° 03 de Dédougou.

Vendredi 08 avril 2022

1) 11h à 12h30 Récueilliment à domicile au secteur n°03 de Dédougou ;
2) 12h45 transfert du corps à la mosquée pour la prière mortuaire suivie de l'inhumation au cimétiaire route de Tougan

Dimanche 10 avril 2022

1) 9h30H Doua du 7 ème jour à domicile au secteur n°03 de Dédougou

Union de prières

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Assemblée législative de transition au Burkina : Quand le vocable "honorable" fait débat

Wed, 06/04/2022 - 00:28

A l'adoption du règlement intérieur de l'Assemblée législative de transition (ALT), ce mardi 5 avril 2022 à Ouagadougou, l'usage qui veut que l'on appelle les députés "honorables" a suscité beaucoup de commentaires de la part de certains d'entre eux.

Contrairement à la commission chargée de la rédaction du projet de règlement interieur qui avait proposé l'annulation du titre "honorable"pour désigner les députés, certains députés ont souhaité que le titre soit maintenu.

Lire aussi Question de protocole : Pourquoi il ne faut pas appeler les députés burkinabè « Honorables » !

"Nulle part il n'est écrit que les députés doivent être appelés "honorable ". C'est par courtoisie qu'on leur concède ce titre sinon ce n'est pas une obligation", a martelé le rapporteur de la commission ad hoc, Ousmane Bougouma.

Après de longues discussions, les parlementaires ont fini par s'accorder. Ce qui veut dire qu'il n'est pas une obligation d'appeler un député "honorable".

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Question de protocole : Pourquoi il ne faut pas appeler les députés burkinabè « Honorables » !

Wed, 06/04/2022 - 00:27

Depuis quelques années a surgi dans le langage protocolaire burkinabè « Honorable » pour appeler les députés. Certains élus considèrent même comme un crime de lèse-majesté de ne pas leur donner cette étiquette qui n'est pourtant prévue nulle part. Nous avons demandé l'éclairage de l'Ambassadeur Mélégué Traoré, spécialiste des questions diplomatiques et protocolaires. Il nous explique ici le sens et surtout l'histoire de cette étiquette au Burkina.

1. Quelques considérations initiales

• Deux titres honorifiques sont les plus connus et les plus employés pour l'étiquette dans le monde : ‘‘Excellence'' et ‘‘Honorable''. ‘‘Excellence'' jouit d'une plus grande universalité parce qu'il est essentiellement porté par la diplomatie, ce qui n'est pas le cas pour ‘'Honorable''.

• Dans toutes les sociétés, certaines personnalités du fait de leur statut, des fonctions qu'elles occupent, de l'héritage historique – personnel ou de groupe - ont droit à une distinction et à une considération particulières. Elles portent les titres honorifiques qui reflètent la dignité qui est la leur, de même que le respect et la haute courtoisie qui leur sont dus. Ils sont conférés par l'autorité la plus haut placée, ou par les usages d'étiquette établis. Un acte juridique, loi ou décret, en régit le système dans chaque pays.

• Les titres honorifiques constituent un domaine privilégié de l'étiquette, nationale ou internationale. ‘‘Les sociétés ont recours à des titres qui désignent les personnalités investies d'une dignité, le caractère exceptionnel de leur fonction, le rang qu'elles occupent en raison des responsabilités qu'elles assument'' . ‘'Honorable'', tout comme ‘‘Excellence'', ‘‘Majesté'' ou ‘‘Eminence'', sont usités dans cette optique.

• Les titres d'honneur sont de rigueur aussi bien à l'écrit que dans la conversation et dans les communications à caractère oral en général. Donner le titre d'‘‘Honorable'' à quelqu'un, dépend de la personnalité dont on parle ou à laquelle on s'adresse. Le faire peut tout aussi bien être lié aux circonstances ou au contexte. Encore faut-il en maîtriser les règles de base de l'utilisation.

• La difficulté de l'emploi du titre ‘‘Honorable'' tient au fait qu'il n'existe pas dans le protocole officiel des pays d'Afrique francophone comme le Burkina Faso. Honorable n'est pas d'usage dans le protocole officiel français qui a été transposé en Afrique francophone. On ne le trouve donc pas dans les actes officiels qui régissent le protocole ou dans les bottins mondains. De là vient qu'il n'est pas non plus employé dans le protocole officiel des Etats francophones. En revanche, il est d'un emploi courant dans les Etats anglophones.

• Pour toutes ces raisons, l'emploi de l'expression ‘‘Honorable'' est beaucoup plus encadré que celui d'autres titres honorifiques. On ne devrait faire usage de ce titre qu'avec précaution, et ne pas tomber dans la facilité du langage courant, même quand son emploi est dominant dans l'espace social, dans la rue et dans les médias.

2. Le mot ‘'Honorable''

• ‘‘Honorable'' est issu du terme latin, ‘‘hönöräbilis'', qui signifie une personnalité qui fait honneur ; qui est digne d'être honorée ! Comme titre honorifique, il est dérivé du bas latin, ‘‘honorare'' qui veut dire honorer. Dans l'ancienne Rome, ‘‘Honorarius'' concernait la magistrature, le mot magistrat désignant les hauts dirigeants de l'empire. L'épithète ‘'honorifique'' est apparu en 1276 avec l'expression ‘‘honorable personne''. En français, ‘‘honorable'' date du XIIème siècle. Il s'applique à une personnalité distinguée parmi les autres. Depuis le XIXème siècle, dans les assemblées de députés, il désigne un parlementaire. Il est alors emprunté à l'anglais ‘‘honourable'' . Depuis 1640, on l'emploie aussi pour désigner les magistrats. Dans son emploi actuel, il est d'abord un adjectif avant d'être un substantif. Il qualifie la haute position du parlementaire, mais désigne aussi la personnalité.

• Dans le cadre strictement protocolaire et de l'étiquette, ‘‘Honorable'' est employé uniquement pour les parlementaires et dans la magistrature : députés, sénateurs, conseillers nationaux (Afrique du Sud, Maroc, Namibie), juges. C'est dans ce sens que lors d'un débat, un député dira : ‘'je tiens à rappeler à mon Honorable contradicteur que la loi d'habilitation n'est pas destinée à empêcher l'Assemblée nationale d'exercer sa fonction constitutionnelle de légiférer'', mais pas, ‘‘je tiens à rappeler à l'Honorable que…'' ou ‘‘à Honorable'' que….''.

• Dans le protocole, il s'écrit normalement toujours avec un H majuscule et non minuscule, comme on le voit trop souvent, car il s'agit de l'identification de la haute personnalité, et non seulement de l'adjectif de complément direct servant à qualifier le député. Alors qu'il est d'une fortune plutôt maigre dans le protocole des pays francophones, ‘‘Honorable'' est abondamment employé dans les sphères officielles ailleurs, notamment dans les pays de culture anglo-saxonne.

• Il est important de connaître les règles de fonctionnement et d'emploi du titre ‘‘Honorable'', car elles sont différentes de celles appliquées à ‘‘Excellence'', titre beaucoup plus familier en Afrique francophone. Il appartient à un ensemble de termes, tous désignant le statut d'une personnalité qui se distingue des autres, soit qu'elle jouisse d'une considération particulière, soit dans le cadre d'un acte exceptionnel qu'elle aurait accompli, ou encore du fait de son statut et de sa fonction, à moins qu'elle ne le détienne par héritage.

• ‘‘Honneur'' est beaucoup employé dans l'expression ‘‘j'ai l'honneur'', en matière de correspondance administrative ou privée. Son emploi est de rigueur quand dans une correspondance, l'auteur s'adresse à un égal ou à un supérieur. On ne l'emploie pas pour s'adresser aux subalternes, au public ou à l'opinion, sauf dans le cas spécifique des discours. On ne devrait donc pas trouver dans les annonces publicitaires, des exemples tels que, ‘‘le Directeur général de la Société des Mangues a l'honneur d'informer le public…''. Car on ne voit pas bien où est l'honneur là-dedans, s'agissant d'une masse indéterminée de personnes.

• ‘‘Votre Honneur'' ou ‘‘Son Honneur'' est un titre honorifique quand on s'adresse à une très haute personnalité dans certains pays, notamment dans les monarchies. On dit ‘‘Votre honneur'', comme on dit ‘‘Votre Majesté'' ou ‘'Votre Altesse royale''. Au Canada, ‘‘Votre Honneur'' est le titre honorifique qu'on donne aux lieutenants-gouverneurs dans la formule d'interpellation. Ceux-ci représentent le gouverneur général, lui-même représentant la Reine d'Angleterre, le chef d'Etat ici. Dans les cours de justice, il est de rigueur lorsqu'on s'adresse au président d'un tribunal lors d'un procès dans différents pays.

• En matière de protocole, le terme honneur a plusieurs autres emplois. On présente les honneurs à un chef de l'Etat, à un roi ou à un président de la République en visite officielle, au drapeau national, sur les navires de guerre… En invitant une personnalité à un évènement, on lui demande d'honorer de sa présence, une inauguration, une célébration, une réception…La signification est toujours la même : reconnaître le statut spécial ou la position particulière du président, du député, du ministre, du directeur général… car ils ont droit à un respect hors du discours ordinaire. On ne demande pas à un planton ou à un garibou d'honorer de sa présence une cérémonie.

• Le tire ‘‘Honorable'' n'a pas obligatoirement une relation directe avec l'expression ‘'les honneurs'', mais le fond de l'idée est le même : la singularité ascendante d'une personnalité que l'on distingue du commun des autres personnes. Au plan grammatical, alors que Excellence, Son Honneur ou Son Eminence sont des nominatifs, les termes ‘‘Honorable'' et ‘‘Très Honorable'' sont à la fois des adjectifs et des noms.

3. Brève historique de l'emploi du terme ‘'Honorable'' en Afrique

• Le terme ‘‘Honorable'' a été hérité par les Etats anglophones d'Afrique, emprunté à l'Angleterre suite à la colonisation. Toutefois, largement concurrencé par l'expression ‘‘Excellence'', il est resté confiné dans les institutions parlementaires et de la magistrature. Jusqu'aux années 1990, il était inconnu et n'était jamais d'emploi dans les pays francophones, y compris au sein des parlements. On ne connaissait que le titre de fonction ou de civilité, ‘‘Monsieur le député'', ‘‘Madame la député'', l'appellation normale des députés. La diffusion du titre ‘‘Honorable'' est due à l'essor de la diplomatie parlementaire et à l'intensification des rapports entre les assemblées d'Afrique à partir du milieu de la dernière décennie du XXème siècle. Tout est parti du Cameroun.

• Au Parlement camerounais, le titre ‘‘Honorable'' a toujours été employé depuis l'époque coloniale. Le pays étant officiellement bilingue, et cumulant les héritages parlementaires français et anglais, les députés y emploient entre eux, depuis toujours le titre ‘‘Honorable''. Puis par le jeu des rapports inter-parlementaires, le terme a franchi les frontières et a d'abord gagné le Gabon, avec le renouveau du parlementarisme en Afrique dans les années quatre-vingt-dix.

• Dans ce pays, son introduction a été accompagnée d'un phénomène singulier, l'exemple même de l'africanerie. Traditionnellement, le parlement gabonais était monocaméral jusqu'au milieu des années quatre-vingt-dix. Il a alors vu la création d'une deuxième chambre, le Sénat, confié à Georges Rawiri qui l'a présidé jusqu'à sa disparition. Désormais, le Gabon n'a plus seulement des députés, mais aussi des sénateurs. Ceux-ci se sont donné le titre honorifique de ‘‘Vénérable'' qu'ils portent jusque sur leurs cartes de visite, considérant par là qu'un tel titre les plaçait protocolairement avant les ‘‘Honorables députés'' dans la préséance. Ils empruntent de ce fait la logique de la préséance officielle entre les présidents des chambres parlementaires, fondée sur la Constitution, ce qui n'a pas grand sens. On trouve ce type de dérive ridicule ailleurs, quand, comme c'est actuellement le cas au Burkina Faso, les conseillers municipaux de Bobo Dioulasso se donnent le titre de ‘‘Distingué'', et exigent des personnels des administrations qu'ils les désignent ainsi.

• La diffusion du titre ‘‘Honorable'' a, du fait de la proximité géographique, du Gabon, gagné les deux Congo et – avec moins d'affirmation- le parlement d'Angola. C'est dans les années 1997 – 1998 que les parlements francophones d'Afrique de l'Ouest ont commencé à employer de manière courante le terme ‘‘Honorable'', dans le sillage des conférences de l'Union des parlements africains, aujourd'hui appelée Union Parlementaire africaine (UPA), et des visites des présidents d'assemblée ou de sénat lors de l'ouverture des sessions, les Béninois ayant été les premiers à le faire.

• Au Burkina Faso, il était inconnu pendant la première législature de la Quatrième République. C'est lors du débat budgétaire à l'Assemblée nationale qu'en décembre 1998, qu'il a commencé à être employé par le biais de la prise de parole des députés, interpelés par ce titre, importé du Cameroun par l'auteur de ces lignes, suite à une visite officielle qu'il venait d'y effectuer. Le Président de l'Assemblée interpelait les députés qui demandaient la parole, en les qualifiant d'‘‘Honorable'', ce qui faisait rire tout l'hémicycle. Nul n'aurait pu prévoir que le vocable aurait par la suite la fortune qu'il a acquise aujourd'hui. Depuis, le terme est devenu d'un emploi courant, désordonné et exagéré. A partir du Mali et du Niger, tous les autres pays d'Afrique de l'Ouest jusqu'en Mauritanie, ont suivi le mouvement. Le parlement de la CEDEAO, le Comité Interparlementaire de l'UEMOA, le parlement de la CEMAC et celui de la CEEAC , ont amplifié la pratique. Mais Il est toujours complètement inconnu dans les parlements d'Afrique du Nord et dans le monde arabe en général, en Asie, et en Amérique latine, hormis chez les anglophones.

• Le titre ‘‘Honorable'' est d'usage courant désormais en Afrique de l'Ouest, mais son emploi ne suit que rarement les règles normales qui doivent lui être appliquées. Le fait est surtout que les parlementaires et ceux qui s'adressent à eux, ou parlent d'eux, en abusent, et par la fréquence de son emploi, et en prenant des libertés avec les règles applicables. Les médias ont fait le reste quant à l'emploi désordonné du titre.

4. Qui a droit au tire ‘‘Honorable'' ?

• Le titre officiel ‘'Honorable'' n'est pas d'emploi universel. Comme on l'a relevé, il est propre à la culture britannique et à celle des Etats ayant celle-ci en héritage, tels les pays anglophones d'Afrique, les Etats-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde. Il est inconnu en France, dans les pays européens en général, partiellement en Asie, en Amérique latine, dans le monde arabe, et dans les Etats francophones d'Afrique. Au Burkina Faso, en matière protocolaire, seul le titre ‘Excellence'' est officiellement reconnu ; il est régi par le décret 2005 sur l'organisation des cérémonies publiques. Les Etats anglophones font usage du titre ‘‘ ‘'Honorable'' ou ‘‘Honourable'', concomitamment avec celui d'‘‘Excellence''. Mais deux députés ou deux sénateurs du Nigéria ou du Ghana, ne s'adressent pas l'un à l'autre en disant, ‘'Honorable'' ou ‘‘l'Honorable''. Dans les assemblées anglophones, le titre courant de fonction des députés est ‘‘MP'' pour ‘‘Member of Parliament''.
• ‘‘Honorable'' est donné comme titre de distinction à la quasi-totalité des personnalités américaines ayant des hautes charges publiques. On le donne aux personnalités placées au sommet de l'Etat, dans la haute administration et dans l'ordre politique en général. Il est employé tant pour les personnalités politiques nationales que pour celles qui sont situées dans les Etats fédérés des Etats-Unis d'Amérique, y compris les maires.

• Dans ce pays, ‘‘The Right Honorable'' ou ‘‘Le Très Honorable'', est donné au chef de l'Etat. ‘'Honorable'' est donné aux membres du gouvernement, aux gouverneurs des Etats fédérés, aux diplomates étrangers, y compris les chargés d'affaires ayant le rang de ministre , membres de gouvernement des pays étrangers, aux chefs des grandes organisations internationales, telles que l'ONU ou l'OEA, aux ambassadeurs américains, aux chefs des chambres parlementaires, aux députés, aux sénateurs… Il concurrence le titre ‘‘Excellence'' en ce qui concerne les hautes personnalités non américaines. ‘‘Honorable'' est également donné à des membres de la haute administration tels que le secrétaire général de la Chambre des représentants ou le Sergent d'armes du Sénat, le directeur de la Bibliothèque du Congrès, celui de l'imprimerie d'Etat des Etats-Unis… Le titre Excellence est inconnu dans le protocole américain ; Donald Trump est ‘‘The Right Honorable'' et non ‘‘His Excellency''.

• De fait, de très nombreuses personnalités dans ce pays reçoivent le titre "The Honorable", ce qui correspond bien à l'esprit des institutions américaines tel qu'établi depuis l'indépendance des Etats-Unis, au départ fondé sur l'égalitarisme.

• Ainsi, sont également concernés :
les responsables des agences fédérales
les représentants américains dans les organisations internationales et leurs adjoints.
les anciens présidents de la Cour suprême
le secrétaire général du Sénat
le contrôleur général d'Etat
Les hauts fonctionnaires nommés par le Président des Etats-Unis.
les présidents des cours suprêmes des Etats fédérés.
les présidents de chambre des Etats fédérés
les membres des parlements des Etats fédérés
la plupart des anciens officiels des Etats-Unis.

Au Canada, le titre ‘‘Honorable'' est donné à vie à certaines personnalités. Ce sont les lieutenants-gouverneurs, les membres du gouvernement fédéral, les membres du conseil privé, les sénateurs. D'autres personnalités y ont droit, seulement pendant la durée de leur mandat : le président de la Chambre des Communes, les présidents des parlements provinciaux, les ministres des provinces et les juges. Le Québec constitue un cas à part : depuis qu'en 1968 le Conseil législatif a disparu pour donner naissance à l'Assemblée nationale, les députés n'y ont plus droit au titre ‘‘Honorable'', tout comme le Premier ministre, le président de l'Assemblée et les ministres du gouvernement de la province. Toutefois, le lieutenant-gouverneur y a droit à vie, et les juges pour la durée de leur charge.

Le titre de ‘‘Très Honorable'' est donné à vie au Premier ministre et au Juge en chef du Canada. Le Gouverneur général, représentant la Reine d'Angleterre, le chef de l'Etat canadien, a la latence d'accorder le titre de ‘‘Très Honorable'' à un nombre limité de personnalités, tout comme d'ailleurs celui d'‘‘Excellence'' .

‘‘Très Honorable'' est par ailleurs le titre honorifique du Premier ministre britannique, du Speaker de la Chambre des représentants, du Président de la deuxième Chambre, celle des lords… au lieu d'‘‘Excellence'' qui n'existe pas dans le protocole britannique.
Bien qu'il n'ait pas sa place dans l'ordre du protocole et de l'étiquette officiels burkinabè, et dans beaucoup d'autres pays africains ou ailleurs dans le monde, il est entré dans le langage quotidien des députés, membres des parlements nationaux ou communautaires d'Afrique. Il n'est pas prévu ou établi par les textes juridiques de base du protocole. L'Assemblée nationale du Niger en a fait l'amère expérience à son corps défendant il y a quelques années. Elle avait transmis au Conseil constitutionnel son règlement intérieur pour le contrôle de constitutionnalité. La juridiction constitutionnelle recala l'acte, au motif qu'y figurait l'expression ‘‘Honorable'' pour qualifier les députés. L'Assemblée avait dû le supprimer de son règlement. On peut certes s'interroger sur la compétence d'une juridiction de cette nature à se prononcer sur le lexique parlementaire, mais l'incident n'en demeure pas moins significatif.

5. L'emploi du titre ‘‘Honorable''

Le titre ‘‘Honorable'' n'est donné qu'aux parlementaires – sénateurs ou députés - et aux juges. Ni le Président du Faso, ni les présidents d'institution, en dehors de ceux des chambres parlementaires, ni les membres du gouvernement et les ambassadeurs, n'y ont droit. En Afrique, ‘‘Honorable'' relève avant tout de l'espace de l'étiquette parlementaire. Il est autant une formule de l'écrit, principalement dans la correspondance, que de l'oralité.
‘‘Honorable'' peut s'appliquer de trois façons.
Il peut se substituer aux titres de civilité, ‘‘Monsieur'' et ‘‘Madame''. On dira : ‘‘l'Honorable Bonoudaba, député du Poni''.
Il peut s'ajouter au titre de civilité. On écrira : ‘‘Son Excellence Monsieur Ogulana Peter, ambassadeur du Nigéria''.
Il peut être employé comme un titre d'honneur supplémentaire : ‘‘Son Excellence, le très honorable Sakandé Alassane Bala, Président de l'Assemblée nationale''.

5.1. Quand on s'adresse à un parlementaire, ou quand on parle de lui

L'étiquette classique ne prévoit pas qu'on donne le titre ‘‘Honorable'' à un parlementaire au Burkina ou dans les autres pays francophones. Mais la pratique actuelle depuis une vingtaine d'années en use et en abuse. C'est même devenu un phénomène de mode, à un tel point que, curieusement, des députés s'offusquent quand on ne les appelle pas ‘‘Honorable''. On a vu lors d'une session du Comité Interparlementaire de l'UEMOA à Bissau en 2007, un député s'en prendre violemment à un conférencier parce qu'il ne l'avait pas appelé l'‘‘Honorable député'' !

Dans la conversation, lorsqu'on s'adresse à un parlementaire, la formule normale est : ‘‘Monsieur le député'' ou ‘‘Monsieur le sénateur'', et non ‘‘Honorable''. En aucun cas, on ne dira ‘‘Monsieur l'Honorable député'' ou ‘‘Monsieur l'Honorable sénateur''. On ne dit pas non plus ‘‘Votre Honorable député'', ou ‘‘Votre Honorable sénateur'', ni ‘‘Son Honorable député'', et encore moins, ‘‘Mon Honorable député'' comme on l'entend parfois. Honorable est un titre honorifique et non de fonction. Dire à un député ‘‘Honorable'' en l'interpellant ou en lui parlant, est une faute. C'est ‘‘Monsieur le député'' qui sied.

Quand dans une conversation, on parle d'un député ou d'un sénateur, le terme ‘‘Honorable'' n'a pas sa place. Il faut s'en tenir à ‘‘Monsieur le député a déclaré…'' ou ‘‘Monsieur le sénateur est parti en mission''. Mieux, on peut se passer du titre de civilité, Monsieur ou Madame, et dire : ‘‘le député a dit'', ‘‘le sénateur a déclaré''. L'emploi du titre honorifique ‘‘Honorable'' est particulièrement contre-indiqué dans ces cas.

5.2. Comment employer le titre ‘‘Honorable'' dans les écrits

‘‘Honorable'' est avant tout une expression de l'écrit. C'est là qu'il doit être le plus employé. C'est là qu'il a véritablement sa place. Comme beaucoup d'autres titres honorifiques, on devrait n'utiliser ‘‘Honorable'' dans la conversation, que dans le respect des règles établies, et le moins possible, c'est-à-dire dans les contextes officiels protocolaires ou de solennité. Il ne s'agit pas d'un terme de la conversation courante.

5.2.1 Dans les documents à caractère général

Le terme ‘‘Honorable'' n'a pas sa place dans les documents à caractère général, tels les rapports, les comptes rendus, les procès-verbaux, les notes. La règle est de s'en tenir dans ces documents aux titres de civilité courante. On écrira donc, ‘‘le député a ouvert la séance de la commission'' et non ‘‘l'Honorable député a ouvert la séance de la commission'' ; ‘‘Monsieur le député a présidé la cérémonie'', et non, ‘‘l'Honorable a présidé la cérémonie''.

Toutefois, s'agissant d'une haute personnalité dans le pays de laquelle le titre honorable est d'emploi obligatoire comme le Ghana ou les Etats-Unis, on doit dans les documents comme dans la conversation se plier à la règle applicable chez elle. Ainsi, dans le rapport d'une séance solennelle pendant laquelle le Président des Etats-Unis d'Amérique a prononcé une allocution devant la plénière de l'Assemblée nationale du Burkina Faso, on écrira, le ‘‘Le Très Honorable Donald Trump'' a exposé devant la représentation nationale, les grandes orientations de la politique étrangère américaine''. Mais également écrire que ‘‘le Président des Etats-Unis a exposé…'', n'est ni une faute, ni un manquement à l'étiquette, encore moins un manque de considération ou de respect à son égard. Il en est de même pour ‘‘Excellence'' qui est d'emploi courant dans n'importe quel contexte international.

5.2.2 Dans la correspondance

Il faut faire très attention dans l'emploi du titre de distinction ‘‘Honorable'' dans la correspondance. Il y détient très peu de place, et les traités de rédaction administrative ne le mentionnent pas. On s'en tiendra donc uniquement aux titres de la civilité courante et des bons usages.
Et cela concerne toutes les parties d'une lettre ou d'une note verbale : le timbre ou entête, la vedette ou suscription, l'appel, le corps et le traitement, la formule de politesse, l'adresse sur l'enveloppe et la souscription, c'est-à-dire la signature. Ce sera donc toujours, Monsieur, Madame, ou Mademoiselle.

Exemples de formules dans les lettres

- a) Le timbre

Monsieur Belko Saîdou
Député
BP 615
Bamako
République du Mali

et non

L'Honorable Belko Saîdou
Député
BP 615
Bamako
République du Mali

- b) La suscription ou vedette

A
Monsieur Abo Pierre
Premier Questeur
Assemblée nationale
Ouagadougou
Burkina Faso

et non

A
L'Honorable Abo Pierre
Premier Questeur
Assemblée nationale
Ouagadougou
Burkina Faso

- c) L'appel

Monsieur le sénateur
Monsieur le député

et non

L'Honorable sénateur ou
L'Honorable député

- d) Traitement (corps de la lettre)

‘‘J'ai l'honneur de vous inviter à la célébration du vingtième
anniversaire de l'école de Matiacouali.''

et non

‘‘ J'ai l'honneur d'inviter Votre Honorable à la célébration du vingtième anniversaire
de l'école de Matiacouali.''

ou

‘‘ J'ai l'honneur d'inviter Son Honorable, à la célébration de l'anniversaire de l'école de Matiacouali.''

- e) Courtoisie

‘‘Veuillez agréer, Monsieur le juge, l'expression de ma considération distinguée.''

et non

‘‘Veuillez agréer, Honorable juge, l'expression de ma considération distinguée.''

- f) Souscription (Signature)

Begnon Traoré
Député

et non

Honorable Begnon Traoré
Député

ou

Honorable député Begnon Traoré

Il est à rappeler que la signature s'appose au-dessus et non en-dessous du non. Toutefois, lorsque le nom de l'auteur est porté à la fin de la lettre, et qu'on porte son titre de fonction en-dessous en laissant un espace, la signature peut se mettre dans cet espace, entre les deux.

6. Honorable sur la carte de visite ?

La carte de visite occupe une place importante dans la vie publique, particulièrement au niveau des dirigeants, des diplomates, mais aussi des cadres et des responsables à tous les niveaux. En matière de protocole, de bons usages et de savoir-vivre, sa présentation et son utilisation obéissent à des règles strictes. C'est un domaine où les fantaisies n'ont aucune place, alors que dans le monde des affaires et dans la vie courante, elles sont acceptées ou au moins tolérées.

Il est une règle absolue dans ce domaine : on ne porte que les titres de fonction sur les cartes de visites. Comme on ne se donne jamais à soi-même un titre honorifique, on ne doit pas y trouver des titres tels que ‘‘Majesté'', ‘‘Excellence'', ‘‘Honorable'', ‘‘Sérénissime'', ‘‘Vénérable''. On n'écrit donc pas sur sa carte de visite, par exemple ‘‘Honorable député Kabré Songnaba'' ou ‘‘Vénérable Okombi Nzouba''. Toutefois, on peut porter son titre de distinction le plus élevé, et non plusieurs titres sur la carte, sous le nom et le prénom.

Une indication importante est donc qu'on ne se donne pas à soi-même un titre honorifique. Ce sont les autres qui le font. Un député n'a pas à se présenter en ces termes : ‘‘Honorable Sani Issaka'' ou ‘‘Son Honorable Ouédraogo Zangregnongo'', ou même ‘‘Monsieur le député''. On se présente toujours par son prénom et son nom. Cette règle ne s'applique pas aux officiers de l'armée : ‘‘Général Ibrahim Traoré'', ‘‘Colonel-major Yaméogo Johany'', ‘‘Capitaine Adjorlohe''.

Conclusion

Comme pour d'autres titres, notamment celui d'‘‘Excellence'', deux points sont les plus importants : connaître et respecter les règles d'emploi, mais aussi, et peut-être surtout, ne pas en abuser. Au lieu de quoi, en employant à tort et à travers le titre ‘‘Honorable'', non seulement on fait montre d'inculture, mais également, on contribue à le galvauder et à le dévaloriser. La fonction des députés et leur rôle irremplaçable dans l'Etat, dans la nation, et au plan international, ne méritent pas qu'on maltraite ainsi leur titre de distinction honorifique.

Ambassadeur Mélégué TRAORE

1. Louis Dassault. Le protocole, instrument de communication. Protos.Montreal 1995 P 257

2. On écrit "honourable" en Angleterre et honorable en Amérique du Nord

3. Au Gabon, le président du Sénat passe avant celui de l'Assemblée nationale dans l'ordre protocolaire de l'Etat.
Mais l'Assemblée nationale y a plus de pouvoirs que le Sénat. Les sénateurs de la RDC et de la République du Congo imitent la pratique gabonaise pour leurs cartes de visite où ils portent le titre de ‘‘Vénérable''.

4. Le Réseau des parlementaires d'Afrique centrale, REPAC, est la dénomination officielle du Parlement de la CEEAC.

5. Comme dans les autres Etats de l'UEMOA, de la CEMAC, Madagascar, Djibouti, les Comores, ce décret est en fait une simple reproduction d'un décret français de septembre 1989, lui-même étant une modification d'un autre qui date de 1902.

6. ‘‘Ministre'' est un titre de chef de mission ou le grade le plus élevé dans la carrière diplomatique, celui de ministre plénipotentiaire.

7. Dans de nombreux pays, les titres honorifiques sont donnés officiellement par le roi, la reine, le Président de la République, l'Emir ou le Sultan, c'est-à-dire le chef de l'Etat, par un acte juridique à caractère général.

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Suspension du Burkina du second compact du MCC : Va-t-on vers la résiliation du contrat ?

Wed, 06/04/2022 - 00:15

Lundi 31 janvier 2022, le Millennium Challenge Corporation annonçait la suspension de ses activités liées au second Compact d'un montant de 450 millions de dollars (plus de 270 milliards de francs CFA) avec le Burkina Faso. Une décision motivée par le coup d'État du 24 janvier et qui a été actée par un vote du conseil d'administration du MCC le 31 mars dernier. Il fallait bien s'y attendre.

C'est connu. Les Américains ne badinent pas sur les questions de bonne gouvernance, de démocratie et de respect des engagements dans les relations qu'ils entretiennent avec les États. Même avec ceux réputés pour être de bons élèves en matière d'organisation d'élections transparentes, inclusives et crédibles.

En signant le deuxième compact de 450 millions de dollars le 13 août 2020, le Burkina Faso était loin d'imaginer qu'il serait suspendu à sept mois du démarrage effectif du programme prévu en août 2022.

Un Compact pour l'énergie

Financé à hauteur de 450 millions de dollars par le MCC et de 44 millions dollars (près de 26 milliards et demi de francs CFA) par le gouvernement burkinabè, ce deuxième compact du MCC vise à réduire le coût de l'énergie, améliorer la qualité de l'électricité fournie et faciliter son accès par les populations. Cette ambition passe par la mise en œuvre de trois projets : le projet de renforcement de l'efficacité du domaine de l'électricité (PREDEL), le projet d'accroissement de l'offre d'électricité moins couteuse (PADOEL) et le Projet de développement de réseau et d'accès à l'électricité (PRAEL).

Les coups d'Etat, incompatibles avec les critères du MCC

Le coup d'État du 24 janvier 2022 qui a démis le président Roch Kaboré de ses fonctions a mis le processus en attente. Après un premier communiqué le 31 janvier, la suspension de l'assistance au Burkina Faso et de l'éligibilité du pays à un Compact simultané a été actée le 31 mars 2022 par un vote du conseil d'administration du MCC. Selon ce conseil d'administration, le renversement du gouvernement « démocratiquement élu » par les forces militaires est « incompatible » avec les critères utilisés pour déterminer l'éligibilité du Burkina Faso à l'assistance. Ce, en vertu de l'article 611(a)(2) de la loi Millennium Challenge de 2003.

C'était prévisible

Cette situation était belle et bien prévisible, car les textes du MCC sont clairs. La suspension du compact peut intervenir en cas de changements anticonstitutionnels du pouvoir ou en cas de baisse ou d'une détérioration de performance, dans un ou plusieurs des indicateurs de politique utilisés pour déterminer l'éligibilité au Compact. La suspension aussi peut-être prononcée aussi en cas de d'activités contraires aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis.

Avant que le MCC annonce sa décision de suspendre ses activités au Burkina, retenons que le département d'Etat américain avait quelque peu annoncé les couleurs en condamnant le coup d'Etat, quoiqu'intervenu dans un contexte de dégradation de la crise sécuritaire.

« Bien que certains éléments de la constitution aient pu être rétablis, les prises de pouvoir extraconstitutionnelles érodent la légitimité de la gouvernance et limitent la capacité des États-Unis et d'autres partenaires internationaux à aider le pays à faire progresser la paix et la sécurité », avait déclaré le département d'État américain dans un communiqué publié le 24 janvier 2022.

Le Ghana, avant le Burkina

Retenons que le Burkina Faso n'est pas le premier pays contre lequel le MCC opte pour une suspension de ses activités. Le pays de l'oncle Sam a annulé en octobre 2019 une subvention de 190 millions de dollars destinée au Ghana, un pays plébiscité pour sa maturité en termes de démocratie. Cette décision a été prise après que les autorités ghanéennes ont résilié un contrat de concession passé avec l'opérateur privé du secteur électrique PDS (Power Distribution Service) quelques mois après sa signature.

Dans un communiqué, les États-Unis d'Amérique avaient souligné l'importance du « caractère sacré des contrats, essentiel à un climat d'investissement propice et à une condition préalable à une croissance économique inclusive ». Mais, l'annulation de la subvention n'avait pas détérioré les relations entre les deux pays.

Pour le cas du Burkina, il faut rappeler qu'il s'agit que d'une suspension et pas d'une résiliation. Les textes disposent d'ailleurs que le MCC peut rétablir tout financement MCC suspendu ou résilié s'il détermine que « le gouvernement ou une autre personne ou entité concernée s'est engagé à corriger chaque condition pour laquelle le financement du MCC a été suspendu ou résilié ».

Sous quelles conditions, le second Compact pourrait-il être rétabli au Burkina Faso ? Qu'est-ce qui pourrait conduire les États-Unis à pousse le bouchon plus loin pour résilier le contrat ? Seuls les jours à venir nous en diront plus !

HFB
Lefaso.net

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Lutte contre l'impunité au Burkina : Les acteurs de la chaîne pénale en conclave à Kaya

Wed, 06/04/2022 - 00:10

Un cadre de concertation des acteurs principaux de la poursuite et de la répression ainsi que ceux de la chaîne pénale (gendarmes, policiers, juges...) se tient du 5 au 9 avril 2022 à Kaya, dans la région du Centre-nord. La cérémonie d'ouverture des travaux a été présidée par le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Kaya, Simon Gnanou.

Durant quatre jours, les différents acteurs vont échanger sur les problématiques de l'identification des difficultés liées à la notification des convocations aux audiences, la définition des modalités de partage de l'information entre officiers de police judiciaire et le parquet. Cela, dans le but d'améliorer le fonctionnement de la procédure pénale afin d'assurer un meilleur traitement des infractions et répondre aux exigences de l'Etat de droit dans le respect des droits et obligations. La rencontre vise aussi à renforcer le système judiciaire par le biais d'un appui aux services d'interprètes judiciaires et de la médecine légale, a ajouté M. Gnanou.

Simon Gnanou, procureur du Faso près le Tribunal de la grande instance de Kaya

Faire de la concertation un « outil de travail », est du reste ce que préconise Ted Rodrigue Bilgho, magistrat et membre du Projet d'appui au renforcement de la justice pour lutter contre l'impunité (PARJI). Pour lui, « la concertation entre acteurs de la chaîne pénale est la meilleure stratégie pour développer une bonne collaboration mais aussi assurer un succès durable et inclusif qui est de lutter contre la délinquance sous toutes ses formes », car se convainc-t-il, « c'est par la concertation qu'ils pourront établir de bons rapports de travail, trouver ensemble des solutions aux difficultés qui minent le bon fonctionnement de cette chaîne dont ils sont les maillons essentiels ».

En plus des cadres de concertation des acteurs qui se veulent permanents, M. Bilgho estime qu'il faut aussi œuvrer à garantir leur pérennité dans le temps. « Le tout n'est pas de mettre en place des cadres de concertation, il faut veiller à ce qu'ils fonctionnent mais surtout qu'ils survivent aux acteurs qui les ont mis en place », a-t-il conseillé.

C'est dans cette logique que le concours du ministère de la Justice est sollicité pour travailler d'arrache-pied afin que ces cadres fassent désormais partie de l' « architecture » des juridictions à l'instar des Commissions d'assistance judiciaire ou de la Commission d'application des peines.

Une vue des participants

Il faut rappeler que la présente concertation est la 5e du genre après celles de Pô, Léo, Koudougou et Manga. Elle va s'étendre sur d'autres régions, a confié le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Kaya, Simon Gnanou. Aussi, la mise en place des cadres de concertations est une initiative du ministère de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions. Il est accompagné par le Projet d'appui au renforcement de la justice pour lutter contre l'impunité et soutenu par l'Union européenne.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Général de brigade Gilbert DIENDERE. L'homme de l'ombre

Wed, 06/04/2022 - 00:10

L'œuvre

Général de brigade Gilbert Diendéré est un essai politique d'une centaine de pages, qui s'appesantit sur le parcours professionnel d'un officier général des forces armées nationales. L'auteur a découpé son essai dans des séquences de la vie du général, des séquences linéaires où le lecteur découvre Gilbert Diendéré depuis les années 1980, puis, il le trouvera dans toutes les grandes étapes de la vie socio-politique du Burkina Faso.

Le lecteur retiendra surtout le caractère trempé d'un homme impliqué dans les arcanes de l'Etat sans pour autant être un homme d'Etat. Un homme qui a contribué à asseoir des régimes par le coup d'Etat, mais qui par une « mauvaise » lecture de la donne nationale et internationale a lamentablement échoué lorsque le coup d'Etat devait lui être profitable.

Général de brigade Gilbert Diendéré n'a pas pour vocation de résumer la vie du général, ni sur le plan civil (il est né le 3 juillet 1958), ni professionnel (depuis 1983 il est au-devant de la scène socio-politico-militaire de son pays). C'est une piste, un bout d'une longue chaîne que chacun devra pouvoir compléter afin de pouvoir éclairer l'opinion.

Editions Imprimerie UNITEC, Ouagadougou, 2021, 187 pages
Disponible à la librairie Jeunesse d'Afrique, au Mémorial Thomas Sankara.
Contact : jphilt@hotmail.com, Tel : 0022670238065

Bonne lecture à tous et à toutes !

Biographie de l'auteur

Jean Philippe Tougouma, journaliste aux Editions Sidwaya qu'il intègre en 1990, est titulaire d'une licence en lettres modernes option Critique littéraire et d'une maîtrise en journalisme-communication. Il a été, tour à tour, journaliste, chef de desk politique, rédacteur en chef, directeur des rédactions, et directeur de l'Agence d'information du Burkina. Il a également dirigé la direction de la communication et de la presse au ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources halieutiques.

Jean Philippe Tougouma est l'auteur de La chute du sphinx de Koso-Yam ou les secrets d'une insurrection . Il est également l'auteur d'un recueil de nouvelles sur le pari mutuel urbain paru en 2018. Passionné de lecture, il l'est tout autant de sport, principalement le footing et le karaté-do.

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République démocratique du Congo : Les prêtres ayant des enfants invités à renoncer à leur sacerdoce

Tue, 05/04/2022 - 21:53

Dans un document qui a fuité dans la presse, la Conférence épiscopale de la République démocratique du Congo appelle tous les prêtres congolais ayant des enfants à renoncer à leurs fonctions de prêtrise, apprend-t-on sur RFI.

Dans ce document intitulé « A l'école de Jésus-Christ. Pour une vie sacerdotale authentique », les évêques parlent d'une incompatibilité entre la charge de père de famille et celle de prêtre. Tout prêtre ayant donc un enfant est invité à solliciter une dispense de ses obligations auprès du pape.

Et si le prêtre refuse, l'évêque pourra présenter le dossier au Vatican et demander la peine maximale qui est le renvoi pur et simple de l'Eglise.

La conférence épiscopale dit vouloir lutter contre la stigmatisation des enfants de prêtres qui sont considérés dans la société congolaise comme des enfants issus du péché.

« Nous avons l'obligation morale de reconnaitre que ces personnes existent et souffrent dans le silence », a indiqué la Conférence épiscopale.

Lefaso.net
Source : RFI

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L'éducation est un vecteur incontournable pour la stabilité, la cohésion sociale et la paix »

Tue, 05/04/2022 - 21:50

Un entretien avec Ousmane Diagana, de nationalité mauritanienne, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et centrale depuis le 1er juillet 2020. Dans ce rôle, il coordonne les relations de la Banque mondiale avec 22 pays et gère un portefeuille de projets, d'assistance technique et de ressources financières de plus de 47 milliards de dollars.

A quels défis fait face la jeunesse Sahélienne aujourd'hui ?

L'histoire du Sahel est millénaire. Ses populations ont de tout temps accordé une importance particulière au brassage des hommes, à la promotion des cultures, à la production des connaissances et à leur partage, donc à l'éducation. Le Sahel est une terre d'intellectuels. L'éducation fait partie de l'ADN des populations, y compris de la jeunesse du Sahel.

Il est vrai que la zone est confrontée actuellement à plusieurs défis, dont le premier est d'ordre physique. Les pays sahéliens pour la plupart sont enclavés, vastes et peu densément peuplés. Cette caractéristique géographique rend la délivrance et l'accès à certains services extrêmement difficile. Par ailleurs, la croissance démographique rapide aggrave les défis, posant des problématiques diverses en termes d'investissements dans la construction des écoles, de disponibilité de l'électricité dans les écoles, de déploiement des enseignants dans des zones éloignées et difficiles d'accès, de distribution du matériel pédagogique… Fournir un service éducatif dans ce contexte est difficile. Offrir des services parascolaires pour permettre aux jeunes apprenants de se distraire et d'utiliser tout leur potentiel est éminemment complexe.

Visite d'Ousmane Diagana dans une école au Niger. Crédit photo : Banque Mondiale

Qu'aimeriez-vous voir changer pour l'avenir des jeunes au Sahel ? Sur quels leviers se baser en priorité pour redonner de l'espoir ?

L'accent doit être mis sur 3 points :

Premier point : la gouvernance du secteur. Elle est faible, à l'instar de la gouvernance générale. Par conséquent, cette question mérite un traitement spécial. Les ressources doivent être orientées et utilisées de manière efficace pour le développement d'un système éducatif inclusif qui donne les aptitudes aux apprenants et surtout aux filles et aux femmes. Ces jeunes citoyens des pays sont porteurs de leur développement.
Deuxième point :

l'amélioration de la qualité du système et son approche de façon holistique, en s'appuyant sur des enseignants bien formés et motivés, avec un système d'apprentissage adapté et des curricula révisés, répondant aux contextes socio-économiques des pays et promouvant des valeurs de citoyenneté.
Troisième point : une éducation qui donne la chance et des compétences à tous pour permettre aux apprenants de disposer de savoirs et d'aptitudes leur permettant d'épouser les valeurs sociétales de leur milieu tout en ayant les qualifications pour répondre aux besoins de l'économie et donc du marché du travail.

Quel est votre diagnostic sur l'état de l'éducation au Sahel et quelles sont les actions soutenues par la Banque mondiale dans ce secteur ?

Il est important de commencer par reconnaître que la responsabilité de définir le système d'éducatif qui répond aux spécificités des pays et aux aspirations des populations incombe aux Etats. Le rôle de la Banque mondiale est de les accompagner dans la formulation de stratégies de développement, de leur financement au travers de projets et programmes y afférents, et par le partage de connaissances tirées de son expertise et de son expérience globale.

Ceci rappelé, il est notoire que les pays du Sahel ont accompli des progrès impressionnants sur le plan de l'accès, certains d'entre eux ayant presque atteint l'accès universel. Il n'y a donc pas de fatalité. Les pays du Sahel peuvent avancer sur le chemin difficile d'une éducation de qualité pour tous.

Il faut les y accompagner en s'attaquant à trois problèmes urgents :
1/ la disparité sur le plan géographique, du genre et des niveaux de revenus ;
2/ la pauvreté des apprentissages qui fait qu'aujourd'hui 90% des jeunes sahéliens qui sortent du système éducatif, à la fin du primaire savent à peine lire ou calculer ;
3/ le niveau de financement du système éducatif dans son ensemble est faible. Or, la part moyenne du PIB consacrée au financement de l'éducation au Sahel ne dépasse pas 2%. Les bonnes pratiques suggèrent que ce niveau de dépense doit se situer autour de 4%, voire 6%.

C'est au regard de ces constats que j'ai instruit mes équipes à travailler, en partenariat avec des acteurs du système au Sahel un Livre blanc sur l'éducation. Ce rapport a été présenté aux autorités sahéliennes au début du mois de décembre. Nous nous attelons désormais à sa mise en œuvre.

En regardant cette vidéo, j'accepte que mes données soient transférées à YouTube.
A travers cette vidéo de la Banque mondiale, cinq jeunes Sahéliens partagent leurs aspirations pour une éducation de qualité dans la région.

Est-ce que la Banque mondiale a des partenariats avec d'autres membres de l'Alliance Sahel dans le secteur de l'éducation ?

Le partenariat est au centre de notre mode opératoire : partenariat bien sûr avec d'autres institutions financières bilatérales ou multilatérales, partenariat avec la société civile, partenariat avec les Groupes de réflexion… Avec l'Alliance Sahel, nous travaillons beaucoup en amont, dans le cadre de la définition des stratégies, et par la suite bien sûr dans la traduction de ces stratégies en opérations de développement, de programmes dans des pays du Sahel.

Quelles initiatives locales innovantes avez-vous observé et qui mériteraient d'être passées à l'échelle ?

Il y a beaucoup d'innovations au Sahel dans le système éducatif, parfois malheureusement à petite échelle et on n'en parle pas assez. Le secteur privé fait beaucoup de choses. Quand je voyage, je fais toujours en sorte de visiter des écoles et de parler avec différents acteurs. Au Mali, des acteurs du secteur privé ont développé des écoles de formation directement liées aux besoins de l'entreprise, et les jeunes qui en sortent sont immédiatement employables.

Rencontre en 2021 avec des étudiants en sciences au Burkina Faso – Crédit photo Banque

Mondiale, Erick Kaglan

En Mauritanie, à la faveur d'une représentation accrue du personnel féminin dans le personnel d'encadrement, le taux de rétention des filles dans le système a progressé significativement. Au Niger, les cantines scolaires et les internats pour filles ont augmenté les taux d'enrôlement des filles dans le secondaire. Au Tchad, des initiatives d'écoles nomades qui permettent de suivre les enfants des familles d'éleveurs offrent une éducation adaptée, favorisant une éducation plus inclusive.

Quel intérêt pour la Banque mondiale de participer à la dynamique collective de l'Alliance Sahel ? Dans ce partenariat pour le développement au Sahel, quels seraient les points à améliorer ?

L'Alliance Sahel est d'abord une plateforme qui permet la génération des idées, favorise les complémentarités et les synergies dans les actions. Elle contribue à réduire les risques de duplication des initiatives, et peut permettre de maximiser les bénéfices liés à une mutualisation des efforts, des concepts et des expériences. L'Alliance Sahel est un cadre partenarial qui doit être vu à travers ces angles, y compris la possibilité d'apporter des financements complémentaires.

Sa vocation doit être de répondre à la question suivante : comment faire en sorte que nous fassions des choses qui se complètent, et non qui se contredisent ou se répètent ?
Nous devons néanmoins rester humbles : le développement, une fois de plus, se fera par les États et les populations du Sahel. Il ne faut surtout pas songer à se substituer à eux ! Il faut les écouter, intégrer leur perspective dans nos modes de réflexions et nos modes d'action.

Quel message souhaitez-vous passer à la jeunesse sahélienne ?

A eux de garder espoir, de croire en leur force et leurs rêves ! La jeunesse sahélienne doit, en suivant les générations qui l'ont devancée, s'investir résolument dans l'éducation et donc aller à la recherche du savoir. L'éducation est la clé de voûte du développement. Elle est un vecteur incontournable pour la stabilité, la cohésion sociale et la paix.

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Ramadan market, édition 2022 : Des produits de première nécessité à des prix abordables pour les plus démunis

Tue, 05/04/2022 - 21:30

Comme à l'accoutumée, le Centre d'études de recherche et de formation islamique (CERFI) a encore respecté son engagement en organisant sa foire dénommée « Ramadan market », édition 2022. Cette foire, qui est à sa 6e édition, est organisée au profit des fidèles musulmans notamment les plus démunis afin de leur permettre de pouvoir s'octroyer des produits de première nécessité à des prix abordables en ce mois de Ramadan. Ladite foire est ouverte cette année jusqu'au 14 avril 2022 à Ouagadougou (côté sud du CERFI, situé dans le quartier des 1200 logements).

Des jus de fruits, des dattes, du sucre, des épices, du riz, de la farine de maïs, des tisanes, des grumeaux de petit mil, etc. On y trouve presque du tout pour combler le panier de la ménagère et à moindre coût. Et ce, dans le but de permettre à chaque fidèle musulman de rompre son jeûne sans aucun souci, selon les dires du chargé de communication de Ramadan market, Rasmané Mandé.

Vue des exposants et leurs produits

« C'est une foire qui est organisée pendant le temps de Ramadan de chaque année par le Centre d'étude, de recherche et de formation islamique (CERFI) au profit des fidèles musulmans notamment les plus démunis. Et le but, c'est de contrer un tant soit peu l'augmentation des prix des denrées de première nécessité pendant le mois de Ramadan », dit-il.

Rasmané Mandé, chargé de communication de Ramadan market

L'initiative est à sa 6e édition et permet aux fidèles musulmans, surtout les plus démunis, d'avoir de quoi rompre leur jeûne chaque jour afin de profiter de ce mois de Ramadan, explique le chargé de communication. Quant à la condition de participation, il a fait savoir que c'est d'accepter de diminuer les prix des produits de première nécessité au niveau de la foire afin de rendre accessibles aux petites bourses. Et cette année, la foire est étalée sur quatorze jours (31 mars au 14 avril 2022) », a-t-il souligné, tout en précisant qu'au-delà des produits de première nécessité, même ceux qui ne sont pas prohibés par l'Islam sont accepté sur le site qui est libre d'accès.

Isaac Ben Yaro, exposant des produits de première nécessite

Répondre à un appel du mois de Ramadan

Pour Yaya Koumtoubré qui est à sa 6e participation à cette foire, c'est une occasion de faire du bien aux autres afin de profiter de toutes les bénédictions de ce mois de Ramadan. Et c'est pourquoi, il faut vendre moins cher pour permettre à tout le monder d'acheter. A titre d'exemple, il vend les dattes simples à 1 000 francs le kilogramme au lieu de 1 250 ou 1500 et les dattes greffées a 1500 au lieu de 1750 FCFA. Isaac Ben Yaro, lui aussi exposant qui est à sa 2e participation vend ses produits moins chers par rapport à dehors. Le fait de vendre à moindre coût en ce temps béni de Ramadan, permet, selon lui, d'être plus sociable envers les autres et de répondre à l'un des appels de ce temps de Ramadan qu'est le partage et la solidarité.

Yaya Coulibaly, vendeur de tisanes à Bobo-Dioulasso et exposant a la foire de Ramadan market de Ouagadougou

C'est aussi l'avis de Yaya Coulibaly qui est lui venu spécialement de la capitale de la région des Hauts Bassins pour participer à cette foire qui répond à ses attentes en tant que fidèle musulman. L'homme dit aimer aider les autres et cette foire est une occasion pour lui de faire ce qu'il aime faire. Ses produits sont plutôt thérapeutiques, parce qu'ils permettent, selon lui, de lutter contre l'hyperglycémie du fait que pendant ce temps de Ramadan, les gens consomment beaucoup de sucre.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Burkina Faso : Le 2e appel à projets du Fonds de développement culturel et touristique lancé

Tue, 05/04/2022 - 21:00

Le lancement du deuxième appel à projets du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a eu ce lieu ce jeudi 31 mars 2022 à Ouagadougou. Le lancement a été effectué par la ministre en charge de la culture, Valérie Kaboré.

Le projet intervient dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC) et bénéficie de l'appui de l'Union européenne.

Le présent appel vise à appuyer les opérateurs des filières culturelles évoluant dans les domaines tels que le cinéma et l'audiovisuel, les arts de la scène, les arts plastiques et appliqués. Il s'agit de les aider à mettre en œuvre des actions innovantes visant le développement de la dimension économique du secteur culturel afin d'accroître sa contribution au développement économique et social du Burkina Faso.

Valérie Kaboré, ministre burkinabè en charge de la culture

Pour la ministre en charge de la culture, Valérie Kaboré, le deuxième appel à projets vient rassurer une fois de plus les acteurs culturels de l'engagement du ministère à travers le FDCT de contribuer au développement des industries culturelles et créatives à travers les différents maillons des chaînes de valeur.

Elle a dans ce sens lancé un vibrant appel aux promoteurs culturels pour une forte mobilisation et implication de tous pour la réussite de ce programme.

Meck Lemburg Karsten, représentant de l'ambassadeur de l'Union européenne

Meck Lemburg Karsten, le représentant de l'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina, a confié que l'institution accompagne la promotion de la culture au Burkina Faso depuis plusieurs décennies. « Avec les autorités burkinabè, nous avons déjà mis en œuvre, avec succès, différents projets et programmes dans le domaine de la culture. Le PAIC GC, qui est actuellement en cours d'exécution, bénéficie d'un soutien de dix millions d'euros de l'Union européenne, sur coût total de 16 millions 714 mille euros. Ce programme vise principalement à soutenir le développement des filières prioritaires porteuses d'emplois dans les domaines de l'image, des arts appliqués à l'industrie et des arts de la scène », a-t-il laissé entendre.

« C'est dans ce sens que les activités du programme mettent aussi l'accent sur la formation de ressources humaines qualifiées et spécialisées, ainsi que sur le renforcement de la planification culturelle », a-t-il conclut.

Ce deuxième appel à projet est reparti en quatre lots (voir encadré).

Patricia Coulibaly (Stagiaire)
Lefaso.net

Les quatre lots concerné par ce deuxième appel à projet :

• Lot 1 : Production des œuvres cinématographiques et audiovisuelles

• Lot 2 : Production des œuvres artistiques et culturelles dans les domaines des arts de la scène et des arts plastiques appliqués

• Lot 3 : Mise en marche des biens et services artistiques et culturels

• Lot 4 : renforcement des capacités professionnelles des acteurs des filières ciblées.

Soit donc ; 2.209.461.325 FCFA/lot

En ce concerne les conditions d'éligibilité il faut :

• Être une personne morale : entreprise, association, coopérative ou Groupement d'intérêt économique œuvrant dans le domaine des filières prioritaires ciblées ;
• Être établi au Burkina Faso ;

• Être opérationnel depuis au moins deux ans à compter de la date de lancement du présent appel à projets ;

• Disposer d'un siège fonctionnel ;

• Être légalement enregistré auprès des autorités nationales compétentes et en apporter la preuve ;

• Avoir rempli le dossier de candidature et fourni toutes les pièces demandées en Français

Les dossiers de candidatures pour le projet seront reçus jusqu'au 1er juin 2022 à la direction générale du FDCT ou dans les directions régionales de la communication, de la culture, des arts et du tourisme.

Le coût du projet s'élève à 2 194 461 325 FCFA.

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Burkina : L'Institut des sciences du sport aide les tisseuses de Ouagadougou à soigner les pathologies liées à leur métier

Tue, 05/04/2022 - 21:00

L'Institut des sciences du sport et du développement humain met en œuvre un projet de sport au profit des membres de l'association des tisseuses de Ouagadougou. Le projet vise à soigner les douleurs dont souffrent ces femmes et qui sont liées à leurs activités professionnelles. Lee-Anne Hermann, ambassadrice du Canada au Burkina Faso, a visité les installations dans la soirée du lundi 4 avril 2022.

Le métier de tisserand est souvent source de plusieurs maladies. Lors de ses recherches pour sa thèse, l'actuel chef du département des sciences et techniques des activités physiques et sportives à l'ISSDH, Dr Amidou Sawadogo, s'est intéressé à la question.

« Nous avons d'abord fait une étude sur les problèmes musculo-squelettiques que ces femmes rencontrent, nous avons ensuite fait une mise en relation avec les activités qu'elles mènent. Nous avons donc vu qu'elles avaient effectivement des soucis de santé ostéo-articulaires dont l'activité sportive pouvait servir de moyen thérapeutique non médicamenteux », raconte-il.

L'ambassadrice du Canada au Burkina essayant le rameur

Fort des résultats de ses recherches, Dr Sawadogo va alors élaborer un projet de prise en charge sportive de ces tisseuses. Financé en grande partie par l'ambassade du Canada au Burkina, ce projet concerne actuellement 30 femmes. « A la suite de cette étude, nous avons essayé un programme sportif et les résultats étaient probants. Pour pérenniser cela, nous avons proposé à l'ambassade du Canada ce projet qui consiste à accompagner les femmes pour la résolution de leurs problèmes de santé », a ajouté Dr Amidou Sawadogo.

Depuis mi-février, les « patientes » de Dr Sawadogo font du vélo, du rameur et de la spirale à épaule. Elles pratiquent les exercices trois fois par semaine sous la supervision de coaches formés à l'ISSDH. Après un mois et demi de pratique sportive, les résultats se font déjà sentir. « Je me sens mieux depuis que j'ai commencé le sport. Je ne pouvais par exemple pas balayer la cour comme je le voulais mais je le fais maintenant. Sur le plan professionnel, je ne pouvais pas tisser six pagnes par jour, mais actuellement je fais plus que cela », a confirmé Bertille Sawadogo, l'une des bénéficiaires du projet.

L'ambassadrice du Canada au Burkina, les sportives et les responsables de l'ISSDH ont posé pour la postérité

Le coût du projet est de 20 millions de francs CFA financés à majorité par l'ambassade du Canada au Burkina Faso. Pour la première responsable de l'institution diplomatique, Lee-Anne Hermann, les résultats sont une source de satisfaction. « Je suis venue visiter le projet que le Canada a contribué à financer grâce à son fonds d'initiative locale. Nous soutenons les petits projets afin que ça produise des résultats pour la communauté. Je suis aussi contente de voir le succès du projet au profit des femmes tisseuses », s'est réjouie l'ambassadrice du Canada au Burkina Faso.

Convaincu des avantages du projet, Pr Ousséni Diallo, directeur général de l'ISSDH, a souhaité qu'il soit étendu aux autres villes du Burkina Faso afin d'aider les tisseuses à soigner les pathologies liées à leur métier et d'autres personnes souffrant des mêmes maux.

J T B
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Promotion des droits des personnes handicapées intellectuelles : Special Olympics Burkina sensibilise les populations de Toudbewéogo

Tue, 05/04/2022 - 21:00

Les responsables de Special Olympics-Burkina (SOB) ont organisé, jeudi 31 mars 2022, sur le terrain de l'école de Toudbewéogo, un théâtre forum sur les droits des personnes handicapées intellectuelles. Parents et élèves sont sortis massivement pour la séance.

La situation des personnes handicapées intellectuelles demeure préoccupante au Burkina Faso. Souvent cachées par leurs familles qui ont peut-être honte d'eux, ces personnes ne jouissent pratiquement pas des droits qui leur sont reconnus par l'Etat et les textes supranationaux.

Pour amener les communautés et l'Etat à prendre conscience de cela et corriger le tir au Burkina Faso, Special Olympics-Burkina, avec l'appui financier de l'ambassade des Etats-Unis, mène depuis quelques mois la croisade contre certaines pratiques. Le 31 mars dernier, ils étaient sur le terrain de l'école primaire de Toudbewéogo, un quartier de Ouagadougou, pour une séance de sensibilisation.

Les populations de Toudbweogo sont sorties massivement pour la campagne de sensibilisation

Pour réussir la mobilisation et marquer les esprits, les responsables de SOB ont choisi de s'attacher les services du célèbre acteur de cinéma et de théâtre Hyppolite Ouangrawa plus connu sous le surnom de « M'Babouanga » et sa troupe du théâtre de l'Espoir. Pendant près de deux heures d'horloge, ils ont animé un théâtre forum au profit des populations de Toudbewéogo.

« C'est un plaisir et un honneur pour moi de participer à cette campagne de sensibilisation de Special Olympics Burkina. La thématique est d'actualité parce que des personnes handicapées qui sont mal prises en charge par leurs familles sont nombreuses », a indiqué M'Babouanga.

Le théâtre-forum s'inscrit dans le cadre du projet « Plaidoyer et communication au profit des personnes handicapées intellectuelles » financé par l'Ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso. L'activité du 31 mars dernier intervient après une série de formations au profit des journalistes et des encadreurs de personnes handicapées intellectuelles.

Les responsables de Special Olympics Burkina sont en croisade contre la violation des droits des personnes handicapées intellectuelles.

Pour Leila Thiam/Ouédraogo, chargée de programmes à l'Ambassade des USA, tout se déroule comme prévu et cela au bonheur de la représentation diplomatique du pays de l'Oncle Sam au Burkina Faso. « Nous sommes en partenariat avec Special Olympics pour le plaidoyer et la communication pour les personnes vivant avec un handicap dont le but est de sensibiliser les populations sur la situation de ces personnes. Nous sommes satisfaits de la séance d'aujourd'hui qui a mobilisé du monde », s'est réjouie la représentante de l'Ambassade des Etats-Unis.

Après Ouagadougou, le cap sera bientôt mis sur Bobo-Dioulasso où Special Olympics va aussi dérouler son programme au profit des personnes vivant avec un handicap de la deuxième ville du Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Burkina/Sécurité : Newton Ahmed Barry alerte sur une possible entrée des terroristes à Ouahigouya et à Ouagadougou

Tue, 05/04/2022 - 20:00

Les terroristes menacent de s'en prendre à Ouahigouya et à Ouagadougou dans les semaines à venir. En tout cas, c'est ce qu'a laissé entendre Newton Ahmed Barry sur sa page Facebook. On peut y lire « Pour la première fois, Djafar Dicko le chef de Ansarul Islam a donné des consignes claires de prêche à ses légions. « Nous allons fêter Tabaski à Ouagadougou ». L'intégralité de son texte ici.

Ainsi vont les choses de la vie !

Burkina Faso désormais un pays de résignés. On était résilient jusqu'en décembre 2021.

Les résignés se taisent espérant que le silence par miracle exorcise l'innommable.

Un habitant de Koungoussi, hier matin manquait de s'étouffer, en décrivant le spectacle devant l'entrée des terroristes dans la ville : « aucun homme n'a simulé la moindre résistance. Tous détalaient comme des lapins… »

A défaut d'avoir voulu régler le problème à Djibo depuis plus de deux mois, les terroristes ont porté le front à Koungoussi, à moins de 100 km de Ouagadougou. Depuis aussi ils se sont entraînés avec l'artillerie qu'ils ont pris sur nos hommes.

Peut-on dire aujourd'hui que Ouagadougou est hors de portée de leur obus ? Les artilleurs pourront nous éclairer. Mais comme vous savez, s'ils ont fait une entrée hier à Koungoussi, c'est que à la vérité, ils ont « aseptisé » un rayon de 50km tout autour. Cela veut dire que Sabce est sous leur contrôle que leur ligne de front est plutôt à Malou, pour ceux qui connaissent la voie Ouaga-Koungoussi.

Alors commençons chacun à nous entraîner à courir. Pour la première fois, Djafar Dicko le chef de Ansarul Islam a donné des consignes claires de prêche à ses légions « nous allons fêter Tabaski à Ouagadougou… ». Aux alentours de Ouahigouya, les prêches ont commencé. Pour Ouahigouya spécifiquement le message serait celui là : « le ramadan à Ouahigouya et la Tabaski à Ouagadougou… ». Est-ce une réponse au message du président Damiba sur son délai de 5 mois ? La Tabaski, s'il plaît à Dieu, c'est en juillet.
Président Damiba s'était fixé jusqu'en fin août pour produire ses premiers résultats.

Mais Espérons que Djafar bluffe !

Comme on dit, on indique la lune à l'idiot et celui-ci regarde le doigt. En tout cas, nul n'est coupable d'avoir parlé. C'est à celui qui écoute de savoir en tirer partie.
Allah aide, ceux qui s'aident !

NAB

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Burkina : Le Rassemblement patriotique pour l'intégrité appelle à la libération de Roch Kaboré

Tue, 05/04/2022 - 17:40

Dans ce communiqué de presse, le Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI) exhorte les nouvelles autorités à permettre le retour de tous les exilés politiques et la libération de Roch Kaboré. Et ce, pour amorcer le processus de cohésion sociale et de réconciliation nationale.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Sur convocation du camarade président du parti, il s'est tenu au siège national du parti à Ouagadougou, une assemblée générale extraordinaire le samedi 02 avril 2022 de 10 H à 13 H.

Cette rencontre a regroupé les membres du bureau du Conseil Exécutif National (CEN), les coordinateurs provinciaux, les coordinateurs des arrondissements, des secteurs et communes rurales de Ouagadougou et les membres des structures spécifiques.

L'Assemblée Générale (AG) extraordinaire a eu pour ordre du jour :

1) Situation socio politique et sécuritaire nationale
2) vie du parti
3) Divers

Au plan socio politique et sécuritaire, l'Assemblée Générale constate la dégradation continue de la situation sécuritaire dans notre pays et ce malgré les réajustements effectués et les efforts consentis.

L'Assemblée Générale note cependant que l'espoir est permis avec le discours du Président du Faso du 01/04/2022 qui a annoncé des mesures fortes pour que les populations sentent dès septembre prochain des résultats probants.

Conformément à sa déclaration du 25 novembre 2021 suite au drame de INATA, le RPI félicite le gouvernement pour la décision de rappel des militaires retraités et valides. Il réaffirme son appel à une union sacrée de tous les burkinabè de l'intérieur comme de l'extérieur pour la défense de notre intégrité territoriale.
Par ailleurs, l'Assemblée Générale salue la remise en route de l'administration publique et des institutions par les autorités de la transition.

Cependant pour amorcer le processus de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, le RPI demande aux nouvelles autorités de permettre le retour de tous les exilés politiques et la libération du Président Roch Marc Christian KABORE.

Sur la vie du parti, il a été fait à l'Assemblée Générale un exposé sur les différentes participations du parti aux rencontres avec les nouvelles autorités. Ensuite les participants ont fait le point de la vie du parti dans leur localité respective. Ils ont en commun insisté sur la redynamisation du parti et pour cela, ils recommandent au bureau exécutif de renforcer la présence et la part contributive du parti dans les échanges au niveau national.

Par ailleurs l'Assemblée Générale a retenu que le congrès ordinaire du parti se tienne dans les brefs délais. La date du congrès devant être précisée dès la fin du mois d'avril 2022.

En divers, l'Assemblée Générale a été informée de la situation particulière de certaines provinces à fort déficit sécuritaire. Elle marque sa solidarité avec les camarades de ces zones et les invite à la vigilance, à la sérénité et au soutien du processus de sécurisation du territoire.

Intégrité-Justice-Prospérité
Ouagadougou, le 02/04/2022

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Incidents à Béguédo : Une trentaine de personnes interpellées

Tue, 05/04/2022 - 17:16

Dans ce communiqué en date du 5 avril 2022, le Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Tenkodogo informe que son parquet a ouvert une enquête après avoir été informé des incidents survenus dans la commune de Béguédo. Sur la cinquantaine de personnes recherchées, 31 ont pu être interpellées. Il indique par ailleurs que toute personne victime ou témoin des incidents peut se rendre spontanément au commissariat central de police de Tenkodogo pour se faire auditionner.

COMMUNIQUE DU PROCUREUR DU FASO PRES LE TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE TENKODOGO

Dans la nuit du 30 au 31 mars 2022, nous avons été informés de ce qu'un groupe, d'une cinquantaine de personnes se déplaçant à bord de motocyclettes, s'est adonné à des actes de violence, de vandalisme, de destruction et d'incendie de bars (maquis) dans la ville de Béguédo. Des premiers éléments d'informations recueillis, il ressort que les mêmes individus avaient proféré des menaces à l'encontre des tenanciers des maquis et bars suscités, en les sommant de les fermer dans un délai imparti.

A l'expiration de ce délai, les responsables des débits de boissons se sont exécutés mais cela n'a pas empêché ces personnes de passer à l'acte. Le bilan provisoire fait état de nombreux et d'importants dégâts matériels. Heureusement, aucune perte en vie humaine n'est à déplorer.

Une enquête a immédiatement été ouverte par mon parquet en vue d'élucider les faits et situer les responsabilités. A cet effet, instruction a été donnée à la police nationale de procéder à l'interpellation des personnes suspectées. Sur la cinquantaine de personnes recherchées, trente et une (31) ont pu être interpellées et l'enquête suit son cours. Toute personne victime ou témoin des incidents intervenus peut se rendre spontanément au commissariat central de police de la ville de Tenkodogo aux fins de se faire auditionner.

Tout en saluant le professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité qui ont conduit cette opération, le parquet de Tenkodogo tient à rassurer la population de son engagement ferme à faire respecter l'ordre et la loi. Il appelle par ailleurs au calme et invite la population à recourir aux autorités compétentes pour le règlement de leurs différends.
Tenkodogo, le 05 avril 2022
Le Procureur du Faso

O. Charles COULIDIATI

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Opérationnalisation de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme : Le Premier ministre installe les membres de la Task-Force

Tue, 05/04/2022 - 17:03

Le Premier ministre, Albert Ouédraogo a procédé ce mardi 5 avril 2022, à l'installation des membres de la Task-Force pour l'opérationnalisation de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme (SNLCT). Composée des membres ayant participé à l'élaboration de la Stratégie nationale, cette Task-Force dispose de trois (03) semaines pour finaliser ladite Stratégie, assortie d'actions concrètes qui puissent permettre une prise en charge globale des questions sécuritaires au Burkina Faso. Pour le Chef du Gouvernement, cet organe devrait permettre à notre pays, d'amorcer un nouveau virage dans la lutte contre le terrorisme.

Impulser une nouvelle dynamique dans la lutte contre le terrorisme qui menace depuis 2015 les fondements de l'Etat burkinabè, tel est l'objectif assignée à cette Task-Force dont les membres ont été officiellement installés ce 5 avril 2022 par le Chef de l'Exécutif, Albert Ouédraogo. Composée de 19 membres, cette équipe pluridisciplinaire est composée d'éminentes personnalités issues des FDS et des civils spécialistes des questions sécuritaires ou ayant tous participé à l'élaboration de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme en 2021.

Cet organe qui va travailler sous la supervision des ministres concernés, aura pour mission, d'achever le processus d'approbation du document provisoire qui, selon le Premier ministre, a « été élaboré dans un contexte de difficultés de la gouvernance qui n'a pas permis de l'opérationnaliser ».

Dès l'avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), les nouvelles autorités ont décidé de parachever cette stratégie. Ainsi, la mission confiée ce jour aux membres de la Task-Force est la finalisation du document, l'élaboration d'un plan d'action et d'une feuille de route de sa mise en œuvre, ainsi qu'une proposition de l'architecture d'une coordination nationale. Si dans le passé, l'accent était surtout mis sur l'option militaire dans la lutte contre le terrorisme, le Premier ministre reconnait que de nos jours, il faut adapter cette stratégie avec une « approche holistique permettant de prendre en compte toutes les dimensions et les réalités complexes de cette menace asymétrique, hybride, diffuse et transnationale ».

Cette nouvelle stratégie tant attendue par les autorités et les populations, devrait permettre en plus des actions militaires qui n'ont pas permis « de contrer l'avancée de la menace terroriste, d'y ajouter d'autres paramètres et non des moindres. C'est pourquoi dira le ministre d'Etat, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Aimé Barthélémy Simporé, la stratégie attendue sera globale, inclusive et participative.

En effet, afin de prendre en charge tous les aspects de la lutte contre le terrorisme, les différents acteurs seront consultés : « il faut s'attendre les mois à venir à ce qu'il y ait une grosse mobilisation nationale sur le thème de la prise en charge par notre société, de cette lutte contre le terrorisme pour accompagner ce que faisait déjà l'armée », a déclaré le ministre en charge de la défense. Cela permettrait à notre Nation « de trouver une nouvelle visibilité dans la lutte contre le terrorisme ».

La sécurité reste la priorité n°1 des autorités et des populations burkinabè. Et l'opérationnalisation le plus tôt possible de la Stratégie nationale est d'actualité. C'est pourquoi le Chef du Gouvernement a exhorté les membres de la Task-Force à « s'investir à fond pour la réussite de cette mission à l'issue de laquelle notre Nation fonde l'espoir de voir enfin poindre l'horizon de la paix et de la sécurité retrouvées ».
Le Colonel-major à la retraite, Théodore Naba Palé, est le coordonnateur de la Task-Force.

DCRP / Primature

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Burkina/Sécurité : Une sœur religieuse enlevée à Yalgo (Kaya)

Tue, 05/04/2022 - 16:55

La Sœur Suellen Tennyson de la Congrégation des Sœurs Marianites de Sainte croix a été enlevée dans la nuit du 4 au 5 avril 2022 par des hommes armés non identifiés, apprend-t-on dans un communiqué signé de Mgr Théophile Naré, évêque de Kaya.

Agée de 83 ans, la Sœur Suellen, de nationalité américaine, était en service à Yalgo à 110 kilomètres de Kaya depuis octobre 2014.

Le communiqué indique qu'elle a été emmenée vers une destination inconnue par ses ravisseurs, qui avant de partir ont vandalisé des salles et saboté le véhicule de la communauté.
En attendant qu'elle soit retrouvée, Mgr Théophile Naré invite à prier pour elle, pour ses consoeurs et pour les agents pastoraux et les fidèles de la paroisse de Yalgo.

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Afrique de l'Ouest : Le blanchiment de capitaux, une gangrène dans le secteur des casinos et des jeux de hasard

Tue, 05/04/2022 - 16:25

Le Groupe inter-gouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) a récemment publié son rapport sur la vulnérabilité du secteur des casinos et des jeux de hasard en Afrique de l'Ouest. Pour la réalisation de ce rapport, six pays étaient dans le viseur de cette institution. Il s'agit du Ghana, du Nigéria, du Sénégal, du Cap Vert, de la Côte d'Ivoire et du Bénin. Les informations récoltées dans ces différents Etats ont permis de saisir les risques et tendances de ce phénomène, afin de proposer des solutions à même de faire reculer, autant que faire se peut, le blanchiment de capitaux dans ce secteur.

Pour mieux connaître les risques de blanchiment de capitaux dans le secteur des casinos et des jeux de hasard et prendre en compte des mesures visant à les atténuer de façon considérable, le GIABA a publié en la matière son rapport courant 2021.

La réalisation de ce projet s'est faite en trois phases. D'abord, le GIABA a procédé « au recueil de documents écrits, notamment, l'exploration et l'analyse des rapports publics disponibles ». Ensuite, s'en sont suivis plusieurs « visites et 51 entretiens virtuels » avec les acteurs du domaine ainsi que les autorités. Enfin, l'équipe mobilisée pour la cause a finalisé le projet à travers la rédaction, les observations et les échanges avec les pays concernés.

A la lecture de ce rapport, il ressort que le secteur des casinos et des jeux de hasard qui connaît une ascension fulgurante et qui brasse beaucoup de revenus, constitue un nid favorable à la montée du phénomène. En effet, « la prévalence de l'argent liquide, l'existence de joueurs étrangers dans la région, le laxisme des contrôles en matière de Lutte contre le blanchiment de capitaux (LBC), … sont les causes principales des risques élevés de blanchiment de capitaux et de la recrudescence de la fraude dans ce secteur.

Ainsi, pour limiter les effets pervers du phénomène, le GIABA a soumis des recommandations allant dans le sens de ralentir le blanchiment de capitaux dans ce secteur. Au titre des recommandations le GIABA voudrait que « ce rapport soit diffusé à temps opportun afin de permettre aux exploitants de prendre conscience de leur vulnérabilité ».

Aussi, « la révision de la législation nationale en la matière, le contrôle des autorités, l'organisation d'une session de travail entre les comités de coordinations de la LBC dédiée au secteur des casinos et des jeux de hasards, la mise en œuvre de sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives, … » constituent des pistes de solutions à explorer pour lutter efficacement contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l'Ouest.

Erwan Compaoré (Stagiaire)
Lefaso.net

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