You are here

Union européenne

Elections européennes : quels eurodéputés français sont candidats ?

Toute l'Europe - Thu, 02/05/2024 - 15:12
A l’issue des élections européennes de 2024, le nombre de députés européens français passera de 79 à 81 - Crédits : Michel Christen / Parlement européen

Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Ces questions, beaucoup des 79 eurodéputés français encore en fonctions se les posent eux-mêmes.

Certains ne savent pas s’ils poursuivront leur travail au Parlement européen après le 9 juin. Pour l’ensemble des partis politiques représentés à Strasbourg, les listes de candidats aux élections européennes sont sur le point d’être bouclées (si elles ne le sont pas déjà). D’ici le 17 mai, date limite du dépôt des listes auprès du ministère de l’Intérieur, les tractations en coulisses vont bon train, faisant forcément des déçus de dernière minute, relégués aux positions inéligibles, voire hors de la liste.

In fine, les électeurs auront le dernier mot grâce à leur vote, le 9 juin prochain. C’est eux qui décideront du nombre de sièges alloués à chaque formation politique. Autant de facteurs qui laissent dans l’inconnue une grande partie des 79 élus français en poste au Parlement européen.

A quelques semaines du scrutin, 56 d’entre eux ont fait état de leur envie de rempiler. 12 autres, au contraire, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils raccrocheraient le costume de député européen à l’issue de leur mandat. Les 11 restants n’ont pas encore fait part de leurs intentions.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en FranceÀ LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ? Sommaire Groupe Renew Europe (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical - 23 députés)

Au sein de la majorité présidentielle, 18 députés ont fait connaître leur envie de rempiler. Catherine Amalric, Stéphane Bijoux, Gilles Boyer, Pascal Canfin, Ilana Cicurel, Jérémy Decerle, Laurence Farreng, Sandro Gozi, Bernard Guetta, Valérie Hayer, Pierre Karleskind, Fabienne Keller, Guy Lavocat, Nathalie Loiseau, Irène Tolleret, Marie-Pierre Védrenne, Salima Yenbou et Stéphanie Yon-Courtin, tous élus pour la première fois en 2019, ont confirmé à Toute l’Europe leur ambition de figurer de nouveau sur la liste présidentielle aux élections européennes de 2024.

A l’inverse, Catherine Chabaud, Dominique Riquet et Sylvie Brunet ont fait savoir qu’ils ne seraient pas candidats en juin. La navigatrice Catherine Chabaud a indiqué dès mai 2023 dans un entretien avec Ouest-France qu’elle ne rempilerait pas pour un second mandat. Quant à l’ancien maire de Valenciennes (2002-2012) Dominique Riquet, il quittera le Parlement européen après quinze années à siéger à Strasbourg. Enfin, Sylvie Brunet a confirmé auprès de Toute l’Europe qu’elle ne se représenterait pas non plus.

Les deux élus restants (Christophe Grudler et Max Orville) n’ont pas encore fait état publiquement de leurs intentions. Leur avenir – comme celui des candidats déjà déclarés – dépend en grande partie des tractations qui se jouent en coulisses entre les différentes composantes de la majorité présidentielle. Renaissance, Horizons, le MoDem, le Parti radical, mais aussi l’Union des démocrates et indépendants (UDI), qui s’est alliée au camp présidentiel pour ce scrutin, batailleront pour placer le plus de candidats sur cette future liste. Une chose est certaine : les places seront chères.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Renaissance ? Groupe Identité et démocratie (Rassemblement national - 18 députés)

Le 1er mai, le Rassemblement national (RN) a levé le voile sur le début de sa liste pour les élections européennes. Parmi les 35 premiers candidats annoncés, on retrouve 10 des 18 eurodéputés sortants. A commencer par Jordan Bardella, président du parti et tête de liste pour le deuxième fois d’affilée, après le scrutin de 2019. Mathilde Androuët, Marie Dauchy, Jean-Paul Garraud, Catherine Griset, France Jamet, Virginie Joron, Thierry Mariani, Philippe Olivier et André Rougé figurent ainsi sur cette liste.

Pour l’heure, deux parlementaires nous ont confié qu’ils ne souhaitaient pas se représenter. Elue à Strasbourg depuis 2014, Dominique Bilde entend désormais se consacrer à sa vie privée. “J’ai 70 ans, je travaille depuis l’âge de 15 ans et je n’ai jamais arrêté. J’ai besoin de repos désormais”, explique-t-elle. Même situation pour Gilles Lebreton : “Ayant, à 65 ans, accompli dix ans de mandat, j’ai décidé de quitter la vie politique et de laisser ma place à plus jeune que moi”.

Pour les 6 autres eurodéputés sortants, il faudra attendre que la suite de la liste soit dévoilée. Eric Minardi, délégué du RN en Polynésie française, est l’unique élu du RN à avoir confirmé auprès de Toute l’Europe son intention de rempiler. Il ne figure pas sur les 35 premiers noms dévoilés par la formation d’extrême droite.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Rassemblement national (RN) ? Groupe des Verts/Alliance libre européenne (Europe Ecologie Les Verts, Régions et peuples solidaires - 12 députés)

Chez les députés écologistes, on se verrait bien rester à Strasbourg. 10 d’entre eux sont candidats aux élections européennes, dont 7 sur la liste des Ecologistes - EELV. Parmi les prétendants, Marie Toussaint, investie tête de liste d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) aux élections européennes de 2024, et David Cormand, qui l’épaulera en seconde position sur la liste. Mounir Satouri (4e position), Benoît Biteau (6e), Caroline Roose (7e), Claude Gruffat (12e) et François Thiollet (20e) figurent également sur la liste des écologistes pour ce scrutin.

Damien Carême figurait initialement sur cette liste, en 10e position. En désaccord avec la stratégie des écologistes, il a décidé de démissionner du parti et, par conséquent, de se retirer de la liste. Finalement, il sera bel et bien candidat aux élections européennes, mais sur la liste… de La France insoumise, à la 8e place.

Quant à Lydie Massard, arrivée dans l’hémicycle en 2023 à la suite de l’élection de Yannick Jadot au Sénat français, elle a été désignée cheffe de file par son parti, Régions et peuples solidaires (RPS). Alliés de longue date d’EELV, les régionalistes de RPS, mécontents des places qui leurs étaient accordées sur la future liste écologiste, ont préféré se tourner vers de nouveaux partenaires et former une liste commune avec le Parti radical de gauche (PRG) et Volt. Lydie Massard devrait figurer sur cette liste.

Devenue une figure du Parlement européen, Karima Delli ne sera pas réinvestie par EELV. Les statuts du parti limitent ses élus à trois mandats successifs pour une même fonction. Elue depuis 2009, la présidente de la commission des Transports et du Tourisme devra ainsi quitter Strasbourg (sauf si elle trouve une place sur une autre liste…). Gwendoline Delbos-Corfield et François Alfonsi ne rempileront pas non plus pour un nouveau mandat européen.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Europe Ecologie Les Verts (EELV) ? Groupe du Parti populaire européen (Les Républicains, Les Centristes - 8 députés)

Comme en 2019, François-Xavier Bellamy a été investi tête de liste pour mener la campagne des Républicains aux élections européennes. Plusieurs de ses collègues au Parlement européen seront de nouveau ses colistiers pour ce scrutin. C’est le cas de Nathalie Colin-Oesterlé, membre du parti Les Centristes, Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains, d’Anne Sander, première questeure du Parlement européen, ainsi que des anciens ministres Nadine Morano et Brice Hortefeux. Tous figurent parmi la liste des premiers candidats dévoilée par le parti fin avril.

Un seul membre de la délégation française du groupe du Parti populaire européen (PPE) avait annoncé qu’il ne se représenterait pas. Elu à Strasbourg depuis 2009, Arnaud Danjean avait indiqué dans le Journal de Saône-et-Loire qu’il se mettrait en retrait de la vie politique à l’issue de son mandat. Quant à Laurence Sailliet, elle a seulement indiqué qu’elle ne soutiendrait pas la liste menée par François-Xavier Bellamy pour ce scrutin.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Les Républicains (LR) ? Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne - 7 députés)

Bis repetita chez les socialistes aussi, s’agissant de la tête de liste. Raphaël Glucksmann mènera la campagne du Parti socialiste (PS), comme en 2019. A ses côtés, en 4e position sur la liste, figurera de nouveau Aurore Lalucq, avec qui il co-préside Place Publique, parti allié au PS. Chez les roses, Nora Mebarek et Christophe Clergeau sont également sur cette liste, respectivement en 2e et 5e positions.

Députée européenne depuis 2009, Sylvie Guillaume ne se représentera pas pour “laisser la place à de nouvelles figures”, a-t-elle indiqué à Toute l’Europe. Pascal Durand, élu en 2019 sur la liste de la majorité présidentielle qu’il a finalement quitté, ne compte pas se représenter non plus.

Enfin, Pierre Larrouturou sera lui aussi candidat, mais pas aux côtés du Parti socialiste et de Place publique cette fois-ci. Le petit parti qu’il a fondé, Nouvelle Donne, présentera sa propre liste aux élections européennes, conjointement avec Allons Enfants, un mouvement qui regroupe des militants exclusivement âgés de moins de 30 ans.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Parti socialiste (PS) / Place publique (PP) ? Groupe de la Gauche au Parlement européen (La France insoumise, Gauche républicaine et socialiste - 6 députés)

Chez les insoumis, les voyants sont (presque) tous au vert. Manon Aubry a été ré-investie tête de liste par La France insoumise pour mener la campagne, comme en 2019. Younous Omarjee figurera en 2e position sur cette liste, juste devant Marina Mesure (3e). Leïla Chaibi hérite, elle, de la 5e place.

Emmanuel Maurel a décidé de faire campagne sous bannière communiste. Son mouvement, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), s’est allié au Parti communiste français (PCF) dans le cadre de ce scrutin. L’avenir européen d’Anne-Sophie Pelletier enfin est plus que compromis, depuis que l’eurodéputée a été exclue de la délégation insoumise en décembre 2023 pour des faits de harcèlement.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste La France insoumise (LFI) ? Groupe des Conservateurs et réformistes européens (Reconquête - 1 député)

Le 6 février 2024, Nicolas Bay est devenu le premier (et le seul) eurodéputé français à siéger au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR). Elu en 2019 sur la liste du Rassemblement national, il a rallié en 2022 Eric Zemmour et Reconquête lors de l’élection présidentielle française. Lors du scrutin européen de 2024, il figurera en 4e position sur la liste menée par Marion Maréchal.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Reconquête ? Députés français non-inscrits (4 députés)

Quatre députés français siègent aujourd’hui parmi les non-inscrits, tous élus il y a cinq ans sur la liste du Rassemblement national. Gilbert Collard, Maxette Pirbakas et Jérôme Rivière ont quitté le RN après avoir rallié Eric Zemmour et son parti Reconquête lors de l’élection présidentielle de 2022.

La liste du parti d’extrême droite aux élections européennes de 2024 sera menée par Marion Maréchal, mais rien n’indique pour l’instant si les intéressés figureront dessus. Maxette Pirbakas a confirmé à Toute l’Europe son intention de “continuer le travail entrepris”, sans dévoiler pour l’instant auprès de quelle formation politique. Au contraire, Jérôme Rivière a déclaré qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat.

Quant à Hervé Juvin, il a été exclu de la délégation française du RN en novembre 2022 après avoir été condamné en appel pour violences conjugales. Difficile d’imaginer le parti de Marine Le Pen l’investir de nouveau pour le prochain scrutin.

À LIRE AUSSILes groupes du Parlement européen : les non-inscrits (NI)

Tableau synthétique :

Groupe Prénom NOM Parti Réponse Renew Europe Catherine AMALRIC Parti Radical Oui Stéphane BIJOUX Renaissance Oui Gilles BOYER Horizons Oui Sylvie BRUNET Mouvement Démocrate Non Pascal CANFIN Renaissance Oui Catherine CHABAUD Mouvement Démocrate Non Ilana CICUREL Renaissance Oui Jérémy DECERLE Renaissance Oui Laurence FARRENG Mouvement Démocrate Oui Sandro GOZI Renaissance Oui Christophe GRUDLER Mouvement Démocrate - Bernard GUETTA Renaissance Oui Valérie HAYER Renaissance Oui Pierre KARLESKIND Renaissance Oui Fabienne KELLER Renaissance Oui Guy LAVOCAT Renaissance Oui Nathalie LOISEAU Horizons Oui Max ORVILLE Mouvement Démocrate - Dominique RIQUET Parti radical Non Irène TOLLERET Renaissance Oui Marie-Pierre VEDRENNE Mouvement Démocrate Oui Salima YENBOU Renaissance Oui Stéphanie YON-COURTIN Renaissance Oui Identité et démocratie Mathilde ANDROUËT Rassemblement national Oui Jordan BARDELLA Rassemblement national Oui Aurélia BEIGNEUX Rassemblement national - Dominique BILDE Rassemblement national Non Annika BRUNA Rassemblement national - Patricia CHAGNON Rassemblement national - Marie DAUCHY Rassemblement national

Oui

Jean-Paul GARRAUD Rassemblement national Oui Catherine GRISET Rassemblement national Oui Jean-François JALKH Rassemblement national - France JAMET Rassemblement national Oui Virginie JORON Rassemblement national Oui Jean-Lin LACAPELLE Rassemblement national - Gilles LEBRETON Rassemblement national Non Thierry MARIANI Rassemblement national Oui Eric MINARDI Rassemblement national Oui Philippe OLIVIER Rassemblement national Oui André ROUGE Rassemblement national Oui Verts/Alliance libre européenne François ALFONSI Régions et Peuples Solidaires Non Benoît BITEAU Les Ecologistes - EELV Oui Damien CARÊME - Oui David CORMAND Les Ecologistes - EELV Oui Gwendoline DELBOS-CORFIELD Les Ecologistes - EELV Non Karima DELLI Les Ecologistes - EELV Non Claude GRUFFAT Les Ecologistes - EELV Oui Lydie MASSARD Régions et Peuples Solidaires Oui Caroline ROOSE Les Ecologistes - EELV Oui Mounir SATOURI Les Ecologistes - EELV Oui François THIOLLET Les Ecologistes - EELV Oui Marie TOUSSAINT Les Ecologistes - EELV Oui Parti populaire européen François-Xavier BELLAMY Les Républicains Oui Nathalie COLIN-OESTERLE Les Centristes Oui Arnaud DANJEAN Les Républicains Non Geoffroy DIDIER Les Républicains Oui Brice HORTEFEUX Les Républicains Oui Nadine MORANO Les Républicains Oui Laurence SAILLIET - - Anne SANDER Les Républicains Oui Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates Christophe CLERGEAU Parti socialiste Oui Pascal DURAND - Non Raphaël GLUCKSMANN Place publique Oui Sylvie GUILLAUME Parti socialiste Non Aurore LALUCQ Place publique Oui Pierre LARROUTUROU Nouvelle Donne Oui Nora MEBAREK Parti socialiste Oui La Gauche - GUE/NGL Manon AUBRY La France Insoumise Oui Leila CHAIBI La France Insoumise Oui Emmanuel MAUREL Gauche républicaine et socialiste Oui Marina MESURE La France Insoumise Oui Younous OMARJEE La France Insoumise Oui Anne-Sophie PELLETIER - - Conservateurs et Réformistes européens Nicolas BAY Reconquête ! Oui Non-inscrits Gilbert COLLARD - - Hervé JUVIN - - Maxette PIRBAKAS - Oui Jérôme RIVIERE - Non

L’article Elections européennes : quels eurodéputés français sont candidats ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Categories: Union européenne

Opération “portes ouvertes” réussie pour le Parlement européen de Strasbourg

Toute l'Europe - Thu, 02/05/2024 - 14:57
Lors de leur visite du Parlement européen, les citoyens ont pu découvrir l’hémicycle strasbourgeois et se mettre dans la peau d’un eurodéputé le temps d’un instant - Crédits : Mathieu CUGNOT / Parlement européen

Le Parlement européen de Strasbourg ne sera pas resté vide longtemps. Après le départ des eurodéputés le 25 avril, à l’issue de la dernière session plénière de la mandature 2019-2024, des milliers de curieux ont investi les allées du bâtiment strasbourgeois à l’occasion des journées “portes ouvertes”, samedi 27 avril. Une édition spéciale cette année, à six semaines d’élections européennes à l’importance capitale.

Ambiance de fête

Au cœur de l’agora du bâtiment Louise-Weiss, le principal édifice du Parlement européen de Strasbourg, le tapis rouge est déroulé pour accueillir les visiteurs. Plusieurs milliers de personnes sont attendus ce samedi 27 avril pour venir découvrir le siège de la plus grande assemblée transnationale au monde. Grand soleil, mercure en hausse et navette fluviale gratuite reliant le centre de Strasbourg : tous les voyants sont au vert pour inciter les Alsaciens, mais aussi les touristes de passage, à pousser les portes de l’institution.

Dans les allées, l’ambiance est festive, tranchant avec l’atmosphère souvent sérieuse des sessions plénières qui se tiennent une fois par mois en ces lieux. Beaucoup d’enfants, accompagnés de leurs parents, marchent sur les pas des eurodéputés qui viennent d’achever leur mandat. Des Français, mais aussi beaucoup d’Allemands, d’Italiens ou encore d’Espagnols ont répondu à l’invitation de l’institution.

Les équipes du Parlement européen les accueillent avec quelques objets dérivés en cadeau (gourdes, bracelets). Beaucoup se prennent en selfie devant la très populaire forêt de drapeaux des Etats membres, qui trônent dans le hall principal du bâtiment. Plus loin, à travers des quiz ou des simulations de vote, les visiteurs en apprennent davantage sur l’action de l’UE dans leur région, leur département ou même leur commune. Des exemples concrets qui montrent à quel point leur vie quotidienne est impactée par cette dimension européenne.

Dans le costume de député européen

Le passage par l’hémicycle est évidemment un incontournable, permettant de se plonger dans le costume d’un des 705 députés européens (ils seront 720 à l’issue des élections européennes de début juin). Une étape qui rencontre un franc succès auprès des citoyens, impressionnés par cette assemblée imposante. “On a l’habitude de voir l’Assemblée nationale ou le Sénat à la télévision, mais jamais le Parlement européen, fait remarquer Isabelle, enseignante strasbourgeoise. Pourtant, il n’a rien à envier aux assemblées françaises !”.

En milieu de matinée, la vice-présidente de l’institution, la Tchèque Dita Charanzová, y a officiellement accueilli les visiteurs lors de la cérémonie d’ouverture. Avec comme mot d’ordre le slogan du Parlement européen pour le scrutin, ressassé tout au long de la journée : “Utilisez votre vote, ou d’autres décideront à votre place”.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : le Parlement européen dévoile un film émouvant pour inciter au vote Samedi 27 avril, plusieurs milliers de personnes ont répondu à l’appel du Parlement européen de Strasbourg afin de visiter l’institution - Crédits : Mathieu CUGNOT / Parlement européen “Un lieu joli, agréable

Juste à côté de l’hémicycle, le plateau traditionnellement réservé aux médias s’est transformé en centre d’informations sur les élections européennes. Les dates des élections européennes, qui se tiendront du 6 au 9 juin 2024 dans les 27 Etats membres, sont affichées partout, dans toutes les dimensions. De sorte qu’il est impossible de quitter les lieux sans les avoir gravées en tête.

Les 7 groupes politiques qui siègent au sein du Parlement européen ont eux aussi joué le jeu des “portes ouvertes”. Des produits dérivés en folie, des traditionnels sacs réutilisables aux parapluies, en passant par des casquettes, frisbee, bob, affiches et stickers en tous genres. Personne ne veut repartir sans son petit souvenir. L’expérience plait. “C’est un lieu joli, agréable, il y a toujours des gens pour nous guider et répondre à nos questions, se réjouit Arthur, jeune étudiant alsacien. Cette initiative est une nécessité pour permettre aux citoyens de mieux comprendre l’Union européenne, son fonctionnement et ses institutions”.

En fin de parcours, c’est au tour du service de traduction du Parlement européen de faire découvrir son travail à travers des ateliers ludiques. La direction générale de la traduction emploie près de 1 140 personnes, dont 600 traducteurs, afin de traduire le travail législatif de l’institution dans les 24 langues de l’Union européenne. La visite se termine avec de nouveaux objets distribués, cette fois-ci siglés du slogan “Utilisez votre voix”, avec les dates des 6 au 9 juin toujours mises en avant.

Pour aller plus loin…

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : l’essentiel sur le scrutinÀ LIRE AUSSIElections européennes 2024 : les dates clés jusqu’au scrutinÀ LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ?À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en FranceÀ LIRE AUSSIElections européennes : quels eurodéputés français sont candidats ?À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : quand et avec quels candidats auront lieu les prochains débats télé et radio ?À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : quand et où ont lieu les meetings des différents partis ?

L’article Opération “portes ouvertes” réussie pour le Parlement européen de Strasbourg est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Categories: Union européenne

Elections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Rassemblement national (RN) ?

Toute l'Europe - Thu, 02/05/2024 - 14:46
Autour de l’eurodéputé sortant Jordan Bardella (au centre), deux primo-candidats figurent en 2e et 3e position sur la liste du RN pour les européennes : l’ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri (à gauche) et l’essayiste Malika Sorel (à droite) - Crédits : Lukasz Kobus / Commission européenne | BootEXE / Wikimedia Commons, CC BY-SA 4.0

Après avoir annoncé ses premiers candidats au compte-goutte, le Rassemblement national a dévoilé le 1er mai les 35 premiers noms de sa liste pour les élections européennes. Comme en 2019, le premier d’entre eux est Jordan Bardella. Celui qui est devenu depuis président du RN en succédant à Marine Le Pen mène une nouvelle fois la bataille européenne pour le parti d’extrême droite. Derrière lui, on retrouve quelques eurodéputés sortants et plusieurs personnalités qui se soumettront pour la première fois au suffrage des électeurs le 9 juin.

À LIRE AUSSI[Quiz] Connaissez-vous… les principaux candidats têtes de liste aux élections européennes en France ? Des profils “d’ouverture”

Au 2e rang figure Malika Sorel-Sutter. Cette essayiste française d’origine algérienne, diplômée de Sciences Po, est à l’origine de plusieurs ouvrages sur l’immigration dans lesquels elle dresse le constat d’une “décomposition française”. Elle a travaillé par le passé avec Dominique de Villepin ou Nicolas Sarkozy. Ce dernier l’a par ailleurs nommée en 2009 au sein du Haut Conseil à l’intégration. Lors de la campagne présidentielle de 2017, Malika Sorel-Sutter s’était affichée en soutien de François Fillon, tout en estimant alors que “Marine Le Pen regarde un certain nombre de réalités en face”. Pas novice en politique donc, elle ne s’est toutefois jamais présentée à une élection.

Lui non plus n’a jamais candidaté à un scrutin. Et au contraire de sa colistière, Fabrice Leggeri n’a aucune carrière politique à son actif. C’est pourtant pour son CV que le RN l’a enrôlé dans la campagne des élections européennes, le plaçant en 3e position sur sa liste. Ce haut fonctionnaire, qui a longtemps travaillé pour différents services du ministère de l’Intérieur, était entre 2015 et 2022 le directeur de Frontex, l’agence européenne des garde-frontières et des garde-côtes. Un profil de poids pour le parti lepéniste qui fait reposer une grande partie de son discours sur la lutte contre l’immigration. Cependant, le passage de Fabrice Leggeri à la tête de Frontex n’a pas laissé que de bons souvenirs puisqu’il a été entaché de scandales, avant qu’il ne démissionne alors qu’une procédure disciplinaire le guettait.

Autre profil “d’ouverture” figurant sur la liste du RN, le policier syndiqué Matthieu Valet. Âgé de 38 ans, cet ancien porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), habitué aux plateaux de télévision, est lui aussi candidat aux élections européennes, en 7e position sur la liste nationaliste. L’avocat Alexandre Varaut, qui fut député européen entre 1999 et 2004, élu sur la liste du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, hérite de la 13e place. L’ancienne magistrate pénaliste, Pascale Piera, se retrouve au 10e rang quand Pierre Pimpie, haut fonctionnaire et directeur général adjoint de l’établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF), figure en 25e position.

10 eurodéputés sortants

Parmi ces 35 premiers noms, on retrouve 10 des 18 eurodéputés qui composent la délégation du Rassemblement national au Parlement européen durant la législature qui s’achève (2019-2024). Outre le premier d’entre eux, Jordan Bardella, figurent Mathilde Androuët en 4e position, le président de la délégation du RN à Strasbourg Jean-Paul Garraud (5e), ou encore l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani (9e). Citons aussi Philippe Olivier (11e), Catherine Griset (14e), Virginie Joron (16e), Marie Dauchy (22e), France Jamet (30e) et André Rougé (31e).

Le reste des candidats dévoilés sont pour la majorité des responsables et élus locaux du parti nationaliste, tels que le maire de Beaucaire (Gard), Julien Sanchez (17e), ou le directeur national de la branche jeunesse du RN, Pierre-Romain Thionnet (23e). Le reste de la liste devrait être annoncé dans les prochaines semaines. En fin de liste, on retrouvera probablement la triple candidate à l’élection présidentielle et ancienne cheffe du parti, Marine Le Pen (80e), ainsi que le maire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) et premier vice-président du RN, Louis Aliot (81e).

À LIRE AUSSIElections européennes : quels eurodéputés français sont candidats ? La liste des candidats du Rassemblement national

En gras figurent les eurodéputés sortants.

N°CandidatÂgeProfession/EngagementDépartement1Jordan Bardella28Président du Rassemblement national, député européen depuis 2019Seine-Saint-Denis (93)2Malika Sorel64Essayiste, ancienne membre du Haut Conseil à l’intégration-3Fabrice Leggeri56Haut fonctionnaire, ancien directeur de Frontex-4Mathilde Androuët39Députée européenne depuis 2019Hauts-de-Seine (92)5Jean-Paul Garraud68Député européen depuis 2019, président de la délégation française du groupe ID au Parlement européen, ancien député de Gironde (2002-2012)Haute-Garonne (31)6Mélanie Disdier50Conseillère régionale des Hauts-de-France, conseillère municipale de CaudryNord (59)7Matthieu Valet38Policier, ancien porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police-8Anne-Sophie Frigout33Ancienne députée de la Marne (2022), conseillère régionale du Grand EstMarne (51)9Thierry Mariani65Député européen depuis 2019, ancien ministre délégué chargé des Transports (2010-2012), ancien député du Vaucluse (1993-2010, 2012-2017)Vaucluse (84)10Pascale Piera57Magistrate pénaliste-11Philippe Olivier62Député européen depuis 2019, conseiller spécial de Marine Le Pen-12Marie-Luce Brasier-Clain64RetraitéeLa Réunion (974)13Alexandre Varaut58Avocat, ancien député européen (1999-2004) du Mouvement pour la FranceHauts-de-Seine (92)14Catherine Griset51Députée européenne depuis 2019-15Gilles Pennelle61Conseiller régional de Bretagne, directeur général du Rassemblement nationalIlle-et-Vilaine (35)16Virginie Joron50Députée européenne depuis 2019Haut-Rhin (68)17Julien Sanchez40Maire de Beaucaire, conseiller régional d’Occitanie, vice-président du Rassemblement nationalGard (30)18Julie Rechagneux28Conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine, conseillère municipale de LormontGironde (33)19Aleksandar Nikolic37Conseiller régional du Centre-Val-de-Loire, conseiller municipal de Saint-Rémy-sur-AvreEure-et-Loir (28)20Valérie Deloge-Conseillère régionale de Bourgogne-Franche-ComtéSaône-et-Loire (71)21Rody Tolassy36Conseiller en gestionGuadeloupe (971)22Marie Dauchy37Députée européenne depuis 2022Savoie (73)23Pierre-Romain Thionnet30Directeur national du Rassemblement national de la Jeunesse, conseiller régional d’Île-de-FranceParis (75)24Nathaly Antona-Déléguée territoriale adjointe du RN en Corse-25Pierre Pimpie53Directeur général adjoint de l’établissement public de sécurité ferroviaire-26Sylvie Josserand-AvocateGard (30)27Julien Leonardelli36Conseiller régional d’Occitanie, conseiller municipal de FrontonHaute-Garonne (31)28Angéline Furet42Ecrivaine-conseilSarthe (72)29Gaëtan Dussausaye30Conseiller régional d’Île-de-France, ancien directeur national du Front national de la jeunesseVal-de-Marne (94)30France Jamet63Députée européenne depuis 2017Hérault (34)31André Rougé62Député européen depuis 2019-32Séverine Werbrouck53Conseillère régionale de Nouvelle-AquitaineCharente-Maritime (17)33Christophe Bay-Haut fonctionnaire, ancien préfet-34Eléonore Bez47Conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, conseillère municipale de MarseilleBouches-du-Rhône (13)35Andréa Kotarac35Conseiller régional d’Auvergne-Rhône-AlpesRhône (69)36A définir---37A définir---38A définir---39A définir---40A définir---41A définir---42A définir---43A définir---44A définir---45A définir---46A définir---47A définir---48A définir---49A définir---50A définir---51A définir---52A définir---53A définir---54A définir---55A définir---56A définir---57A définir---58A définir---59A définir---60A définir---61A définir---62A définir---63A définir---64A définir---65A définir---66A définir---67A définir---68A définir---69A définir---70A définir---71A définir---72A définir---73A définir---74A définir---75A définir---76A définir---77A définir---78A définir---79A définir---80A définir---81A définir---

Pour aller plus loin…

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : l’essentiel sur le scrutinÀ LIRE AUSSIElections européennes 2024 : les dates clés jusqu’au scrutinÀ LIRE AUSSIElections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ?À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en FranceÀ LIRE AUSSIElections européennes : quels eurodéputés français sont candidats ?À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : quand et avec quels candidats auront lieu les prochains débats télé et radio ?À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : quand et où ont lieu les meetings des différents partis ?

L’article Elections européennes 2024 : qui sont les candidats de la liste Rassemblement national (RN) ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Categories: Union européenne

Ukraine: les États-Unis accusent la Russie d’avoir recours à des agents chimiques

RFI (Europe) - Thu, 02/05/2024 - 13:45
Washington affirme que Moscou a utilisé de la chloropicrine, un agent chimique, contre les forces ukrainiennes, selon un communiqué publié le 1er mai par le département d’État américain. D’après le même rapport, l’armée russe aurait également utilisé des agents chimiques anti-émeutes, ce qui est contraire à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Mais le Kremlin dément.
Categories: Union européenne

Géorgie : Ursula von der Leyen condamne la répression des manifestants pro-européens qui s’opposent à un projet de loi controversé

Toute l'Europe - Thu, 02/05/2024 - 13:06
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (ici en avril dernier) estime que la Géorgie est “à la croisée des chemins” concernant son avenir européen - Crédits : Xavier Lejeune / Commission européenne

Mercredi 1er mai au matin, “des manifestants géorgiens, qui protestent par milliers contre un projet de loi controversé [sur l’influence étrangère], ont érigé des barricades devant le Parlement à Tbilissi”, a constaté un journaliste de l’AFP [Le Figaro].

Alors que les manifestants brandissaient des drapeaux géorgiens et européens, la police, qui les avait déjà dispersés la veille, “a délogé cette fois avec du gaz poivre et des canons à eau un petit groupe […] qui tentai[t] de bloquer l’entrée latérale du Parlement” [France 24]. En outre, “63 personnes ont été arrêtées”, rapporte la Süddeutsche Zeitung.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a indiqué mercredi suivre avec “une vive inquiétude” les manifestations en Géorgie réprimées par la police, condamnant “la violence” et appelant Tbilissi à “garder le cap” vers l’UE, cite Le Parisien. En décembre dernier, les Vingt-Sept ont accordé le statut de candidat officiel à ce petit pays du Caucase “tout en le prévenant qu’il devait se réformer avant toute négociation” [Le Figaro].

À LIRE AUSSI[Quiz] Connaissez-vous… les pays candidats à l’adhésion européenne ?Force disproportionnée

De fait, la cheffe de l’Etat Salomé Zourabichvili, pro-européenne et opposée au gouvernement au pouvoir, a demandé au ministre de l’Intérieur de “mettre immédiatement fin […] à l’utilisation d’une force disproportionnée”, jugeant la manifestation “pacifique” [Le Parisien]. Le député Levan Khabeichvili, président du Mouvement national uni, principal parti d’opposition, a notamment été “violemment battu et a dû recevoir des soins”, rapporte Le Figaro.

Le médiateur géorgien des droits humains, Levan Ioselaini, a depuis publié une déclaration condamnant la réponse de la police, la qualifiant de ‘contraire aux normes d’intervention nécessaire et proportionnée’ “, relève Politico. Le ministère de l’Intérieur, cité par Le Figaro, a rétorqué que la police était intervenue pour répondre “à des manifestants qui ont entamé une confrontation verbale et physique avec les forces de l’ordre”.

Le projet de loi à l’origine de la manifestation, “qui a été adopté [mercredi] en deuxième lecture, exige que les médias et les organisations non commerciales s’enregistrent comme ‘poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère’ s’ils reçoivent plus de 20 % de leur financement de l’étranger” [Euronews]. Ce texte controversé est “calqué sur une loi russe visant à briser la société civile et les médias indépendants”, explique Le Monde. Le but étant de “réprimer les voix dissidentes”, selon France 24.

Début avril, le parti au pouvoir, “Rêve géorgien”, a en effet “réintroduit un projet de loi – qui avait fait son apparition en 2023 mais avait été retiré face au tollé provoqué” [Le Parisien]. La montée des tensions et des divisions au sommet de l’Etat avait d’ailleurs déjà été mise en lumière le mois dernier lors d’une séance au Parlement ayant “tourné au pugilat entre défenseurs et opposants du projet”, note le quotidien.

À LIRE AUSSIManifestations en Géorgie : le parti au pouvoir retire un projet de loi controversé sur les médias et les ONG

Critiqué par l’opposition, ce texte doit encore faire l’objet d’une troisième lecture au Parlement avant de pouvoir “être ratifié par la présidence”, souligne Le Figaro. Si la présidente géorgienne “devrait opposer son véto, selon toute attente, […] le parti au pouvoir dispose d’un nombre de sièges au Parlement suffisant pour passer outre”, précise le quotidien.

La Géorgie “à la croisée des chemins

Condamnant la violence dans les rues de Tbilissi, Ursula von der Leyen estime que “le peuple géorgien veut un avenir européen pour son pays”, cite Euronews. Selon la cheffe de l’exécutif européen, la Géorgie est aujourd’hui “à la croisée des chemins”, ajoute la chaîne d’information. Déjà le mois dernier, le président du Conseil européen Charles Michel avait jugé que le projet de loi était “contraire aux aspirations […] de la Géorgie à rejoindre l’Union européenne”, rappelle Le Parisien.

Je condamne fermement la violence contre les manifestants en Géorgie qui protestaient pacifiquement contre la loi sur l’influence étrangère”, a de son côté déclaré le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell sur X, rapporte Georgia Today. “La Géorgie est un pays candidat. J’appelle ses autorités à garantir le droit de réunion pacifique”, a-t-il ajouté, cite le média géorgien.

À LIRE AUSSIElargissement de l’UE : pourquoi l’adhésion de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie va prendre du temps

Le département d’Etat américain a également condamné ces violences estimant que “les déclarations et les actions du gouvernement géorgien sont incompatibles avec les valeurs démocratiques qui sous-tendent l’adhésion à l’UE et à l’Otan”, rapporte Le Monde.

La perspective d’une adhésion du pays à l’UE devient plus urgente pour certains depuis le début de la guerre en Ukraine. Lors d’une conférence de presse mardi, “la République tchèque s’est prononcée en faveur de nouveaux cycles d’élargissements”, note la Süddeutsche Zeitung. Il s’agit d’une “nécessité géostratégique”, a affirmé le président tchèque Petr Pavel à cette occasion, en référence à la guerre menée par la Russie en Ukraine, cite le média allemand. “Si nous laissons trop longtemps à l’écart les pays des Balkans occidentaux, l’Ukraine, la […] Moldavie et la Géorgie, nous les livrerons à des acteurs comme la Russie”, a pour sa part déclaré le chef du gouvernement tchèque Petr Fiala.

Tournée vers l’UE depuis la Révolution des roses en 2003, les sondages montrent que “la population [géorgienne] est plutôt favorable à l’adhésion à l’Union européenne et à l’Otan”, et ce malgré l’influence russe dans le pays, relève Le Parisien.

À LIRE AUSSITurquie, Macédoine du Nord, Ukraine… : où en sont les pays candidats à l’élargissement ? Les autres sujets du jour Asile et migrations Banque centrale européenne Economie Elections européennes Etat de droit France Guerre en Ukraine Institutions

L’article Géorgie : Ursula von der Leyen condamne la répression des manifestants pro-européens qui s’opposent à un projet de loi controversé est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Categories: Union européenne

[Podcast] Les élections européennes en pratique

Toute l'Europe - Thu, 02/05/2024 - 12:47

On commence par la date à retenir ! Les élections se tiennent du 6 au 9 juin prochains dans les 27 Etats membres de l’Union européenne. Tous les électeurs ne votent pas le même jour. Certains pays sont habitués à voter en semaine, c’est le cas des Pays-Bas. En France, ce sera le dimanche 9 juin, et dès le samedi 8 juin pour certaines régions d’Outre-mer, comme en Martinique, en Guadeloupe ou en Guyane.

L’élection se déroule au suffrage universel direct à un seul tour. Chaque parti politique présente une liste de 81 candidats. L’électeur choisit parmi l’une de ses listes. La France forme une seule circonscription nationale.

À LIRE AUSSIElections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en FranceÀ LIRE AUSSI[Infographie] Le rôle du Parlement européen Avant d’aller voter, quelles conditions faut-il remplir ?

En France, il faut d’abord être âgé de 18 ans, comme dans la majorité des Etats membres, sauf en Belgique et en Allemagne. Dans ces deux pays, on peut voter dès l’âge de 16 ans. Si le vote est un droit, il est également un devoir pour 4 pays européens où le vote est obligatoire : Belgique, Bulgarie, Luxembourg et Grèce.

Autre condition indispensable, être bien inscrit sur les listes électorales. La date limite pour s’inscrire en ligne est dépassée depuis le 1er mai, vous avez jusqu’au vendredi 3 mai au soir pour vous inscrire dans votre mairie. Cette inscription est une étape essentielle, en 2019 lors des précédentes élections, 8 millions d’électeurs français étaient mal inscrits, c’est à dire inscrits sur la liste électorale d’une commune dans laquelle ils ne résident pas.

À LIRE AUSSIVoter aux élections européennes en France Et si besoin, peut-on voter par procuration ?

Oui, deux options s’offrent à vous. La première c’est de faire une procuration auprès d’un tribunal judiciaire, d’un commissariat de police ou d’une gendarmerie, qui peuvent être près de chez vous ou non.

Et la seconde, c’est la procuration en ligne, plus simple, sur le site Maprocuration.gouv.fr. . Mais attention il faut posséder une carte d’identité de nouvelle génération, format “carte bancaire”, et attester de son identité avec le nouveau service France identité. Un conseil : n’attendez pas le dernier moment, mieux vaut le faire une bonne semaine avant le vote.

À LIRE AUSSIElections européennes : comment voter par procuration en France ?

L’Europe c’est vous !

Strasbourg, Bruxelles, Francfort. L’action de l’Europe paraît parfois lointaine ! Mais où est l’Europe dans nos quotidiens ? Quel est l’impact des politiques européennes sur nos vies ? Qu’est-ce que les élections du 9 juin peuvent changer ? Retrouvez-nous tous les jeudis sur la radio RCF et en replay sur notre site pour notre chronique “L’Europe, c’est vous”.

Dernière chronique publiée : La Roumanie et la Bulgarie rejoignent l’espace Schengen

Pour en savoir plus, retrouvez également tous nos podcasts “L’Europe en 3 minutes”.

En partenariat avec

L’article [Podcast] Les élections européennes en pratique est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Categories: Union européenne

RFI Europe Express: voyage en train à la rencontre des électeurs

RFI (Europe) - Thu, 02/05/2024 - 11:32
Prendre le train plutôt que l’avion permet de diviser par huit ses émissions de gaz à effet de serre. Les trains et les gares sont aussi d’excellents lieux de rencontres. À six semaines des élections européennes, notre envoyée spéciale Stefanie Schüler est montée à bord. En quinze jours, elle parcourt 6 500 km de voies ferrées et 5 pays du sud-est de l’Europe pour prendre le pouls de celles et ceux qui voteront, ou pas, le 9 juin. Tous les jours, notre reporter vous fera découvrir une voix croisée au hasard sur les voies. Attention au départ !
Categories: Union européenne

Élections locales au Royaume-Uni: Sadiq Khan en quête d'un troisième mandat

RFI (Europe) - Thu, 02/05/2024 - 02:26
Les Londoniens sont appelés à voter ce jeudi 2 mai pour leur maire et l'assemblée de 25 membres qui l'accompagnera dans son mandat. Un scrutin local d'importance qui résonne comme un dernier test avant les élections générales.
Categories: Union européenne

Royaume-Uni: la qualité de l'air à Londres, enjeu politique des municipales

RFI (Europe) - Thu, 02/05/2024 - 00:12
Neuf millions de Londoniens votent jeudi 2 mai pour élire leur maire. Le travailliste Sadiq Khan est candidat pour un troisième mandat et les sondages l’annoncent vainqueur, face à la conservatrice Susan Hall et l’écologiste Zoe Garbett. Parmi les sujets qui dépendent du maire et qui ont marqué la campagne : la sécurité, le logement, les transports et surtout la qualité de l’air, devenue une véritable balle de ping-pong politique, surtout depuis la mise en place d’une zone à ultra-faible émission partout dans la capitale.
Categories: Union européenne

Turquie: plus de 200 arrestations à Istanbul en marge de la Journée des travailleurs

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 23:18
En cette Journée internationale des travailleurs, plus de 200 personnes ont été arrêtées à Istanbul, ce mercredi 1er mai 2024. Elles avaient répondu à l'appel à manifester des partis d'opposition et des organisations syndicales.
Categories: Union européenne

Irlande: 200 demandeurs d'asile expulsés du centre-ville de Dublin

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 21:03
Démantèlement d'un campement en plein centre-ville de Dublin : 200 demandeurs d'asile, qui dormaient jusqu'alors dans des tentes depuis plusieurs mois, ont été transférés ce mercredi matin à bord de cars vers des logements en dehors de la capitale. Une opération massive, dans le sillage de la nouvelle politique migratoire britannique : le plan Rwanda. La menace d'expulsion vers le Rwanda pousserait les sans-papiers à se réfugier dans le pays le plus proche, l'Irlande, au lieu de rester en Grande-Bretagne.
Categories: Union européenne

Télécommunications par satellite: SES prend le contrôle d'Intelsat

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 20:19
La nouvelle est saluée en Europe comme un évènement historique. L'opérateur européen de télécommunications par satellite SES a mis la main sur son rival américain Intelsat, premier fournisseur de services spatiaux du gouvernement des États-Unis. Une opération qui montre l'appétit des grands opérateurs pour le marché de l'Internet spatial.
Categories: Union européenne

Géorgie: grande manifestation devant le Parlement après l'adoption en 2e lecture de la «loi russe»

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 17:53
Le Parlement géorgien a adopté mercredi 1er mai 2024 en deuxième lecture un projet de loi controversé sur l'« influence étrangère », à l'origine d'importantes manifestations de protestation dans ce pays du Caucase, violemment réprimées par la police. Ses opposants la qualifient de « loi russe ». Mardi 30 avril dans la soirée, la police avait dispersé la foule au moyen de canons à eau et de gaz lacrymogène.
Categories: Union européenne

L’Europe doit-elle être plus fédérale ?

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 17:47
Il y a 20 ans, jour pour jour, dix nouveaux pays faisaient leur entrée dans l’Union européenne. Aujourd’hui, ils sont neuf à frapper à la porte de l’UE. L’élargissement nuit-il au fédéralisme ? C’est un thème qui revient avec la campagne pour les élections européennes : l’UE serait-elle plus forte en étant plus fédérale ? Si oui, comment y parvenir ? Le concept d’États-Unis d’Europe est-il de retour ?
Categories: Union européenne

Une Europe de 27 à 36 États?

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 16:35
C’est un anniversaire à haute charge symbolique ! Voilà 20 ans que l’Europe s’est élargie à dix pays, de l’Estonie à Chypre, en passant par la Pologne... Un anniversaire en forme de bilan alors que neuf pays sont toujours dans la salle d’attente, dont les plus récents et non des moindres, l’Ukraine, pays envahi et en guerre avec la Russie, et la Moldavie et la Géorgie deux pays soumis à une forte pression et une ingérence russe. L’urgence est là, mais l’Europe qui doit déjà batailler dur avec certains membres frondeurs comme la Hongrie, qui doit relancer son industrie à l’heure des nouveaux défis de la défense, de l’intelligence artificielle et du climat, l’Europe peut-elle se le permettre ? 
Categories: Union européenne

Royaume-Uni: un demandeur d'asile débouté expulsé vers le Rwanda

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 13:02
Un demandeur d’asile débouté par le Royaume-Uni a été expulsé, mardi 30 avril, vers le Rwanda. Le gouvernement britannique s’en félicite. Cependant, il ne s’agit pas du début de son partenariat migratoire avec Kigali qui doit mettre un terme à l’immigration illégale.
Categories: Union européenne

L’élargissement de l'Union européenne de 2004 était «une idée fantastique»

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 12:30
Il y a 20 ans jour pour jour, l’Union européenne accueillait dix nouveaux pays, un élargissement sans équivalent dans l’histoire de la construction européenne. Parmi eux, la Pologne, la Hongrie, les pays baltes, la Slovénie, mais aussi la République tchèque, la Slovaquie, Malte et Chypre. Entretien avec Romani Prodi qui était à l'époque le président de la Commission européenne et l’un des principaux artisans de ce qui a pu être présenté comme un « big bang » institutionnel.
Categories: Union européenne

La Géorgie déchirée, son adhésion à l'Union européenne pourrait-elle être remise en cause?

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 12:29
Dans la capitale géorgienne, les manifestations se succèdent autour du Parlement national et de son intention de faire passer sa fameuse loi sur les agents de l’étranger. Très inspirée d’une loi identique en Russie, elle aurait pour effet, selon ses détracteurs, de ruiner les chances de la Géorgie d’accéder un jour à l’Union européenne. L’UE célèbre justement aujourd’hui le dixième anniversaire de l’élargissement « big bang » de 2004 où dix nouveaux pays sont entrés dans l’Union.
Categories: Union européenne

La Pologne, incontestable championne de l’élargissement de l’UE il y a vingt ans

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 05:47
Ce fût le plus vaste élargissement dans l'histoire de l'UE. Il a permis de combler le retard économique des États de l'Europe centrale pris sur l’ouest. Le 1ᵉʳ mai 2004, dix États ont adhéré au marché unique. Depuis, la Pologne est devenue incontestablement le leader de cette transformation.
Categories: Union européenne

L'élargissement de 2004, un modèle à suivre pour l’Union européenne?

RFI (Europe) - Wed, 01/05/2024 - 04:52
Il y a 20 ans jour pour jour l’Union européenne accueillait dix nouveaux pays, un élargissement sans équivalent dans l’histoire de la construction européenne. Parmi eux la Pologne, la Hongrie, les pays baltes, la Slovénie, mais aussi la République tchèque, la Slovaquie, Malte et Chypre. Vingt ans plus tard, l’UE envisage un nouvel élargissement XXL, et ambitionne d’intégrer les pays des Balkans, l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie. L’élargissement « historique » de 2004 peut-il servir de référence aux dirigeants actuels de l’UE ?
Categories: Union européenne

Pages