La Cour de cassation a rendu définitive mardi la condamnation de Marine Le Pen pour diffamation envers la Cimade, une association d’aide aux migrants, qu’elle avait accusée d’organiser « la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores » à Mayotte.
Dans un arrêt, la plus haute instance judiciaire française a rejeté le pourvoi de la cheffe de file de l’extrême droite contre sa condamnation à 500 euros d’amende avec sursis par la cour d’appel de Paris le 11 septembre 2024.
« Les propos de Mme Le Pen qui assimilaient l’action de la Cimade à celle des passeurs de migrants étaient inacceptables. La Cour de cassation juge que les limites de la liberté d’expression ont été dépassées. Être une personnalité politique n’excuse pas tous les débordements », a réagi Me Patrice Spinosi, avocat de l’association.
« Filière d’immigration clandestine »Lors d’un entretien diffusé sur BFMTV en janvier 2022, la leader du Rassemblement national avait accusé les associations humanitaires d’être « parfois » « complices des passeurs ».
À la question « est-ce que les associations humanitaires sont complices du délit d’entrée ? », Marine Le Pen, alors candidate à l’élection présidentielle, avait répondu : « Parfois oui. Ils sont même complices des passeurs, oui, parfois. »
Elle avait ensuite visé directement la Cimade, association engagée contre la xénophobie et l’exclusion des personnes immigrées, pour ses actions à Mayotte. La Cimade « organise la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores » à Mayotte, avait-elle déclaré.
Actuellement inéligible du fait de sa condamnation en première instance dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN, Marine Le Pen sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026 dans ce dossier, une échéance judiciaire et politique cruciale avant la présidentielle de 2027.
C’est par une lettre de deux pages que Jean-Pierre Toucas a appris la nouvelle à ses administrés. « Le 15 mars prochain, je ne serai pas candidat à une septième élection », annonce-t-il, dans un courrier distribué le week-end dernier dans les boîtes aux lettres de Rouffach (Haut-Rhin).
Avant de passer la main, le maire de la commune de près de 5 000 habitants depuis 1989, remercie les habitants et habitants pour leur « amour ». « Vous m’avez tous accompagné dans chaque instant de ma vie personnelle, professionnelle, associative ou élective, dans les moments agréables comme dans les moments les plus compliqués qui touchent à la santé », écrit-il.
« Le sentiment de devoir accompli »L’édile de 80 ans rappelle qu’il est arrivé dans la commune en juillet 1976 et qu’il a pris ses engagements « pour les enfants et pour les jeunes », « pour les adolescents », « pour la vie associative », « pour les aînés », ainsi que « pour réussir à faire évoluer les choses au service de tous ».
« J’ai été 28 ans principal du collège, 44 ans président du CCA Rouffach omnisports, 37 ans maire, 32 ans président de la communauté de communes », résume-t-il, expliquant auprès des DNA avoir aujourd’hui « le sentiment du devoir accompli ».
S’il dit que « le moment est venu de passer le flambeau », il explique que ce n’est pas son âge qui a motivé sa décision. « On a l’âge de ses artères », déclare-t-il auprès de nos confrères, avant d’ajouter : « la vraie question aujourd’hui est celle de l’avenir des collectivités ». « La fonction de maire est de plus en plus complexe. C’est pour ça qu’il faut un engagement à temps plein, une mobilisation de tous les instants. »
Citant « ses compagnons de route aujourd’hui disparus », Jean-Pierre Toucas a aussi une pensée pour les « jeunes élus » qui l’entourent. « Il me tient à cœur de leur passer le flambeau », mentionne-t-il. « Je garderai confiance en l’avenir que les élus, qui m’entourent aujourd’hui, continueront de bâtir, demain, avec vous ».
Sa vie a basculé en quelques mois. Atteinte de la maladie de Charcot, Sonia Moinet, 63 ans, à la tête de la mairie de La Chapelle-Saint-Fray (Sarthe) depuis 2008, a dû se résoudre à ne pas briguer un quatrième mandat en raison du déclin de ses capacités physiques.
« J’aime mon village, j’ai essayé d’être active le plus longtemps possible, mais maintenant, c’est fini, déclare-t-elle, à l’aide d’une tablette numérique, à Ouest-France. Je suis prisonnière de mon corps, je veux en finir au plus vite. »
« J’ai toujours ma tête »L’état physique de l’édile s’est progressivement dégradé avec notamment une perte de motricité. « La progression de la maladie a été très rapide, le déambulateur en février 2025, le fauteuil à 100 % au cours de l’été et la première grosse détresse respiratoire début novembre », résume son fils, Wilfried, auprès de nos confrères.
Au début du mois de décembre, ICI Maine indiquait que la maire avait conservé ses fonctions officielles dans ce village de 400 habitants. Toutefois, son premier adjoint s’occupait des affaires courantes et était autorisé à signer en son nom.
Après l’annonce de son renoncement à la mairie de La Chapelle-Saint-Fray, une ou plusieurs listes pourraient se constituer dans la commune. La maire relate d’ailleurs à nos confrères de Ouest-France qu’un conseil municipal extraordinaire s’est tenu à la mairie sans qu’elle y soit conviée. Son état de santé figurait à l’ordre du jour.
La maire s’y est rendue. « Je vois que l’honnêteté est de rigueur. Je remercie les personnes qui ont envoyé un courrier recommandé à la préfecture dans mon dos. La moindre des choses aurait été que ces personnes me contactent avant. Certains ont dit que j’étais dans le coma et sur le point de mourir. Sachez que j’ai toujours ma tête », a-t-elle dit aux élus présents.
Une association va être créée pour soutenir l’édile, ainsi que d’autres personnes atteintes de la maladie de Charcot. Une cagnotte en ligne a été ouverte par ses proches pour collecter des fonds et aider la famille.
Sébastien Lecornu, focalisé depuis plusieurs semaines sur le budget, a pris le dossier agricole en main mardi et demandé une « accélération » de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui touche les élevages et a provoqué une mobilisation d’agriculteurs, notamment dans le Sud-Ouest, qui ne faiblit pas.
Il recevra « dans la semaine » les différents syndicats agricoles, dont certains critiquent la gestion de cette maladie animale et qui sont aussi indignés par la perspective d’une signature du traité de libre-échange entre l’Union européenne et des pays latino-américains du Mercosur.
Le Premier ministre a tenu une réunion mardi matin avec plusieurs ministres et des préfets pour évoquer les moyens de lutter contre l’épizootie.
Il tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17h30. Dans l’intervalle, il a demandé à ses ministres « une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département » pour « protéger nos éleveurs et l’élevage français », appelant à « garantir » une « disponibilité des doses » de vaccins « plus forte ».
Au lendemain d’une visite de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, en Occitanie, la mobilisation contre la gestion de l’épizootie ne retombait pas mardi, au septième jour consécutif, avec plusieurs axes routiers et ferroviaires bloqués dans le Sud-Ouest.
Une partie des agriculteurs manifeste sa colère depuis plusieurs jours contre la stratégie gouvernementale d’abattage systématique d’un troupeau de bovins dès la détection d’un cas de cette maladie très contagieuse. Au total, 113 foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été recensés en France
Sommet sur le Mercosur jeudi à BruxellesL’exécutif doit par ailleurs gérer une autre colère agricole contre la signature du traité de libre-échange avec des pays du Mercosur. La FNSEA, premier syndicat agricole, a appelé à manifester à Bruxelles jeudi à l’occasion du sommet des chefs d’État européens invités à valider l’accord.
La patronne du Rassemblement national, Marine Le Pen, a appelé le président Emmanuel Macron à « dire non » à ce traité « parce qu’il en va de la survie de notre agriculture et donc de la souveraineté de notre pays », plutôt que de demander un report en 2026 du vote prévu à Bruxelles cette semaine.
Emmanuel Macron a redit aux dirigeants de l’UE son opposition à la signature de l’accord. Paris demande que les décisions sur ce traité soient repoussées.
Depuis le début de l’épidémie de DNC, en Savoie cet été, l’État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur « trois piliers » : l’abattage systématique dès la détection d’un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.
Cette stratégie a été réaffirmée lundi par Annie Genevard, alors que la Coordination rurale, deuxième syndicat de la profession, proche de l’extrême droite, la Confédération paysanne, classée à gauche, et plus localement la FNSEA, premier syndicat, demandent la fin de l’abattage total et un élargissement de la zone vaccinale.
Annie Genevard a assuré « entendre » la détresse des éleveurs lundi à Toulouse. L’élargissement du territoire de vaccination dans le Sud-Ouest, visant 600 000 à un million de bovins, est « un premier infléchissement du protocole », a-t-elle estimé.
Les blocages « ne sont pas près de se lever »« Au vu des annonces de la ministre (Annie Genevard) », les blocages « ne sont pas près de se lever », a prévenu mardi Guillaume Bénazet, patron des Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne. « Tout ce qu’on avait proposé, notamment la fin de l’abattage total, rien n’a été étudié. Donc on continue ».
Blocages et manifestations se poursuivaient mardi dans le Sud-Ouest. Entre la Haute-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques, l’autoroute A64 était toujours coupée sur 180 km. Tracteurs et bottes de paille obstruent encore cette autoroute à Carbonne, près de Toulouse, où les agriculteurs ont passé une quatrième nuit.
L’axe ferroviaire Bordeaux-Marseille est aussi bloqué entre Toulouse et Narbonne sur un passage à niveau à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne), selon SNCF Réseau. Environ 200 agriculteurs empêchent toute circulation avec palettes et bottes de foin, tandis que de gros feux ont été allumés au niveau des routes à proximité.
Le blocage devrait perdurer « au moins pour la journée », a précisé Baptiste Marquié, 38 ans, exploitant céréalier à Monesrol, présent en solidarité des éleveurs. « On détruit plus que des élevages, on détruit des familles et des générations de travail », a-t-il déploré.
Annie Genevard « méprise les agriculteurs, elle est déconnectée, elle n’y comprend rien », a estimé Lionel Candelon, président de la Chambre d’agriculture du Gers et leader régional de la Coordination rurale.
« DNC/Mercosur, même combat ! », ont affirmé mardi matin des agriculteurs au niveau de Méré, dans les Yvelines, où ils ont bloqué la route nationale 12 en direction de Paris.
« Il faut traiter (la DNC) en priorité, en même temps que le Mercosur, pour moi tout est lié », a assuré Vincent Thoumieux, secrétaire général des Jeunes agriculteurs des Yvelines, à l’origine de la mobilisation.
Une promesse du président de la métropole de Lyon qui a fait réagir l’opposition. Bruno Bernard, candidat à sa réélection, a proposé la semaine dernière de faire fonctionner toutes les lignes du métro lyonnais le week-end, du vendredi soir au dimanche.
Une mesure qui s’appliquerait dès 2027, promet-il, « pour celles et ceux qui travaillent la nuit, pour rentrer en sécurité, pour profiter de son temps libre sans regarder sa montre ».
« Un petit peu maladroit »Cette proposition a fait bondir Véronique Sarselli, candidate à la métropole de Lyon qui a fait alliance avec Jean-Michel Aulas. L’actuelle maire de Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) a jugé sur le réseau social X que c’était « très utile (pour) une poignée de teufeurs sortant du Macumba bien imbibés », avant de supprimer son message.
Ce lundi, elle a dit maintenir ses propos « sur le fond », tout en reconnaissant que c’était « un petit peu maladroit ». « Ce qui est intéressant, c’est de savoir que notre électorat aujourd’hui n’est pas forcément en phase avec cette mesure du métro 24 h/24 », déclare-t-elle.
Citant Paris, elle explique que beaucoup de villes n’ont pas fait le choix de faire fonctionner leur métro la nuit. « On sait que c’est un coût exorbitant derrière. Je crois que c’est ça qui est important, le rapport coût/efficacité », indique-t-elle.
Avant la déclaration de Véronique Sarselli, Bruno Bernard avait déjà estimé sur les réseaux sociaux le coût de sa mesure. « Entendre parler de coût exorbitant est assez stupéfiant (…) Faire fonctionner ces 4 lignes toute une nuit le week-end coûterait moins de 0,2 % des recettes annuelles de notre réseau TCL », détaille-t-il, souhaitant faire de sa métropole « la première en France à offrir un métro non-stop le week-end ».
Quant à savoir pourquoi il a retenu l’année de 2027, le président de la métropole dit qu’il souhaite d’abord « engager dès le lendemain de l’élection un dialogue avec les organisations syndicales pour accompagner cette transformation pour nos transports en commun ». De son côté, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) du Rhône salue cette proposition qui est « une bonne nouvelle pour les salariés, les touristes et l’économie locale ».
En visite à Marseille ce mardi, alors que la lutte contre le narcotrafic a été érigée par l’exécutif en priorité nationale, assimilable à la lutte contre le terrorisme, Emmanuel Macron a annoncé que l’amende forfaitaire pour l’usage de stupéfiants monterait à « 500 euros », au lieu de 200 euros actuellement.
« 500 euros, parce qu’il faut taper au portefeuille, parce que ça n’est pas festif de se droguer », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un échange avec des lecteurs du journal La Provence.
« J’en ai ras-le-bol d’avoir des jeunes qu’on pleure et dans des quartiers d’avoir d’autres gens qui considèrent que c’est festif d’aller acheter de la drogue », a martelé le président.
Majorée jusqu’à 450 eurosIl a également annoncé la mise en place de « commissaires de la République pour aider les finances publiques et la justice » à recouvrir les amendes « parce qu’on a des taux de recouvrement qui ne sont pas satisfaisants », a estimé Emmanuel Macron.
Actuellement selon le code de santé publique, l’AFD est fixée à 200 euros, un montant qui peut être minoré à 150 euros si celle-ci est payée dans les 15 jours mais majorée à 450 euros si elle n’est pas payée dans les 45 jours.
Le chef de l’État a également dit sa détermination à traquer les têtes de réseaux du narcotrafic qui opèrent à l’étranger. « On va changer la norme européenne pour pouvoir les attaquer : on est aujourd’hui en train de tout secouer, pour aller les chercher (…) pour pouvoir saisir leurs biens et les arrêter », a-t-il déclaré.
Il inaugurera ce mardi un commissariat ainsi que l’agrandissement de la prison des Baumettes alors que Marseille est en première ligne dans la lutte contre le narcotrafic et la violence meurtrière qui l’accompagne.
L’exécutif a promis une bataille sans merci en la matière après l’assassinat retentissant le 13 novembre à Marseille du jeune Mehdi Kessaci, tué sans doute pour faire taire son frère Amine, militant anti-drogue.
L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) le concernant daterait de 2022. Toujours présent dans l’Hexagone trois ans plus tard, un homme d’une quarantaine d’années vient de provoquer une situation inédite à Chessy (Seine-et-Marne). Depuis mars 2025, il demande à la mairie sur laquelle s’est établi le parc Disneyland Paris au début des années 1990 qu’elle le marie à sa promise, ressortissante européenne de son état.
Pour le maire, Olivier Bourjot (sans étiquette), il n’en est pas question. Parce que le marié ne devrait plus se trouver en France aujourd’hui. Mais la justice, saisie en référé par les fiancés, s’est prononcée la semaine dernière en faveur de leur union avant la fin de l’année. Pour protester, l’élu et ses adjoints ont tout simplement démissionné samedi de leurs fonctions exécutives. Le préfet de Seine-et-Marne en a bien pris acte lundi.
En février dernier, Jean Messiha avait annoncé sa candidature pour la mairie d’Évreux (Eure) en 2026. Et ce lundi, il a tenu à faire taire les rumeurs qui le disaient sur le départ vers Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
« Cela n’a aucun sens. J’ai annoncé que j’habitais à Évreux, je suis devenu Ébroïcien il y a près d’un an maintenant. Ma candidature à Évreux est toujours d’actualité », déclare le candidat Reconquête auprès de Paris Normandie.
Selon lui, il y a sans doute « une confusion avec les élections législatives ». « J’avais été candidat dans la sixième circonscription des Hauts-de-Seine, qui incluait une partie de Neuilly. Mais tout cela est bien loin désormais », ajoute-t-il.
« Make Évreux great again »Celui qui détourne sur X le mythique slogan de Donald Trump en « MAKE ÉVREUX GREAT AGAIN », rêve de faire de cette commune, une ville « sûre, propre, prospère ». Auprès de nos confrères, il détaille quelques axes de son programme, dans lequel il souhaite notamment renforcer la police municipale, développer la vidéosurveillance et « l’assainissement des finances publiques locales ».
« Il faudra passer en revue toutes les dépenses dès l’élection et supprimer celles qui sont inutiles. J’ai par exemple identifié près de 4 millions d’euros de subventions aux associations », indique-t-il.
Sur ces subventions, il dit être favorable « au maintien des grandes manifestations festives qui donnent de la vie à la ville, surtout dans une période morose », mais il dénonce « des projets dont les budgets dérivent sans contrôle » et annonce qu’il faudra « faire des choix ». Il ne sait pas s’il aura une permanence, mais il promet qu’à partir de début janvier, sa campagne « va réellement démarrer » avec notamment des réunions publiques.
Le candidat Reconquête affrontera notamment le maire sortant (DVD) Guy Lefrand, l’ancien maire Michel Champredon, Eugénie Petitjean (RN) et Nathalie Chartier (LFI).
Quelques jours après son premier meeting, lors duquel il avait déclaré que la « police tue », faisant référence à la mort d’Adama Traoré en 2016, Sébastien Delogu a retrouvé lundi soir, à l’occasion d’un débat télévisé, le RN Franck Allisio, qui avait été très tôt publié une vidéo pour s’insurger des mots du député Insoumis.
Face à l’un de ses adversaires dans la course à la mairie de Marseille, le candidat LFI a dit « assume (r) ses propos », tout en apportant des précisions. « Vous connaissez Zineb Redouane ? Rémi Fraisse ? Malik Oussekine ? Adama Traoré ? », a-t-il demandé, sur le plateau de BFMTV, à Franck Allisio. Et d’ajouter : « Quand je dis que les Ehpad maltraitent nos aînés, je ne suis pas en train de dire que c’est le personnel qui est en train de maltraiter nos aînés. Quand je dis que la police tue, je parle du fonctionnement et non pas des policiers. »
« Désarmer la police » ?Franck Allisio l’accuse, lui, de mentir. « Il y a un M. Delogu sur le plateau et un M. Delogu avec ses amis quand il lance son premier meeting et qui dit que la police tue. C’est une insulte à notre pays et à Marseille », a rétorqué le RN, expliquant avoir « eu honte, en tant que Marseillais, d’entendre ça ».
Après les propos de Sébastien Delogu, une enquête avait été ouverte par le parquet de Marseille pour diffamation. Franck Allisio assure avoir fait un signalement au procureur et au ministre de l’Intérieur et accuse son adversaire d’être « contre la police ». La justification de Sébastien Delogu n’a d’ailleurs pas convaincu le candidat RN, qui assure vouloir se concentrer sur « la première préoccupation des Marseillais qui est un Marseille en ordre ».
Lors de ce face-à-face, Sébastien Delogu a aussi expliqué qu’il ne voulait « pas désarmer la police », à rebours des annonces de la patronne des députés Insoumis à l’Assemblée nationale Mathilde Panot qui assurait que, là où son mouvement obtiendrait des mairies en 2026, la police municipale serait désarmée.
« Mathilde Panot a un raisonnement à long terme et elle a raison de l’avoir. C’est-à-dire que quand on aura réinstallé la justice sociale dans ce pays, la police municipale n’aura plus besoin d’armes », a-t-il défendu sur BFMTV. En juillet dernier, le ministre de la Justice Gérald Darmanin avait répondu sur le réseau social X à cette proposition. « Traduction : avec cette gauche, vous n’aurez plus le droit à la sécurité. La gauche sans le peuple », avait-il cinglé.
La consultation citoyenne anticipée des Calédoniens sur le processus de Bougival n’aura pas lieu. Elle a été abandonnée par l’État, selon les informations du Monde qui ont été confirmées à Outre-mer la première par le député de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf.
« J’ai eu la ministre des Outre-mer au téléphone, qui m’a dit qu’il y avait eu une réunion entre le président de la République Emmanuel Macron, Gérard Larcher, le président du Sénat, et Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale » pour acter de ne pas interroger la population, a expliqué à La 1re l’élu loyaliste. Qui précise que « l’idée qui tourne aujourd’hui à l’Élysée, c’est de nous inviter à Paris pour discuter » du degré d’autonomie qui pourrait être accordé à l’archipel.
Donc à réécrire l’accord de Bougival ? Cet accord, validé le 12 juillet au terme de dix jours d’intenses négociations entre le gouvernement français et les forces politiques calédoniennes, indépendantistes et loyalistes, publié au Journal officiel en septembre, prévoit notamment la création d’un « État de la Nouvelle-Calédonie » inscrit dans la Constitution française et une nationalité calédonienne. Il a néanmoins été rejeté par les indépendantistes du FLNKS.
Un référendum devait initialement avoir lieu après l’adoption par le Parlement d’une loi constitutionnelle permettant la mise en œuvre du texte. Mais, du fait notamment de l’instabilité gouvernementale depuis un an, le parcours législatif a pris du retard. Fin octobre a été acté le report des élections provinciales de la Nouvelle-Calédonie afin de « laisser aux forces politiques locales le temps de conclure un accord sur l’avenir institutionnel du territoire », meurtri par de graves violences au printemps 2024.
Macron réunira les élus le 16 janvierPour tenter de relancer le processus élaboré par Manuel Valls, la nouvelle ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a proposé d’inverser le calendrier, avec une consultation anticipée en mars 2026. Son principe, qui devait être examiné en Conseil des ministres demain mercredi, pour passer en janvier devant l’Assemblée nationale, semble donc abandonné. À la place, le président de la République annonce dans un courrier daté de ce mardi qu’il réunira les élus le 16 janvier pour « poursuivre le dialogue » sur l’avenir institutionnel de la collectivité océanique.
Dans une interview accordée à Outre-mer la première, le sénateur LR Georges Naturel a déclaré que la nouvelle de l’abandon de la consultation citoyenne était « la meilleure des choses pour pouvoir progresser sur le dossier Calédonien. Il va falloir que le gouvernement nous précise ses intentions et la manière dont il veut aboutir ». Quant au sénateur indépendantiste Robert Xowie (groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky), il y voit aussi « un bon signe pour apaiser les choses et espérer construire ensemble le destin de notre pays ».
Nicolas Metzdorf, lui, précise avoir « clairement dit au cabinet du président de la République que nous, on ne viendrait discuter que de l’application de l’accord de Bougival et que ce n’était pas la peine de vouloir rouvrir une négociation sur autre chose, qui allait nous amener vers l’indépendance ». Le député calédonien craint que dans ces conditions, « il n’y ait pas d’accord avant 2027 », année de l’élection présidentielle. « Si c’est pour négocier plus loin que l’accord de Bougival, ce sera un refus catégorique des loyalistes », a-t-il martelé ce matin sur Radio Rythme Bleu.
Le 8 décembre, le Congrès calédonien avait émis un avis favorable pour que soit organisée la consultation des Calédoniens permettant de poursuivre la mise en œuvre de l’accord de Bougival. Mais ce feu vert était fragile avec seulement 19 voix pour, face à 19 abstentions, et 14 voix contre.
Coup de tonnerre à Dreux à l’approche des municipales de mars 2026. Dans un courrier adressé à leurs adhérents, Les Républicains ont annoncé, le 10 décembre, ne pas accorder l’investiture au maire sortant, Pierre-Frédéric Billet, pourtant encarté depuis trente ans. Une décision rarissime dans une ville de cette importance.
Si, à Chartres, le maire sortant Jean-Pierre Gorges a été investi par Les Républicains « après avoir adhéré au parti pour la première fois il y a quelques mois », déplore son opposant Ladislas Vergne (encarté, lui depuis plusieurs années chez LR), la CNI a choisi une autre voie pour Dreux : aucune investiture pour Pierre-Frédéric Billet, et la désignation de Christophe Le Dorven, président du conseil départemental d’Eure-et-Loir, comme chef de file des Républicains sur la commune.
Un soutien affiché à Abdel-Kader GuerzaCe rôle ne fait pas de Christophe Le Dorven une tête de liste, mais le représentant officiel du parti, chargé d’organiser et de coordonner le soutien de LR à une candidature portée par un candidat non encarté. Son choix s’est porté sur l’ex-sous-préfet Abdel-Kader Guerza, au côté duquel il s’est affiché lors de l’inauguration de son siège de campagne à Dreux ce samedi 13 décembre.
Un candidat qui n’a pas souhaité prendre la carte LR, revendiquant une démarche de rassemblement au-delà des étiquettes, tout en acceptant les soutiens politiques extérieurs. Dans la foulée, le siège départemental des Républicains a été redéplacé à Dreux, afin de structurer davantage l’implantation locale du parti.
En interne, plusieurs responsables LR évoquent une décision longuement réfléchie, le cas de Dreux ayant été examiné pendant plusieurs semaines par la direction nationale. Selon ces cadres, la CNI ne souhaitait pas associer le nom des Républicains au bilan ni à la personnalité du maire sortant. « C’est une décision du parti, validée à l’unanimité », affirme l’un d’eux, qui souhaite rester anonyme.
La mémoire de 1983 au cœur de la rupturePierre-Frédéric Billet livre toutefois une lecture totalement opposée. Dans un long communiqué adressé aux Drouais le 12 décembre, il affirme avoir lui-même informé le patron des Républicains de son refus d’être investi par LR, avant l’envoi de la lettre aux adhérents. « J’ai informé Bruno Retailleau il y a quelques jours que, bien que maire sortant, je ne souhaitais pas l’investiture d’un parti qui se perd dans de tels reniements », écrit-il.
Le maire justifie cet éloignement par « un profond désaccord idéologique avec l’évolution du parti ». Engagé depuis trente ans au RPR puis chez Les Républicains, il dit ne plus reconnaître l’héritage gaulliste et chiraquien auquel il se rattache. « J’ai adhéré au RPR de Jacques Chirac parce que je partageais ses valeurs humanistes (…) en particulier celle de ne jamais se compromettre avec l’extrême droite. Je ne peux que constater que le parti Les Républicains n’est plus digne de cet héritage. »
Pierre-Frédéric Billet invoque explicitement l’histoire politique de Dreux et le traumatisme de l’alliance RPR – Front national de 1983, qu’il qualifie de « tache indélébile dans la mémoire des Drouais ». Il affirme redouter un nouveau glissement stratégique de la droite nationale : « Il devient évident que le mot d’ordre pour les municipales de 2026 sera d’inciter les listes de droite à fusionner au second tour avec celles de l’extrême droite, allant du Rassemblement national à Éric Zemmour. » Une orientation qu’il affirme refuser catégoriquement, au nom de « l’unité » et d’une ville « apaisée, tolérante et solidaire ».
Tel père, tel fils ? Jacques Bompard, maire d’Orange (Vaucluse) durant vingt-six ans sous la bannière de son parti d’extrême droite Ligue du Sud, avait été définitivement condamné à un an de prison avec sursis, 30 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts et avait dû démissionner de son mandat en 2021.
Son fils et successeur Yann Bompard est jugé lui, de ce mercredi 17 décembre à vendredi, pour recel de détournement de fonds publics au détriment de l’Assemblée nationale. L’élu d’extrême droite, lui aussi pour La Ligue du Sud, est soupçonné d’avoir occupé un emploi fictif de collaborateur parlementaire de la députée RN du Vaucluse Marie-France Lorho, désormais son opposante mais qui sera jugée à ses côtés dans la salle des procès hors norme du tribunal correctionnel de Marseille pour détournement de fonds publics.
La vie municipale bascule dans une situation exceptionnelle à Villemurlin (Loiret). À moins de deux mois du renouvellement général des conseils municipaux, les électeurs de cette commune seront convoqués le 25 janvier pour élire un maire et six conseillers municipaux ! Six, car les précédentes démissions du mandat ont fait tomber le conseil communal en dessous du quorum légal, rendant impossible son fonctionnement normal.
Les nouveaux élus ne siégeront donc que quelques semaines. Un second tour, si nécessaire, est prévu le 1er février, réduisant encore la durée du mandat.
« Des tensions internes depuis plusieurs années »Mais que se passe-t-il dans ce village de 537 habitants ? Ni le personnel communal contacté, ni les deux seuls commerçants interrogés n’ont souhaité répondre à nos questions.
Cette élection partielle fait suite à une série de démissions. La maire, Sarah Richard, en poste depuis 2020 et élue au conseil municipal depuis 2008, explique : « J’ai envoyé ma démission à la préfète le 12 novembre. Depuis plusieurs années, je fais face à des tensions internes, et avec la pression des prochaines élections, je n’étais plus en mesure de continuer sans mettre ma santé en danger. Cette décision a été très difficile à prendre, mais je l’ai mûrement réfléchie et elle relève d’un choix de responsabilité. »
Son 1er adjoint Damien Degrémont et son second adjoint Christophe Roger ont eux aussi quitté leurs fonctions : « Nous avons tous reçu l’accord de la préfecture. J’ai toujours donné toute mon énergie à Villemurlin et je veux remercier les habitants, les agents municipaux et tous les partenaires qui ont œuvré à nos côtés. Une commune se construit ensemble », indique l’ex-élue.
Le 3e adjoint assure les affaires courantesLe jeudi 4 décembre, une quatrième démission est venue s’ajouter : Cécile Pinsard quitte elle aussi le conseil municipal, accentuant encore le vide politique de la commune.
En attendant l’élection partielle, la préfecture a désigné le troisième adjoint, Patrick Poiret, pour gérer uniquement les affaires courantes. Contacté, il affirme : « Je ne souhaite pas polémiquer sur la situation. »
Les habitants devront donc élire une équipe qui ne restera en place que quelques semaines, avant les élections municipales des 15 et 22 mars 2026.
Lorsqu’il pousse la porte de la mairie, Jean-Michel Barat retient la cloche pour ne pas déranger sa secrétaire. Il grimpe les marches du petit escalier en bois qui mène à son modeste bureau, situé au premier étage. À 78 ans, le maire sans étiquette de Jablines (Seine-et-Marne) s’y installe avec une énergie déconcertante, posant ses lunettes à gauche. Des habitudes forgées au fil de trois décennies d’exercice. Avant cela, il était déjà adjoint de son prédécesseur, Philippe Chabot. Au total, cela fait quarante-deux ans qu’il travaille pour la commune.
Depuis douze ans, soit ses deux derniers mandats, Jean-Michel Barat pense à passer la main. Il a même formé deux adjoints pour lui succéder ces dernières années, mais une mutation accordée au premier et le décès soudain de la deuxième ont rendu impossible la passation. « Cette fois-ci, j’arrête », assure-t-il. Le problème, dans ce village de 700 habitants, c’est l’absence totale de candidats à trois mois des municipales. « Les années précédentes, je voyais les futurs prétendants s’agiter sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, rien du tout. J’ai l’impression qu’il n’y a personne », s’inquiète l’élu.
C’est l’autre préoccupation des agriculteurs : l’accord avec le Mercosur. Le président de la République Emmanuel Macron a de nouveau affirmé aux dirigeants de l’Union européenne (UE) que « le compte n’y était pas » pour la France, fait savoir ce mardi matin son entourage. Les États européens doivent se prononcer cette semaine sur la question.
« Le président a été très clair avec la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen António Costa sur le fait que le compte n’y était pas à ce stade pour protéger les agriculteurs français », a indiqué son entourage.
L’Allemagne veut absolument signerLa France plaide pour un report en 2026 du vote prévu cette semaine au Conseil européen. Mais l’exécutif européen a opposé au président français une fin de non-recevoir lundi. Ce traité est « de la plus haute importance pour l’Union européenne », sur « le plan économique, diplomatique et géopolitique », a souligné un porte-parole de la Commission, qui maintient son calendrier.
Une signature est « absolument nécessaire cette semaine », a renchéri l’Allemagne, fervent défenseur de cet accord avec lequel elle espère relancer ses exportations industrielles. Ce traité favoriserait les exportations européennes de voitures, de machines, de vins et de spiritueux. En retour, il faciliterait l’entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, ce qui alarme les filières.
L’Espagne aussi, y est favorable : Madrid « espère » la signature de l’accord par l’UE « dans les prochains jours », a fait savoir le ministre de l’Agriculture Luis Plana.
L’Italie, elle, a soufflé le chaud et le froid ces derniers mois. La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni « a les clés » sur ce dossier, souligne un diplomate européen, anonymement, auprès de l’AFP.
« Il ne faut pas repousser, il faut dire non », « il faut dire non parce qu’il en va de la survie de notre agriculture et donc de la souveraineté de notre pays », a insisté la cheffe du groupe RN Marine Le Pen devant des journalistes à l’Assemblée nationale, suggérant au chef de l’Etat de pratiquer la « politique de la chaise vide ».
Surveiller le bœuf, la volaille, le sucreAlors que les agriculteurs de toute l’Union ont prévu de manifester jeudi contre cet accord commercial avec l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay, le Parlement européen a fait ce mardi un geste à destination des réfractaires : par 431 voix « pour » contre 161 opposées, les eurodéputés ont approuvé des mesures de protection de sauvegarde pour les agriculteurs européens. Elles prévoient un suivi des produits sensibles comme le bœuf, la volaille ou le sucre et une possible réintroduction de droits de douane en cas de déstabilisation du marché.
Les eurodéputés voudraient que la Commission européenne intervienne si le prix d’un produit du Mercosur est au moins 5% inférieur à celui de la même marchandise dans l’UE et que le volume des importations détaxées augmente de plus de 5%. La proposition initiale fixait ces seuils à 10%. Etats et Parlement européen vont maintenant tenter de trouver un compromis sur ce volet.
Emmanuel Macron revient dans la deuxième ville de France, ce mardi, pour faire un point d’étape du plan d’investissement XXL « Marseille en grand » annoncé en 2021. Et faire passer le message qu’il ne lâche pas la ville meurtrie par le narcotrafic. La venue du président prend aussi place alors que se profile un affrontement électoral inédit : le cru 2026 des municipales promet un match à la hauteur des passions que déchaîne habituellement sa « ville de cœur ».
Dirigée par l’alliance de gauche du « Printemps marseillais » depuis 2020, la commune ne semble promise à personne, sinon à un suspense qui met déjà tous ses protagonistes sous tension. Un « Printemps » favori précaire, menacé par la candidature en solo des Insoumis ; la droite et le centre enfin unis ayant à cœur de laver l’affront essuyé il y a cinq ans ; mais les voilà désormais menacés par le Rassemblement national, nouvel acteur central des municipales marseillaises qui se prend à rêver de victoire. C’est que, la réforme du scrutin votée en 2025 a ouvert le jeu. Elle permet désormais à l’aspirant maire de se faire directement élire pour tous les habitants là où, précédemment, il fallait d’abord remporter le plus de « secteurs » électoraux possible (il y en a huit) pour espérer, ensuite, emporter la mairie centrale.
Un mea culpa, mais… Près d’une semaine après la polémique, Brigitte Macron s’est excusée. La Première dame s’est dite « désolée » si elle a « blessé des femmes victimes ».
Brigitte Macron avait traité de « sales connes » des militantes féministes qui avaient interrompu un spectacle de l’humoriste Ary Abittan, accusé de viol mais ayant bénéficié d’un non-lieu.
Interviewée par le média Brut, la Première dame a dit « comprendre » que ses propos aient pu choquer, précisant qu’ils n’étaient « absolument pas destinés à être publics », mais à « quatre personnes ».
« Je ne peux pas regretter »Interrogée pour savoir si elle regrettait ces paroles tenues en marge d’un spectacle de l’humoriste Ary Abittan, elle a répondu : « Je ne peux pas regretter. Je suis effectivement l’épouse du président de la République, mais je suis avant tout moi-même. Et donc quand je suis dans le privé je peux me lâcher de manière absolument pas adéquate ».
« J’avais besoin de le rassurer, a-t-elle ajouté alors que d’après elle, Ary Abittan avait peur. Je l’ai rassuré certainement maladroitement mais je n’avais pas d’autres mots à ce moment-là ».
La vidéo prise à son insu a été publiée le 7 décembre par le média people Public. On y voit Brigitte Macron échangeant avec l’humoriste de 51 ans Ary Abittan, aux Folies Bergère, avant la tenue de son spectacle intitulé « Authentique ». La scène se passe en coulisses. « Brigitte Macron venait de sortir de la salle, car le spectacle avait pris du retard et n’avait pas encore commencé », avait raconté au Parisien un spectateur.
« Ça va, t’es comment ? », demande alors l’épouse du chef de l’État, accompagnée de sa fille Tiphaine Auzière. « J’ai peur (…) de tout », lui répond Ary Abittan, en présence du producteur Gilbert Coullier. Brigitte Macron lui lance alors, en riant : « S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors (…) Surtout des bandits masqués ».
Après les propos de la Première dame, Les Tricoteuses hystériques, association créée après le procès des viols de Mazan, avait annoncé vouloir donner une suite judiciaire aux insultes proférées par Brigitte Macron.
« La justice a reconnu des lésions anales et vaginales chez la victime, ainsi qu’un stress post-traumatique. Est-ce là le signe d’un rapport sexuel normal ? C’est ce que Brigitte Macron défend ? », avait fait mine d’interroger la présidente de l’association, nommée ainsi en référence à la phrase d’un avocat lors du procès de Mazan. « Depuis des années, elle fait l’objet d’un harcèlement incessant relayant une rumeur transphobe et les associations féministes la soutiennent. Aujourd’hui, je n’aimerais pas être à sa place », avait ajouté Vigdis Morisse Herrera.
« Paris c’est mon engagement, ma passion, le combat de ma vie. » C’est avec ces mots que Pierre-Yves Bournazel, le candidat Horizons soutenu par Renaissance aux municipales à Paris, a lancé son meeting devant plus de 300 de ses soutiens, réunis dans la salle de la Bellevilloise (XXe arrondissement), ce lundi soir.
Une formule qui a précédé une prise de parole, sans notes, visant répondre à une remarque que certains ont pu lui faire : « On ne te connaît pas personnellement. » S’il a reconnu être pudique, Bournazel a semblé vouloir se dévoiler un peu plus face à ces militants. S’ouvrir aux siens, déjà, avant de devoir le faire devant les Parisiens.
Une mise en garde du chef de l’exécutif. Sébastien Lecornu a prévenu lundi que la France pouvait être « défaite sans être envahie », en invitant les sénateurs à débattre de la future mise à jour de la loi de programmation militaire.
Le Premier ministre ouvrait un débat, suivi d’un vote symbolique, au Sénat sur les moyens de la défense, destiné à favoriser l’adoption du budget de l’État qui s’annonce difficile à l’Assemblée nationale. La chambre haute vient elle, de le valider, y compris une hausse de 6,7 milliards d’euros pour les armées.
Un débat similaire a été organisé mercredi à l’Assemblée nationale, où les députés ont plébiscité le « principe » d’une augmentation des crédits aux armées.
Des attaques beaucoup plus « hybrides »Le Premier ministre a proposé aux sénateurs « d’aller un peu plus loin » et de discuter de la « mise à jour » de la loi de programmation militaire prévue au premier trimestre.
« La manière de s’en prendre à la nation française dans les années qui viendront sera de manière beaucoup plus hybride que par le passé », a-t-il souligné. « C’est toujours l’éternelle caricature de chars qui arriveraient sur Belfort ou sur Strasbourg. Il n’en est rien. En revanche, on peut être désormais défait sans être envahi ».
« Et ça pose toute la question des nouveaux espaces de conflictualité », les questions « des routes maritimes, des fonds marins, du cyber » et autres attaques informatiques contre les infrastructures étatiques mais aussi les services des collectivités, les hôpitaux ou les entreprises, a-t-il énuméré.
Quel lien avec l’OTAN ?Le chef du gouvernement a également invité les sénateurs à réfléchir au « lien que la France doit avoir avec l’Alliance atlantique » compte tenu de « l’ambiguïté » de l’administration américaine de Donald Trump à l’égard de l’Otan et de l’Europe.
« Comment on garantit notre autonomie quoi qu’il arrive, je pense que ce sera consensuel, mais comment on est capable aussi de faire vivre ce pilier européen de l’OTAN ? », a-t-il demandé.
Défendant « l’indépendance » de la France, il a souligné que la dissuasion nucléaire « ne se partageait absolument pas », mais il souhaite débattre des « éléments qui, pour des raisons soit politiques soit budgétaires, peuvent être amenés à être mutualisés ».
Outre la défense, le gouvernement organise mercredi à l’Assemblée nationale et au Sénat un autre débat sur le narcotrafic, qu’il espère consensuel.
Dominique de Villepin jure avoir retenu la leçon : celle de la présidentielle de 2012, lorsqu’il a échoué au pied du mur à un mois du premier tour… faute de parrainages suffisants. « Je ne referai pas les mêmes erreurs que j’ai commises par le passé », glisse aujourd’hui l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac qui ― même s’il n’a encore rien officialisé pour 2027 ― ne laisse plus vraiment de doute sur ses intentions.
La preuve, la France Humaniste, son mouvement politique lancé il y a six mois, va inaugurer dans les tout prochains jours son siège à Paris. Il sera, selon nos informations, rue Le Sueur, dans un quartier qu’il connaît bien, le très chic XVIe arrondissement, à deux pas de l’Arc de Triomphe. Le bail vient d’être signé pour des bureaux de presque 200 m2. Ils serviront de QG de campagne le moment venu, quand il se lancera pour de bon dans la bataille. A priori au printemps prochain, après les élections municipales.