Magic Juncker ! Il n’y avait que le président de la Commission européenne, un Luxembourgeois madré et roi de l’understatement, pour nommer un Français peu suspect d’anglophilie galopante comme « négociateur en chef » du Brexit, en l’occurrence Michel Barnier. Trait d’humour supplémentaire : le Français n’est pas un virtuose de la langue anglaise (même s’il a fait des progrès lors de ses séjours à Bruxelles), à la différence, par exemple, d’un Pascal Lamy ou d’un Pierre Moscovici. Ce qui va contraindre les Britanniques à faire de sérieux efforts pour s’assurer qu’ils ont bien été compris de l’autre côté du Channel… La presse populaire anglaise n’a d’ailleurs guère apprécié, le Sun voyant dans cette nomination une « déclaration de guerre »…
Jean-Claude Juncker, qui a fait cette annonce hier, aurait pu choisir un ressortissant d’un pays réputé plus sensible aux intérêts britanniques (Allemand, Néerlandais, Italien) ou d’un petit pays neutre. Mais en nommant l’ancien commissaire européen au marché intérieur et aux services financiers (2009-2014), bête noire de la City et de la presse anglaise qui n’appréciaient pas ce régulateur « à la française », il envoie un message de fermeté à Londres : le temps des concessions par anticipation et de l’autocensure est terminé, les négociations seront à couteaux tirés. Il est vrai qu’en face, Theresa May, la nouvelle première ministre britannique (qui se débrouille en français), a nommé des « Brexiters » purs et durs pour négocier la sortie de son pays : le secrétaire au Foreign Office, Boris Johnson, l’ancien maire de Londres et ex-journaliste du Daily Telegraph (qui parle bien français), David Davis, chargé du portefeuille du Brexit, et Liam Fox, chargé du commerce international. Un trio de choc qui montre que la Grande-Bretagne n’est pas là pour aller vers un « divorce de velours », comme l’a souhaité le Polonais et anglophile Donald Tusk, le président du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement.
Leur opposer Barnier, qui aura rang de directeur général et dépendra directement du président de la Commission (sa nomination sera effective le 1er octobre), est donc une la réponse du berger à la bergère. Ce Savoyard de 64 ans, très sous-estimé sur la scène politique française, sans doute à cause de son peu de goût pour la petite phrase et de son sens de l’humour limité, est un homme de conviction : gaulliste social, qui n’est jamais tombé dans le chiraquisme, même s’il a été ministre de Chirac à deux reprises (aux affaires européennes, 1995-1997, et au ministère des Affaires étrangères, 2004-2005), c’est un Européen convaincu et assumé, une espèce rare dans l’Hexagone, qui a montré qu’il savait être tenace, même s’il est ouvert au compromis.
Ainsi, entre 2009 et 2014, il a mené à bien une régulation sans précédent des services financiers et mis en œuvre l’Union bancaire, le tout en réussissant le tour de force d’obtenir à chaque fois l’aval du gouvernement britannique : sur 42 textes, aime-t-il raconter, seuls deux ont suscité un vote négatif de Londres, ceux sur les bonus et les ventes à découvert. Pas mal pour celui qui, lors de sa désignation à Bruxelles, en 2004, par Nicolas Sarkozy, avait dû essuyer un tir de barrage sans précédent du gouvernement et des médias britanniques qu’il n’obtienne pas les services financiers en plus du marché intérieur. Pour une fois, José Manuel Durao Barroso, le président de la Commission de l’époque depuis passé chez Goldman Sachs, avait tenu bon, il est vrai impressionné par le soutien sans faille de Paris à son poulain.
C’est donc un homme rompu aux arcanes européens, et surtout aux pourparlers avec les Britanniques, qui va négocier le Brexit. D’autant qu’il connaît de l’intérieur chacun des gros dossiers qu’il devra traiter: les aides régionales (il a été commissaire chargé des fonds structurels de 1999 à 2004), les affaires institutionnelles (ministre des Affaires étrangères), l’agriculture (ministre de l’Agriculture de Sarkozy de 2007 à 2009) et bien sûr le gros morceau du marché intérieur. Celui qui est pour l’instant conseiller d’État est, en outre, toujours dans les circuits européens, puisqu’il est « conseiller spécial » de Juncker pour les affaires de défense européenne, un sujet qui hérisse les Britanniques. Pour Barnier, selon mes informations, il n’est pas question de brader les intérêts de l’UE pour faire plaisir à un pays qui s’est lui-même tiré une balle dans le pied. Il estime qu’il y aura deux négociations successives à mener : d’abord, dans les deux ans, la rupture des liens entre Londres et l’Union, puis ensuite seulement la négociation d’un nouveau statut.
Barnier dispose de quelques mois pour se mettre en ordre de bataille, puisque Theresa May n’a pas l’intention d’activer l’article 50 du traité sur l’Union européenne qui organise le processus de retrait avant l’année prochaine, comme elle l’a expliqué d’abord à Jean-Claude Juncker, par téléphone, puis à Berlin et à Paris. Faute de s’être préparé à une victoire du Brexit, le gouvernement de sa gracieuse majesté est totalement démuni et n’a toujours pas une idée claire des conséquences de ce retrait, notamment pour sa propre législation et pour son commerce international. Surtout, il ne sait toujours pas quel statut il entend obtenir, si l’on en juge par les premières déclarations de Boris Johnson (la Grande-Bretagne n’abandonnera son « rôle dirigeant en Europe ») ou de David Davis. Les deux hommes espèrent manifestement pouvoir choisir les éléments du marché intérieur qui les intéresse : l’accès au marché intérieur (notamment pour leurs banques et services financiers), mais pas la libre circulation, ce que les 27 ont écarté d’emblée. Une impréparation qualifiée, le 20 juillet, de « négligence grave » par la Commission des affaires étrangères de la Chambre des communes.
Quoi qu’il en soit, le temps joue contre la Grande-Bretagne : à compter de l’activation de l’article 50, si aucun accord n’est trouvé, tous les liens seront purement et simplement rompus au bout de deux ans. Pour une fois, ce sont les continentaux qui ont les moyens de faire chanter Londres et non plus Londres qui a les moyens de bloquer les Européens en agitant son droit de véto…
N.B.: version longue de mon article paru dans Libération du 28 juillet
Le Proche Orient vit actuellement une crise économique, politique et sociale constituée de plusieurs éléments tels que, le terrorisme, les flux migratoires, le conflit israélo-palestinien…etc. Effectivement, ces crises subies par les pays du Proche Orient entrainent l’absence d’une stabilité sécuritaire de la zone, qui s’enracine de plus en plus.
C’est donc au sein d’un contexte tourmenté et incertain que la Politique européenne de voisinage (PEV) prend une importance inédite. Elle apparait ainsi comme la possibilité d’être un moyen de stabilisation dans les pays voisins de l’Union européenne (UE).
Au vu de ces observations, il convient de s’interroger sur le fait de savoir si la PEV, venant s’ajouter aux nombreux textes juridiques pour la lutte contre le terroriste, pourrait-elle être un moyen efficace afin de lutter contre la menace terroriste ?
Vers une gouvernance sécuritaire
Les pays du Proche Orient ont pris conscience du risque que pouvait présenter, tant pour eux-mêmes que pour leurs voisins, un développement économique précaire dans un pays victime de l’intégrisme. Afin d’écarter tout risque éventuel, ils ont mis leur priorité sur le développement économique ayant pour base des accords d’association avec l’UE, première puissance économique mondiale. Un exemple illustratif est celui de l’UE et Israël, qui ont établis depuis plusieurs années des relations étroites particulièrement dans le secteur commercial mais aussi de la coopération scientifique et en matière de rechercche. En effet, depuis 2000, il existe un accord d’association représentant la base juridique de leur coopération. Celui-ci régit les relations économiques des deux parties et l’approfondissement du commerce. Toutefois, cet accord mais aussi les accords d’association conclus entre l’UE et d’autres pays du Proche Orient semblent perdre de leur élan en grande partie à cause du contexte politique actuel de la région.
Bien que l’UE depuis le traité de Lisbonne en 2007 se soit tournée vers la voie de l’unification notamment dans les relations extérieures avec la création du poste de Haut représentant, occupé aujourd’hui par Federica Mogherini, les Etats membres conservent toujours leur autonomie d’expression et d’action. Néanmoins, ils ne sont pas tous intéressés à garder des relations ou à intervenir dans cette zone qu’est le Proche Orient, pouvant donc causer des blocages dans l’action de l’UE. Or, comme l’a souligné le 18 juillet 2007 le Parti populaire européen (PPE), il est « urgent d’intensifier les efforts de l’UE pour un plan stratégique et de partenariat avec la région méditerranéenne en vue de résoudre les crises actuelles et de fournir les bases pour une entente sur des intérêts communs à long terme. » Le partenariat euro-méditerranéen étant intégré à la PEV, cela revient implicitement, à un renforcement de celle-ci au regard du bilan plus que mitigé qui peut être dressé notamment sur le plan de la coopération sécuritaire et du dialogue ; des secteurs considérés comme prioritaires.
Une place prépondérante accordée à la sécurité au sein de la PEV
Au regard de la situation du Proche Orient, il faut donc réadapter les actions et priorités européennes à cette région qui devient instable à tous les niveaux, mais surtout sur le plan sécuritaire. C’est à travers la PEV que la Commission souhaite réagir selon une communication de juin 2015. Cette politique lancée en 2004 a pour but de soutenir et favoriser la sécurité et la prospérité dans les pays voisins de l’UE. Celle-ci attachée à la réalisation de ces objectifs et de son rôle d’acteur international, doit adopter une approche nouvelle au regard des évènements des derniers mois en matière de terrorisme, une menace dite « sans frontière » touchant l’UE et ses pays voisins.
S’agissant de la question sécuritaire, dans la communication de la Commission de juin 2015 sur le réexamen de la PEV, elle met l’accent sur « l’intensification, avec nos partenaires, des travaux en matière de réforme du secteur de la sécurité, de prévention des conflits et d’élaboration de stratégies de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, dans le respect absolu du droit international sur les droits de l’homme. » A cette fin, apparait donc nécessaire l’augmentation de la coopération entre l’UE et ses pays voisins dans les secteurs cités. Encore faut-il que l’UE fasse respecter le droit international et les droits de l’homme, ce qui n’est pas toujours le cas, optant plutôt pour la poursuite de ses intérêts économiques.
La Commission dans cette communication de 2015 met en exergue la volonté des Etats membres de voir la sécurité occuper une plus grande place au sein de la PEV afin de combattre la menace commune qu’est le terrorisme. Selon la Commission, la coopération devrait porter sur la protection des frontières, la lutte contre le terrorisme, la radicalisation…etc. Aujourd’hui au sein de l’UE, ces domaines se sont vus renforcés par l’intermédiaire de textes juridiques européens, surtout au niveau de la coopération judiciaire entre Etats membres. Ce pas en avant, peut être un exemple pour la réforme de la PEV, si ces mesures européennes s’avèrent être efficaces. Toutefois, cette coopération reste bien trop souvent facultative pour les Etats membres, qui cherchent avant tout à protéger ainsi leur souveraineté.
Cette position adoptée par la Commission, dans la communication de juin 2015, sera renforcée par un communiqué de presse du 18 novembre 2015, affirmant que l’UE fera de la stabilité du voisinage, sa priorité, un propos souligné par M. Johannes Hahn, membres du parti populaire autrichien commissaire en charge de l’élargissement et du voisinage. Federica Mogherini, la Haute représentante, adopte une position similaire appelant à l’unité de la communauté internationale et au renforcement du partenariat avec les pays voisins de l’UE. Dans ce réexamen de la PEV, est exposée alors, une nouvelle approche de l’UE à l’égard de ses voisins tout en déclarant avec force le respect des droits de l’homme de l’Etat de droit, la démocratie, et des libertés fondamentales. Il s’agit là d’une volonté d’établir une PEV empreinte de l’actualité, accentuée sur certains secteurs tels que l’aspect sécuritaire, en réaction aux menaces terroristes grandissantes.
Le dialogue, un élément fondamental à mettre en avant au sein de la PEV
Le dialogue est un aspect important –sinon indispensable – à la bonne coopération et l’atteinte des objectifs de la PEV, ici. Les plans d’actions doivent par conséquent comporter des mesures efficaces en la matière.
Dans les communications de la Commission de juin et novembre 2015, est également présent la nécessité d’un dialogue avec les pays du voisinage à tous les niveaux que ce soit politique, économique ou sécuritaire. Le dialogue est un élément important qui ne doit pas être négligé. Le passé en témoigne avec l’échec politique du processus de Barcelone. En effet, une des causes de cet échec était le fait que le dialogue relatif à la sécurité ne faisait pas l’objet d’une grande implication de la part des pays de la région Sud. On pourra citer, à titre illustratif, l’enlisement de la Charte euro-méditerranéenne de paix et de sécurité.
Le réexamen de la PEV et la promotion d’un dialogue sécuritaire démontre une relance positive parmi tous ces défis et enjeux actuels. Il est possible de souligner que les mesures faisant l’objet d’un réexamen dans le cadre de la PEV, s’apparentent aux mesures européennes dans le cadre notamment de la lutte contre le terrorisme en favorisant la coopération et le dialogue entre les Etats membres par exemple.
Pour que l’UE puisse efficacement appliquer sa politique et son action extérieure dans les pays de crise ou de conflit, il faut l’établissement d’une analyse commune entre les Etats membres. Ainsi, les causes du conflit pourront être dégagées, les responsabilités, les conséquences d’une action de l’UE ou de son omission. C’est en suivant, entre autre, cette analyse commune que se fera le réexamen de la PEV.
Il convient de souligner enfin que le conflit Israélo Palestinien a été un tournant sur l’étude de la région du Proche Orient. En effet, ce conflit bien qu’il concerne deux peuples, propage ses conséquences sur les pays voisins. Il a d’ailleurs fais l’objet, le 1er juillet 2016, d’un rapport du Quartet pour le Moyen Orient (Etats Unis, les Nations Unis, l’Union européenne et de la Russie), présentant un bilan assez douteux quant à l’établissement d’une paix durable entre Israël et Palestine. Le rapport propose tout d’abord l’élaboration de négociations bilatérales directes entre les deux peuples, mais également des bases fondamentales à l’instauration d’une confiance ; confiance qui s’avère nécessaire pour la mise en marche de ces négociations. Les critiques émises par le Quartet sur Israël d’une part, se sont centré sur sa politique de colonisation en Cisjordanie, et Palestine d’autre part, sur ses actes de violence.
Plusieurs éléments de la région du Proche Orient sont donc à prendre en compte dans le réexamen de la PEV, afin que celle-ci soit la plus efficace possible.
Kristell Prigent
Sources d’informations :
-. Site Europa :
– http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-6121_fr.htm
– http://ec.europa.eu/enlargement/neighbourhood/consultation/consultation_french.pdf
– http://eeas.europa.eu/enp/documents/2015/151118_joint-communication_review-of-the-enp_fr.pdf
-.Site du Parlement européen : – http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+CRE+20160706+ITEM-013+DOC+XML+V0//FR&language=fr&query=INTERV&detail=3-766-000
-. Articles relatifs à la PEV
– http://www.uni-mannheim.de/edz/pdf/malta/emi_4/euneighbours03.pdf
– http://www.sqdi.org/wp-content/uploads/HS-UE_07_Lewis.pdf
La chancelière, qui s’exprimait pour la première fois depuis la vague d’attaques et après plusieurs jours de silence, a défendu l’accueil des réfugiés alors que trois des quatre auteurs des attaques sont des demandeurs d’asile. Deux se sont réclamés du djihadisme et ont fait allégeance à Daech.
Mais ceux qui espéraient de Berlin un changement de cap sur la question des réfugiés après cette vague d’attentats en sont pour leurs frais. Face aux critiques qui ne cessent de se multiplier, Angela Merkel a rejeté catégoriquement les appels à mettre un terme à sa politique généreuse d’accueil des migrants. Pas question, a-t-elle déclaré, de céder face aux djihadistes, qui «veulent remettre en cause notre disposition à accueillir des personnes en détresse». Reconnaissant que «ces événements» ont suscité un grand désarroi, la chancelière a souligné que «la peur ne saurait servir de fondement pour l’action politique».
Un plan en neuf points
Comme pour dissiper toute équivoque, Angela Merkel a répété son credo: «nous y arriverons». Ces trois mots, désormais largement contestés, voire raillés, résument sa position, inflexible depuis l’été dernier. «Il y a onze mois, je vous ai dit, dans cette salle, que l’Allemagne est forte et que nous y arriverons. Je n’ai pas dit que ce serait facile», a-t-elle réaffirmé, soulignant sa conviction que le pays mènera à bien «cette tâche, ce défi, historiques». Face à la terreur islamiste, la chancelière s’est engagée à «montrer aux citoyens que notre société est forte et sûre», assurant que les Allemands pourront conserver leur mode de vie.
S’il est encore trop tôt, selon la dirigeante allemande, pour dévoiler des mesures définitives en réponse aux attaques de la semaine passée, elle a annoncé un plan en neuf points pour améliorer la sécurité. Parmi ces mesures figurent le renforcement des effectifs de police, la promesse de faciliter l’expulsion de réfugiés coupables de délits, un «système d’alerte préventive» permettant de mieux déceler la radicalisation islamiste chez les demandeurs d’asile, ainsi qu’une collaboration avec les partenaires européens en matière de renseignement et de contrôle des armes à feu.
Angela Merkel a indiqué que l’armée allemande pourrait soutenir la police en cas d’attentats terroristes de grande ampleur
La chancelière a également évoqué la création d’une autorité spécialisée pour enquêter sur les réseaux cryptés d’Internet, sur lesquels le forcené de Munich – dont l’enquête a montré les idées d’extrême droite raciste et l’admiration pour Adolf Hitler – avait pu se procurer illégalement le revolver avec lequel il a abattu neuf personnes vendredi dernier. Angela Merkel a également indiqué que l’armée allemande pourrait soutenir la police en cas d’attentats terroristes de grande ampleur.
Les appels pressants en faveur d’un durcissement de la politique d’asile et d’immigration n’on pas trouvé d’écho chez la chancelière alors que les prochaines élections se profilent à l’horizon. «Nous attendons de manière urgente que l’État fédéral et l’Europe agissent», a martelé jeudi le ministre bavarois de l’Intérieur, Joachim Herrmann, réclamant «de la sécurité, de la transparence et de l’ordre». La popularité d’Angela Merkel est en baisse , les mouvements populistes exploitent sans vergogne le moindre incident, rien n’y fait la chancelière persiste !
Une fois de plus il faut saluer la réponse à ce défi humanitaire : « Les décisions politiques ne peuvent être dirigées par la peur (…) Aujourd’hui comme hier, je suis convaincue que nous viendrons a bout de cette mission historique, car c’en est une en ces temps de mondialisation(…)Nous y parviendront et nous avons déjà accompli beaucoup de choses depuis un an. » Justifiant sa décision de 2015, elle a souligné que refuser ce défi humanitaire » aurait posé d’autres problèmes à l’Allemagne. Ces paroles ont rencontré un écho dans celles du pape François à Cracovie pour les journées mondiales de la jeunesse. Il a appelé dans le même esprit d’ouverture « à construire des ponts et à abattre des murs de séparation» ,« pour secourir le pauvre » et « à écouter ceux que nous ne comprenons pas, qui viennent d’autres cultures, d’autres peuples, ceux que nous craignons parce que nous croyons qu’ils peuvent nous faire du mal »Il a invité à s’ouvrir pour recevoir le réfugié et le migrant. Des paroles à l’unisson prononcées presqu’en même temps.
"On 26 July 2016, Mrs. Kirsi Henriksson, a senior diplomat from Finland, was appointed Head of the European Union mission in Niger, EUCAP Sahel Niger. She will take up her duties on 1 September 2016. She will replace Mr Filip de Ceuninck who had been in the position since 2013.
EUCAP Sahel Niger was launched in 2012 to support capacity building of the Nigerien security actors. The mission provides advice and training to support the Nigerien authorities in strengthening their security capabilities. It contributes to the development of an integrated, coherent, sustainable, and human rights-based approach among the various Nigerien security agencies in the fight against terrorism and organised crime. On 18 July 2016 its mandate was amended to also assist the Nigerien central and local authorities as well as the security forces in developing policies, techniques and procedures to better control and combat irregular migration.
Since 2014, Ms Henriksson has been the Deputy Head of Mission for EUCAP Sahel Mali. She has a background both from civilian CSDP, Crisis Management Centre Finland, Ministry of Interior and from academia. She has previously held positions such as: Acting Chief of Staff EUBAM Libya (May-Aug 2014); Head of Planning and Evaluation, EUBAM Libya (2014); Planning and Evaluation Officer, EUBAM Libya (2013-2014); Rule of Law expert, Evaluation and Best Practice Officer, EUJUST LEX Iraq (2010-2011); Head of Development, Crisis Management Center Finland (CMC Finland), Ministry of the Interior (MoI) Research CMC Finland, MoI (2007); Researcher and lecturer at the Department of History and Jean Monnet Centre of Excellence, University of Tampere, Finland (1996-2006). She speaks Finnish, English, French, Swedish, German, and has a basic knowledge of Arabic.
The decision was taken by the Political and Security Committee."
(European Council - Press Release)
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