(B2) Quatre véhicules blindés de la mission d’observation de l’OSCE en Ukraine garés à l’extérieur du logement des observateurs à Donetsk ont pris feu dimanche (9 août). Les observateurs s’en sont rendus compte vers 2h25 du matin. Plusieurs explosions sont survenues peu après : c’était en fait, l’explosion des pneus des véhicules blindés selon l’OSCE. Au final, trois véhicules de l’organisation ont été complètement détruits, un véhicule lourdement endommagé et trois autres véhicules partiellement endommagés. Aucun observateur n’a été blessé. Incident ‘criminel’ selon l’OSCE.
Inacceptable pour l’UE
Un évènement « inacceptable » a commenté un porte-parole de la Haute représentante de l’UE dans une déclaration reçue par B2. D’autant qu’il suit d’autres incidents subis récemment par les observateurs de l’OSCE avec une de ses équipes qui s’est retrouvée récemment sous des tirs croisés de combats à Chtchastia et Shyrokyne. Ce qui s’apparente en quelque sorte à une volonté sous-jacente d’intimider les observateurs pour les faire déguerpir de la zone.
« Il est de la plus haute importance que les parties assurent la sécurité et la liberté de mouvement des observateurs de la mission de l’OSCE sur tout le territoire de l’Ukraine, comme spécifié dans son mandat, établi et prolongé à l’unanimité par le Conseil permanent de l’OSCE » rappelle l’Union européenne. Et d’insister. Cette mission « joue un rôle crucial dans le suivi et la vérification de la mise en œuvre des accords de Minsk, qui est la base pour une solution durable du conflit ».
Une violation caractérisée des accords de Minsk
« La nouvelle escalade du conflit augmentant le nombre de victimes à la suite d’attaques (NDLR des séparatistes) sur plusieurs zones contrôlées par le gouvernement, aujourd’hui (11 août) et dans la nuit du 10 août, sur Starohnativka, viole l’esprit et la lettre des accords de Minsk » a précisé le porte-parole dans une autre communication publiée mardi (11 août dans la soirée). « Les accords de Minsk doivent être mis en œuvre de bonne foi, à commencer par la pleine observation du cessez-le feu et un réel retrait des armes lourdes. Un nouvel élan doit être donné aux négociations au sein du Groupe de contact trilatéral, permettant la mise en œuvre intégrale des Accords de Minsk dans les délais convenus pour la fin de l’année. »
(NGV)
Mis à jour le 11 août avec une réaction détaillée de l’UE sur la violation des accords de Minsks
Retour sur une grande journée brestoise au cours de laquelle le port du Ponant a accueilli l’Hermione, de retour de son périple aux Etats-Unis. Quatre mois après son départ de France, la réplique de la frégate qui emmena La Fayette aider les insurgés américains a reçu un accueil mémorable. En plus de la frégate Latouche-Tréville et du remorqueur Abeille Bourbon, quelques 200 embarcations formaient l’escorte, avec des voiliers de tradition, comme la goélette Recouvrance, mais aussi des bateaux de plaisance et autres pneumatiques.
Le Dauphin de la 35F fera une démonstration d'hélitreuillage avec la SNSM sur la plage de Sangatte-Blériot
Meeting aérien sur l'aérodrome de Bréville sur Mer avec exposition statique de l'EC-225 de la flottille 32F.
Patience jusqu'à la mi-septembre (au mieux) pour en savoir plus sur les dessous de l'accord franco-russe (ce qui nous laisse le temps de déterminer où seront ponctionnés les quelques 800 millions à rembourser).
En effet, le texte sur l'accord pour le règlement du dossier des deux BPC de type Mistral que la France ne va pas livrer à la Russie sera examiné "dès la rentrée" par le Parlement, qui reprend ses travaux le 14 septembre.
C'est ce qu'a annoncé ce lundi matin le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) sur RTL. "Nous recommençons nos travaux au début de la deuxième semaine de septembre. Très vite, dès la rentrée parlementaire, nous aurons à examiner ce texte (...). On connaîtra à la fois les conditions, sur quelles bases a été calculée cette indemnité, et on aura une discussion pour savoir ce que deviendront ces navires", a précisé le président Bartolone.
Paris et Moscou sont parvenus la semaine dernière à un accord sur l'épineux dossier des BPC, dont la livraison à la Russie avait été suspendue sine die en raison de la crise ukrainienne : Paris en récupérera la "pleine propriété" après avoir "intégralement" remboursé Moscou.
Près de quatre mois après son départ des côtes charentaises, la réplique de la frégate qui emmena en 1780 La Fayette aux Etats-Unis est de retour en France. Après une double traversée de l’Atlantique et une grande tournée américaine, au cours de laquelle elle a réalisé 13 escales et accueilli quelques 55.000 visiteurs, l’Hermione arrive à Brest ce lundi 10 août.
(Article publié le 6 août) Percé entre 1859 et 1869 sous la direction du Français Ferdinand de Lesseps, le canal de Suez ouvre une nouvelle page de son histoire. Ce jeudi 6 août, l’Egypte inaugure l’extension de cet ouvrage, fruit d’un chantier colossal lancé il y a un an. Le projet, qui vise à fluidifier le trafic maritime, réduire le temps de transit et accueillir des navires plus gros, porte sur 72 des 193 kilomètres du canal.
(Article publié le 6 août et complété) « La France et la Russie sont parvenues à un accord pour mettre un terme au contrat signé en 2011 qui prévoyait la livraison de deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral », a annoncé le 6 août l’Elysée, suite à un entretien téléphonique intervenu entre François Hollande et Vladimir Poutine. Les présidents français et russes considèrent désormais « ce dossier (comme) clos ». Selon Paris, l’accord prévoit que la France rembourse intégralement « les sommes avancées au titre du contrat ».
Le D’Entrecasteaux, premier des quatre nouveaux bâtiments multi-missions de la Marine nationale, est désormais en achèvement à flot au chantier Piriou de Concarneau. La tête de série du programme B2M doit être livrée en octobre, en vue d’une mise en service début 2016 à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie.
Après l’annonce d’une lettre d’intention pour la construction de trois paquebots destinés à sa filiale Crystal Cruises chez Lloyd Werft, le groupe asiatique Genting Hong Kong serait en discussion avec le chantier allemand pour entrer dans son capital. C’est ce que rapportent différents media outre-Rhin.
Le Syndicat mixte de promotion de l’activité Transmanche (SMPAT) exploite depuis 2001 une ligne de ferry entre Dieppe et Newhaven. Ses deux navires transportent annuellement environ 250 000 passagers, 100 000 véhicules de tourisme et 40 000 pièces de fret.
Il recrute pour la régie personnalisée qu’il vient de créer, un Directeur (H/F).
La Minusma occupe la plus haute marche d'un triste podium: c'est la mission onusienne qui est actuellement la plus risquée et la plus exposée aux attaques. J'ai eu, trop souvent, l'occasion de rédiger des posts sur les tirs effectués contre les camps de la Minusca ou sur les embuscades tendues aux patrouilles de casques bleus.
J'ai aussi à plusieurs reprises signalés des attaques lancées contre les sous-traitants de cette Minusma et la destruction de véhicules des convois de ravitaillement. Vendredi, à Sévaré, ces mêmes sous-traitants constituaient bien la cible du raid terroristes.
Cinq employés travaillant pour des sous-traitants de la Minusma ont été tués dans cette attaque: "Un Malien, qui était le chauffeur de la compagnie sous-traitante de la Minusma, un Népalais, un Sud-Africain et deux Ukrainiens", a indiqué la force de l'Onu dans un communiqué. Le Sud-Africain travaillait pour une société de transport aérien opérant à partir de l'aéroport de Sévaré (lire ici).
Les Casques bleus et leurs sous-traitants ne constituent pas des cibles accidentelles mais ils représentent des objectifs bien identifiés par les groupes djihadistes et particulièrement visés parce que leurs vulnérabilités sont encore évidentes : manque de blindés de type MRAP, absence quasi totale de soutien aérien, limitation du mandat à des missions d’interposition statiques, paralysie doctrinale du commandement, insuffisance de l’auto-protection etc.
Les attaques du Mali prouvent, une fois encore, la vulnérabilité de la force onusienne qui devrait envisager au Mali, comme en RDC, la constitution d'une brigade d'intervention doté d'un mandat offensif et de moyens aéroportés robustes. Ces moyens existent, en particulier au sein des contingents hollandais et scandinaves. Une telle brigade pourrait, comme les forces françaises de Barkhane, traquer les djihadistes et porter l'insécurité dans leurs sanctuaires.
Toutefois, croire que l'on peut totalement mettre les assaillants en déroute ou simplement sur la défensive est illusoire; les tentatives d'attentats ou les attaques ponctuelles à l'IED sont inévitables. D'où la nécessité d'une "force protection" plus robuste en particulier au profit des sous-traitants de la Minusma. Il s'agit d'assurer la protection physique de ces personnels (locaux et expatriés), des convois logistiques exposés et des sites (en particulier hors des enceintes militaires).