On le savait depuis un moment mais ce projet est désormais officiel et, si tout va bien, devrait être lancé très prochainement. La compagnie Celestyal Cruises, filiale croisière du groupe chypriote Louis, souhaite faire construire ses premiers paquebots neufs, en l’occurrence deux unités d’environ 1800 passagers. Un accord devrait être conclu cette année avec un chantier en vue d’une livraison des bateaux entre 2020 et 2022. Compte tenu des plans de charge des constructeurs européens, Fincantieri et STX France semblent notamment en mesure de se positionner.
2016 est une année charnière pour la rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 de l’aéronautique navale française. Notifié en octobre 2013 par la Direction Générale de l’Armement, le programme voit sa phase de développement avancer et a connu son premier vol d'essais le 29 janvier. Il s’agit du début d'une campagne de six mois destinée à valider les performances du nouveau radar Searchmaster de Thales.
Après le Krabi, mis en service en 2013, la marine thaïlandaise a passé commande d’un second patrouilleur hauturier conçu par BAE Systems. Comme son aîné, ce bâtiment sera réalisé localement sous licence. Longs de 90.5 mètres pour 13.5 mètres de large, ces OPV affichent un déplacement de 2450 tonnes en charge. Capables d’atteindre la vitesse de 24 nœuds et de franchir 5500 milles à 12 nœuds, ils sont armés par un équipage de 40 marins et peuvent accueillir une quarantaine de passagers. Leur armement comprend une tourelle de 76mm et de l’artillerie légère.
Le CSCL Indian Ocean, porte-conteneurs de 400 mètres de long et d’une capacité de 19.000 EVP, s’est échoué dans la rivière Elbe dans la nuit de mercredi à jeudi, alors qu’il remontait vers le terminal Eurogate d’Hambourg. Les raisons de cet échouement ne sont pas encore précisément connues, une avarie de propulsion semblant être à l’origine de l’incident. Personne n’a été blessé et aucune pollution n’a été constatée. Le navire affiche un tirant d'eau de 11 mètres.
Première étape franchie pour la proposition de loi sur la Croissance bleue, portée par le député Arnaud Leroy. Elle a été votée mercredi par l'Assemblée nationale. Ce texte comporte de nombreuses mesures pour l'ensemble de l'économie maritime et notamment la simplification des procédures.
L’Asphalt Splendor vient de sortir des chantiers chinois Avic Dingheng. Il s'agit du plus grand bitumier du monde. Appartenant à l’armement américain Saergeant Marine, le navire mesure 180 mètres de long et peut transporter 35.666 m3 de bitume liquide chauffé à 170 degrés dans 16 citernes indépendantes. Un sistership devrait le rejoindre. C’est le Bureau Veritas qui classe cette nouvelle unité, construite sur la base d’un design original développé par l’institut chinois SDARI.
Trois mois après son raccordement au réseau électrique ouessantin, que produit réellement l'hydrolienne de Sabella immergée entre Molène et Ouessant ? Elle tourne normalement mais injecte une puissance volontairement limitée.
Entre le 5 novembre et le tout début du mois de janvier, l'hydrolienne de Sabella, posée au fond du Fromveur, entre les îles Molène et Ouessant, a dépassé le cap des 50 MWh de production cumulée. Un cap symbolique encore bien loin du potentiel annoncé par le fabricant.
Montée en puissance
La signature de la lettre d’intention (© NGV / B2)
(B2 à Amsterdam) Ca y est. C’est signé ! Les deux ministres de la Défense, allemande et néerlandaise, Ursula von der Leyen et Jeanine Hennis-Plasschaert, ont apposé leur paraphe, ce matin, sur leur projet de coopération maritime à bord du navire de soutien néerlandais Karel Doorman. Ce qui n’est pour l’instant qu’une lettre d’intention permettra, quand il sera entériné par les deux parlements, d’ici 2018 l’utilisation par les Allemands du navire de soutien amphibie et l’intégration des troupes de marine allemandes au sein du bataillon néerlandais.
La force de la confiance mutuelle
« L’Allemagne et les Pays-Bas montrent comment on peut faire l’intégration des forces en Europe » a commenté la ministre allemande qui s’exprimait à l’ombre de deux chars Leopard 2A6. « Notre accord démontre la force de notre partenariat. Mais il montre aussi la grande confiance mutuelle. Allemands et Néerlandais vivront, travailleront, se formeront ensemble et fusionneront ainsi en une seule entité. »
Une combinaison des moyens maritimes
La marine allemande pourra, en effet, utiliser toute la capacité du Karel Doorman dès 2018. De l’autre côté, les 800 hommes (et femmes) du bataillon maritime allemand de Eckernförde, spécialisé dans la protection des navires et les évacuations seront intégrés dans la marine néerlandaise. « Nous innovons en termes de l’intégration des forces armées en Europe. » (lire aussi : Rapprochement maritime germano-néerlandais).
Des avantages réciproques à ouvrir à d’autres
Ce partenariat « offre des avantages significatifs à nos pays — a renchéri Jeannine Hennis-Plasschaert —. Nous augmentons la capacité de déploiement, partageons des connaissances et augmentons notre impact. Je pense que nous pouvons collaborer avec d’autres partenaires à l’avenir dans ce domaine ». Un appel du pied aux Belges notamment (avec qui les Néerlandais ont partagé une partie de leur marine) mais aussi des Danois.
Une division blindée multinationale en 2021
Les deux pays avaient déjà annoncé la création d’une unité commune terrestre. Ils poursuivent aujourd’hui par la marine. Et ils ne comptent pas s’arrêter là. « Notre objectif est beaucoup plus grand » a confirmé Ursula von der Leyen. « Nous voulons mettre en place une division blindées multinationale l’année prochaine. » L’objectif est d’atteindre une unité pouvant aller « jusqu’à 20.000 soldats », qui devrait être opérationnelle « en 2021 », a-t-elle ajouté.
Vers une Union européenne de la défense
C’est un « excellent exemple de la construction d’une Union européenne de défense » a-t-elle ajouté employant sciemment certains termes, indiquant que loin de la théorie Berlin et La Haye, entendent bien montrer un exemple qui puisse être rejoint par d’autres. « Nous voulons que l’UE soit plus efficace » souligne-t-elle. Certes il y a des situations « où nous avons besoin les forces armées », a-t-elle conclu. Mais « la stabilisation, le processus de réconciliation et de reconstruction économique doivent (toujours) suivre les opérations militaires. » L’Union européenne a un avantage qualitatif sur ce point, selon von der Leyen : sa capacité « à combiner le civil et le militaire ».
Commentaire : cet accord illustre les deux faces d’une même situation. D’un côté, une certaine gabegie dans les dépenses de défense en Europe. La construction du Karel Doorman a été conçue sans vrai ratio investissement/fonctionnement/utilité. Résultat : un navire qui a coûté cher et risquait d’être totalement sous-employé. De l’autre, un rapprochement nécessaire entre deux forces complémentaires qui devrait engendrer d’autres rapprochements. Au moment où certains budgets de défense repartent à la hausse, il importe de ne pas refaire les erreurs du passé : de dépenser sans prévoir les conditions et possibilités d’engagement, sans réfléchir, et de dupliquer les ressources qu’a déjà le voisin en ne comblant pas les lacunes cependant constatées par tous. Le pire est possible. Mais Berlin et La Haye nous montrent que d’autres voies sont possibles. Maintenant, il faudra voir comment ce rapprochement politique se concrétisera lors des engagements opérationnels.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Fous rires
Au-delà des mots, il y avait indéniablement entre les deux femmes, une vraie complicité, des éclats de rire. Passée la traditionnelle revue des troupes, assurée avec le sérieux, les deux femmes ont été tous sourires, se trompant de parapheur à signer, puis s’interrogeant ensuite — « nous allons où maintenant ».
Le Traité « Ciel ouvert » (Treaty on Open Skies), entré en vigueur en 2002, instaure un contrôle des armements et des forces armées d’un pays signataires (34 au total) via des vols d’observation non armés au-dessus de son territoire. Ce traité « est donc particulièrement efficace pour instaurer sécurité et confiance, sur le continent européen, car ouvrir […]
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Le récent rapport [.pdf] rédigé par le bureau des tests opérationnels et de l’évaluation (DOT&E) du Pentagone a la dent dure contre le programme d’avion dit de 5e génération F-35 Lightning II, toujours en cours de développement chez Lockheed-Martin alors que 170 appareils ont d’ores et déjà été livrés (à vrai dire, cette façon de […]
Cet article À nouveau, un rapport doute que l’avion F-35 soit apte au combat dans les délais prévus est apparu en premier sur Zone Militaire.
Après les casques bleus de RDC virés de la Minusca (voir mon post ici), le coup de torchon onusien se poursuit. 120 casques bleus venus du Congo-Brazzaville et déployés à Bambari ont été remerciés par le DOMP, le département des opérations de maintien de la paix de l'Onu.
Selon notre correspondant en RCA, Anthony Fouchard, l'annonce a été faite par le chef de la Mission onusienne en RCA, Parfait Onanga Anyanga. Elle intervient après de nouvelles allégations de viols et d’abus sexuels dévoilées le 21 janvier par Human Rights Watch.
La Minusca a expliqué qu'"en raison de la gravité de ces allégations et compte tenu des informations recueillies par la mission d’enquête préliminaire, les Nations Unies ont décidé de prendre des mesures immédiates, y compris le rapatriement des 120 soldats congolais qui ont été déployés à Bambari du 17 septembre au 14 décembre 2015. Ce rapatriement sera effectif après la conclusion de l’enquête. Dans l’attente, les soldats seront confinés dans leurs casernes".
Parfait Onanga-Anyanga avait promis, il y a quelques jours, des "sanctions fortes", estimant "absolument inacceptable qu'un seul soldat du maintien de la paix soit impliqué dans ces actes horribles".
Depuis 2014, des casques bleus de cinq pays (Bangladesh, Maroc, RDCongo, Niger, Sénégal), ainsi que des soldats français et géorgiens, ont été accusés d'avoir sexuellement abusé de mineurs.
Très récemment, lors d'un colloque sur les OMP, que j'ai animé à New-York, la question des scandales d'abus sexuels a été très sobrement abordée. Certains participants africains ont toutefois clairement remis en question la durée "trop longue" des déploiements des contingents de casques bleus et l'indigences des mesures prises pour le bien-être des casques bleus (le fameux "welfare").
Passée l’émotion, bien visible, malgré la gesta politique, le 17 novembre, la solidarité s’est fait attendre (Crédit : CUE)
(B2) Lors de la réunion des ministres de la Défense, le Français Jean-Yves Le Drian, devrait encore demander à ses alliés européens un peu d’aide et d’assistance européenne. Il faut dire que deux mois et demi après l’invocation par la France de l’article 42.7 (la clause d’assistance mutuelle), les Européens ne se bousculent plus vraiment au portillon français. Notre premier sondage, au bout d’un mois, montrait un certain engagement, à confirmer. Six semaines plus tard, on ne peut pas dire qu’il y ait eu de grands mouvements de confirmation. Et notre jugement de plutôt positif s’est affiné pour être à plutôt négatif (si on était dans une agence de classement, on dirait B-). Bien sûr, on pourrait dire que les Européens sont frileux, timides, pusillanimes. Mais, semble-t-il, la responsabilité de ce flop est largement partagé.
Le besoin de la crise des frontières
Tout d’abord, les Européens ont des besoins ailleurs. D’une part, la crise des réfugiés et des frontières oblige à mobiliser des forces importants. Et elle ne semble pas prêt de cesser immédiatement. L’armée est appelée à la rescousse dans plusieurs pays (Allemagne, Autriche, Croatie, Hongrie, Grèce). Et les Etats sont plus que réticents à envoyer leurs troupes au large.
La concurrence de la demande américaine
D’autre part, il faut répondre aussi à la demande américaine. Washington a aussi fait passer leur catalogue de demande pour demander aux Européens de s’impliquer davantage en Irak et en Syrie, dans la lutte contre Daesh. Une demande circonstanciée, accompagnée d’un argument sonnant et trébuchant : Nous nous engageons davantage sur le continent européen, dans les pays proches de la Russie, vous vous engagez davantage. La demande américaine avait l’avantage d’être incisive et claire. Entre soutenir les Américains et les Français, plusieurs pays ont vite fait leur choix. De façon officielle, plusieurs de ces pays (Italie, Pays-Bas) ont affiché qu’ils répondaient ainsi à la demande française. Une politesse toute diplomatique qui ne doit pas cacher que c’est la pression américaine qui a surtout payé pour un engagement supplémentaire au « Levant » (Irak, Syrie).
Une demande française assez floue
La demande française reposait sur un argument de moyens : aidez-nous en Afrique ou au Moyen-orient, pour dégager des moyens nous permettant de les utiliser sur le terrorisme. Une très belle allégorie. Mais une argumentation très difficile à justifier par exemple pour la Centrafrique (d’ailleurs l’offre en nombre de personnel se monte à moins d’une dizaine tout confondus pour ce pays). La France n’a d’ailleurs demandé aucun moyen direct pour lutter contre le terrorisme en France, ce qui aurait eu une valeur autrement plus symbolique et réelle de la solidarité. La complication que cela aurait entraînée en termes de gestion au jour le jour a pesé. Mais aussi un certain sentiment, très national, que la France peut répondre, toute seule, face au terrorisme. A cela, il faut ajouter un sentiment assez généralement répandu que gérer en multinational une opération offre un ratio coûts-avantages négatif. Le message français a ainsi été brouillé.
Le multilatéral (presque) toujours préféré au bilatéral
Enfin, la méthode choisie — le « bilatéralisme » — interroge aussi. Quand on s’appelle les Etats-Unis, cela peut fonctionner. Et encore… Même Washington est passé par un canal « multilatéral » : l’OTAN. Quand on s’appelle la France, qui reste un pays de taille moyenne, cela est plus délicat. Paris a préféré laisser l’institution européenne en dehors de tout canal de coordination et de concertation. A la grande satisfaction de certains responsables européens qui ont, ainsi, pu se laver les mains de tout flop. Or, c’était oublier un principe : hormis le Royaume-Uni (et quelques autres), la majorité des pays ne souhaite pas vraiment s’engager dans une « aventure » bilatérale, et préfère le multilatéralisme — que ce soit au sein de l’OTAN, de l’ONU ou de l’Union européenne — qui lui prodigue une ombrelle de sécurité et lui assure, au plan interne, un soutien politique. On pourra ainsi remarquer que, hormis l’a britannique, tous les engagements annoncés le sont soit dans une mission de l’Union européenne, soit de l’ONU. Un signe…
Une erreur tactique
L’utilisation de l’article 42.7 était une trouvaille intelligente. L’avoir cantonnée à une négociation bilatérale a brouillé les cartes. Les institutions européennes s’en sont désintéressées. Plusieurs pays se sont méfiés ou ont profité pour négocier des contreparties (toujours en discussion pour la Pologne par exemple). Les responsables militaires nationaux n’ont pas vraiment eu envie de s’engager, préférant poursuivre leur planification. Aucune pression extérieure ne se manifestant vraiment, l’effort européen est resté au milieu du gué. De fait, Paris n’a obtenu que deux engagements majeurs : le Royaume-Uni et l’Allemagne qui s’inscrivent tous deux dans une stratégie tout autant nationale que bilatérale, ainsi que quelques miettes d’engagement dans diverses missions européennes. Même les Belges – qui avaient réservé un demi-bataillon à disposition des Français sur le Sahel – semblent revenir sur leur position. Aucun accord n’a été trouvé entre Bruxelles et Paris. Un flop tout autant français donc qu’européen.
Des signes encourageants
Bien sûr, à Paris, on récuse ce terme. Et on préfère voir le verre à moitié rempli que le verre à moitié vide. Dans l’entourage du ministre, que B2 a joint, on préfère déceler dans les différents annonces faites par les Etats membres : « des signes encourageants ». Et on salue « les décisions courageuses des pays partenaires ». La réalité que nous avons perçue semble cependant toute autre. Jusqu’à preuve du contraire, le tour des capitales effectué par B2 (lire : La clause d’assistance mutuelle (42.7) activée. Qui se mobilise ? Comment ? (maj5)) démontre qu’il y a ainsi eu peu d’évolution majeure depuis fin décembre. Une analyse qui se base sur des engagements chiffrés, preuves à l’appui, et non sur des impressions. Pour nombre de pays, la raison d’un engagement extérieur ne peut se résumer à la solidarité avec la France. Il peut le motiver, le justifier. C’est en fait un argument (1), parmi d’autres, mais pas le plus décisif.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Il permet notamment de justifier certains engagements extérieurs, permettant également de convaincre des parlementaires réticents (surtout s’ils appartiennent au parti social-démocratique).
Il y a encore peu, le contingent américain engagé en Irak dans le cadre de la coalition anti-Daesh (État islamique ou EI) comptaient 3.500 militaires. Désormais, et conformément aux annonces faites à l’automne, cet effectif a été porté à 3.870 personnels. Ce chiffre a été précisé le 3 février par un porte-parole du Pentagone. La […]
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