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Défense

Le retour des "Amiraux"

La frégate Amiral Grigorovitch à Malte. La Russie envisage de reprendre en 2018 la construction de trois frégates dont le chantier avait été gelé en 2015 suite à la rupture de la coopération militaro-technique avec l'Ukraine. OSK (consortium russe des...
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Sahel : Qu’est devenu le chef jihadiste Mokthar Belmokhtar?

Zone militaire - Fri, 02/06/2017 - 11:29

Dans la nuit du 14 au 15 novembre 2016, sur la base de renseignements américains, un raid aérien, probablement français, était mené près d’Al Qarda al-Shati, localité libyenne située à 70 km au nord de Sebha, la capitale du Fezzan. La cible n’était autre que Mokthar Belmokhtar (alias « le Borgne »), « émir » du groupe jihadiste « Al-Mourabitoune », […]

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70% des tirs de la TF Wagram sont des tirs d'éclairement

Lignes de défense - Fri, 02/06/2017 - 09:12

L'EMA a précisé les chiffres que je donnais dans un post de jeudi matin (lire ici) sur le nombre de missions réalisées par la Task Force Wagram déployée autour de Mossoul; dans le nord de Irak (photo EMA).

Selon l'état-major français, les artilleurs engagés en Irak ont réalisé "plus de 1 080 missions de tir". Voici l'évolution des activités entre la semaine 39 (de 2016) et la semaine 22 (de 2017):

On notera que les missions d'éclairement/fumigène sont les plus nombreuses, en particulier depui la semaine 19 (2017). au total, 702 missions de ce type ont été réalisées depuis le premier tir.

La TF Wagram compte quatre canons Caesar de 155 mm servi par un détachement d’artilleurs français. L'EMA précise que "la gestion de la logistique opérationnelle peut ponctuellement générer la présence de canons supplémentaires".

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L’Etendard IV M exposé sur l'USS Intrepid à New York restauré

MeretMarine.com - Fri, 02/06/2017 - 00:01

La restauration de l’Etendard IV M exposé depuis 1997 sur le pont du porte-avions musée USS Intrepid, amarré dans le port de New York, a été menée à bien. Cette opération, que nous évoquions en mars dernier (voir notre article détaillé), a été menée du 20 au 23 mai dans le cadre de la Journée du Marin. Elle a permis de redonner fière allure à l’ancien appareil de l’aéronautique navale, datant de 1962 et qui était menacé de disparition faute d’entretien.

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Climat. Juncker à Trump : « çà ne marche pas comme çà »

Bruxelles2 - Thu, 01/06/2017 - 23:24

(B2) S’exprimant (en allemand) en Allemagne, mercredi soir (31 mai), avant la décision américaine prise aujourd’hui par Donald Trump de se retirer des accords de Paris sur le climat, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne a voulu avertir les Américains, « je suis transatlantique (mais) le devoir de l’Europe est de dire : çà ne marche pas comme çà ».  

Trois, quatre ans pour se retirer

« Il faut trois, quatre ans après l’entrée en vigueur du traité pour sortir de l’accord. Cela signifie que l’idée que vous pouvez simplement disparaître dans l’air — cela n’arrivera pas. » « Ce qui est écrit dans la législation et tout ce qui est écrit dans les accords internationaux ne relève pas de la « fake news ». La loi est la loi. Et Il faut s’y tenir. »

Le futur de l’humanité est en jeu

« Ce n’est pas juste sur notre futur et l’humanité de l’Europe, c’est le futur du monde tout entier. 83 pays sont en risque de disparaitre si le niveau des eaux monte, si nous n’initions pas un combat résolu contre les changements climatiques. »

« Il serait du devoir de l’Europe de dire: cela ne va pas comme ça. »

« We will keep fighting for the planet ». @JunckerEU about the #ParisAgreement#ClimateChangepic.twitter.com/BOXqmXCEEh

— EC in Cyprus (@EUCYPRUS) 1 juin 2017

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Sylvie et Ursula à Berlin parlent la même langue. Reste à trouver le projet

Bruxelles2 - Thu, 01/06/2017 - 22:05

Sylvie Goulard et Ursula von der Leyen à Berlin ce jeudi 1er juin (crédit : B2 photo / Bundeswehr flux d’image)

(B2) Deux femmes fortes, qui peuvent dialoguer l’une dans le langage de l’autre, et vice-versa, c’est cette image symbolique qu’ont voulu donner aujourd’hui (1er juin), à Berlin, les ministres allemande et française de la Défense, Ursula von der Leyen (1) et Sylvie Goulard, dont c’était le premier déplacement à l’étranger en solo (sans l’ombre de Macron comme au Mali ou à l’OTAN).

 

L’aisance en français chez Ursula, et en allemand chez Sylvie, faisait vraiment plaisir à voir… et à écouter. Aux premiers mots, vous n’aviez pas la possibilité de cerner qui était l’Allemande et qui était la Française (1). « Je vais quand même passer en français sinon certains seraient déçus » a plaisanté Sylvie Goulard. Le tout dans un allemand limpide, compréhensible par tous. Cela change du gloubi-glouba-english en cours dans les couloirs européens

Deux enjeux principaux : Intégration et Afrique

Ursula, en particulier, a détaillé les deux axes de travail des Français et des Allemands (des Allemands surtout…) En premier lieu, « l’Union européenne de sécurité et de défense » avec « cette année » des projets « concrets que nous voulons mener ». Le premier exemple concret est ce « commandement européen » établi à Bruxelles pour les missions militaires (2), ce qui permet d’avoir « dans une seule main, à Bruxelles les missions civiles et militaires ». Il faut poursuivre par « une intégration », avec notamment le projet de « Fonds européen de défense » et de « Coopération structurée permanente », qui doit être menée comme un « projet à 27 ».

Second enjeu pour la ministre allemande : « l’Afrique, et en particulier l’Afrique de l’Ouest avec l’opération anti-terroriste française Barkhane, l’engagement allemand dans la Minusma, les missions de formation au Mali et au Niger (NB : dirigée par un Allemand). »

Une Allemagne forte est bien pour tout le monde

« Lors de ma visite au Mali, j’ai pu voir qu’il se passait des choses au niveau européen » a renchéri la ministre française, concluant qu’elle n’avait pas « peur d’une Allemagne forte ». « Les menaces sont communes et si l’Allemagne, comme elle le fait sous l’impulsion d’Ursula, investit plus dans le secteur de la défense, c’est une bonne nouvelle pour nous tous » a-t-elle ajouté.

A suivre…

Un conseil franco-allemand de sécurité aura lieu à Paris le 13 juillet pour avancer sur ces projets. C’est essentiel. Le couple franco-allemand est à reconstruire. Non pas qu’entre Paris et Berlin, il n’y ait pas de dialogue. Il y a des belles lettres communes, quelques projets menés en bilatéral plein d’espoir (comme la flotte commune des C-130J à Evreux et EATC) mais au niveau européen, cela rame…

Une dissension sur l’approche européenne

Au-delà des bons mots, il y a en effet entre Paris et Berlin, de vraies dissensions d’ordre philosophique, psychologique et technique. Paris et Berlin n’ont, en effet, pas la même vision de l’approche de la défense et de l’approche européenne. Ce qui mine actuellement toute avancée supplémentaire dans l’Europe de défense, plus sûrement que tout « No » britannique ou « irritation » polonaise.

Entre le Pont d’Arcole et la planification blindée

Pour les Français, l’Europe c’est « moi » ; pour les Allemands, c’est « nous ». Certains rêvent ainsi cette Europe de la défense sur le modèle napoléonien : type Pont d’Arcole, je franchis le Pont et on gagne la bataille, puis après on verra ; d’autres la rêvent plus réfléchie, planifiée, type plan bismarckien d’économie sociale. La France rêve d’une Europe de la défense des plus entreprenants, l’Allemagne veut une défense européenne avec une assise le plus large possible, à 27. Les militaires d’un côté du Rhin rêvent de sable chaud, d’aventure, d’action avec les Américains et les Britanniques, si possible, ou les Africains. Les seconds préfèrent parler structures militaires intégrées, coopération permanente, présence stabilisatrice post-conflit dans un cadre organisé. Les positions sont parfois à front renversé. Le tropisme atlantique du pouvoir allemand s’efface ainsi rapidement là où les Français rêvent encore de l’Amérique sauvée par La Fayette.

Dissiper les malentendus et faux semblants

Les deux visions ne sont pas contradictoires en soi, elles sont complémentaires. Encore faut-il d’abord apaiser les malentendus, les sous-entendus, nombreux et multiples. En effet quand l’un avance une idée, l’autre se méfie, soupçonnant des arrières-pensées industrielles ou politiques. Ensuite il faut structurer le dialogue, qu’il se déroule non pas épisodiquement, mais organiquement, de façon plus fluide et continuelle, et enfin avoir un certain nombre de projets concrets moteurs. Bref, créer une dynamique telle que les autres Européens n’auront qu’un choix : se rallier ou s’isoler.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Quels projets en franco-allemand ?

A lire aussi l’excellent papier de Guillaume de La Brosse, dans la page débats et opinions du Monde qui prône « un effort d’intégration franco-allemand sans précédent » et la « nomination d’un Haut-Commissaire commun, chargé de la rédaction d’un Livre blanc franco-allemand ». Celui qui est aujourd’hui conseiller « défense et sécurité » à la Commission européenne liste également quelques projets qui pourraient être inclus dans une future Union européenne de sécurité et de défense (dont le couple franco-allemand sera un acteur moteur) :

  1. Un quartier général européen civilo-militaire, doté d’environ 400 personnes, « capable de développer une évaluation de la menace, de planifier et de conduire des opérations civiles et militaires de haute intensité » ;
  2. Une force européenne permanente de réaction rapide « placée sous l’autorité et la responsabilité de cette Union de la défense, prépositionnée sur le territoire européen et capable d’être déployée en quelques jours » ;
  3. Un fonds européen de défense « capable de financer de la recherche et des programmes de défense en coopération et de faciliter la mise sur pied de capacités multinationales » ;
  4. Une agence européenne de cyberdéfense, « capable de soutenir des infrastructures critiques ou des États membres victimes de cyberattaques » ;
  5. Une académie militaire européenne, « ouverte aux officiers des Etats membres, et qui faciliterait le développement d’une culture militaire européenne, à ce jour inexistante ».

(1)  d’avoir une Allemande ou une Française. De façon intéressante, d’ailleurs la ministre allemande qui a repris son discours à la presse en allemand ensuite a eu un lapsus entre parlant du G cinq (G5) en français et non du G fünf comme elle s’est repris ensuite.

(2) Commandement qui devrait entrer en vigueur prochainement selon les informations de B2 (lire : Couvrez ce QG que je ne saurai voir… Le texte sur la MPCC finalisé. Détails)

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Y-a-t-il un problème de commandement dans les missions civiles de l’UE ?

Bruxelles2 - Thu, 01/06/2017 - 21:00
(B2) L'affaire EUPOL Copps prend une tournure inquiétante non seulement pour la conduite actuelle de la mission dans un territoire très sensible, mais aussi pour la politique et la crédibilité européenne dans la région. Certaines questions fondamentales restent en effet sans réponse. NB : B2 a sollicité une réponse officielle du SEAE qui n'a tenu […]
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Des blessés français lors du bombardement de la base de Tombouctou (actualisé)

Lignes de défense - Thu, 01/06/2017 - 18:15

Peu avant 9h, le supercamp de Tombouctou qui abrite la base de l’Onu, une unité de l’armée malienne et une unité française de Barkhane a été visé par une attaque.

Plusieurs obus de mortiers se sont abattus autour de la base, un seul a explosé à proximité des hommes de la plateforme Désert de Barkhane. Contrairement à ce que j'ai écrit, les blessés ne sont pas issus de la 9e BIMa dont les unités constituent toutefois l'ossature de ce GTD.

"Il y a plusieurs blessés français, dont un grave", a précisé l'EMA. Ils ont été pris en charge par les structures médicales de la Mission de l'Onu au Mali (Minusma) et de la force française Barkhane, toutes deux stationnées à l'aéroport de Tombouctou. Le blessé grave va être évacué vers la France.

L'armée suédoise, qui a mobilisé son antenne médicale après l'attaque, a fait état de son côté de quatre soldats blessés, sans préciser leur nationalité dans un premier temps.

Les Casques bleus et les militaires français ont immédiatemment déclenché des patrouilles terrestres et aériennes pour essayer de répérer les assaillants. Des opérations toujours en cours à l’heure actuelle.

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Couvrez ce QG que je ne saurai voir… Le texte sur la MPCC finalisé. Détails

Bruxelles2 - Thu, 01/06/2017 - 15:35
(B2 - exclusif) L'accord politique annoncé par la Haute représentante, lors du Conseil des ministres de la Défense, le 18 mai (lire : Un accord au finish sur le mini QG militaire de l’UE (MPCC)), aura finalement mis un peu plus que quelques jours à entrer en vigueur. Mais il est désormais acquis. Le texte […]
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Un général espagnol va prendre la tête d’EUTM RCA

Bruxelles2 - Thu, 01/06/2017 - 09:48
(B2 - exclusif) Le général (deux étoiles) espagnol Fernando García Blázquez prendra le commandement de la mission européenne de formation des forces armées centrafricaines (EUTM RCA), le 24 juillet prochain, selon nos informations, relayant ainsi le général belge Herman Ruys. Un commandement qu'il assumera pendant six mois, en tant que numéro 3 de l'Eurocorps (chef d'état-major). Troisième […]
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Des GIA aux CPA, 80 ans d'une idée toujours originale

Le mamouth (Blog) - Thu, 01/06/2017 - 09:15
La grande famille para remonte le Mékong aujourd'hui à Orléans, pour revenir aux sources du
Plus d'infos »
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A l’agenda des ministres des Affaires étrangères (19 juin 2017)

Bruxelles2 - Wed, 31/05/2017 - 16:00
(B2) A l'agenda des ministres des Affaires étrangères. Les ministres des Affaires étrangères discuteront lundi 19 juin de la stratégie globale, un an après sa première présentation. Une discussion générale, sans conclusions, et pas spécialement centrée sur les questions de défense et sécurité, dans le cadre de la préparation du Conseil européen (1). Des conclusions […]
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Les Européens sont seuls face à eux-mêmes. Angela Merkel assume la rupture avec Washington

Bruxelles2 - Wed, 31/05/2017 - 15:00
(B2) Le bilan des premières rencontres des Européens avec le polémique dirigeant américain Donald Trump n'a pas été du goût de la chancelière allemande. Et Angela Merkel n'a pas caché son exaspération, de retour du sommet du G7 (1). Un discours qui pousse à l'autonomie européenne... Fin de la solidarité entre Alliés « L'époque où […]
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Les Kalibr à l'assaut du désert syrien

La marine russe a procédé à de nouvelles frappes avec des missiles de croisière Kalibr tirés depuis la Méditerranée contre des cibles de l'Etat islamique en Syrie. Que faut-il retenir de cette nouvelle démonstration de force ? Il s'agit du quatrième tir...
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Simulation Interoperability Showcase at CANSEC - a game changer for the training and simulation industry.

RP Defense - Wed, 31/05/2017 - 12:20
Simthetiq Algeria VTE available in Openflight and correlated VBS 3 formats Montreal, 31 May 2017 - Simthetiq Meggitt Training Systems along with Simthetiq and TrianGraphics will showcase true joint simulation and training capabilities at CANSEC 2017....
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La France et le monde après l’élection présidentielle : un parfum de Méditerranée


Article paru dans L'Orient Le Jour  (Beyrouth)

Emmanuel Macron a donc remporté l'élection présidentielle française, et nommé son Premier ministre, lequel a constitué son gouvernement. Plusieurs constats provisoires peuvent être dressés, en attendant l'installation ou la confirmation des équipes. En premier lieu, la France ne connaîtra pas le grand aggiornamento, voire le changement d'alliance, que la victoire d'autres candidats aurait pu impliquer. Ensuite, des inflexions subtiles sont tout de même notables, qu'il convient de prendre au sérieux. Enfin, la connaissance de la Méditerranée et du Proche-Orient est solide dans les nouvelles équipes présidentielles et gouvernementales.

Une ligne gaullo-mitterrandienne?
Contrairement à ceux des candidats qui prônaient un rapprochement fort avec Moscou (François Fillon), parfois jusqu'à l'alliance (Le Pen, Mélenchon), le nouveau président a rappelé son attachement à l'Alliance atlantique (en dépit de réserves sur l'actuel président américain), et surtout, l'ancrage européen de la France. Pour le Proche-Orient, cela signifie que l'option d'un soutien français au régime syrien de Bachar el-Assad et à son allié iranien s'éloigne. Entre virage poutinien et fuite en avant néoconservatrice, il semble qu'un retour à une tradition gaullo-mitterrandienne, qui avait prévalu jusqu'à la fin du second mandat de Jacques Chirac, se soit finalement imposé.
La nomination de Jean-Yves le Drian aux Affaires étrangères est celle d'un homme qui, en tant que ministre de la Défense de François Hollande, a préparé des frappes sur le régime de Damas en 2013, et regretté qu'elles n'aient pas eu lieu (en raison du recul américain, comme on le sait). L'arrivée de Sylvie Goulard à la défense est celle d'une femme pour qui l'Europe a compté plus que tout dans sa carrière. On peut imaginer que la dimension euro-méditerranéene ne lui est pas étrangère.

Changements de titulaires, changements d'appellation
Conclure à la pure continuité serait néanmoins erroné. De toute évidence, les nouveaux maîtres de l'exécutif n'ont pas souhaité que des habitudes s'installent ou soient considérés comme acquises sur certains dossiers. Le Drian aurait pu rester à la Défense, et Sylvie Goulard être nommée aux Affaires européennes. Par ailleurs, le portefeuille du premier s'intitule désormais « Europe et affaires étrangères », et celui de la seconde « ministère des Armées ».
Sans préjuger de la pratique à venir, on entrevoit de possibles implications dans le changement de sémantique. L'Europe est une priorité, et elle n'est pas tout à fait « étrangère ». La défense est certes un ensemble d'enjeux qui ne sont pas tous purement militaires (lutte contre les cyberattaques, renseignement antiterroriste...), mais la dimension armée en est totalement assumée, avec ses implications (interventions extérieures par exemple) et la nécessité de pendre soin de son outil (les hommes comme les matériels).

Un Orient familier
Parmi les quelques déplacements à l'étranger effectués par le nouveau président au cours de sa campagne électorale, pas moins de quatre ont eu lieu dans le monde arabe : Tunisie, Liban, Jordanie, Algérie (les autres ont eu lieu en Allemagne, au Royaume-Uni ou aux États-Unis). Dans les équipes élyséennes et les cabinets ministériels directement en lien avec l'international, on devrait compter plusieurs connaisseurs du Moyen-Orient, dont des diplomates qui ont été en poste au Liban. Ailleurs, le nouveau ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, fut aux côtés de Dominique de Villepin, dont on connaît l'attachement à la région Méditerranée. La nouvelle ministre de la Culture Françoise Nyssen, patronne des éditions Actes Sud, n'est pas non plus, à ce titre, dénuée de sensibilité pour cette zone.
Cela ne permet aucunement de prédire la politique qui sera mise en œuvre et qui sera, comme toujours, dictée par les soubresauts de l'actualité internationale. Par ailleurs, les élections législatives constitueront un moment charnière pour l'avenir de cette équipe. Mais à tout le moins, il est permis de penser que le Proche-Orient ne sera ni un objet de découverte ni d'indifférence dans le quinquennat qui s'annonce.

Après l’élection : réconcilier les Français avec le monde



Article paru dans The Conversation

Sur le plan de la seule politique française, le premier constat de cette élection aux rebondissements inédits a déjà été établi, et ses ressorts seront disséqués par les spécialistes de sociologie électorale : le Président élu, Emmanuel Macron, représentait à 39 ans la nouveauté et donc l’inconnu dans cette campagne. Les candidats des deux partis de gouvernement ont été désavoués, terminant troisième (François Fillon) et cinquième (Benoît Hamon) de la compétition. Marine Le Pen a réussi pour la deuxième fois en quinze ans à porter l’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle, incarnant davantage la colère que la nouveauté (depuis 1974). Depuis 43 ans, il y a toujours eu un candidat de la famille Le Pen aux présidentielles, à l’exception de 1981.
Mais le regard doit se porter aussi sur les significations internationales de la campagne. Le débat, les prises de position des principaux candidats, ont montré des inflexions importantes dans le rapport que la France entretient avec le monde.
De la peur de la mondialisation à la tentation autoritaire ?Sur les quatre candidats arrivés en tête du premier tour, et qui rassemblaient près de 85 % des suffrages exprimés, trois d’entre eux ont développé un message critique à l’égard de l’Union européenne, dont deux – Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon – particulièrement virulents, remettant en cause l’idée européenne elle-même. Il faut, en réalité, ajouter à cette dynamique les scores de la plupart des petits candidats (Dupont-Aignant, Asselineau, Cheminade…). A part Emmanuel Macron et Benoît Hamon, l’immense majorité des candidats de l’élection de 2017 n’adhérait donc plus au projet européen tel qu’actuellement développé.
Sur cette thématique portée courageusement compte tenu de l’atmosphère générale, Emmanuel Macron était bien seul. Il l’a emporté largement, à la fois par rejet du FN, et par crainte de l’aventurisme-amateurisme de sa dirigeante sur des questions comme celle de l’euro. Pour autant, sa victoire ne vaut pas résurrection soudaine de l’enthousiasme européen en France.
On retrouve plus largement, chez les mêmes candidats (Le Pen, Mélenchon, Fillon dans une moindre mesure, plus Dupont-Aignan et quelques autres moins significatifs), la tentation d’une rupture en matière de politique étrangère, parfois jusqu’au retournement d’alliance, autour d’un ensemble rhétorique mêlant critique de la domination américaine, volonté d’une révision de notre relation à l’OTAN, et surtout souhait d’un rapprochement fort avec la Russie de Vladimir Poutine.
Les liens assumés de plusieurs candidats (surtout Le Pen, Fillon, Mélenchon) avec le dirigeant du Kremlin, le soutien qui leur a été apporté par les médias pro-russes (de Sputnik à RT), la proposition reprise par deux candidats (Mélenchon et Fillon) d’une conférence sur les frontières en Europe de nature à entériner les avancées russes en Ukraine et en Géorgie, auraient été difficilement imaginables sans réaction notable, il y a encore cinq ans.
Cette affinité avec le dirigeant russe va de pair avec un discours porté sur la restauration de l’autorité, et pour certains (Fillon, Le Pen) avec la défense de la chrétienté, qui amène ainsi à proposer de soutenir le régime de Bachar al-Assad au nom de la protection des chrétiens d’Orient. Au final, c’est bel et bien un rapprochement avec des régimes au mieux semi-autoritaires qui est en vogue. Là encore, Emmanuel Macron aura été presque le seul candidat à souligner la dimension positive de l’appartenance au projet européen, et à un projet démocratique libéral. Cela représentait 24 % des suffrages exprimés au premier tour.
La nécessité d’un message fort Lire la suite dans The Conversation 

Coupe de l'America : Oracle domine Groupama

MeretMarine.com - Wed, 31/05/2017 - 06:01

Après leurs 2 incroyables victoires qui leur ont valu d'être taxés d'épouvantails, les Français jouent une partie serrée mercredi lors des qualifications de la Coupe de l'America aux Bermudes, et entendent se servir de leur défaite mardi contre le maître américain.

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