La nouvelle était attendue de longue date au Maritime College de l’Université de l’État de New York, qui forme notamment les officiers de la marine marchande américaine. Elle s’est concrétisée avec un projet de loi de dépenses gouvernementales signé par le président Donald Trump vendredi dernier. Sur un plan de 1.3 milliard de dollars, 300 millions sont orientés vers la réalisation d’un navire de formation en mer.
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Cet article Carnet (04.04.2018). Cops (Estonie). Liban (MOE). EUNAVFOR Atalanta (QG). Mali (exécutions extrajudiciaires). Investissements étrangers (texte). Royaume-Uni (chef d’Etat major). Attaque de Salisbury (DSTL). Sierra Leone (élections). Allemagne (Conseil de sécurité). Ethiopie (Premier ministre). Grèce (réfugiés). Yémen (humanitaire). Affaire Selmayr (réponse2). Turquie-Grèce (militaires grecs). est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) La terminologie européenne utilisée par l’Union européenne est parfois complexe, incompréhensible, voire totalement erronée. Nous avons choisi à B2, sciemment, de ne pas la respecter quand elle conduit à des erreurs de sens ou se révèle incompréhensible.
Exemples :
Le commandement des missions civiles = La Capacité de conduite et de planification civile (CCPC) alias Civilian Planning and Conduct Capability (CPCC) parait un outil bien bureaucratique. Ce n’est ni plus ni moins que que le Commandement des missions civiles de l’UE. Ce qui figure d’ailleurs dans certains documents de planification (qui mentionne d’ailleurs — allez comprendre — un Commandant civil des opérations !)
Le soutien militaire = Le nom officiel du dispositif est CBSD, comme Capacity Building in support of Security and Development, ou RCSD, en français comme Capacités pour favoriser la sécurité et le développement. Impossible de vraiment saisir ce que cela recouvre. C’est d’ailleurs l’objectif : tresser un épais brouillard sur son activité réelle ! Ce dispositif a pour objectif de permettre le financement de formations ou l’équipement (en matériel non létal) des forces armées de pays tiers, principalement en Afrique, mais pas seulement. Ce qu’on appelle en France, la coopération technique.
La mission de conseil en Ukraine ‘EUAM Ukraine’ ou en Iraq ‘EUAM Iraq = Le terme officiel en français mentionne « sécurité civile » par traduction du terme anglais « civilian security ». C’est pour nous non seulement une approximation, mais une erreur et une volonté d’induire en erreur. En France comme dans tous les pays latins, la terminologie « sécurité civile » désigne les forces de secours d’urgence type pompiers, non les forces de police, de maintien de l’ordre ou de renseignement intérieur, qui constitue l’objectif de ces missions. Le terme « sécurité intérieure » ou à défaut « sécurité nationale » est donc le plus exact.
La commission du Parlement sur les libertés publiques = Le terme officiel utilisé en anglais est « Committee on Civil Liberties« . Il est traduit officiellement par « libertés civiles ». Un terme peu compréhensible (sauf au Canada où il est couramment utilisé). L’antithèse de libertés civiles serait alors libertés militaires ou libertés pénales. Cette commission s’intéresse davantage aux questions pénales et pas seulement civiles ou familiales. Le terme exact et couramment utilisé en français est donc « libertés publiques ».
La PESCO (coopération structurée permanente) = Nous utilisons l’abrégé en anglais (PErmanent Structured COoperation) pour trois raisons principales : il est plus « agréable » à lire que l’abrégé en français CSP, il prête moins à confusion que celui-ci avec d’autres termes proches, il est utilisé largement par tous les Européens, y compris dans les langues nationales. Ainsi la traduction au journal officiel dans quasiment toutes les langues (nous avons vérifié !) est PESCO, même si le déroulé nominal ne correspond pas, ce quel que soit le groupe de langues (exemple pour l’Italien ou le Roumain, le Danois ou le Néerlandais, le Grec ou le Maltais, le Hongrois, le Slovaque ou le Polonais). On dénombre seulement cinq exceptions : le Français CSP, l’Allemand SSZ, le Portugais CEP, le Finlandais PRY ou le Bulgare ПСС. Quelques langues (espagnol, estonien, suédois, tchèque) ont choisi de … ne pas utiliser d’abrégé.
(NGV)
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(B2) Un nouvel incident a opposé un navire d’une ONG aux garde-côtes libyens. Samedi (31 mars), il était 10h30, quand l’Aquarius — le navire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, seul navire d’ONG désormais présent au large des côtes libyennes — reçoit un appel du centre de coordination des secours de Rome (MRCC) signalant la position d’une embarcation en détresse.
Repéré par un avion de patrouille maritime
Le canot pneumatique est repéré par un avion de patrouille maritime de l’opération européenne EUNAVFOR MED, qui signale immédiatement la position des naufragés, au MRCC de Rome, via son QG. L’Aquarius se déroute vers cette position. Après une heure à peine de navigation, il est localisé par les sauveteurs.
Le sauvetage pris en charge par les Libyens
Mais à 11:34, le centre de secours de Rome informe l’Aquarius que les garde-côtes libyens « assument la coordination des opérations » (le dossier SAR 183 selon l’ONG), et donne « instruction » à l’Aquarius de « ne pas interférer et de rester en stand-by ». Les Italiens veulent éviter la répétition du sauvetage accompli par les Espagnoles d’Open Arms (lire : Opération de secours en mer de l’Open Arms. Toutes les règles ont-elles été respectées ? Qui dit vrai ?).
L’Aquarius sur place avant la vedette libyenne
L’Aquarius arrivé sur les lieux avant la vedette des garde- côtes libyens, informe le MRCC Rome de la nécessité de stabiliser la situation en distribuant les gilets de sauvetage à bord de l’embarcation surchargée, qui continue à s’approcher. L’Aquarius reçoit alors un appel téléphonique du centre des opérations des garde-côtes libyens qui se déclare en charge de la coordination. La vedette Al Khifra 206 des garde-côtes libyens, en route vers la position, reçoit la même information simultanément via radio.
Pas d’évacuation possible de tous les migrants
L’ONG informe de l’urgence et lance ses deux canots de sauvetage et commence à distribuer des gilets de sauvetage, après avoir informé les Libyens et obtenu leur autorisation. Les sauveteurs « constatent la présence d’enfants, dont un nouveau-né et de cas médicaux urgents – et obtiennent l’autorisation de la vedette des garde-côtes libyens d’évacuer les cas les plus vulnérables vers l’Aquarius ».En revanche, ils « se voient interdire de secourir les autres passagers du canot ». 39 personnes, dont un nouveau-né, des femmes enceintes et de nombreux enfants avec leurs parents sont ainsi transférés sur l’Aquarius. tandis qu’environ 90 personnes sont interceptées par les garde-côtes Libyens et renvoyées en Libye.
Le renvoi en Libye priorité sur les opérations de secours
« Les conditions actuelles de sauvetage en mer, toujours plus compliquées et avec des transferts de responsabilité confus et périlleux pendant les opérations, sont inacceptables. Les bateaux de sauvetage se retrouvent contraints à négocier au cas par cas, en pleine mer, en situation d’urgence et de tension dangereuse, l’évacuation de personnes en détresse, malades, blessées, épuisées, vers un lieu sûr » tempête Francis Vallat président de SOS Méditerranée France. « Alors que les moyens en mer pour sauver des vies sont de plus en plus insuffisants, […] le renvoi des personnes en détresse vers la Libye est priorisé au lieu de leur mise en sécurité ». L’ONG en appelle aux « autorités européennes et internationales à clarifier d’urgence le cadre d’intervention des garde-côtes libyens dans les eaux internationales ».
Commentaire : Avec raison… Cet incident, ou mésentente entre sauveteurs les uns du gouvernementaux, les autres des ONG, ne tient pas du hasard. Pour nous, il s’agit d’une politique décidée du gouvernement italien, en accord (au moins tacite) des autorités européennes. Lire : Au large de la Libye, l’Europe a-t-elle changé de position ?
(NGV)
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