Une semaine après l’Anzac Day, marqué par la commémoration du centenaire de la bataille de Villers-Bretonneux, au cours de laquelle 2.400 soldats australiens perdirent la vie, et l’inauguration, à Fouilloy [Somme] du centre Sir John Monash, dédié à l’engagement de l’Australie dans la Première Guerre Mondiale, le président Macron a entamé une visite officielle à […]
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(B2) Faciliter la recherche et l’innovation technologique de la défense, planifier les achats en commun, développer la mobilité militaire… c’est bien. Inciter les pays, les industriels, les instituts de recherche à coopérer entre eux, ce peut être souhaitable. Mais cela ne fait pas en aucune façon une Europe de la défense. Et c’est même dangereux, si cela devient la seule piste d’évolution.
Un déficit d’investissement inéluctable
Qu’il y ait un déficit de financement de la défense en Europe dans les États membres, c’est un fait, un fait inéluctable. Que l’industrie européenne soit clairsemée, fragmentée, c’est aussi un fait. Mais de là à prétendre que cette consolidation industrielle permettra à la fois de consolider la robustesse de l’Europe sur la place mondiale (pour qu’elle ne soit plus seulement un instrument du soft power) et à satisfaire l’opinion publique, il y a un pas qu’il est difficile de franchir. On semble, ici, confondre l’outil et l’objectif.
Que veulent les citoyens européens ?
Certes « la sécurité et la défense européennes figurent en bonne place parmi les priorités des citoyens ». Mais on ne peut pas déduire de cette assertion que les citoyens réclament une industrie de la défense forte, qui exporte des armements de façon dynamique partout dans le monde (1). Ce qu’ils réclament, surtout, c’est de la sécurité. Ils veulent que le jour où il y a une catastrophe (humaine, naturelle ou technologique) dans le monde, l’Europe arrive groupée à la rescousse de ses citoyens. Ils veulent que le jour où il y a une menace quelconque (acte terroriste…), l’Europe puisse réagir non pas de façon dispersée mais organisée. Ils veulent que l’Europe veille à stabiliser son proche voisinage ou les pays avec qui elle entretient de nombreux liens historiques, économiques ou humains (2). Ils veulent pouvoir être fiers de pouvoir dire : « Je suis un Européen ». Dans tous ces désirs, n’apparait pas vraiment la consolidation de l’industrie de la défense.
Des outils déjà disponibles
Pour avoir une capacité de réaction, il faut des outils. Mais ces outils qui manquent aujourd’hui sont parfaitement connus : quelques drones, quelques hélicoptères, une ou deux antennes médicales, un peu de transport stratégique, du renseignement et de l’imagerie satellitaire, etc. Certains d’entre eux sont assez basiques et sont déjà disponibles soit dans les armées, soit sur le marché (européen), il suffit d’investir et de les acquérir mais, surtout, d’avoir la volonté, et la possibilité, de les utiliser ensemble. Quand on regarde de près les lacunes existantes dans certaines missions / opérations européennes : soutien médical, communication sécurisée cyber, des spécialistes des marchés publics ou des officiers parlant français (3), on est loin du high tech !
Une atonie des missions et opérations de maintien de la paix
De la même façon, l’atonie existante dans les missions et opérations de maintien de la paix de l’Union européenne ne tient pas au manque de capacités. Une telle atonie est exceptionnelle depuis le lancement de la politique européenne de sécurité et de défense. En quatre ans, depuis le début de la Commission Juncker en 2014, une seule opération lancée : l’opération Sophia — qui est davantage une opération de protection des frontières, qu’une opération de maintien de la paix — et une mini-mission de conseil en Iraq. C’est faible ! alors que le rythme antérieur était d’une ou deux missions lancées par an. Le nombre de missions actuellement déployées (seize) ne doit pas faire illusion. La moitié d’entre elles sont en mode d’auto-justification plutôt qu’en mode de réelle utilité sur le terrain (4). L’Europe est absente dans le règlement des crises en Birmanie, en Colombie, au Yémen. Idem en Afrique, pour soutenir l’opération française Barkhane. Même dans les opérations de l’ONU type Minusma, les Européens arrivent en ordre dispersé, au lieu de fournir un contingent en tant que tel. Ces absences sont autant de signes de la faiblesse européenne qui sont analysés en tant que tel par les autres acteurs mondiaux.
Une insatisfaction possible
Si, demain, l’Europe dépense 1,5 milliard d’euros par an pour la recherche de défense — comme va le proposer ce mercredi la Commission européenne –, et qu’elle reste incapable d’agir de façon coordonnée, décisive et rapide (comme aujourd’hui), elle ne remplira pas l’objectif demandé par les citoyens. Au contraire. Elle générera une insatisfaction qui brisera une certaine unanimité et se retournera contre ses concepteurs avec l’argument : pourquoi dépenser de l’argent de façon inutile ? Les attentes sont nombreuses, veillons à ne pas les décevoir.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Outre les commandes d’État, l’exportation est un des vecteurs d’équilibre de l’industrie de la défense. La consolidation d’une industrie européenne de défense ne peut difficilement se faire sans cet élément qui ne suscite de consensus ni dans les opinions européennes ni dans les gouvernements.
(2) Il y a sur ce point une quasi-unanimité des Européens de droite et de gauche, en passant par le centre, les Verts, pour l’extrême droite.
(3) Un problème sérieux au point qu’une note interne du service européen pour l’action extérieure (SEAE) y a été consacrée.
(4) Depuis des années, B2 observe ce qui se passe dans les missions et opérations de la PSDC. Rassembler les informations, intéressantes, sur ce qui se passe dans les missions/opérations est une tâche ardue. Nombre d’informations disponibles concernent des inaugurations, remises de médailles, visites officielles. On est davantage dans l’activisme que dans l’activité. Lire aussi : Une certaine remise en ordre des missions et opérations de la PSDC … comme de l’OTAN ?
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(B2) Parus récemment : (blog) Europe de la défense. Attention à ne pas confondre l’objectif et les outils, attention à ne pas décevoir A l’agenda de l’informelle défense de Sofia (4 et 5 mai) Nucléaire iranien. Mogherini tacle Netanyahu. La France plus mesurée Dossier N°61. L’Union européenne, le retour à la démocratie en Birmanie et […]
L’article Carnet (02.05.2018). OTAN (personnel). EUTM Mali (Budget). EUFOR Althea (relais). Dépenses de défense (Sipri). Libye (Quartet, élections). Afghanistan (attentats). Arménie (élection). Afghanistan (aide humanitaire). Grèce (migrants). Royaume-Uni (ministre). Eurocorps. est apparu en premier sur B2 Pro.
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Mettre en ligne des aéronefs privés pour jouer le rôle de l'ennemi n'a rien de nouveau. On connaît les contrats ADAIR (Adversary Air) de l'USAF et de l'US Navy dont ce blog a souvent parlé (et reparlera). On connaît aussi l'externalisation des mission OPFOR (Opposing Forces) à des sociétés mettant en l'air des avions de guerre électronique pour de la simulation.
On connaît moins le recours à des hélicoptères pour des missions identiques. Or voici que le Marine Air Ground Task Force Training Command (MAGTF TC) de Twentynine Palms (Californie) vient de diffuser un avis intitulé "Foreign Adversary Aircraft Support" (Solicitation Number: MCAGCC18004). Or (bis) en faisant quelques recherches (lire ici un article paru dans The Drive), j'ai découvert que depuis 2007 un HIND prenait part aux formations Weapons and Tactics Instructor ou WTI (lire ici un article paru sur le site de l'USMC).
Cet organisme chargé de planifier et de conduire des exercices majeurs, en particulier:
- 5 Integrated Training Exercises (ITX), de 29 jours chacun
- 5 Mountain Training Exercises (MTX), de 28 jours chacun
- 2 Talon Exercises (TALONEX), de 5 semaines chacun.
MAGTF TC a décidé de louer deux hélicoptères de type Mi-24 HIND ou Mi-17 HIP (avec équipages accrédités Secret Défense) pour les déployer dans le cadre de ces exercices sur le Tactical Air Combat Systems Range de Yuma, dans l'Arizona. Ces deux hélicoptères devront jouer le rôle d'agresseur (Opposing Force, OPFOR) et attaquer d'autres hélicoptères, des avions légers, des FOB, des points de ravitaillement, des sites de défense sol-air entre autres.
En 2007, la société Vertol Systems Company déployait déjà un HIND. Aujourd'hui, elle dispose des deux types d'aéronefs recherchés.
(B2) Les ministres de la Défense se retrouvent les 4 et 5 mai à Sofia pour une réunion assez 'light' autour de deux sujets clés : la coopération structurée permanente (PESCO) et la gestion de crises La réunion sera très courte, concentrée sur un dîner le vendredi soir, à la résidence Boyana, et une matinée […]
L’article A l’agenda de l’informelle défense de Sofia (4 et 5 mai) est apparu en premier sur B2 Pro.
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(B2) La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a répondu de façon assez vive aux déclarations du Premier ministre israélien sur le programme nucléaire iranien Dans ce qu'elle appelle "une réaction préliminaire", publiée lundi soir (30 avril), la Haute représentante de l'UE, qui est aussi la garante et négociatrice en chef de l'accord sur le […]
L’article Nucléaire iranien. Mogherini critique à mi-mots Netanayu. La France plus mesurée est apparu en premier sur B2 Pro.
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Immobiliser un avion F-35B le temps qu’une pièce usée servant d’amortisseur sur une trappe de son train d’atterrissage soit commandée et livrée n’est pas une option. Surtout en cas de crise. C’est pourtant ce qui a failli arriver à l’un des appareils du Marine Fighter Attack Squadron 121, déployé au Japon au sein du 31st […]
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(B2) Bien qu’elle dure depuis des dizaines d’années, ce n’est que récemment que la crise des Rohingyas est apparue préoccupante pour les Européens. La volonté de l'Europe de rétablir des relations normales avec la Birmanie / le Myanmar, après le retour au pouvoir des civils et la nomination de Aung San Suu Kyi aux Affaires […]
L’article N°61. L’Union européenne, le retour à la démocratie en Birmanie et la crise des Rohingyas est apparu en premier sur B2 Pro.
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En vertu d’une Loi fondamentale amendée en 2001 et entrée en vigueur deux ans plus tard, Israël ne peut entrer en guerre qu’en vertu d’une décision prise à la majorité des membres du gouvernement. Et cette dernière doit être notifiée et soumise au « Comité des affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset dès […]
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(B2) Malgré l'adoption de plusieurs paquets de sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies et les Européens, dans les domaines du commerce, des finances ou encore des armes, les Nord-Coréens se sont ingéniés à contourner, par tous les moyens, l'embargo international. Un rapport du groupe d'experts de l'ONU a démonté, une par une, […]
L’article Les cinq méthodes nord-coréennes pour contourner l’embargo est apparu en premier sur B2 Pro.
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L'AFP a mis en ligne dimanche un intéressant reportage de Nasir Jaffry (avec des photos par Aamir Qureshi) sur les Mirage de l'armée de l'air du Pakistan. En voici l'intégralité:
Ils ont cinquante années de service mais semblent à peine sortis d'usine: au Pakistan, la course aux économies oblige l'armée à bichonner ses vénérables Mirage, désormais dotés d'accessoires de combat dernier cri.
Dans le tentaculaire complexe militaire de Kamra, à l'ouest de la capitale Islamabad, le grondement du "Rose-1" en plein décollage déchire le silence. Agé d'une trentaine d'années, l'avion de chasse fait office de jeunot en comparaison du "III-DP", de vingt ans son aîné, en révision pour la cinquième fois quand l'AFP a visité le site. Dans sa livrée camouflage, alors que techniciens et ingénieurs démontent avec précaution les panneaux de son cockpit et ses trains d'atterrissage, le III-DP ne fait pas son demi-siècle. Sous son fuselage, passé avec les ailes aux rayons X, en quête d'éventuels défauts, l'âge n'a pas non plus de prise.
"Nous avons atteint un tel niveau de capacité que nos experts peuvent intégrer n'importe quel système récent dans nos vieux Mirage", se félicite le général Salman M. Farooqi, adjoint au directeur de l'Usine de reconstruction des Mirage (MRF en anglais), située dans Kamra. La plus importante amélioration, développée avec l'aide de l'Afrique du Sud, leur permet désormais d'être ravitaillés en vol, affirme-t-il. Les Mirage ont également été dotés du système IFF, pour "Identification des amis et ennemis", qui permet à un pilote de savoir s'il est dans la ligne de mire d'un autre jet.
Le Pakistan a acheté ses premiers Mirage en 1967 pour diversifier sa flotte, alors essentiellement constituée d'avions de chasse américains : F-104 Starfighters, T-37 Tweety Birds et F-86 Sabres. Le jet français est ensuite devenu si populaire qu'Islamabad en a acheté 17 moutures différentes, dont des dizaines d'occasion à d'autres armées pour qui ils étaient devenus obsolètes. Aujourd'hui, le Pakistan est le deuxième pays au monde détenant le plus de Mirage, après la France. L'armée n'en révèle pas le nombre précis, mais il est estimé à plusieurs centaines. Les avions construits par Dassault ont été employés lors de la guerre perdue face à l'Inde en 1971. L'une des plus courtes de l'histoire, elle n'avait duré que 13 jours et avait conduit à la création du Bangladesh, issu de la partie orientale du Pakistan. Les Mirage ont ensuite réalisé des missions de reconnaissance en Inde. Ils ont intercepté et abattu des jets soviétiques et afghans qui avaient envahi l'espace aérien pakistanais durant la guerre d'occupation de l'Afghanistan par l'URSS.
Ces aéronefs ont généralement deux ou trois cycles de vie, d'environ 12 années chacun. Mais les faire réviser à l'étranger revenait trop cher au Pakistan, pays en développement au budget militaire déjà extrêmement élevé. L'Usine de reconstruction des Mirage, mise en place avec l'aide des techniciens de Dassault, a vu le jour en 1978. Elle a déjà permis au Pakistan d'économiser des "milliards" de dollars, estime le capitaine Muhammad Farooq, en charge d'un des hangars de maintenance, sans plus de précision. Certains avions partiellement accidentés, notamment dans des incendies, ont été remis d'aplomb.
Lors de la visite de l'AFP, des dizaines de moteurs en attente d'inspection étaient empilés soigneusement dans un hangar. Les révisions, peinture et autres avancées technologiques prennent sept semaines. L'usine a la capacité de traiter douze Mirage par an, son calendrier étant rempli pour la prochaine décennie, affirme-t-il. Mais leur maintenance se fait toujours plus ardue. "Ils ont dépassé leur durée de vie. Après avoir été révisés, ils sont devenus peu fiables. Nous avons eu beaucoup d'accidents", observe le maréchal en retraite, Shahid Lateef, auprès de l'AFP.
La meilleure option pour les remplacer serait le Rafale, dont le voisin et ennemi indien - qui a également utilisé des Mirage pendant des décennies - a commandé 36 exemplaires à Dassault en 2016. Mais son prix est trop élevé pour le Pakistan, relève le général Tariq Yazdani. Islamabad prévoit donc de remplacer ses Mirage par des JF-17, qu'il a co-développés et co-produits avec la Chine, son fabricant original. Malgré leur âge et les difficultés qu'ils génèrent, les Mirage restent toutefois les prime donne de l'armée pakistanaise, des avions de chasse "très agiles, capables de pénétrer profondément dans le territoire ennemi sans être détectés par des radars, ce qui rend assez simple leur mission: bombarder une position ennemie", note le général Yazdani, qui a volé 1.500 heures à leur bord. "C'est un vieil avion", concède l'écrivain Alan Warnes, auteur de deux livres sur l'armée de l'air pakistanaise. "Mais les pilotes pakistanais ont volé dans cet avion avec la plus grande justesse et expertise".
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L’article Carnet (30.04.2018). COPS (Agenda). RSUE Sahel. Présidence autrichienne (agenda). EUCAP Sahel Niger (chef). EUTM Mali (Allemagne). EUCAP Somalie (volet maritime). Armes chimiques (appel). Afghanistan (sanctions). Myanmar (ONU). Péninsule coréenne (dénucléarisation). Libye (quartet). Guinée-Bissau (élections). Zimbabwe (élections). Palestine (OIC). Mali (attaques). EUAM Iraq (budget). Annuaire SEAE. est apparu en premier sur B2 Pro.
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Nathalie Félines a été nommée Présidente du Groupe Risk&Co en juillet 2017. Elle revient sur les événements qui ont conduit au changement de gouvernance du Groupe et à la définition d’une nouvelle stratégie.
"En l’espace de vingt ans Risk&Co est passé du stade d’entreprise unipersonnelle à celui du Groupe leader français du conseil et de l’ingénierie dans les domaines de la sûreté-sécurité et de la gestion des risques en France et à l’international. La force du Groupe a toujours consisté en sa capacité à proposer des solutions globales et intégrées, incluant le diagnostic des risques, la définition de schémas directeurs et l’accompagnement sur site pour leur mise en œuvre opérationnelle. A partir de 2013, la réduction de l’activité dans le secteur « Oil & Gas » ouvre une période difficile pour l’ensemble des pure players du marché de la sûreté à l’international. C’est le moment où le Groupe a entamé une diversification de ses activités, notamment par l’acquisition de sociétés dans le domaine de la vente d’équipements et de services aux Etats.
Les résultats n’ont toutefois pas été conformes aux attentes et ont lourdement pesé sur les exercices 2016 et 2017. A l’été 2017, à l’initiative de ses actionnaires, le Groupe a changé de gouvernance et a revu ses orientations stratégiques. Pas moins de neuf mois auront été nécessaire à sa restructuration financière, définitivement entérinée par l’Assemblée générale des actionnaires du 12 avril 2018 dernier. Les activités jugées non prioritaires ont été vendues. Parmi elles, Cofrexport et la filiale de Barhein ont été cédées à Bruno Delamotte qui a, dans le même temps, démissionné de son poste de Président du conseil de surveillance et de tous ses mandats au sein de notre Groupe. Cette première étape nous aura permis de retrouver la confiance de nos actionnaires et partenaires financiers qui viennent de recapitaliser le Groupe, lui redonnant ainsi les moyens de ses ambitions."
Justement, quelles sont vos ambitions stratégiques ?
"Notre nouvelle stratégie consiste, en premier lieu, en un rééquilibrage de l’activité commerciale sur les métiers historiques du Groupe (conseil et ingénierie dans les domaines de la sûreté-sécurité et de la gestion des risques) et en un redéploiement accru sur les marchés à fort potentiel de croissance. La dépollution pyrotechnique est, à cet égard, un axe prometteur tant en France (grands projets d’aménagement) qu’à l’international (reconstruction d’anciennes zones de conflit, destructions de stocks de munitions).
En parallèle, l’effort de développement commercial portera sur nos activités de veille pays et de due diligence dans le cadre notamment de la loi dite Sapin II, d’ingénierie de sûreté-sécurité pour les grands projets d’infrastructures (sites sensibles, secteurs industriel et tertiaire) et, bien-sûr, de cybersécurité au profit, entre autres, de ministères régaliens, d’opérateurs d’importance vitale et de clients industriels. L’unique activité de vente de matériels et d’équipements porte désormais sur la commercialisation du drone OSB17.
Très concrètement, ces nouvelles orientations, prises dès juillet 2017, nous ont permis de renouer avec la rentabilité au deuxième semestre 2017. Notre chiffre d’affaires 2017 s’élève ainsi à 25,4 millions d’euros."
Quelles sont vos perspectives pour 2018 et au-delà ?
"Pour la période, nous avons initié trois chantiers majeurs:
- La transformation de la culture commerciale du Groupe et la simplification de son organisation. Nous avons lancé un travail de refonte de l’intégralité de nos offres commerciales, de notre identité visuelle et, plus généralement, de tous nos outils de communication avec la création d’une nouvelle Direction du Développement et du Marketing. Pour une meilleure compréhension de notre organisation (nous avions 17 entités et filiales juridiques), nous fusionnerons d’ici le 30 juin 2018, les entités Risk&Co Solutions, Secway et Risk&Co afin de ne garder que deux entités sous la Holding : Risk&Co et Geomines. Notre développement commercial à l’étranger pourra compter sur nos filiales historiques situées aux Emirats Arabes Unis, en Afrique du Sud et au Nigéria et nous étudions actuellement l’ouverture d’une filiale en Inde.
- La digitalisation de nos offres. A l’heure où nos clients se dotent de plateformes logicielles de veille et d’analyse des sources ouvertes, leurs attentes en termes d’offres de service évoluent. Nous nous y adapterons en leur proposant, en plus de notre catalogue historique, des livrables résultant à la fois de notre méthodologie d’analyse et de l’utilisation de solutions de cyber intelligence, ainsi qu’une offre de conseil et de formation sur les usages et les bénéfices qu’ils peuvent attendre pour eux-mêmes de ces solutions.
- Le recrutement de nouveaux talents. J’ai souhaité doter le Groupe d’un comité exécutif, dont je tiens à préciser qu’il est paritaire. L’arrivée en début d’année de Béatrice Bacconnet au poste de Directeur général délégué du Groupe pour piloter les activités de Cybersécurité, d’Ingénierie de sûreté et d’Analyse stratégique s’accompagne du recrutement auprès d’elle de Xavier Lepage. Il occupera les fonctions de directeur de la Business Unit Analyse stratégique regroupant les activités de veille et d’analyse des risques pays ainsi que d’intelligence économique (compliance, due diligence et études sectorielles).
En provenance des Etats-Unis, où il était exploité depuis ses débuts il y a cinq ans, le paquebot Norwegian Breakaway, de la compagnie américaine NCL, retrouve l'Europe. Il a réalisé le 26 avril son escale inaugurale au Havre, l’occasion comme le veut la tradition d’organiser une petite cérémonie à bord en présence des autorités locales.
Le Norwegian Breakaway au Havre le 26 avril (© FABIEN MONTREUIL)
Le Norwegian Breakaway au Havre @ FABIEN MONTREUIL Le Norwegian Breakaway au Havre @ FABIEN MONTREUIL @ FABIEN MONTREUIL @ FABIEN MONTREUIL @ FABIEN MONTREUIL @ FABIEN MONTREUIL