« Ne jamais abandonner un frère d’armes ». Tel est le message de la Journée nationale des blessés que vient d’instituer, ce 23 juin, le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT). La date choisie ne doit rien au hasard : elle correspond à la bataille de Solférino (1859), laquelle a été à […]
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Initialement lancée pour « casser » le modèle économique des passeurs libyens de migrants, l’opération navale européenne EUNAVFOR MED « Sophia » a été autorisée, par la résolution 2292 du Conseil de sécurité des Nations unies, à faire respecter l’embargo sur les armes imposé à la Libye. Ce texte, adopté en juin 2016, placé sous chapitre VII (qui autorise […]
Cet article L’aviso « Commandant Blaison » a saisi une petite cargaison d’armes au large de la Libye est apparu en premier sur Zone Militaire.
Cela fait maintenant un mois que l’armée philippine combat des centaines de jihadistes des groupes Abu Sayyaf et Maute, liés à l’État islamique (EI), à Marawi, ville située sur l’île méridionale de Mindanao. Les combattants de ces organisations jihadistes, dont certains viennent de l’étranger, selon Manille, opposent une résistance acharnée, ce qui n’était pas le […]
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Le ministère belge de la Défense a annoncé, ce 22 juin, son intention d’acquérir, auprès de la France, 417 Véhicule blindé multi-rôles (VBMR) « Griffon » et 60 Engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) « Jaguar », dans le cadre de son programme « Camo » [capacité motorisée, ndlr]. Le montant de cette opération, qui passera par un accord […]
Cet article La Belgique veut commander 477 véhicules blindés auprès de la France pour 1,1 milliard d’euros est apparu en premier sur Zone Militaire.
(B2) Le Commandant Blaison (F-793), qui évolue au large de la Méditerranée, dans le cadre de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med), a effectué une saisie d’armes à bord du El Mukhtar, lundi dernier (19 juin).
Le patrouilleur de haute mer français, qui effectuait « des patrouilles dans les eaux internationales au large de la Libye », a repéré non pas un mais deux navires suspects (1). A bord de l’un d’eux, l’équipe de visite a découvert « des armes légères et des munitions », en nombre, donc en contravention avec la résolution 2357 du Conseil de sécurité de l’ONU. Les armes ont ensuite été « transférées à bord du navire français » ; elles seront éliminées ensuite. A bord du second navire, qui avait un objectif « humanitaire », les militaires français n’ont pas trouvé d’armes, autres que celles qu’on pourrait utiliser pour l’autodéfense (2 ou 3 armes selon nos informations).
Ce navire « civil » n’est pas un total inconnu des forces européennes. Et on peut présumer qu’il ne s’agit pas d’un total hasard si les Français lui sont tombés dessus. Il avait, en effet, déjà fait l’objet d’un contrôle, le 1er mai dernier (lire : Des armes à bord d’un navire libyen. Une première saisie pour Sophia (V2)). L’équipe de visite lituanienne du navire allemand, Rhein, l’avait déjà pris, le 1er mai dernier, en flagrant délit de transport d’armes prohibé, avant de le renvoyer, illico, à l’envoyeur, à Tripoli. « Nous n’avons pas mandat d’arrêter les passeurs ou de saisir les navires » nous a confirmé un officier d’EUNAVFOR Med.
NB : Ce sujet est très sensible et avait l’objet d’une polémique, entre Français et Italiens en particulier. Lire : Le gouvernement libyen contourne l’embargo sur les armes. Avec l’assentiment de Sophia ?
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Pour rendre à César ce qui est à César, cette « action a été menée à bien en étroite coordination avec les navires de l’opération italienne Mare Sicuro, qui avaient été en contact initial avec le bateau suspecté » a aussi indiqué l’officier communicant de l’opération EUNAVFOR Med. On le croit ?
Voici un choix qui va dans le sens préconisé par Jean-Claude Juncker, le président de la commission européenne, qui a défendu il y a quelques jours une cohérence industrielle plus offensive au niveau de l'UE (lire ici). Bonne nouvelle aussi pour Nexter, RTD et Thales!
Le ministre belge de la Défense Steven Vandeput a annoncé que la Belgique avait choisi le programme français Scorpion pour le remplacement de la capacité motorisée de la composante Terre actuellement équipée de véhicules de types Piranha et Dingo.
60 véhicules de combat du type Jaguar et 417 véhicules de combat légers de type Griffon seront achetés.
"L'objectif est d'établir un partenariat fondé sur des véhicules de combat français et belges identiques", dit le communiqué belge. "L'entrée en service des véhicules est programmée dans la période 2025-2030 et il est prévu de commencer déjà à court terme avec le développement du partenariat étroit avec la France".
Le Griffon est un véhicule blindé multi-rôle (VBMR) à six roues et pesant environ 25 tonnes. Il doit remplacer en France les véhicules de l'avant blindé (VAB) que ce soit pour des missions de transport de troupes, poste de commandement, observation pour l'artillerie et évacuation sanitaire.
Le Jaguar est, quant à lui, un engin blindé de reconnaissance de combat (EBRC). Lui aussi doté de six roues et pèse près de 25 tonnes, mais il va remplacer les chars légers AMX10RC et Sagaie ainsi que les VAB équipés des missiles Hot.
Qui dit "cochon" dit "tirelire", gros sous, pèze, oseille, budgets militaires, coupes claires, bisbille entre Bercy et Brienne. Avec l'arrivée de Mme Parly, une spécialiste des questions budgétaires, qui fait son grand retour en politique, après une longue parenthèse dans le monde de l'entreprise, faut-il craindre comme le dit le député François Cornut-Gentille, que "c'est Bercy qui pilote désormais le ministère de la défense"?
"Les compétences budgétaires de Mme Parly seront un atout précieux dans les négociations toujours musclées entre la Défense et Bercy", écrivait hier soir une consoeur de l'AFP. Atout pour qui? La réponse teintée d'inquiétude est quasi unanime chez les politiques et les militaires ce jeudi: Bercy!
"Ils vont morfler", dit plus crûment un autre spécialiste "Défense" en parlant des militaires français qui peuvent oublier les 2%, la sanctuarisation du budget et les fameuses rallonges.
Parler "cochon", c'est aussi parler crûment. De "cohérence budgétaire" (!), "compétitivité" ou encore d'"efficacité économique, transparence, performance" (ces derniers mots de janvier 2000 ont été prononcés par la secrétaire d'Etat au Budget d'alors et désormais ministre des Armées. Lire ici).
Le "dirty talk" comptable va-t-il devenir la norme au sein des Armées où l'on rechigne souvent à parler gros sous et à considérer la défense et la sécurité comme des marchés? Finalement, ce ne serait pas un mal. Sauf si c'est au risque de casser l'outil de bataille...
"Le monde du travail n'est pas le monde des bisounours", prévenait la nouvelle "MinArm" en mars, lors du Forum Elle Active. Avis aux amateurs comme on dit, mais surtout aux professionnels de l'Institution!
La défense européenne se remet en marche… Objectif : contribuer à l’autonomie stratégique européenne (© NGV)
(B2) Les esprits ronchons qui disent « ça ne marchera jamais ce truc » vont être surpris : l’Europe de la défense s’est remise en marche. Certes, c’est lent, cela peut paraitre un peu confus. Mais il y a des pas, très concrets, qui sont en passe d’être franchis (1) Les conclusions adoptées, ce jeudi 22 juin, par les 28 Chefs d’Etat et de gouvernement, au-delà du langage convenu habituel, devront être lues avec attention. Car elles reflètent cet état d’esprit. Quelques tabous sont en passe d’être brisés. Et non des moindres ! Car ils visent tous un objectif très clair : une certaine autonomie stratégique européenne.
Premier tabou brisé : avancer plus vite à quelques uns. Les 28 vont donner leur feu vert politique à la Coopération structurée permanente (PESCO en abrégé). Ce ‘machin’ né dans le début des années 2000, inscrit successivement dans la Constitution et le Traité de Lisbonne n’avait jamais connu le moindre commencement de début de mise en œuvre. Ce n’est pas la révolution du siècle, certes. Et personne ne sait vraiment encore comment seront définis les critères d’appartenance au club ni ses projets. Tout le monde attend que Paris et Berlin résolvent leurs divergences de vues sur ce sujet. Mais une page est tournée. Une bonne douzaine d’États membres selon notre comptage ont déjà indiqué qu’ils voulaient y participer dès le début (2). Et même le Royaume-Uni « joue un rôle constructif ». Rien n’est prévu dans le détail. Mais le geste politique est là.
Lire aussi : Un noyau dur devenu chamallow. Une coopération structurée permanente : pour quoi faire ? + La Coopération structurée permanente lancée… politiquement. Texte et commentaires
Deuxième tabou brisé : financer la défense sur des fonds communautaires. C’était la proposition faite par la Commission européenne il y a quelques jours, de créer un Fonds européen de défense. Les 28 vont adouber ce projet, comme une clé d’avenir, pour l’industrie européenne. Pour la première fois, le budget communautaire viendra donc abonder des projets de défense menés par les États membres. Autant dire que l’industrie et les États, et même l’OTAN, sont très intéressés. Certes, là encore, il reste beaucoup de détails à préciser. Mais les Chefs d’ÉTats vont le dire clairement : ils veulent avoir des résultats « rapides ».
Lire : Défense. L’Europe doit prendre ses responsabilités (V2) + Un engagement affirmé des 28 sur la défense et la sécurité*
Troisième tabou brisé : financer davantage en commun les battlegroups. La force de réaction rapide européenne était jusqu’à présent clouée au sol, pour différentes raisons (politiques, financières, opérationnelles). Ces battlegroups ou groupements tactiques étaient tellement inutiles que cela en était gênant et ne contribuait pas peu à l’impression d’impuissance européenne. Les 28 vont débloquer un point-clé : le financement en commun. Les coûts de déploiement seront désormais pris en charge par une cassette commune. Les ’28’ l’ont décidé. Les détails seront fixés dans les mois à venir. Lire : Ces très chers battlegroups, vraiment inutilisables ? + Le financement en commun des battlegroups adoubé*
Quatrième tabou brisé : un QG européen permanent. C’était aussi une vieille idée, jamais mise en œuvre. La bande des 4 (Chirac, Schröder, Juncker, Verhofstadt) avait bien tenté un coup de force en proposant la mise en place d’un QG permanent militaire à Bruxelles. Ils s’étaient heurtés à un « No » britannique (et d’autres aussi sceptiques). D’autres tentatives avaient été faites ensuite, notamment en 2012, sans vraiment déboucher. Cette fois c’est fait. Un mini QG européen est en train de se mettre en place à Bruxelles. Il sera chargé de commander (conduire et contrôler en termes opérationnels) les missions militaires non exécutives (les EUTM). Ce n’est pas grand chose mais c’est un début. Ajouté à cela la création d’une petite école pour les pilotes des avions de transport tactique, à Saragosse. Nous avons ainsi les embryons de commandement et de formation nécessaires.
Lire : Le mini QG militaire européen voit le jour + Couvrez ce QG que je ne saurai voir… Le texte sur la MPCC finalisé. Détails*
Cinquième tabou brisé : des attachés de défense dans les ambassades européennes. Jusqu’à présent, l’Europe avait deux instruments : les missions de gestion de crises (civiles ou militaires, menées au nom de la PSDC) et l’instrument diplomatique (dans les délégations de l’UE). Entre les deux… rien ! Aujourd’hui, on étudie toute la panoplie d’action. Le principe d’attachés de sécurité ou de défense dans les délégations de l’Union est en passe d’être généralisé à d’autres ambassades. Déjà présents dans 13 délégations, ils seront une vingtaine à l’avenir.
Sixième tabou brisé : des missions européennes d’un nouveau genre. Dans le même esprit, différentes structures légères vont voir le jour dans deux zones de crises principales. Une petite unité est en passe d’être mise en place pour coordonner l’action dans les cinq pays du G5 Sahel. Des experts défense et sécurité seront placés dans cinq pays : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger Tchad (lire : La cellule de régionalisation des missions PSDC au Sahel est créée). Deux autres (petites) actions européennes sont à l’étude : à Bagdad pour aider les forces de sécurité intérieure irakiennes à se reconstruire (Lire : L’UE étudie l’envoi d’une équipe de conseil et soutien à la sécurité en Irak); à Segou et Mopti pour coordonner l’aide européenne à la stabilisation (lire : Vers une action de stabilisation de l’UE dans la région centre du Mali).
Toutes ces briques posées, réalisées ou en cours de réalisation, peuvent paraître modestes. Elles n’en illustrent pas moins à la fois un changement d’état d’esprit et une volonté d’avancer tous ensemble. Comme le dit un proche de Daniel Tusk, fin érudit de la politique européenne, « Nous n’avons pas encore atteint Rome … mais nous avons franchi le Rubicon ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
Pour aller plus loin, lire :
* article réservé aux adhérents et abonnés de B2 Pro
(1) Notre langage est volontairement très précautionneux. Nous nous garderons bien de dire que la défense européenne est relancée. Elle l’a été tellement de fois, avec bien souvent un effet pschitt, qu’il vaut mieux rester prudent…
(2) La France et l’Allemagne, ainsi que l’Italie, l’Espagne et la Finlande, premiers défenseurs de la PESCO ont été rejoints par : la république Tchèque, la Slovaquie, la Belgique, l’Estonie, le Portugal, la Slovénie, qui veulent être du premier round selon le premier comptage de B2. Cela n’aura à nul échapper que cette liste contient des zones géographiques très diversifiées.
Le Mémorial de Caen propose jusqu'au 31 août un survol virtuel des plages du Débarquement. Assis sur un siège pivotant sur lui-même, muni d'un casque audio et de lunettes de réalité virtuelle aussi épaisses qu'un masque de plongé, le visiteur est comme propulsé à bord d'un drone. Il rase l'immense Omaha Beach puis survole les milliers de croix blanches du cimetière américain surplombant cette plage du Débarquement, avant de se retrouver juste derrière un avion bombardant la pointe du Hoc et de repartir vers la mer pour survoler les vestiges du port artificiel d'Arromanches.
Voici l'article paru dans Ouest-France mardi matin:
Le Conseil de sécurité a adopté, hier après-midi, à l'unanimité la résolution soumise par la France pour soutenir le G5 Sahel dans sa lutte contre terrorisme. La création d'une force conjointe des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) vise à enrayer l'expansion des groupes djihadistes dans la région. Mais on est loin du projet initial du projet français, plus robuste et plus offensif.
Quelle est la genèse de cette force ?
- La décision initiale remonte au sommet du G5 Sahel en novembre 2015 à N'Djamena, mais le projet a été réactivé récemment, en raison notamment de la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences jihadistes.
En janvier, ces trois pays ont décidé de créer une force de sécurisation du Liptako-Gourma (une zone à cheval sur leurs frontières communes. Voir la carte ci-dessus) qui n'a pas encore vu le jour. En février à Bamako, les chefs d'Etat du G5 Sahel ont annoncé la "création immédiate" de cette force conjointe, avec comme "composante" la force tripartite Niger-Burkina-Mali.
Quels seront les missions et les effectifs de cette force?
- Le projet de résolution "salue le déploiement" de ces troupes "en vue de ramener la paix et la sécurité dans la région du Sahel". Mais il n'invoque pas le chapitre 7 de la charte des Nations unies, autorisant le recours à la force. Une précédente version présentée par la France visait à lui permettre d'"utiliser tous les moyens nécessaires", mais les Etats-Unis s'y sont opposés, jugeant cette formulation trop vague.
Les chefs d'état-major du G5 Sahel ont approuvé en mars un plan prévoyant des effectifs de 5 000 militaires, policiers et civils. Les chefs d'Etat de l'organisation ont récemment exprimé leur ambition de le porter à 10 000, sans autre précision.
Remplace-t-elle la force de l'ONU, ou l'opération française Barkhane?
- Cette force sera basée à Bamako, comme celle de l'Onu, la Minusma, mais sous un commandement séparé, dirigé par le général Didier Dacko, précédemment chef d'état-major de l'armée malienne. Il s'agira de "bien organiser l'articulation", non seulement entre cette force et la Minusma, mais aussi avec l'opération française Barkhane, ainsi que l'armée malienne en reconstruction.
L'Onu a appelé les pays du G5 Sahel, en particulier le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, qui à eux trois représentent environ le tiers des quelque 12 000 militaires et policiers de l'Onu au Mali, à y maintenir leur contribution.
Un succès de cette force pourrait permettre d'envisager à terme un retrait des quelque 4 000 militaires de Barkhane. "Barkhane, c'est une mission compliquée mais qui donne des résultats", affirmait en février Jean-Yves Le Drian, alors ministre français de la Défense. Il faudra partir "non pas au gré des humeurs" mais quand les pays du Sahel assureront eux-mêmes leur sécurité, estimait-il.
Qui la financera ?
- "Nous avons les hommes et la volonté, il nous faut maintenant des ressources financières pour la supporter", a renchéri le 6 juin à Bamako le ministre nigérien des Affaires étrangères, Ibrahim Yacouba.
En retrait par rapport au texte initial, la résolution actuelle demande au secrétaire général de l'ONU de rendre compte au Conseil des "défis rencontrés et de possibles mesures à prendre en considération" ces prochains mois, qui pourraient inclure un éventuel financement.
L'Union européenne a annoncé le 5 juin une aide de 50 millions d'euros, disant vouloir montrer l'exemple "aux autres partenaires du G5 Sahel". "Ce que nous voulons, c'est que les pays européens nous donnent les moyens", avait déclaré en février à Bamako le président tchadien Idriss Déby Itno. "Comme ça, ils vont faire l'économie des vies de leurs soldats", avait-il ajouté.
Rangeant mes affaires, je m'aperçois que je ne vous ai pas signalé un article paru l'été dernier dans "Réalités industrielles", une revue des Annales des Mines (voir ici sur Cairn le numéro en question). Nous l'avons rédigé avec l'excellent Thierry Berthier. (Lien vers la présentation de l'article).
Résumé
La donnée est présentée par certains comme une ressource, quand d’autres voient en elle le prélude à une nouvelle monnaie. Alors que l’Internet des objets qui s’annonce prévoit des volumes de données démultipliés par rapport à ceux que nous connaissons aujourd’hui, nul ne doute que la donnée sera demain l’élément central de nos sociétés, que ce soit sur le plan économique ou sur le plan politique. Nous nous proposons ici de décrire succinctement ce phénomène pour montrer qu’il est principalement le fait d’acteurs privés, les acteurs publics (en France et en Europe, en particulier) semblant être largement impuissants face à cette nouvelle dynamique. Si la donnée devient un instrument central de la puissance, il nous manque encore une grille d’analyse pour pouvoir mesurer la puissance data-numérique d’une nation.
Plan de l'article
geopolitics of data : Some pundits present data as a resource, whereas others see it as the prelude to a new currency. The Internet of objects will foreseeably multiply the volume of data in comparison with what we now know. Data will undoubtedly become the key element, economically and politically, in our societies. As this succinct description shows, this trend mainly arises out of private parties’ actions, since public authorities (in France and Europe) seem powerless before this new driving force. Although data are becoming the key instrument of power, we still lack an analytic grid for measuring a nation’s power in terms of its digital data.
Geopolitik der Daten : Manche betrachten Daten als eine Ressource, während andere in ihnen das Vorspiel zu einer neuen Währung sehen. Da das sich ankündigende Internet der Dinge Datenmengen verarbeiten wird, die ein Vielfaches dessen darstellen, was wir heute kennen, bezweifelt heute niemand, dass Daten das zentrale Element unserer Gesellschaften sein werden, sei es auf wirtschaftlicher oder auf politischer Ebene. Wir stellen dieses Phänomen kurz dar, um zu zeigen, dass es hauptsächlich private Akteure betrifft, während die öffentlichen Akteure (insbesondere in Frankreich und in Europa) dieser neuen Dynamik weitgehend ohnmächtig gegenüberzustehen scheinen. Wenn Daten im Begriff sind, zu einem zentralen Instrument der Macht zu werden, so fehlt uns noch ein Analysesystem, das die digitale Datenmacht einer Nation messen könnte.
Hacia una geopolítica de los datos : Muchas personas presentan los datos como un recurso, mientras que otras ven en ellos la aparición de una nueva moneda. En el momento en que el Internet de los objetos, que llega poco a poco, anuncia volúmenes de datos increíbles en comparación con los que conocemos actualmente, nadie duda que los datos serán el elemento central de nuestras sociedades, ya sea tanto en el plano económico como en el plano político. En el artículo se describe brevemente este fenómeno para demostrar que el campo de los datos es principalmente un campo de actores privados, los actores públicos (en Francia y en Europa, en particular) parecen impotentes frente a esta nueva dinámica. Aunque los datos se estén convirtiendo en un instrumento central de poder, todavía nos falta un modelo de análisis para medir la potencia dato-digital de una nación.
O. Kempf
Sovereign Global France, présidée par Jérôme Paolini, agissant sous le nom de Sgf, a été déclarée en liquidation judiciaire par le tribunal de Tribunal de Commerce de Paris. Lire ci-dessous:
Depuis 2016 (lire mon post ici), SGF se débattait pour faire face à des impayés. Peer de jong, l'un des fondateurs, avait quitté SGF en mars (lire mon post ici) pour rejoindre l'institut Themiis.
La mise ne liquidation de cette société qui s'était spécialisée dans la lutte anti-piraterie et surtout la formation des contingents militaires destinés aux OMP onusiennes, témoigne de la fragilité du milieu des ESSD françaises.
Ces entreprises de services de défense et de sécurité ne disposent pas (à quelques exceptions près) du soutien de fonds d'investissements ou de grandes entreprises; leur fragilité est donc notoire.