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Défense

L’armée syrienne reprend la citadelle de Palmyre

Aumilitaire.com - Tue, 29/03/2016 - 20:59
Après la reprise de Palmyre, la chasse aux djihadistes est ouverte et le régime syrien veut extirper le groupe État islamique de ses fiefs historiques. La cité antique située dans le désert syrien « redeviendra comme avant », a assuré le chef des Antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim, en se félicitant que « 80 % du site soit en bon état ». Lire ...
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Un soldat de Tsahal filmé en train d’achever un palestinien

Aumilitaire.com - Tue, 29/03/2016 - 20:56
Un soldat de Tsahal a été filmé en train d’achever à terre un Palestinien à Hébron. La coalition du Premier ministre se déchire sur ces images. Héros pour la droite et l’extrême droite. Meurtrier pour la police militaire. En tout cas, ce soldat est sous les verrous. Il a été filmé jeudi dernier à Hébron ...
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Interview du GDA (2S) Didier Bolelli, Président de GEOS

RP Defense - Tue, 29/03/2016 - 12:55
Interview par Alain Establier - SECURITY DEFENSE Business Review n°146 du 22/03/2016 SDBR : Après une longue carrière militaire*, vous avez pris la présidence du groupe Geos en juin 2014. Parlez-nous de Geos**. DB : Geos existe depuis plus de 15 ans et...
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L'Arabie Saoudite à la France : ODAS, khalass (Ça suffit)

RP Defense - Tue, 29/03/2016 - 12:30
"Le ministère saoudien de la Défense fait part de son désir de mettre fin à toute relation avec la société française ODAS", est-il écrit dans un courrier adressé au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et signé par le vice prince héritier et ministre...
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Qatar : guerre navale entre DCNS et Fincantieri dans le golfe persique

RP Defense - Tue, 29/03/2016 - 12:30
La France propose au Qatar une nouvelle version de 4.000 tonnes de la frégate multimissions FREMM (Crédits : DCNS) 29/03/2016 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr Alors que s'ouvre ce mardi le salon naval de défense de Doha (DIMDEX), tous les yeux sont rivés...
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Le procès du Tribal Kat commence ce mardi à Paris

Bruxelles2 - Mon, 28/03/2016 - 23:46

(BRUXELLES2) Les pirates du Tribal kat vont être jugés devant la Cour d’assises à Paris, à partir de ce mardi (29 mars). Procès prévu pour se tenir jusqu’au 15 avril. Il aura fallu ainsi 5 ans pour que la justice puisse passer…

Une journée du 8 septembre dans le Golfe d’Aden

Neuf pirates avaient pris d’assaut, à l’arme automatique, dans la journée du 8 septembre 2011, ce catamaran de 17 mètres, qui se trouvait dans le golfe d’Aden, à environ 120 milles des côtes yemenites. Un SOS lancé par radio avait lancé l’alerte. S’il y a eu un peu d’incertitude et de confusion entretenue par les autorités yémenites, très vite la conviction est faite. Il s’agit bien d’un acte de piraterie. Il y a des traces de sang à bord du navire qui incitent au pire (Lire : Un couple de plaisanciers français disparu au large du Yemen. Acte de piraterie ?).

Plusieurs frégates à l’action

Plusieurs frégates européennes se rapprochent de la zone, notamment la frégate allemande FS Bayern qui localise le Tribal Kat vide et mène les premières investigations. Elle est suivie du navire amphibie espagnol SPS Galicia et de la frégate française Surcouf, qui localisent un des skiffs des pirates. Le skipper, Christian Colombo, a été tué. Son corps a été jeté par dessus bord.

Une otage libérée

Son épouse, Evelyne, restera prisonnière trois jours avant d’être libérée par la marine espagnole qui va tuer deux des neuf pirates (lire : Un membre de l’équipage du Tribal Kat récupéré sain et sauf. L’autre décédé). Le skiff est d’abord localisé par le Surcouf, et son hélicoptère Panther, puis relocalisé par le Galicia qui déclenche alors l’intervention, d’abord avec son hélicoptère puis avec son équipe d’abordage (lire : Opération menée de main de maitre, quelques détails).

La méthode du toucher-couler

Il semblerait ainsi que les Espagnols du Galicia aient utilisé une méthode offensive, assez directe contre les pirates, dite du « toucher, couler ». Ils ont ainsi « tiré » sur le skiff pirate et « l’ont coulé, obligeant ainsi les pirates à plonger à l’eau et nager ». Il ne restait ensuite plus qu’à récupérer tout le monde (Lire : Tribal Kat : la tactique indienne du Galicia. Touché, coulé).

Remis aux Français pour jugement

Les ravisseurs suspects – qui étaient au nombre de 7 – présents sont désarmés et arrêtés. Le magistrat de permanence à l’Audiencia Nacional (Espagne) émet alors un ordre autonome de désistement provisoire, qui a permis cette livraison de prisonniers aux autorités françaises. Les Espagnols remettent également aux autorités françaises les preuves de la recherche déjà communiquées au juge espagnol et les témoignages recueillis lors des interrogatoires. Très utiles pour un futur procès (lire : Les 7 pirates suspects du Tribal Kat transférés à la justice française ?).

 

 

(NGV)

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Entretien du journaliste Alexandre Sotnik et de l'historien Andreï Zoubov.

C'est pas secret... Blog - Mon, 28/03/2016 - 13:49





Traduction légèrement abrégée réalisée par l'ami Jurek :
AS : - Aujourd'hui j'ai un interlocuteur très intéressant, le professeur Andreï Zoubov, docteur en sciences historiques. Bonjour, Andreï Borisovitch !
AZ : Bonjour, Aleksandr Vladimirovitch !
AS : Andreï Borisovitch, ces derniers temps on dit de plus en plus souvent que la Russie s'enlise dans le fascisme et on dit qu'il n'y a pas d'autre sortie du fascisme qu'une victoire militaire sur lui. Partagez-vous ce point de vue ?
AZ : Je suis en effet d'accord pour dire que des éléments de fascisme, de fascisme et non de nazisme sont apparu ces dernières années et même depuis nettement plus de deux ans en Russie avec la formation d'un État corporatiste autoritaire avec une idéologie nationaliste. C'était justement là-dessus qu'était construit l’État fasciste italien (----) (comparaison avec les nombreux États fascistes européens entre les deux guerres). Et maintenant ces tendances se manifestent de nouveau en Russie, en particulier un État corporatiste, nationaliste, autoritaire...
AS : Caudilliste.
AZ : Oui, caudilliste certainement. (---)
AS : Et l'idée d'Empire comme en Italie ?
AZ : Oui l'idée d'Empire comme en Italie mais cet Empire n'a pas très bien marché car les Italiens n'ont pas su soutenir aussi sérieusement Mussolini que les Allemands ont soutenu Hitler. Je pense que la Russie n'a pas le même potentiel militaire, industriel, humain que l'Allemagne d'alors, par ailleurs, quoique je sois assez opposé à la géopolitique, Rudolf Kjellén, un savant suédois du début du XXème siècle a dit que l'augmentation de la population ne témoigne pas forcément d'un développement dynamique positif de l’État mais qu'en revanche la diminution de la population témoigne à coup sûr d'une dégradation de l’État. Ce qui fait que nous nous trouvons dans la situation d'un État qui se dégrade ne serait-ce que pour ce symptôme mais en fait pour beaucoup d'autres. La Russie n'a jamais été aussi dépendante de ses matières premières ni à l'époque tsariste, ni à l'époque soviétique.
AS : Et encore, nous améliorons la démographie avec l'immigration d'Asie centrale.
AZ : Et même, cela ne suffit pas à améliorer la démographie. Ce qui fait que la Russie n'est dangereuse dans le monde que pour certains car elle a hérité de l'arme nucléaire de l'Union Soviétique et, comme la Corée du Nord, elle est menaçante, mais selon moi elle n'est très dangereuse que pour ses voisins, elle l'a montré avec ses actions en Ukraine en 2014 et son soutien au régime de la Syrie d'Al Assad qui est du même type.
AS : Pensez-vous que le problème de la Russie actuelle, si agressive, si imprégnée de l'idée impériale puisse être résolu pacifiquement ?

AZ : J'espère que oui. Nous voyons en particulier maintenant qu'il y a tout un ensemble de faits générés d'une part très consciemment par les opposant au Kremlin dans les pays développés, jepense aux sanctions, et, d'autre part, le problème naturel de la diminution des prix du pétrole. Ces faits constituent un problème très sérieux pour l'économie russe. Les revenus de la population diminuent très sérieusement et à cela il n'y a qu'une seule solution : un changement radical de la politique car la population qui vit de plus en plus mal n'est plus capable de soutenir le pouvoir et ne soutiendra plus le pouvoir. Rappelons que sous Hitler et Mussolini il y avait eu une croissance de l'économie jusqu'au début de la guerre. Et le pouvoir n'a plus les ressources que le camarade Staline avait pour forcer la population à soutenir le pouvoir c'est pourquoi le pouvoir joue avec le peuple il lui monte la tête avec toutes ces idées chauvines. Je suis certain qu'à la différence d'Hitler qui était effectivement raciste et en ce sens un impérialiste germanique, et à la différence de Mussolini qui était également un impérialiste maladif, je sais que chez les autorités russes du Kremlin tous ces syndromes sont plus limités ils ne sont pas des nationalistes fous, des créateurs d'Empire même si ils peuvent avoir cela dans un coin du cœur. En fait ils sont de banals cleptocrates, des gens qui se sont appropriés les richesses du pays et ont utilisé ces 25 années après le communisme pour s'enrichir follement eux-mêmes au lieu de rendre la population de la Russie heureuse et florissante et de lui donner la sécurité dans les frontières qu'elle a reçu. Avec ces aventures comme, par exemple, celle du Donbass et de Syrie le revenu du pays n'a pas augmenté d'un seul kopeck mais, au contraire, a diminué. Objectivement ces aventure ne sont pas profitables à la population, elle ne lui donnent rien. Déjà avant on pouvais passer des vacances en Crimée, en Turquie on pouvait et maintenant on ne peut plus et en Crimée ça va mal. Ainsi tout cela n'a rien donné aux gens à part un sentiment illusoire de grandeur, de vanité mais permet de détourner la conscience du peuple des problèmes réels de sécurité, de niveau de vie, de liberté vers des problèmes d'Empire complètement illusoires. Vous comprenez, si tout allait de l'avant comme à l'époque de Hitler, où coups sur coups après la Rhénanie, ce fut l'Anschlusz de l'Autriche, les Sudètes, la Tchécoslovaquie (la Bohême et la Moravie à l'Allemagne, la Slovaquie à la Hongrie), Klaipeda, puis la Pologne, la France... bien sûr le prestige de Hitler était colossal dans son pays.
AS : Et puis Hitler a eu un allié : Staline, et nous, nous n'avons pas d'alliés.
AZ : Oui Staline fut d'abord allié de Hitler pendant un temps court, d'août 39 à 41, mais Hitler avait de sérieux alliés : le Japon, l'Italie et même, dans une certaine mesure, l'Espagne et le Portugal et des pays d'Europe centrale comme la Hongrie et la Roumanie ce qui fait qu'Hitler s'appuyait sur une partie importante du monde et il avait des partisans dans le monde entier, rappelez-vous Mosley en Angleterre, Quisling en Norvège et même en Pologne.
AS : Je ne vous dirais pas non, mais Poutine a beaucoup de partisans dans le monde entier, il y a plein de poutinoïdes en Amérique latine, aux États Unis, en Europe, énormément de politiciens et là-bas il y a des lobbys achetés.
AZ : Et pas seulement achetés mais qui on les mêmes idées. Je sais que Marine Le Pen a reçu de l'argent mais cet argent était le résultat de cette communauté de pensée mais non la cause de cette communauté de pensée. Oui dans ce sens vous avez raison mais je remarque que le monde est maintenant différent. On n'a pas pu rompre l'unité de l'Europe, l'unité politique de l'OTAN, l'unité des pays développés, on n'a pu provoquer de scission entre les pays du G7. Pour tout ce qu'a tenté Poutine, rien n'a marché c'est pourquoi la situation est tout à fait différente de ce qu'elle était en 39-40 avec Hitler et Mussolini la situation n'a commencé à tourner pour Hitler à partir de fin 42 avec la défaite devant Moscou, la défaite à El Alamein, l’Atoll de Midway. Ces trois catastrophes des pays de l'axe on fait qu'ont commencé à apparaître des opposants qui auparavant se taisaient ou ne parlaient qu'à la cuisine. Et chez nous ces catastrophes sont déjà arrivées ; Poutine n'est pas arrivé à ses fins en Ukraine, visiblement il n'y est pas arrivé non-plus, enSyrie, il n' y a pas eu l'euphorie de la victoire.
AS : Il n'a pas prouvé au monde qu'il était indispensable.
AZ : Il ne l'a pas prouvé non-plus aux citoyens russes. Il y a deux ou trois jours ont été publiés les résultats des dernières enquêtes de popularité et je rappellerai qu'il y a un mois, à la mi février la popularité de Poutine était à son summum et en un mois, à la mi-mars, il a perdu 10 points. Si cette baisse continue, et il n'y a aucune raison pour que ça ne continue pas, je suis persuadé que cela sera comme avec Monsieur Eltsine en 1999.
AS : Belle perspective ! Que prévoyez-vous dans un proche avenir ? C'est à l'historien que je le demande, non à un Nostradamus.
AZ : J'en serais bien incapable !
AS : Mais comment voyez-vous le déroulement des événements ? Nous aurons encore longtemps à souffrir ? ou alors tout se résoudra très rapidement et il y aura une surprise pour le monde entier ? Ou alors ça va s'écrouler progressivement ?
AZ : C'est très difficile à dire car tous les scénarios que vous avez décrit son théoriquement possibles et tout dépendra de ce qu'il choisiront au Kremlin. Je vais vous dire comment moi je traiterais la situation si j'étais un homme avec les mêmes idées et les mêmes buts que Vladimir Vladimirovitch. Tant qu'il n'est pas trop tard, tant que tout ne s'est pas écroulé, tant qu'il y a encore un soutien de la part du peuple et tant qu'il reste encore un peu d'argent je changerais rapidement de politique, je ferais rapidement un changement de cap, comme disent les marins, mon père était dans la marine de guerre. La seule possibilité est de rétablir les relations avec les pays les plus riches, les plus développés car tu deviens semblable à ceux avec qui tu frayes. Tu vivras plus richement et tu vas te développer plus dynamiquement du point de vue économique.
AS : Mais alors il faudra tout changer, et cela ne démantèlera pas le pouvoir?
AZ : Tout dépend de l'habileté. Si Poutine se sent un politique suffisamment habile, il peut réaliser ce retournement comme l'avait d'ailleurs réalisé le talentueux général Franco.
AS : Et Poutine est-il un politicien ?
AZ : Et le général Franco, était-il un politicien ? C'était un général de batailles. Il n'est passé par aucune université politique, comme d'ailleurs tout l'entourage de Poutine.
AS : Et pourtant vous espérez un 'pacte de la Moncloa' ? (Ndt. : Pacte qui permit le passage de l'Etat franquiste au Royaume démocratique d'Espagne en 1977)
AZ : Je pense que ce serait la meilleure solution, sinon c'est l'impasse. Autrement le pouvoir continuera un an ou un an et demi, puis tout s'écroulera et ça pourra avoir des conséquences catastrophiques qui entraîneront la fin du pays et la propre mort de Poutine ainsi que celle de ses proches, de ses collègues et ses collègues ne le permettront pas. Je pense que c'est la vie qui le pousse dans cette direction de la Moncloa. Il faut qu'il entende le léger murmure de la solution optimale mais je pense que le bruit des victoires ne peut plus l'assourdir. A en juger d'après ses réactions lors du deuxième anniversaire de la réunion de la Crimée, il se trouve dans un état assez déprimé. Dans ces conditions, le mieux pour le pays, s'il est patriote comme le général Franco (qui, quoi qu'en disent certains, était sans aucun doute unpatriote espagnol), serait de prendre exemple sur les camarades qui ont su ramener le pays dans la communauté européenne sans le perdre. Je pense que ce serait un bon exemple pour nos dirigeants, je ne pense pas seulement à Poutine même, mais à ce club que constitue le corps des anciens officiers du KGB et dont Poutine est un représentant.
AS : Merci beaucoup, Andreï Borisovitch, pour cette conversation. J'espère que ce ne sera pas notre dernière rencontre.
AZ : Mais pourquoi donc ?
AS : Moncloa, Moncloa, Moncloa..., c'est ce que murmure l'histoire au Kremlin !
L'entretien a été publié à Moscou le 24-03-2016.
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Paris – Bruxelles : rappels



 Publié sur Global Brief (Toronto) Le terrorisme a de nouveau frappé l'Europe, cette fois à Bruxelles, à proximité de ses institutions supranationales. L’émotion ou la colère, légitimes, ont suscité des commentaires nombreux. Quelques éléments de Realpolitik méritent toutefois d’être rappelés.
1-      En premier lieu, si l'Europevit désormais en état d’alerte permanent, le phénomène est global et va le rester. Les attentats du 22 mars étaient certes les premiers de l’année 2016 sur le territoire de l'Union Européenne depuis ceux de Paris, le 13 novembre 2015. Mais plus de trente attaques terroristes ont été perpétrées dans le monde depuis le 1ejanvier. D’Istanbul à Bamako en passant par Ouagadougou, Zliten (Tunisie), Peshawar ou Lahore (Pakistan), Grand Bassam (Côte d’Ivoire) ou Iskandariya (Irak), le phénomène est mondial. L’Etat Islamique a revendiqué beaucoup de ces actes récents, mais d’autres groupes ailleurs sont loin d’être en reste, comme Boko Haram ou Al Qaida. L’acte terroriste est devenu facile d’emploi dans notre monde, il est la réponse de groupes spécifiques aux appareils étatiques militairement plus puissants, et crier chaque fois à la stupeur est hélas à la fois illusoire et contreproductif. Tout comme il est contre-productif de traiter médiatiquement ces faits comme si les cibles occidentales étaient plus importantes que les autres, ou méritaient davantage de compassion.
2-      Les actions terroristes ne sont ni aveugles, ni nihilistes. Elles ne sont pas aveugles car elles touchent des Etats faibles, et l'Europe, aux yeux des terroristes, en fait désormais partie. C’est une différence frappante avec le cas du 11 septembre 2001, qui en visant les Etats-Unis voulait à l’inverse porter un coup à une superpuissance réputée invincible. Plus précisément encore, les auteurs de ces actions envoient des messages à peine cryptés, en s’attaquant à des symboles plus ou moins subtils : des cafés fréquentés par une jeunesse urbaine plutôt aisée et surtout, multiculturelle ; des lieux de spectacles qui en eux-mêmes ou de par les groupes musicaux qui y jouent, peuvent donner lieu à une stigmatisation en lien (parfois grossier) avec le conflit israélo-palestinien ; des lieux de transports (métro, aéroport bruxellois) symboles supposés des institutions supranationales, et d’une globalisation marquée elle aussi par le multiculturalisme et l’échange entre populations. Ces actions sont encore moins nihilistes, dans la mesure où ceux qui les revendiquent sont porteurs d’un projet politique précis, luttent ailleurs pour des gains territoriaux (comme le groupe Etat Islamique), recrutent en ligne sur la base de ce projet, et de promesses dans l’au-delà. Plaquer ici le concept très occidental de nihilisme paraît donc inadapté.
3-      Les attaques ne sont pas seulement non plus des représailles qui seraient infligées à des politiques étrangères précises : le phénomène est plus complexe. 
Lire la suite sur le site de Global Brief

Attentats de Bruxelles. Des victimes de diverses nationalités (Maj6)

Bruxelles2 - Sun, 27/03/2016 - 18:54

(B2) Parmi les victimes de la double attaque de l’aéroport comme du métro Maelbeck du 22 mars, on retrouve naturellement de nombreux Belges mais aussi de nombreuses autres nationalités.

Une quarantaine de nationalités sont impliquées, avait indiqué très vite le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, sur la RTBF mercredi (23 mars). Sans atteindre encore ce nombre, on peut noter la très grande diversité des nationalités touchées, ancrant la caractéristique « capitale européenne » de Bruxelles dans la réalité.

Le dernier bilan officiel, dressé le dimanche (27 mars), mentionnait 28 victimes décédées, auxquels il faut rajouter les 3 kamikazes, soit 31 morts. Le bilan a été augmenté, mardi (29 mars), à 32 morts (+ 3 kamikazes, soit 35 morts) dont 17 Belges et 15 étrangers de huit nationalités différentes.

On déplore environ 340 blessés, de 19 nationalités différentes (en plus des ressortissants belges) : 101 encore hospitalisés, dimanche (27 mars), dont 62 en soins intensifs (32 en unités de grands brûlés).

Plus d’une dizaine de nationalités touchées

Selon le dernier décompte établi par B2, à partir de sources diplomatiques, officielles, des familles, ou de presse, on remarque 14 nationalités différentes parmi les décédés : 13 Belges + 1 Allemand, 1 Français, 1 Italien, 1 Britannique, 3 Néerlandais, 1 Polonais, 2 Suédois, 1 Suisse. Ainsi que : 1 Chinois, 1 Congolais, 1 Indien, 1 Marocain, 1 Péruvien, 2 Américains.

  • Il faut remarquer que plusieurs personnes peuvent avoir la double nationalité. Ce qui complique les décomptes et explique les chiffres mouvants d’une source à l’autre.

Plusieurs d’entre d’eux travaillaient directement ou indirectement, auprès des institutions européennes (Commission européenne) ou sur les questions européennes (Etats membres, lobbys).

Décédés

Voici la liste nominative, qui reste encore à confirmer

Au métro Maelbeek

  1. Aline Bastin (Belge), 29 ans, originaire de Bassenge, responsable de la communication pour la Communauté Européenne du Rail et des Compagnies d’Infrastructure. Décès confirmé par sa famille dans La Meuse et par la CER
  2. Yves Ciyombo Cibuabua (Belge ? / Congolais), 27 ans, d’Auvelais, originaire de la RD Congo. Père de deux petites filles de 3 et 5 ans.
  3. Mélanie Defize (Belge), 29 ans, Musicologue, musicothérapeute, violoniste. Diplômée de l’UCL (Louvain la Neuve), de Liège et de Paris V (René Descartes), elle était assistante de production et d’édition chez Cypres Records.
  4.     Olivier Delespesse (Belge), 45 ans, agent au Service général de l’enseignement secondaire et des CPMS, du ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  5.  Sabrina Esmael Fazal (Belge), 24 ans, née le 20 décembre 1991, étudiante en soins infirmiers à la Haute école Galilée, habitante d’Ottignies. Elle était la compagne de Jonathan Selemani, joueur de football au Grez-Doiceau et au RJ Wavre, et mère d’une petite fille Heyden.
  6. Léopold Hecht (Belge), 20 ans. Etudiant du deuxième bloc de BAC droit à l’Université Saint-Louis, il s’inscrivait ainsi dans la lignée d’une famille de juristes, avocats et magistrats. Sa grand-mère, Marina Coppieters, était une grande magistrate, rapporte le Soir. Elle avait notamment été le juge d’instruction dans le drame du Heysel. Dans le coma, Léopold est décédé dans la nuit de mardi à mercredi. Ses parents ont décidé de procéder à un don d’organes, pour pouvoir sauver d’autres vies, comme ils le racontent à La Libre Belgique.
  7. Gilles Laurent (Belge). Ingénieur du son.
  8. Lauriane Visart de Bocarmé (Belge), 27 ans. Passée par l’UCL, l’université catholique de Louvain, où elle a défendu son mémoire à la faculté de droit sur « l’égalité de genre : limites et avancées », elle était juriste à l’Union Nationale des Mutualités Socialistes. Elle est la fille du journaliste économiste de la RTBF, Michel Visart. Son témoignage sur la RTBF.
  9. Patricia Rizzo (Italienne), 48 ans, née le 11 janvier 1968. Elle était employée au Conseil européen de la recherche (CER/ERCEA), confirme la Farnesina. Diplômée de Institut supérieur  de secrétariat de direction et tourisme (ECSEDI), elle a rejoint les institutions européennes en 1995, d’abord au sein de European Training Foundation (ETF) à Turin, puis avait travaillé auparavant durant 5 ans pour l’Autorité alimentaire européenne (EFSA) à Parme (2003-2008), et à l’Agence exécutive Education, Audiovisuel et Culture (AECEA) (2008-2015).
  10. David Dixon (Britannique), 51 ans. originaire de Nottingham. Il vivait à Bruxelles avec sa compagne Charlotte Sutcliffe et leur fils Henry, de 7 ans selon The Telegraph.
  11. Johanna (My) Atlegrim (Suède), 30 ans, née le 27 avril 1985. Originaire de Umeå, domiciliée à Etterbeek, elle travaillait dans une boutique de thé. Diplômée en arts illustratifs de l’école Saint-Luc et en communication graphique de La Cambre, elle était aussi illustratrice et donnait des cours de dessin. Décès confirmé par la diplomatie suédoise.
  12. Janina Panasewicz (Pologne), 61 ans, née en 1955, originaire de Podlachie. Dècès confirmée par sa famille et son comité de soutien
  13. Loubna Lafquiri (Marocaine), professeur de gymnastique à l’école islamique privée ‘la vertu’ de Schaerbeek.
  14. Raghavendra (Rag) Ganeshan (Indien), 30 ans, travaillant pour la firme informatique Infosys. Décès confirmé par la diplomatie indienne. Il venait d’être père d’un enfant qui a 1 mois.

Décédés à l’aéroport

  1. Bart Migom (Belge), 21 ans, originaire de Dixmude, étudiant en marketing à la Haute Ecole Howest de Bruges. Il devait rejoindre son amie en Géorgie aux Etats-Unis.
  2. Nic Coopman (Belge), 58 ans, originaire de La Roche, il habitait à Deurne.
  3. Fabienne Vansteenkiste (Belge), 51 ans, une employée de l’aéroport, habitant Namur. Décédée de ses blessures à l’hôpital. « Fabienne aurait dû achever son service à 6h du matin, ce jour-là. Après une nuit de travail. Mais elle avait accepté de prolonger de deux heures sa prestation au check-in de l’aéroport pour aider un collègue » témoigne son mari, Eddy, recueilli par TF1 et publié par Le Soir.
  4. André Adam (Belge / Français), 79 ans, diplomate belge, il a notamment été consul général à Los Angeles (1982-1986), puis ambassadeur de Belgique en Algérie (1986-1990), au Zaïre / RD Congo (1990-1991), aux Etats-Unis – Washington et enfin représentant permanent belge auprès des Nations unies à New York (1997-1998). Comme l’indique sa famille, dans le journal du Gers, il « a connu Paris sous les barricades en mai 68, puis Kinshasa pendant la ‘Zaïrisation’, puis Londres pendant les attentats irlandais. Il fut le témoin navré de la montée du front Islamique en Algérie en 1986 ». Il résidait à Larressingle, dans le Gers (France) où il s’était beaucoup investi dans la préservation du village.
  5. Jennifer Scintu Waetzmann (Allemande d’origine italienne et espagnole), 29 ans, originaire d’Aix-La-Chapelle, confirmé par la police d’Aachen. Elle était coordinateur de clientèle dans une firme de vêtements, Stedman GmbH, selon son profil linkedin. Son mari Lars (Allemand), infirmier, a été grièvement blessé et hospitalisé dans le coma. Ils se rendaient à New-York pour l’anniversaire de leur mariage, il y a un an, selon le quotidien Bild.
  6. Alexander Pinczowski (Néerlandais), 30 ans.
  7. et sa soeur Sascha Pinczowski (Néerlandais), 29 ans. Tous les deux domiciliés à New-York. Confirmation par la diplomatie néerlandaise.
  8. Elita Weah (Néerlandaise), 41 ans, de Deventer. Originaire du Libéria, elle a fui la guerre à 16 ans et s’est réfugiée aux Pays-Bas. Elle a acquis la nationalité néerlandaise en 2007, comme le rapporte De telegraaf. Elle se rendait à Boston, à l’enterrement de son beau-père ; une partie de sa famille vit aux États-Unis. Bénévole dans une maison de soins infirmiers et dans l’église, elle laisse une jeune adolescente de 14 ans, précise De volkskrant.
  9. Berit Viktorsson (Suède), née le 29 mars 1952, 63 ans. Décès confirmé par la diplomatie suédoise
  10. Adelma Marina Tapia Ruiz (Belge / Péruvienne), 36 ans. Chef cuisinière. Depuis six ans établie en Belgique, elle vivait à Tubize avec son mari, un Belge, Christophe Delcambe (qui est indemne). Elle avait deux filles jumelles Maureen et Alondra, de 4 ans. L’une d’entre elles a été blessée.
  11. Jing Quan (Frank) Deng (Chinois), 24 ans.
  12. Justin Shults (Américain), 30 ans, originaire de Gatlinburg (Tennessee). Justin travaillait comme comptable dans la société Clarcor. Décès confirmé par son frère sur twitter.
  13. Et sa femme, Stephanie Shults, 29 ans, originaire de Lexington (Kentucky). Ils résidaient depuis 2014 en Belgique.

Disparus à l’aéroport

Fabrice Thomasseau (Suisse ?), 48 ans, né à Genève en 1968, photographe, il réside depuis 2013 à Bruxelles, enseignant les Beaux-Arts à l’école européenne de Bruxelles II, après avoir résidé en Dordogne, dans le Sud-Ouest. Il est diplômé de l’université de Strasbourg et de l’université de Bordeaux (maîtrise d’’arts plastiques).

Dinko Malnar (Croate), en transit entre Montréal et Zaghreb, selon la BBC

Parmi les blessés

Parmi les blessés, outre les nombreux Belges, des citoyens de : Allemagne (1), Espagne (9), France (12), Hongrie (2), Italie (3), Pologne (3), Portugal (19-21), Roumanie (4), Royaume-Uni (6). Ainsi que des nationaux de : Colombie, Equateur (1), Inde (2), Japon (2), Maroc (4), USA (14).

De nombreux Belges

  • Danielle Adam (Belge), dont son mari est décédé, gravement blessée.
  • Sébastian Bellin (Belgo – Brésilien), ancien joueur de basketball sévèrement blessé aux jambes
  • Jimmy Ernesto Montenegro Rosero (Belge / Equatorien), selon le ministre équatorien de la Culture (Guillaume Long). Grièvement blessé au métro, il est hospitalisé à l’Hôpital Saint Pierre, en soins intensifs.

19 à 21 Portugais

Au moins 19 personnes, ayant un passeport portugais, figurent sur la liste des personnes blessées des autorités belges a précisé le secrétaire d’Etat à la communauté portugaise, Jose Luis Carneiro.

  • Une infirmière de 30 ans, originaire de Coimbra, blessée à la station de métro. Hospitalisée, elle a pu rentrer à la maison, selon Jose Luis Carneiro cité par Sapo
  • Un chauffeur de bus de la Stib, André Pinto, 27 ans, légèrement blessé au pied et atteint à l’oreille, selon Sapo

12 Français, dont 3 grièvement, selon le Quai d’Orsay

  •  Fanny Rachel Clain (France), 20 ans, originaire de La Réunion, accueillie à Montélimar, elle a poursuivi ses études dans la chaussure de cuir, à Romans sur Isère (Drôme), avant d’émigrer en Belgique à Liège. Membre de l’église des derniers jours (Mormons), elle accompagnait les Américains de l’église mormone qui se rendaient dans l’Ohio. Son portrait sur France-Bleu. Ecouter son témoignage sur ATV via l’info.re

9 Espagnols, selon le ministre des Affaires étrangères, José Manuel García Margallo, dont 4 étaient déjà sortis de l’hôpital le lendemain des attentats

  • María Gloria Arana, 45 ans, née à Miranda de Ebro

6 Britanniques, selon le Foreign office,

  • dont 4 étaient déjà sortis de l’hôpital jeudi (24 mars).

4 Roumains, dont 3 étaient toujours hospitalisés jeudi selon le ministère des Affaires étrangères, et un mineur.

  • Roxana Stefanuca (23 ans) et sa fille Miruna, qui étaient dans la rame de métro visée par l’explosion à Maelbeck.

3 Polonais hospitalisés mercredi selon le ministère des Affaires étrangères (4 selon la presse)

  • dont 2 agents des Douanes polonaises (Służby Celnej) de Cracovie, en visite à Bruxelles, l’un est grièvement blessé selon la presse polonaise, l’autre plus légèrement.
  • et 2 femmes blessées à l’aéroport, originaires de la voïvodie de Podlachie (Bialystok et Siemiatycze), dont la vie n’est pas en danger

3 Italiens blessés, soignés à l’hôpital et déjà sortis.

  • Chiara Burla, 24 ans, originaire de Varallo Sesia (Vercelli), un résident de Florence;
  • Marco Semenzato, 34 ans, de Padoue, architecte d’origine de la Vénétie, mais depuis longtemps en Belgique;
  • Michele Venetico, 21 ans, jeune employé de l’aéroport de Bruxelles, fils d’immigrants d’origine sicilienne.

2 Hongrois blessés,

  • L’un légèrement blessé dans l’explosion du métro, travaille à la Représentation permanente de la Hongrie auprès de l’UE.
  • Le second, salarié d’une entreprise locale, souffre de plusieurs fractures après les explosions de l’aéroport.

1 Maltais, légèrement blessé

  • Lorenzo Vella, l’ancien secrétaire général des jeunes travaillistes maltais

14 Américains

  • dont 4 missionnaires mormons — Mason Wells, 19 ans, Richard Norby, 66 ans, Joseph Empey, 20 ans de l’Utah gravement blessés et Fanny Clain, légèrement blessé — et un militaire de l’armée de l’air US
  • Karen Northshield, formatrice, ex nageuse professionnelle, blessée très grièvement à l’aéroport

4 Marocains blessés à l’aéroport

  • dont 2 sérieusement

2 Indiens

  • Nidhi Chaphekar (Inde) blessée, 40 ans employée de Jet Airways
  • Amit Motwani (Inde), autre employé de Jet Airways

2 Japonais

  • Yu Takita (Japon), 30 ans, blessé grièvement au métro, dans le coma. Il travaillait pour Fédération mondiale des associations d’assurance à Bruxelles
  • Minoru Hino (Japon), 53 ans, employé de l’agence de voyage basée à Bruxelles, Japon P.I. Voyages, blessé plus légèrement, lorsque le toit de la voiture de métro s’est effondrés suite à l’attentat. , selon l’agence Kyodo. Blessé au pied, au nez et sur le front, il a aussi subi une rupture des tympans dû au souffle. « Un grand boom a retenti » a-t-il expliqué. Hino s’est immédiatement échappé du train avec les autres passagers, avant de se précipiter d’un escalier mal éclairé. L’endroit était « plein de fumée. Et je ne pouvais pas arrêter de tousser pendant un certain temps après l’inhalation » a-t-il précisé, ajoutant que le verre brisé était éparpillé un peu partout.

(NGV)

Article publié par anticipation dans B2 Pro jeudi 25.3 et mis à jour – 26.3, 27.3 matin, après-midi

Lire aussi : Bruxelles touchée à son tour par les attentats. Le réveil brutal de la capitale européenne

NB : plusieurs sites facebook ont été mis en place en souvenir ici et « recherche victimes bruxelles« 

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Pourquoi ce Gendarme à-til refusé d’intervenir au Bataclan ?

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 21:02
Jean-Luc Taltavull, secrétaire général adjoint du syndicat des commissaires de la police nationale, a raconté l’histoire d’un militaire, qui pendant l’attaque du Bataclan, aurait refusé d’intervenir avec un policier, faute d’en avoir reçu l’ordre. La coopération entre la police et les militaire est loin d’être idéale… C’est ce qui ressort de l’audition, mercredi soir, de ...
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Les Rafales au côté des Mirage 2000 dans le désert

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 20:54
Missions de reconnaissance armée, de frappes planifiées, de soutien aérien rapproché, « show of force », les Rafale de l’armée de l’air oeuvrent sans discontinuer au-dessus du désert, parfois près de monts enneigés, au Moyen-Orient et dans la bande sahélo-saharienne, depuis plus d’un an et demi. Suite au retour du porte-avions Charles de Gaulle le ...
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Ashton Carter a annoncé la mort du numéro deux de l’EI

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 20:49
Le secrétaire à la Défense Ashton Carter a déclaré qu’Abdel Rahmane al-Qadouli, dont il a annoncé la mort, agissait comme « ministre des finances de l’EI ». Les États-Unis espèrent avoir porté un coup significatif aux capacités d’action du groupe État islamique, qui vient de mener une attaque meurtrière en Europe, en éliminant le numéro deux de l’organisation, Abdel Rahmane ...
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La révolution militaire à la russe

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 20:15
Le propos : « Que vaut l’armée russe ? » se demande Isabelle Facon de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) dans « Politique étrangère ». Au moment où Vladimir Poutine a déclaré « mission accomplie » après avoir bombardé les positions des rebelles en Syrie pour appuyer Bachar Al Assad, la question prend tout son sens. Il faut savoir si la crainte ...
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L’avocat ukrainien Grabovski retrouvé mort

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 20:04
L’avocat ukrainien d’un agent présumé de renseignement militaire russe détenu en Ukraine a été assassiné et son corps retrouvé vendredi, plusieurs semaines après sa disparition, a annoncé le parquet militaire ukrainien.  « Selon des informations préliminaires, je peux dire que l’avocat  Iouri Grabovski, a succombé à une mort violente, il a été achevé à l’arme à feu », ...
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Face à la menace de l’Etat islamique, une minute de silence et puis quoi ?

Bruxelles2 - Fri, 25/03/2016 - 14:10

Les ministres belges Jan Jambon (Intérieur) & Koen Goens (Justice) lors de la minute de silence au Conseil exceptionnel du 14 mars (Crédit : UE)

(BRUXELLES2) La réunion exceptionnelle des 28 ministres de l’intérieur ce jeudi (24 mars) avait d’abord un objectif symbolique : exprimer les condoléances au peuple belge et réaffirmer l’unité européenne après la double attaque terroriste perpétrée ce mardi 22 mars à Bruxelles.

Une symbolique nécessaire

Cette symbolique peut paraitre parfois superficielle. Elle est importante en matière politique, car elle montre une Europe unie, même si il existe des divergences d’appréciation, et surtout présente. On se souvient certainement du certain cafouillage politique après les attentats de janvier 2015 à Paris, durant la présidence lettonne (lire : Anti-terrorisme. Un retard à l’allumage européen ).

Six mois de perdus !

L’impression d’une absence de réactivité politique avait été à l’époque pour le moins nocive au plan politique. Elle a très concrètement retardé toute prise de conscience, le début des travaux et l’accélération nécessaire. Car ensuite, entre avril 2015 et novembre 2015, l’attention européenne et la volonté politique ont été distraits de la question « terrorisme » pour se focaliser sur d’autres aspects, notamment la crise des réfugiés et des migrants. Clairement il y a eu ainsi six mois de perdus qu’il faudrait rattraper maintenant.

Peu d’engagements nouveaux … et un délai retard probable

Or la réunion de jeudi l’a montré. Si la symbolique est bien là, en matière d’engagements concrets, il n’y a malheureusement rien de très nouveau en soi. On accélère un peu par ci par là, notamment sur le PNR. On attend une proposition (sur les frontières), des mesures concrètes (sur les empreintes digitales), un code de conduite (pour internet)… Tout cela d’ici juin 2016. Ce qui est tout de même dans trois mois. Mais rien de plus. A vrai dire, c’est même un peu léger face à l’ampleur des menaces nouvelles qui se jouent clairement des frontières et attaquent de front plusieurs pays européens en même temps…

Un réseau plus organisé que l’apparence

Malgré une impression d’amateurs qui peut parfois sembler exister, le « réseau » mis en place par l’organisation de l’Etat islamique en Europe (ISIL / Daesh) s’appuie en effet clairement sur une organisation para-militaire, avec des unités de « l’avant », des unités « logistiques », des structures de commandement, des lieux de repli qui jongle avec les frontières, qui peut ressembler dans certains points à celui mis en place par le GIA algérien dans les années 1990.

Un ennemi qui cherche à diviser plus qu’à revendiquer

Cet « ennemi » n’a pas de revendications politiques classiquement exprimées par un mouvement terroriste (reconnaissance d’un Etat, renversement du pouvoir…). Mais il a une volonté très claire de semer la terreur, de diviser, de prendre à partie la population civile de plusieurs Etats membres.

Des pays francophones au coeur de cible, jusqu’à quand ?

Pour l’instant, seuls les pays francophones (France et Belgique) ont été plus nettement visés (mis à part une action au Danemark). Il n’est pas exclu qu’il en soit différemment dans l’avenir : que l’Allemagne ou l’Italie voire le Royaume-Uni, l’Autriche ou la Hongrie soient visées. La présence de l’unité franco-bruxelloise d’Abdelslam entre Allemagne, Autriche et Hongrie devraient, aussi, inquiéter nettement ces pays. Il y a des cellules logistiques dormantes, ou au moins des points d’appui qui mériteraient un intérêt.

Une Europe de tolérance

La double attaque de Bruxelles ne visait pas spécifiquement la Belgique, malgré les apparences, mais au-delà l’organisation européenne. C’est l’Europe avec son fonctionnement somme toute pacifique, démocratique, de mixité sociale et religieuse qui est ciblé. Les attentats de lundi à Bamako (tentative) et mardi à Bruxelles (deux attaques suicidaires mortelles) l’ont démontré (lire notre éditorial : C’est l’Europe qu’on a voulu viser !). En répondant faiblement et lentement à cette menace, les Européens s’exposent à ce que la réplique suivante les prenne, une nouvelle fois de court.

Passer la vitesse supérieure

Il ne s’agit pas de réinventer la roue, ou de mettre en place de nouvelles institutions mais de commencer à réfléchir à un nouveau dimensionnement de la réponse policière et judiciaire européenne, comme l’avaient fait en leur temps en matière de criminalité « ordinaire » l’affaire Dutroux, ou de temporalité terroriste, les attentats de septembre 2001 (New-York) et surtout de mars 2004 et juillet 2005 (Madrid / Londres). Les Européens doivent passer la vitesse supérieure.

Concevoir un dispositif interopérable

On peut rêver à une agence européenne de renseignement. Mais cela reste, pour l’instant, une chimère. Cela prendrait du temps. Et cela ne résoudrait que très partiellement le problème. Il faut repenser tout le système, concevoir un dispositif, plutôt que communautaire, interopérable, allant des unités communes d’analyse et de prévention de la menace, aux équipes conjointes d’enquête, aux interventions communes de forces spéciales. Cela nécessite de multiplier très vite les entraînements en commun, les passerelles, de résoudre toutes les « petites » questions de procédure, etc. L’impératif est également de développer une analyse de risque commune.

Une agence européenne du renseignement

Certains – à l’image de Guy Verhofstadt (1) – préconisent une agence européenne du renseignement. Une idée jugée irréalisable par certains spécialistes de la question comme l’eurodéputé Arnaud Danjean, qui estime que cela prendrait des années pour un résultat limité. Un avis que nous partageons : inutile de faire de grands projets institutionnels qui produisent peu à l’arrivée.

Certains Etats membres, en général les « grands » pays qui investissent dans le renseignement, sont également opposés à cette proposition. Mais du côté des « petits pays » (Autriche, Belgique, etc.), qui n’ont souvent pas des moyens importants ni une palette générale d’observation, cette idée revient souvent.

Plutôt qu’une opposition, stérile, entre deux conceptions, défendables chacune, une piste de solution pourrait être entrevue. Elle consisterait à concevoir une agence non pas européenne mais multinationale, de façon volontaire, entre plusieurs pays qui regrouperaient leurs forces, leurs moyens, s’échangeraient du renseignement.

Entre la Belgique, l’Autriche, la Finlande ou la Grèce, on peut estimer qu’il y a à la fois une volonté commune, des économies d’échelle possibles et des sources de renseignements assez diversifiées pour être complémentaires et utiles. Cette solution permettrait d’une certaine façon d’avoir une autre « grande » agence du renseignement qui pourrait ainsi compléter utilement celui fourni par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, voire avoir des pistes originales de renseignement et les échanger ainsi de façon « informelle ».

Réfléchir à un procès binational

Il faudra aussi se poser la question de mettre sur pied des procédures communes permettant à une enquête judiciaire comme au procès pénal ensuite de couvrir les faits commis dans deux (voire trois) pays. Cela implique de révolutionner un peu nos modes de pensée et d’organisation judiciaire.  Abdelslam est-il aujourd’hui davantage coupable en France pour avoir été le « chef d’équipe » de plusieurs kamikazes avant de se rétracter lui-même ou avoir été le complice ou l’ « instigateur » des auteurs des attaques de Bruxelles ? C’est une vraie question. Et choisir le lieu du procès aujourd’hui, ce serait déjà répondre à la question finale : de quoi est-il coupable ? Avec un risque de cafouillage judiciaire… et au final d’une peine plus légère qu’attendue. Le manque d’Europe sur ce dossier est clairement préjudiciable à l’enquête. Il faut entamer ce travail tout de suite.

Renforcer les liens dans les structures de secours d’urgence

Il ne faut pas oublier non plus la dimension de l’après-attentat. C’est-à-dire la réponse médicale et de secours d’urgence, comme de protection civile (anti explosifs ou anti bactériologiques). A Paris comme à Bruxelles, les dispositifs de réponse aux secours d’urgence ont été à la limite de leurs possibilités, avec des temps d’intervention supérieurs à ce qui serait attendu en pareille circonstance. Il faut repenser le système d’intervention de secours, pour le rendre là encore interopérable. Surtout pour les « petits » pays qui ne disposent pas de ressources inépuisables.

Pouvoir faire face à des menaces non classiques

Si un troisième attentat avait eu lieu à Liège ou Anvers, il n’est pas sûr que la structure belge aurait été à même de répondre toute seule. Si une menace de type non classique (bactériologique, chimique, etc.) se fait jour, il n’est pas sûr vraiment que tous les services en Europe puissent y faire face, etc. Il ne serait pas inutile ainsi de réfléchir à une réserve opérationnelle mobilisable en quelques heures et non quelques jours. Peut-on utiliser dans ce cas des structures militaires rôdées à ce genre de questions (à l’image du battlegroup européen inemployé jusqu’ici) ? Cela mérite au moins réflexion.

Planifier une possible neutralisation du coeur du pouvoir européen

La question du pouvoir européen doit aussi être posée. Qu’existe-t-il comme structure de repli si le « rond-point Schuman », coeur névralgique du dispositif européen, est atteint ? Une question qui ne peut plus être que théorique aujourd’hui après l’attaque à la station Maelbeck à deux pas du siège des institutions européennes. Il y a toute une planification d’urgence qui semble aujourd’hui plutôt débutante voire balbutiante. C’est tout cela qu’il faut entamer de façon urgente pour disposer d’ici la fin de l’année d’un dispositif plus abouti. Sinon au prochain attentat, vous pourrez reprendre la déclaration faite cette semaine, modifier deux paragraphes, deux dates… et on sera reparti pour une nouvelle minute de silence, la phase compassion, la phase « on le savait bien », et la phase « délitement ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi (en juillet 2004 !) L’Europe en retard sur le crime

(1) Pour l’ancien Premier ministre belge, ce n’est pas une lubie dernière minute. Il y plus de 10 ans, au lendemain des attentats de Madrid, en mars 2004, il défendait déjà cette création.

Maj sur l’agence européenne de renseignement

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Contre l’Etat Islamique, la dissuasion nucléaire ?

Blog Secret Défense - Fri, 25/03/2016 - 11:11
Une déclaration du chef d’état-major des armées rouvre le débat.
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