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Diplomacy & Defense Think Tank News

Securing Education for Syrian Refugees in Jordan

European Peace Institute / News - Wed, 27/05/2015 - 18:00

Approximately 40 percent of school-age Syrian refugees in Jordan are not getting an education. As the Syrian war has entered its fifth year and humanitarian actors seek to bridge short-term humanitarian assistance with longer-term development goals, about 80,000 Syrian refugees in Jordan are still falling through the cracks when it comes to education.

This new report assesses the state of education for Syrian refugees in Jordan. It finds that despite generous efforts by the Jordanian government, the UN, and nongovernmental organizations to provide quality education for Syrian refugees, five significant impediments remain:

  • economic barriers in the education system and in Syrian refugee households,

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  • legal and regulatory obstacles to school enrollment,
  • educational divides between Syrian and Jordanian students,
  • social tensions in schools, and
  • competing priorities for refugee households.

The author suggests a number of entry points for overcoming these obstacles. For example, improving employment opportunities for refugee parents would create the conditions at home that enable children to be sent to school. This could include granting Syrian refugees limited permits to work in certain jobs where they would not compete with the Jordanian labor force. In addition, easing refugees’ registration requirements or issuing an international document that grants access to basic services could facilitate more regular enrollment in education.

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Improved education for Syrian refugees is not just an end in itself, the author argues. While endowing refugees with knowledge that they can bring home when their country is ready to rebuild, better education for Syrian refugees will also contribute to stability and development in Jordan at a time when the host country seeks to remain a source of peace in a volatile region.

 

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Emmanuel Combe – L’Opinion – Lutte contre le vol et le cambriolage : un regard économique

Fondapol / Général - Wed, 27/05/2015 - 15:34

Article de Emmanuel Combe, paru dans L’Opinion, le 26 mai 2015.
La question de l'insécurité et de la délinquance constitue, après le chômage et le pouvoir d'achat, une préoccupation majeure des Français. L'augmentation tendancielle des « atteintes aux biens » depuis 2008, en dépit d'un recul en 2014, n'est sans doute pas étrangère à cette inquiétude.

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Conflits en mer de Chine méridionale : la solution sera-t-elle politique ou militaire ?

IRIS - Wed, 27/05/2015 - 15:30

Daniel Cirera est Secrétaire général du Conseil scientifique de la Fondation Gabriel Péri. Il nous répond à l’occasion de son intervention au colloque « Nouvelles tensions en mer de Chine méridionale » organisé par l’IRIS et la Fondation Gabriel Péri le 19 mai 2015 à Paris :
– La résolution des conflits territoriaux en mer de Chine méridionale doit-elle passer par les organisations internationales et régionales ?
– Selon vous, comment expliquer la centralité de la Chine sur ces questions territoriales ?
– Selon vous, y a-t-il un risque de voir les tensions en mer de Chine méridionale déboucher sur un conflit armé ?

Kampf gegen IS: »Das irakische Militär ist kaum einsatzfähig«

SWP - Wed, 27/05/2015 - 14:50
Der Nahost-Experte Guido Steinberg teilt die Kritik an der mangelnden Motivation irakischer...

Public Discussion: "Looking Over the Horizon: The United States Comprehensive Approach to Countering Violent Extremism"

GCSP (Events) - Wed, 27/05/2015 - 14:20

President Obama hosted the White House Summit to Counter Violent Extremism on February 17-19, bringing together more than 300 participants from national and local governments, civil society, the private sector, and multilateral bodies, to launch a global movement to counter violent extremism. This movement builds on existing military, law enforcement, and intelligence efforts to counter terrorism, and it emphasizes the important role that civil society and local communities must play, alongside national governments, in addressing the drivers of violent extremism. The goal is to expand CVE initiatives that can be used to address not only immediate threats, like ISIL, but also to build community resilience against the spread of violent extremism more broadly and prevent future threats. Join us for a conversation about the CVE Summit process and U.S. efforts to counter violent extremism.

Dr Angeliki Dimitriadi spoke in a Toronto conference on migration

ELIAMEP - Wed, 27/05/2015 - 14:00

Dr Angeliki Dimitriadi participated in the annual conference of the Canadian Association for Refugee and Forced Migration Studies (CARFMS) held in Toronto, Canada from the 13th to the 15th of May 2015. Dr. Dimitriadi presented the results of the IRMA project pertaining to Afghan migration to Greece. Full conference program is available here.

El Partenariado Oriental de la UE a la deriva

Real Instituto Elcano - Wed, 27/05/2015 - 13:48
Comentario Elcano 38/2015 - 27/5/2015
Ruth Ferrero-Turrión
La Asociación Oriental de la UE, fragmentada tanto por el lado comunitario como por el de los miembros del Este, no prosperará sin un diagnóstico ni estrategia unitarios. La transformadora "perspectiva europea" que guió el cambio en los Balcanes ya no es una herramienta tan valiosa.

El Partenariado Oriental de la UE a la deriva

Real Instituto Elcano - Wed, 27/05/2015 - 13:48
Comentario Elcano 38/2015 - 27/5/2015
Ruth Ferrero-Turrión
La Asociación Oriental de la UE, fragmentada tanto por el lado comunitario como por el de los miembros del Este, no prosperará sin un diagnóstico ni estrategia unitarios. La transformadora "perspectiva europea" que guió el cambio en los Balcanes ya no es una herramienta tan valiosa.

4/07/15 : Intervention de Corine Pelluchon lors du colloque « Quelles transitions écologiques ? » organisé par Le Cercle Culturel International de Cerisy

Fondapol / Général - Wed, 27/05/2015 - 11:32

La Fondation pour l’innovation politique note la participation de Corine Pelluchon lors du colloque « Quelles transitions écologiques ? » organisé par Le Cercle Culturel International de Cerisy. Corine Pelluchon interviendra le samedi 4 juillet 2015 à la table ronde sur le thème : « Éthiques environnementales et enjeux politiques ». Voir le programme  

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Nach den Regional- und Kommunalwahlen: Spanien im Umbruch

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 27/05/2015 - 00:00
Aufräumen bei der Partido Popular. Nach ihrer Wahlschlappe wird sie sich einer Positionsbestimmung unterziehen müssen. Ein “Weiter so” wird es nicht geben.

Nach dem Referendum in Irland: „Eine soziale Revolution“

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 27/05/2015 - 00:00
Das Bild des „Katholischen Irlands“, das durch den zunehmenden Ansehensverlust der Kirche Risse bekommen hatte, dürfte nach diesem Referendum weiter schwinden.

Élections municipales espagnoles : un nouveau paysage politique ?

IRIS - Tue, 26/05/2015 - 19:47

Comment le parti Podemos a-t-il réussi à s’imposer dans le paysage politique espagnol en un an ? Quelle a été la stratégie du parti pour conquérir des électeurs ?
Tout d’abord, il faut préciser que l’Espagne n’est pas la Grèce. Podemos n’a pas gagné de majorité en Espagne, et le parti ne figure d’ailleurs pas dans les statistiques des résultats électoraux publiés par le ministère de l’Intérieur espagnol, puisque les deux candidates, l’une arrivée en tête à Barcelone et l’autre en deuxième position à Madrid, sont des candidates qui représentent des mouvements alternatifs. En effet, dans la plupart des villes espagnoles, Podemos n’a pas été en mesure de présenter des candidats aux élections municipales, mais il a en revanche appuyé des formules issues de la société civile. Ces dernières peuvent d’ailleurs être assez différentes dans leur composition à Barcelone et à Madrid. D’une manière générale, pour les élections régionales Podemos arrive en troisième position. Le Parti Populaire (PP), actuellement au gouvernement national, arrive en premier et les socialistes (PSOE) arrivent en deuxième position. Le résultat de Podemos aux élections régionales est donc le seul qu’on puisse réellement prendre en considération car le parti s’est présenté sous son étiquette. Ce résultat montre effectivement que Podemos est en cours de consolidation, alors que le parti a à peine un an et demi d’existence.
Finalement, le fait intéressant de ces élections municipales est que les électeurs espagnols ont voté pour qu’existent, à côté des grands partis, des forces nouvelles qui permettent de faire passer le message d’un mécontentement face à la situation économique et surtout sociale du pays. Ils ont par exemple privilégié à Barcelone l’élection d’une jeune femme, Ada Colau, qui s’est fait connaitre en présidant une association de défense de personnes expulsées de leur logement. A l’origine sans parti, sa notoriété vient de son action militante lors de la crise immobilière espagnole de 2008. C’est autour de ces questions qu’elle a bâti sa liste électorale, à laquelle s’est effectivement associé Podemos. Mais ce dernier n’est qu’un élément parmi d’autres. Il est pour l’instant difficile de spéculer sur l’avenir et de savoir ce qu’il se passera en fin d’année aux élections générales.

Podemos est un parti caractérisé d’anti-libéral, issu du mouvement des « Indignés » de 2011 en réaction à la crise économique mondiale de 2008. Selon vous, ce parti politique va-t-il s’inscrire durablement dans la politique espagnole ?
Les Indignés ont été à l’origine un mouvement spontané assez composite. Ce mouvement a donné jour à Podemos, mais également à Cuidadanos (« citoyens ») qui est un parti de centre libéral, ainsi qu’à un grand nombre de mouvements associatifs comme celui par exemple d’Ada Colau. Le message qui a été transmis par les électeurs espagnols est celui d’avoir donné un espace qui n’existait pas précédemment, à de nouvelles figures politiques, et peut-être à de nouveaux partis comme Podemos et Ciudadanos. Ce message a été envoyé à la fois au Parti Populaire (PP), qui a perdu 2 400 000 voix par rapport aux élections de 2011, et au Parti socialiste espagnol (PSOE) qui a perdu plus de 670 000 voix. Cela étant, il ne faut pas enterrer ces deux grands partis trop vite dans la mesure où ils ont malgré tout rassemblé 52% des suffrages exprimés. Le principal enseignement et le paradoxe de cette élection est d’avoir fragmenté la représentation politique, fait totalement nouveau en Espagne. Ce qui contraint les uns et les autres à mettre de l’eau dans leur vin et à dialoguer.
En effet, jusqu’à ces dernières élections, le bipartisme était la règle avec une victoire aux élections soit du PP, soit du PSOE. On se trouve désormais face à une situation où les uns et les autres vont être obligés de négocier pour constituer des majorités de gouvernement, ce qui ne sera pas chose aisée. Durant cette campagne électorale, par exemple, les socialistes, qui sont les mieux placés pour bénéficier du changement voulu par les électeurs et qui sont en position de pouvoir diriger six régions sur treize, ont accusé Podemos d’être un parti de populistes. A l’inverse, Podemos, qui est en situation de pouvoir avec les bons résultats à Barcelone et à Madrid des listes qu’il soutenait, a qualifié les socialistes de parti de « la caste ». Pourtant, après s’être envoyé des noms d’oiseaux pendant la campagne électorale, « la caste » et les « populistes » vont être obligés de s’asseoir autour d’une même table pour essayer de trouver des terrains d’entente.

Dans quelle situation économique l’Espagne est-elle aujourd’hui ? Le pays est-il sorti de la crise ?
Tout dépend de ce que l’on entend par sortie de crise. Il est vrai que les indicateurs macroéconomiques sont redevenus positifs ; le marché du logement et des travaux publics a par exemple repris. Mais le changement en ce qui concerne le quotidien d’un espagnol moyen se fait attendre, et peut-être encore pour longtemps, dans la mesure où le taux de chômage reste bloqué à 24% et que la compétitivité nouvelle qui a permis à l’Espagne de retrouver un équilibre, s’est faite sur le dos du social. Aujourd’hui, l’Espagne vend effectivement davantage à l’étranger. Cela est dû, comme dans les autres pays européens, à la dévaluation de l’euro par rapport au dollar, à la baisse des prix du pétrole, mais aussi à la pression exercée sur les salaires et sur la couverture sociale par les différents gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis 2008, point de départ de la crise. Par conséquent, le sens du vote des Espagnols est que malgré une situation économique en voie d’amélioration, leur quotidien reste difficile. Ils connaissent toujours les mêmes difficultés, surtout en ce qui concerne les jeunes diplômés.

Cultural Heritage During Armed Conflicts: International Community’s Duty & Right To Protect

European Peace Institute / News - Tue, 26/05/2015 - 18:59

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Diplomats, government officials, religious leaders, civil society and media representatives joined members of IPI MENA’s International Advisory Board on May 26, 2015 to discuss the international community’s responsibility to protect the world’s heritage during armed conflicts.

In a presentation on “The Cultural Heritage During Armed Conflicts: International Community’s Duty & Right To Protect,” a survey on the serious losses inflicted upon major world heritage sites was made by Mounir Bouchenaki, Director, Arab Regional Centre for World Heritage (ARC-WH), Bahrain and Special Advisor to UNESCO Director-General For Culture. The presentation was introduced by IPI MENA Director Nejib Friji.

Mr. Bouchenaki detailed the major damage inflicted by radical religious groups to key world heritage sites in Afghanistan, Syria, Iraq, Yemen, Libya, and other MENA countries, including the recent terrorist attack that killed dozens of tourists and nationals in the prominent Bardo Museum in Tunis.

Mr. Bouchenaki said that, in line with the UN Security Council Resolution of February 15, 2015 and the UNESCO Chief Irina Bokova’s appeals to “Unite For Heritage” launched in Cairo last May, it is urgent to adopt and undertake special measures to protect and safeguard the rich and unique cultural heritage which became a target in a number of Arab countries’ theaters of armed conflicts based on extremism, ignorance, and intolerance.

Mr. Bouchenaki added, “At the present time, where extremist groups are distorting the message of the Islam as an argument for erasing the human heritage, the role of religious leaders in the Islamic world is fundamental in order to strongly condemn the destruction of cultural heritage and the illicit traffic of cultural properties.” He quoted the Grand Imam of Al Azhar as telling UNESCO Director General, “Islamic civilization is a civilization of recognition and connection.”

He urged governments, civil society networks, and individuals to work together to protect the world’s heritage, adding “we appeal to the international community to consider damage to world heritage sites and other historical places as a war crime and punish the offenders.”

Hatun Demirer, Ambassador of Turkey, said, “There are many historical monuments and buildings in the Balkans, the Middle East, and North Africa which once constituted Ottoman Empire territory,” adding that “ Turkey spares no effort to preserve this cultural heritage.”

She denounced “terrorist groups’ destruction of historical monuments,” equating it to “destroying the history and culture of several generations.” She stressed, “We should teach our children the value of our cultural heritage, and this subject should become a part of national curricula.” She called for “strong national and international legislations to end the illicit trade of cultural artefacts.”

Amani Soliman, formerly of the UNESCO Iraq office, said,  “My colleagues and I found that it was increasingly difficult to implement our projects and programs due to the very rigid security measures imposed on UN staff” working in conflict-torn areas. She added, “We had to delegate many responsibilities to local staff and partners. This raised a number of trust issues in an environment as divided as Iraq.”

“To what extent can our efforts be effective?” she wondered.

Fawzi Abdulal, Former Interior Minister of Libya and current Ambassador to Bahrain, expressed regret “that assaults against world heritage sites in Muslim countries stem from misunderstanding and distortion of the religious texts.”  He urged Muslim states to put additional efforts to curb this destructive agenda.

Ebrahim Nonoo, a representative of the Jewish community, said,  “There must be a link between UNESCO and the society communities to promote respect for heritage sites. This linkage needs to have some relevant obligation by groups in society to ensure respect for the sites.” He wondered whether this interaction existed.

Imam Salah Aljowder urged all religious leaders to “devote their sermons and campaigns to promote the protection of the world’s heritage.”  He pledged to devote parts of his Friday’s sermon to the need to protect heritage and decry using Islam in the intolerable destruction of the world’s cultural wealth.

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Related Coverage:
Bahrain tops the ladder in helping to preserve heritage sites (24×7 News, May 27, 2015)
Bahrain base for archaeologists…(Gulf Daily, May 27, 2015)
Signs of Past (Daily Tribune, May 27, 2015)

In Arabic:
Al Watan, May 27, 2015
Al Wasat, May 27, 2015
Al Bilad, May 27, 2015
Al Ayam, May 27, 2015
Akhbar Alkhaleej, May 27, 2015

Silencing the Guns: Strengthening Governance to Prevent, Manage, and Resolve Conflicts in Africa

European Peace Institute / News - Tue, 26/05/2015 - 18:13

Since independence, African states and organizations have made significant investments in conflict management and resolution tools. So why do some African states and regions remain saddled by conflict and instability? How can African states leverage democratic governance to end wars?

The new report Silencing the Guns suggests that the key to ending conflict in Africa lies in fostering effective governance and creating political and economic institutions that can effectively prevent, manage, and resolve conflicts. Author Gilbert Khadiagala unpacks how and why democratic governance is linked to conflict prevention and management, and provides an overview of landmark trends that have influenced governance in Africa since the 1950s. He shows that not all forms of democratic governance reduce conflicts and examines the ways in which “developmental dictatorships,” corruption, and the privatization of security are posing obstacles for governance and peace today.

To strengthen governance as a tool for peace in Africa, the author offers the following recommendations:

  • African governments and states should prioritize national infrastructures for peace that allow early detection, prevention, management, and resolution of violent conflicts. They should enhance people’s participation in political and economic processes, promote sound and equitable livelihoods, and strengthen Africa-specific strategies for conflict transformation.
  • Regional economic communities should consolidate their current efforts to implement regional collective security and governance frameworks that promote peace, enshrine common democratic values, and foster disarmament and military reductions consistent with regional resources.
  • The African Union should advance implementation of normative frameworks around governance, conflict prevention, management, and resolution, such as the African Peace and Security Architecture and the African Governance Architecture.
  • The international community should cut the sources of armaments that have fueled African wars and renew attempts to clamp down on unsustainable arms flows into Africa.

This report is a joint undertaking by the African Union and the International Peace Institute.

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Elections en Espagne : «On peut imaginer que les tractations vont se prolonger»

IRIS - Tue, 26/05/2015 - 17:45

La victoire de Podemos dimanche est-elle le signe d’un changement radical?

Il faut faire attention. Nous avons une vision des élections espagnoles avec des lunettes grecques. Or Podemos n’est pas du tout dans la même situation que Syriza. Il est arrivé seulement troisième à ces élections régionales, et la candidate en tête à Barcelone et celle qui est arrivée en deuxième position à Madrid ne sont pas des candidates de Podemos, mais des candidates issues de la société civile dont les listes ont été soutenues par Podemos. Leur percée illustre cependant le principal changement de ces élections -et la nouveauté pour l’Espagne: la fragmentation politique. Et la nécessité qui en découle de passer des alliances.

Les candidats soutenus par Podemos ne sont donc pas assurés de diriger?

Non, il va d’abors falloir négocier pour trouver des majorités. Le PSOE [socialistes] devrait a priori aller vers Podemos, et le PPE [conservateurs] vers Ciudadanos (Parti de la Citoyenneté), lui aussi reflet de la crise, qui a émergé à droite. Mais le problème, c’est que tout au long de la campagne, le PSOE a vivement critiqué le «populisme» de Podemos, et que Podemos a rangé le PSOE dans les «partis de la caste». A droite, Ciudadanos s’est dit favorable à passer des accords, pourvu que le parti avec qui il s’accorde condamne la corruption. Or, le PPE est en pleine crise sur le sujet… Dès lors, on peut imaginer que les tractations vont se prolonger dans la semaine, et même peut-être au-delà.

Peut-on assister à un scénario «à l’italienne», avec des partis qui n’arrivent pas à s’accorder?

C’est en fait déjà le cas. Dans la communauté autonome d’Andalousie, où le vote a eu lieu en décalé, fin mars, la candidate du PSOE a remporté le scrutin, mais pas la majorité absolue. Et elle est toujours en négociations pour trouver des alliés… Deux votes sans majorité ont déjà eu lieu, si un troisième venait à échouer, de nouvelles élections devront être convoquées.
Comment pourraient se passer ces tractations?
On ignore totalement comment cela va se passer, puisque le multipartisme est tout à fait nouveau en Espagne. La culture politique des deux grands partis ne les prépare pas à ce genre de négociations, et les partis récents, de par leur nouveauté, n’y sont pas plus préparés. Il peut y avoir des tractations au niveau national -échange entre régions- ou des négociations au sein de chaque région. On sait que les directions des partis se sont réunies, ce qui peut laisser présager d’une stratégie globale. Mais on ne sait pas ce qu’ils sont prêts à lâcher, ce qu’ils considèrent comme non négociable… Mais on peut par exemple imaginer que le vote du PSOE, dont les listes soutenues par Podemos à Madrid et Barcelone ont besoin, pourrait être conditionné à un soutien en Andalousie.

Et en ce qui concerne Podemos?

Il doit être assez rigide sur ses demandes pour ne pas apparaître comme supplétif des grands partis -notamment le PSOE- dans la perspectives des législatives de fin d’année. Mais il va falloir aussi qu’il négocie s’il veut apparaître dans les équipes politiques dirigeantes.

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