Au début des années 2000, la France et l’Allemagne envisagèrent de développer conjointement un hélicoptère de transport lourd afin de remplacer les CH-53G Stallion de la Bundeswehr et de doter les forces françaises d’une capacité qui leur faisait alors défaut. Le principe de ce programme, appelé Heavy Transport Helicopter, fut ensuite confié à l’Agence européenne […]
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En route vers le Santa Maria (crédit : EUNAVFOR Med)
(B2) Ces derniers jours, les opérations de sauvetage se multiplient en Méditerranée centrale, au large de la Libye, où la pression de migrants et réfugiés fuyant le continent africain ne semble pas se relâcher malgré l’hiver.
Trois navires et deux avions engagés
Trois navires placés sous le commandement européen – la frégate lance-missiles espagnole Santa María (F-81), la frégate légère furtive française Aconit (F-713) et le navire britannique hydrographique Echo (H-87) – ont ainsi été impliqués dans huit opérations de sauvetage, sous la direction du Centre italien de coordination du sauvetage maritime (MRCC), a appris B2 du QG de l’opération Sophia (alias EUNAVFOR Med) permettant de récupérer plus de 300 migrants. En l’air, deux avions de patrouille maritime espagnol et luxembourgeois ainsi qu’un hélicoptère espagnol assuraient la veille, permettant de détecter les bateaux en détresse et de guider précisément leurs collègues au raz de l’eau. Depuis le début de l’opération Sophia, en juin 2015, « les équipages de l’UE ont sauvé plus de 43.200 personnes en détresse en mer » précise-t-on à Rome.
1400 migrants sauvés en début de semaine
En début de semaine déjà, les gardes-côtes italiens, avaient annoncé avoir assuré la récupération d’environ 1400 migrants et réfugiés lors de 11 opérations de sauvetage en Méditerranée centrale. Deux bâtiments des gardes-côtes et des douanes italiennes, deux navires des ONG (ProArm et Aquarius) et un navire de l’opération navale européenne EUNAVFOR MED (Santa Maria) avaient été engagés.
Une barge remplie à ras bord, avec plus de 400 personnes à bord
La plus grosse opération consistait à venir au secours d’une barge à deux étages où plus de 400 personnes s’étaient entassées dans des conditions extrêmement précaires. « Le risque était élevé » relate La Republicca. « La barge peut s’effondrer à tout moment ». C’est là qu’ont été relevés les deux morts (dont un enfant). L’Aquarius de Sos Mediterranée a pris en charge 67 personnes, transbordés ensuite sur le navire militaire espagnol Santa Maria. Le patrouilleur Sabrata de la Garde-côte a récupéré, de son côté, mercredi (17 janvier) 234 migrants qui se trouvaient à bord de deux canots pneumatiques dans de très mauvaises conditions. Le premier bateau a été intercepté près de Mellitah (à une centaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli) et la deuxième au nord de Zuara (Zouara) (60 km de la frontière avec la Tunisie), raconte l’agence Ansa.
Sauvetages en série pour la garde-côte libyenne
Quant à la Garde côtière libyenne, elle a signalé avoir sauvé 352 migrants répartis dans trois canots pneumatiques. Le premier bateau a été intercepté 40 miles au nord de Gasr Garabulli (Castelverde) dans le district de Tripoli, tandis que les deux autres étaient 12 miles au large de Zuara. Les migrants ont été ramenés à Tripoli et emmenés dans un centre d’accueil.
Depuis le 7 janvier, la Garde côtière libyenne affirme avoir procédé à au moins cinq autres interventions : le 7 janvier au large de Garabulli, à l’est de Tripoli (290 migrants sauvés, 2 morts). Le 8 janvier, au large de Garabulli (135 migrants, dont 5 enfants et 49 femmes, dont 10 dans un état délicat). Le 9 janvier, la garde côtière libyenne est venu au secours de trois bateaux en difficulté, réussissant à sauver un total de 300 personnes, mais un navire a coulé, causant la disparition d’environ une centaine de personnes.
Un taux de 10% de décès en ce moment
En cette saison, la traversée est particulièrement risquée. Selon les estimations de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), pour la première quinzaine de 2018, 1916 migrants sont arrivés en Europe par mer, tandis que les décès en Méditerranée se sont élevés à 194 au cours de la même période. Soit un taux de 10% (largement supérieur à ce qui est observé d’habitude, 2-3%).
(NGV)
Pour ses premiers voeux aux Armées, le président Macron a prononcé un long discours à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, à Toulon, ce 19 janvier. Dans la première partie de son intervention, au ton plutôt convenu, M. Macron a fait le bilan des actions menées dans le domaine de la […]
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Six mois après le départ très médiatisé du CEMA, le président de la République se rendu à Toulon pour les vœux aux Armées. Il a embarqué sur un BPC, le Dixmude, pour un exercice convenu mais qui, cette année, intervient alors que la future loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2019-2025 devrait être présentée en conseil des ministres le 7 février puis au Parlement.
Ces vœux aux Armées ont lieu, par ailleurs, alors que tous les grands commandants (récemment le GCOS et le CEMM etc) constatent l'état de délabrement de leurs matériels et l'usure de leurs effectifs, les retards endémiques dans les livraisons, les glissements de la programmation...
L'environnement budgétaire est dégradé, tout le monde le sait, mais les dirigeants politiques affichent un optimisme déconcertant.
Ils en arrivent encore à s'ébahir à l'arrivée, dans les parcs militaires faméliques, d'un bien solitaire Hercules comme si un unique avion allait pallier toutes les carences de l'armée de l'air.
Leurs engagements et promesses (la fameuse "sincérité budgétaire") ne leur coûtent pas cher (autant de gagné...) mais ils ne dupent plus guère.
Ils continuent aussi de brandir les fameux 1,7 milliard de hausse annuelle mais ce fétiche a perdu ses pouvoirs.
D'où ces vœux aux armées, incantatoires, conçus pour avoir un effet hypnotique.
Militaires, dormez, je le vœux.
La Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 qui s’achève a été favorable aux forces spéciales, même si des difficultés subsistent, notamment au niveau de leurs équipements. Au cours de ces dernières années, les unités mises à la disposition du Commandement des opérations spéciales (COS) ont vu leurs effectifs augmenter : +430 personnels pour l’armée de […]
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(French version below)
France and the United Kingdom strengthen military cooperation : A new phase of the Lancaster House Agreement in 2010
French President Emmanuel Macron and the British PM Theresa May announced Thursday, January 18, 2018 a strengthening of Franco-British cooperation in the areas of migration and defense. The United Kingdom has just announced the availability of "heavy" helicopters to support French operations in the Sahel and Sahara. The United Kingdom has indeed agreed to make available to French forces in Mali three of its military helicopters "Chinook". This is precisely the tool that is missing most French infantry in the Sahel and Sahara.
Barkhane aligns well 17 helicopters, but none can carry thirty men and their equipment in one fell swoop. The United Kingdom will also provide 56 million euros of additional aid for the alliance for the Sahel. In recent years, UK and France have worked side by side to combat the global threat posed by the Ebola virus. The peries will increase our efforts in the Sahel to prevent Islamic extremism from increasing instability and insecurity that feeds the migration crisis.
London could also announce a contribution to the financing of the joint G5 Sahel force (FCG5S) at the Brussels meeting on 23 February. Paris and London are also announcing increased support in East Africa, particularly through AMISOM, the African Union Mission for Somalia.
The two capitals announce that the Combined Joint Expedition Force (CJEF), launched after the Lancaster House agreements, will be ready to be deployed in the most demanding operations by 2020. This force has obtained its certification final spring 2017, during Exercise Griffin Strike. In addition, now some 50 officers are inserted into the respective armed forces.
French officers were deployed on British operations and British officers on French operations. (We are very moved about the "incredible speed" of the setting up of such a force by 2 West European states whose armed forces are the most important: 10 years!)Finally, on the industrial side, France and the United Kingdom confirm their willingness to cooperate in the field of submarine UAVs and in the future air combat systems.
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La France et le Royaume-Uni renforcent leur coopération militaire : Une nouvelle phase des Accords de Lancaster House en 2010
Le président français Emmanuel Macron et le PM birtannique Theresa May ont annoncé jeudi 18 janvier 2018 un renforcement de la coopération franco-britannique dans les domaines des migrations et de la défense. Le Royaume-Uni vient ainsi d'annoncer la mise à disposition d'hélicoptères « lourds » pour appuyer les opérations françaises au Sahel et au Sahara. Le Royaume-Uni a en effet accepté de mettre à disposition des forces françaises au Mali trois de ses hélicoptères militaires « Chinook ». C'est précisément l'outil qui manque le plus aux fantassins français au Sahel et au Sahara.
Barkhane aligne bien 17 hélicoptères, mais aucun ne peut transporter d'un seul coup une trentaine d'hommes et leur équipement. Le Royaume-Uni fournira aussi 56 millions d'euros d'aide supplémentaire pour l'alliance pour le Sahel. Ces dernières années, le Royaume-Uni et la France ont travaillé côte à côte pour combattre la menace globale que représente le virus Ebola. Les perties vont augmenter nos efforts dans le Sahel pour empêcher l’extrémisme islamique d'augmenter une instabilité et une insécurité qui nourrissent la crise migratoire ».
Londres pourrait aussi annoncer une participation au financement de la force conjointe du G5 Sahel, (FCG5S) lors de la réunion de Bruxelles le 23 février prochain. Paris et Londres annoncent aussi un soutien accentué en Afrique de l'Est en particulier via l'AMISOM, la mission de l'Union Africaine pour la Somalie.
Les deux capitales annoncent que la Force expéditionnaire commune (CJEF - Combined Joint Expedition Force), lancée après les accords de Lancaster House sera prête à être déployée dans les opérations les plus exigeantes d'ici 2020. Cette force a obtenu sa certification finale le printemps 2017, lors de l’exercice Griffin Strike. Par ailleurs, désormais quelque 50 officiers sont insérés au sein des forces armées respectives.
Les officiers français ont été déployés dans le cadre d’opérations britanniques et des officiers britanniques dans le cadre d’opérations françaises . (Nous sommes très émus concernant la "vitesse incroyable" de la mise en place d`une telle force par 2 Etats ouest-européens dont les forces armées sont les plus importants : 10 ans!)
Enfin sur le volet industriel, la France et le Royaume-Uni confirment leur volonté de coopérer dans le domaine des drones sous-marin chasseurs de mine et dans les systèmes de combat aérien du futur.
(B2) La parole de Joachim Bitterlich vaut souvent le détour. Cet ancien conseiller de Helmut Kohl revient, sur le site de Toute l’Europe, sur les avancées récentes en matière de défense (et d’autres sujets). Un propos qui mérite d’être écouté. Pour lui, la PESCO est un « projet qui constitue un premier pas, mais qui doit être suivi dans d’autres domaines ».
Des divergences culturelles certaines
Mais il ne faut pas se cacher certaines difficultés. Les progrès en matière de politique et de sécurité extérieure sont « difficiles au vu de nos cultures et nos traditions bien différentes, et même parfois opposées ». Entre un Allemand et un Français, les différences sont fondamentales, quand on parle défense, « un Allemand pense en premier lieu à la défense du territoire tandis qu’un Français inclut au même niveau la nécessité d’intervention militaire, pour surmonter les crises et conflits ».
La nécessité d’un agenda sur le renseignement, le transport, l’acquisition
Pour avancer, il « faut rapprocher progressivement nos conceptions sur la défense pour les rendre convergentes et compatibles ». Il va falloir aussi un « agenda clair et engageant sur des questions fondamentales telles que la coopération en matière de renseignement, de planification, de transport et de logistique, d’acquisition et de contrôle » comme sur « l’exportation d’armement ». Des points très délicats et qui ne sont pas encore abordés au niveau européen.
Une armée européenne, possible d’ici 2030 ?
Bitterlich se montre absolument confiant dans l’idée que « le projet de défense européenne cessera [bientôt] d’être une utopie ». « Si le démarrage fonctionne bien – et que nous arrivons à attaquer cet agenda ambitieux de manière parallèle et engagée – nous pourrons peut-être parler en 2025 ou en 2030 d’une armée européenne. »
Une coopération politique à revoir
Dans le même temps, il ne faut pas hésiter à « engager une réflexion profonde sur la politique étrangère commune. « Nous n’avons pas encore trouvé la » formule magique » de coopération entre d’une part Bruxelles, l’office dirigé par Madame Mogherini et le nouveau service d’action extérieure, et d’autre part les services diplomatiques et les ministres des Affaires étrangères des Etats membres. »
(NGV)
Lire sur le site de Toute l’Europe
Donnant donnant.
Selon un communiqué britannique (lire ici), le Royaume-Uni va déployer des hélicoptère Chinook au Mali en soutien aux forces françaises de l'opération antiterroriste en cours depuis 2013. Jusqu'à présent, l'assistance britannique au Sahel avait porté sur le transport stratégique; désormais, les Chinook (3 selon Downing Street) et le contingent de la RAF qui les accompagne contribueront au soutien logistique des troupes françaises qui sont pénalisées par un manque de voilures tournantes (au point de devoir louer des MI-8).
En contrepartie, le président Macron a accepté d'accroître le soutien français au bataillon sous commandement britannique déployé en Estonie. L'an dernier, des marsouins et des légionnaires avaient été déployés dans cette unité de l'Otan. Le nouveau coup de pouce français se concrétisera en 2019, après le déploiement actuel en Lituanie.