J'aurais le plaisir d'être le "Discutant" à cette conférence de la FRS (vous ai-je dit que j'y étais chercheur associé ?) qui se teindra le 24 janveir prochain. Détails ci-dessous.
La Fondation pour la recherche stratégique, en partenariat avec l'ambassade des Etats-Unis à Paris, a le plaisir de vous inviter à la conférence : Cloud Act, GPDR: International Insights on Privacy and Data Management, qui se tiendra le vendredi 24 janvier 2020, de 17h30 à 19h00, dans les locaux de la FRS (4 bis rue des Pâtures - 75016 Paris).
Le professeur Peter Swire du Georgia Institute of Technology y présentera ses travaux sur les politiques et législations sur la vie privée en ligne.
Le Pr. Swire, ancien conseiller des présidents Clinton et Obama sur les enjeux liés à la gestion des données privées et la sécurité nationale, exposera la vision américaine de ces problématiques avant que la discussion ne s'ouvre sur la comparaison avec les orientations européennes et françaises en la matière.
Le général de Brigade (2S) Olivier Kempf, chercheur associé à la FRS, sera le discutant.
Les débats seront animés par Nicolas Mazzucchi, chargé de recherche à la FRS.
La langue de travail sera l’anglais, et la séance se déroulera selon la règle de Chatham House.
Inscription auprès de la FRS (places limitées)
Olivier Kempf
La période de Noël a vu la parution de tout un tas de nouveautés BD. Parmi elles, plusieurs de Westen. J'évoquerai bien sûr le dernier Blueberry mais aussi deux BD débutant des cycles que l'on espère fructueux : Jusqu'au dernier de Félix et Gastine et Lonesome de Yves Swolf.
Jusqu'au dernier, éditions Grand angle (ici)
Félix et Gastine nous offrent ici une belle BD au dessin réaliste avec des couleurs passionnantes. L'histoire est très belle aussi : celle d'un vieux cowboy qui voit la fin de son métier avec l'irruption du train et qui, s'étant pris d'affection pour un gamin simplet, voit ses derniers espoirs basculer dans un drame. Le traitement graphique comme la maîtrise de l'histoire sont remarquables et surtout, permettent beaucoup d'émotions mais aussi la confrontation de tempéraments très opposés, ici nobles, là vils (c'est un western, quand même). Cependant, l’articulation entre "les bons et les méchants" est beaucoup plus subtile et entraîne le lecteur dans une belle histoire, plein de clairs obscurs, aussi bien du dessin que de l'âme. Une histoire complète (pas de suite prévue)
Lonesome, La piste du précheur et les ruffians, Lombard (ici)
Yves Swolfs s'était fait connaître par Durango, déjà un western. Le voici revenir au genre avec cette série (quatre tomes prévus, deux parus depuis 2018) sur un justicier qui affronte une bande d'excités et de pousse-au-crime, aux confins de l'Arkansas, au moment de la Guerre de Sécession. Ici encore, un coup de crayon très réaliste et étonnamment précis, et des méchants vraiment méchants...
Amertume Apache (Blueberry), Dargaud,ici
Qui ne connaît pas Blueberry, un culte absolu de la BD. Mais voilà, depuis le décès de Jean Giraud en 2012, la série n'avait rien connu.? Aussi est-ce avec une impatience gigantesque que tout le monde attendait cet album, proposé par Sfar et Blain. L'histoire se déroule à Fort Navajo, avec des personnages fragiles qu'il s'agisse de notre héros mais aussi du commandant du fort ou des personnages féminins. Au fond, tout le monde est un peu perdu, dans ce coin perdu de l'Ouest. Malgré tout, l'histoire est bien ficelée. Après, comme toute suite, on débattra à l'infini sur l'équilibre à tenir entre imitation et libération par rapport à l'origine. Convenons que les auteurs ont respecté les albums d'origine sans chercher à faire "du Giraud". J'ai pour ma part beaucoup apprécié le dessin, que j'ai trouvé dépouillé, avec une sorte de simplicité qu'on trouvait dans les albums des années 1960. Pour autant, cela n'est pas un album "rétro". Bref, un grand plaisir à retrouver notre personnage attachant. Vivement la suite (2020).
O. Kempf
© Marine nationale
La sécurité des Français requiert un engagement quotidien de la part des équipages de la Marine nationale. Ainsi, même pendant cette période de fêtes, les marins du ciel agissent pour la protection des intérêts de la France et des français.
C’est ainsi qu’un Atlantique 2 (ATL2) a atterri sur la piste de la base aérienne projetée (BAP) de Niamey pour une mission au profit de la force Barkhane. Cet aéronef de la Marine nationale est régulièrement déployé au-dessus de la bande sahélo-saharienne (BSS). Pesant plus de 40 tonnes, cet aéronef est initialement conçu pour des missions de patrouilles maritimes et de lutte anti sous-marine. Polyvalent, il est un excellent vecteur pour sonder la profondeur d’une zone désertique comme la BSS.
De la même manière un Falcon 50 de la Flottille 24F passera les fêtes à Dakar avec pour mission d’assurer une alerte permanente de Search and Rescue (SAR). Il constitue le vecteur par lequel les missions de recherche et de sauvetage sont réalisées dans la zone de responsabilité de Dakar, qui s’étend de l’Afrique de l’Ouest jusqu’au milieu de l’Atlantique. L’avion de surveillance maritime est également employé dans les missions de coopération au profit du Sénégal, mais aussi des partenaires régionaux : surveillance des pêches dans la zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal, de la Guinée, de la Guinée-Bissau et partenariat avec les forces locales.
Du côté de la composante hélicoptère, un détachement de la Flottille 36F qui est embarqué avec son hélicoptère Panther à bord de la frégate Courbet, engagée depuis le début du mois de novembre en océan Indien, passera les fêtes en mer. Cet équipage a contribué à la plus grande saisie de drogue de la Marine nationale en 2019 (3.5 tonnes de cannabis saisis le 13 décembre).
De la même manière un détachement de la Flottille 33F est déployé avec son hélicoptère Caïman Marine à bord de la FREMM Normandie à l’occasion de son déploiement de longue durée.
En mer comme à terre, 365 jours par an, les marins du ciel maintiennent leur engagement pour la défense des intérêts français.
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© Marine nationale
Il fixe les lumières depuis plusieurs minutes. Elles sont de couleur bleue, blanche, rouge, jaune ou verte. Leurs formes sont rondes, rectangulaires, carrées ou en forme de croix.
On pourrait croire ce marin perdu dans ses pensées mais si l’une d’entre-elles venait à clignoter ou à s’éteindre, il réagirait immédiatement. Ce marin assure son quart devant un tableau de sécurité-plongée à bord d’un sous-marin nucléaire en mission.
Tout à l’heure, il quittera ce sapin multicolore pour en rejoindre un autre, tout aussi synthétique et retrouver ses camarades de quart pour partager le repas de fêtes que le service commissariat aura pris soin de préparer.
Pendant les fêtes, pensant bien sûr intensément à leurs proches, encore plus que les autres jours ces sous-mariniers loin du monde sont liés par un même esprit d’équipage.
Liés à eux par un fil invisible, les marins de quart dans les centres de transmissions marine et de contrôle opérationnel les soutiennent en veillant et leur apportant toutes les informations nécessaires à la conduite de leurs missions, pour ces SNA (sous-marins nucléaires d’attaque) et SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins) qui patrouillent loin des yeux durant les fêtes de fin d’année.
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© Marine nationale
A l’approche des fêtes de fin d’année, les 30 élèves issus de différentes filières : Ecole de Maistrance, quartier-maître et matelot de la flotte (QMF) Pont (matelot de pont) et de réorientation QMF Mopontvol (matelot de pont d’envol), embarquent aux Cours des Métiers du Marin dans l’objectif d’obtenir le Brevet d’Aptitude Technique (BAT) de manœuvrier, dont la formation est dispensée à l'École navale (Lanvéoc-Poulmic) vont retrouver leurs familles avant de rejoindre leur affection début 2020.
Durant les quatre mois de formation, entamée le 26 août dernier, au sein de la promotion 2019, 2 manœuvriers ont acquis des compétences de navigation côtière et hauturière, de manœuvre théorique et pratique, d’embarcation rapide ou encore de matelotage. Les élèves ont été également formés au quart en passerelle, mais aussi à devenir barreur, veilleur et équipier de manœuvre. A l’issue du cours, ils seront chargés de la mise en œuvre et de l’entretien des apparaux de manœuvre, des embarcations et des manœuvres spécifiques (mouillage, remorquage, ravitaillement à la mer).
Rencontre avec le quartier-maître Sulivann et le second-maître Thomas afin d’échanger avec eux. Nous les avons questionnés à propos de leur parcours, de leur formation et de leur prochaine affectation après l’obtention de leur BAT.
Sulivann entre dans la Marine nationale en 2009, sur l’île de la Réunion, en tant que manœuvrier volontaire pendant dix mois. Il devient fusilier marin durant cinq ans mais l’envie de voyager et de naviguer le pousse à changer de spécialité en intégrant en 2014 le cours Formation Elémentaire Métier (FEM). A l’issue, il est affecté sur un bâtiment hydrographique de la Marine nationale avant d’intégrer le BAT Manœuvrier.
Thomas entre dans la Marine nationale en 2016 en tant que volontaire durant deux ans et demi, sur un bâtiment hydrographique et océanographique de la Marine nationale, avec pour spécialité manœuvrier. Au cours de son volontariat, Thomas a l’envie de s’engager en intégrant Maistrance. En sortie de cours, il commence le Brevet supérieur Navigateur mais cela ne correspond pas avec ses attentes, le choix du BAT manœuvrier s’impose alors à lui.
A l’issue de leur BAT, le QM Sulivann et le SM Thomas seront affectés respectivement sur un remorqueur haute mer et sur un bâtiment d’expérimentation et d’essais. « J’ai choisi le remorqueur haute mer en rapport à ses missions côtières, afin de passer mon cours de plongeur de bord ainsi que mon TOEIC, en parallèle » souligne le QM Sulivann. Pour le SM Thomas, le choix du bâtiment d’expérimentation et d’essais s’est fait suite à l’obtention du BAT : « nous avons un nouveau niveau de compétence sur les bateaux, comme pilote d’embarcation et je voulais embarquer le plus possible afin d’acquérir de l’expérience ».
Durant toute la formation, la promotion a maintenu un bon état d’esprit, une bonne ambiance ainsi que de la cohésion. Le BAT est constitué de profils hétérogènes. Les élèves de la promotion ont un cursus différent, ce qui favorise l’entraide. « Nous avons appris tellement de choses, nous sommes impatients de retrouver nos affectations afin de mettre en pratique ce que nous avons appris » soulignent les deux élèves.
« Etre dans la Marine nationale c’est tellement enrichissant puisque cela nous fait grandir assez rapidement, on s’ouvre au monde, on découvre de nouvelles cultures, cela nous responsabilise vite, nous avons l’impression de participer à l’actualité ».
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