Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, revient sur les décisions prises par Barack Obama dans ses derniers jours de mandat.
L’Amérique latine en crise globale s’en remet de plus en plus au Dieu des chrétiens. Pour trouver une issue à ses problèmes, qu’ils soient politiques et sociaux, identitaires, familiaux ou de simple survie personnelle. Il y a bien quelques foyers musulmans épars du Chiapas mexicain, à Cuba, qui va bientôt inaugurer sa première grande mosquée. Mais pour l’essentiel, le reflux idéologique des forces progressistes, après le fiasco tragique des dictatures militaires, fait les beaux jours du christianisme dans ses différentes options.
A gauche, le moral est au fond des urnes. Argentine, Brésil, Pérou, Venezuela ont brutalement viré leur cuti à droite. Le plus souvent en respectant les formes démocratiques, parfois comme au Brésil, en les manipulant. Beaucoup, à gauche, regardent dans le rétroviseur pour chercher et trouver explications et responsables. Les puissances économiques et médiatiques locales sont montrées du doigt et critiquées. Mais aussi « le Grand Satan » nord-américain, qui serait, comme hier et avant-hier, derrière les changements politiques en cours. A droite, quelques nostalgiques de l’époque où le sabre était la Loi, du type Jair Bolsonaro au Brésil, sont opportunément sortis des oubliettes de l’histoire. Ils font le délice des adeptes de la politique spectacle, et des croyants aux complots, nombreux sur les réseaux sociaux.
Mais le gros de l’échec, les progressistes le doivent à eux-mêmes. Pour l’essentiel. Même si ces échecs produisent un effet d’aubaine, non négligé à Washington. Le retournement de la conjoncture mondiale a cassé la machine à dollars qui valorisait de façon exceptionnelle cuivre chilien, pétrole équatorien, mexicain et vénézuélien, fer brésilien, soja argentin et brésilien, etc. Les gouvernements de ces pays avaient relativement bien réparti socialement les retombées de cette manne, dans les années 2000. Mais ils n’avaient pas préparé d’éventuels lendemains qui déchantent. En créant des fonds spéciaux pour les générations futures, en développant une économie de valeur ajoutée, assurant la pérennité de la croissance. La bise venue, les cigales, progressistes aujourd’hui, se retrouvent à nu. Le désenchantement électoral et idéologique a suivi la courbe d’économies ayant piqué du nez.
Pourtant, la droite d’hier peine à capitaliser la panne progressiste. Au Venezuela, elle se perd en querelles de clochers, divisée par des ambitions parallèles et des références idéologiques incompatibles. Le pouvoir en joue et en abuse. En Argentine et au Pérou, elle est gênée par le ralliement de formations historiques de centre gauche, APRA au Pérou, radicalisme en Argentine, ayant rallié le camp des droites pour préserver leur espace de pouvoir. Au Brésil, la droite a mis en marche une machine judiciaire infernale qu’elle peine à enrayer. Destinée à éliminer le Parti des travailleurs, elle menace de broyer PMDB, PSDB et autres alliés de la curée anti-Rousseff et Lula.
Dans les coulisses des urnes, un lapin inattendu a émergé du Brésil à la Colombie, en passant par le Mexique et le Pérou. Une droite, certes libérale pur sucre, mais qui affiche de façon autonome et sans complexe, la prééminence des valeurs morales. Elle impose progressivement sa place dans les parlements. Elle bouscule les priorités au nom d’une éthique chrétienne minimale. Les batailles menées et gagnées par ces chrétiens sans complexes l’ont été au nom de la dénonciation du mariage entre personnes de même sexe, de la théorie dite du genre, et de la libéralisation de l’interruption de grossesse. Tout cela grâce à un accord minimal entre catholiques encore majoritaires et pentecôtistes évangélistes en phase ascendante.[i]
L’examen des évènements courants, en lumière avant est éclairant. L’ordre alphabétique des pays, pas plus arbitraire qu’un autre sera par commodité ici privilégié. Donc pour commencer, « B » comme Brésil. Le 30 octobre 2016, les Brésiliens ont voté pour renouveler leurs autorités locales. Cette consultation au cœur d’une crise économique et politique a révélé un état des lieux inattendu. La gauche a été sanctionnée. Mais la droite institutionnelle n’a pas ramassé la totalité de la donne. 105 municipalités ont été gagnées par le PR, le parti républicain, émanation de l’Eglise universelle du Royaume de Dieu. Rio aura été la cerise sur le gâteau pentecôtiste. Le nouveau maire, Marcelo Crivella était il y a peu encore, évêque de cette confession émergente. Il a mené et gagné sa croisade politique, en centrant sa campagne électorale non pas sur la crise et ses effets sur le budget municipal, mais sur l’avortement, le genre, le mariage entre personnes de même sexe. L’archevêque catholique de Rio de Janeiro, la confession concurrente, rompant avec rivalités et polémiques a adressé une lettre d’encouragement pendant la campagne à Marcelo Crivella. « C » comme Colombie. Mettant fin à cinquante ans de conflit, FARC et gouvernement ont signé un accord de paix le 26 septembre 2016. Quelques jours plus tard le 2 octobre, ce compromis soumis à referendum était rejeté par les électeurs. Les églises pentecôtistes avaient appelé leurs fidèles à voter non. Pourquoi ? Parce que, selon elles, cet accord validait la théorie du genre. Inscrit dans la Constitution, il allait donc, selon ces églises, ainsi donner force de Loi à une remise en question « de la famille traditionnelle ». Ici encore en dépit d’un soutien apporté par le Pape à ces accords, la conférence épiscopale catholique a discrètement soutenu le point de vue défendu publiquement par la maison concurrente évangéliste. « G » comme Guatemala. Dans ce pays dramatiquement marqué par des accidents naturels, séquelles d’une longue guerre intérieure, délinquances liées au trafic de stupéfiants, la dernière élection présidentielle, le 25 octobre 2015, a été gagnée par un candidat de droite, au profil évangéliste, Jimmy Morales.
« M », « N » et « P », comme Mexique, Nicaragua et Pérou. Dans ces pays, l’Eglise catholique reste la puissance spirituelle dominante. C’est donc elle qui est à la manœuvre pour mobiliser le peuple chrétien sur une éthique minimale commune, rejetant tout aggiornamento sociétal. Les gouvernements ont pris en compte les attentes critiques de l’Eglise. Au Mexique, le Pan, Parti d’action nationale a été requinqué par la puissante intervention de l’Eglise contre le mariage homosexuel. La majorité, le PRI, -Parti de la révolution institutionnelle-, a reçu le message « cinq sur cinq », et a obtempéré. « N » comme Nicaragua. Daniel Ortega, président sandiniste, a passé un accord de gentilhomme avec son ennemi d’hier, le cardinal Miguel Obando y Bravo. En échange de son soutien, il a fait abolir une loi de libéralisation de l’avortement adoptée… en 1893. Au Pérou, après avoir défrayé la chronique en stigmatisant la mode féminine qui inciterait au viol, le cardinal Juan Luis Cipriani a imposé, en décembre 2016, sa médiation au président et à son opposition, en cohabitation conflictuelle.
La leçon de cette rupture électorale en dominos chrétiens, a été tirée de la façon suivante par Marcelo Crivella, maire pentecôtiste de Rio de Janeiro. Elle s’applique à la diversité brésilienne, mais elle a une incontestable portée latino-américaine : « Je vois une convergence dans les succès remportés par João Doria (PSDB) à São Paulo, Alexandre Kalil (PHS) à Belo Horizonte et moi-même à Rio. (…) Les valeurs traditionnelles de la civilisation chrétienne occidentale, (..) démocratie, refus de légaliser l’avortement, refus de la libéralisation des drogues ou de l’enseignement dans les écoles de l’idéologie du genre”[ii]. Ainsi soit-il ?
[i] Tendance signalée par Véronique Lecaros in « Conversion à l’évangélisme. Le cas du Pérou », Paris, L’Harmattan, 2013
[ii] In O Globo, 2 novembre 2016
Thomas Guénolé, politologue, enseigne la science politique à Sciences Po Paris et la démographie à Paris II. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de son ouvrage : La mondialisation malheureuse : inégalités, pillage, oligarchie, aux Éditions First.
Pour vous, la mondialisation à laquelle nous assistons est avant tout une entreprise de prédation des ressources humaines et matérielles de la planète. Pouvez-vous développer ?
Ce que j’ai appelé « mondialisation malheureuse » est l’entreprise politique actuelle de pillage des ressources matérielles et humaines de la planète, au profit d’une infime minorité de l’humanité. Les prétextes affichés pour accomplir ce pillage varient d’un pays à l’autre. Lorsque le pays-cible est un pays pauvre, par exemple d’Afrique subsaharienne, c’est prétendument pour sortir les populations locales de la pauvreté. L’argument est alors néocolonialiste : c’est le même qu’à l’époque des colonies, lorsqu’on justifiait l’esclavage et le pillage des richesses par la « mission civilisatrice ». Lorsque le pays-cible est un pays émergent, c’est au nom de la modernisation de l’économie. Mais, concrètement, cela donne, sous l’égide du Fonds monétaire international (FMI), notamment dans l’Amérique du sud des années 1990, la vente à la découpe des biens collectifs et des entreprises publiques, la compression des salaires, et le recul des protections socio-économiques de la population active. Lorsque le pays-cible est un pays riche, c’est au nom de la « compétitivité », c’est-à-dire l’autodestruction du modèle de protection sociale au nom de la compétition globale par le coût du travail.
Toujours est-il qu’au bout du compte, ces politiques ne profitent qu’aux oligarques : les 0,1% les plus riches de la planète, caste hors-sol qui aspire les richesses collectives. On aboutit ainsi à ce que les soixante-deux personnes les plus riches du monde détiennent autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité, soit 3,5 milliards d’êtres humains ; pendant ce temps, l’économie-monde compte près de 36 millions d’esclaves – autant que la moitié de la population de la France – et un être humain sur neuf souffre de la faim.
J’insiste sur l’escroquerie intellectuelle qui accompagne ce programme : contrairement à ce qu’affirment ses partisans, ce n’est pas du libéralisme économique. Je montre en effet dans mon livre, citations à l’appui, que les pères fondateurs de cette pensée, en particulier Adam Smith et Léon Walras, n’ont jamais été des partisans du marché-roi et des privatisations tous azimuts. Les partisans de la « mondialisation malheureuse » ne sont donc pas des libéraux. Ce sont des oligarchistes – des partisans de l’oligarchie – qui usurpent le vrai libéralisme.
Vous écrivez qu’instaurer le revenu de base pour chacun est pertinent économiquement et socialement. Pourquoi les mentalités résistent-elles à sa mise en œuvre ?
Le revenu de base, ou revenu universel, est inconditionnellement garanti à tous, sans exception, de la naissance à la mort. Il repose sur l’idée que chaque être humain a droit, du simple fait qu’il est homme, à une part minimale incompressible de la richesse collective. Il a déjà été expérimenté : notamment au Canada, en Alaska, et dans des communautés rurales de l’Inde par le sociologue Guy Standing. Cela fonctionne. Contrairement aux préjugés, cela ne provoque pas un boom du chômage volontaire. Sa mise en place fait reculer la criminalité et améliore la santé publique. Il contribue en outre beaucoup mieux à la prospérité collective que des baisses d’impôts sur les très riches, car ces derniers épargnent leur surcroît de revenu alors que les plus pauvres, eux, le dépensent pour leurs besoins de base – et plus encore pour ceux de leurs enfants. Accessoirement, adopter le revenu de base, passer du besoin de travailler à l’envie de travailler, sont des évolutions rendues inéluctables par la robotisation massive que nous promet l’impression 3D.
Si les résistances sont néanmoins encore très fortes contre sa mise en place, c’est simplement une affaire de pouvoir, de domination. Partout où le revenu de base inconditionnel sera instauré, les couches dominantes ne pourront plus utiliser le chantage permanent au déclassement social et à la précarisation pour faire stagner les salaires et reculer les droits socioéconomiques des populations. A partir du moment où un revenu inconditionnel est assuré à chacun, ces mêmes couches dominantes devront mieux traiter les précaires pour pouvoir bénéficier de leur capacité de travail. Derrière les blocages anti-revenu de base, il y a donc simplement le refus des couches dominantes d’avoir à mieux payer ceux qui continueront à travailler.
Comment, selon vous, la Chine va devenir la première puissance économique de la planète, tout en faisant le contraire de ce que les adeptes de la mondialisation attendent d’un État ?
La doctrine pro-« mondialisation malheureuse » exige des États qu’ils laissent le marché des changes fixer la valeur de leur monnaie : au contraire, la monnaie chinoise est arrimée au dollar, d’une façon qui empêche le marché des changes de spéculer sur elle en Bourse. Cette doctrine attend des États qu’ils ouvrent grand leur économie aux va-et-vient des capitaux financiers globalisés et qu’ils laissent les grandes firmes mondialisées y prendre pied librement : au contraire, la Chine pratique le contrôle des afflux et reflux de capitaux ; elle impose à toute firme étrangère de s’associer à des firmes chinoises pour s’implanter chez elle ; et, plus largement, l’économie chinoise est mixte entre un secteur public très puissant et le secteur privé. Cette doctrine demande aux États de comprimer leurs protections sociales et d’amoindrir le rôle du gouvernement dans l’économie : au contraire, la Chine accroît ces protections et pratique très régulièrement des relances keynésiennes, via la consommation des ménages et les grands travaux.
La Chine sera donc devenue la nouvelle première puissance économique de la planète en faisant exactement le contraire des préconisations du FMI, des économistes de la pensée dominante, et plus largement des avocats de la « mondialisation malheureuse », en matière de rôle économique de l’État. Ce devrait être une leçon à méditer pour toutes les puissances européennes qui s’obstinent à faire ce que leur dit le FMI.
Maître de recherches à Columbia et Groningue, Albert Bressand est l’auteur de L’Europe face aux défis du pétro-solaire. Tribune libre. LA LUTTE contre le réchauffement climatique est l’une des grandes priorités du siècle. La COP21 de Paris a renforcé les Européens dans la conviction que la solution consistait à développer les énergies renouvelables pour remplacer […]
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Les autorités turques recherchent toujours ce lundi l’auteur de l’attaque contre une boîte de nuit d’Istanbul qui a fait au moins 39 morts dans la nuit du réveillon. Quelques heures avant la revendication de l’attentat par Daech, Didier Billion, directeur adjoint de l’Iris, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient, soulignait que l’organisation terroriste avait multiplié les attaques sur le sol turc depuis juillet 2015.
Le PKK kurde a nié toute implication dans cet attentat. C’est donc Daech ?
Le mode opératoire tout comme la cible semblent en effet désigner Daech. Les séparatistes kurdes s’en prennent généralement aux policiers et aux militaires, même si leurs actions tueDidier Billion, directeur adjoint de l’Iris, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient.nt aussi des civils. Attaquer une boîte de nuit rappelle évidemment les attaques du 13 Novembre à Paris. Daech frappe les imaginaires, aveuglément. Une boîte de nuit est à leurs yeux un endroit de perdition, symbole de la décadence occidentale. Et facteur aggravant : en terre d’islam.
Pourquoi l’organisation cible autant la Turquie, qui l’a pourtant longtemps ménagée ?
Dans son obsession de vouloir renverser Assad en Syrie, le pouvoir turc a fait preuve de complaisance avec les djihadistes. Mais il y a deux ans, le président Erdogan, constatant qu’il était de plus en plus isolé, a révisé sa stratégie, allant même jusqu’à accepter depuis cet été qu’Assad participe au processus de transition ! Ankara s’est alors mis à cibler Daech qui se venge depuis juillet 2015 en multipliant les attentats sur le sol turc. C’est d’autant plus facile pour les djihadistes que la Turquie, qui abrite 3 millions de réfugiés syriens, a 900 km de frontière commune avec la Syrie.
Cette volte-face sur la Syrie est-elle liée à la question kurde ?
Clairement. Erdogan s’inquiète de voir les Kurdes syriens alliés au PKK turc, marquer des points en Syrie. Pas question pour Ankara de laisser se former un territoire autonome kurde à cheval sur les deux pays. Entre eux, c’est une course contre la montre, qui va notamment se jouer dans la prochaine bataille de Raqqa, le fief syrien de Daech.
La Turquie est donc prise dans un étau…
Le pouvoir est aux prises avec trois ennemis, ce qui fait beaucoup : Daech, le PKK kurde et les partisans du prédicateur Fethullah Gülen (accusés d’avoir voulu renverser Erdogan le 15 juillet). Le pouvoir turc a beau se prétendre très fort et museler les médias, il est extrêmement fragilisé par ces trois fronts. D’autant plus que les purges spectaculaires dans l’administration, l’armée et la police qui ont suivi le putsch raté n’arrangent pas la situation. Tout comme l’économie qui se dégrade depuis quelques mois. Pour Erdogan, cela devient très compliqué. Et personne, surtout pas l’Europe, n’a intérêt à ce que la Turquie soit trop affaiblie.
Propos recueillis par Charles De Saint Sauveur
La marge de manœuvre de la France en Irak et surtout en Syrie est très limitée. Après les attentats de Paris, François Hollande a expliqué qu’il allait renforcer les bombardements aériens contre Daech à Rakka. C’est une erreur. La multiplication des frappes touche la population civile et aboutit, au final, à sa radicalisation. L’outil majeur contre Daech reste un travail de renseignement pour infiltrer les réseaux djihadistes.
Ceci posé, il est certain que la visite du président français à Bagdad est une bonne chose. Elle représente un soutien à des autorités irakiennes qui essaient d’inclure toutes les composantes du pays. Ce gouvernement fonctionne bien mieux que le précédent. Mais la société irakienne est fragmentée, affaiblie économiquement, victime quotidienne d’attentats. Le pouvoir irakien doit aussi composer avec les revendications des Kurdes d’Irak, même s’ils n’ont pas de velléité sécessionniste.
La tâche est autrement plus difficile avec Damas. Les autorités françaises ont longtemps expliqué que la solution ne pouvait passer que par un départ de Bachar Al Assad. Aujourd’hui, cette ligne s’est infléchie. La position du président syrien s’est considérablement affaiblie, mais il fait partie de la solution politique qui sera discutée à Astana, sous l’égide de la Russie. À ce stade, aucune puissance occidentale n’est conviée dans la capitale kazakhe. C’est la première fois depuis des décennies que les États-Unis sont absents d’un conflit au Moyen-Orient.
Depuis le début du conflit syrien, Moscou a une position claire. Ses analyses ont été confirmées par les faits. Dans ces conditions, la France n’est pas plus faible que les États-Unis, la Grande-Bretagne ou l’Allemagne. Elle essaie de marquer de son empreinte la situation régionale, en tentant d’être active sur le dossier antiterroriste. En Irak, elle a considéré que la solution contre Daech passait par un règlement politique, par un gouvernement plus inclusif, ce qui est maintenant le cas. En Syrie, la France a eu l’illusion qu’une solution strictement militaire était possible.
Ce qui importe maintenant, c’est que le signal fort d’une relance du processus politique soit envoyé à Astana. Un compromis permettrait alors d’organiser les combats au sol contre Daech. Ils seraient menés conjointement par les forces armées syriennes, les Kurdes, les rebelles modérés. L’opération pourrait débuter dans quelques mois. C’est la seule solution pour en finir avec cette organisation. Les Russes n’ont aucun intérêt à participer à ces combats au sol. Mais il faudra ensuite soigner les fractures de la société syrienne. Elles sont immenses. Astana ne pourra donner qu’un cadre théorique qu’il sera difficile de mettre en œuvre dans un pays ravagé.
Recueilli par Pierre Cochez
PRÉSIDENTIELLE | Selon le directeur général de la Fondation pour l’innovation politique et professeur des universités à Sciences-Pô, Marine Le Pen pourrait être la prochaine victime du grand chamboule-tout entamé en 2016. Il y a un an, les sondages sur l’élection présidentielle imaginaient François Hollande en candidat du PS; Cécile Duflot devait représenter EELV ; […]
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05./06.02.1947 vor 70 Jahren
41 Delegierte aus allen Bundesländern konstituieren in Königstein i. Taunus die "Arbeitsgemeinschaft CDU/CSU Deutschlands". Es wird eine Geschäftsordnung genehmigt, fünf Arbeitsausschüsse werden errichtet und ein Vorstand mit Josef Müller als Vertreter Bayerns gebildet. Die erste Tagung des Vorstands findet vom 13. bis 15.3.1947 in Berlin statt.
07.02.1992 vor 25 Jahren
Bundesfinanzminister Theo Waigel und Bundesaußenminister Hans-Dietrich Genscher unterzeichnen den Vertrag von Maastricht.
08.02.2002 vor 15 Jahren
Die Berliner Wahlkampfzentrale wird in "Team 40 plus" umbenannt. Ihr gehörten neben dem Kanzlerkandidaten der Union und CSU-Vorsitzenden Edmund Stoiber und Michael Spreng, die CDU-Vorsitzende Angela Merkel, der CSU-Landesgruppenvorsitzende Michael Glos, die beiden Generalsekretäre Thomas Goppel und Laurenz Meyer sowie die zwei stellvertretenden CSU-Vorsitzenden Jürgen Rüttgers und Christian Wulff an.
04.02.1937
80. Geburtstag Roswitha Riess
06.02.1947
70. Geburtstag Peter Schmid
10.02.1987
30. Todestag Anton Donhauser
12.02.1987
30. Todestag Therese Frohnhöfer
19.02.1927
90. Geburtstag Friedrich Bauereisen
25.02.1937
80. Geburtstag Dieter Görlitz
28.02.1997
20. Todestag Günther Müller
01.01.1947 vor 70 Jahren
Übergabe der Wirtschaftsverwaltung der britischen und amerikanischen Zone in deutsche Hand, es beginnt die wirtschaftliche Vereinigung der beiden Zonen zur Bi-Zone.
11./12.01.1947 vor 70 Jahren
Gründung der Jungen Union (JU), die den am 24.2.1946 gebildeten Jugendausschuss der CSU ablöst. Es wird zunächst ein dreiköpfiger Landesrat, bestehend aus Franz Steber, Otto Schedl und Rudolf Birkl als oberste Spitze eingesetzt, im Juli 1947 dann Fritz Höhenberger zum ersten Vorsitzenden (Landesobmann) gewählt.
20.01.1942 vor 75 Jahren
Wannsee-Konferenz
21.01.1957 vor 60 Jahren
Der Bundestag beschließt Rentenreform
¿Cómo se produce la metamorfosis de una organización guerrillera a un partido político? Análisis del proceso de incorporación de la Unidad Revolucionaria Nacional Guatemalteca (URNG) en ejecución de los acuerdos de 1996.