La Chine souhaite devenir la première puissance mondiale en termes de technologie spatiale. Pour ce faire, elle est prête a débloquer des moyens techniques et financiers colossaux.
La Chine a mis au point un plan sur 5 ans visant à faire des découvertes en sciences fondamentales et être à la pointe dans la technologie spatiale. Une douzaine de chercheurs souhaiteraient que le gouvernement chinois débloque davantage d’argent et que les investissements dans la technologie spatiale passent de 695 millions de dollars entre 2011 et 2015 à 2,3 milliards de dollars à l’horizon 2026-2030. Enfin, la Chine compte se doter de sa propre station spatiale. Peut-elle réussir à rattraper les Etats-Unis et la Russie dans le domaine spatial ?
« La Chine veut la Lune ».
Tel était le titre du livre[1] écrit en 2007 par Philippe Coué, spécialiste français des programmes spatiaux chinois. Il annonçait l’exploration de notre satellite par « des explorateurs automatiques » qui prépareraient « l’arrivée des taïkonautes sur la Lune dans les années 2020 ». Presque 10 ans plus tard, un premier robot chinois s’est déjà posé sur la Lune (en 2013) et les ambitions chinoises restent les mêmes.
Dans le domaine spatial ce plan de 5 ans est l’un des volets du très vaste XIIIème plan quinquennal (2016-2020), dans une société et une économie qui demeurent rythmées par ce système de planification hérité de l’Union soviétique et jamais abandonné. La volonté de progresser de manière continue et cohérente est manifeste, pour devenir une grande puissance spatiale et, surtout, pour développer et mettre au point des technologies capables de se comparer à ce qui se fait de mieux dans le monde. Le tir réussi d’un nouveau lanceur, une Longue Marche 7, en juin 2016, inaugure ce nouveau plan de manière assez frappante. En effet, la LM 7 est la première d’une nouvelle génération de lanceurs qui permettra de remplacer ceux de la génération précédente, aujourd’hui très dépassés et qui utilisent des ergols particulièrement polluants. Les grands objectifs de la politique de Pékin sont annoncés depuis quelques années déjà par l’agence spatiale chinoise : amélioration de la compétitivité dans le domaine scientifique, mise en œuvre d’une station orbitale, envoi d’hommes sur la Lune, puis établissement d’une base lunaire habitée et enfin, envoi d’une mission habitée vers la planète Mars. Le plan quinquennal actuel est axé sur les deux premiers de ces objectifs. Il est certain que les moyens actuellement alloués demeurent insuffisants, d’autant plus que les coopérations avec les Etats-Unis et la Russie demeurent très limitées et que les développements entièrement indépendants coûtent cher. Le budget de l’ensemble du secteur spatial en Chine est très difficile à évaluer, tant est grande l’imbrication entre différents secteurs et complexe l’organisation. Il était estimé par l’OCDE à 7 milliards de dollars par an en 2014, loin derrière les Etats-Unis (40 milliards) mais devant la Russie (4 milliards). L’appel de quelques scientifiques pour une nette augmentation du budget de l’Agence, qui finance en grande partie le domaine purement scientifique, est cohérent avec les buts recherchés, mais il n’est pas certain que les priorités dans d’autres domaines permettent un tel accroissement. On peut cependant être certain que les efforts nécessaires seront faits, en particulier pour la mise en fonction d’une station spatiale habitée dans les cinq ans à venir.
Il est aujourd’hui courant d’entendre que la Chine a rattrapé son retard dans le domaine spatial vis-à-vis des Etats-Unis et de la Russie. Le premier satellite chinois a été lancé une douzaine d’années après Spoutnik et Explorer. Mais le premier vol d’un être humain chinois n’a eu lieu que 42 ans après les vols russes et américains. Ce retard d’un peu plus de 42 ans se retrouve pour toutes les grandes étapes : premier arrimage dans l’espace, premier robot sur la Lune, première « brique » d’une station spatiale. Ces différences demeurent importantes, mais elles ont vocation à se combler, surtout parce que les pays en pointe ont simplement arrêté de courir.
Pourquoi la Chine, qui est déjà la première puissance économique mondiale cherche-t-elle à devenir un acteur majeur du domaine spatial ?
La Chine n’est la première puissance économique mondiale qu’en parité de pouvoir d’achat, ce qui n’est sans doute pas un critère dans le domaine spatial. Les raisons qui la poussent à vouloir en devenir un acteur majeur sont multiples. Il y a bien entendu le prestige que confère une telle capacité et l’impact positif que cela peut avoir sur le plan géostratégique. Mais il faut d’abord penser aux avancées technologiques nécessaires au spatial et aux retombées qu’elles ont dans tous les domaines. Elles sont cruciales pour un pays qui est l’objet de sérieuses restrictions de coopération de la part de la plus grande partie des pays plus évolués.
Les embargos décidés par les Occidentaux après les événements de juin 1989 ont théoriquement bloqué, à l’exception de quelques contournements, toutes les ventes et tous les transferts de technologies à usage militaire. En dehors de ce seul domaine, les pays détenteurs des savoir-faire les plus évoluées sont très réticents à les vendre ou les transférer à une Chine qui a démontré qu’elle n’hésitait jamais, quand elle le pouvait, à les contrefaire ou à en utiliser les éventuelles capacités duales, entre autres au profit de programmes d’armement. Elle doit donc accomplir, par elle-même ou en utilisant des moyens détournés, toutes les avancées technologiques nécessaires. C’est particulièrement vrai dans le domaine du spatial militaire, où on la voit afficher une volonté de se hisser au meilleur niveau. Pékin a démontré sa volonté de s’impliquer dans la guerre dans l’espace en abattant l’un de ses propres satellites à l’aide d’un missile. La Chine est aussi le seul pays à avoir en développement un système de missiles balistiques antinavires. Ces derniers sont clairement conçus dans le seul but de détruire les porte-avions américains (qui, pour des raisons techniques, ne peuvent être « visés » que par des satellites). Il y a eu enfin le développement, en partie grâce à l’aide des Européens, d’un programme national de géopositionnement, Beidou, concurrent des systèmes GPS, Glonass et Galileo.
La Chine, a aussi espéré, avant même le début des années 1990, devenir un fournisseur de lancements commerciaux, en proposant des mises sur orbite à des prix nettement inférieurs à ceux de la concurrence. Les échecs qui ont marqué les premières années ont rendu très prudents les éventuels clients. Jusqu’en 2010, le nombre de lancements très variable d’une année sur l’autre a pu aussi être perçu comme un manque de cohérence et de maturité. La fiabilité s’est largement améliorée dans les dernières années, mais la Chine n’est toujours pas un acteur majeur dans ce segment. De plus, le ralentissement du marché et l’apparition de nouveaux acteurs tant privés qu’étatiques rend la concurrence plus difficile.
Quels objectifs peuvent atteindre les Chinois sachant qu’ils ont déjà réussi à explorer l’espace et aller sur la Lune ?
Le simple fait d’être capable de réaliser, en complète autonomie, des lancements de satellites de tous types, militaires ou civils, habités ou non, et d’avoir commencé à entreprendre la construction d’une station orbitale fait de la Chine une grande puissance spatiale. Par contre, les deux Grands ont commencé plus tôt qu’elle et d’une manière nettement plus cohérente, dans une ambiance de compétition pure. Celle-ci semble actuellement terminée, mais un certain nombre d’étapes majeures ont déjà été franchies et les outils mis en place dans les années 1960 demeurent solides. Les prochaines « premières » que l’on peut envisager sont l’établissement d’une base permanente sur la Lune et l’envoi d’hommes vers Mars. Ces deux projets font partie des objectifs à long terme de la Chine. Elle les a clairement annoncés et les prépare, mais les délais sont importants et il faudrait que les concurrents, qui gardent de l’avance, ne se relancent pas dans la course pour qu’elle puisse réussir enfin une grande première.
[1] La Chine veut la Lune, Philippe Coué, A2C Medias, 2007
Alors que les cinq prochains mois du gouvernement seront forcément marqués par les échéances électorales à venir en 2017, la menace terroriste et le risque de crise financière au sein de la zone euro pourraient bien plomber la fin du quinquennat de François Hollande.
Par ailleurs, la démission de Matteo Renzi en Italie suite à son échec lors du référendum de ce dimanche a remis sous le feu des projecteurs le risque de crise financière au sein de la zone euro. Une telle crise est-elle possible selon vous ? Comment pourrait-elle se déclencher ?
Avec 360 mds d’euros de prêts douteux à son actif, le secteur bancaire italien inquiète à juste titre. En même temps, un certain nombre de banques d’autres pays, comme la Deutsche Bank, sont aussi en grande difficulté et seraient affectées par une crise systémique en Italie.
Alors que les créances des banques italiennes ne peuvent que se détériorer davantage tant que l’économie ne rebondit pas réellement, l’Italie est confrontée à la nécessité de recapitaliser les institutions au bord du gouffre, comme Monte dei Paschi di Sienna (à hauteur désirée de 5 mds d’euros pour l’heure). Les nouvelles règles européennes de l’union bancaire obligent à mettre à contribution les créanciers de la banque (souvent de simples épargnants auprès de qui on a fait passer de la dette bancaire pour des dépôts) avant toute intervention publique. Un compromis entre l’Italie et l’UE consistait à attirer des investisseurs extérieurs, notamment le Qatar, et tenter de limiter les dégâts pour les créanciers.
Sans gouvernement présent dans la durée, un tel projet vole en éclat aux yeux de la plupart des actionnaires potentiels. La perspective de recapitalisations en douceur s’évapore pour MPS et s’éloigne pour l’ensemble des banques italiennes. On en revient à l’alternative d’une injection d’argent public et d’une application stricte des règles de l’union bancaire. Dans le contexte de faiblesse actuelle, la généralisation de ce mécanisme entraînerait une vague de pertes financières et de tension qui se propagerait à travers le secteur bancaire européen et, union bancaire ou pas, aux Etats. L’équation politique étant particulièrement complexe, les marchés patientent pour l’heure tout en espérant que Mario Draghi les maintiendra sous perfusion, avec l’accord de Berlin.
Quelles seraient les conséquences d’une telle crise pour la France ?
La France ne serait naturellement pas épargnée. Elle est largement exposée économiquement et financièrement à l’Italie. De plus, bien que la structure du secteur bancaire français, très concentré, diffère de celle du secteur bancaire italien, le problème de la rentabilité se pose comme partout en Europe avec l’héritage de la crise, l’absence de rebond économique véritable et les effets pervers des taux négatifs. Une crise financière viendrait défaire le processus de normalisation progressive des volumes de crédit et affecterait la timide amélioration économique qui a été encouragée par la dépréciation de l’euro.
Face à un emballement de la crise bancaire italienne, on évoquerait à nouveau les fonds européens. Néanmoins, on se retrouverait dans une situation avec des gouvernements fantômes en Italie et en France face à un gouvernement allemand en pleine campagne électorale rigoriste. Un cocktail pour le moins toxique qui montrerait, de façon encore plus crue que dans le passé, l’absence de gestion de la zone. La BCE aura beau tenter d’éteindre une nouvelle fois l’incendie sous un déluge de liquidités, les failles du dispositif politique en seront d’autant plus visibles, mettant de nouveau en doute la viabilité de la monnaie unique.
Dans le cadre de son cycle de formation à la gestion des crises à l’international, l’IHEDN a organisé le 6 décembre 2016 une journée thématique consacrée aux enjeux et défis de la communication de crise aujourd’hui. L’objectif était d’approfondir au travers de tables rondes, débats et retours d’expérience cet aspect essentiel de la gestion de crise avec des spécialistes de ces questions.
Vendredi 9 décembre sera, pour la neuvième année consécutive, la journée internationale de lutte contre la corruption, organisée pour la première fois en 2008 à l’initiative de l’ONU. Elle commémore le lancement par les Nations unies de la Convention mondiale contre la corruption qui est entrée en vigueur en décembre 2005.
Cette Convention est l’un des tous premiers instruments internationaux juridiquement contraignant pour lutter contre la corruption. Elle a été ratifiée par plus des deux tiers des 193 membres de l’ONU. Le secrétaire général des Nations unies expliquait dans son discours, à l’occasion de cette journée en 2015, que « la corruption s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’Etat de droit et en créant des appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin. Elle ralentit considérablement le développement économique en décourageant les investissements directs à l’étranger et en plaçant les petites entreprises dans l’impossibilité de surmonter les « coûts initiaux » liés à la corruption. On pourrait rajouter qu’elle est souvent en cause dans les diverses instabilités politiques, sociales et géopolitiques qui peuplent notre actualité, derrière les récentes élections ou référendum (Brexit, USA, Italie, Colombie ou encore Autriche) ou encore derrière les drames les plus terribles (Bangladesh, Syrie, etc.), planent souvent des affaires de corruption !
Cette Convention des Nations unies, proposée en 2000 dans le cadre des objectifs du Millénaire, vient compléter 30 années de montée en puissance de la lutte contre ce qui a longtemps été considéré un « mal nécessaire » : la corruption.
En effet, c’est un énorme scandale touchant l’entreprise de défense américaine Lockheed, qui poussent les Etats-Unis à mettre en place une nouvelle législation de lutte contre la corruption, le Foreign Corrupt Practice Act (FCPA), en 1977. Le FCPA devient la première loi qui fait de la corruption d’un agent public étranger un crime, prévoyant des poursuites à l’encontre de toute entreprise américaine ou ayant des intérêts aux Etats-Unis. Conscients que ce texte national pouvait pénaliser les entreprises américaines, les autorités du pays vont tenter de pousser les autres pays à aller dans le même sens en mettant en place le même type de législation. Un groupe de travail est mis en place à leur initiative au sein de l’OCDE et mené par Mark Pieth, professeur en Droit et Criminologie de l’Université de Bâle en Suisse.
Parallèlement à cela, en 1993, est fondé à Berlin Transparency International. Cette ONG classe les pays grâce à son indice de perception de la corruption (IPC) et élabore tous les ans un baromètre mondial de la corruption. Parfois accusée d’être un bras armé des Etats-Unis, au prétexte que son fondateur Peter Eigen a été directeur de plusieurs entités régionales de la Banque mondiale, il n’en reste pas moins que cette ONG voit le jour dans un contexte d’après-guerre froide et de globalisation, au moment même où les Etats-Unis tentent de rallier leurs principaux partenaires au sein de l’OCDE ou des Nations unies.
Le groupe de travail de l’OCDE, pour sa part, est chargé d’une étude comparative des différentes législations en vigueur parmi les membres de l’OCDE. Il ne peut que constater que, même si des textes existent dans certains pays, la corruption fait rarement l’objet de poursuites. Il recommande alors l’élaboration d’une convention afin d’harmoniser les législations et les pratiques de lutte. La Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales est adoptée le 17 décembre 1997 par les 35 pays membres de l’OCDE. Elle entre en vigueur en février 1999 et 41 pays y sont aujourd’hui parties prenantes, l’Estonie et l’Afrique du Sud l’ayant ratifié en 2004, Israël au moment de son adhésion en 2008, la Russie en 2011, la Colombie en 2012, la Lettonie en 2014.
Elle fixe le cadre en définissant la corruption comme une infraction pénale et pousse les Etats à mettre en place des législations qui permettront de réellement poursuivre les entreprises ayant ce type de pratiques. La Convention avait, au départ, en 1997, prévu deux phases : la première prévoyait l’adoption d’un cadre juridique de lutte, la deuxième sa mise en œuvre. À partir de 2007, une troisième phase engage les Etats à réaliser des progrès dans l’analyse du phénomène ainsi que dans l’amélioration des dispositifs juridiques pour lutter contre la corruption et leur application concrète. Cette phase 3 consiste à examiner précisément les poursuites réellement engagées et les sanctions prononcées suite à la mise en œuvre de législations de lutte contre la corruption. Une phase 4 est également prévue.
Ce texte a conduit à une réelle intensification de la lutte contre la corruption, d’abord aux Etats-Unis qui n’hésitent plus à poursuivre et condamner nombre d’entreprises, y compris des entreprises étrangères. C’est ainsi que Siemens écopera d’une amende de 800 millions de dollars dans ce pays. Le Royaume-Uni, longtemps accusé de manque de volonté en la matière (Tony Blair ayant refusé de poursuivre BAe Systems dans le cadre du contrat El Yamanah) a adopté en 2010 une législation, leUK Bribery Act, qui est considérée comme la plus sévère jamais adoptée par un pays. La France, enfin, vient de se mettre au diapason de ses partenaires grâce à la loi Sapin II adoptée début novembre. Par ailleurs, si des économies aussi déterminantes que la Chine ou l’Inde ne sont pas parties prenantes de cette convention, elles participent à l’Initiative de lutte contre la corruption en Asie et dans le Pacifique de la Banque asiatique de développement et de l’OCDE (Initiative BAD-OCDE).
Parallèlement à la Convention de l’OCDE, les textes, traités ou groupes de travail tentant de lutter contre la corruption vont se multiplier. Nous avons déjà parlé, au début de ce texte, de la Convention des Nations unies mais on peut aussi citer : le groupe des Etats contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe, le groupe de travail anticorruption du G20… Cette inflation de mesures met en évidence l’intolérance croissante des opinions publiques vis-à-vis de certaines pratiques et dans un contexte de discrédit croissant des élites politiques, des entreprises internationales et des institutions financières. La condamnation de la corruption apparaît en tête des critiques, qu’ils concernent des entreprises ou des Etats. Il y a quelques jours à peine, les Brésiliens sont descendus dans la rue pour protester contre un projet de loi venant dénaturer la loi de lutte contre la corruption en vigueur. Les députés coréens sont en train quant à eux, de s’interroger sur la possibilité de destituer leur présidente pour avoir extorqué de l’argent aux grands groupes du pays…
Est-ce la recrudescence des affaires dans un contexte de globalisation qui entraîne ce regain d’indignation ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que les moyens d’information et le relais de cette information grâce aux réseaux sociaux rendent plus visibles de telles pratiques et que, dans un monde où les inégalités s’accroissent, elles deviennent de moins en moins tolérables et tolérées. Pourtant, la lutte contre la corruption est encore loin d’avoir abouti et pour l’instant, seule la corruption active est réellement condamnée. Aujourd’hui, les entreprises savent qu’elles ne peuvent s’adonner à ce genre de pratique en toute impunité. De ce point de vue, la lutte engagée est un succès. Elle n’aboutira pourtant jamais si elle ne prend pas aussi en charge la corruption passive. De ce point de vue-là, la question est beaucoup plus politique qu’il n’y paraît. Autant il est facile pour un Etat d’imposer une contrainte forte et de punir les entreprises qui ne la respectent pas, autant il est plus compliqué de s’engager sur la voie de la transparence, de règles claires et universelles dans un monde global où les intérêts, et donc les conflits d’intérêts, sont nombreux et souvent contradictoires. La crise financière de 2008 est un autre sujet mais elle était déjà un rejeton de cette problématique !
Ce n’est donc pas un hasard si la journée de lutte contre la corruption a vu le jour en 2008 !
L’IRIS vous invite à participer à la conférence-débat ce jeudi 8 décembre à 18h30 à l’IRIS sur « Le dispositif anti-corruption français est-il adapté au secteur sportif ? ». En savoir plus
Aller plus loin avec la Revue internationale et stratégique n°101 sur « Corruption » (printemps 2016).