Dans son homélie à l'occasion de la messe du nouvel an, célébrant la solennité de Marie et la 57è Journée mondiale de la paix, le pape François a, à la basilique St-Pierre de Rome, devant des milliers de fidèles, dénoncé les violences faites aux femmes dans le monde. Une interpellation dont l'écho dépasse, sans doute, les seuls fidèles chrétiens, quand on mesure l'ampleur du phénomène dans les sociétés et les souffrances de toutes formes que les femmes subissent.
Le message du souverain pontife, que plusieurs médias internationaux ont relayé et mis en exergue, appelle les catholiques à être des exemples, en respectant les femmes. « Le monde a aussi besoin de regarder les mères et les femmes pour trouver la paix, pour sortir des spirales de la violence et de la haine, et revenir à avoir des regards humains et des cœurs qui voient. Et toute société a besoin d'accueillir le don de la femme, de toute femme, de la respecter, de la protéger, de la valoriser, en sachant que celui qui blesse une seule femme profane Dieu, né de la femme », a touché le pape François, demandant aux catholiques de copier l'exemple de Marie qui est présentée comme la mère de Dieu, à lui confier cette année à venir et à lui consacrer leur vie.
« Notre époque, vide de paix, a besoin d'une Mère qui recompose la famille humaine. Regardons Marie pour devenir des constructeurs d'unité, et faisons-le avec sa créativité de Mère, qui prend soin de ses enfants : elle les rassemble et les console, elle écoute leurs peines et essuie leurs larmes », exhorte le guide religieux, rappelant l'importance que revêt la maternité de Marie qui est le chemin qui conduit à la tendresse paternelle de Dieu.
Au Burkina, plusieurs enquêtes ont mis à nu les proportions du phénomène. A titre illustratif, une étude menée par l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP, université Pr Joseph-Ki-Zerbo), et rendue publique en février 2023, a fait ressortir que 25,7% des femmes en âge de procréer (15-49 ans) ont subi des violences entre partenaires intimes.
« Le questionnaire a été administré à l'endroit de 6 388 femmes de la tranche d'âge précitée et à 5 522 ménages des zones urbaines et rurales du Burkina Faso et a concerné la période de décembre 2020 à mars 2021. Selon l'investigateur principal de l'étude, de nombreuses femmes sont battues par leurs conjoints. 6% déclarent avoir subi des violences sexuelles au niveau de leur ménage, soient 250 000 femmes, sur une année donnée. Pour toutes les formes de violence, c'est 1 femme sur 4 qui subit ces violences », révèle ladite étude, selon laquelle, ces violences, qui constituent un terrorisme domestique, impactent négativement la productivité des femmes dans la société.
En plus de la productivité, poursuit l'étude, les femmes victimes sont impactées négativement dans leur dignité humaine, les empêchant d'exprimer leur potentialité et sont exclues du développement. « Un autre aspect des violences faites aux filles et aux femmes montre qu'elle affecte non seulement l'éducation des victimes et celle de leurs enfants, si on prend en compte les adolescentes scolarisées », apprend-on.
Aussi, dans le cadre des « 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre (VBG) » qu'elle a organisés en partenariat avec « Taafé vision », et à travers une projection-débat en fin novembre 2023, l'Union européenne a confié avoir pris en charge 11 000 cas de violence basée sur le genre, entre 2019 et 2023.
C'est dire que la situation interpelle plus qu'on puisse l'imaginer. Elle l'est encore davantage dans ce contexte de crise sécuritaire, où les femmes sont les plus exposées, vulnérables.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Ana (nom d'emprunt) assume désormais le rôle complexe de père et de mère pour ses enfants. Une responsabilité partagée par de nombreuses femmes confrontées à des circonstances similaires. La vie d'Ana a pris un tournant déchirant lorsqu'elle a été irréversiblement séparée de son mari, emporté par la mort au cours de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. Cependant, face à cette adversité insurmontable, Ana a choisi de ne jamais fléchir. Depuis sa résidence, elle s'est récemment confiée à Lefaso.net, partageant ainsi les défis de sa nouvelle vie et les rêves qu'elle continue de poursuivre avec une détermination inébranlable. C'était le lundi 4 décembre 2023 à Ouagadougou.
La vie d'Ana a pris un tournant douloureux quand son époux, un vaillant militaire engagé dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, a perdu la vie sur le champ de bataille. C'était le 29 novembre 2021, à Titao, une ville située au sein de la province du Loroum, dans la région du Nord. Dévastée par la nouvelle, Ana s'est retrouvée seule en pleine capitale burkinabè pour élever leurs deux enfants, une fille de huit ans et un garçon de trois ans.
La force de la prière
« Depuis le décès de mon mari, la vie n'est plus pareille. Quand il m'arrive de m'asseoir toute seule avec les enfants, certaines pensées me traversent l'esprit. En cet instant précis, l'on est capable de faire des choses regrettables, si l'on ne se ressaisit pas », affirme Ana d'une voix dominée par un mélange de tristesse et de nostalgie. Car il lui arrive, souligne-t-elle, de voir son petit garçon demander des nouvelles de son père, ne comprenant pas grand-chose à ce qui s'est passé.
« Contrairement à ma fille, mon fils me demande souvent où se trouve son père. Je lui dis chaque fois que papa est en voyage », explique Ana avec un visage qui laisse entrevoir le pincement qu'elle a au cœur pour avoir perdu son bien-aimé. Selon elle, tous ces sentiments d'amertume ont pu être canalisés et refoulés par le moyen de la prière, en recommandant son sort à l'Éternel des armées.
La nostalgie de revoir un être cher
Avant cette tragédie, chaque mission à laquelle participait son mari suscitait chez Ana une angoisse palpable. Elle redoutait le pire, consciente des risques inhérents à la mission des forces combattantes, à savoir défendre la patrie et restaurer la paix dans le pays. Malheureusement, les craintes d'Ana se sont finalement concrétisées, la laissant face à un fardeau sans l'être qui était son soutien inébranlable.
Ana se souvient encore de son époux avec beaucoup d'émotion, un homme attentionné qui répondait toujours aux besoins de sa famille. « C'était un homme qui ne jouait pas avec sa famille. On ne manquait de rien, même quand il partait en mission. Parce qu'il prévoyait tout avant de s'en aller », confie Ana.
La source d'inspiration et d'énergie d'Ana
Le courage et la détermination sur le champ de bataille dont a fait montre son vaillant héros inspirent aujourd'hui Ana à ne pas plier l'échine face à l'adversité. Elle nourrit l'espoir qu'avec le soutien de bonnes volontés, elle pourra réaliser son rêve ultime : ouvrir son propre restaurant.
Depuis la perte de son époux, Ana s'est tournée vers la vente de vêtements d'occasion, communément appelés friperie, pour subvenir aux besoins quotidiens de sa famille. Cependant, la vie chère causée par le terrorisme a mis de nombreuses activités, y compris celle d'Ana, au ralenti. Malgré ces difficultés, Ana reste résolue à offrir un avenir radieux à ses enfants.
La vie d'Ana a été ébranlée, mais elle tient à exprimer sa gratitude envers l'Action sociale des armées pour l'accompagnement précieux dont elle a bénéficié après la mort de son cher époux. Cette aide lui a permis de traverser des moments difficiles et de trouver le soutien nécessaire pour poursuivre son chemin. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Hamed Nanéma
Lefaso.net
NB : Numéro utile pour apporter votre soutien à Ana : 74 40 40 34
Selon Dr Adnan Mougharbel, les hémorroïdes sont des veines qui forment des coussinets au niveau du canal anal et dont le rôle est d'assurer la continence anale. On distingue les hémorroïdes externes, situés sous la peau autour de l'anus, et les hémorroïdes internes que l'on retrouve à l'intérieur du canal anal. Les hémorroïdes peuvent devenir pathologiques et causer des douleurs et des saignements chez les patients qui en souffrent. Et pour éviter les crises aigues, ceux-ci sont invités à adopter un régime alimentaire équilibré.
Les personnes souffrant d'hémorroïdes, peuvent adopter diverses méthodes diététiques, afin d'éviter la survenue des crises douloureuses. Yasmine Zerbo, diététicienne, relève que la principale difficulté avec les hémorroïdes c'est la constipation, et conseille aux patients d'éviter certains aliments, qui peuvent conduire à la dénutrition. C'est ainsi qu'elle recommande aux patients, de mettre l'accent sur les fruits et légumes tels la papaye, la mangue, etc. A cela, s'ajoute le jus de tamarin sans sucre qui, selon la diététicienne, facilite le transit intestinal et aide beaucoup à aller aux selles. Le cumin qui est une épice, facilite également les selles. Il suffit d'en prendre en infusion lorsque l'on est constipé.
Yasmine Zerbo ajoute que beaucoup de personnes sont fréquemment constipées à cause de l'absence d'activités sportives et de la sédentarité. Ne pas boire suffisamment d'eau peut aussi conduire à la constipation. C'est pourquoi, elle préconise la pratique régulière du sport (marche, corde à sauter, etc.) et la consommation d'au moins deux litres d'eau par jour. « Il faut également manger moins de viande rouge et privilégier le poisson et la volaille. La viande rouge met du temps à être digérée. Ce qui fatigue les intestins et rend les selles dures. La volaille et le poisson par contre sont facilement digérés », précise-t-elle.
La diététicienne conseille également aux personnes souffrant d'hémorroïdes, d'éviter la purge pour ne pas irriter la plaie. Et en cas de crise hémorroïdaire, consommer beaucoup de soupe, des yaourts, de la purée de légumes, de la bouillie, des jus de fruits pour faciliter le transit intestinal et rendre les selles molles. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
L'Ecole supérieure des techniques avancées (ESTA-SA) a été promue au grade chevalier de l'ordre du Mérite des arts, des lettres et de la communication avec agrafe littérature écrite et orale le vendredi 29 décembre 2023 par le ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques (MTDPCE). La cérémonie de décoration, présidée par la ministre en charge de la transition digitale et des postes, Dr Aminata Zerbo/Sabané a permis de récompenser 98 autres acteurs et partenaires du secteur numérique et postal.
Comme à l'accoutumée, la nation burkinabè décerne des distinctions honorifiques à ses serviteurs les plus méritants à l'occasion de la célébration du 11-Décembre, fête de l'indépendance. Sur proposition du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques, 99 travailleurs et partenaires du secteur du numérique et des postes ont reçu des médailles dans trois ordres le vendredi 29 décembre 2023. Quatre récipiendaires ont été décorés dans l'ordre de l'Etalon, neuf dans l'ordre du Mérite burkinabè et 86 dans l'ordre du Mérite des arts, des lettres et de la communication.
La ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques s'est réjouie de la tenue de la cérémonie qui valorise les efforts des acteurs et partenaires de son département. « Cette reconnaissance, c'est pour tous les acteurs de l'écosystème qui se battent et qui conjuguent leurs efforts pour que la transition digitale soit une réalité dans notre pays pour le bien de nos populations », a laissé entendre Dr Aminata Zerbo/Sabané. Elle a invité l'ensemble des récipiendaires à redoubler d'ardeur pour relever les défis de la dématérialisation des procédures administratives. « C'est certes une reconnaissance, mais c'est également une invite à plus d'ardeur au travail, à plus de don de soi et j'espère qu'ils seront des modèles dans leurs structures respectives pour que tous les agents se mettent ensemble et relèvent les défis de notre secteur », exhorte la ministre.
Après 20 années dans la formation des bâtisseurs de l'Etat burkinabè, l'Ecole supérieure des techniques avancées a reçu une médaille de chevalier de l'ordre du Mérite des arts, des lettres et de la communication avec agrafe littérature écrite et orale. Cette distinction est une reconnaissance de l'énorme travail abattu par l'ESTA-SA, cette école qui a placé sur le marché de l'emploi burkinabè plus de 8 000 travailleurs qualifiés dans les secteurs de l'informatique et de l'électricité.
Pour le sacre du jour, l'ESTA a été représentée par son directeur général Henri Bayiré. A l'issue de la cérémonie, il a remercié les autorités pour le choix porté sur son école. « C'est un sentiment de joie et de satisfaction qui me donne l'occasion de dire un grand merci à toutes les autorités du pays. Je voudrais particulièrement dire merci à la ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques qui a porté beaucoup d'intérêt pour l'ESTA. C'est la preuve que cette école forme des produits de qualité », jubile le directeur général de l'ESTA.
A l'entendre, la médaille de chevalier de l'ordre du Mérite des arts, des lettres et de la communication célèbre le mérite de l'ESTA en tant qu'établissement de bonne réputation dans la mesure où tous ses diplômes sont reconnus par le Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES) et dans la mesure où dans le classement national, l'établissement est classé dans la catégorie « très bonne qualité ». Et de préciser que ESTA-SA n'entend pas s'arrêter là au soir de la distinction honorifique. « C'est un défi qui est lancé qui devrait nous permettre de continuer vers l'excellence », promet M. Bayiré.
L'Ecole supérieure des techniques avancées est spécialisée dans le domaine des sciences et technologies. Dans ce domaine, l'école dispose de filières dans le secteur de l'informatique et le secteur de l'électricité. Elle forme spécifiquement dans les filières de génie électronique et informatique industrielle, électroniques et automatismes industrielles, électromécanique, réseaux informatiques et télécommunications, système d'information et réseau, et sécurité des systèmes d'information, entre autres. De sa création à nos jours, l'ESTA a formé de nombreux étudiants officiant comme cadres dans les structures étatiques et privées.
La 14e édition du festival d'humour « Bon nané/Ouistiti d'or » a eu lieu au CENASA le mardi 2 janvier 2024. Pour cette année , les jeunes femmes humoristes ont été mises à l'honneur. Toutes les candidates qui ont presté pour le prix « Génération 2000 du meilleur humoriste émergent » étaient des femmes .
Dans les années antérieures, le jury a recommandé au comité d'organisation de faire en sorte que 30% des candidats soient des femmes.
Le comité d'organisation a voulu faire plus en faisant en sorte que les humoristes en lice pour le concours soient entièrement des figures féminines. Il s'agit ainsi d'inciter les femmes à embrasser cet art qui est encore largement dominé par les hommes. Aussi, de faire découvrir au public des talents émergents de l'humour. Elles ont reçu auparavant des formations avec de grandes figures de l'humour afin de polir leurs écritures et présence scénique.
Parmi les huit humoristes, une a séduit les membres du jury. Il s'agit de "Princesse Keurby", de son vrai nom Keurby Farida Komi. Elle a obtenu la moyenne de 18,33/20. Elle a incarné le rôle d'une petite fille. Durant sa prestation, le public a ri aux éclats. « Je suis très contente d'être la gagnante. Je ne suis pas forcément la meilleure d'entre elles. Je remercie les doyens qui ont toujours été disponibles pour m'accompagner et m'encourager. Je remercie également l'initiateur des Ouistiti d'or qui a permis aux jeunes que nous sommes de s'affirmer », a signifié la Princesse Keurby qui fait de l'humour depuis 2021. Selon les membres du jury, elle a incarné un personnage original.
La parenté à plaisanterie, un outil de paix
« Humour - Parenté à plaisanterie et Rir'silience » est le thème retenu pour cette 14e édition du festival d'humour « Bon nané/Ouistiti d'or ». Des dires du promoteur du festival, Salif Sanfo « Le projet de ce festival est parti de la parenté à plaisanterie. Pour moi, la parenté à plaisanterie est un patrimoine culturel immatériel que nous devons sauvegarder. Dans les années 90, lorsqu'on voyait la crise au Rwanda, on se disait que cela ne pouvait pas arriver au Burkina Faso parce que nous avions la parenté à plaisanterie. Nous avons remarqué une trentaine d'années plus tard, qu'il y a un problème de transmission. Notre génération doit transmettre ces valeurs. Il est interdit à des parents à plaisanterie d'en venir à la violence physique. C'est la "violence verbale", dans l'amusement, qui doit primer sur la violence physique. A cause de la crise terroriste, il y a une certaine stigmatisation de certains groupes ethniques dans notre pays. Nous devons, à travers l'humour, ressortir cette valeur qui vaut bien plus que de l'or » a-t-il justifié.
Pour cette 14e édition, Moussa petit sergent, Saad Télécom, Lookman, Momo l'intellectuel, Hailé, Kass le guide, Simporé, Aïcha trembler de Nagrin, Zambrota, César du rire, les talents du Ouistiti et bien d'autres ont animé la soirée.
SB
Lefaso.net
Les membres de l'association « Être utile, agir utile » ont organisé, ce mercredi 3 janvier 2024, une activité de salubrité à Ouagadougou. Munis de pelles, de râteaux et de brouettes, ces « VDP de l'assainissement » ont débarrassé le pont Boulmiougou de ses tas d'ordures.
Pour le président de l'association « Être utile, agir utile », Mahamadi Ouédraogo, l'initiative a été lancée pour inviter les uns et les autres à être « VDP de l'assainissement et de la propreté ».
« Je passe ici tous les jours et je vois les ordures. J'avais fait une interpellation citoyenne depuis le mois d'août pour dire que le barrage pleure et que le pont a besoin d'actions pour être débarrassé de ces ordures. Malheureusement, il n'y a pas eu d'effet. Nous nous sommes dit qu'en faisant donc une action citoyenne, cela peut être un signal fort pour dire à chacun de faire quelque chose pour rendre notre ville meilleure », a-t-il confié.
L'activité a été soutenue par la municipalité de Ouagadougou. Selon le chef de service à l'Agence municipale des grands travaux, Elie Sawadogo, l'objectif est d'inciter les populations à se prendre en charge dans les quartiers. « Les gens attendent beaucoup des collectivités et de l'État pour les accompagner dans le nettoyage des quartiers, l'enlèvement des décharges et dans d'autres activités. De nos jours, avec le surpeuplement et l'extension de la ville, c'est vraiment difficile. Il faut que la population elle-même se prenne en charge et nous, nous venons en appui. Ce matin nous sommes là pour appuyer l'initiative de cette association. Nous saluons leur action. Nous voyons dans les quartiers des gens qui ont déjà commencé à payer la terre pour les voies et nous les accompagnons », a apprécié l'agent municipal.
« Être utile, agir utile » est une association créée pour promouvoir le don de soi, l'esprit de fraternité, le développement communautaire. « Nous avons la conviction que le meilleur d'entre nous est celui qui est le plus utile aux autres. C'est ensemble que l'on arrive à faire des progrès significatifs. C'est ensemble que l'on a de l'impact et c'est cet esprit qui nous a motivés à créer l'association », a expliqué Mahamadi Ouédraogo, par ailleurs communicateur et maitre de cérémonie.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Dans un message diffusé sur le compte Facebook de la présidence du Faso, le président de la transition, Ibrahim Traoré, a rendu hommage aux partenaires sociaux et à l'ensemble des travailleurs. Il les invite " à se donner la main pour qu'ensemble, nous construisions une Nation forte, souveraine, stable et prospère".
Lefaso.net
En ce jour commémoratif du soulèvement populaire du 3 janvier 66, je rends hommage aux partenaires sociaux et à l'ensemble des travailleurs burkinabè pour leur engagement et leur participation active aux luttes émancipatrices de notre peuple.
Aujourd'hui encore, la mobilisation citoyenne contre l'asservissement et le terrorisme est un impératif. C'est pourquoi j'invite les syndicats de travailleurs, les associations et ordres professionnels et tous les Burkinabè à se donner la main pour qu'ensemble, nous construisions une Nation forte, souveraine, stable et prospère.
Pour notre Patrie, unissons-nous et agissons pour la reconquête de nos terres et le retour de la paix.
Capitaine Ibrahim TRAORE
Président de la Transition, Chef de l'Etat
A l'occasion de la commémoration du 58e anniversaire du soulèvement populaire, le ministre de la fonction publique, Bassolma Bazié, invite le peuple burkinabè à accompagner les réformes entreprises par les plus hautes autorités pour un Burkina Faso de paix. Lisez ici son message.
« Le 3 janvier 2024 marquant le 58e anniversaire du soulèvement populaire a été un tournant décisif dans l'histoire sociopolitique de notre pays.
En effet, le 3 janvier 1966, la réaction du mouvement syndical soutenu par d'autres forces a permis de mettre fin à la mauvaise gouvernance politique et économique qui avait cours à l'époque.
Tout en saluant l'action des devanciers qui cadre bien avec la vision de la Transition actuelle, j'invite le peuple burkinabè à accompagner les réformes entreprises par les plus hautes autorités pour un Burkina Faso de paix, débarrassé de la mauvaise gouvernance et de la corruption afin de faire de notre administration, une administration vertueuse et au service des administrés.
En ce jour historique, j'ai également une pensée pieuse à l'endroit de l'ensemble des forces combattantes, engagées pour la reconquête de l'intégrité de notre territoire ! »
Bassolma BAZIÉ, Ministre d'État, Ministre de la Fonction publique, du Travail et la Protection sociale
Après ses études en cinéma, Nelson Boro a décidé d'embrasser le métier d'ingénieur du son. Un métier qu'il cumule avec celui d'artiste rappeur et de photographe, qu'il exerce à temps partiel et avec beaucoup de passion. Nelson Boro fait partie de ceux qui croient en leurs rêves et ne jamais abandonner est son vocabulaire quotidien. Lefaso.net est allé à rencontre. Lisez plutôt !
Lefaso.net : Parlez-nous de votre parcours
Nelson Boro : Je me suis orienté vers les métiers des arts et de la culture après l'obtention du baccalauréat et depuis, je poursuis mon bonhomme de chemin dans ce domaine. J'ai une licence en art et techniques du son obtenue à l'ISIS (Institut supérieur de l'image et du son). Depuis, j'ai travaillé sur le son d'un certain nombre de films et je continue à renforcer mes connaissances à travers des formations et des études en master.
Concernant la musique, j'ai fait mes premiers sons et clips en 2018 en collaboration avec Pyramusic de M. Kam. Cependant, je me produisais régulièrement lors des nuits culturelles des établissements au Reemdogo entre 2016 et 2017. Mon titre phare "Faut laisser nos oreilles respirer" sorti en 2019 est celui qui m'a révélé en quelque sorte. Au total, je suis auteur d'une dizaine de singles dont cinq clips et pas d'album pour le moment. Mon dernier single s'intitule "Passe ton chemin", réalisé en featuring avec mon frère et beatmaker Çaint Babah avec lequel je suis en collaboration depuis mes débuts.
Quel métier faites-vous actuellement ?
Actuellement, je suis ce qu'on appelle un ingénieur du son. En gros, je me charge de la prise et des traitements de sons pour les contenus du cinéma et de l'audiovisuel. J'ai bénéficié dernièrement d'une formation en mixage studio 5.1 qui est une discipline assez rare et complexe dans les métiers de l'audiovisuel.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
J'ai toujours été passionné de son et de musique depuis mon jeune âge et je voulais particulièrement étudier le son dans son ensemble et sous ses différents aspects. Voulant travailler dans un domaine qui m'intéresse particulièrement, j'ai alors choisi de m'y orienter.
Parlez-nous des autres métiers que vous exercez…
Hormis la musique et le traitement du son, j'exerce à temps partiel dans la photographie, une nouvelle passion développée en première année. Je possède depuis bientôt deux ans un studio photo, en collaboration avec mon grand frère, qui me sert aussi d'espace de travail.
Pourquoi avoir décider de faire de la musique ?
Mes deux frères, bien avant moi, ont chacun eu une petite expérience dans le rap. Je voulais faire comme eux et surtout faire mieux qu'eux. Je ne sais pas si j'y suis parvenu mais une chose est sûre, je me suis inspiré directement d'eux. Aussi j'écoutais énormément de la musique en particulier le rap US, le rap français et quelques rappeurs africains. Ma passion grandissait de jour en jour et j'en profitais pour travailler mon flow à l'image des rappeurs qui m'inspiraient le plus... Lil wayne, La fouine, Blazz, Sarkodie, etc.
Qu'est-ce qui vous motive à faire de la photographie ?
C'est la curiosité qui m'a surtout amené dans la photographie. J'ai toujours voulu savoir comment on peut obtenir des photos d'une très grande qualité avec un tout petit appareil. J'ai alors profité de la formation que j'ai reçue en première année à l'institut pour en apprendre davantage. Aujourd'hui, je suis assez satisfait de mes compétences en la matière même si je n'en fais pas un métier à temps plein.
Quelle est votre objectif à long terme ?
Le souhait à long terme est de développer ma propre boite de production audiovisuelle et peut être un label de production de musique pour faire valoir de nouveaux talents.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Les principales difficultés sont généralement le manque de financements car la production de contenus coûte relativement chère sans oublier les frais de communication, la complexité du milieu due aux différentes discordes existant dans le milieu artistique et particulièrement le manque de soutien de la part des proches et des populations.
Quels conseils avez-vous à donner aux jeunes qui aimeraient emboîter vos pas ?
Disons que c'est d'abord une victoire de pouvoir exercer dans le domaine qui vous passionne. L'argent et les autres avantages viendront au fur et mesure que vous vous perfectionnez. Ensuite persévérez encore et encore car l'échec ne doit pas vous arrêter. Enfin, ayez une hygiène de vie, la discipline et la sagesse d'apprendre, de collaborer et surtout de voir les choses autrement pour pouvoir évoluer et pouvoir vous réaliser.
Interview réalisée par Carine Daramkoum
Lefaso.net
Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a rendu visite le 1ᵉʳ janvier 2024 à Ouahigouya, les femmes déplacées internes, réfugiées et hôtes du Yatenga. Ces femmes productrices du compost bio et des légumes ont bénéficié d'une enveloppe financière de 5 millions FCFA de la part du Chef du Gouvernement.
« Nous sommes immensément contentes, car nous avons été honorées par la présence de SEM le Premier ministre et de des membres du gouvernement. Ils nous ont offert un grand cadeau salvateur. Nous allons multiplier cet argent à 100 millions FCFA dans les 10 ans à venir » a martelé la présidente de l'Association de Développement durable des Femmes déplacées internes, réfugiées et hôtes du Yatenga (ADFDD/B), Salamata GAnamé.
Visiblement contentes, les femmes de l'association ont traduit leurs remerciements au Premier ministre et sa délégation.
« Nous sommes très heureuses du fait que le Premier ministre et les membres du gouvernement nous ont rendu visite sur notre site de production et commercialisation du compost bio. Nous remercions Dieu et saluons le gouvernement de la Transition d'avoir pensé aux femmes vulnérables. Que Dieu leur bénisse et leur accorde 30 ans de pouvoir, car cela va nous permettre de réaliser tout ce que nous souhaitons », a déclaré la première responsable Salamata Ganamé.
Composée de 110 femmes dont 50 PDI, 30 refugiées et 30 hôtes, l'Association a pour objectif de promouvoir l'utilisation du compost pour pallier les problèmes de fertilité des sols et préserver l'environnement de façon durable. En plus de la production du compost, les femmes exploitent une superficie 0,5 hectare de production agricole.
Par ailleurs, elles lancent un appel auprès des bonnes volontés entre autres, pour l'augmentation des fosses fumières et acquérir un groupe électrogène ou une installation solaire et un moyen de transport afin d'accroître conséquemment le compost bio au profit des producteurs agricoles du Burkina Faso.
DCRP/Primature
En commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier 1966, il est organisé ce mercredi 3 janvier 2023, à Ouagadougou, un panel explorant le rôle crucial du mouvement syndical dans l'ancrage de la démocratie au Burkina Faso.
Le thème central du présent panel, "Contribution du mouvement syndical à l'ancrage de la démocratie au Burkina Faso", invite à une réflexion approfondie sur le cheminement historique du pays et les défis contemporains. En tant que principaux orateurs du jour, Dominique Yaméogo et Norbert Ouangré apporteront leurs perspectives éclairées, sous la modération de Marcel Zanté.
Le panel a été subdivisé en deux sous-thèmes cruciaux, chacun apportant un éclairage spécifique sur le rôle du mouvement syndical dans la consolidation démocratique.
Dominique Yaméogo a pris la parole pour présenter le premier sous-thème « Les luttes syndicales pour l'ancrage de la démocratie : exemples et acquis ». Ce volet explorera les moments décisifs où le mouvement syndical a été à l'avant-garde des batailles pour les droits et la démocratie, soulignant les réalisations significatives.
Le second sous-thème intitulé « Les défis actuels des luttes syndicales dans un contexte de lutte contre les groupes armés terroristes », sera abordé par Norbert Ouangré.
Bien avant le début du panel, trois salles de la Bourse du travail de Ouagadougou ont été baptisées. Ces salles portent désormais les noms suivants : “Salle du 3 janvier 1966”, “ Salle du 16 septembre 2015” et “Salle des 17 et 18 décembre 1975”. Cette action vise à immortaliser les grands événements marquants du Burkina Faso, auxquels le mouvement syndical a contribué.
Lefaso.net
Le Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens du Burkina Faso, a le regret de vous annoncer le décès, le dimanche 24 décembre 2023, du Pr Lassana SANGARE, Professeur titulaire de bactériologie virologie de l'UFR/SDS à la retraite.
Programme des obsèques :
Mercredi 3 janvier 2024
16 h : levée du corps à la morgue du CHU Bogodogo pour le domicile du défunt au quartier Pissy de Ouagadougou ;
19 h : veillée de prières au domicile du défunt au quartier Pissy de Ouagadougou ;
Jeudi 4 janvier 2024
7 h30 : levée du corps au domicile du défunt pour l'Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) ;
9 h : hommage du monde universitaire au défunt à l'Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) ;
10h30 : prière à l'Eglise centrale des Assemblées de Dieu (ECADO) à Gounghin ;
13 h : inhumation au cimetière municipal de Gounghin.
Que par la miséricorde de Dieu l'âme du professeur défunt repose en paix.
Union de prières.
La Coalition des patriotes africains du Burkina Faso (COPA-BF) et des "organisations sœurs" ont animé une conférence de presse ce mardi 2 janvier 2024 à Ouagadougou pour informer l'opinion publique de l'action actuelle consistant à intenter une action civile contre l'autorité de la CEDEAO et sa commission.
« Les sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO sont des armes de massacre, nos populations meurent de faim et de désespoir ou de faillite. Ces sanctions sont plus difficiles pour les nouveaux gouvernements et les empêchent d'assurer une meilleure sécurité et un meilleur développement à leurs populations et de sauver des vies. L'autorité de la CEDEAO rend plus difficile la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme », a déclaré Roland Bayala, le président de la COPA-BF.
La COPA-BF et ses organisations sœurs de la sous-région reprochent à la CEDEAO d'être en contradiction avec ses lois. « Si vous prenez le Traité révisé de la CEDEAO, les protocoles, les discussions de l'Union africaine sur les droits de l'homme et les lois internationales sur les droits de l'homme, aucune partie ne dit que s'il y a un gouvernement militaire dans un pays, les citoyens devraient se voir refuser l'accès à la nourriture, aux médicaments, aux voyages, à la sécurité, à la vie, au commerce et à l'argent de façon draconienne », a fustigé le responsable de la COPA-BF.
Pour les animateurs de cette conférence de presse, ces sanctions ne sont pas africaines, « elles sont contre le panafricanisme et l'unité africaine ».
Ainsi, ces organisations invitent les autres organisations de la société civile à se joindre à la lutte. « En tant que panafricanistes, nous sommes très fiers de ce noble combat et nous vous invitons tous à nous y rejoindre à quelque titre que ce soit. Nous devons revenir à l'époque où le cri d'un pays africain se partageait avec la douleur et les larmes d'un autre pays africain et attirer son aide », a insisté Roland Bayala.
Etait représentée à ce point de presse, l'organisation de Abraham Korbla Klutsey, directeur exécutif de Youth for Peace and Security-Africa, dont le siège est au Ghana et qui possède des succursales enregistrées en Éthiopie et au Nigeria. C'est une organisation de « consolidation de la paix et de défense des droits de l'homme ».
Le Burkina Faso n'est que la première étape pour cette conférence de presse. Le Niger et le Mali vont accueillir cette campagne médiatique.
Note: ">Lire aussi : Sanctions de la CEDEAO contre les coups d'Etat : Des organisations africaines déposent une plainte devant la cour de justice de l'organisation
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Dans la déclaration ci-dessous en date du 1er janvier 2023, Clément Sawadogo, premier vice-président chargé de l'intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), ex parti au pouvoir, présente ses vœux aux Burkinabè.
Il exhorte les autorités de la transition et l'ensemble des Burkinabè à faire en sorte que 2024 soit une année de cohésion sociale, de patriotisme, de résilience, de réconciliation des cœurs, d'unité et de concorde nationale.
Selon lui, pour y arriver, chaque Burkinabè doit s'engager à donner une place de choix à la justice, à l'inclusion, au respect de nos diversités dans tous les domaines et au respect des droits fondamentaux de ses concitoyens.
Le premier vice-président chargé de l'intérim du MPP invite le gouvernement de la transition à renouer avec la concertation et le dialogue avec la classe politique et l'ensemble des forces vives de la nation sans exclusive pour trouver un consensus national sur les préoccupations de la nation et renforcer la mobilisation sociale pour la lutte contre le terrorisme.
PEUPLE DU BURKINA FASO,
MILITANTES, MILITANTS ET SYMPATHISANTS DU MPP,
A l'aube de la nouvelle année 2024, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), présente ses vœux les meilleurs de santé, de longévité, de bonheur et de résilience à ses militants.es, sympatisants.es, au Peuple burkinabè et à ses amis de l'extérieur.
L'année 2023 qui s'achève fut une année éprouvante pour la nation toute entière et en particulier pour de nombreuses familles burkinabè du fait de la persistance des attaques terroristes contre les populations civiles, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) engagés dans le combat pour l'éradication de l'hydre terroriste.
Nous prions pour le repos des âmes de tous nos disparus. Jamais leur sacrifice et l'exemplarité de leur mémoire ne seront oubliés. Plus que jamais, ils relèvent du patriotisme sacré de la nation pour nous inspirer dans l'accomplissement de nos devoirs.
Face à cette barbarie, nos braves combattants, toutes catégories confondues, restent déterminés et font preuve de bravoure pour la protection des populations et la restauration de l'intégrité de notre territoire.
Peuple du Burkina Faso,
Chers camarades,
La lutte contre le terrorisme nous engage tous. Et le MPP reste constant sur la question. Il tient à rappeler que la victoire dans cette lutte, bien qu'inéluctable, requiert toutefois la contribution de toute la nation dans ses différentes composantes. Ainsi, cette lutte nécessite de la part de chaque burkinabè individuellement pris, non seulement l'engagement, la combativité et le sacrifice, mais aussi les valeurs qui scellent l'unité nationale et le vivre-ensemble que sont entre autres le respect mutuel, la tolérance, le pardon, la solidarité. Nous devons mettre l'intérêt du Burkina Faso au-dessus de nos intérêts individuels.
C'est pourquoi, chers compatriotes, au regard des défis actuels et futurs de notre Peuple, le MPP exhorte les autorités de la Transition et l'ensemble des burkinabè à faire en sorte que 2024 soit une année de cohésion sociale, de patriotisme, de résilience, de réconciliation des cœurs, d'unité et de concorde nationale. Pour y arriver, chaque burkinabè doit s'engager à donner une place de choix à la Justice, à l'inclusion, au respect de nos diversités dans tous les domaines et au respect des droits fondamentaux de ses concitoyens.
De façon particulière, le MPP invite le Gouvernement de la Transition à renouer avec la concertation et le dialogue avec la classe politique et l'ensemble des forces vives de la nation sans exclusive pour trouver un consensus national sur les préoccupations de la nation et renforcer la mobilisation sociale pour la lutte contre le terrorisme.
Le MPP réitère son appel à ses militants, aux démocrates et patriotes et à l'ensemble des populations de notre pays à œuvrer ensemble à l'avènement d'un Burkina Faso de paix, de sécurité, de souveraineté et de démocratie.
Bonne et heureuse année 2024 à toutes et à tous !
Dieu bénisse le Burkina Faso !
Ouagadougou le 1er janvier 2024
Pour la Direction du Parti,
Le 1er Vice-président chargé de l'intérim
Clément P. SAWADOGO
« Comment planifier son année et vivre son rêve en 2024 ? », c'est sous cette thématique que la coach Lucie Traoré s'est entretenue avec les participants, le 30 décembre 2023. C'est une conférence destinée aux jeunes pour les accompagner dans leurs réalisations.
Après une première conférence préparatoire en septembre 2023 sur comment libérer son potentiel pour réussir son année, coach Lucie Traoré avait promis faire une deuxième conférence pendant les congés de Noël. C'est dans cette dynamique qu'elle a voulu accompagner les jeunes à mieux entamer la nouvelle année. « J'ai pensé à les aider à planifier leur année, pour ne pas que les années passent et se ressemblent », explique-t-elle.
Dame Traoré affirme qu'avant d'entamer l'année à venir, il faut faire une rétrospective de l'année écoulée et tirer les enseignements nécessaires. « Pour planifier son année, il faut d'abord s'assurer de faire le bilan de nos réalisations, de ce que nous n'avons pas pu réaliser et savoir pourquoi nous n'avons pas pu les réaliser », a insisté la coach lors de sa communication.
En plus, elle conseille aux gens de prioriser les réalisations qui dépendent de nous. « Il y a ce qui dépend de nous et c'est à ce niveau qu'il faut mettre l'accent pour mieux réussir les prochaines fois », préconise-t-elle.
Il faut aussi identifier les domaines de vie dans lesquels ça va et où ça ne va pas. « Par exemple, sur le volet de la vie sociale, je dois savoir si j'ai été un artisan de paix ou pas et si je dois faire des efforts pour contribuer à cette paix sociale. Donc, ce bilan permet de se projeter », a-t-elle fait savoir.
C'est une rencontre destinée aux jeunes, particulièrement aux jeunes qui souhaitent ajouter de la valeur à leurs vies et impacter la société. Les participants ont été soumis à 19 points d'évaluation afin de se connaître davantage. Cet exercice leur a permis d'identifier les domaines de leurs personnalités sur lesquels ils doivent travailler. Lire la suite
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Au Burkina Faso, comme un peu partout dans le monde, le VIH/SIDA a marqué les esprits. Et selon des statistiques, il continue de marquer toujours les esprits. Il touche toutes les catégories et tous les genres de personnes. Selon les premiers responsables de la Ligue citoyenne, les jeunes sont plus exposés car ne disposant pas d'assez d'informations sur la maladie. C'est pourquoi, ils ont décidé ainsi de renforcer leurs connaissances sur les IST et VIH/SIDA à travers une séance de sensibilisation. La rencontre a eu lieu le 28 décembre 2023 à Bobo-Dioulasso.
Environ une vingtaine de jeunes ont pris part à cette séance de sensibilisation sur les IST et le VIH. Pour la Ligue citoyenne, les jeunes représentent la majorité de la population burkinabè. Considérés comme étant le fer de lance, ces jeunes ne disposent pas d'assez d'informations sur les IST et le VIH/ SIDA. Toute chose qui les expose plus à ces maladies. En effet, les sujets autour de la sexualité sont encore tabous dans certaines communautés au Burkina Faso alors qu'ils sont entourés de confusion et de désinformation. C'est pourquoi les jeunes constituent un des groupes les plus vulnérables au VIH.
Engagée dans la lutte contre les IST et le VIH/SIDA, la Ligue citoyenne a vite compris cette situation. C'est pourquoi elle a entrepris l'organisation de cette séance de sensibilisation au profit de 20 jeunes de la ville de Bobo-Dioulasso. Cette rencontre visait à promouvoir l'information sur la santé sexuelle et reproductive, nomment le VIH, auprès de ces jeunes. « Nous avons décidé de former 20 jeunes de la commune de Bobo-Dioulasso sur les IST, VIH/SIDA et les nouvelles stratégies de lutte contre le Sida, afin qu'ils soient des relais auprès de leurs pairs. Ils iront sur le terrain pour sensibiliser d'autres jeunes à travers des séances de causeries dans les quartiers », a expliqué le président de l'association, Serge Guel.
Cette rencontre a permis donc de sensibiliser, d'éduquer, ces jeunes sur le VIH/SIDA, « afin qu'ils puissent sensibiliser leurs camarades qui n'arrivent pas à pratiquer l'abstinence sexuelle ». Ces jeunes formés ont été dotés de lots de préservatifs qu'ils distribueront à leurs pairs sur le terrain, afin que ces derniers puissent « se protéger lors des rapports sexuels ». Cette séance a été une occasion pour les formateurs de prôner l'abstinence sexuelle auprès de la jeunesse. « La première des choses que nous conseillons, c'est l'abstinence. Pour ceux qui ne peuvent pas pratiquer l'abstinence, nous leur disons de se protéger toujours avec des préservatifs », a laissé entendre Serge Guel.
Cette opération vise à toucher environ 1200 jeunes « afin qu'ils aient les connaissances requises pour se protéger eux-mêmes du VIH ». Les participants à cette séance de sensibilisation auront également pour tâche d'inviter les citoyens à se faire dépister. L'activité est financée par le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST).
Romuald Dofini
Lefaso.net
Le 10 décembre 2023, la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) soufflait sa 75e bougie. Si des voix s'élèvent régulièrement pour contester leur universalité (des droits de l'homme), le Dawelg Naaba Boalga, Issaka Sourwema, estime dans la tribune qui suit que leur africanité est avérée tant du point de vue de la charte africaine des droits de l'Homme et des peuples que sur le plan de plusieurs valeurs qui cimentent le vivre-ensemble de nos sociétés.
Le 10 décembre 2023 correspondait au jubilé de diamant de la Déclaration universelle des droits de l'Homme (DUDH), c'est-à-dire le 75e anniversaire de l'adoption de ladite déclaration. Ces soixante-quinze (75) ans ont été commémorés sous le thème « Dignité, liberté et justice pour tous ». L'évènement a donc eu lieu il y a moins de trois 03) semaines et est par conséquent récent sans oublier son importance sur laquelle tout le monde s'accorde, au moins officiellement.
Au Burkina Faso, la Commission nationale des droits humains (CNDH) a marqué cela d'une pierre blanche à travers un panel relevé organisé le 29 décembre 2023 à Ouagadougou grâce aux sollicitudes des institutions et des ministères concernés par la thématique qui étaient, du reste, fortement représentés. Les partenaires multilatéraux (dont le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l'Homme) et bilatéraux ont également apporté leur quote-part dans la réussite de l'activité.
La DUDH et les deux (02) pactes
S'agissant à proprement parler de la DUDH, elle est adossée aux deux valeurs cardinales que sont la dignité humaine et l'égalité des humains et est matérialisée par le pacte international sur les droits civils et politiques (PIDCP) et le pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) dont le 57e anniversaire a eu lieu le 16 décembre 2023. Quand bien même il y a des pays qui n'ont pas ratifié ces pactes, ou qui n'ont ratifié que l'un d'entre eux (dont notamment l'Arabie Saoudite la Birmanie la Chine, Cuba, les Émirats Arabes Unis, les États-Unis, Kiribati, la Malaisie, le Mozambique, le Qatar, le Saint-Siège et Singapour), ces textes forment, avec la DUDH, la Charte internationale des droits de l'Homme. Par ailleurs, il est vrai qu'une charte se définissant comme une entente sur des valeurs communes et partagées entre plusieurs parties tandis qu'un pacte est synonyme de convention, de traité et même de simple accord, ni l'une ni l'autre n'implique des contraintes ou des obligations d'ordre juridique de la part des entités-parties.
En rappel, le pacte international des droits civils et politiques détermine les droits ordinaires tels que le droit à la vie, l'égalité devant la loi, la liberté d'expression, les droits au travail, à la sécurité sociale et à l'éducation alors que le pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels inclut le droit au travail, le droit à la santé, le droit à l'éducation et le droit à un niveau de vie suffisant. Même si cela n'a été qu'une commémoration c'est-à-dire le fait se souvenir simplement de l'événement (alors que la célébration aurait renvoyé à la fête organisée à cet effet), il reste que le jubilé de diamant d'une telle charte qui est le fruit de la capitalisation, par les Etats, des heurs et surtout des malheurs de l'humanité pour construire un monde meilleur est d'une importance à nulle autre pareille.
Des critiques claires dans un monde dont il est compréhensible de désespérer mais…
Malheureusement, dans un monde en proie à de multiples crises, conflits et guerres civils inter-Etats, régionaux (aux causes religieuses ou considérées comme telles), intercommunautaires, idéologiques, impérialistes ou économiques, la DUDH (document servant seulement de feuille de route) et les deux pactes ne sont pas des instruments juridiques contraignants mais des textes qui n'ont qu'une valeur déclarative. Or, les contextes actuels d'instabilité sont, entre autres, les causes des difficultés voire de l'impossibilité liées à l'exercice plein et entier des libertés individuelles et collectives et de l'égalité entre des humains. Subséquemment, la charte est vite assimilée par certains Etats, certaines ONG de défense des droits humains et certaines personnalités de notoriété intellectuelle, comme un catalogue de vœux pieux. Elle semble, selon certains critiques, s'intéresser peu aux obligations (au moins morales) des Etats de respecter les droits humains. Cela a fait dire à Mme Jeane Kirkpatrick, représentante permanente des États-Unis auprès des Nations unies de 1981 à 1985 que la DUDH est comparable à une lettre adressée au père Noël.
D'un autre côté, la critique de certaines autorités ou citoyens de certains pays africains, asiatiques et latino-américains porte sur l'universalité de ces droits de l'Homme. Ainsi, ils dénoncent régulièrement une mise en œuvre et des préoccupations à géométrie variable pour les droits de l'Homme. Autrement dit, « Dis-moi de quel pays tu es, la place de ton pays dans l'économie mondiale ou sur l'échiquier diplomatique international ou de quel type de conflit il s'agit et je te dirai comme j'apprécie ta gestion des droits humains ».
… qui n'entachent en rien l'impérativité du respect des droits humains
Certes, ces critiques ne peuvent pas et ne doivent pas laisser insensibles les défenseurs et les diplomates des droits de l'Homme ; toutefois, il sied de relever que malgré le caractère non contraignant (au sens juridique) de leur application par les Etats parties, il n'en demeure pas moins que les évaluations régulières du respect des droits humains faites par les organismes spécialisés de l'ONU, les institutions nationales de promotion, de protection et de défense des droits humains et les ONG de défense des droits humains nationales et internationales, ne laissent pas les gouvernements indifférents ; eux qui sont généralement soucieux de la qualité de leur image au plan international. De plus, il convient de faire remarquer que pour les pays les moins nantis de la planète, des bons points en la matière peuvent constituer un sérieux atout pour la construction de partenariats stratégiques avantageux pour leurs populations avec les grandes puissances.
S'agissant de l'application à géométrie variable des droits humains, il ressort, à l'analyse, que ce n'est pas le principe de l'universalité des droits de l'Homme qui est sujet à caution mais que c'est plutôt l'application différenciée réelle ou supposée de ceux-ci. D'ailleurs, concernant nombre de pays subsahariens qui comptent plusieurs groupes socio-ethniques, l'appropriation des principes d'universalité des droits humains et l'exercice plein et entier de ceux-ci contribuent à édifier des collectivités politiques plus cohésives étant donné qu'aucune des composantes communautaires n'imposera ses traditions et coutumes aux autres. Par voie de conséquence, il est politiquement maladroit de contester la pertinence et l'universalité des droits humains.
L'africanité indiscutable des droits humains
Cela étant, il est impératif d'aborder également la lecture faite des droits humains par certains courants de pensées en vogue en ces temps difficiles pour nos peuples et nos Etats. Ces courants contestent l'africanité des droits en les assimilant à des éléments de « l'appareil idéologique des puissances mondiales en vue de continuer à asservir nos peuples ». Pour séduisant que puisse être cet argument qui rappelle les moments de gloire du mouvement étudiant subsaharien et des régimes révolutionnaires, il faut souligner deux (02) choses :
La charte africaine des droits de l'homme et des peuples adoptée le 27 juin 1981 à Nairobi (Kenya) à l'occasion de la 18e conférence de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) a utilisé comme boussole la charte de cette dernière, la charte des Nations unies ainsi que la DUDH. Elle a, en outre, tenu « compte des vertus de leurs traditions historiques et des valeurs de civilisation africaine qui doivent inspirer et caractériser leurs réflexions sur la conception des droits de l'Homme et des peuples » selon son préambule. Concrètement, elle traite à égalité les droits de l'Homme et le droit des peuples africains à disposer d'eux-mêmes face au monde extérieur ; elle en fait de même avec les devoirs de l'individu envers la famille et l'État.
Dans les cultures subsahariennes, il y a des proverbes qui enseignent les droits humains tels qu'ils sont contenus dans les dispositions de la DUDH. C'est ainsi qu'au Burkina Faso, on peut en citer quelques exemples (avec l'article correspondant entre parenthèses) :
« Les êtres humains sont comme des âmes. Ils sont donc tous de même valeur c'est-à-dire égaux » (Le droit d'être libre et égal) ;
« On ne construit pas une bergerie pour le seul bélier squelettique. Là où il y a les gros moutons, c'est là qu'on doit garder également le bélier squelettique. » (Le droit de ne pas être discriminé) ;
« Aucune vie n'est supérieure à une autre » (Le droit à la vie) ;
« Devant les différents autels [à ne pas confondre avec les fétiches qui sont le fait des marchands d'illusions], le chef coutumier ou traditionnel, le non-chef, le riche et le pauvre sont tous logés à la même enseigne comme devant la mort » (Le droit d'être égal devant la loi) ;
« Donne raison à celui qui a raison et continue à aimer celui que tu aimes ». (Le droit à un traitement équitable devant les tribunaux) ;
« Toute vie mérite protection ». C'est pourquoi les résidences des chefs coutumiers et traditionnels jouissent d'une immunité reconnue et observée par les populations. (Le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile et de trouver asile en d'autres pays).
Il en résulte que la nécessité et la réalité de l'universalité des droits humains sont des valeurs ajoutées pour notre humanité africaine d'une part et que d'autre part leur africanité est avérée tant du point de vue de la charte africaine des droits de l'Homme et des peuples que sur le plan de plusieurs valeurs qui cimentent le vivre-ensemble de nos sociétés.
Dawelg Naaba Boalga
Issaka SOURWEMA