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(B2) Geoffrey a quitté le Parlement. Comme tous les autres députés britanniques. Cet ancien de l’armée britannique, spécialiste du renseignement, ayant servi en Irlande du Nord comme en Allemagne, qui a fini au rang de brigadier, avant de rejoindre les rangs civils, nous manquera… un peu
Geoffrey Van Orden lors du débat en plénière avec Emmanuel Macron (crédit : PE avril 2018)Ayant passé 30 ans dans les rangs de l’armée britannique et 20 ans sur les bancs bleus du Parlement européen à Strasbourg ou Bruxelles, Geoffrey ne ratait, en effet, que rarement une occasion pour ramener l’idéal européen à la réalité et de fustiger cette Europe de la défense qu’il ne voyait pas émerger. N’hésitant pas utiliser des raccourcis, il avait le verbe haut.
Laissez faire les professionnels
Invariablement, dans les débats de la sous-commission défense et sécurité, où il venait (assez) souvent, Van Orden taillait ainsi des croupières à l’Europe de la défense et finissait par célébrer la seule défense qui vaille le coup celle du lien transatlantique, seule valable à ses yeux. « L’outil militaire est une distraction au sein de l’Union européenne » était sa phrase favorite. « L’Union européenne a des ambitions militaires. Mais elle devrait laisser faire les professionnels » (1). Autrement dit : « l’OTAN ». Avec une alternative : « Si la PSDC n’existait pas, personne ne le remarquerait. Sauf que les États membres pourraient enfin se concentrer sur l’OTAN. »
Un job qui ne devrait pas exister
Au général de Rousiers qui était à la tête du comité militaire, il avait un jour lâché « Votre job ne devrait pas exister. Vous êtes une pâle imitation de l’OTAN, créée juste pour des raisons politiques. Vous et votre staff êtes juste à la recherche de missions et d’opportunités, pour justifier votre activité. » Bref, le rituel était tellement acquis que lorsqu’il s’en affranchissait quelque peu, il provoquait immédiatement quelques sourires sur les bancs. Certains se disant : Geoffrey, voyons. Il était ainsi revenu d’une mission en Somalie plutôt enthousiaste.
Un remainer critique, analyste du désenchantement britannique
Patriote britannique, il n’en avait pas moins appelé à rester dans cette Union européenne qu’il n’a pas manqué de critiquer, histoire de rester fidèle à son ‘motto’, ne jamais céder aux sirènes de son drapeau trop bleu à son goût et pas assez rouge et blanc … Ce mercredi (29 janvier), lors du débat au Parlement européen sur le vote de l’accord de retrait du Brexit, il n’a pas manqué de dire le fond de sa pensée. « Nous quittons les institutions de l’UE, les réglementations de plus en plus intrusives, le champ d’action politique de la Cour de justice européenne et l’appétit insatiable pour une intégration politique plus poussée avec son dégoût pour la souveraineté nationale. C’est là le problème : nous estimons que le projet européen est allé trop loin. » a indiqué celui qui était aussi le chef des Tory au Parlement. « À mesure que les frontières nationales s’érodaient et que de plus en plus de domaines politiques devenaient des compétences de l’UE, le désenchantement britannique s’est intensifié. »
Une Grande-Bretagne qui reste européenne et… otanienne
Dans ce discours d’adieu au Parlement européen, Van Orden a appelé les Européens à ne pas enterrer trop vite le côté européen de son pays. « La Grande-Bretagne restera une puissance européenne, la première puissance européenne au sein de l’OTAN, engagée dans la sécurité des démocraties du continent européen, partageant nombre des points de vue et des aspirations des nations d’Europe ; un pays indépendant et souverain ayant des relations amicales avec l’UE. […] Il est dans l’intérêt à la fois de l’UE et du Royaume-Uni qu’un bon accord, basé sur un précédent, soit conclu dans l’amitié – et d’ici la fin de cette année. »
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Une approche suspecte a été reportée au centre maritime britannique (UKMTO), non loin du Yémen le 11 janvier, au matin. Sept embarcations rapides, avec chacune 4 personnes à bord se sont approchées rapidement (12’05 Nord et 45’24 Est) d’un tanker. Fausse alerte. L’équipage est sain et sauf. À suivre
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(B2) La ministre française des armées Florence Parly était venue à Washington pour demander aux Américains de bien vouloir rester en Afrique, notamment au Sahel. Elle repart les mains vides, à écouter les Américains
Florence Parly et Mark Esper (crédit : Ministère français de la Défense / twitter)Une « véritable lune de miel opérationnelle » entre la France et son allié américain, avait tweeté la ministre française des Armées Florence Parly lors de sa rencontre avec le secrétaire US à la Défense, Mark Esper, dans les locaux de l’ambassade de France à Washington.
Les menaces russes et chinoises
Mais cette ‘lune de miel’ semble s’être achevée en déroute si on lit bien le compte-rendu officiel dressé par le Pentagone. Les deux responsables « ont reconnu les menaces posées par la Russie et la Chine en cette ère de concurrence entre grandes puissances » indique le ‘readout‘ publié après la réunion. Mark Esper a « remercié la ministre pour son engagement en faveur du partage du fardeau et ont discuté de la manière dont les États-Unis et la France peuvent continuer à travailler ensemble pour approfondir la coopération transatlantique et assurer la sécurité collective »… Court !
Merci beaucoup, demandez aux Européens
Lors de sa conférence de presse, l’Américain a été explicite. Il a rendu hommage à la France : « Un véritable leader dans le Sahel. Je donne un grand crédit pour ce qu’ils ont fait, leur engagement, des milliers de soldats. » Mais c’est tout ! Le Sahel c’est l’affaire des Européens : à eux d’être solidaires. « Je pense qu’il est temps que d’autres alliés européens apportent également leur aide dans la région, et cela pourrait compenser les changements que nous apporterons au fur et à mesure que nous envisagerons les prochaines étapes en Afrique » a indiqué Mark Esper.
Commentaire : un propos à ne pas prendre à la légère…
Le propos est dur, franc et direct. Mais comment ne pas le partager. À force de crier « sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe !… » pour reprendre l’expression du général De Gaulle (1), les Européens doivent assumer. Le Sahel est effectivement davantage important pour l’Europe pour les États-Unis. À nous d’assumer.
Il est impensable aujourd’hui qu’un continent comme l’Europe qui se dit ‘puissance’, qui affirme tous les quatre matins l’importance de la défense, soit incapable de fournir les capacités nécessaires de transport stratégique ou d’information et de renseignement (ISR) en particulier. Cela fait bientôt trente ans que le constat de ces lacunes a été dressé, de façon très précise, en particulier lors de la première guerre du Golfe en 1990-1991 ou de l’intervention au Kosovo en 1999. Il serait temps de passer à l’œuvre.
D’un autre côté, il serait intéressant que les Américains tiennent le même discours vis-à-vis de l’Iran, en laissant les Européens laisser gérer la question qui les concerne davantage, par la proximité géographique du pays avec le continent. Comment ne pas voir aussi dans cette décision qui suit un cheminement stratégique, logique (concentrer l’effort américain sur l’Asie et le Moyen-Orient), un certain sens tactique. Le moment choisi n’est pas fortuit.
En annonçant ce départ, Washington fait pression sur Paris, comme il l’a fait sur Berlin avec l’annonce de possibles taxations sur les véhicules. Ou comme il fait pression sur Londres, avec la négociation d’un accord commercial pour l’après-Brexit. Un chantage soigneusement dosé, qui ‘tape’ là où cela fait mal, pour faire plier chacune des parties du E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) engagé dans un défi diplomatique d’envergure : conserver ‘vivant’ l’accord sur le nucléaire iranien. Ce JCPOA honni à Washington et que Donald Trump a juré d’abattre.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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