L’année 2017 est une année cruciale pour les élections et les changements politiques. Elle pourrait avoir un impact important pour l’Union européenne et ses États membres. En Allemagne, comme aux Pays-Bas ou en France, les élections pour choisir les futurs dirigeants arrivent à grands pas. Les élections législatives allemandes de septembre prochain permettront de désigner la future chancelière ou le futur chancelier ainsi que les membres du Bundestag (le parlement de la République fédérale allemande).
Différents partis politiques sont en course avec à leur tête les prétendants à la chancellerie allemande, dont le parti social-démocrate (SPD) qui, depuis fin janvier, a comme nouveau chef de file Martin Schulz, ancien président du Parlement européen. Il remplace Sigmar Gabriel, l’ancienne tête de liste du SPD. Jusqu’à récemment, ce dernier fut le candidat le plus probable mais a décidé de renoncer à sa candidature au profit de celle de Martin Schulz. En effet, certains médias qualifient ce nouveau candidat du SPD comme étant « le candidat qui a le plus de chances » pour atteindre la chancellerie allemande et le concurrent principal d’Angela Merkel (CDU, Union chrétienne-démocrate).
Martin Schulz est membre du parti social-démocrate depuis 1974. Il a été un élu local avant d’être un député européen depuis 1994. Principalement connu sur la scène européenne pour cette fonction, il fut président du Parlement européen pendant cinq ans, de janvier 2012 à janvier 2017.
Une élection complexe tant par sa forme…
Prétendant à la chancellerie allemande, Martin Schulz pourrait être sur la bonne voie pour remplacer Angela Merkel à la tête d’un des pays les plus influents sur la scène européenne ; encore faut-il que son parti, le SPD, remporte la majorité des voix aux élections législatives de septembre prochain.
En effet, en Allemagne, ces élections, ayant lieu tous les quatre ans, permettent de désigner le ou la futur(e) chancelier (ère) ainsi que les membres du Bundestag. Le système électoral allemand repose sur un modèle complexe. Ainsi, chaque électeur dispose de deux voix. La première lui permet de voter pour un des candidats de sa circonscription de résidence. Par cette première voix, la personne qui a obtenu le plus de voix l’emporte. On a tendance à dire que cette première voix favorise les grands partis politiques tels que le CDU d’Angela Merkel, ou le SPD de Martin Schulz. La seconde voix, quant à elle, permet aux électeurs de voter pour un parti politique et non pour un candidat. A la différence du premier vote, il s’agit ici d’un scrutin proportionnel. En effet, le pourcentage de voix recueilli par chaque parti politique présent à l’élection permettra de déterminer le nombre de députés qu’aura ce parti au Bundestag.
La complexité commence ici. Le nombre de sièges au Bundestag est réparti proportionnellement en fonction du nombre de suffrages obtenus par les différents partis à la deuxième voix. De plus, seuls les partis ayant obtenu plus de 5 % des deuxièmes voix au niveau national ou remporté trois mandats grâce à la première voix sont pris en compte pour la répartition des sièges. Sur ce modèle, chaque parti obtiendra un nombre de sièges au Bundestag.
Suite à cette élection législative et sur proposition du président fédéral, le Bundestag vote pour le futur chancelier ou la future chancelière. En pratique, celui-ci ou celle-ci émane des rangs du parti ayant obtenu la majorité des sièges, d’où l’importance des élections législatives.
Souvent incapable de gouverner seul, faute de sièges suffisants au Bundestag, le parti ayant obtenu le nombre le plus important de sièges ne dispose pas nécessairement de la majorité. Dans ce cas précis, il est dans l’obligation d’établir une coalition avec d’autres partis politiques. Actuellement, la CDU a formé ce que l’on nomme « la grande coalition », c’est-à-dire celle avec le parti social-démocrate.
… que par ses enjeux.
Comme dans la plupart des pays européens, l’Allemagne n’est pas épargnée par les mouvements populistes comme celui du mouvement anti-islam Pegida ou celui de l’AfD, Alternative für Deutschland (Alternative pour l’Allemagne). Ce dernier est un parti anti-euro et anti-migrants d’extrême droite qui a émergé récemment dans le paysage politique allemand et qui souhaite, en septembre prochain, obtenir des sièges au Bundestag.
Comme la plupart des mouvements populistes, celui-ci s’attaque principalement à la crise des réfugiés et notamment à la politique migratoire ainsi qu’à la politique sécuritaire entreprise par la chancelière Angela Merkel ces dernières années. N’ayant pas de représentants au Bundestag, l’Afd compte à ce jour sept députés européens et est représenté dans cinq Landtag (assemblée parlementaire des Länder allemands). C’est la première fois en Allemagne, depuis la Seconde Guerre mondiale, qu’un tel parti d’extrême droite arrive à faire une percée dans les élections régionales au niveau des Länder.
La montée de ce parti marque « le recul », dans diverses régions d’Allemagne, de certains grands partis politiques tels que le SPD ou le CSU d’Angela Merkel ainsi que la remise en cause de la politique « traditionnelle ». Ce phénomène s’observe dans la plupart des pays européens.
Martin Schulz : « à gauche toute » comme réponse au populisme ?
Populaire dans les sondages depuis l’annonce de sa candidature à la chancellerie allemande, Martin Schulz a entrepris un virage plus à gauche et plus social que ses prédécesseurs du parti social-démocrate allemand. Il apparaît, pour les médias, comme « un homme neuf, extérieur à la grande coalition ».
Martin Schulz évoque lui-même le fait que son propre parti aurait commis des erreurs dans le passé et qu’il est nécessaire d’y remédier. Il fait notamment allusion aux réformes libérales du marché du travail mises en place par l’ancien chancelier du SPD, Gerhard Schröder.
Cela marquerait-il la volonté de Martin Schulz de s’écarter de la politique conduite par son parti et celle de l’actuelle coalition existante avec la CDU d’Angela Merkel ?
Par ailleurs, une politique plus sociale ne serait-elle pas une tentative pour répondre aux menaces populistes de l’extrême droite ?
Sans avoir proposé de réel programme politique jusqu’alors, d’autres partis politiques tels que Die Linke, le parti de la gauche radicale allemande, commencent à pointer le bout de leur nez et réfléchir à une coalition avec le SPD après les élections de septembre prochain.
Quoi qu’il en soit, les prochaines élections seront signe de changement. Le populisme frappe aujourd’hui à toutes les portes de l’Europe et l’Allemagne n’est pas la seule à y être confrontée. Le rendez-vous donné par les différents scrutins sera l’occasion de mesurer la détermination des citoyens mais aussi des partis politiques à combattre ce retour populiste et à ne pas lui laisser de place dans l’espace politique européen. Les élections législatives aux Pays-Bas de mercredi dernier ont été les premières d’une longue série en Europe et ont marqué la volonté de lutter contre cette tendance populiste.
Alice Poidevin
Sources
http://info.arte.tv/fr/martin-schulz-est-le-candidat-le-plus-dangereux-pour-angela-merkel
http://www.liberation.fr/planete/2017/02/17/martin-schulz-le-chouchou-venu-de-bruxelles_1549262
Les prélèvements fiscaux imposés aux contribuables sont de plus en plus renforcés en s’étalant sur de nombreux secteurs. Or, le fait de payer moins d’impôts demeure l’aspiration la plus connue de tous les contribuables.
Dans ce sens, ils sont à la recherche de tous les moyens afin d’alléger à l’optimal les impôts qui leur sont imposés par l’État. Évidemment, il existe de nombreuses astuces afin de payer moins d’impôts.
Investir dans l’immobilierL’investissement dans un bien immobilier défiscalisant est idéal afin de bénéficier d’une valeur refuge. Il permet d’alléger le paiement d’impôt, tout en constituant un bien pérenne, utilisable à long terme.
En effet, il existe de nombreux dispositifs de défiscalisation immobilière qui ont été successivement établis par le gouvernement depuis ces quelques années. Parmi ces lois se trouve par exemple la loi Pinel. Un dispositif qui vient succéder à la loi Duflot, la loi Pinel permet aux contribuables de bénéficier d’une réduction d’impôt dans l’ordre de 21 % au maximum, pendant une durée de 12 ans.
Évidemment, afin de profiter de cette défiscalisation, l’investissement en loi Pinel est soumis à des conditions, notamment, les conditions d’éligibilités, le montant optimal à investir, etc.
Faire des actes de donsLa défiscalisation par l’intermédiaire des actes de donation se présente en deux catégories distinctes. D’un côté, les dons rendus au profit des organismes d’intérêts généraux ou établissements reconnus d’utilités publiques sont sujets à une réduction d’impôt égale à plus de 60 % des sommes allouées avec une diminution optimale de 20 % du revenu imposable.
De l’autre côté, les donations attribuées à une organisation d’aide gratuite en faveur des individus en difficultés, tels les handicapés, font l’objet d’une restriction d’impôt égale à 75 % pour le montant offert jusqu’à 530 euros. Pour un don qui dépasse 530 euros, les donateurs bénéficient d’une défiscalisation égale à 66 %, avec une soustraction maximale de 20 % sur le revenu imposable. Les dons effectués peuvent être versés en espèces, chèque, virement bancaire, ou à titre d’œuvre de charité.
Investir dans les PMEL’investissement réalisé dans le capital des Petites et Moyennes Entreprises voire de sa propre société fait l’objet d’une allégeance fiscal à la valeur de 18 %, pour un versement plafonné à 50 000 euros, si l’investisseur est un célibataire.
En l’occurrence, le montant total à investir peut monter jusqu’à 100 000 euros pour les couples qui sont soumis à une imposition commune. Par ailleurs, l’apport en capital peut être considéré aussi bien au début du lancement de l’entreprise que sur l’évaluation globale de son actif. En l’occurrence, l’allégeance fiscale au profit de l’investisseur-contribuable peut être suspendue s’il cède ses parts investies dans les 5 années qui suivent la souscription du capital.
Investir au sein d’un FCPI ou d’un FPIL’investissement auprès des Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) ou des Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) rend favorable à une réduction d’impôt égale à 18 % par rapport au capital investi.
L’avantage fiscal obtenu grâce à ce type d’investissement est plafonné à 2160 euros par personne, soit 4320 euros pour un couple. Évidemment, l’investissement doit être conservé au moins cinq ans après la souscription définitive, sinon la réduction d’impôt ne tient plus et sera remboursée.