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Défense

Florence Parly réussit son examen de passage

Bruxelles2 - Wed, 06/09/2017 - 16:55

Florence Parly s’exprimant devant les participants de l’université d’été de la défense (crédit : DICOD)

(B2) Pour Florence Parly, qui s’exprimait en clôture de l’université d’été de la défense à Toulon, ce mardi (5 septembre), c’était un peu à la fois l’examen de rentrée et l’examen de passage.

La nouvelle nommée à la Défense, un peu par hasard, en juin, était restée très discrète jusqu’ici. On la comprend. La démission impromptue de Sylvie Goulard (après à peine quelques semaines de mandat), la réduction du budget de défense, la prise de bec publique entre le président de la République et son chef d’état-major Pierre de Villiers, qui s’achève logiquement par la démission du second, et une crise de confiance dans les armées n’étaient pas vraiment faites pour encourager la nouvelle venue à s’exprimer publiquement. Inutile de préciser que dans le milieu des armées, la grogne était forte contre la remontrance publique contre leur ancien chef, perçu comme un affront personnel par chaque haut gradé. Ses propos étaient donc très attendus.

Durant cette université d’été, la parole de la ministre s’est affirmée au fil des interventions. Et son discours de clôture était charpenté, rempli d’une détermination, avec des annonces claires.

« Le Président m’a fixé un cap clair, des échéances précises et des moyens nouveaux pour faire face à ces défis. Je suis déterminée à remplir cette mission, et je sais que l’ensemble de la communauté de défense aura à cœur de se mobiliser autour de ces objectifs. »

Sans rien renier de la discipline gouvernementale, en prenant bien soin de s’inscrire à chaque fois dans les pas du Président de la république, elle a tenu bon aussi sur les besoins des armées, les engagements financiers nécessaires pour les années futures, parlant d’un « tournant historique ».

« Pour mettre en œuvre cette nouvelle vision, les armées disposeront de moyens accrus. […] Dès 2018, les crédits budgétaires de la mission Défense augmenteront de 1,8 milliards d’euros. […] C’est la première étape vers l’objectif fixé par le Président de la République d’augmentation de l’effort de défense à 2% du PIB soit 50 milliards d’euros en 2025, à périmètre constant (*). […] Le rythme de cette hausse se poursuivra avec une augmentation de 1,6 milliard d’euros par an pendant toute la durée du quinquennat. Ce tournant est historique. Depuis quarante ans, jamais effort financier en faveur des armées n’aura été aussi important».

Voulant clôturer ce chapitre douloureux, elle a aussi voulu s’éloigner du terreau financier (qui lui est coutumier) pour s’engager plus en avant sur le format de l’armée du futur : la décision officielle d’armer les drones est un acte particulièrement majeur pour la doctrine française (même s’il était en soi attendu). La révision de l’opération Sentinelle et l’adaptation du dispositif au Levant, ainsi que sa volonté réaffirmée de défendre l’Europe de la défense, témoignent aussi d’une conscience opérationnelle et politique aiguisée.

L’attitude stricte de la ministre, sans sourire complice auquel nous avaient habitué certaines de ses homologues européennes, complétait un tableau. On retrouvait comme un certain mimétisme avec l’Allemande Ursula von der Leyen, avec qui Florence Parly va travailler de façon régulière (c’est sa feuille de route) ou avec une illustre prédécesseure à ce poste, Michèle Alliot Marie.

L’avenir dira si dans l’esprit et le cœur des militaires, elle pourra remplacer MAM ou Jean-Yves Le Drian. La barre est placée haut. Mais assurément, dans le grand hangar du BPC Mistral, ancré à quai dans la base navale de Toulon, devant un aéropage composé des gens qui ‘comptent’ dans le monde de la défense (les militaires, les industriels, les chercheurs, les journalistes), Florence Parly a franchi la première marche.

(Nicolas Gros-Verheyde, à Toulon, sur le BPC Mistral)

(*) Le mot « périmètre constant » est important. Et la ministre a insisté sur ce point. Cela pourrait signifier notamment que le financement du nouveau service national se fera en plus de ce montant.

Télécharger son discours

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Xavier Bertrand : « Il est urgent de réarmer la France »

Blog Secret Défense - Wed, 06/09/2017 - 11:38
Une tribune, dans l’Opinion, du président LR de la région Hauts de France.
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La demande en référé d’Argus securité rejetée

Bruxelles2 - Wed, 06/09/2017 - 11:22
(B2) Le tribunal de l'UE a rejeté, cet été, la demande de jugement en référé de la société de sécurité Argus dans son litige qui l'oppose au SEAE sur le contrat pour la sécurisation de la délégation de l’Union européenne en Arabie saoudite. Le Service européen pour l'action extérieure (SEAE) avait repéré une double facturation […]
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Le ministère des armées lance une mission sur le MCO dans l’aéronautique

Blog Secret Défense - Wed, 06/09/2017 - 10:36
Florence Parly a confié à Christian Chabbert (2S) une mission

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« J’ai décidé de lancer le processus d’armement de nos drones »

Blog Secret Défense - Wed, 06/09/2017 - 10:05
La ministre des armées Florence Parly a annoncé cette évolution attendue par les militaires, rappelant qu’un drone n’est pas « un robot tueur ».
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Blog Secret Défense - Wed, 06/09/2017 - 10:05
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La France veut armer ses drones Reaper… et le futur drone européen MALE

Bruxelles2 - Tue, 05/09/2017 - 17:45
(B2) S'exprimant à l'université d'été de la Défense, à Toulon, la ministre française de la Défense, Florence Parly a annoncé son intention de doter les armées françaises de drones armés, notamment pour faire face aux opérations dans le Sahel. Une volonté qui va se traduire par deux sortes d'équipement en national à court terme (2019), […]
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La mauvaise étoile du général Trinquand

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Tue, 05/09/2017 - 11:19
EXCLUSIF. Le consultant de BFM TV et conseiller défense d'Emmanuel Macron durant la campagne est cité dans les affaires d'escroquerie de son épouse.
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Armées - Parly et Lecointre : discours discordants à Toulon

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Mon, 04/09/2017 - 19:48
À l'université de la Défense de Toulon, la ministre s'est montrée optimiste quand le chef d'état-major des armées a rappelé la réalité du terrain.
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Russie-Turquie : Kilo contre S-400, vers un deal entre voisins consentants ?

Avec l'arrivée en Méditerranée du B-268 Velikiy Novgorod et du B-271 Kolpino fin août, la nouvelle sous-marinade de la Flotte russe de la mer Noire sera désormais bientôt au complet. Une fois qu'ils auront rallié le bassin pontique, ces submersibles rejoindront...
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Arme nucléaire : Kim bluffe-t-il ?

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Mon, 04/09/2017 - 10:47
Le tir nucléaire nord-coréen de dimanche demeure nimbé de mystères. Plus puissant qu'une bombe A, moins qu'une bombe H..., les experts s'interrogent.
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Traversée de l'Atlantique : Le kayakiste Olek est arrivé au Conquet

MeretMarine.com - Mon, 04/09/2017 - 00:16
A 12h45, ce dimanche, Aleksander Doba, alias "Olek", 70 ans passés, a été accueilli au Conquet (29), au terme de quatre mois d'une héroïque et mouvementée traversée de l'Atlantique en kayak. (© : LE TELEGRAMME)
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Les premières images du maxi-trimaran Solo Banque Populaire 

MeretMarine.com - Sat, 02/09/2017 - 19:01

Le chantier du maxi-trimaran "Solo Banque Populaire" avance. Voici quelques photos du multicoque en cours de construction chez CDK Technologies à Lorient.

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Laurent Fabius, 37 quai d’Orsay, diplomatie française 2012-2016

Laurent Fabius, 37 quai d’Orsay, diplomatie française 2012-2016, Plon, 2016

Comme un rapport de fin de mission, l’ancien ministre des Affaires Etragères Laurent Fabius a publié un bilan (naturellement sous un prisme personnel) de son action à la tête du quai d’Orsay, peu de temps après son départ du Ministère (pour prendre la présidence du Conseil constitutionnel). Ce type d’exercice, on le sait, participe toujours d’une figure imposée qui empêche de le prendre totalement pour argent comptant, mais offre toujours également des enseignements précieux.
D’abord sur les dossiers, les moments, que son auteur a choisi de mettre en avant. Laurent Fabius commence par l’accord de Paris sur le climat (COP21 de fin 2015), dont on connaît les difficultés depuis l’élection de Donald Trump, mais que l’ancien ministre et Premier ministre considère, sans sous-estimer les obstacles à venir, comme le moment fort de son action au quai.  L’accord sur le nucléaire iranien et la tragédie syrienne sont les deux autres grands volets abordés ensuite, sur lesquels l’auteur ne renie rien et assume ses positions, critiquées comme on le sait : a-t-il été trop intransigeant, donnant l’impression de s’opposer à une solution sur l’Iran (hypothéquant par-là même l’avenir des relations avec ce pays), et marginalisant la France dans la crise syrienne à force de réclamer avant tout le départ de Bachar al-Assad ? Viennent ensuite les questions européennes, sur lesquelles Laurent Fabius pressent la nécessité de changer d’approche, face à la crise à la fois morale et politique de l’Union. Un dernier chapitre sur l’administration du ministère vient rappeler utilement les réformes engagées (en particulier une plus grande prise en compte de la préoccupation économique et commerciale), et celles qui restent à accomplir pour moderniser notre diplomatie. Et la conclusion revient sur l’indépendance de la France.
On retient de ce livre son ton souvent direct, ponctué d’anecdotes parfois cruelles pour certaines personnalités internationales, mais pédagogique, et en cela utile puisqu’il récapitule les dossiers, leurs points de blocage, leur dénouement, et les actions qui y ont conduit. On retient également la propension de Laurent Fabius à ramener plusieurs enjeux à une confrontation entre Washington et Moscou. Les « lignes rouges » syriennes et le recul de Barack Obama n’ont pas été digérés, mais les sirènes poutiniennes ne sauraient y constituer une alternative. Sur chacun des deux chefs d’Etat, le chef de la diplomatie française consacre de longs passages, et y revient encore dans sa conclusion. Prisme trop daté de la bipolarité ? C’est pourtant bien autour des ces deux figures que se sont recomposées les relations internationales dans ces années, au point même de faire sortir la France du jeu syrien, dans lequel elle avait initialement cherché à être structurante. Mais Laurent Fabius ne regrette rien. Le face-à-face entre l’Etat islamique et le régime syrien est l’œuvre machiavélique de ce dernier, véritable fossoyeur du pays et de sa population. Les Etats-Unis, en refusant de frapper à l’été 2013, ont laissé le champ libre à la Russie, qui en a tiré la leçon de la faiblesse occidentale, leçon dont on reparlera en Ukraine. Donc la position française était juste. Même si elle a conduit à la marginalisation, pourrait-on demander ? La cohérence de la posture et la force de son sous-bassement éthique semblent assumées ici, même si à court terme la percée politique ne fut pas au rendez-vous. 
Mitterrandien s’il en est, Laurent Fabius semble jouer pour l’Histoire : avoir eu moralement raison, avoir entamé la modernisation, comptent plus que d’éventuels succès de court terme. L’inconvénient, comme on le devine, réside dans le fait que là se trouve précisément le reproche souvent adressé à la diplomatie française (par exemple par Charles Cogan, dans son French Negociating Behaviour : Dealing With La Grande Nation), à savoir privilégier la posture et le processus plutôt que le résultat.
Laurent Fabius laisse ici de côté d’autres débats : concepts de gaullo-mitterrandisme ou de néo-conservatisme, de grandeur ou de déclin, s’effacent ici devant l’impératif de gestion, raconté de l’intérieur même si c’est avec recul. D’autres grands moments du quinquennat sont moins développés, comme s’ils étaient secondaires par rapport aux trois grands piliers retenus (COP 21, Iran, Syrie), moins marqués du sceau de l’auteur lui-même (comme la conférence sur le Proche-Orient), ou davantage gérés par d’autres (le Mali). Mais au final le témoignage est précieux, et l’on souhaiterait qu’il fasse école.


Défense : Emmanuel Macron ne lâche rien

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Thu, 31/08/2017 - 19:20
Dans son interview, le président revient sur la crise avec les armées. Pour la minimiser et accuser les armées d'avoir voulu s'autopiloter.
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Le pays des purs (Caron, Maury)

EGEABLOG - Thu, 31/08/2017 - 11:19

La mode est aux romans graphiques : pas vraiment des BD, pas non plus un roman ou un essai. Le genre est fort agréable car il permet d'aborder une question sérieuse avec la force de l'image. Dans l'exemplaire de ce jour, il s'agit des aventures d'une photo-journaliste, Sarah Caron, qui conte ses reportages au Pakistan en 2007 : comment elle rencontre Benazir Bhutto quelques jours seulement avant qu'elle soit assassinée, mais aussi comment elle monte dans les régions tribales autonomes à la frontière de l'Afghanistan pour rencontrer un leader politique proche des talibans.

Voilà en effet une des choses les plus intéressantes de cet ouvrage : il montre la complexité de la société pakistanaise, aussi bien dans les villes que dans les campagnes.

Ainsi, on voit bien la différence entre Islamabad et Rawalpindi (la capitale administrative) mais aussi les réactions de la rue ou encore  les vanités de l'entourage de Benazie Bhutto. De même, dans les campagnes, on sent le tiraillement d'une population écartelée entre la pression des talibans et la recherche d'un mode de vie juste et équitable.

Ces découvertes sont très bien servies par l'histoire mais aussi par un dessin qui sait croquer expressions et paysages, situations et psychologies. Signalons qu'Hubert Mauray est un cyrard, reconverti dans la diplomatie et désormais se consacrant à plein temps à sa vraie passion, le dessin.

Voici donc un utile contrepoint aux articles savants ou aux déclarations àl'emporte-pièce sur le pouvoir pakistanais.

S Caron et H Maury, Le pays des purs, La boite à bulles, 2017, 25 €. 4ème de couverture : Le 27 décembre 2007, la ville de Rawalpindi, au Pakistan, est la proie de violentes émeutes, suite à l’assassinat de Benazir Bhutto, principale opposante au régime en place. Dans la foule, Sarah Caron, photographe française, saisit avec son appareil les moindres détails de la scène. Mais très vite, la jeune femme est repérée et se retrouve poursuivie, craignant pour sa vie. Un mois plus tôt, Sarah rencontrait Benazir Bhutto afin de réaliser une série de portraits commandée par le magazine Time. Une entrevue difficilement décrochée et qui, par un pur hasard, survenait le jour même de l’assignation à résidence de l’opposante. Une aubaine pour Sarah : pendant 4 jours, elle se retrouvait aux premières loges de l’actualité ! De jour, elle mitraillait les lieux, de nuit, elle transférait ses clichés. En immersion totale et au gré des commandes, la jeune femme passe cette année-là du monde de l’élite pakistanaise à celui des talibans, avec l’aide d’un fier guerrier pachtoune. Son objectif est une arme dont elle se sert pour frapper les esprits et franchir les frontières, qu’elles soient physiques ou culturelles, et ce malgré le danger des lieux et des situations. Une immersion sous-tension dans le hors-champ du reportage photographique, vu sous toutes ses coutures.

O. Kempf

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