Aujourd'hui presque toutes les disciplines sportives au Burkina Faso sont confrontées à l'épineux problème des infrastructures. Si la visite du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi Boubakar Savadogo au stade du 4-août ce 17 janvier 2023, n'a pas rassuré les acteurs du football, au niveau de l'athlétisme, la situation est encore moins reluisante. Pour Missiri Théophile Sawadogo, directeur technique national (DTN) de la fédération burkinabè d'athlétisme, leur faîtière est la plus pauvre en matière d'infrastructures.
Aujourd'hui, de grands sportifs à l'image de Hugues Fabrice Zango, Marthe Yasmine Koala, Bienvenu Sawadogo, Timothée Lengani font la fierté de l'athlétisme burkinabè. Sur la scène nationale et surtout internationale, ces athlètes font briller le Burkina Faso partout où ils ont l'occasion de compétir. Mais au fond, de nombreux athlètes galèrent en raison du manque criard d'infrastructures sportives en la matière, condition sine-qua-non pour la bonne pratique du sport et le succès des athlètes.
Le directeur technique national de la fédération burkinabè d'athlétisme, Missiri Théophile Sawadogo a passé en revue les activités menées en 2022 et dressé les défis de la faitière de l'athlétisme burkinabè en 2023. Une chose est sûre, la question des infrastructures arrive en pole position. Missiri Théophile Sawadogo est également le directeur technique la région 2 de la confédération africaine d'athlétisme (CAA).
Après ses vœux de paix, de sécurité, de santé, Missiri Théophile Sawadogo, directeur technique national de la fédération burkinabè d'athlétisme se félicite d'abord du bilan des activités réalisées par leur faîtière en 2022. Pour lui, le bilan est satisfaisant et grâce au concours des partenaires, du ministère des sports et du fonds national pour la promotion des sports et des loisirs (FNPSL), 94% du programme d'activités programmées de la fédération d'athlétisme ont été réalisées.
« Nous pensons que l'année 2022 a été très riche pour nous parce que nous avons engrangé beaucoup de médailles au niveau régional, au niveau continental et international avec notamment Hugues Fabrice Zango au triple saut », se réjouit-il. En effet, porte-étendard du Burkina Faso et de l'athlétisme burkinabè, Hugues Fabrice Zango, premier médaillé olympique du Burkina Faso en 2021 et vice-champion du monde de triple saut en 2022, est la plus grande satisfaction de la fédération burkinabè d'athlétisme.
Pour l'année 2023, les défis de l'athlétisme se résument aux échéances sous régionales, continentales et internationales selon le DTN Missiri Théophile Sawadogo. En plus des différents championnats nationaux, il s'agit de la compétition dite des ‘'3 nations'' des catégories U18 et U20 en mars 2023 au Ghana, des championnats traditionnels de la région 2 en mai 2023 au Sénégal, des championnats cadets et juniors en fin avril-début mai 2023 à Lusaka en Zambie. Il y a aussi les jeux africains en août 2023 à Accra au Ghana, les jeux africains de la jeunesse au Congo, les jeux de la francophonie en juillet 2023 en RDC et les championnats du monde séniors qui se dérouleront en fin août 2023 à Budapest en Hongrie, etc.
« Toutes ces grandes échéances sont pour nous des grandes compétitions où nous avons déjà des athlètes qualifiés. Et nous y préparons pour que la moisson soit bonne, pour que la prestation du Burkina Faso soit suffisamment à la hauteur de nos ambitions. Pour la saison qui vient, nous pensons que nous pouvons mieux faire que l'année dernière. Au niveau des championnats du monde seniors, nous avons déjà deux athlètes qualifiés à savoir Marthe Yasmine Koala et Hugues Fabrice Zango que tout le monde connait. Nous sommes en train de travailler pour espérer qualifier, un ou deux athlètes à cette séance », explique-t-il.
Malgré ces acquis et ces ambitions, des difficultés ne manquent pas. Missiri Théophile Sawadogo résume les difficultés de l'athlétisme burkinabè à trois niveaux. Il s'agit d'abord des problèmes d'ordre technique. « Il faut qu'on puisse encadrer nos athlètes de l'élite nationale locale de manière scientifique par des stages d'entrainement intensifs et qu'ils puissent participer à des compétitions préparatoires en raison de l'insuffisance de compétitions. Si au niveau de la préparation à la base, la préparation foncière et la préparation technique ne sont pas bien faites, rien ne sert de participer à une compétition. Nous avons souvent de problèmes pour avoir ces stages de manière régulière », souligne-t-il.
Selon le DTN, l'autre difficulté, c'est l'insuffisance des moyens financiers qui ne permette pas de réaliser sereinement les activités. Il espère qu'avec le soutien du ministère des sports, les choses vont s'améliorer avec en ligne de mire les jeux olympiques de Paris 2024. Il y a enfin l'épineux problème des infrastructures sportives. « Le gros problème que nous avons, ce sont les infrastructures.
Aujourd'hui, la fédération burkinabè d'athlétisme est la fédération la plus pauvre en matière d'infrastructures. Le stade du 4-août est fermé, la piste du stade de Bobo est défectueuse et très détériorée. On ne peut rien y faire, aucun travail technique de qualité ne peut être fait sur cette piste à l'heure actuelle. Nous ne pouvons pas organiser une compétition regroupant beaucoup de pays, nous n'avons pas de pistes, nous n'avons rien », regrette-t-il.
Missiri Théophile Sawadogo rappelle que les athlètes burkinabè sont souvent envoyés au Bénin, en Côte d'Ivoire ou au Ghana pour leur préparation car les infrastructures de ces pays sont bien adéquates et de très bonne qualité. « Le Bénin par exemple m'expire confiance. Le pays a plus de 20 stades avec tartan dernière qualité. C'est un engagement politique, aucune fédération ne peut construire des stades d'athlétisme en dehors de l'Etat. Et le Bénin en a fait son cheval de bataille. C'est sûr que d'ici 10 ans, le Bénin qui n'a pas de grands athlètes comme ça, pourra voir émerger de grands athlètes pour le bonheur du pays », confie-t-il.
Il espère qu'avec la rénovation du stade du 4-août et le projet de stade annoncé à bobo Dioulasso avec piste d'athlétisme, permettront de travailler et former les athlètes burkinabè sur place. La fédération burkinabè d'athlétisme par la voix de son DTN, souhaite également décentraliser les compétitions afin de dénicher les futures stars de l'athlétisme burkinabè dans les différentes régions et de développer la discipline sur toute l'étendue du territoire national.
Mamadou ZONGO
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Le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) a organisé ce 18 janvier 2023, un point de presse. L'objectif était de présenter aux hommes de médias, la contribution des ONG et associations au développement et plus particulièrement pour une transition réussie et apaisée.
Afin de participer activement à une transition réussie, le SPONG a déjà entrepris et mis en œuvre un certain nombre d'actions. Il s'agit notamment de la mise en place d'un comité pour le suivi de la transition, de la contribution à l'actualisation de la transition politique, de la déclaration après le coup d'Etat du 30 septembre 2022, du plaidoyer pour la clarification de la suspension des activités de la société civile après le coup de force de septembre, ainsi que de la contribution à l'élaboration de la charte de la transition.
Pour les mois à venir, la faîtière des ONG et associations compte maintenir les actions de développement en faveur des populations. Plus spécifiquement, il va s'agir de faire le plaidoyer en faveur d'une accélération de l'accès des populations aux services sociaux de base, d'accélérer le développement inclusif avec une prise en compte des personnes déplacées internes, des femmes et des jeunes. Le SPONG veut aussi mobiliser plus de ressources au niveau externe, développer le financement endogène, promouvoir le dialogue multi acteurs sur des questions de développement et de sécurité et participer à l'élaboration et au suivi des politiques publiques, explique Célestin Pouya, président du comité de suivi des actions.
Porté sur les fonts baptismaux en 1974, le SPONG compte à ce jour 259 associations, fondations et ONG membres qui œuvrent dans les domaines de l'éducation, de la production agro sylvo pastorale, de l'eau et de l'assainissement, de l'emploi, des infrastructures, etc. De 2017 à 2021, les ONG et associations de développement ont construit 237 établissements scolaires et ouvert 949 centres d'alphabétisation. Dans le domaine de la santé, ce sont 61 centres de santé et de promotion sociale et 23 unités médicales construits et un peu plus de 5 millions de personnes qui ont bénéficié de prise en charge sanitaire.
Toujours entre 2017 et 2021, environ 1 million d'arbres ont été mis en terre, 5 887 points d'eau potable construits et 60 265 latrines construites, a laissé entendre Sylvestre Tiemtoré, coordonnateur national du SPONG.
En 2021, les ONG et associations ont investi 179, 61 milliards de FCFA. Des investissements concentrés dans les régions du Centre-nord, du Sahel, de l'Est et du Nord pour un montant total de 12,63 milliards de FCFA et qui ont permis de réaliser des infrastructures destinées aux personnes déplacées internes et aux personnes vulnérables.
Avec la crise sécuritaire de ces dernières années, les associations s'investissent beaucoup dans l'assistance humanitaire aux populations en détresse, malgré les risques d'enlèvement. Leurs activités restent toutefois fortement impactées par la situation sécuritaire. À en croire Mavalow Christelle Kalhoulé, présidente du conseil d'administration du SPONG, la crise sécuritaire porte un coup sur la contribution de certains bailleurs de fonds qui ne peuvent plus aller sur le terrain pour faire le suivi des actions menées par les associations grâce à leurs financements.
Ce qui fait que certains d'entre eux sont réticents. Aussi, les associations dans les zones à fort défis sécuritaires ont plus de travail, à cause de la détresse humanitaire des populations. Malgré toutes ces difficultés, les associations locales sont résilientes et encore plus investies dans leurs actions de développement.
Le SPONG entend institutionnaliser cette rencontre avec la presse, afin de faire le point chaque année des actions de développement menées par ses organisations membres.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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On l'apprend ce mercredi 18 janvier 2023 à l'issue du Conseil des ministres, le Burkina Faso a relevé le diplomate Seydou Sinka, représentant permanent du pays auprès de l'ONU.
Les raisons de cette decision ne sont pas connues.
En rappel, Seydou Sinka occupait cette fonction depuis septembre 2021.
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Source : Conseil des ministres
Que s'est-il exactement passé pour qu'un bâtiment en construction à l'aéroport de Donsin s'effondre, provoquant la mort de sept personnes ? Nous avons contacté les deux entreprises citées dans le communiqué du parquet du Tribunal de grande ins-tance de Ziniaré afin de mieux comprendre. GESEB SARL n'a donné aucune suite à notre requête. Du côté de COGEA Interna-tional, la réaction a été prompte. Les deux entreprises ont postulé au marché en groupement. Mais attention : sur le terrain de l'exécution, une seule était en activités. Le Président-Directeur général de COGEA International, Lamine Yaoliré, apporte, dans cette interview, un éclairage.
Courrier confidentiel : L'un des bâtiments en construction de l'aéroport de Donsin s'est écroulé le soir du 30 décembre, provoquant sept morts et des blessés. Que s'est-il passé au juste pour que survienne un tel drame ?
Lamine Yaoliré : J'ai été effectivement informé le 31 décembre de l'effondrement d'un bâtiment de cet aéroport. L'information m'a été portée par monsieur Dieudonné Soudré, le Directeur général de l'entreprise GESEB SARL. Mais bien avant, dans la soirée du 30 décembre, l'information circulait déjà sur les réseaux sociaux. Mais je n'imaginais pas que le nom de ma société, COGEA International, serait cité dans cette affaire. Lorsque monsieur Soudré m'a contacté le 31 décembre, il m'a dit que le bâtiment qu'il était en train de construire au niveau de l'aéroport de Donsin s'est effondré. J'étais surpris et choqué à la fois. Je lui ai demandé de quel bâtiment il s'agissait exactement.
Il a rétorqué qu'il s'agissait d'un bâtiment en construction dans le cadre d'un marché qui avait été attribué au groument d'entreprise GESEB SARL et GOGEA International. Je croyais pourtant qu'il avait fini les travaux depuis longtemps. Au début, il m'avait informé que le marché lui avait été attribué. Mais j'avoue que je n'ai jamais vu la copie du contrat. Il ne m'a jamais présenté non plus l'ordre de service. Je ne sais pas également comment il s'est fait financer pour exécuter le marché, ni comment il s'est organisé pour aller sur le terrain.
Pourtant, vous êtes allés en groupement dans le cadre de ce marché. GESEB SARL et votre société, COGEA International, ont été déclarés attributaires. Comment se fait-t-il que vous ne soyez au courant de l'évolution des travaux, au point de ne pas avoir à votre disposition ne serait-ce que les documents contractuels ?
GESEB SARL était chef de file du groupement. En réalité, il ajuste sollicité mon chiffre d'affaires parce que c'est le chiffre d'affaires adéquat qui lui manquait. Dans le domaine des marchés publics, il est demandé un certain montant en termes de chiffre d'affaires. Si une entreprise donnée n'en dispose pas tel qu'indiqué dans le dossier d'appel d'offres, elle peut solliciter, dans le cadre d'un groupement, qu'une autre entreprise lui complète ce chiffre d'affaires.
Mon engagement à l'aider, c'était dans ce sens. Je l'ai fait afin qu'elle puisse obtenir le marché. Par la suite, monsieur Soudré m'a informé que son entreprise a été effectivement attributaire du marché. Il devait donc logiquement me communiquer le contrat, l'ordre de service et les autres documents concernant ce marché. Mais je n'ai reçu aucun document en la matière jusqu'aujourd'hui. Je suis en train de voir comment lui demander ces documents par voie d'huissier.
J'ai vu dans le communiqué du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ziniaré que le parquet demande au groupement d'entreprises GESEB SARL et COGEA International de fournir les pièces nécessaires pour faciliter une expertise qui permettra d'orienter le parquet « sur les causes de l'effondrement et les responsabilités individuelles éventuelles ». Dans la réalité, monsieur Soudré a procédé à une rétention d'information concernant ce marché. Je ne suis pas en mesure, au moment où je vous parle, de vous dire le coût exact du marché et comment son entreprise s'y prend sur le terrain.
Vous avez tout de même envoyé des techniciens de votre entreprise pour l'exécution des travaux, le marché ayant été attribué à un groupement dont COGEA International fait partie ...
Jamais ! La première fois que je m'y suis rendu, c'est le 31 décembre 2022 lorsque j'ai été informé qu'un bâtiment s'était effondré. Je n'ai jamais envoyé ni brouette, ni technicien, ni un franc pour l'exécution du marché. Je n'ai pas non plus reçu un centime dans le cadre de ce marché. GESEB SARL est le chef de file de ce marché et a l'entière responsabilité de ce qui se passe sur le terrain de l'exécution du marché. Elle aurait dû me tenir informé de la suite après l'obtention du marché. Mais elle ne l'a jamais fait.
En principe, quand vous allez en groupement pour conquérir ou exécuter un marché qui vous a été attribué, vous vous rencontrez pour des rapports périodiques afin de permettre la bonne exécution des travaux. Mais rien de tout cela. On pourrait même dire qu'il s'agit d'un groupement de façade, non ?
J'ai juste voulu l'aider concernant le volet chiffre d'affaires exigé dans le dossier d'appel d'offres. En principe, la mission de contrôle et la Maitrise d'ouvrage de l'aéroport de Donssin (MOAD) devaient nous adresser des courriers dans le cadre de l'exécution des travaux.
Peut-être que monsieur Soudré de GESEB SARL en a reçus. Mais moi, non. Je n'ai jamais participé à une réunion. Je n'ai pas non plus apporté quoi que ce soit dans l'exécution des travaux. Je n'ai aucun technicien sur les lieux. Aucun membre du personnel chargé d'exécuter les travaux ne relève de COGEA International. Malheureusement, l'effondrement du bâtiment a provoqué des morts. Je présente mes condoléances aux familles éplorées et prie pour le repos des âmes des personnes disparues. Je souhaite également prompte rétablissement aux blessés.
Vous dites n'avoir pas eu d'information de la part de GESEB SARL concernant l'exécution des travaux. Mais pourquoi n'être pas vous-mêmes allé aux informations étant donné que vous êtes en groupement ?
GESEB SARL est le chef de file du groupement. C'est elle qui conduit les travaux. J'aurais voulu être régulièrement informé. Mais je n'ai jamais été impliqué à quelque niveau que ce soit, mis à part ma contribution concernant le chiffre d'affaires. Logiquement, s'il y a un courrier, étant donné que COGEA International est membre de ce groupement, elle devrait recevoir ampliation. Si quelqu'un prétend m'avoir informé concernant l'exécution de ce contrat, qu'il me présente les preuves. Je répète qu'à ce jour, je ne connais ni le montant exact du marché, ni la date de démarrage des travaux.
Ces informations sont pourtant contenues dans les tous premiers documents du marché, notamment le contrat. On a l'impression que la communication s'est complètement rompue entre vous et monsieur Soudré après l'obtention du marché. Que s'est-il réellement passé ?
Je lui ai apporté un soutien gratuit. Je n'attendais rien en retour. Mon objectif était de permettre à cette entreprise d'avoir aussi ses chances, de pouvoir prospérer, aider à la résorption du chômage et participer au développement de notre pays. Je n'ai rien demandé en retour. Il est possible que dans le cadre de certains marchés, des acteurs demandent un pourcentage donné du montant.
Concernant le marché pour l'exécution du lot M3 dont le groupement a été attributaire, il n'y a rien eu dans ce sens. Je m'attendais tout de même à être informé régulièrement de l'évolution des travaux. Malheureusement, GESEB SARL ne nous est pas revenue pour nous faire le point. Etant donné que je n'exigeais rien en retour concernant une quelconque rétribution, je n'ai pas voulu faire pression sur cette entreprise, préférant la laisser exécuter sereinement les travaux.
Mon objectif était de permettre à cette entreprise d'avoir aussi ses chances, de pouvoir prospérer, aider à la résorption du chômage et participer au développement de notre pays. Je n'ai rien demandé en retour.Les faits sont tout de même extrêmement graves, l'effondrement du bâtiment ayant provoqué la mort de sept personnes de même que des blessés. Comment analysez-vous cela ?
J'en tire leçon. J'ai été un peu naïf. Certes, le fait d'accompagner GESEB SARL a été un facteur qui lui a permis d'avoir le marché, mais j'aurais dû suivre l'évolution et l'exécution du marché pour m'assurer que tout allait bien. Malheureusement, je n'ai pas obtenu d'informations me permettant de suivre les différentes étapes de l'exécution du marché. Si j'avais obtenu les documents nécessaires, j'aurais pu contribuer, savoir ce qui a été recommandé et aider à ce que cela soit conforme pendant l'exécution des travaux, donc satisfaire aux conditions du marché.
Que s'est-il passé lorsque, le 31 décembre, vous êtes arrivé sur le lieu du drame ?
Lorsque je suis arrivé, j'ai constaté que d'autres responsables d'entreprises chargés d'exécuter des travaux sur d'autres volets de l'aéroport étaient présents. Monsieur Soudré de GESEB SARL également. Nous avons ensemble participé à l'extraction des corps des personnes qui étaient dans les décombres. J'en ai profité pour lui demander ce qu'il s'était réellement passé. Selon lui, c'est probablement lors du coulage qu'un étais des dalles a été touché. Une dalle s'est ainsi effondrée.
En tant qu'acteur du domaine, quelles sont, selon vous, les autres raisons qui pourraient expliquer un tel effondrement ?
Il y a plusieurs facteurs. D'abord la qualité des agrégats comme le fer et le béton. En la matière, le calcul biotechnique des agrégats doit être bien fait. Le béton doit être calibré en fonction de cela. Le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics devait donner son point de vue sur la question. La mission de contrôle devrait également suivre cette étape. Je ne sais pas si cela a été respecté. Si c'est le cas, tant mieux.
Mais en plus, sur un tel chantier, des dispositions adéquates doivent être prises concernant les étais. Il faut éviter que quelqu'un les touche pendant le coulage du béton. Si un ou deux étais bougent, cela peut entrainer un déséquilibre de la dalle.
Si la qualité des agrégats et le dosage sont respectés, le problème pourrait se situer du côté des calages des nœuds, des fers, etc. En plus, si le personnel n'est pas qualifié pour exécuter un tel travail, des problèmes vont toujours survenir. Il y a plusieurs facteurs et cela demande une expertise pour mieux comprendre les raisons de l'effondrement du bâtiment.
Pour l'exécution des travaux, GESEB SARL vous a-t-elle contacté pour vous demander une contribution en personnel ?
Je dispose de techniciens qualifiés. Mais je n'ai jamais été approché dans ce sens, ni associé à l'exécution pratique des travaux. Sinon, je lui aurais conseillé des techniciens bien outillés pour les travaux. Il en existe au Burkina, en mesure d'exécuter convenablement des travaux de ce type. C'est une situation que l'on pouvait éviter.
Pour terminer, avez-vous, du fond du cœur, autre chose à ajouter que l'on n'a pas jusque-là abordé dans cette interview ?
Je voudrais une fois de plus présenter mes condoléances aux familles attristées, prié pour que les âmes des disparus reposent en paix et que les blessés recouvrent la santé. Je suis personnellement affligé par cette situation parce que j'ai voulu simplement aider un ami et cela a mal tourné. J'invite donc toutes les entreprises à la vigilance. Il faut toujours vous assurer, lorsque vous êtes en groupement, que l'exécution des travaux se déroule selon les normes prescrites dans le dossier d'appel d'offres et dans les documents contractuels.
Propos recueillis par Hervé D'AFRICK
COURRIER CONFIDENTIEL
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a réclamé entre 12 et 15 milliards de FCFA à l'Etat burkinabè pour le transport aérien de ses vivres dans les zones sous blocus terroristes, selon Nandy Somé/Diallo, ministre burkinabè de l'action humanitaire.
Le PAM est disposé à transporter les vivres de l'Etat burkinabè, soit 7 000 tonnes, à bord de ses hélicoptères Chinooks, moyennant entre 12 et 15 milliards de FCFA, a affirmé la ministre en charge de l'Action humanitaire Nandy Somé/Diallo dans la parution de ce mercredi 18 janvier 2023 du quotidien privé L'Observateur Paalga et rapporté par l'AIB.
Selon la ministre, face à cette requête surprise qui ne faisait pas partie des points du protocole devant régir les vols humanitaires, le gouvernement ne peut pas tout de suite s'engager.
Toutefois, l'exécutif compte autoriser sous conditions, la reprise du transport des propres vivres du Programme alimentaire mondial au profit des populations vivant sous blocus terroriste.
Le gouvernement exige un représentant de l'Etat à bord des vols, de connaitre les plans de vols, les quantités et les contenus des sacs à transporter et que l'aire de déchargement soit sécurisée par les Forces de défense et de sécurité burkinabè, a dit Nandy Somé/Diallo, lors de l'entretien.
« Vous ne voulez pas de FDS dans vos cargos, cela on le respecte. Mais là où vous partez, dites-le nous. Ce que vous transportez, faites-le savoir. Nous sommes dans une situation de guerre. Il n'est pas question que, sous prétexte d'un principe humanitaire, on laisse éventuellement aller renforcer les capacités de nos ennemis », a martelé la ministre en charge de l'action humanitaire, selon la même source.
En rappel, les vols humanitaires organisés par le Programme alimentaire mondial (PAM) ont été suspendus le 11 janvier 2023 en raison d'un « manque de coordination » de l'organe onusien avec les autorités compétentes.
D'après la ministre Nandy Somé/Diallo, le PAM avait effectué des vols sans aviser les autorités et avant la fin de l'adoption du protocole.
Nandy Somé dit déplorer le tollé suscité dans les médias internationaux par le PAM.
Lefaso.net
Source : AIB et L'Observateur Paalga
Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 18 janvier 2023, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 10 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Apollinaire Joachimson KYELEM de TAMBELA, Premier ministre, Chef du Gouvernement, par délégation du Président de la Transition. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, à des révocations et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret porte institution de la carte d'affiliation des transporteurs routiers à la Caisse nationale de sécurité sociale.
Ce décret est une relecture du décret n°98-097/PRES/PM/METSS du 18 mars 1998 portant institution de la carte d'affiliation des transporteurs routiers à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Il permet de prendre en compte tout autre agent chargé du contrôle en plus des agents de sécurité.
L'adoption de ce décret permet de renforcer la protection sociale des transporteurs routiers et de se conformer aux dispositions de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso.
Le deuxième décret porte fixation du taux d'appel des cotisations au titre du régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso.
Ce décret est une relecture du décret n°2003-252/PRES/PM/MTEJ du 20 mai 2003 portant fixation du taux d'appel des cotisations du régime de sécurité sociale. Ce décret permet le réaménagement des taux d'appel à cotisations concernant les employeurs.
L'adoption de ce décret permet de maintenir l'équilibre des branches et d'assurer la pérennité financière du régime de sécurité sociale géré par la CNSS, conformément aux dispositions de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021.
Le troisième décret porte fixation de l'âge de départ à la retraite des travailleurs salariés et assimilés.
Ce décret est une relecture du décret n°2005-024/PRES/PM/MTEJ/MFB du 31 janvier 2005 portant fixation de l'âge de départ à la retraite des travailleurs salariés et assimilés.
L'adoption de ce décret permet de se conformer aux dispositions de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021.
Le quatrième décret porte définition et sanctions des contraventions aux dispositions de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso.
Les dispositions de cette loi stipulent que le non-versement des cotisations dans les délais, le non-respect des calendriers de paiement et du délai imparti pour l'exécution de la mise en demeure, constituent des infractions qui sont sanctionnées par une contravention.
L'adoption de ce décret permet l'application de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume-Uni auprès du Burkina Faso, avec résidence à Bamako au Mali.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination dudit ambassadeur.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte règlementation des ouvertures de comptes auprès des institutions financières au profit des structures publiques.
Ce décret vise la mise en œuvre de la principale recommandation issue du rapport des missions effectuées dans les établissements bancaires du 04 au 29 avril 2022 et relative au recours de certaines structures publiques à ces banques pour y loger des fonds publics.
La nouvelle règlementation vise à privilégier la politique de la centralisation des fonds au Trésor public et à faciliter le contrôle des activités financières des organismes subordonnés.
L'adoption de ce décret permet de conformer la gestion des fonds publics aux nouvelles dispositions règlementaires en vigueur dans notre pays.
Le second décret est relatif à la modification du décret n°2019-0575/PRES/PM/MINEFID/MATDC portant régime financier et comptable des collectivités territoriales du Burkina Faso.
Ce décret vise à rendre opérationnelle la directive n°01/2011/CM/UEMOA portant régime financier et comptable des collectivités territoriales au sein de l'Union économique et monétaire Ouest africaine relative à la modernisation de la gestion des finances locales.
L'adoption de ce décret permet de rendre régulières les opérations financières et comptables des collectivités territoriales effectuées de 2020 à 2022 sur la base du décret n°2006-204/PRES/PM du 15 mai 2006 portant régime financier et comptable des collectivités territoriales au Burkina Faso.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE
Le Conseil a adopté un décret portant règlementation de la pharmacie hospitalière au Burkina Faso.
Ce décret est une relecture du décret n°2000-008/PRES/PM/MS du 26 janvier 2000 portant organisation de la pharmacie hospitalière. Il vise à adapter la pharmacie hospitalière aux nouveaux enjeux de prise en charge des malades.
L'adoption de ce décret vise à améliorer l'accès aux produits de santé aux patients hospitalisés et/ou suivis en ambulatoire dans les hôpitaux publics ou privés à des coûts réduits.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du permis d'exploitation industrielle de grande mine d'or de la société BOUERE-DOHOUN GOLD OPERATION (BDGO) SA dans la commune de Houndé, province du Tuy, région des Hauts-Bassins.
La durée de renouvellement du permis d'exploitation est de 5 ans dont deux (02) ans d'exploitation effective. Les trois (03) autres années seront consacrées aux travaux de préparation, de réhabilitation et de fermeture de ladite mine.
Les réserves minières sont estimées à 1,75 tonne d'or brut avec une teneur moyenne de 1,8 gramme par tonne et couvrent une superficie de 5,473 km².
Les recettes prévisionnelles au profit du budget de l'Etat sont estimées à trois milliards cent vingt-quatre millions six cent cinquante mille (3 124 650 000) F CFA.
Pour le fonds minier de développement local, il est attendu une contribution de quatre cent cinq millions soixante-dix-huit mille neuf cent soixante (405 078 960) F CFA durant la vie du projet.
Le Conseil a marqué son accord pour le renouvellement du permis d'exploitation industrielle de la mine d'or à la société BOUERE-DOHOUN GOLD OPERATION SA.
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre de la Santé et de l'hygiène publique a fait au Conseil une communication relative au plan de préparation et de riposte à une éventuelle épidémie de méningite en 2023 au Burkina Faso.
Ce plan vise à réduire la morbidité et la mortalité dues à la méningite au Burkina Faso en 2023. Il permettra entre autres, le renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux, le pré-positionnement des médicaments, réactifs et consommables, la constitution d'un stock de sécurité en vaccins et consommables, la prise en charge précoce des cas selon les protocoles révisés avec les médicaments pré-positionnés, la vaccination réactive de masse gratuite en cas d'épidémie, le renforcement de la communication au profit de la population et la vaccination en stratégie fixe et en stratégie avancée.
La mise en œuvre de ce plan est évaluée à trois milliards trente-sept millions six cent quarante-trois mille trois cent quatre-vingt-quatorze (3 037 643 394) F CFA.
II.2. Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a fait au Conseil une communication relative à l'incident survenu consécutivement à l'effondrement le 30 décembre 2022, d'une dalle en cours de coulage sur un bâtiment de l'aéroport international de Ouagadougou Donsin.
Dès la survenue du drame qui a causé la mort de sept (07) personnes et occasionné six (06) blessés, le Gouvernement a dépêché une équipe sur les lieux pour évaluer la situation, soutenir les familles des victimes et s'assurer de la prise en charge effective des blessés.
Une cellule de crise a été mise en place pour suivre l'évolution de la situation, apporter assistance aux familles des victimes et faciliter les expertises.
Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ziniaré s'est saisi du dossier et les investigations se poursuivent pour situer les responsabilités.
II.3. Le ministre du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises a fait au Conseil une communication relative à la situation à mi-parcours de la campagne cotonnière 2022-2023 et de la préparation de la prochaine campagne 2023-2024.
La campagne cotonnière 2022-2023 est marquée par une flambée exceptionnelle des prix des engrais sur les marchés. Pour pallier cette situation, la filière coton a bénéficié d'une subvention sur les prix des intrants (engrais et insecticides) à hauteur de 76,8 milliards F CFA dont 72,8 milliards F CFA de subvention accordée par l'Etat burkinabè.
A l'échelle nationale, la production de coton graine conventionnel pour la campagne 2022-2023 atteindrait 482 585 tonnes, soit une baisse de 7% par rapport à la campagne précédente.
Les superficies emblavées sont de 617 607 hectares, soit une hausse de 4%. Les rendements moyens connaissent une baisse de 10% et se situent à 781 kilogrammes par hectare.
Faisant suite aux infestations massives de jassides observées au cours de cette campagne 2022-2023 dans les pays de la sous-région, le Programme régional de production intégrée de coton en Afrique (PR-PICA) a initié une rencontre extraordinaire des principaux acteurs de la filière coton autour de ladite problématique du 14 au 17 novembre 2022 à Lomé au Togo.
Les départements ministériels concernés par la problématique des jassides engageront des concertations urgentes à l'effet d'obtenir une dérogation pour l'utilisation des produits identifiés (GRACIA 10 EC, JACOBIA et Flonicamide 050 WG) pour lutter contre les jassides pendant la prochaine campagne 2023-2024.
II.4. Le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à l'organisation d'un Colloque sur « Média, Culture, Tourisme et Résilience » qui se tiendra du 20 au 21 janvier 2023 à Ouagadougou.
Ce colloque a pour objectif d'instruire les acteurs sectoriels sur leurs missions en temps de crise, les édifier en tant que parties prenantes à la mise en œuvre des différentes stratégies de reconquête du territoire national, de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble.
Placé sous le thème « l'engagement des acteurs culturels et des médias pour la prévention de la stigmatisation et la radicalisation en vue de la lutte contre l'extrémisme violent », cette rencontre vise également à susciter l'engagement patriotique des acteurs et à dégager des solutions idoines au regard des enjeux et défis pour une résilience durable.
III. NOMINATIONS ET REVOCATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRIMATURE
Pour le compte du Conseil de régulation de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) :
Monsieur Pasteur PODA, Maître de conférences, Enseignant-chercheur, Docteur en sciences de l'ingénieur, spécialité télécommunications, est nommé Membre pour un mandat de six (06) ans, en remplacement de Monsieur Issoufou SEYNOU.
B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE
Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Mle 279 333 A, Administrateur civil, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Secrétaire général de l'Office national d'identification (ONI) ;
Monsieur Pinguedwendé Thiéry COMPAORE, Mle 59 880 R, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur administratif et financier de l'Office national d'identification ;
Monsieur Seydou TRAORE, Mle 119 410 J, Commissaire de police, catégorie 1, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Personne responsable des marchés de l'Office national d'identification ;
Monsieur Abdoul Karim ZONGO, Mle 54 578 B, Administrateur civil, est nommé Secrétaire général de la Région du Sahel.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées au poste de Haut-Commissaire de province :
Monsieur Siaka SANOU, Mle 104 425 L, Administrateur civil, est nommé Haut-Commissaire du Boulkiemdé, Région du Centre-Ouest ;
Monsieur Koutoukou Laurent KONTOGOM, Mle 118 964 P, Administrateur civil, est nommé Haut-Commissaire du Passoré, Région du Nord ;
Monsieur Adama KOUSSOUBE, Mle 105 190 K, Administrateur civil, est nommé Haut-Commissaire du Yagha, Région du Sahel.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées au poste de Secrétaire général de province :
Monsieur Adama DIALLO, Mle 200 298 N, Administrateur civil, province du Nayala, Région de la Boucle du Mouhoun ;
Monsieur Adams DAVOU, Mle 200 295 R, Administrateur civil, province du Ziro, Région du Centre-Ouest ;
Monsieur Drissa OUEDRAOGO, Mle 278 979 V, Administrateur civil, province de la Komondjari, Région de l'Est ;
Monsieur Bassama KO, Mle 105 187 H, Administrateur civil, province du Kénédougou, Région des Hauts-Bassins ;
Monsieur Sibiri Boukary KABORE, Mle 247 527 Y, Administrateur civil, province du Séno, Région du Sahel.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées au poste de Préfet de département :
Monsieur Daouda Soungalo ZERBO, Mle 324 694 G, Administrateur civil, Département de Bana, province des Balé ;
Monsieur A. L. Manacounou SIENOU, Mle 98 037 Y, Secrétaire administratif, Département de Mangodara, province de la Comoé ;
Monsieur Sidiaswêdin Jean Baptiste OUEDRAOGO, Mle 229 893 N, Administrateur civil, Département de Pabré, province du Kadiogo ;
Monsieur Sylvain ROUAMBA, Mle 74 689 A, Secrétaire administratif, Département de Zamo, province du Sanguié ;
Monsieur Loti Alfred ZERBO, Mle 203 226 X, Secrétaire administratif, Département de Biéha, province de la Sissili ;
Monsieur Salam MARANE, Mle 357 527 D, Secrétaire administratif, Département de Ziou, province du Nahouri ;
Monsieur Kader Théodore Kiswendsida ZOUNGRANA, Mle 312 228 R, Secrétaire administratif, Département de Bartiébougou, province de la Komondjari ;
Monsieur Fernand Wenceslas Yicimbalo N'DO, Mle 303 943 M, Administrateur civil, Département de Bokin, province du Passoré ;
Monsieur Ousmane TRAORE, Mle 91 959 N, Secrétaire administratif, Département de Samba, province du Passoré ;
Monsieur Sougrenoma Hamado BOUGMA, Mle 324 791 G, Secrétaire administratif, Département de Kaïn, province du Yatenga ;
Madame Adigou Adissa ABOUDOU SAMADOU, Mle 304 149 M, Administrateur civil, Département de Kalsaka, province du Yatenga ;
Monsieur Inoussa TAO, Mle 324 082 J, Secrétaire administratif, Département de Sampelga, province du Séno ;
Monsieur Bessomba Abel KAFANDO, Mle 116 981 Z, Secrétaire administratif, Département de Pobé-Mengao, province du Soum.
C. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Monsieur Léopold Tonguenoma BONKOUNGOU, Mle 59 721 U, Ministre Plénipotentiaire, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire près du Royaume de Belgique, Représentant permanent auprès de l'Union Européenne ;
Monsieur Patoinmedegba Cyr Robert OUEDRAOGO, Mle 118 861 G, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Ministre Conseiller près l'Ambassade du Burkina Faso à Libreville au Gabon ;
Monsieur Antoine BADO, Mle 229 941 Y, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
Monsieur Emmanuel COMPAORE, Mle 118 852 C, Ministre Plénipotentiaire, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé d'études.
D. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE
Madame Brigitte Marie Suzanne W. COMPAORE/YONI, Mle 59 641 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Chargée de missions ;
Monsieur Mamadou SERE, Mle 39 652 W, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur B. Saidou DIALLO, Mle 228 312 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
Monsieur Rabaswendé Jean OUEDRAOGO, Mle 212 546 K, Conseiller en économie et développement, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
Madame Minata OUATTARA, Mle 91 245 E, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Directrice de l'exécution budgétaire ;
Monsieur Réné TASSEMBEDO, Mle 208 083 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des réformes budgétaires ;
Monsieur Ali ZONGO, Mle 245 195 T, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur régional du budget des Cascades ;
Monsieur Seydou OUEDRAOGO, Mle 104 656 X, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur régional du budget du Centre ;
Monsieur Léopold M'Wintouro HIEN, Mle 245 178 J, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur régional du budget des Hauts-Bassins ;
Madame Fanta Maïmouna KAFANDO, Mle 104 809 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice régionale du budget du Nord ;
Monsieur Hansébane SON, Mle 52 158 X, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 14ème échelon, est nommé Inspecteur technique principal du Budget ;
Monsieur Ningdou Juste YAMEOGO, Mle 46 244 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Office national du contrôle des aménagements et des constructions (ONC-AC) ;
Monsieur Ben Ismaël Aimé OUATTARA, Mle 212 309 M, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de la coordination des projets et programmes et du partenariat ;
Monsieur Boureima BARRY, Mle 00 90 116 A, Ingénieur des travaux statistiques, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des statistiques sectorielles et de l'évaluation ;
Monsieur Moumouni Amadé SORO, Mle 208 006 Y, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des affaires immobilières de l'Etat.
E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
Monsieur Moussa OUEDRAOGO, Mle 130 328 X, Magistrat, catégorie P5, 1er grade, 4ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
Monsieur Honoré Grégoire KARAMBERY, Mle 92 574 D, Inspecteur de sécurité pénitentiaire divisionnaire, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur général de l'Ecole nationale de la Garde de sécurité pénitentiaire ;
Monsieur Etienne KANGAMBEGA, Mle 222 271 C, Inspecteur de sécurité pénitentiaire principal, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur régional de l'administration pénitentiaire du ressort de la Cour d'appel de Bobo-Dioulasso ;
Monsieur Etienne KAGAMBEGA, Mle 222 272 J, Inspecteur de sécurité pénitentiaire principal, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur régional de l'administration pénitentiaire du ressort de la Cour d'appel de Fada N'Gourma.
F. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES
Monsieur Noé Antonéwendé TOUGOUMA, Mle 130 527 A, Magistrat, 2ème grade, 3ème échelon, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Anfana TRAORE ;
Monsieur Yaya TRAORE, Mle 241 860 R, Maître de conférences en informatique, est nommé Secrétaire permanent de l'innovation et de la veille sur les technologies émergentes du numérique.
G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SOLIDARITE, DE L'ACTION HUMANITAIRE, DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DU GENRE ET DE LA FAMILLE
Monsieur Soumèla SAKHO, Mle 46 405 C, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
Monsieur Karim ZINA, Mle 51 706 J, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Secrétaire général ;
Madame Assétou SAWADOGO/KABORE, Mle 220 416 K, Conseiller d'éducation féminine, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Conseiller technique ;
Madame Ursule KABORE/BOUDA, Mle 27 834 G, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 16ème échelon, est nommée Conseiller technique ;
Madame Flavie Apolline KABRE/OUEDRAOGO, Mle 35 801 G, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 11ème échelon, est nommée Directrice générale de l'Institut national de formation en travail social (INFTS) ;
Monsieur Paul KINDA, Mle 51 985 L, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Inspecteur général des services ;
Monsieur Lassané DANGO, Mle 91 668 J, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics ;
Monsieur Toro II DRABO, Mle 58 565 N, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité du Fonds national de solidarité et de la résilience sociale.
H. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE
Monsieur Brice Wilfried BICABA, Mle 105 003 V, Médecin de santé publique, option épidémiologie et biostatistique, catégorie U, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé cumulativement Directeur général de la santé et de l'hygiène publique et Responsable du Programme budgétaire « Santé publique » ;
Monsieur Wasso Wenceslas KOITA, Mle 212 353 V, Conseiller en économie et développement, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire « Pilotage et soutien » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;
Madame Hawa KONE, Mle 49 464 F, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Directrice générale du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo ;
Madame Nessiné Nina KORSAGA/SOME, Mle 104 441 R, Professeur titulaire hospitalo-universitaire de dermatologie-vénérologie, catégorie P1, 1er échelon, est nommée cumulativement Directrice générale de l'offre de soins et Responsable du Programme budgétaire « Offre de soins » ;
Monsieur Zakariya YABRE, Mle 108 954 P, Pharmacien spécialiste en gestion des approvisionnements pharmaceutiques et logistique de santé, catégorie P, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire « Accès aux produits de santé » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de l'accès aux produits de santé ;
Monsieur Guillaume OUANDE, Mle 97 481 S, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances de l'Office de santé des travailleurs (OST).
I. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L'ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
Monsieur Hadi Honoré YONLI, Mle 97 521 K, Economiste, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur général du Commerce ;
Monsieur Hamadou PARE, Communicateur, est nommé Directeur de la Communication et des relations presse.
J. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Monsieur Aimé Wendpanga NONGKOUNI, Ingénieur du génie civil, est nommé Directeur général de l'Agence nationale d'encadrement des exploitations minières artisanales et semi mécanisées (ANEEMAS) ;
Monsieur Tobouré GANDRE, Mle 208 016 M, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur général de l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE).
K. AU TITRE DU MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, DE L'ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES
Monsieur Pierre ZANGRE, Mle 39 107 T, Inspecteur de l'enseignement du premier degré, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Madame Félicité OUEDRAOGO/ROAMBA, Mle 30 566 E, Conseiller d'éducation, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Chargée d'études.
L. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION
Monsieur Koussao SOME, Mle 43 357 K, Maître de recherche en génétique et amélioration des plantes, catégorie P2, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Roger Honorat Charles NEBIE ;
Monsieur Gnidouba Roger LANOU, Mle 271 353 F, Enseignant-chercheur, catégorie P3, 2ème échelon, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Tindaogo VALLEAN ;
Monsieur Nicolas BARRO, Mle 49 403 G, Professeur titulaire, catégorie P1, classe exceptionnelle, 2ème échelon, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Jules André ILBOUDO ;
Monsieur Abdoulaye OUATTARA, Mle 35 155 T, Inspecteur de l'enseignement secondaire, catégorie PB, 3ème classe, 7ème échelon, est nommé Chargé de missions.
M. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT
Monsieur Rakissaguinda Paul OUEDRAOGO, Mle 117 003 H, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur Pamoussa OUEDRAOGO, Mle 46 066 U, Inspecteur principal des eaux et forêts, catégorie 1, classe A, 5ème échelon, est nommé Secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable (SP-CNDD) ;
Monsieur Pascal ZONGO, Mle 334 266 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de la gestion des finances.
N. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L'HABITAT
Monsieur Diodama Gaston KABORE, Mle 000 026 D, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général de l'Agence de conseil et de maîtrise d'ouvrage déléguée en bâtiment et aménagement urbain (ACOMOD-BURKINA).
O. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME
Monsieur Hamed dit Patindeba Patric LEGA, Mle 117 353 Y, Economiste Planificateur, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur général du Bureau Burkinabè du droit d'auteur (BBDA) ;
Monsieur Ousséna Abraham ABASSAGUE, Mle 212 535 N, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général du Centre national du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) ;
Monsieur Mambourou SOMA, Mle 225 862 X, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;
Monsieur Raphaël KAFANDO, Mle 224 693 B, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général de la communication et des médias ;
Monsieur Touha Maba David GANOU, Mle 88 793 H, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur général de la Société Burkinabè de télédiffusion (SBT) ;
Monsieur Bely Hermann Abdoul-Karim NIANGAO, Mle 216 684 N, Conseiller en gestion du patrimoine culturel, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur du patrimoine culturel ;
Madame Salamata Josée Laurence ZOUNGRANA/OUEDRAOGO, Mle 50 570 H, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Directrice du livre et de la lecture publique ;
Monsieur Iwine Alain SOME, Mle 272 935 H, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des affaires administratives et financières de l'Office national du tourisme Burkinabè (ONTB) ;
Madame Rita Diane Wendbala SANWIDI, Mle 104 111 G, Administrateur du cinéma et de l'audiovisuel, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Directrice du Centre national de formation en artisanat d'art Birgui Julien OUEDRAOGO (CNFAA-BJO) ;
Monsieur Aboubacar Armand BOCOUM, Mle 225 840 L, Conseiller en gestion du patrimoine culturel, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l'éducation et de la formation artistiques et culturelles ;
Monsieur Boundjoa Mickael LOMPO, Mle 216 682 L, Conseiller en gestion du patrimoine culturel, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des arts de la scène, plastiques et appliqués ;
Monsieur Wendpagnagdé Evariste KABORE, Mle 216 769 H, Conseiller en gestion du patrimoine culturel, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de la bibliothèque nationale ;
Madame Noëlie CONGO/SALOUKA, Mle 216 714 W, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Directrice du développement des industries culturelles et créatives ;
Monsieur Jean Yves BAYALA, Mle 41 570 T, Professeur de musique,1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de l'Institut national de formation artistique et culturelle (INAFAC) ;
Monsieur Fousséni MIEN, Mle 225 825 A, Ingénieur du cinéma, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur du cinéma et de l'audiovisuel.
III.2. REVOCATIONS
Le Conseil a mis fin aux fonctions des personnes ci-après et décidé de leur rappel à l'administration centrale :
AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Monsieur Seydou SINKA, Mle 59 727 V, Ambassadeur, relevé de ses fonctions d'Ambassadeur représentant permanent du Burkina Faso auprès de l'Organisation des Nations unies à New York ;
Madame Pulchérie TAPSOBA/LAGWARE, Mle 59 661 D, Inspecteur du trésor, relevé de ses fonctions de Trésorier auprès de l'Ambassade du Burkina Faso à Ottawa (Canada) ;
Monsieur Gnagré KOSSE, Mle 105 163 E, Conseiller des affaires étrangères, relevé de ses fonctions de Ministre Conseiller à l'Ambassade du Burkina Faso à Addis-Abeba en Ethiopie.
III.3. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF), du Fonds Burkinabè de développement économique et social (FBDES) et de l'Ecole nationale des douanes (END) au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective ;
de la société minière ROXGOLD SANU SA au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières ;
de l'Université virtuelle du Burkina Faso au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Le Conseil a également procédé à la nomination du Président du Conseil d'administration de l'Ecole nationale des régies financières.
A. MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE
Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective :
Madame Clotilde Honorine KY/NIKIEMA, Mle 34 033 R, Administrateur des services financiers.
Au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :
Monsieur Achille Augustin DIENDERE, Mle 245 743 H, Maître de conférences agrégé en Economie, en remplacement de Monsieur Mamadou TOE.
Le deuxième décret nomme Madame Clotilde Honorine KY/NIKIEMA, Mle 34 033 R, Administrateur des services financiers, Présidente du Conseil d'administration de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Madame Céline YONABA/COULIBALY.
Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Fonds Burkinabè de développement économique et social (FBDES) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT BURKINABE (CNPB)
Monsieur Dieu-Donne Hubert MILLOGO, Administrateur de société.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DU FBDES
Monsieur Eric OUEDRAOGO, Mle 20 34 O, Comptable.
Le quatrième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Ecole nationale des douanes (END) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CORPS PROFESSORAL DE L'ECOLE NATIONALE DES DOUANES
Monsieur Emmanuel NACOULMA, Mle 49 356 F, Inspecteur principal des douanes.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DE L'ECOLE NATIONALE DES DOUANES
Monsieur Noufou BEBANE, Mle 49 379 R, Contrôleur des douanes.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ELEVES DE L'ECOLE NATIONALE DES DOUANES
Monsieur Yamba François BOUDA, Mle 102 883 R, Contrôleur des douanes, pour la durée de son mandat de délégué général.
B. MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Daouda KIRAKOYA, Mle 46 272 A, Inspecteur des impôts, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective au Conseil d'administration de la société minière ROXGOLD SANU SA pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Olivier B. SAWADOGO.
C. MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Renan Ernest TRAORE, Mle 119 746 D, Enseignant-chercheur, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation au Conseil d'administration de l'Université virtuelle du Burkina Faso pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Adjima THIOMBIANO.
Le Porte-parole du Gouvernement
Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication
Suite à l'enlèvement d'une cinquantaine de femmes de la commune d'Arbinda, province du Soum, les 12 et 13 janvier 2023, certaines sources indiquent qu'elles ont été emmenées au Mali. Dans un entretien accordé à la radio Oméga, l'ancien maire de cette commune dément cette version.
Une cinquantaine de femmes enlevées en moins de 48 heures, c'est un cas inédit au Burkina Faso, depuis 2015 où l'insécurité s'est installée. Ce qui apparaissait comme une rumeur a fini par être confirmé par les autorités, par l'entremise d'un communiqué du gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho.
Dans un entretien sur les ondes de la radio Omega, Boureima Werem, l'ancien maire de la commune d'Arbinda, a donné plus de précision. « Les chiffres évoluent d'une information à une autre, d'une source à une autre. Pour ce qui me concerne, depuis que l'événement s'est passé, j'ai enregistré, à partir de mes sources, 53 femmes. 38 femmes dès le jeudi 12 au sud-ouest et 15 autres au nord-est d'Arbinda », a-t-il confié.
L'ancien bourgmestre a pointé du doigt le manque de vivres au niveau d'Arbinda, qui a poussé ces femmes à aller cueillir les fruits sauvages pour se nourrir. Il indique que ça fait plus de 40 jours que cette localité n'a pas été ravitaillée. « Depuis près de deux à trois semaines, les gens vivent de jujubes et des fruits sauvages », a-t-il affirmé.
Lire aussi Insécurité au Burkina : Une série d'enlèvement de femmes à Arbinda (Sahel)
Au cours de l'entretien, Boureima Werem s'est prononcé sur la situation récente de ces femmes, sans entrer dans les détails : « Oui, nous avons des informations. Nous savons qu'elles se portent bien mais on ne peut pas dire plus parce que ce serait les exposer davantage ».
Certaines sources évoquent que certaines femmes se trouvent de l'autre côté de la frontière du côté du Mali. Est-ce que vous confirmez cela ? A cette question, l'ancien maire a répondu : « Je pense que c'est un amalgame. Effectivement, la femme qui a été retrouvée vers Koro, les autorités locales nous ont touchés. On l'a identifié et c'est une d'Arbinda mais je ne pense pas qu'elle fasse partie des femmes qui ont été enlevées ».
Il faut rappeler qu'une cinquantaine de femmes ont été enlevées entre le 12 et le 13 janvier 2023 à Arbinda, dans la province du Soum, région du Sahel par des présumés terroristes. Elles se sont rendues en brousse pour cueillir des feuilles pour nourrir leurs familles lorsque des hommes armés ont fait irruption et les ont sommées de les suivre, ont témoigné certaines qui ont pu échapper.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le 17 janvier 2023, sur sa page Facebook, la police nationale lançait un appel afin de retrouver un individu suspecté d'être impliqué dans l'assassinat d'une dame et de son bébé.
Il aurait finalement été arrêté dans un quartier de Ouagadougou par la Brigade anti criminalité (BAC), apprend-on sur la page Facebook de la police nationale.
Une arrestation rendue possible grâce à la collaboration de la population, a tenu à rappeler la police qui remercie au passage tous ceux qui ont contribué à l'arrestation du suspect.
Lefaso.net
Source : page Facebook de la police nationale.
Dr Lassina Simporé a dédicacé le mardi 17 janvier 2023, « Waogdgo Riunga natenga. Eléments d'histoire d'une capitale de Royaume » et « Laglnaab a Abga, l'Esope Burkinabè ? ». A travers la première œuvre de 166 pages, préfacée par Moumina Sherif Sy, le muséologue et gestionnaire de patrimoine culturel, jette un double regard sur un chef « exceptionnel ». La deuxième œuvre, préfacée par André Eugène Ilboudo, présente quant à elle, Naaba Wubri, fondateur de Waogdgo (Ouagadougou) et explique entre autres, le sens du toponyme Waogdgo.
Une obligation scientifique, une recommandation des aînés, un programme personnel d'écrire sur les personnages historiques du Burkina Faso pour la postérité. Ces trois objectifs de l'historien, muséologue et gestionnaire de patrimoine culturel, Dr Lassina Simporé, semblent atteints, en tout cas, en grande partie. De la présentation de l'œuvre, « Laglnaab a Abga, l'Esope Burkinabè ? » par Boubacar Koba Dao, président de la Société des auteurs, des gens de l'écrit et des savoirs (SAGES), on retient que le premier ouvrage jette un regard panoramique sur un chef « exceptionnel » qu'a été le « Laglnaaba a Abga ».
Le regard d'un enfant du quartier et ensuite le regard d'un enfant du quartier devenu historien et archéologue. Ces deux regards présentent donc « Laglnaaba a Abga », chef de son quartier de 1928-1982, conteur, censeur, musicien, etc. qui fut aussi un des adjoints de Issoufou Joseph Conombo, maire de la ville de « Waogdogo » de 1960 à 1965. Il fut aussi écrivain sans avoir écrit un seul mot, d'où le surnom Esope à qui on attribue des milliers de fables. L'œuvre, composéz de 166 pages, est préfacée par l'ex ministre de la défense, Moumina Cherif Sy.
Naaba Wubri
Le second livre : « Waogdogo Riunga natenga. Eléments d'histoire d'une capitale de Royaume », compte 189 pages réparties en trois chapitres. Le chapitre numéro un présente les groupes de populations du territoire qui ont habité ou qui continuent d'habiter la ville de « Waogdogo » : notamment les « gens » de l'époque de la pierre, les « gens » de la terre les « Ninisi » et les « Yonyoose », les « gens » venus du nord du Ghana d'après la légende de Yennenga. La seconde partie entre dans le vif du sujet en présentant Naaba Wubri, le fondateur de la ville qui est la capitale du Burkina Faso. Le dernier chapitre présente les différents quartiers de la ville. Ainsi, on découvre les quartiers de la première génération donc des habitants les plus anciennement installés, les « Yonyoose » et les « Ninisi ». Il y a aussi les quartiers de la deuxième génération attribués aux premiers allochtones, c'est-à-dire, le quartier des « Ragamba » ou « Nakombse ». Et enfin, les quartiers du second groupe d'allochtones « Yarsé », « Yogse », « Kamboense », « Fulbe », « Haosa », ou « Zangoeto ».
Le document comporte aussi des annexes importantes telles que les noms des douze mois de l'année en mooré, les noms des sept jours en mooré, les grands moments d'une journée chez les Moosé, la liste des « Moognanambse » avec les faits marquants de leurs règnes.
Un citoyen utile
« Je ne veux pas être un citoyen inutile. Je veux participer à la gestion de ma cité. Je pense qu'on peut le faire même si on n'est pas du MPP ou du RDA. Chacun a sa manière de contribuer à la vie de la cité. L'écriture est ma contribution », a lancé l'auteur des deux œuvres. Pour lui, écrire est une vocation pour tout chercheur. « Un chercheur qui cherche, il doit trouver et s'il trouve, il doit partager. J'écris parce que c'est une recommandation des aînés. Parce que si vous lisez à la page onze de l'ouvrage sur « Ouagadougou », Joseph Ki-Zerbo a dit : « De même, l'historien de l'Afrique, en ramenant à la vie le passé de ce continent, crée une capitale spirituelle qui constituera une source multiforme et permanente d'inspiration » », a-t-il cité.
A ceux qui n'aiment pas lire, Dr Simporé leur conseille : « Il faut balayer la cour pour ne pas donner raison au scorpion quand il va piquer quelqu'un ». Avec ces deux œuvres, Dr Simporé comptabilise quatre œuvres individuelles et en a co-écrit deux autres.
Dire non au saccage de l'histoire du Burkina
De l'avis du préfacier de la première œuvre, Moumina Chérif Sy, elle est digeste, accessible par son style simple. Il a révélé que l'auteur est un passionné car il a décidé d'écrire l'histoire « à-ras-le-sol », pour rectifier les erreurs du colon sur notre histoire, l'histoire du « pays des hommes intègres ». M. Sy affirme qu'avec ce document, on apprend beaucoup sur la ville de « Waogdogo », enfin, Ouagadougou. Sa grande inquiétude est qu'elle ne soit pas exploitée parce que le goût de la lecture, surtout chez les jeunes, n'est plus au rendez-vous.
Le directeur de la Radio des écoles, André Eugene Ilboudo, préfacier du second ouvrage, a plaidé quant à lui pour que ceux qui sont aux affaires et ceux qui viendront aux affaires remettent notre histoire en selle. En attendant, il propose que toutes les mairies des arrondissements de la capitale, se procurent ces œuvres. « Laglnaaba a Abga, l'Esope Burkinabè ? » est vendu au prix unitaire de 7000 francs CFA. « Waogdgo Riunga natenga. Eléments d'histoire d'une capitale de Royaume » est disponible à partir de 5000 francs CFA.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Source : Minute.bf
Dans cette tribune, Mathieu Béré, chercheur burkinabè vivant aux États-Unis d'Amérique estime que l'analyse de Newton Ahmed Barry sur la situation sécuritaire au Burkina Faso est assez réductrice. "L'analyse de NAB est empiriquement et logiquement contestable, car elle décrit de façon réductrice le conflit en cours au Burkina comme un conflit opposant des " djihadistes de la brousse " (fulaphones) contre des " djihadistes de la ville " (moréphones, qui seraient " anti français, anti-démocratie, anti-droits de l'homme, anti-occident, anti-élite politique et intellectuelle et qui sont les pro-IRISSI "). Cette description des deux parties du conflit est inexacte dans sa catégorisation ethnique, et discutable d'un point de vue religieux, théologique, et conceptuel"
Une analyse des données relatives aux cibles des attaques terroristes au Burkina Faso de 2015 à 2020, analyse qui peut être extrapolée, mutatis mutandis, à 2021 et 2022, révèle que les militants djihadistes (principalement peulhs) ciblent stratégiquement les représentants du gouvernement, les leaders communautaires (religieux ou traditionnels), les personnes-ressources, et les citoyens ordinaires qui s'opposent à leur idéologie, ne les soutiennent pas ou collaborent avec les forces de sécurité gouvernementales contre eux (par exemple, les Koglweogos, les VDP et, parfois, les personnes qui ont des liens familiaux ou ethniques avec ces derniers).
Mais leurs cibles dépassent les frontières ethniques, car certains imams, leaders politiques et communautaires peulhs ou des résidents peulhs de certaines localités du Sahel ont également été enlevés, tués, depouillés de leur bétail et chassés de leurs villages.
Etant donné que l'on ne dispose pas toujours de données suffisantes sur l'identité des auteurs et des victimes des attaques terroristes (perpétrées par des militants de groupes djihadistes ou par des HANI) ainsi que des auteurs et victimes des contre-attaques (menées généralement par les FDS et leurs soutiens kogleweogos, dozos, et VDPs), il serait hasardeux de faire des conclusions simplistes sur les deux parties qui s'affrontent actuellement dans le conflit meurtrier en cours au Burkina Faso ou dans les autres pays du Sahel.
L'analyse des données disponibles sur l'identité des auteurs des attaques et des victimes de ces attaques — données que nous pouvons extraire des rapports des médias et de certaines bases de données compilées par des universités et des centres de recherche à l'échelle internationale — nous révèle un tableau un peu différent de ce que l'analyse de Newton Ahmed Barry (NAB) veut nous enseigner.
L'analyse de NAB est empiriquement et logiquement contestable, car elle décrit de façon réductrice le conflit en cours au Burkina comme un conflit opposant des " djihadistes de la brousse " (fulaphones) contre des " djihadistes de la ville " (moréphones, qui seraient " anti français, anti-démocratie, anti-droits de l'homme, anti-occident, anti-élite politique et intellectuelle et qui sont les pro-IRISSI "). Cette description des deux parties du conflit est inexacte dans sa catégorisation ethnique, et discutable d'un point de vue religieux, théologique, et conceptuel. Le débat serait long à mener et nous manquons d'espace ici pour cela. Par exemple, qu'est-ce que le « djihad » dans la théologie islamique et dans l'interprétation qu'en ont faite les maîtres à penser du salafo-djihadisme tels que Ibn Tammya ?
Au regard de la théologie islamique du « djihad » (que ce soit le djihad spirituel ou le djihad de l'épée), est-il exact et prudent d'écrire qu'il y a deux djihads, l'un de la brousse et l'autre de la ville, qui s'affronteraient pour le contrôle du Burkina, même si l'on est en droit, par ailleurs, de s'inquiéter de la stigmatisation contre les Peulhs dans les réactions contre les attaques terroristes, et de la dérive extrémiste de certains supporters de l'actuel président de la transition ? Peut-on vraiment, et sans danger, parler d'un « terrorisme d'Etat » principalement et délibérément dirigé contre les Peulhs si l'on reconnaît que ces derniers sont majoritaires dans les rangs des djihadistes, lesquels sont des civils qui ont pris des armes qu'ils peuvent sortir ou cacher si les circonstances les y obligent ?
Le tableau de la crise que traverse le Burkina Faso actuellement est beaucoup plus complexe que celui, dualiste, dépeint par NAB même s'il a raison d'alerter sur les dérives extrémistes et la montée d'une certaine pensée unique en soutien au pouvoir en place au Burkina. Nous avons montré à travers un travail de recherche scientifique — que nous avons mené et qui sera publié en anglais — sur l'insurrection djihadiste, le ciblage des civils, et la dynamique des conflits dans les pays du Sahel qu'il y a plusieurs raisons pour lesquelles des civils (non-combattants) sont attaques par des hommes armés appartenant à des groupes affiliés à Al Qaida ou à l'Etat Islamique ou sans affiliation claire et connue. Les raisons pour lesquelles les civils (non-combattants et ne soutenant pas discrètement les militants des groupes djihadistes) sont attaqués sont variables.
Notre analyse des données disponibles de 2015 à 2019 (données de ACLED et du Global Terrorism Database), croisée avec une analyse de données d'enquêtes et de déclarations faites par des leaders djihadistes, révèle que seulement 7% à 8% de ces attaques sont motivées par des considérations ethniques, et que pas plus de 26% de ces attaques sont attribuables à l'idéologie djihadiste. Beaucoup d'attaques contre les civils au Burkina Faso ne sont donc ni motivées par la religion ni par des considérations ethniques mais plutôt par des considérations stratégiques, par le désir de vengeance, la poursuite du gain financier, ou par des raisons floues, inconnues.
L'analyse scientifique des données disponibles que nous avons effectuée (voir détails dans notre travail de recherche) nous fait entrevoir la complexité des conflits que nous avons à résoudre au Burkina Faso, au Mali et au Niger (le Sahel central), et en particulier dans la poudrière que constitue la région des trois frontières.
Ci-dessous, pour les besoins du débat suscité par NAB, je partage avec vous un extrait (traduit en français) de mon travail de recherche :
« Le ciblage des civils sur la base de l'identité par les groupes terroristes
Une autre catégorie de motifs d'attaque des civils est celle des motifs identitaires. Cette catégorie fait référence aux incidents de ciblage basés sur l'ethnicité. Environ 7% du total des incidents ont ainsi été codés "ciblage de civils basé sur l'identité", comme mentionné dans les entretiens et l'enquête en ligne. Alors que la majorité des répondants à l'enquête (50,7%) ont affirmé que les civils étaient ciblés parce qu'ils soutenaient ou collaboraient avec les forces de défense et de sécurité du gouvernement ou parce qu'ils refusaient de rejoindre et de soutenir les groupes djihadistes, certains répondants ont clairement indiqué que les civils étaient également attaqués en raison de leur identité religieuse ou ethnique : i) parce qu'ils étaient chrétiens (14% des répondants à l'enquête), ii) parce que les djihadistes les considéraient comme de faux musulmans (16. 5% des répondants), et iii) parce qu'ils appartenaient à un groupe ethnique que les djihadistes n'aiment pas (5,9% des répondants) (Voir la distribution complète des réponses dans la Figure 24 ci-dessous).
Figure 25. Survey data on why armed jihadist groups attack civilians (2)
Par exemple, un membre de la communauté Gourmantché, qui est également membre du groupe d'autodéfense Koglweogo, et certains éleveurs peuls, qui sont membres du groupe d'autodéfense Ruga, dans l'est du Burkina Faso, ont témoigné que "parce que certains Peulhs sont impliqués dans les groupes djihadistes, les forces de sécurité, les Koglweogos et les milices VDP ont traité tous les Peulhs comme des terroristes et ont arrêté, emprisonné ou tué de nombreux Peulhs innocents. Cela a indigné de nombreux Peulhs qui ont rejoint les rangs des djihadistes par vengeance ou simplement pour des raisons de sécurité."
Nabons Laafi Diallo (2020) a également montré comment l'identité ethnique a été [souvent mais pas toujours] un critère clé dans la sélection des cibles lors d'attaques terroristes contre des civils ainsi que dans les violences intercommunautaires consécutives (Diallo, 2020). En fait, les attaques terroristes ont souvent déclenché de violentes confrontations entre les Peulhs et d'autres communautés ethniques, par exemple les Mossis et les Fulse à Yirgou-Foulbe et Arbinda (au Burkina Faso), et les Dogons à Ogossagou et Sobame Da au centre du Mali, en 2019. Ces incidents dans certaines régions étaient la réactivation de vieilles rivalités entre les communautés nomades et pastorales (principalement les Peulhs et les Touaregs) et les communautés sédentaires et agricoles, rivalités qui remontent à l'époque précoloniale dans toute la région du Sahara et du Sahel(Lugan, 2019).
Dans ces incidents de violence basée sur l'identité, les membres de certaines communautés ethniques considèrent les autres comme des menaces pour la survie et le bien-être de leur groupe interne, en particulier dans un contexte de concurrence croissante pour des ressources naturelles en déclin telles que les terres et les pâturages (Voir Ashmore et al., 2001 ; Rothbart & Korostelina, 2011 pour une analyse de ce type de violence). En l'absence de parties tierces crédibles et de confiance mutuelle qui pourraient servir de médiateur entre les deux parties, les affrontements violents suivant les clivages ethniques sont devenus une pratique courante. Ainsi, certains individus sont ciblés et victimisés simplement en raison de leur affiliation à un sous-groupe ethnique perçu comme une menace. » [Fin de citation]
En somme, il est hasardeux et dangereux de faire des conclusions sur les raisons pour lesquelles des civils (peulhs, mossi, gourmantchés, dogons, dioulas, samos, ou d'autres groupes ethniques) sont ciblés et attaqués au Burkina Faso ou dans les autres pays du Sahel. Certains peulhs et mossi ont été tués par des « djihadistes » peulhs, non pas parce qu'ils étaient peulhs ou mossi mais pour des raisons stratégiques, financières, ou inconnues. Dans les opérations anti-terroristes, des non-peulhs ont été aussi interpelés, arrêtés, ou tués au Burkina comme au Mali et au Niger. Sans les légitimer, les recherches montrent que des erreurs et des violations des droits de l'homme dans les opérations anti-terroristes sont commises dans presque tous les pays qui font face au terrorisme et contribuent souvent à l'attiser (Parker, 2018 ; Piazza & Walsh, 2010).
Cependant, nous sommes tous d'accord sur ce principe : autant que possible, il faut respecter toute vie humaine et la dignité de toute personne au-delà des différences religieuses, ethniques, raciales, et politiques ! Mais en situation de conflit, efforçons-nous de communiquer d'une manière qui apaise, panse les plaies, et réconcilie au lieu de diviser et de jeter l'huile sur le feu !
Il faut certes s'unir comme un seul homme contre le fléau du terrorisme et de l'extrémisme violent à prétention djihadiste, mais acceptons le débat contradictoire dans la recherche de solutions !
Mathieu Bere, Ph.D.
CERPSS
Livres cités
Ashmore, R. D., Lee, J., & Wilder, D. (2001). Social Identity, Intergroup Conflict, and Conflict Reduction. Oxford University Press.
Bere, M. (2022). Jihadist Insurgency, Civilians' Targeting and Conflict Dynamics in the Sahel : A Case Study of Burkina Faso. Ann Arbor, MI : ProQuest LLC, 2022
Diallo, N. L. (2020). Le terrorisme au Sahel : Dynamique de l'extrémisme violent et lutte anti-terroriste : un regard à partir du Burkina Faso. L'Harmattan.
Lugan, B. (2019). Les guerres du Sahel : Des origines à nos jours (Editions de l'Afrique Réelle). Bernard Lugan.
Parker, T. (2018). Avoiding the Terrorist Trap : Why Respect for Human Rights Is the Key to Defeating Terrorism. World Scientific.
Piazza, J. A., & Walsh, J. I. (2010). Terrorism and Human Rights. PS : Political Science & Politics, 43(03), 407–409. https://doi.org/10.1017/S1049096510000636
Rothbart, D., & Korostelina, K. V. (2011). Why they die : Civilian devastation in violent conflict. University of Michigan Press.
18 personnes dont le ministre de l'Intérieur urkrainien et trois enfants ont péri dans le crash d'un avion ce mercredi 18 janvier 2023 près d'une école maternelle dans la région de Kiev. Selon la présidence ukrainienne, le ministre se rendait sur le front des combats.
Le gouverneur de la région, Oleksiï Kouleba qui a donné l'information sur le crash précise qu'« il y a aussi 29 blessés, dont 15 enfants. » Ce qui fait craindre un bilan plus lourd.
Parmi les victimes figurent le ministre de l'Intérieur, Denys Monastyrsky, 42 ans, son premier adjoint Ievgueni Lenine, et le secrétaire d'État du ministère, Youriï Loubkovytch, qui se trouvaient à bord de l'appareil aux côtés de six autres personnes, a indiqué le chef de la police nationale ukrainienne dans un communiqué.
Pour l'heure, les circonstances du drame ne sont pas encore élucidées.
Lefaso.net
Source : RFI
France 24
C'est un entretien sans langue de bois entre le président de la transition Ibrahim Traoré et les étudiants burkinabè, qui a eu lieu dans l'après-midi du mardi 17 janvier 2023 à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
Il est environ 15h30 quand le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, fait son entrée dans l'une des deux salles aménagées pour sa rencontre avec les étudiants. Il est accueilli par de vives acclamations de l'amphithéâtre H jusqu'à l'amphithéâtre J. Et simultanément, les jeunes scandent haut et fort « IB ! IB ! IB ! » jusqu'à ce qu'il s'installe.
Dans la salle où prend place le président de la Transition, se trouve une délégation du gouvernement qui l'accompagne pour la circonstance. L'on pouvait apercevoir, notamment le ministre en charge de l'enseignement supérieur, Pr Adjima Thiombiano, le ministre en charge de la transition digitale, Aminata Zerbo/Sabane, le ministre en charge de la santé, Jean Claude Kargougou et Emmanuel Ouédraogo, ministre en charge de la communication.
Avant toute chose, le capitaine Traoré invite l'assistance à observer une minute de silence en hommage aux victimes de la crise sécuritaire. Et cette crise sécuritaire fera en effet l'objet de cette rencontre. Bien avant de passer la parole aux étudiants, le président Traoré livre un discours, long de plus d'une quinzaine de minutes. « Il y avait donc lieu que nous puissions échanger à bâtons rompus et que l'on puisse se donner une ligne de conduite pour la suite de la Transition », a-t-il introduit.
Une vision de désengorger les universités
C'est donc conscient des innombrables problèmes que connaissent les universités au Burkina Faso, que le président a annoncé une réforme du système éducatif. Cette réforme vise notamment le contenu et l'organisation des cours à dispenser, mais aussi à répondre à la question du chômage des jeunes par l'administration de cours professionnels dès le secondaire.
Cela, de sorte que des bacheliers puissent être injectés dans la vie active et que les études à l'université ne soient plus une contrainte, mais plutôt une option. Toute chose qui permettrait de désengorger les universités.
Si Ibrahim Traoré a dit être conscient de l'impossibilité de résoudre tous les problèmes durant la période de transition, il a cependant indiqué qu'ils essayeront de jeter les bases. « Nous allons essayer d'enclencher le maximum de chantiers afin que ceux qui vont nous remplacer puissent offrir à nos universités tout ce qui leur faut pour rayonner ».
La tolérance et la non-violence prônées par Ibrahim Traoré
Sur le plan sécuritaire, le capitaine Traoré a souligné que : « la vocation de cette guerre que nous menons n'est pas de tuer ». Il a par ailleurs indiqué que tous ceux-là qui auront compris sa vision en déposant les armes pour rallier son camp bénéficieront d'un traitement particulier.
Quant aux autres, qui ne leur laisseront pas le choix, Ibrahim Traoré a affirmé ceci : « on est obligé de combattre le feu par le feu ».
Bien qu'ayant reconnu que la situation sécuritaire est due à la mal gouvernance qui a engendré des frustrations au sein de certaines communautés délaissées par l'État, le président a regretté que ces dernières en soient venues à prendre les armes pour s'exprimer.
Cependant, interpellation est faite aux jeunes étudiants, fer de lance de la société, de se départir des manipulations et incitations à la haine contre une quelconque communauté et de jouer la carte de la tolérance et de la solidarité.
Les étudiants ont posé leurs différentes préoccupations au chef de l'État qui ont toutes trouvé leurs réponses sans le moindre détour. C'est ainsi que lui est demandé quelle est sa plus grande peur ?
« Ma plus grande peur… »
« Ma plus grande peur est celle de trahir un jour ma patrie », a-t-il réagi. Pour Ibrahim Traoré, la principale cause de trahison dans tous les domaines de la vie est l'argent, autrement dit, le nerf de la guerre. En ce sens, le capitaine Traoré a confié que sa prière quotidienne est de ne jamais tomber dans « cette bassesse » des hommes qui sont prêts à tout pour de l'argent.
Dans cette dynamique, le président Traoré a invité les jeunes à toujours mettre en avant les intérêts supérieurs de la nation et à ne pas se fondre dans la masse des égoïstes. « Sentant que nous sommes en voie de gagner cette lutte, subitement la question ethnique a commencé à se poser. N'entrez pas dans leur jeu », conseille-t-il à ses interlocuteurs.
La réduction du nombre des partis politiques
Le chef de l'État burkinabè s'est également appesanti sur l'épineuse question de la croissance exponentielle des partis politiques. « Nous allons élaborer des textes pour réduire le nombre croissant de partis politiques avec le concours des acteurs », a-t-il annoncé.
Pendant sa conversation avec les étudiants, le président de la transition a affirmé qu'une réforme globale de la politique burkinabè était en cours. « Si nous ne le faisons pas, c'est que cela ne va jamais se faire », mentionne-t-il.
Pour le capitaine Traoré, il n'y a pas mille voies différentes pour développer le Burkina Faso, il n'y a que de nombreux programmes qui se rejoignent.
C'est donc le lieu pour les chefs de partis de s'unir pour élaborer un seul programme de développement qui réponde aux aspirations du peuple, selon le président Traoré. Ce qui va constituer dit-il, l'élément déclencheur de la cohésion et de l'union des Burkinabè.
Pour ce faire, la Primature va bientôt organiser un cadre de concertation sur les réformes de la politique burkinabè, laisse entendre Ibrahim Traoré.
Au bout d'environ deux heures d'horloge d'échanges fructueux, la rencontre a été interrompue par le maître de cérémonie qui citait Ecclésiaste 3 verset 1 : « Il y a un temps pour toutes choses… ». Quand bien même ce rendez-vous des autorités avec les futurs dirigeants du pays n'aura pas duré comme l'aurait souhaité ces jeunes, ils ont tous unanimement apprécié le sens de la sincérité et le franc-parler de leur interlocuteur du jour.
Au grand dehors, un monde fou attendait ne pouvant plus s'introduire dans les deux salles qui étaient quasiment pleines. Avant la rencontre avec les étudiants, le président avait eu un tête à tête avec les acteurs universitaires (enseignants, enseignants-chercheurs…).
Hamed NANEMA
Lefaso.net
Dans le cadre de l'extension de ses activités, la fondation Tuares, qui a pour mission principale d'améliorer la vie des filles par l'éducation, désire mettre en place de nouveaux projets dans les arrondissements 07 et 08 de la ville de Ouagadougou.
A cet effet, elle lance un avis d'appel à candidature pour la sélection d'établissements primaires situés dans ces arrondissements et au sein desquels elle pourra identifier et accompagner ses nouvelles bénéficiaires.
Si vous êtes intéressés par cet appel à candidature, nous vous invitons à nous soumettre votre dossier qui doit être constitué des pièces suivantes :
Le formulaire de demande de partenariat (Ci-dessous à télécharger)
La copie de la CNIB du ou des dirigeants de l'établissement
Une copie du récépissé/acte de reconnaissance de l'association dirigeante
Une copie légalisée de l'autorisation d'ouverture de l'établissement (concernant les établissements privés)
Les copies des autorisations d'enseigner des enseignants
Une copie des fiches de résultats scolaire soumis à la CEB
La fiche d'information de l'établissement présentant les frais de scolarité
Les dossiers seront reçus au siège de la Fondation TuaRes (sis à la ZAD, non loin de la SONABEL) jusqu'au 25 janvier 2023.
Pour toutes informations complémentaires, Veuillez contactez le 69535294
(Ouagadougou, 18 janvier 2023). Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORE a échangé hier mardi 17 janvier dans l'après-midi avec les membres du Comité scientifique et universitaire de notre pays et les personnel ATOS dans l'enceinte de l'Université Joseph Ki-ZERBO. Cette rencontre a été une occasion pour le Chef de l'État de féliciter et d'encourager les enseignants-chercheurs et le personnel administratifs, techniques, ouvriers et de service (ATOS) de toutes les Universités de notre pays pour le travail de formation qu'ils abattent au quotidien.
Pour le Président de l'Université Joseph Ki-ZERBO, Pr Jean-François KOBIANE, cette première visite d'un Chef de l'État au comité scientifique et universitaire « restera gravée en lettres d'or dans la mémoire des institutions de l'enseignement supérieur et de recherche ». Elle témoigne selon lui, de l'importance que le Président de la Transition accorde au secteur de l'éducation d'une manière générale et au sous-secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche en particulier.
Véritable cadre d'échanges, cette rencontre a été une opportunité pour les enseignants-chercheurs d'exposer non seulement au Chef de l'État les grandes préoccupations de l'enseignement supérieur et de la recherche mais également de comprendre sa vision et ses attentes.
Les défis actuels de l'enseignement supérieur et de la recherche, énoncés par le Président de l'Université Joseph Ki-ZERBO, se résument essentiellement à la croissance exponentielle des effectifs des étudiants qui sont passés de 30 000 en 2005-2006 à 204 000 en 2022, à la baisse des subventions publiques et à la sécurisation des institutions d'enseignement supérieur et de recherche.
« En dépit de ces défis, l'enseignement supérieur et la recherche continuent d'apporter dans tous les secteurs les compétences nécessaires au développement du pays », a soutenu Pr Jean-François KOBIANE. Il a donc fait le plaidoyer pour que les résultats des recherches soient connus et les innovations soient véritablement utilisés au niveau des politiques publiques pour répondre aux défis du développement du pays.
Au cours des échanges, le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORE a rassuré les acteurs du monde universitaire et de la recherche de son engagement pour une amélioration des conditions de travail des enseignants-chercheurs et du personnel afin que ceux-ci puissent véritablement accompagner la réussite de la Transition. Pour ce faire, le Chef de l'État a évoqué la possibilité de réorienter certaines ressources vers le sous-secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Les difficultés que rencontrent les universités publiques dans notre pays, sont pour la plupart liées à la gouvernance de ces institutions, et le Président de la Transition a promis de tout mettre en œuvre pour une saine gestion, une transparence et une amélioration de la gouvernance des universités.
Concernant, la sécurisation des institutions d'enseignement supérieur et de recherche liée à la situation sécuritaire du pays, le Chef de l'Etat a annoncé des mesures qui sont en cours.
Selon le Capitaine Ibrahim TRAORE, la valorisation des chercheurs et l'exploitation des résultats de la recherche sont inscrites au rang des priorités de la Transition. Et dans cette perspective, il compte sur des solutions endogènes pour le développement de notre pays notamment dans le domaine de la production agricole à travers l'utilisation des semences améliorés, fruits du travail des chercheurs burkinabè.
Au terme de la rencontre, le Président de la Transition a salué l'esprit de sacrifice des acteurs du monde universitaire. Il a promis l'examen diligent de certaines difficultés soulevées, notamment le plan de carrière du personnel ATOS des universités.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
« Nous allons élaborer des textes pour réduire le nombre croissant de partis politiques avec le concours des acteurs », a annoncé le chef de l'État Ibrahim Traoré.
C'était lors de sa rencontre de ce mardi 17 janvier 2023 avec les étudiants, au sein de l'université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou.
Pendant sa conversation avec les étudiants, le président de la transition a affirmé qu'une réforme globale de la politique burkinabè était en cours.
« Si nous ne le faisons pas, c'est que cela ne va jamais se faire », a-t-il mentionné.
Pour le Capitaine Traoré, il n'y a pas mille voies différentes pour développer le Burkina Faso, il n'y a que de nombreux programmes qui se rejoignent.
C'est donc le lieu pour les chefs de partis de s'unir pour élaborer un seul programme de développement qui réponde aux aspirations du peuple, selon le président Traoré. Ce qui va constituer dit-il, l'élément déclencheur de la cohésion et de l'union des Burkinabè.
Pour ce faire, la Primature va bientôt organiser un cadre de concertation sur les réformes de la politique burkinabè, laisse entendre le chef de l'État.
Lefaso.net
C'est un entretien sans langue de bois entre le président de la Transition Ibrahim Traoré et les étudiants burkinabè, qui a eu lieu dans l'après-midi de ce mardi 17 janvier 2023, depuis l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
« La vocation de cette guerre que nous menons n'est pas de tuer mais nous n'avons pas le choix », a souligné le président de la Transition, Capitaine Ibrahim Traoré lorsqu'il répondait aux questions des étudiants.
Le Capitaine Ibrahim Traoré a indiqué que tous ceux-là qui auront compris sa vision en déposant les armes pour rallier son camp, bénéficieront d'un traitement particulier.
Quant aux autres, qui ne leur laisseront pas le choix, Ibrahim Traoré a affirmé ceci : « on est obligé de combattre le feu par le feu ».
Lefaso.net
La direction régionale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a organisé ce mardi 17 janvier 2023 à Tenkodogo, un séminaire régional d'information et de sensibilisation des partenaires sociaux du Centre-est sur leurs droits et devoirs conformément à la loi portant sécurité sociale.
Selon le président de la délégation spéciale de la commune de Tenkodogo, Bérenger Sami Poda, par ailleurs président de la session, l'objectif de cette rencontre est d'outiller de façon pratique les participants sur les dispositions de la loi sur la sécurité sociale régissant le monde du travail dans tous les domaines d'activités.
Pour le directeur régional de la CNSS de Fada N'Gourma, Moussa Démé, cet atelier s'inscrit dans le cadre du programme d'activités de la caisse. Il vise à faire connaître aux partenaires sociaux leurs droits mais aussi leurs devoirs pour mieux les accomplir. Des exposés portant sur l'historique et les prestations de services de la CNSS ont été présentés aux participants.
La CNSS est un « établissement public de prévoyance sociale. Elle est régie par la loi n°016-2006/AN du 16 mai 2006 portant création de la catégorie d'établissements publics de prévoyance sociale. Elle concerne les travailleurs et assimilés du secteur privé mais aussi du secteur public ne bénéficiant pas du régime de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO).
BSE
12 JANVIER 2022-12 JANVIER 2023
« Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit
En moi, s'il meurt vivra » (Jan 11, 25)
Cela fait un (1) an qu'il a plu à notre seigneur de Rappeler auprès de lui son fils bien-aimé
NEBIE ROGER EUGENE
En ce douloureux anniversaire
Les grandes familles :
NEBIE, GUE, TIAO, NEYA, NEZIEN, TIENIN IDO, NAGALO, NAGALO, TIONON, YAGO, POUNI, TIODIE et Léo
Les familles alliées : COUILIBALY, DAGANO, TRAORE, BAMBA, DIALLO, OUEDRAOGO.
M. NEBIE BELI BERNARD et famille à Ouagadougou réitèrent leurs sincères remerciements à toutes celles et tous ceux qui leur ont apporté affection et compassion lors de ce douloureux évènement.
Que le seigneur le leur rende au centuple.
Sa Majesté le NAABA SARMA de Sampema,
Les grandes familles OUARE, DIABO, SORE à Sampema et Bourma ;
Les familles alliées YABRE, BOUSSIM, NIAONE, OUEDRAOGO, GOUBA, très touchés par les nombreuses marques de compassion, de réconfort, de solidarité et de soutien lors du rappel à Dieu, le 03 janvier 2023 au CSPS de Balkui, suivi de l'inhumation le 4 janvier 2023 à Sampema, de leur bien-aimé fils, frère, époux, père,
OUARE Daouda,
réitèrent leurs sincères remerciements à tous ceux et à toutes celles qui, de loin ou de près, leur ont apporté leurs soutiens multiformes lors de cette douloureuse épreuve. Ils s'excusent de ne citer de nom de peur d'en oublier.
Qu'Allah rende à chacun le centuple de ses bienfaits !
Union de prières