Face à la presse ce jeudi 27 août 2021, le ministre délégué auprès du président du Faso chargé de la Défense nationale et des Anciens combattants, général Barthélemy Simporé, et le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, sont revenus sur les sujets qui alimentent la situation sécuritaire.
L'armée burkinabè est accusée de ne pas être à la hauteur de la situation sécuritaire qui prévaut depuis 2015. Au cours de la conférence de presse conjointe de ce jeudi 27 août 2021, le ministre délégué auprès du président du Faso chargé de la Défense nationale et des Anciens combattants, général Barthélemy Simporé, s'est attardé sur la réactivité et la présence de ses hommes sur le front. « Comment est-ce que vous pensez qu'on peut avoir des détachements dans les 8000 villages que compte notre pays ? Aucune armée ne peut le faire parce que ce ne sera pas rationnel », a laissé entendre le ministre Barthélemy Simporé.
Pour lui, c'est l'occasion de mettre l'accent sur la combinaison avec les volontaires et les groupes d'autodéfense, donc la population de manière générale.
« Une opportunité de construire un système de défense… »
Le général de brigade Barthélemy Simporé et son collègue de la Sécurité, Maxime Koné, ont annoncé la mise en œuvre prochaine de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. « Nous allons renforcer un certain nombre d'éléments, de logistique, les conditions de vie et de travail des hommes. Je lance un appel à nos hommes, à nos troupes sur le terrain pour leur dire de maintenir très haut la flamme du patriotisme, de continuer à se battre parce que derrière, il y a un gouvernement qui est très soucieux et il y a une nation qui est en attente des résultats donc nous ne devons pas baisser la garde », a brandi Barthélemy Simporé.
Il a ajouté : « On dit que toute crise est une opportunité. Pour nous, c'est l'opportunité de construire un système de défense qui soit à la mesure des enjeux d'aujourd'hui et ceux de demain ».
Médiatisation des dons : pour ou contre ?
Dans la lutte contre le terrorisme, les partenaires du Burkina font souvent des dons en logistique. Un geste qui est généralement médiatisé. Au cours de la conférence de presse, un journaliste a demandé si cette manière de faire ne permet pas à l'ennemi d'avoir certaines informations des Forces de défense et de sécurité (FDS).
A cette question, le général Barthélemy Simporé a mis l'accent sur la transparence. « Lorsqu'un partenaire vous donne du matériel, il a besoin de visibilité. C'est pour permettre à ses contribuables de savoir que quelque chose a été fait », a-t-il justifié. Toutefois, il a tenu à apporter une clarification : « Il n'a rien de systématique. Tout se fait selon les circonstances du moment. Parfois, le don de matériels peut contribuer à dissuader. (…) Il y a toute une réflexion à faire dans le cadre de la médiatisation et je pense qu'on a des professionnels pour nous aider à réfléchir dans ce sens ».
Quant au ministre de la Sécurité, Maxime Koné, visiblement agacé par certaines réactions de la population, il se lâche : « Je suis dans une position où je ne comprends pas trop souvent. On communique, on dit qu'on communique trop. On ne communique pas, on dit qu'on ne dit rien. Je ne sais pas finalement quelle est la meilleure posture que nous devons avoir ».
Il faut noter que dans cette nouvelle stratégie nationale de lutte, les deux ministres ont indiqué qu'il y a une dimension communicationnelle qui va permettre de mieux faire comprendre la lutte et déconstruire les discours des terroristes.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le ministre délégué auprès du président du Faso chargé de la Défense nationale et des Anciens combattants, général Barthélemy Simporé, et le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, ont animé une conférence de presse conjointe, ce jeudi 27 août 2021, sur la situation sécuritaire du pays. Des mesures sont attendues dans les prochains jours.
Deux jours après son élévation au grade de général de brigade, le ministre délégué auprès du président du Faso chargé de la Défense nationale et des Anciens combattants, Barthélemy Simporé, se présente aux hommes de médias. C'est un premier exercice pour clarifier « certaines zones d'ombre » et annoncer les mesures à venir pour une lutte plus efficace contre le terrorisme au Burkina Faso.
Le général de brigade Barthélemy Simporé a rappelé que l'armée burkinabè a bel et bien une stratégie. « L'armée avait une stratégie, elle déroulait une stratégie. Le PUS [Programme d'urgence pour le Sahel] est une stratégie nationale. Ce qui nous manquait, c'est un document holistique », a-t-il déclaré.
Ce document holistique en question, dans les jours à venir, il sera mis en jour « pour rehausser le moral » de la troupe, a annoncé le ministre délégué. Au cours de cette conférence de presse conjointe, il a dévoilé certains éléments de cette stratégie nationale de lutte contre le terrorisme au Burkina. On peut retenir, entre autres : construire un système d'exploitation de défense ; renforcer des éléments logistiques et de travail des hommes ; un appel aux hommes de continuer à se battre car le gouvernement les soutient ; une opportunité de construire un système de défense de la nation ; renforcer la coopération avec les pays voisins afin de construire un continuum de défense.
Pour ceux qui veulent déposer les armes
La nouvelle stratégie qui se profile donne la place à ceux qui veulent déposer les armes. « S'il y a des problématiques de gouvernance, économique locale, nous allons les mettre sur la table pour trouver des solutions. Mais il faut absolument faire baisser la tension. Il faut que ceux qui veulent déposer des armes aient des opportunités pour être réinsérés dans la nation », a déclaré Barthélemy Simporé.
Quant à ceux qui ne veulent pas déposer, les autorités vont « renforcer les outils judiciaire et militaire pour maîtriser la violence », a-t-il ajouté.
D'autres réponses, en plus de celle militaire
C'est une passe d'arme entre les deux ministres. Après le général Barthélemy Simporé, c'est au tour de Maxime Koné, ministre de la Sécurité, d'apporter plus de précisions. Selon le patron de la sécurité, « la réponse militaire est bonne mais pas suffisante ». Il faut ajouter d'autres volets. Ainsi, la nouvelle stratégie sera multidimensionnelle.
Pour lui, la réponse judiciaire va consister à vider les prisons « car comme nous le savons, ce sont les endroits de radicalisation par excellence ». Il a pris l'exemple de la première session du procès des présumés terroristes qui s'était tenue du 9 au 13 août 2021 à Ouagadougou.
En ce qui concerne la réponse humanitaire, son rôle va permettre de travailler au retour des déplacés dans leurs localités d'origine.
A en croire Maxime Koné, la diplomatie et la politique seront prises en compte dans le prochain référentiel. Pour « déconstruire les discours des groupes terroristes », la sécurité burkinabè va prendre à bras le corps la réponse communicationnelle.
Les ministres Barthélemy Simporé et Maxime Koné disent s'inscrire dans la démarche de transparence pour réussir leur mission. Et ce, avec la collaboration de toute la population. Ils invitent chaque Burkinabè à y mettre du sien, « car cette guerre ne peut se gagner qu'avec la population comme cela a été le cas du Vietnam face aux Etats-Unis d'Amérique.
Cryspin Laoundiki
Nado Ariane Paré (Stagiaire)
Lefaso.net
Elle a le goût de la sueur. Oratrice talentueuse, maître de cérémonie incontournable, coach et formatrice, Ragnimwendé Eldaa Koama est l'une de ces jeunes filles qui forcent l'admiration et le respect de par leur talent. Au Burkina comme à l'international, elle a remporté plusieurs prix en art oratoire. Celle-là qui manie avec aisance le français et l'anglais a eu un baccalauréat série C. Elle est titulaire d'un master en management des systèmes informatiques et une licence en ingénierie des travaux informatiques et avec un bref parcours en fac de médecine (trois ans). Grâce à ses expériences, elle est aujourd'hui promotrice d'une entreprise évènementielle, Improv'you.
C'est avec son éternel sourire qu'elle nous a accueillis dans sa jeune entreprise, Improv'you, à Tanghin, dans le quatrième arrondissement de Ouagadougou. La parole, c'est son ‘'dada''. Tout a commencé pour elle à l'âge de neuf ans quand elle a dû prendre la parole devant un public à l'occasion de la Noël pour souhaiter la bienvenue aux parents en tant que représentante des enfants à l'église.
« Ce jour-là, heureusement que le pupitre était bien en hauteur et personne ne voyait ce qui se passait en bas. Je tremblais comme pas possible. Mais à la fin de mon discours, un tonnerre d'applaudissements a envahi la salle. C'est à partir de cette expérience que j'ai véritablement senti que je peux être une grande oratrice », se remémore-t-elle.
Ce rêve, elle l'a entretenu jusqu'à l'université. Là-bas, la fille du pasteur qu'elle est participe à plusieurs conférences pour renforcer ses compétences.
« A l'université, on nous a informés qu'il y a une formation en art oratoire en anglais. J'ai juste saisi l'occasion pour me familiariser avec cette langue qui m'intéressais beaucoup ».
Après cette formation, la jeune entrepreneure de 27 ans effectue son baptême de feu à travers la compétition "dix minutes pour convaincre" avant de s'envoler pour le Ghana en 2015 pour une autre compétition d'art oratoire, cette fois-ci en anglais. Puis elle décide de se mesurer à d'autres orateurs au Liban en 2017 et 2018 où elle était respectivement demi-finaliste et finaliste.
La force du verbe
Personne consensuelle et populaire, le talent oratoire de Eldaa Koama lui a grandement offert des opportunités au Burkina comme ailleurs. Comme un cordonnier qui tisse la nouvelle corde au bout de l'ancienne, Eldaa Koama a su collectionner les talents.
Avec de nouvelles compétences en modération et maîtrise de cérémonie, l'heure de Eldaa Koama ne va pas tarder à sonner. En 2015 déjà, alors qu'elle était en deuxième année, elle se voit confier la direction de la cérémonie de la première édition de la conférence-débat internationale "African Model", organisée par l'ambassade des Etats-Unis à Ouagadougou.
Trois ans plus tard, en 2018, elle représente le Burkina Faso à un forum sous le thème « Youth and Civic Activism » aux Etats-Unis. Dans la même année, elle a été retenue pour la modération d'un forum des hommes et femmes d'affaires du Mali, Burkina, Niger au Pays-Bas.
Elle se rappelle encore comme si c'était hier de sa ‘'prestigieuse'' présentation qui a été pour elle une rampe de lancement dans l'univers de la communication. « J'ai fait la maîtrise de cérémonie du Salon international du coton et du textile en présence du président du Faso et de la représentante du président de la Banque africaine de développement. Il y avait aussi des représentants de plusieurs pays. La veille, tout le comité d'organisation m'a prévenue : si je fais un faux pas, je ne vais plus jamais le rattraper. Je suis rentrée, j'ai prié Dieu. Mais quand j'ai fait l'animation de la cérémonie, c'était impeccable. L'invitée d'honneur qui était la représentante de la BAD a passé son temps à sourire et à parler au président du Faso. On m'a aussi rapporté que le président était content de ma prestation », se souvient-elle encore, arborant un large sourire qui traduit sa joie de 2020.
L'occasion faisant le larron, Eldaa profite de ses activités pour étoffer son carnet d'adresses à partir duquel elle développe un réseau de collaboration pour son business. En 2020, elle crée Improv'You, une entreprise d'évènementiels qui inscrit parmi ses objectifs la mise en relation de jeunes entrepreneurs. L'entreprise du coach Eldaa Koama offre également des formations et oriente les pépites d'entreprises dans leurs différents choix en matière d'investissement.
Major du primaire à l'université
Il faut dire que tous ces succès ne sont pas dus au hasard. Depuis l'enfance, elle a fait le choix de s'investir à fond dans tout ce qu'elle entreprend. C'est ainsi qu'après l'obtention de son BEPC en 2009 au collège des jeunes filles de Loumbila, Eldaa Koama est orientée en série C parce que très brillante dans les matières scientifiques. « Que ce soit en série A ou C, j'étais disposée à y aller parce que j'étais aussi très forte dans les matières littéraires. Mais j'avoue que j'aimais beaucoup les langues », confie-t-elle.
En 2012, elle décroche un bac C au collège Saint Jean-Baptiste de la Salle à Ouagadougou. Le précieux sésame en poche, la brillante élève envisage de poursuivre ses études au Maroc. Mais ce rêve va s'écrouler comme un château de cartes à cause de certaines difficultés. Un moment d'incertitude s'installe après ce rêve brisé puisqu'elle a fait une année blanche. Finalement, elle s'inscrit en informatique à l'université Aube Nouvelle. « Avec les conseils de ma tante, je me suis inscrite en informatique puisqu'elle m'a dit que c'était une filière d'avenir », nous relate cette chrétienne qui a visiblement du mal à aligner deux phrases sans évoquer Dieu.
A Aube Nouvelle, elle sort major de sa promotion, avec à la clé une licence en ingénierie des travaux informatiques en 2016. Au regard de ses performances, le fondateur de l'établissement lui accorde une bourse en cycle master. Une bourse qu'il n'avait jamais offerte auparavant à un étudiant après la licence. « Cette bourse m'a permis de découvrir une autre facette du génie informatique », dit-elle. Ainsi en 2019, elle obtient un master 2 en management des systèmes d'information.
Pendant qu'elle était en troisième année dans cette université privée, elle s'était aussi inscrite en médecine où elle a passé trois ans avant de jeter l'éponge pour des contraintes professionnelles. « Non seulement je travaillais à l'époque, mais j'étais aussi à Aube Nouvelle. Il était difficile pour moi de concilier les deux études et le travail en même temps. Il fallait opérer des choix ». Elle choisit alors de laisser tomber ses études de médecine qu'elle adorait pourtant.
Une vie rangée
Toutes les prouesses réalisées par Ragnimwendé Eldaa Koama ont été possible grâce à des principes qu'elle s'est édictés. Rigueur dans le travail et la soif du savoir sont, entre autres, la boussole qui a guidé au quotidien la jeune dame. « La meilleure manière de résister aux tentations, c'est d'avoir une tête pleine de savoirs », indique Eldaa Koama, qui dit avoir opposé ses compétences aux « propositions indécentes de certaine personnes ».
« Quand on n'a rien dans la tête, on cède facilement à certaines avances », a soutenu la patronne de Improv'you, en indexant des documents sur son bureau, comme pour dire qu'elle passe son temps dans la lecture. « Il faut fuir ceux qui ne veulent pas vous aider à avancer », a-t-elle poursuivi, conseillant de toujours aller à la recherche du savoir car c'est à ce prix qu'on jugera votre valeur.
Dans la vie associative, Eldaa est responsable de plusieurs organisations et associations. Elle est l'initiatrice et présidente de l'association fenêtre d'Afrique qui a pour objectif la création d'opportunités et la promotion du patrimoine africain. Elle est aussi coordonnatrice-pays (Burkina Faso) pour le Forum africain des femmes leaders (FAFEL), etc.
*En attendant de convoler en justes noces avec "l'homme selon le coeur de Dieu" comme elle le dit si bien son prénom "Ragnimwendé", Eldaa est épanouie dans son célibat et s'attèle à l'écriture d'un ouvrage sur l'art oratoire dont la parution est prévue pour octobre prochain.
Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net
Le réseau des journalistes pour l'habitat, l'urbanisme et de l'assainissement (REHAU), en collaboration avec le ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Ville, a organisé son premier café-débat ce vendredi 27 août 2021 à Ouagadougou. L'activité était placée sous le thème « Les enjeux des réformes de la loi 057-2008 portant promotion immobilière et foncière au Burkina Faso » animé par le chargé de mission du ministère en charge de l'Urbanisme, Arsène Dabiré.
Comme toujours, la question de la promotion immobilière et foncière au Burkina a encore mobilisé du monde au cours du café-débat organisé par le réseau des journalistes pour l'habitat, l'urbanisme et de l'assainissement (REHAU) sur le thème des enjeux liés aux reformes de la loi 057-2008 portant promotion immobilière et foncière. Et c'est dans une salle pleine à craquer que le chargé de mission du ministère en charge de l'Habitat, Arsène Dabiré, en tant panéliste, a exposé sur le thème du jour.
Durant une trentaine de minutes, Arsène Dabiré a décortiqué le sujet en se penchant d'abord sur l'état des lieux de la loi 057 depuis sa mise en œuvre. Et il ressort que depuis son application en 2008, ce sont 275 agréments qui ont été délivrés aux promoteurs immobiliers et près de 6000 logements ont été construits ainsi que cinq coopératives d'habitat créées.
Mais à côté de ces chiffres, dit-il, la loi enregistre des insuffisances. Au tire de celles-ci, l'on enregistre entre autres, le caractère lacunaire des dispositions sur la coopérative d'habitat si bien que la nature juridique de celle-ci restait imprécise. Ce qui a donc abouti à des difficultés relatives à la constatation de l'existence juridique de la coopérative amenant les coopérateurs à tourner entre le ministère en charge de l'Administration territoriale pour un récépissé d'existence et le ministère en charge de l'Economie pour un extrait du registre du commerce et du crédit mobilier.
Autre insuffisance évoquée au cours de ce débat, c'est également l'inefficacité des dispositions pénales qui, selon lui, ne prévoient pas de peine privative de liberté. Au regard donc de ces insuffisances et les dégâts causés par la promotion immobilière et foncière, l'Assemblée nationale a créé le 23 janvier 2020, une commission d'enquête parlementaire sur les pratiques et systèmes de promotion immobilière en vue de faire des recommandations, a-t-il expliqué.
De ces recommandations faites par la commission, même si elles ne sont pas encore rendues publiques, précise le magistrat et spécialiste, il est prévu dans un court terme, la suspension des activités entrant dans le cadre de la promotion immobilière sur le territoire national, l'autorisation de lotir et de construire, la délivrance de titres d'occupation aux promoteurs et autres à travers un décret. En plus de ces recommandations, il est aussi prévu la relecture de la loi 057-2008 et de ses décrets d'application pour extraire la promotion foncière.
Plusieurs innovations prévues dans la future loi
Pour Arsène Dabiré, la révision de cette loi sur la promotion immobilière et foncière tend à corriger les insuffisances relevées et accroître l'offre en logements. Et en matière d'innovations prévues, il a cité la redéfinition de la promotion immobilière au Burkina Faso et l'exclusion des promoteurs immobiliers privés des opérations de lotissement ou de restructuration. « Et désormais, le promoteur immobilier, qui ne peut plus être qu'une personne morale, ne peut qu'éditer, améliorer, réhabiliter ou étendre des constructions sur des terrains aménagés », etc.
Par ailleurs, ce café-débat du REHAU, premier du genre, a connu la participation du ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Ville, Me Stanislas Sankara. Prenant la parole pour ouvrir le débat, le ministre a tenu à féliciter les organisateurs pour l'initiative. Il a fait savoir qu'elle est très salutaire, parce que l'opinion a besoin de ces genres de débats pour être éclairée et conscientisée davantage sur ses propres intérêts.
Yvette Zongo
Lefaso.net
La Coalition pour le soutien à Apollinaire Compaoré (CSAC) a tenu une conférence de presse ce vendredi 27 août 2021, à Ouagadougou. Une sortie des « défenseurs » du président du patronat burkinabè qui, d'après eux, se veut être « une tribune de sensibilisation ».
« Nous avons été sidérés, consternés d'apprendre que notre concitoyen, Apollinaire Compaoré, (…), la fierté nationale en matière de construction du tissu économique, est accusé de vente illicite de cigarettes dont les fonds serviraient à financer le terrorisme », ont lancé d'entrée les conférenciers du jour. Selon Lazare Sebego, membre de la Coalition, et ses camarades, l'innocence d'Apollinaire Compaoré n'était pas mise en doute à leur niveau.
Car ils étaient convaincus dur comme fer que le président du patronat burkinabè, « homme des valeurs », n'est pas impliqué dans cette affaire déshonorante. « Maintenant que le rapport de l'Organisation des Nations-Unies est venu blanchir totalement le patron du patronat, une coalition a vu le jour pour désormais sensibiliser et interpeller », a précisé M. Sebego.
D'après lui, ce rapport de l'ONU est venu mettre à nu les intentions lugubres de certaines personnes qui, « pour des raisons inavouées », se sont adonnées à sa diffusion non fondées. Pour la CSAC, il y a des informations qu'il ne faille pas relayer sans en avoir la certitude, même si on le met au conditionnel. « Surtout quand il s'agit d'une personnalité, un levier de notre économie », a-t-il conseillé.
Cliquez ici pour lire Economie : Accusé de fraude et de collusion avec des terroristes, Apollinaire Compaoré demande de l'aide au Médiateur du Faso
Des récriminations à l'endroit de la presse
De l'entendement de la CSAC, cette information ne devrait pas être relayée même si celle-ci était au conditionnelle par la presse. Le Burkina Faso, a poursuivi M. Sebego, de par la situation qu'elle traverse, ne devrait pas se laisser diviser, et M. Compaoré mérite plus d'attention et de respect de la part des organisations et des presses étrangères. « Nous demandons à tous les Burkinabè de rester soudés. Aux opérateurs économiques d'être encore plus dynamiques dans la défense de leurs droits », a-t-il exhorté.
Après les incriminations faites à la presse, la CSAC félicite la « pertinence » de l'action gouvernementale dans la gestion de cette affaire à travers son service d'information. La Coalition de soutien à Apollinaire Compaoré invite cependant les autorités à poursuivre leurs efforts de construction du tissu économique mais surtout à redoubler de vigilance sur le terrain du combat contre l'insécurité.
Pour rappel, la Coalition de soutien à Apollinaire Compaoré (CSAC) est composée d'organisations de la société civile, d'organisations communautaires de base, d'entrepreneurs, de la chefferie coutumière et de personnes ressources. Elle est née, selon ses géniteurs, au lendemain du « blanchiment » d'Apollinaire Compaoré par l'ONU dans l‘affaire de vente illicite de cigarettes dont les fonds serviraient à financer le terrorisme.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Avez-vous déjà essayé la nouvelle fonctionnalité de WhatsApp qui vous permet d'envoyer des photos et des vidéos à vue unique ? Sinon, nous vous expliquerons dans cet article ce que c'est.
Début août, l'application de messagerie rachetée en 2014 par Facebook a fait un pas de plus vers la protection de la vie privée de ses abonnés.
Pour WhatsApp, prendre des photos ou vidéos avec les téléphones est devenu un geste automatique alors que « tout ce que les utilisateurs partagent n'a pas besoin d'être conservé de manière permanente ».
L'application a donc déployé les photos et vidéos à vue unique. Cette nouvelle fonctionnalité permet d'envoyer des photos et vidéos qui disparaissent de la discussion une fois ouvertes. Pour utiliser cette fonctionnalité, il faut simplement sélectionner l'option de vue unique chaque fois que vous souhaitez envoyer une photo ou une vidéo avec cette fonction.
« Par exemple, vous pouvez partager une photo à vue unique des vêtements que vous essayez dans un magasin, une réaction rapide à un message particulier ou une information sensible comme un mot de passe Wi-Fi. Comme pour tous les messages privés que vous envoyez sur WhatsApp, les photos et vidéos à vue unique sont protégées par le chiffrement de bout en bout afin que WhatsApp ne puisse pas les voir. Elles seront également clairement signalées par une nouvelle icône ‘'vue unique'' », a déclaré WhatsApp.
Notons qu'une fois la photo ou la vidéo consultée, le message apparaîtra comme « ouvert » pour éviter toute confusion dans la discussion ». [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Rassemblés par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Miss Wédra, c'est Ouédraogo Awa à l'état civil. La musique et elle, c'est une histoire de rêve d'enfance. C'est en Côte d'Ivoire qu'elle débute sa carrière à 16 ans. Elle produit deux singles dont « sexy folie ». Elle évolue en ce moment dans le style « coupé-décalé ». Prise de remords de promouvoir la culture d'autrui, elle débarque au Burkina en 2004. Elle ira s'abreuver aux sources de sa région natale, le Nord.
Arrivée au Burkina, elle apprend à découvrir le Liwaga. Elle allie alors la calebasse, les kiema (clochettes) et le lunga. La réunion de ses instruments musicaux produit des merveilles. C'est le tradi-moderne. Elle sort « Faso drapeau », son tout premier album en 2010. En 2015, elle sort son deuxième album « Wendmananeeré » ou encore « Dieu fait grâce ». Il suivra en 2019 un single « Boum Faan nè daarè ». Ce qui veut dire que chaque chose a son temps.
La musique lui réussit bien. Pour preuve, son plus gros cachet s'élève à deux millions de Fcfa. Seulement, des difficultés, elle en rencontre tous les jours dans son métier d'artiste. Elle indique qu'à cause de son physique, partout où elle passe, c'est ce que beaucoup voient en lieu de ce qu'elle sait faire. Des portes lui sont fermées pour avoir refusé les ‘'droits de cuissage''. En dehors de la musique, Miss Wédra est esthéticienne. Elle est conseillère en beauté. C'est également une activité qui lui est rentable. Entretien !
Dimitri OUEDRAOGO
Auguste Paré (vidéo)
Lefaso.net
Le premier sommet mondial sur les systèmes alimentaires se tiendra en septembre 2021 à New-York, en marge de la 76e Assemblée générale des Nations-Unies. Afin de mieux se préparer, les acteurs du Burkina Faso se sont réunis, ce vendredi 27 août 2021, dans la ville de Bobo-Dioulasso, pour définir une « voie nationale » et adopter une « feuille de route » qui seront portées par le président du Faso, Roch Kaboré, lors dudit sommet.
Cette concertation nationale, quatrième du genre, vise non seulement à définir et élaborer la voie nationale, mais aussi à adopter une feuille de route qui permettra d'améliorer la durabilité des systèmes alimentaires du Burkina Faso à l'horizon 2030. Elle vise également à assurer la cohérence entre la voie nationale et la feuille de route.
La cérémonie d'ouverture des travaux a eu lieu ce vendredi, sous la présidence du ministre en charge de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo. Il a affirmé ainsi qu'à l'issue de ces travaux, cette voie nationale et sa feuille de route déclineront clairement les engagements et les actions à mettre en œuvre durant la décennie à venir sur la base des potentialités et des défis à relever. Lesdits documents qui seront mis en œuvre par les participants (experts et scientifiques), seront portés par le chef de l'Etat aux Nations-Unies.
Renforcer les systèmes alimentaires au Burkina Faso
En effet, l'analyse des systèmes alimentaires fait ressortir non seulement les potentialités mais aussi des défis. Le contexte mondial actuel avec ses nombreux enjeux et défis que rencontrent l'agriculture, l'environnement et la santé, fait que les systèmes alimentaires constituent une préoccupation majeure aux échelles internationales et nationales. Au Burkina Faso, le constat est que les systèmes alimentaires actuels ne permettent pas d'assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population en dépit des multiples atouts dont le pays dispose.
C'est au regard d'un tel contexte, qu'en 2019, le Secrétariat général des Nations-Unies a lancé un appel en vue de la convocation d'un sommet sur les systèmes alimentaires et de l'ouverture d'un processus d'engagements, afin de libérer le pouvoir des aliments et progresser vers la réalisation des 17 Objectifs de développement durable (ODD). C'est dans cette optique que se tiendra en septembre prochain à New-York, dans le cadre de la 76e Assemblée générale des Nations-Unies, le tout premier sommet mondial sur les systèmes alimentaires. Ledit sommet vise ainsi à définir l'orientation future et à accélérer l'action en faveur des systèmes alimentaires durables.
A la suite de cet appel, les Etats membres ont engagé les concertations nationales à l'effet de dégager les « voies nationales » vers des systèmes alimentaires durables. Ce, conformément à l'agenda 2030 des Nations-Unies. En vue de sa participation réussie audit sommet, le Burkina Faso a engagé les préparatifs qui ont abouti à la tenue de trois précédentes concertations sous l'égide de la coordination nationale.
« A l'issue de ce processus, les acteurs et les parties prenantes ont, d'une part, relevé les contraintes majeures qui affectent les différents maillons des systèmes alimentaires et d'autre part, proposé des actions stratégiques et opérationnelles pour des systèmes alimentaires durables, résilients et équitables à même de soutenir l'agenda 2030 », a laissé entendre le ministre de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo.
Il n'a pas manqué de rappeler que les trois précédentes concertations ont permis de faire des avancées notables. Et que cette quatrième concertation va permettre à l'ensemble des partenaires et parties prenantes, de pouvoir élaborer une feuille de route qui va permettre de mettre en œuvre des systèmes alimentaires durables au Burkina.
« L'objectif est qu'à l'horizon 2030, le Burkina Faso dispose de systèmes alimentaires durables et résilients aux différents chocs (crise sanitaire et sécuritaire, changements climatiques), assurant ainsi une sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous en particulier les populations vulnérables. Ces concertations permettront à notre pays d'être efficace lors du sommet », a-t-il indiqué.
Le ministre Ouédraogo a par ailleurs réitéré sa gratitude aux partenaires de développement, notamment le système des Nations-Unies avec ses agences, et l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) qui appuient techniquement et financièrement le Burkina Faso dans le processus de la préparation et de la participation au sommet mondial sur les systèmes alimentaires.
Romuald Dofini
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Dans la soirée du jeudi 26 août 2021, les habitants de la cité de Bassinko, quartier de la ville de Ouagadougou à la sortie nord, ont découvert aux environs de 17 heures au rond point de la cité, le corps sans vie de l'adjudant de police kaboré Tiregma Mle : 111836-K en service au Conseil constitutionnel.
Il aurait été foudroyé en circulation aux environs de 15h 45. Le corps a été déposé à la morgue du CHU YO.
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La troisième session ordinaire du conseil municipal de Arbollé, le jeudi 26 août 2021 a été interrompue par l'arrivée d'un regroupement d'habitants et ressortissants du village de Yibi à environ 7 kilomètres de Arbollé. Ces derniers, selon nos confrères de l'AIB, sont venus exprimer leur ras-le-bol contre le maire de la commune Boureima W. Ouédraogo dont ils dénoncent la gestion du projet de lotissement.
En effet, il est reproché entre autres au maire d'avoir utilisé du faux avec usage du faux dans l'attribution de plusieurs parcelles dans la commune de Arbollé aux membres de sa famille ainsi qu'à des proches, a indiqué le porte-parole des conseillers municipaux opposés audit projet, Bonsouindé Ouédraogo. De plus, on l'accuse d'être en train d'exproprier les paysans de la localité de leurs terres cultivables au profit des agences immobilières.
Formulé dans une lettre adressée au maire, la partie opposée au projet, représenté par Sommanégré Ouédraogo, fils de Yibi en compagnie de ses frères et parents ont demandé à Boureima Ouédraogo de retirer sans délais son projet de construction de logements sociaux dont le choix est porté sur Yibi.
Une situation confuse. Pendant que le maire dit ne pas être au courant d'un éventuel projet de lotissement dans le village par une quelconque société immobilière, et qu'il s'agirait d'une simple manipulation de la part de ses challengers. Le promoteur immobilier, rencontré par l'AIB après les échanges avec le maire, confirme que les faits et que les propriétaires terriens auraient déjà marqué leur accord en cédant leurs terres. Il a aussi indiqué n'avoir pas pris en compte dans son schéma de lotissement, les champs des populations qui s'opposent.
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Source : AIB-Passoré
Dans un communiqué du vendredi 27 août 2021, le Comité local du suivi de la Transition ( CLST) s'est félicité de la décision du Gouvernement de lever toutes les mesures de restrictions concernant l'ancien président de la Transition, Bah N'DAW et l'ancien Premier ministre, Moctar OUANE.
Il félicité aussi toutes les dispositions prises pour leur permettre de bénéficier de leurs droits attachés à leur statut.
A cet effet, il exhorte les acteurs concernés à faire preuve d'esprit de responsabilité, d'attachement à l'intérêt national et au respect de la loi.
Lefaso.net
Le directeur provincial de l'Enseignement post-primaire, primaire et secondaire de la province du Kadiogo a, dans un communiqué le 27 août 2021, informé les élèves et parents d'élèves du lycée Philippe Zinda Kaboré, de l'ouverture des sites d'enregistrement en vue de l'affectation des élèves dans les établissements publics de la commune de Ouagadougou.
Cela en vue d'une bonne organisation de la rentrée scolaire 2021-2022, et au regard de la suspension des recrutements pour complément d'effectifs dans la commune de Ouagadougou.
Les enregistrements se dérouleront du lundi 30 au vendredi 10 septembre 2021 au regard du tableau des sites d'enregistrement joint en annexe.
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L'Association sportive des Douanes tient les 27 et 28 août 2021 à Ouagadougou une assemblée générale extraordinaire. Le Comité central fera le bilan de la saison passée et procédera à la mise en place du bureau des supporters de l'AS-Douanes.
L'AS-Douanes est très active ces dernières années dans l'échiquier sportif burkinabè. Le club des douaniers se fait remarquer tant dans l'achat des joueurs que les résultats obtenus sur le terrain.
Réunis à Ouagadougou pour l'assemblée générale extraordinaire, les responsables du club vont passer en revue la saison écoulée et préparer la prochaine.
« L'AS-Douanes dispose de six clubs et les résultats sont satisfaisants », a relevé Armand Georges Meda, président du Comité central.
En effet, au football, les gabelous sont arrivés deuxièmes après l'AS Sonabel, leader de la saison. Au handball, le club des douaniers a disputé les finales du championnat en juniors filles et en seniors dames. Des médailles ont aussi été glanées au judo. « Tous ces résultats sont très satisfaisants », s'est réjoui Armand Georges Meda, président du Comité central.
Un satisfecit partagé par les premiers responsables de la Douane burkinabè. « Nous saluons les efforts qui sont déjà faits », a indiqué Mikaïlou Diarra, directeur de l'informatique et des statistiques, représentant le directeur général des Douanes.
A l'orée de la nouvelle saison, les gabelous affûtent leurs armes pour de meilleurs résultats. Pour la section football, l'AS-Douanes a été particulièrement active. En effet, elle s'est attachée les services de l'attaquant des Etalons, Banou Diawara, et du milieu de terrain de Salitas, Yssouf Barro, et bien d'autres grands noms du Faso foot.
« Lorsqu'on est deuxième, l'ambition naturelle est d'occuper la première place. Nous nous donnons les moyens pour cela », a ajouté le président du Comité central de l'AS-Douanes, Georges Armand Meda.
Au cours des travaux qui vont durer 48 heures, il sera mis en place le bureau des supporters de l'AS-Douanes. Peut-être le maillon qui manquait pour faire de l'AS-Douanes un grand club.
Jacques Théodore Balima
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Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, chef suprême des forces armées nationales présidera ce samedi 28 août 2021 à Pô dans la province du Nahouri, la cérémonie de sortie conjointe de la 20e promotion d'élèves-officiers d'active et de la 11e promotion d'élèves-officiers spécialistes de l'Académie militaire Georges Namoano.
Après 24 mois de formation pour les élèves-officiers d'active, et 9 pour les élèves-officiers spécialistes, les impétrants de ces deux promotions sont appelés à intégrer les rangs des forces armées nationales de leur pays.
Ils sont 60 élèves-officiers d'active, soit 38 Burkinabè et 22 venus de 13 pays amis (Bénin, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo).
Quant aux élèves-officiers spécialistes, ils sont au nombre de 10 Burkinabè (cinq médecins, un pharmacien, deux juristes, un génie logiciel et un ingénieur automobile).
Source : Direction de la communication de la présidence du Faso
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Le ministre délégué en chargé des Burkinabè de l'étranger, Mme Clarisse Merindol/Ouoba, a séjourné du 19 au 23 août 2021 à Bruxelles dans le cadre de sa tournée à la rencontre de la diaspora burkinabè. En Belgique et aux Pays-Bas, le ministre Merindol s'est montré solidaire des Burkinabè éprouvés par les intempéries, avant d'avoir un moment fort de dialogue direct avec l'ensemble de ses compatriotes.
Le séjour du ministre délégué en Belgique a été marqué par des visites de terrain. Liège est une des villes de la Belgique profondément touchée par les intempéries que la Belgique a connues en juillet dernier. Parmi les victimes, on dénombre des Burkinabè dont les biens ont été noyés dans la montée des eaux. « Le gouvernement a suivi l'évolution de la situation en temps réel à l'époque. Je ne pouvais pas séjourner en Belgique sans faire le déplacement de Liège pour aller apporter le soutien du Burkina Faso à ses fils et filles qui font face à des moments difficiles. Après les inondations, il faut se reconstruire. Et c'est une des phases les plus difficiles », a justifié le ministre.
Fortement mobilisée, la petite communauté des Burkinabè de Liège et environs a dit sa fierté de recevoir un membre du gouvernement. « Nous savons maintenant que nous ne sommes pas oubliés. Malgré la distance, malgré un agenda chargé, le gouvernement, à travers le ministre, a montré que la diaspora compte pour lui », a déclaré l'un des sinistrés, Ablassé Tiemtoré .
Daouda Sanou, président de l'Association des Burkinabè de Belgique (ABB), a tenu à souligner que l'intérêt manifeste des plus hautes autorités du Burkina pour les Burkinabè de l'extérieur fait que les Burkinabè de la Belgique sont jalousés par les autres communautés étrangères. « Face à la catastrophe de Liège, seul l'ambassadeur du Burkina a fait le déplacement sur le terrain pour réconforter ses compatriotes. Aujourd'hui, c'est un ministre qui est là. Nous ne pouvons que dire merci au gouvernement », a-t-il fait savoir.
Le ministre Merindol a retenu de la visite de terrain, la résilience de nos compatriotes impactés qui ont surmonté le drame et ont repris à vivre.
Août étant la période de grandes vacances, la mobilisation de la diaspora pour la rencontre entre le ministre pouvait être biaisée. Mais le 22 août, la salle de réunion de l'Ambassade était comble. Ils sont venus de toute la juridiction, Pays-Bas, Luxembourg, et de quatre coins de la Belgique.
C'était donc l'occasion pour la "patronne" des Burkinabè de l'étranger de dévoiler la batterie de mesures nouvelles prises par le gouvernement en faveur des Burkinabè de l'extérieur. « Bientôt, le Haut conseil des Burkinabè de l'extérieur va voir jour. Ce cadre répond à l'ensemble des préoccupations de nos compatriotes vivant hors de nos frontières. Nous voulons qu'ils se l'approprient en s'y impliquant fortement », a souligné le ministre.
Cadres d'investissement sécurisés, mécanisme d'accueil en cas de retour, vote des Burkinabè de l'extérieur, etc., aucun sujet n'a été exclu au cours de ces moments d'échanges directs avec le ministre. C'est une diaspora entièrement satisfaite qui est sortie de la rencontre. « C'est la première fois que je prends part à ce type de rencontre. Pour moi, elles ne servaient à rien. Mais là, j'en sors totalement changée », avoue Maya Hema, juriste fiscaliste. Le doyen Joseph Ouédraogo abonde dans le même sens : « le ministre a parlé vrai ».
Malgré un calendrier chargé, le ministre a été interpellé par l'appel en détresse d'un Burkinabè vivant aux Pays-Bas. Richard Van De Wal, Burkinabè de mère et Néerlandais de père, vivait au Burkina avec sa mère à la suite de la séparation du couple. Ayant vécu avec sa maman depuis l'enfance, le gamin ne connaît que Ouaga et ne parle que le mooré le français. A 19 ans, il est rapatrié seul aux Pays-Bas au chevet de sa père malade. Dix jours après son arrivée, ce dernier décède laissant son fils seul au monde.
Richard hérite des biens de son père dont une grande maison, mais ne parlant pas néerlandais et étranger à Stein, la ville de son père, il est dans le désarroi. Séparé de sa mère restée au pays faute de visa, Richard a vu ses efforts pour faire venir sa mère échouer. Et pour ne pas faciliter les choses, son héritage ne fait pas d'heureux autour du lui. « Avant d'être ministre, je suis mère. Et voir un gamin abandonné ainsi seul dans un contexte pareil ne me laisse pas indifférente. En plus, je suis chargée des Burkinabè de l'extérieur », fait remarquer le ministre.
Pour mieux cerner le problème et apporter son soutien au gamin en détresse, le ministre a fait le déplacement de Stein. « C'est une situation sensible et difficile à la fois. Le contexte sanitaire est à l'origine du durcissement des conditions de délivrance de visa. Mais la présence de la mère va permettre au jeune Richard de retrouver un équilibre », constate le ministre Merindol. Promesse a été faite que le cas de ce jeune sera plaidé pour une issue favorable.
Le ministre Délégué a été reçu en audience par le SG du Processus de Rabat le 20 août afin d'échanger sur la question de l'immigration. Elle a par ailleurs reçu des dons de Fatoumata Diallo et de Adeline Tapsoba, deux Burkinabè qui ont décidé de mettre la main à la poche afin de porter secours aux déplacés internes du fait de la crise sécuritaire.
Jérémie NION
Attaché de presse à Bruxelles
Le rêve d'Abdoulaye OLAOYE était de partir en Europe et faire fortune. Mais aujourd'hui, il ne regrette pas d'être resté au pays.
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Les membres du conseil d'administration de l'Agence nationale d'appui au développement des collectivités territoriales (ADCT), ex FPDC, ont pris fonction ce vendredi 27 août 2021. Au nombre de neuf, ils auront pour mission de contrôler et d'évaluer l'action de la direction générale du bras financier des collectivités territoriales. Ils doivent également relever de nombreux défis.
Nommés en conseil des ministres du mercredi 9 juin 2021, c'est ce vendredi 27 août 2021 que les membres du conseil d'administration de l'ADCT ont été installés. C'est le secrétaire général du ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Pierre Bicaba, qui a présidé la cérémonie. Il les a félicités pour leur nomination. Il les a aussi exhortés à bien remplir les missions qui leur sont confiées. Ce qui permettra, selon lui, à l'ADCT de jouer sa partition dans la promotion du développement local. Après l'installation officielle des membres, le président du conseil d'administration, Jean Noel Sawadogo, a lui aussi pris service.
Au nom des autres membres, il a remercié les autorités pour la confiance placée en eux. Il a indiqué qu'ils auront pour mission de contrôler et d'évaluer l'action de la direction générale de l'ADCT. Jean Noel Sawadogo a laissé entendre qu'il y a des priorités qui les attendent. Selon lui, il s'agit d'abord de l'opérationnalisation des nouveaux guichets-prêts, garantis aux emprunts et l'appui technique aux collectivités. Ensuite, il y a l'élaboration des documents opérationnels liés à la mise en œuvre des guichets. Enfin, ils devront aussi élaborer le plan stratégique de développement et institutionnel de l'ADCT.
Le président du conseil d'administration est conscient des défis à relever. Il a pris la ferme résolution de travailler avec détermination pour atteindre les objectifs de l'agence. La cérémonie d'installation des membres du conseil d'administration a connu la présence du directeur général de l'ADCT, Bruno Dipama.
Dimitri OUEDRAOGO
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Le Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) a tenu ce jeudi 26 août 2021, sa journée annuelle de reboisement. A cette occasion, les agents du Bureau ont mis en terre 350 plants tout au long de la voie menant à leur Unité de contrôle des appareils à pression (UCAP), sise à Kouba, dans la commune rurale de Koubri.
350 caïlcédrats (Khaya senegalensis) ont été mis en terre tout au long de la voie menant à l'Unité de contrôle des appareils à pression (UCAP), sise à Kouba, dans la commune rurale de Koubri, ce jeudi 26 août 2021. Cette activité de reboisement annuelle est une tradition du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB). « C'est une pratique ancienne au niveau de la maison », a fait savoir le Directeur général du BUMIGEB, Dr Brahima Sorgho.
Elle vise aussi, a-t-il précisé, à répondre à l'appel du 7 août dernier, à Ziniaré, du Premier ministre Christophe Dabiré où il a demandé de planter mais de planter utile pour stopper la déforestation au Burkina Faso. C'est donc gonflés à bloc que les agents du BUMIGEB, avec à leur tête le Directeur général, ont mené cette activité. Dr Sorgho a rassuré que ces plants seront entretenus. « Nous avons apporté dans ce sens des grilles de protection pour assurer la survie des plants que nous allons planter », a-t-il rassuré.
Une activité citoyenne
Le ministre délégué en charge des Mines, Aimé Zongo, était de la partie. A l'en croire, il a tenu à être présent au nom du ministre de l'Energie, des Mines et des Carrières, Ismaël Bachir Ouédraogo et à son nom, pour apporter son soutien à cette initiative qu'il qualifie d'ailleurs de citoyenne. L'objectif de cette opération, a-t-il décliné, est de répondre à l'appel du chef du gouvernement. D'après lui, le Premier ministre a voulu qu'à travers la campagne de reboisement annuelle, que tous les départements ministériels s'engagent dernière cette initiative qui vise à bloquer l'avancée du désert au Burkina. « Le reboisement, le BUMIGEB s'en est approprié.
Aujourd'hui nous sommes à Kouba, dans une des annexes du Bureau. Cette plantation consiste à reboiser tout au long de la voie qu'ils ont eux-mêmes aménagée. Toute chose qui permettra de mieux la stabiliser », a-t-il terminé.
Avant la séance de reboisement proprement dite, une délégation du BUMIGEB conduite par son Directeur général, Brahima Sorgho, en compagnie du ministre délégué en charge des Mines, Aimé Zongo, a rendu une visite de courtoisie au Naaba Boulga de Kouba. Cette opportunité a été mise à profit pour lui remettre des présents symboliques.
Obissa Juste MIEN
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Le ministère de l'Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation a organisé un atelier de plaidoyer pour l'intégration de l'agroécologie dans les politiques agricoles au Burkina Faso. Cet atelier, tenu le jeudi 26 août 2021 à Koudougou (Centre-Ouest), avait précisément pour but d'informer et de sensibiliser les acteurs au niveau régional sur l'agroécologie et sa prise en compte lors des fora régionaux pour l'élaboration du Programme national du secteur rural, phase 3 (PNSRIII). Son financement est assuré par la Fondation Biovision.
Au Burkina Faso le contexte environnemental est caractérisé entre autres par les changements climatiques, la dégradation des sols et la dégradation des ressources en eau. Pour faire face aux enjeux d'une augmentation de la production, les systèmes d'exploitation se doivent d'évoluer vers des systèmes plus résilients et plus intensifs. D'où la promotion d'une vision à long terme, intégrant une approche écologiquement intensive des systèmes de production, seule à mesure de préserver et d'améliorer la qualité des sols et leur fertilité.
L'agroécologie apparait ainsi comme une des solutions devant permettre d'aller à une agriculture plus durable. Elle se définit comme une démarche scientifique qui promet la durabilité des synthèses de production agro-sylvo-pastorale.
A cet effet, la tenue de cet atelier du 26 août 2021 vise à informer et sensibiliser les acteurs au niveau régional sur l'agroécologie et sa prise en compte lors des consultations (fora régionaux) pour l'élaboration du PNSRIII.
Il s'est agi au cours de cette journée d'échange pour les organisateurs d'outiller les élus consulaires et les représentants de la Confédération paysanne du Faso sur les enjeux de l'agroécologie, mais également de les informer et les sensibiliser sur la pertinence de l'intégration de l'agroécologie dans le PNSRIII.
« Repenser nos systèmes de production »
Une seule allocution a ponctué la cérémonie d'ouverture, celle du directeur général des productions végétales. Elle a été prononcée par son représentant, Prosper Zemba, directeur national du développement des productions agricoles.
« Pour nourrir le monde aujourd'hui et à long terme, il est indispensable et urgent de repenser nos systèmes de production. Nous devons obligatoirement passer à des systèmes d'alimentation et de production durables qui garantissent une sécurité alimentaire et une nutrition pour tous, qui fournissent une égalité sociale et économique... », a-t-il dit. Il affirme par la suite que « l'avenir de l'agriculture ne réside pas seulement dans l'intensification inadéquate de la production, mais dans l'intensification des connaissances, dans une approche intégrée que seule peut offrir l'agroécologie ».
A l'entendre, il s'avère nécessaire d'adopter des politiques et des stratégies sensibles à l'écologie. Ainsi, selon lui, l'intégration de cette importante thématique dans le nouveau référentiel de développement du Secteur rural en cours d'élaboration s'avère un impératif. Son élaboration étant inclusive, la contribution de la Chambre nationale d'agriculture, et de la Confédération paysanne du Faso est déterminante. « C'est pourquoi je vous invite à participer massivement aux consultations régionales et porter la voie de l'ensemble des producteurs du Burkina Faso afin que l'agroécologie soit intégrée dans le nouveau référentiel de développement du secteur rural », a-t-il conclu.
« Nos systèmes de production ne sont pas suffisamment durables »
Pour le correspondant national agroécologie, Adama Sawadogo, l'agroécologie c'est également des techniques et des technologies qui contribuent à restaurer et enrichir le socle de production (la terre) et surtout qui permet d'utiliser moins de pesticides chimiques de synthèse.
Il justifie la tenue de cette rencontre par le fait qu'elle permettra d'intégrer l'agroécologie dans les politiques agricoles du Burkina Faso. Car dit-il : « Nous savons qu'actuellement nos systèmes de production ne sont pas suffisamment durables. Il y a la nécessité de changer les paradigmes et d'user de toutes les techniques et technologies possibles pour ne pas détruire notre environnement ». Selon lui, plus on produit dans la durabilité plus on intensifie dans les fumures organiques, les engrais organiques, les pesticides biologiques et on travaille dans la durabilité, et cela permet d'accroitre la productivité qui nécessairement va conduire à l'autosuffisance alimentaire.
Le présent atelier a lieu grâce au financement de la Fondation Biovision à travers l'initiative « Politiques cohérentes pour la transformation des systèmes alimentaires et agricoles - Un échange entre pairs entre les décideurs politiques ». Modeste Florentin Bationo est le coordonnateur représentant du CEAS suisse au Burkina Faso et de Biovision dans cette activité. Selon lui, Biovision et le Centre écologique Albert Schweitzer soutiennent tous ce qui est développement durable et l'agroécologie est l'une des approches que le CEAS a promues depuis des dizaines d'année.
Comme attentes, il espère que les acteurs pourront échanger sur les enjeux de l'agroécologie et peser le pour et le contre en tenant compte d'une démarche basée sur leur réalité.
Prince Omar
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