L’Institut Montaigne a réalisé une évaluation des compétences digitales des députés français élus lors des élections législatives du 18 juin 2017. Les résultats de cette étude montrent que, parmi les députés, 5,37 % sont classés comme experts, 10,23 % comme connaisseurs, 12,65 % comme amateurs et 71,75 % comme non-experts (voir la méthodologie à la fin de cet article). Ils sont commentés dans ce billet par Gilles Babinet, expert de l’Institut Montaigne sur les…
Le casque audio sans fil est un appareil qui s’est vulgarisé au fil du temps. En effet, bon nombre d’entre nous en procède et en utilise. Tel est le cas, en raison des nombreux avantages que présente cet appareil impressionnant. À défaut de citer tous ces avantages, nous nous limiterons ici, à vous en présenter 5 !
La mobilitéPour ce qui est de la mobilité, il faut reconnaître qu’un casque audio sans fil vous permet d’effectuer tout type de mouvement même lorsque vous le portez. Une fois installé sur vos oreilles, vous aurez la possibilité de vous déplacer avec votre casque et d’effectuer tout type d’activité ou de tâche. L’important ici, c’est qu’il s’agit d’un appareil vous laissant les mains libres.
La qualité sonoreAvez-vous déjà essayé un écouteur ? Sûrement ! Cependant, nous pouvons vous dire que la qualité sonore d’un casque audio sans fil est nettement meilleure que celle d’un écouteur. En réalité, vous pouvez profiter d’une amplification accrue des effets sonores, vous permettant ainsi, d’apprécier une qualité de son des plus exceptionnelles.
L’ergonomieSimple et facile à utiliser, telle devrait être la description principale d’un casque audio sans fil. Si vous en possédez un, il va sans dire que vous aurez la capacité de l’utiliser de la manière la plus adéquate qu’il soit. En réalité, tout ce dont vous avez besoin, c’est de le mettre en marche et de le connecter afin de pouvoir profiter de votre musique en toute quiétude. Pour trouver le casque qui vous convient selon tous ces critères, n’hésitez pas à vous rendre sur casque-sans-fil.info – une vraie mine d’or pour les tests de casques !
L’autonomieIl est également un des avantages les plus importants, car il vous permet de l’utiliser sur une longue durée, sans pour autant qu’il ne se décharge au bout d’une heure. En effet, la batterie qui compose votre casque audio sans fil dispose d’une certaine autonomie. Il est des casques sans fil vous permettre de profiter de vos effets sonores pendant une durée maximale de 5 heures de temps.
La polyvalenceComment utiliser un aérographe correctement
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Mouvement de protestation sociale sans précédent, les Gilets jaunes restent difficiles à cerner. Écartons d’abord les pistes parfois utilisées qui, loin d’aider à la compréhension, brouillent l’analyse. Comme souvent, face à l’imprévu, surgit la tentation de le rapprocher de supposés précédents. Le mouvement poujadiste ? Hors la dimension antifiscale, guère de points communs, les commerçants vous le diront. Les bonnets rouges ? Hors la contestation d’une taxe…
On Friday, November 30th, IPI together with the International Committee of the Red Cross (ICRC) are cohosting a policy forum event on The Roots of Restraint in War: Engaging with Armed Forces and Armed Groups.
Remarks will begin at 1:15pm EST / 10:15am PST
Contemporary conflicts have seen the multiplication and fracturing of armed groups, as well as a tendency for conflicts to be fought in coalitions, of states and of states and armed groups. In these conflicts, lack of respect of international humanitarian law continue on an all-too-regular basis, often committed by all sides to the conflict, exacerbating the impact of the armed conflict on civilian populations.
This policy forum will include the presentation of the findings of the ICRC’s landmark study “The Roots of Restraint in War” and a discussion on the ways in which the international community can better understand and engage with armed forces and armed groups to encourage compliance with the norms of international humanitarian law.
Opening Remarks:
Mr. Robert Mardini, Permanent Observer to the UN and Head of Delegation in New York, ICRC
Speakers:
Dr. Fiona Terry, Author of ICRC’s Roots of Restraint in War Report
H.E. Ms. Fatima Kyari Mohammed, Permanent Observer of the African Union to the United Nations
Mr. Sergiusz Sidorowicz, Policy and Planning Officer, Disarmament Demobilization and Reintegration Section, United Nations Department of Peacekeeping Operations
Ms. Sophie Solomon, Access Adviser, Policy Advice and Planning Section, UNOCHA
Moderator:
Dr. Adam Lupel, Vice President, International Peace Institute
Kishore Mahbubani, ancien représentant permanent de Singapour auprès des Nations Unies et actuellement professeur de politiques publiques à l’Université nationale de Singapour, et François Godement, directeur du programme Asie et Chine de l’European Council on Foreign Relations (ECFR), ont échangé sur l’état des relations commerciales sino-américaines. Ils ont notamment débattu des impacts géopolitiques engendrés par l’isolationnisme américain et la montée en…
Quelle que soit la situation, si vous possédez un véhicule, vous devez obligatoirement posséder sa carte grise. En effet, que vous venez juste de l’acheter ou que vous soyez en plein déménagement dans une autre région, la carte grise vous sera d’une grande utilité. Cependant. Il y a plusieurs façons qui vous permettront d’effectuer cette demande.
En réalité, vous avez la possibilité de passer par l’administration ou alors par un site en ligne. Néanmoins, il faut avouer qu’effectuer votre demande de carte grise en ligne est très pratique et moins onéreux. Pour cela, il y a certains aspects que vous devez considérer. Voici donc comment vous pouvez faire votre carte grise en ligne.
Le régime d’obtention de la carte griseLorsqu’on parle de régime, il s’agit essentiellement, de la réglementation mise en vigueur, afin que vous puissiez posséder le plus rapidement possible, votre certificat d’immatriculation. Autrefois, il existait une réglementation en vigueur, en ce qui concerne l’obtention de votre carte grise. Cette réglementation consistait à ce vous vous déplaciez vers la préfecture, afin d’effectuer votre demande auprès de l’administration. En réalité, cette réglementation était en vigueur avant le 15 avril 2009.
Depuis ce n’est plus le cas. En effet, après cette date, les autorités préfectorales elles n’avaient plus la priorité en ce qui concerne l’établissement de votre certificat d’immatriculation. En effet, il est désormais offert la possibilité d’établir un certificat d’immatriculation sur internet. Cela est dû au fait, que les démarches effectuées auprès de la préfecture prenaient beaucoup plus de temps.
Ainsi, faire la demande d’obtention de votre carte grise sur Internet permettra non seulement, d’économiser plus de temps, mais également de posséder votre certificat d’immatriculation le plus rapidement possible.
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La gestion de la demande de carte griseVotre demande d’obtention de la carte grise lorsqu’elle est faite en ligne est instantanée. Néanmoins, pour cela, vous serez dans l’obligation de contacter l’un des prestataires les plus proches de chez vous.
Que vous résidiez donc à Paris, Marseille ou Lyon, vous avez la possibilité de faire votre demande simplement, et de la façon la plus pratique qu’il soit. Plus besoin de vous déplacer pour effectuer votre demande. Il suffit juste d’avoir une connexion internet, et de consulter le site de votre prestataire.
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Les étapes de la demande certificat d’immatriculationVous pouvez décider d’effectuer la demande de votre carte grise sur la toile. Effectuer la demande en ligne vous permettra de gagner beaucoup plus de temps, et d’éviter la procédure administrative. Ici, le traitement de votre demande est beaucoup plus simple.
Il vous suffira juste d’aller sur le site, et d’appuyer sur le bouton changement de domicile ou celui de la demande de duplicata. Une fois que cela sera fait, suivez tout simplement les différentes instructions, et remplissez les formulaires qui vous seront demandés.
Lorsque vous aurez achevé la demande, vous aurez également la possibilité de payer en ligne à travers un virement bancaire. Il vous sera également offert la possibilité d’accéder à la demande de la plaque d’immatriculation. Remplissez ensuite la check-list, afin que vous puissiez réunir les pièces nécessaires pour constituer votre dossier. Vous aurez également la capacité d’envoyer ce dernier en ligne.
Pour connaître les tarifs ; prix carte grise
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Malgré leurs fragilités politiques internes, L'Europe a besoin d'une France et d'une Allemagne fortes pour éviter de voir la "fin de l'histoire" des années 1990 se transformer en "fin de l'espoir" de l'Union.
Alors que le Royaume-Uni se prépare de manière chaotique à quitter l'Union, et que l'Italie et la Pologne s'éloignent des valeurs européennes,…
El deterioro de la política, de los partidos tradicionales –especialmente los de izquierda– y de las instituciones democráticas, junto al retroceso de la Iglesia Católica, han contribuido al despegue de las iglesias evangélicas en la política de los países latinoamericanos.
Ein Europäischer Sicherheitsrat (ESR) werde, so die Vorstellung der Bundesregierung, die Europäische Union (EU) in der internationalen Politik entscheidungsbereiter und damit handlungsfähiger machen. Gelinge es der EU und ihren Mitgliedstaaten nicht, zügiger kohärente Beschlüsse zu fassen und umzusetzen, schwänden ihre Fähigkeiten, europäischen Regelwerken (weiter) Geltung zu verschaffen und multilaterale Formate zu stärken. Daher müssten die diplomatischen, finanziellen und militärischen Ressourcen der EU-27 um ein Format ergänzt werden, in dem die zwischenstaatliche Kooperation besser funktioniere. Diese Idee wird jedoch nur dann Gestalt annehmen können, wenn die Bundesregierung darlegen kann, welchen Mehrwert ein solches Gremium erbringt, und wenn sie selbst mehr außenpolitischen Gestaltungswillen im EU-Rahmen zeigt.
Le vaporisateur de cannabis est un appareil qui s’est répandu au fil du temps. Si la majorité des utilisateurs ont été séduits par cet appareil aux diverses caractéristiques et fonctionnalités, cela relate sûrement de son efficacité et de sa capacité à préparer un bon mélange de manière à obtenir et à ressentir un plaisir dans la dégustation.
Dans l’optique de vous procurer de la satisfaction dans le choix d’un bon vapo weed, nous vous prodiguerons ici quelques conseils, afin que vous puissiez faire votre choix. Voici donc quelques astuces pouvant vous permettre de faire le choix qui vous conviendra !
Source de l’article : www.vaporisateur-cannabis.org
Adapter le choix à l’usageIl est important que vous adaptiez le choix de votre vapo weed à l’usage que vous souhaitez en faire. En effet, ce ne sont pas tous les vaporisateurs que vous avez la possibilité d’utiliser partout et en tout temps. Dans de telles conditions, vous devez vous baser sur les différentes catégories de vaporisateur disponible. Attention au effet du cannabis sur votre santé.
Le vaporisateur de tableSi vous avez l’intention de vaporiser à domicile, un vaporisateur de table qui se branche à une prise murale pourra être un bon choix. Les vaporisateurs de stable sont généralement plus puissants et produisent une vapeur de meilleure qualité. Il existe 3 formes principales de vaporisateurs de salon :
Si par contre vous avez plutôt l’intention de vaporiser en vous déplaçant, vous pourrez choisir un vaporisateur portatif. Ces vaporisateurs sont plus légers que ceux de salon et plus petits. Ils s’utilisent avec une batterie, et se rechargent soit, via un cordon, soit par USB.
Prendre du plaisir à savourer un instant de détente seul ou en compagnie tout en choisissant un appareil de qualité n’a pas de prix. Cependant, en fonction de votre budget, vous pourrez choisir l’Arizer Solo, ou le Titan.
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Plus d’un an après l’accord de rapatriement des Rohingyas signé entre la Birmanie et le Bangladesh, la situation de cette minorité ethnique musulmane est toujours bloquée. Quelle est la situation des Rohingyas tant au Bangladesh qu’en Birmanie actuellement ? À l’approche des élections législatives bangladaises prévues le 30 décembre prochain, cette crise pèse-t-elle sur la campagne électorale ? Le point de vue d’Alice Baillat, chercheuse à l’IRIS, sur la situation.
Un accord bilatéral a été signé entre la Birmanie et le Bangladesh en novembre 2017 pour convenir du retour des Rohingyas dans l’État d’Arakan. Or ce rapatriement, auquel s’est opposée l’ONU, est actuellement suspendu. Quelles en sont les raisons ?
Le rapatriement des Rohingyas a été négocié par les autorités birmanes et bangladaises en novembre 2017, un peu plus de deux mois après leur exode massif vers le Bangladesh qui a fait suite aux exactions commises par l’armée birmane à leur encontre en août 2017. Cet accord de rapatriement est rapidement tombé au point mort en raison d’une incapacité des deux parties à s’entendre sur les conditions de ce rapatriement et d’une stratégie, à mon sens volontaire, de retardement de ce processus par les autorités birmanes qui ne souhaitent pas voir revenir cette population sur leur sol.
L’idée d’un rapatriement a été relancée avec un nouvel accord entre le Bangladesh et la Birmanie il y a quelques semaines. Les deux pays s’étaient accordés pour rapatrier, à partir du 15 novembre et au rythme de 150 par jour, un premier groupe de 2200 personnes environ. Toutefois, les autorités bangladaises ont déclaré quelques jours avant la date butoir qu’elles repoussaient le rapatriement. Cette annonce fait suite notamment à l’appel lancé par de nombreuses ONG inquiètes que ce processus ne respecte pas les conditions d’un retour sûr et volontaire, demandé depuis le début par les Nations unies. En effet, ce rapatriement n’est censé se réaliser que sous quatre conditions : le retour doit être sûr, volontaire, digne et durable pour les Rohingyas en Birmanie. Or, pour l’heure, aucune de ces quatre conditions n’est respectée…
Le retour n’est pas sûr, car les garanties demandées par les Rohingyas et l’ONU concernant la sécurité des populations concernées sur le territoire birman ne sont pas réunies pour l’heure. Ensuite, le retour doit être volontaire, ce qui signifie que seuls les Rohingyas candidats au départ peuvent être rapatriés. Or, on s’est rendu compte que la plupart des Rohingyas inscrits sur les listes communiquées aux autorités birmanes par le Bangladesh n’avaient en réalité jamais donné leur accord pour rentrer. L’annonce de la relance du processus de rapatriement a d’ailleurs provoqué la panique dans les camps. La dignité des Rohingyas n’est également pas prise en compte. Ces derniers ne sont pas associés aux discussions concernant leur rapatriement et n’ont aucune information sur ce qui les attend de l’autre côté de la frontière s’ils retournent en Arakan. On sait seulement que les autorités birmanes prévoient de parquer les Rohingyas dans des centres d’accueil « de transit », qui risquent en réalité fort de n’être que des camps d’internement forcé à durée indéterminée. L’absence de promesse de rendre aux Rohingyas leurs terres, leurs maisons et leurs villages n’augure pas d’une volonté de la Birmanie de réaccueillir durablement et dignement cette minorité musulmane persécutée de longue date, tout comme le refus de rouvrir le débat sur leur citoyenneté.
Quelle est aujourd’hui la situation des Rohingyas au Bangladesh et en Birmanie ? Dans quelle mesure le traitement répressif envers les Rohingyas a-t-il durablement affaibli la Birmanie sur la scène régionale et internationale, à l’image des récentes menaces de la Commission européenne de retirer au pays ses avantages commerciaux envers l’Europe ?
La situation des Rohingyas au Bangladesh et en Birmanie n’a pas beaucoup évolué ces derniers temps. On est toujours dans une situation de blocage où on a, côté birman, entre 200 000 et 300 000 Rohingyas, dont 120.000 sont parqués dans des camps de déplacés internes sans avoir la possibilité d’en sortir, cela depuis 2012. On a encore vu, pas plus tard que la semaine dernière, un bateau transportant une centaine de Rohingyas fuyant les camps de déplacés internes en Birmanie faire naufrage près des côtes birmanes. Cela démontre que la Birmanie est toujours loin de représenter pour cette minorité un territoire sûr et accueillant, et des enquêtes onusiennes ont d’ailleurs montré récemment que les persécutions se poursuivaient en Arakan à leur encontre.
Côté Bangladesh, près d’un million de Rohingyas sont toujours dans des camps de fortune où les acteurs humanitaires se battent chaque jour pour tenter de venir en aide aux réfugiés et de leur apporter l’aide nécessaire. Mais, les besoins sont colossaux, les contraintes nombreuses, et fait préoccupant, l’aide internationale commence à décroître. Il s’agit d’un phénomène assez naturel de lassitude où lorsqu’une crise dure dans le temps, elle se retrouve au bout d’un moment remplacée par une autre dans les médias, occupant alors moins le devant de la scène et tombant aux oubliettes. Cela se traduit par une baisse des dons, notamment des particuliers, les gens pensant que si on n’en parle plus, c’est que la crise est résolue. Or elle est loin de l’être, d’autant que, si la saison des pluies est en train de s’achever, celle des cyclones arrive. Compte tenu de l’exposition des camps aux catastrophes naturelles, si un cyclone important survenait, ce serait une catastrophe pour les Rohingyas et les populations alentour.
Cette crise a bien évidemment des implications sur l’image régionale et internationale de la Birmanie. La décision de la Commission européenne de mettre en place de nouvelles sanctions commerciales contre la Birmanie montre que le pays reste dans le viseur des puissances occidentales qui continuent d’essayer de faire pression sur les autorités pour sortir de cette crise par la voie diplomatique, mais c’est sans grand succès pour l’heure. Plus encore, on assiste depuis plusieurs mois à une forte détérioration de l’image de la Birmanie sur la scène internationale, à travers notamment le discrédit jeté sur Aung San Suu Kyi. Longtemps encensée par l’Occident pour avoir défendu les droits de l’homme et la démocratie face à la junte militaire, ce qui lui a valu de recevoir le Prix Nobel de la paix en 1991, elle est vivement critiquée et discréditée depuis août 2017 pour son silence et sa complicité passive avec les militaires, face aux exactions dont sont victimes les Rohingyas. Preuve en est, plusieurs prix et distinctions récompensant Aung San Suu Kyi pour son combat contre la junte lui ont été retirés au cours de ces derniers mois. Le dernier d’entre eux est le titre « d’ambassadrice de conscience » d’Amnesty international, l’ONG justifiant sa décision en arguant que la dirigeante birmane avait trahi les valeurs qu’elle avait auparavant défendues.
Fait inquiétant aussi, l’image d’Aung San Suu Kyi et de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), se dégrade aussi au niveau national. Cette perte de soutien populaire n’est pas liée à la situation des Rohingyas, cette communauté étant largement honnie par la majorité de la population birmane, qui ne les considère donc pas comme des citoyens légitimes en Birmanie. Mais Aung San Suu Kyi et son parti, qui ont suscité énormément d’espoir au sein de la population lors de leur victoire aux dernières élections en 2016, déçoivent aujourd’hui beaucoup, car très peu de progrès socio-économiques sont observés depuis leur arrivée au pouvoir. Alors que des réformes étaient attendues en matière d’éducation, de santé ou de développement économique par exemple, rien n’a été entrepris pour le moment. Par ailleurs, la situation des minorités ethniques et du respect de leurs droits, au-delà même des Rohingyas, reste très préoccupante, tout comme celle de la liberté de la presse.
Alors que des élections générales vont avoir lieu fin décembre au Bangladesh, la question des Rohingyas pèse-t-elle sur la campagne ?
Le Bangladesh est en pleine période électorale, puisque des élections législatives sont prévues le 30 décembre 2018. La crise des Rohingyas ne devrait pas peser de manière significative sur les élections, dont le résultat s’annonce a priori prévisible. La Ligue Awami, au pouvoir actuellement au Bangladesh, devrait briguer sans trop de suspense un troisième mandat consécutif, face à une opposition affaiblie depuis les dernières élections et qui peine à se reconstruire. La cheffe du BNP (Bangladesh Nationalist Party), principal parti d’opposition, est en prison depuis plusieurs mois et ne pourra donc pas se présenter aux élections. Et la coalition de l’opposition qui tente de se constituer pour contrer la Ligue Awami ne devrait pas suffire à empêcher celle-ci de se maintenir au pouvoir pour un nouveau mandat.
Néanmoins, Sheikh Hasina, la Première ministre du Bangladesh et cheffe de la Ligue Awami, a fait du rapatriement des Rohingyas une promesse de campagne. Il faut en effet bien comprendre que l’on se trouve dans un des pays les plus pauvres au monde, et pour qui la gestion de cette crise depuis plus d’un an pèse sur les moyens et les capacités de l’État bangladais, mais aussi sur les populations locales vivant autour des camps. Si ces dernières ont fait preuve d’une grande bienveillance et de beaucoup de générosité pour venir en aide aux Rohingyas dans les premiers temps de la crise, elles subissent aujourd’hui de plein fouet les effets collatéraux de l’installation des camps dans leur environnement : déforestation massive, hausse des prix des denrées alimentaires et des loyers, concurrence accrue pour l’emploi, etc. On observe donc un mécontentement croissant des populations locales qui souhaitent désormais que les Rohingyas rentrent en Birmanie le plus vite possible. Et ces électeurs locaux pourraient, au moment des élections, exprimer ce mécontentement dans les urnes en votant pour un parti de l’opposition. Il faut d’ailleurs sans doute tenir compte du contexte électoral pour comprendre la volonté du gouvernement bangladais de relancer le processus de rapatriement, avant de reculer à nouveau face à la pression internationale : il s’agissait d’une certaine manière de montrer à la population que le gouvernement restait engagé dans la résolution de la crise, et respectait donc sa promesse.
Le gouvernement bangladais risque d’ailleurs à mon sens de se retrouver de plus en plus coincé entre les exigences des Nations unies, qui lui demandent de ne pas renvoyer les Rohingyas en Birmanie tant que les conditions ne sont pas réunies, et celles de sa population, qui ne souhaite pas voir ces réfugiés s’installer durablement au Bangladesh. L’enlisement de la crise risque donc de mettre les autorités bangladaises dans une position de plus en plus compliquée. Tant que l’ONU et les puissances occidentales continuent de soutenir le Bangladesh en apportant une aide humanitaire dans les camps, on peut espérer que celui-ci respecte son engagement de ne pas rapatrier de force les Rohingyas. Mais si l’attention internationale finit à un moment par se détourner de cette crise, et par laisser le Bangladesh de plus en plus seul face à la gestion des camps, alors il n’est pas à exclure que celui-ci s’essouffle et prenne des mesures radicales. Des rapatriements forcés ont déjà été observés lors d’un précédent exode en 1991-1992. Il est donc essentiel de continuer à soutenir le Bangladesh sur le plan humanitaire, mais aussi politique, en maintenant la pression sur les autorités birmanes pour qu’elles apportent les garanties nécessaires à un retour sûr, digne, volontaire et durable des Rohingyas sur leurs terres en Arakan.
Les relations entre la puissance américaine et la plus grande île de la Méditerranée ont connu des variations importantes, surtout depuis la Seconde Guerre mondiale. Retour sur 70 ans de liaisons plus ou moins heureuses.
L’immigration italienne comme socle des relations italo-américaines
Les rapports entre les États-Unis et la Sicile ne sont pas nés en 1945 bien entendu. Durant tout le XXe siècle, les différentes vagues migratoires de Siciliens vers les États-Unis ont créé et renforcé ces relations. Un axe avant tout économique où la main d’œuvre italienne permit l’expansion américaine, tout en offrant l’opportunité d’envoyer des fonds en Sicile et de subvenir aux besoins des familles les plus nécessiteuses. « J’étais venu en Amérique parce qu’on m’avait dit que les rues étaient pavées d’or. Quand je suis arrivé, j’ai découvert trois choses : la première que les rues n’étaient pas pavées d’or. La seconde qu’elles n’étaient pas pavées du tout. La troisième que c’était à moi de les faire ». Ces mémoires d’immigrés résument parfaitement les intérêts de chacun et d’une complémentarité naissante.
L’arrivée du fascisme va encore plus resserrer les liens entre les deux entités. Les Siciliens n’ont jamais été fortement favorables au régime de Mussolini, trop regardant dans les affaires locales pour certains, trop unitaire pour d’autres dans un contexte où la présence d’un État central à Rome n’a jamais été (vraiment) acceptée. L’opportunité de se débarrasser de ce gouvernement totalitaire grâce aux Américains était donc une évidence.
1943 : Sicily State ?
Le rapprochement sicilo-américain s’étant donc pérennisé depuis plusieurs dizaines d’années, le débarquement américain en Sicile fut bien entendu perçu comme une libération, mais également une collaboration, un travail d’équipe où les Italo-Américains avaient fortement œuvré à la coordination. La légende narre d’ailleurs que Salvatore “Lucky” Luciano, mafieux sicilien installé à New York, aurait conduit le premier char arrivé à Palerme. Très certainement plus un mythe qu’une réalité, cette anecdote démontre que la communauté (et la criminalité) italo-américaine était bien plus encline à accepter un nouveau gouvernement plutôt que la dictature fasciste.
Mais ce débarquement et le processus de libération réveillèrent aussi les idées d’indépendance qui s’étaient cachées durant le ventennio fasciste. Le mouvement pour l’Indépendance de la Sicile (MIS) naît en 1943, tout comme l’EVIS, l’armée volontaire pour l’indépendance de la Sicile.
Les rapports entre les Italo-Américains et ce mouvement régional augmentant, l’hypothèse d’un possible rattachement de la Sicile aux États-Unis s’accentua. L’île, dans ce cas, serait devenue le 49e État américain. Le projet était bien entendu très tentant pour les États-Unis qui auraient eu un poste avancé en Europe et en Méditerranée : un point stratégique orienté vers trois continents.
Mais la 49e étoile sicilienne ne naîtra jamais, et ce pour plusieurs raisons. La première était l’instabilité du MIS. À peine né, le mouvement se retrouva confronté à des querelles internes sur ce que devait être la ligne directrice du parti : modéré et républicain à Palerme, d’une gauche filo-anarchiste sur la côte orientale. L’incompatibilité des deux idéologies affaiblit le parti sécessionniste qui sombra rapidement dans une confusion mêlée de faits divers peu clairs. Salvatore Giuliano – un des indépendantistes les plus connus – embrasse le grand banditisme idéologique, au service des États-Unis (et donc aussi de la mafia locale). Il fut l’auteur de plusieurs attentats et de dizaines de morts, principalement des opposants politiques d’extrême gauche et des gendarmes. L’ex-ministre de l’Intérieur italien Scelba déclara : « Salvatore Giuliano était le pistolet des États-Unis sur la tempe de l’Italie. Chaque fois que Truman désapprouvait une mesure [du Président] De Gasperi, Giuliano tuait trois carabiniers ».
Il faut aussi prendre en compte le raisonnement du MIS. La sincérité du mouvement indépendantiste sicilien reste discutable. Son intérêt pour les États-Unis était plus un moyen de pression sur l’Italie qu’un vrai désir de devenir un État fédéral. Dans la vraie tradition sicilienne (depuis les Sicules et les Sicanes), les autochtones de Sicile se sont tournés vers le plus offrant, jouant aux enchères avec ses prétendants pour obtenir les faveurs et les accords les plus intéressants.
Ce risque d’une Sicile version US accéléra le compromis entre le gouvernement italien et les indépendantistes siciliens : en 1946 le statut spécial de la Sicile, encore en vigueur aujourd’hui, était promulgué. Paradoxalement, le cas sicilien fut réglé avant même la nouvelle constitution italienne, qui ne fut ratifiée qu’en 1948.
Les rapports entre la Sicile et les États-Unis furent moins directs durant les années suivantes, mais l’influence américaine sur les votes siciliens fut une nouvelle tentative d’influer sur la politique italienne. L’écrivain Leonardo Sciascia parle dans son ouvrage Les oncles de Sicile des lettres arrivant d’Amérique et incitant à ne pas voter communiste, sous peine de ne plus voir arriver les riches colis d’Amérique envoyés habituellement aux proches.
Les Américains tiennent tout de même un point d’ancrage important sur la côte orientale sicilienne : la base militaire de Sigonella, construite en 1959. Une base stratégique qui fut le théâtre d’un fait géopolitique unique entre l’Italie et les États-Unis.
La crise de Sigonella
Au début des années 80, la Sicile se retrouva en effet au cœur d’un conflit diplomatique majeur, un des plus importants de l’histoire italienne. En octobre 1985, un groupe de terroristes du Front pour la Libération de la Palestine (FLP) prit en otage un bateau de croisière italien au large de l’Égypte. Les négociations avec le FLP par l’intermédiaire du médiateur Abu Abbas permirent de libérer les passagers en échange d’une fuite en avion des ravisseurs vers un pays tiers. Cependant, les terroristes avaient exécuté un otage, un citoyen américain. Pour Ronald Reagan, cet acte ne pouvait rester impuni et 4 chasseurs de l’armée américaine obligèrent l’avion des terroristes à atterrir sur la base de Sigonella, proche de Catane.
Cet avion devint l’objet de toutes les convoitises pour les États-Unis et l’Italie. Une fois atterri en Sicile, l’appareil fut entouré par des militaires italiens afin de détenir ses passagers qui, selon le gouvernement de Rome, devaient être jugés en Italie. Quelques minutes après, une équipe de la Delta Force américaine atterrit (sans autorisation) et entoura à son tour les militaires italiens. Le Président du conseil de l’époque, Bettino Craxi, réquisitionna alors tous les carabiniers proches de la base pour former un troisième cercle autour de la Delta Force et exigea le départ des troupes américaines.
Le gouvernement italien eut raison de Ronald Reagan, qui retira ses troupes. Les terroristes furent condamnés en Italie alors que le médiateur Abu Abbas fut expatrié vers la Serbie. Il sera par la suite arrêté par l’armée américaine en Irak en 2003.
MUOS, ou l’opposition aux radars américains:
Malgré cette crise assez unique, la base militaire de Sigonella est toujours présente, ainsi que quelques autres sites stratégiques américains sur l’île. La Sicile vit donc toujours au gré des tensions que peuvent avoir les États-Unis avec le reste du monde, notamment avec le bassin méditerranéen. Dans les années 80, le journaliste Giuseppe Fava dénonça ce risque dans un article exposant les dangers des missiles nucléaires américains installés à Comiso, au sud de l’île. Il y décriait principalement le risque d’avoir un site nucléaire en première ligne en cas de conflit ouvert avec l’URSS.
Mais le vrai point de discorde fut (et est toujours) l’installation d’un système de communication satellitaire à Niscemi. Le gouvernement Bush père lança en 1991 la construction de ces radars connectés afin d’obtenir une base de repérage et d’information opérationnelle : le MUOS (Mobile User Objective System).
Ce projet est encore au cœur d’une forte opposition de la population sicilienne, et ce principalement pour trois raisons. La première d’ordre de sécurité internationale, les États-Unis restant une cible potentielle de pays voisins de la Sicile. Le second est un rapport indiquant les possibles troubles de la santé liés à ces antennes. Selon les experts de l’ISPRA[1], les risques de troubles de la santé augmenteraient drastiquement dans les zones d’implantation de ce matériel. Enfin, la base de Niscemi se trouve dans une réserve naturelle et les travaux de construction ont fortement réduit le territoire protégé. Dans une zone où la faune et la flore sont essentielles pour le maintien précaire de l’équilibre naturel, l’établissement d’une zone bétonnée n’était pas vraiment la bienvenue.
Malgré ces raisons et de nombreuses suspensions des travaux suite à des condamnations de la part des tribunaux siciliens et la farouche opposition de l’ex-Président de la région Rosario Crocetta (2012 – 2017), les travaux se conclurent en janvier 2014.
Quelles perspectives pour demain?
Le débat autour du MUOS n’est pas terminé. Lors des dernières élections, le programme du mouvement 5 étoiles prévoyait le démantèlement de cette base, tout comme l’abandon du projet de ligne à grande vitesse entre la France et l’Italie (la TAV) ou l’annulation du gazoduc passant par les Pouilles (le TAP). Pour l’instant, le futur de ces grands chantiers est de nouveau remis en question, mais l’on voit mal comment le parti de Luigi di Maio pourrait bloquer ces constructions, les pertes financières seraient trop importantes. Le risque d’un conflit entre Rome et Washington sur le MUOS est donc contenu, voire nul.
Actuellement, les rapports entre la Sicile et les États-Unis ne sont donc plus vraiment au centre de l’attention, les entités siciliennes et italiennes étant plus orientées vers Bruxelles. La crise des migrants met la Sicile en première ligne et (re)passe d’une région aux marges de l’Europe à un centre névralgique pour la gestion des réfugiés, entre opportunités et risques pour la Sicile.
[1] Istituto superiore per la protezione e la ricerca ambientale (Institut supérieur pour la protection et la recherche sur l’environnement)
¿Cuáles son las opciones del Gobierno español ante el Consejo Europeo del 25 de noviembre en el que se debatirá el acuerdo de salida del Reino Unido de la UE?