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Défense

[Actualité] Sagittaire ! Comment s’est préparée, planifiée l’opération française d’évacuation au Soudan ? (v3)

Bruxelles2 - Sun, 23/04/2023 - 17:52

(B2) Ces derniers jours, les diplomates de la cellule de crise du Quai d’Orsay, comme les planificateurs militaires français ont peu dormi. Avec deux options principales dans la manche. Les Français ont joué le rôle d’entrée en premier pour leurs collègues européens. Avec brio et audace, si on en croit les premiers retours. Récit

Rassemblement avant départ (Photo : Etat-major des armées FR)

NB : pour faciliter la lecture, le détail des rotations et le bilan de l’opération ont été placés dans un article séparé, lire : Sagittaire, Eva Sierra… ! Plusieurs rotations assurées par les Européens. Plus de 1500 personnes évacuées.

La préparation de l’opération Sagittaire

Une intense planification a commencé bien en amont au niveau diplomatique comme militaire. Les forces prépositionnées à Djibouti ont été placées en alerte, de même que certaines unités terrestres qui sont venues renforcer les forces déployées à Djibouti, avec plusieurs avions (3 A400M et un C130) et une frégate. L’opération reçoit un nom de code : « Sagittaire », le signe du feu.

L’option aérienne préférée à l’option terrestre

Tâche particulièrement ardue pour les planificateurs. Aucune n’avait été choisie au préalable. Deux options ont ainsi été travaillées « simultanément » par les planificateurs du ministère de la Défense : une option par la route (puis la mer), et une option par l’air. C’est finalement cette dernière option qui a été choisie. Mais au dernier moment. Les circonstances ont dicté ce choix. Pour des raisons, à la fois tactiques et pratiques. Passer par la route nécessite une « grosse volumétrie de véhicules », précise-t-on du côté du ministère des armées. Il faut « assurer des points de ravitaillement en carburant, en eau » etc. Et les « premiers retours d’expérience des premières évacuations » (1) ont achevé de convaincre Paris que la voie aérienne était finalement la moins mauvaise des solutions. Celle-ci s’étant avérée finalement difficile mais praticable (cf. ci-dessous). Des moyens ont cependant été prépositionnés « afin de garder toutes les voies possibles » précise-t-on à l’état-major des armées. Au cas où, une troisième option a été préservée via Port Soudan : la voie maritime.

Une opération très complexe

Personne ne se le cache : cette opération est « d’une extrême complexité » jurent les diplomates comme les militaires. Car « durant la trêve, les combats continuent ». Et car, contrairement à leurs camarades américains et britanniques, les Français sont fait le choix non seulement d’évacuer le personnel diplomatique, mais aussi tous les citoyens français « qui le veulent », et même certains citoyens de pays « amis », « partenaires » ou alliés. Un choix adopté par tous les pays européens qui participent à l’opération et se coordonnent étroitement entre eux.

De nombreux Européens dans les avions français

Les Français devraient ainsi prendre en charge des ressortissants de plusieurs pays européens (Allemagne, Belgique, Suisse, Royaume-Uni…), a précisé le Quai d’Orsay, mais aussi « du Niger, Maroc, Égypte, Éthiopie, etc. », ainsi que les membres de la délégation de l’UE. « De nombreux » partenaires étrangers « nous ont demandé assistance et nous essayons de les aider dans cette phase difficile » indique un diplomate.

Un important travail diplomatique en amont

Des contacts tout azimut ont été pris au niveau stratégique (= politique). Assurés à Paris par le président de la République (E. Macron) avec ses homologues d’Éthiopie et de Djibouti, comme avec les belligérants. Et la ministre des Affaires étrangères (C. Colonna) avec les ministres des pays arabes (Émirats arabes unis, Égypte, Arabie saoudite) — qui ont des contacts avec les Soudanais — et ses homologues européens et alliés de l’Allemande A. Baerbock à l’Américain A. Blinken en passant par les Suédois, Belges. En fait, elle a eu des contacts « avec quasiment tous ses homologues » confie un diplomate.

Couloirs aériens et trêve

Il a fallu en effet rouvrir les couloirs aériens. Les pays (NB : l’Éthiopie) qui avait fermé l’espace aérien vers le Soudan ont accepté de le rouvrir. Il a fallu aussi négocier avec les belligérants, des deux côtés, le général al-Burhan (des forces armées soudanaises) comme le général Hemedti (des forces d’intervention rapides soudanaises). Une négociation qui n’a concerné que « l’évacuation et la mise en place des conditions de sécurité » adéquates, s’empresse-t-on de préciser au Quai d’Orsay, pour éviter que cela soit vu comme une concession faite à l’un ou l’autre des belligérants. Sur ce point là, les forces militaires présentes sur place ont adopté une position de « stricte neutralité ».

Phase de localisation et de regroupement

Pendant ce temps, à Khartoum, l’ambassade de France a commencé à localiser ses ressortissants (qui voulaient être évacués) puis à les regrouper, tout en permettant l’approvisionnement en fuel « qui commence sérieusement à manquer sur place », en eau et en alimentation. La chute des réseaux (internet, téléphone…) ne facilite pas aussi ce travail de localisation des différents ressortissants. Le manque de carburant, d’eau, d’alimentation, avec des combats importants complique aussi la tâche des diplomates de la cellule de crises et les militaires chargés de la planification des évacuations (lire : [Actualité] Évacuation des diplomates et citoyens au Soudan, une opération Terre Air Mer se prépare).

La mise en place de l’opération : l’entrée en premier

Durant l’opération, les Français ont joué le rôle qu’avaient assuré les Américains à Kaboul : c’est-à-dire l’entrée en premier, le contrôle et l’ouverture de l’aéroport, comme son bon fonctionnement.

Un hub d’évacuation européen à partir de Wadi Sayyidna

Dans la nuit de samedi à dimanche, une ouverture se fait jour. Un premier avion (C-130) décolle- de la base aérienne de Djibouti (la BA 188 pour les intimes). Direction : l’ouest et l’aéroport militaire de Wadi Sayyidna. Un aéroport créé dans les années 1940 par les Américains puis Britanniques et utilisé par l’armée de l’air soudanaise. Resté en bon état, contrairement à celui de Khartoum en partie détruit, il est sous le contrôle des forces régulières. il sera celui sur lequel les Français comme les autres forces (Royaume-Uni, Allemagne) vont prendre appui pour mener leur opération. Environ 150 militaires, des forces spéciales essentiellement, sont mobilisés côté français, pour cette première phase de l’opération.

Reconnaissance & protection

Un premier détachement « d’environ 100 personnes » est projeté sur l’aéroport. Il est composé d’éléments de protection et de reconnaissance, dotés de drones, de moyens logistiques et médicaux. Le premier avion qui se pose a une tâche primaire et essentielle : « assurer les premiers contacts avec les Soudanais présents » (NB : les forces régulières soudanaises), vérifier que toutes les conditions de sécurité sont remplies pour pouvoir utiliser l’aéroport, à commencer par le niveau aéronautique (le contrôle et les voies de l’aéroport).

Une mini-base avancée

Trois autres avions (A400M et C-130) suivent avec véhicules, vivres, matériel médical, etc. À bord : une denrée stratégique : l’eau , il fait 43° au sol ! et sans hydratation pas d’opération. Concrètement, cela permet de mettre en place une mini-base vie provisoire comme de faire les premières reconnaissances en ville. Il faut en effet « aller reconnaitre et sécuriser les itinéraires qui seront empruntés pour aller chercher les ressortissants sur tous les points de regroupement (désignés par les diplomates) et les ramener sur l’aéroport » précise-t-on à l’état-major des armées. Stratégiquement, cela permet de valider la voie aérienne sur la voie terrestre. L’opération d’évacuation peut commencer.

Un échelon de commandement et coordination

Ce détachement comprend également « un échelon de commandement pour conduire l’opération et la coordination » avec les forces sur place (soudanaises) comme avec les autres Européens. « Cet échelon restera ensuite sur place tout le temps de l’opération ». Une étroite coordination se fait en effet entre Européens et Alliés non seulement à Djibouti mais aussi in situ (au niveau tactique). Les Allemands, Italiens et Suédois ont mobilisé un nombre équivalent de militaires aux Français pour aller récupérer leurs ressortissants.

Coordonner les slots de décollage

Il faut coordonner étroitement les départs, les arrivées, l’embarquement des différents ressortissants, le contrôle à l’entrée de l’aéroport, etc. La simple gestion des slots d’atterrissage et de décollage sur la seule piste disponible est particulièrement complexe. Un avion ne peut partir que sans ses ressortissants. Or rassembler ceux-ci dans un terrain en guerre n’est pas aisé.

Récupérer les ressortissants en ville

Une des phases les plus difficiles commence. Il faut en effet aller récupérer les différents ressortissants et acheminer tout le monde à Wadi Sayyidna, situé à plus d’une vingtaine de km au nord de Khartoum. Pas évident. Un point central de rendez-vous a été donné à tous les évacués potentiels : devant l’ambassade de France. Ensuite, cela nécessite de « franchir les lignes de front » et plusieurs zones urbaines (Bahri, Omdurman).

Un trajet périlleux

C’est sur ce chemin qu’un convoi français, parti de l’ambassade de France à Khartoum, a été pris pour cible dimanche matin. Un militaire français des forces spéciales a été blessé (2). Pris en charge par ses camarades et un médecin, il pu être rapatrié dans un hôpital militaire dans l’hexagone. Ses jours ne sont pas en danger précise-t-on du côté de l’état-major des armées.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Le convoi où se trouvait l’ambassadeur du Qatar aurait été attaqué sur la route, avec des affaires volées. La Turquie a aussi dû interrompre momentanément cette voie après que des explosions aient eu lieu près du point choisie de rassemblement choisi (à Khartoum).
  2. Point non confirmé tout d’abord ni par Quai d’Orsay ni par le ministère des Armées. Par prudence, l’opération d’évacuation étant en cours, il ne s’agit pas d’incriminer l’un ou l’autre. Les paramilitaires des RSF accusent en effet les forces régulières d’avoir tiré. Ceux-ci désignent leur adversaires.

Galerie photos

Préparatifs (Photo : Etat major des Armées) Dernier brief de coordination (Photo : Etat major des Armées) Evacuation du Soudan (Photo : Etat-major des armées FR) Départ à Khartoum (Photo : Etat major des Armées) On embarque (Photo : Etat major des Armées) A bord (Photo : Etat major des Armées) En vol (Photo : Etat major des Armées) La base aérienne vue du ciel (Google / Archives B2)

Mises à jour – 23 avril 20h détails sur les moyens engagés coté français + photos, – 24 avril 18h bilan global – 25 avril 18h : papier restructuré et complété avec un 2nd papier séparé sur le bilan, vol par vol.

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[Actualité] Évacuation des diplomates et citoyens au Soudan, une opération Terre Air Mer se prépare (v4)

Bruxelles2 - Sat, 22/04/2023 - 13:05

(B2) Les pays européens se concertent étroitement avec leurs alliés pour mener une opération d’évacuation des citoyens européens et étrangers bloqués à Khartoum. Avions et forces spéciales se prépositionnent. Un hub a été constitué à Djibouti. Un autre en Jordanie. L’opération d’évacuation se précise

Un avion A400M français au décollage à Djibouti lors d’un exercice de préparation opérationnelle en mai 2022
(archives B2 – Photo : DICOD)

Une opération pas facile à mener

Chacun se prépare à évacuer à la fois les diplomates en poste au Soudan comme les citoyens. Une opération pas évidente. Il y a environ 1500 Européens au Soudan, dont 300 Grecs (la plus grosse communauté), 250 Français, 140 Italiens, 140 Néerlandais, une centaine de Suédois, 60 Espagnols environ. Sept pays de l’UE ont une ambassade à Khartoum (France, Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Suède) ainsi que l’Union européenne. Mais la plus grosse communauté reste américaine, avec près de 19.000 personnes dans le pays. On compte aussi plusieurs centaines de Britanniques, 60 Japonais, Coréens, etc.

Situation difficile sur place

Selon un rapport diplomatique européen, « les fournitures de première nécessité, notamment nourriture et l’eau, s’épuisent, tout comme le carburant des générateurs qui alimentent en électricité les maisons, les relais tél. et d’autres infrastructures essentielles ». La situation est très mouvante et « évolue rapidement ». Des accords de cessez-le-feu « ont bien été conclus [mais ils] n’ont pas été respectés ». L’aéroport international de Khartoum, est pour l’instant « fermé et serait en mauvais état ».

Aérien, terrestre ou maritime

Quant à la voie terrestre, elle reste longue, du moins depuis la capitale soudanaise : plus de 1000 km à partir de la conurbation de Khartoum-Omdurman, pour atteindre Wadi Haifa et l’Égypte ou Port Soudan. Elle est aussi hasardeuse, surtout en zone urbaine, avec le risque d’être pris dans des tirs. Elle est soumise aux aléas de la route (manque d’approvisionnement en carburant, eau ou nourriture selon un diplomate US). De fait, elle nécessite une escorte soudanaise, du fait des nombreux barrages. Elle est plus praticable pour les villes du Nord (Dongola, etc.) ou à l’Ouest, proches du Tchad (El Geneina, Al Fasher) ou de la Centrafrique (Nyala). Seule la voie maritime reste ouverte à partir de Port Soudan, sur la Mer rouge.

La condition : avoir une garantie de posé des avions

L’opération d’évacuation par air sera déclenchée quand les « conditions de sécurité seront réunies », indiquait un diplomate européen à B2. Si hier (vendredi) matin. L’aéroport est en partie inutilisable. Les paramilitaires de la force d’intervention rapide soudanaise (Rapid Support Forces ou RSF) du général Mohamed Dagalo * ont ouvert la porte vendredi dans la journée. « Conformément à la trêve humanitaire, [nous] sommes prêts à ouvrir partiellement tous les aéroports du Soudan au trafic aérien pour permettre aux pays frères et amis qui souhaitent évacuer leurs ressortissants de quitter le pays en toute sécurité », ont-ils promis via twitter. En attendant, chaque pays a donné ordre à ses ressortissants de se rassembler dans des lieux sécurisés (l’ambassade par exemple) pour faciliter les évacuations.

Djibouti point de rassemblement

En attendant, plusieurs avions de transport et des forces spéciales se rassemblent dans les pays voisins. Au moins deux avions de transport A400M et un avion C130 français ont ainsi été prépositionnés sur la base aérienne 188 de Djibouti, prêts à faire un pont aérien le cas échéant avec le Soudan (la distance à vol d’oiseau est de 1200 km soit 2-3 heures de vol en moyenne). À leur bord, des forces spéciales, sans doute provenant des commandos marine de Lorient (Forfusco). Selon nos informations, les Français pourraient s’occuper, outre de leurs propres citoyens, de la délégation de l’UE, des Belges et d’autres nationalités.

L’état-major espagnol a aussi dépêché plusieurs avions à Djibouti : un A330 MRTT et trois avions A400M selon les sources espagnoles. Deux autres sont en route. Avec à bord des forces spéciales, de la brigade parachutiste Almogávares (BRIPAR) selon El Confidential. Athènes a déclenché le plan Cosmos, selon la Tv grecque, prévoyant le recours à des avions, navires et les forces spéciales de la section spéciale parachutiste (ETA). Un avion des forces suédoises a aussi rejoint Djibouti. Les Italiens sont aussi sur place avec au moins un avion et des éléments de la 46ème brigade aérienne de l’armée de l’air, comme l’a confirmé le ministre A. Tajani. L’Irlande a envoyé des membres de son équipe civile d’intervention d’urgence (ECAT) qui a intégré douze militaires, chargé d’accueillir ses ressortissants.

Jordanie point arrière

Les Allemands aussi préparent des effectifs. Au moins quatre avions A400M ont rejoint la base Muwaffaq Salti à AlAzrak, en Jordanie, bien connue des Allemands pour être utilisée dans le soutien de la coalition anti-Daech, comme me l’a indiqué Thomas Wiegold de Augengeradeaus. A leur bord des parachutistes. Les Néerlandais ont aussi envoyé dans la zone un avion de transport stratégique A-330, avec une équipe médiale et des fusiliers marins, ainsi qu ‘un avion tactique type C-130, arrivés à Aqaba (Jordanie) mercredi (19 avril). Le tout suivi d’un second avion C-130. Un avion C-130 norvégien est aussi prépositionné à Amman.

Un avion C-130 néerlandais et les forces spéciales sur la base arrière en Jordanie (Photo : MOD Pays-Bas)

Les Américains en force

Les États-Unis, les plus concernés des Alliés, ont mobilisé des moyens importants. Différentes « capacités supplémentaires » ont été déployées « à proximité dans la région » (NB : Djibouti essentiellement) à « des fins d’urgence » et pour parer « à différentes éventualités » a confirmé le porte-parole du Département d’État US vendredi (21 avril). Plusieurs avions C-130 ou C-17 ont ainsi décollé des bases aériennes US en Europe (Glasgow, Ramstein, Rota, Sigonella…) ou Moyen-Orient (Al Udeid au Qatar) pour rallier Djibouti. Opération coordonnée par l’US Africa Com (le commandement américain pour l’Afrique).

Japonais, Sud-Coréens et Britanniques

Deux avions de transport tactique C-130 et Kawasaki C2 (l’A400M japonais) et un avion ravitailleur et de transport KC767 de la Force aérienne d’autodéfense japonaise rejoignent Djibouti, selon la télévision japonaise. Le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé le départ d’un avion C-130J avec à bord une cinquantaine de militaires, dont du personnel médical et de sécurité, selon les agences. Britanniques et Jordaniens sont aussi mobilisés.

Une coordination d’urgence

Une cellule de coordination a été mise en place, regroupant tous les États concernés (Français, Américains, Espagnols, Néerlandais, etc.). Tous ces pays connaissent bien Djibouti. La France comme les USA et le Japon y ont une base militaire permanente. Le petit État de la côte d’Afrique de l’Est a aussi servi de hub aérien et maritime à l’opération anti-piraterie de l’UE (EUNAVFOR Atalanta). Et jusqu’à peu Allemands comme Japonais y avaient une base avancée sur ou près de l’aéroport. Les Espagnols y sont toujours avec un avion de patrouille maritime (Casa CN-235) et la frégate Reina Sofia, navire amiral d’Atalanta, qui a son port d’attache (provisoire) à Djibouti. Les Italiens également avec la frégate ITS Carlo Bergamini.

Premières évacuations – terrestres

  • Des premières évacuations ont eu lieu, menées par les forces saoudiennes a annoncé la télévision d’Etat. Un convoi routier, escorté par les Soudanais, a pu atteindre Port Soudan. De là cinq navires ont pris le relais, emmenant vers Djeddah, le port saoudien de la Mer rouge juste en face) jusqu’à 400 citoyens saoudiens et diverses nationalités (dont des Bulgares et Canadiens).
  • L’évacuation menée par les Qataris selon la même voie s’est heurtée apparemment à des incidents durant le chemin, le convoi se faisant voler plusieurs objets.
  • Une première opération d’évacuation a pu être menée par voie aérienne dans la nuit de dimanche (23 avril), avec trois hélicoptères CH47 Chinook selon Washington (six appareils selon les paramilitaires des RSF). « Aujourd’hui, sur mes ordres, l’armée américaine a mené une opération pour extraire le personnel du gouvernement américain de Khartoum en réponse à la situation au Soudan » a ainsi déclaré Joe Biden. Elle a permis d’évacuer les diplomates US et leurs familles de Khartoum, mais aussi plusieurs Européens (des Suédois, selon nos informations, seraient parmi eux). Un avion des forces suédoises a d’ailleurs décollé de Djibouti dimanche matin tôt direction Stockholm.
  • Le Quai d’Orsay a aussi confirmé la coordination des moyens et la mise en place d’opérations conjointes d’évacuation (cf. communiqué). Lire aussi

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : [Actualité] L’opération française d’évacuation des citoyens du Soudan a démarré. Premier bilan

Pas d'utilisation de la capacité de déploiement rapide. Précision : il n'est « pas question de l'utilisation de la capacité de déploiement rapide » de l'Union européenne, a confirmé à B2 un officiel européen. Ce dispositif, développé dans le cadre de la boussole stratégique européenne, à partir des battlegroups de l'UE, est encore en préparation. Mais ce sera assurément une sorte de test grandeur nature. Un des premiers scénarios développés pour l'utilisation de cette capacité est en effet l'évacuation de citoyens européens en danger dans un pays tiers.

* Un homme (alias Hemedti) peu recommandable en soi. Avec les milices Janjawid, ils sont soupçonnés d’avoir été responsables en bonne partie des massacres dans le Darfour comme de la répression des manifestations en 2019 (lire sur Tv5 monde).

Mis à jour – premiers éléments d’évacuation maritime par l’Arabie saoudite – Nouveaux avions espagnols et suédois + évacuation US / FR / SWE + attaque du convoi français et situation sur place.

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[Analyse] Les Européens bloquent sur la livraison de munitions à l’Ukraine ? Un peu exagéré non ! Explications

Bruxelles2 - Fri, 21/04/2023 - 15:00

(B2) Les Européens n’arrivent pas s’entendre sur les munitions. Et tout cela est de la faute de la France. C’est la petite ritournelle entendue dans les couloirs de Bruxelles à Kiev en passant par Varsovie. Qu’en est-il exactement…

(Photo : Ministère bulgare de l’Économie – Archives B2)

Un “french bashing” relayé par plusieurs articles de presse, notamment dans la presse polonaise (agence Pap) ou européenne (Politico), et par quelques politiques, notamment le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba, qui s’est fendu d’un tweet plutôt maladroit (cf. encadré).

Un plan en trois volets

Il faut reprendre les éléments depuis le début. Le 9 février dernier, les Chefs (d’État et de gouvernement) ont lors du Conseil européen décidé d’accélérer les livraisons d’armes à l’Ukraine, notamment sur les munitions. Un paquet a été élaboré, approuvé par les ministres le 20 mars dernier (lire : [Décryptage] Au moins 2,5 milliards d’euros pour doper la production de munitions dans l’UE et la livraison à l’Ukraine). Ce plan comprend trois volets, bien distincts – même s’ils partagent le même objectif stratégique (soutenir l’Ukraine) – qui s’étalent dans le temps, comme B2 l’expliquait dès février (lire : [Confidentiel] Achat de munitions en commun. Urgence, Court terme, Moyen terme. Des solutions s’échafaudent).

Où en sont les trois volets ?

Le premier volet (urgence) vise aux livraisons de munitions à l’Ukraine, le plus vite possible, provenant des stocks existants ou de commandes déjà passées, ‘reroutées’ sur l’Ukraine. Doté d’1 milliard d’euros (*), il a déjà été approuvé par les 27, avec effet rétroactif au 9 février (lire : [Décryptage] Le milliard d’euros pour les livraisons urgentes de munitions à l’Ukraine approuvé).

Le deuxième volet, doté d’un autre milliard d’euros, vise à financer des achats en commun, pour le court-moyen terme, il est encore en cours de discussion, au sein des ambassadeurs des 27. Et un accord est attendu d’ici quelques jours, début mai au plus tard normalement (lire : [Confidentiel] Le paquet munitions se précise. Non sans difficultés).

Le troisième et dernier volet, visant le moyen terme et le renforcement les capacités de l’industrie européenne à produire, n’est pas encore discuté. Un peu plus complexe, il doit être élaboré de la Commission européenne. C’est là où se situe plutôt le problème aujourd’hui. Chacun attendait une proposition d’ici la fin du mois. Mais d’après mes informations, l’équipe du commissaire Thierry Breton a un peu de mal à faire entendre sa voix au sein du collège des commissaires. Les gardiens du ‘trésor’ budgétaire européen se font un peu tirer l’oreille. En termes diplomatiques, on parle d’un agenda de la Commission « chargé ».

Où est le blocage ? Où est l’urgence ?

Parler de blocage, de non-respect du paquet, voire de possible mise en danger des vies ukrainiennes (comme le dit D. Kuleba, cf. encadré) est donc suranné. Il existe des difficultés à préciser les termes de l’accord européen. Certes. Mais on est dans la logique même de la machinerie européenne qui doit transcrire, en termes précis et juridiques, un accord politique qui n’a pas été précisé tout. L’ambiguité étant parfois la vertu d’un accord. Les quelques jours passés à discuter ne menacent en rien à la fois la défense ukrainienne (et la contre-offensive en préparation) comme ne compromettent pas le fond de la décision.

D’une part, le “job” a déjà été fait sur le premier volet, le plus important : l’urgence. Des livraisons ont déjà été faites pour un montant non négligeable. D’autre part, le deuxième volet (achats en commun) ne sera pas effectif avant plusieurs mois. Les achats devront être lancés en juin au plus tôt, d’ici septembre au plus tard (pour avoir droit au financement européen). Et l’arrivée effective des munitions achetées n’aura pas lieu avant la fin de l’année (au mieux), voire plutôt 2024 ou 2025 (le temps de production en quantité). Autrement dit, on se situe plutôt dans l’hypothèse de la troisième offensive russe ou contre-offensive ukrainienne (l’année prochaine) plutôt dans que l’actuelle (la seconde offensive ou contre-offensive). En pratique, les 27 ont jusqu’au 31 mai au plus tard pour approuver cette décision.

En attendant, rien n’interdit d’ailleurs à un État de devancer l’appel et de fournir des munitions à l’Ukraine sur son propre budget ou de déclencher des procédures d’achat, sans attendre. Il pourra bénéficier du “bonus” européen, s’il en respecte les principales conditions. Les trois principales sont d’ores-et-déjà connues : 1° il faut être plusieurs pour acheter, 2° le faire entre Européens et 3° acheter auprès d’industries basées en Europe.

Un processus a d’ailleurs déjà été lancé, dans le cadre de l’agence européenne de défense, pour l’achat des munitions de type 155 mm, regroupant quasiment tous les pays (26 États sur 27 selon mon dernier décompte). D’autres processus sont en cours au niveau national, du côtés des Allemands et des Français, notamment.

Faire de tels achats ne se réalise d’ailleurs pas en 24 heures. Il faut définir qui peut être intéressé, déterminer ce qui va être acheté (quels types de munitions, en quelles quantités), comment le faire (qui assumera l’achat, quelle sera la part de chacun, financière et en matériel livré, le calendrier de livraison) et enfin auprès de qui acheter et la procédure à suivre (appel d’offre ou contrat de gré à gré).

Quant à la difficulté d’acheter à l’industrie européenne, invoquée par certains États membres (Pologne notamment), pour justifier d’ouvrir les marchés, c’est un faux semblant. D’une part, il parait logique que l’argent européen (fourni aux 2/3 par le quatuor Allemand-Français-Espagnol-Italien) aille consolider l’industrie européenne plutôt que financer l’industrie sud-coréenne, turque ou serbe. Ensuite, contrairement à l’idée souvent répandue, l’Europe a de la ressource. La plupart des États sont dotés d’une industrie locale apte à fournir des munitions (de norme OTAN ou ex-soviétique). Du Dezamet polonais au Nexter français en passant par l’Allemand Rheinmetall, l’Italien Leonardo, le Bulgare VMZ, le Roumain Romarm ou le Nammo finno-norvégien, le tissu industriel européen est finalement assez riche. Et il tourne à plein. « Nous n’avons pas à rougir de nos petits muscles » témoigne (à juste titre) un diplomate.

Précisons au surplus que quand on parle d’un financement européen, il ne s’agit pas d’une subvention immédiate. L’argent promis arrivera dans la poche des budgets nationaux… dans longtemps. On parle en effet de « rembourser » les livraisons, une fois celles-ci « faites » à l’Ukraine (bordereau de livraison à l’appui). Et le paiement obéit à un échéancier plus ou moins lointain. Selon mes informations, ces remboursements ne pourraient pas intervenir avant horizon… 2025 !

Autrement dit, une semaine de plus dans la discussion… ne change pas vraiment la donne ni au plan politique ni au plan militaire. Cela serait en revanche différent si la discussion se prolongeait jusqu’à juin.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Commentaire : Quand Kuleba dérape

Les propos du ministre ukrainien Dmytro Kuleba tançant l’Union européenne pour son « incapacité » à mettre en œuvre « sa propre décision » peuvent être mis sur le compte d’une certaine « frustration ». Mais quand le diplomate en chef ukrainien parle d’« un test pour savoir si l’UE dispose d’une autonomie stratégique dans la prise de nouvelles décisions cruciales en matière de sécurité » et qu’il ajoute que « pour l’Ukraine, le coût de l’inaction se mesure en vies humaines », il commet une erreur grave, politique, pas vraiment à la hauteur des évènements.

The inability of the EU to implement its own decision on the joint procurement of ammunition for Ukraine is frustrating. This is a test of whether the EU has strategic autonomy in making new crucial security decisions. For Ukraine, the cost of inaction is measured in human lives.

— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) April 20, 2023

Ce propos témoigne en effet à la fois d’un sérieux manque de connaissance du dossier. Pour avoir une autonomie stratégique d’action, sur le moyen terme, il ne faut pas acheter à l’étranger, mais développer en interne la production. Ce qui est conforme à l’intérêt ukrainien. Sans cette base arrière européenne, l’Ukraine ne pourra pas mener longtemps sa contre-offensive.

Quant à évoquer de possibles vies ukrainiennes menacées, c’est totalement désobligeant, à la limite du mensonge, et en tout cas pas digne d’un responsable politique qui demande à entrer dans l’Union européenne. Il n’y a aucune vie ukrainienne menacée par les quelques jours de plus mis à décider d’une décision qui sera effective… en 2024 au mieux.

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* Le milliard d’euros officiellement est bien en prix courants et non prix 2018 comme mentionné par erreur.

Lire aussi :

[Analyse] Sur fond de guerre en Ukraine, la solidarité européenne joue à plein. Les intérêts nationaux aussi !

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Pour l’Ukraine, des lendemains incertains

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Tue, 18/04/2023 - 07:00
LETTRE DES ARMEES. La Fondation pour la recherche strategique tire les premieres lecons de la guerre en Ukraine. Quant a l'avenir du conflit, il demeure particulierement incertain.
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[Actualité] Un tanker chinois détourné par les pirates dans le Golfe de Guinée. 2e attaque en quinze jours (v2)

Bruxelles2 - Fri, 14/04/2023 - 16:30

(B2) Un tanker portant un logo blanc et rouge sur le côté a disparu des écrans radars à environ 300 nautiques au sud d’Abidjan en Côte d’Ivoire à 7°14 Nord et 4°34 Ouest, a annoncé lundi (10 avril) le centre de veille maritime pour le Golfe de Guinée (MDAT-GOG), établi à Brest et Portsmouth. Le Success 9, battant pavillon de Singapour, opéré par la société Hai Soon Group a sans doute capturé par des pirates.

Le patrouilleur ivoirien Sekongo escortant le Success 9 (photo : Etat-major de Côte d’Ivoire)

(mis à jour) Le CRESMAO, le centre régional pour la sécurité maritime en Afrique de l’Ouest, a été mis en alerte. Un patrouilleur P400 de la marine de Côte d’Ivoire, le contre-amiral Fadika, aidé d’un avion Falcon 50 français de la base de Dakar et de moyens espagnols, sont partis à sa recherche. Le tout coordonné avec le système de partage de l’information Yaris (lire aussi : Dans le Golfe de Guinée, le chat sécurisé mère de toutes les informations).

Après cinq jours de recherche, le chimiquier a pu être relocalisé à plus de 30 nautiques au large d’Abidjan samedi (15 avril). Il a été escorté jusqu’au port d’Adidjan par les patrouilleurs ivoiriens, dont le Sekongo (P1501) « l’équipage est sain et sauf et a fait l’objet d’une prise en charge psychologique » précise-t-on du côté ivoirien comme français.

Un tanker danois victime d’une attaque

C’est le deuxième incident en quelques jours. Le 25 mars dernier, en soirée, un abordage similaire a eu lieu à environ 140 nautiques à l’Ouest de Pointe Noire (Congo). Avec une issue un peu moins optimiste.

Un tanker danois, le Monjasa Reformer, battant pavillon du Libéria, avait été « arraisonné » par cinq pirates armés arrivés à bord d’un skiff. Le patrouilleur de haute mer, Premier L’Her de la Marine nationale, alors en escale à Libreville (Gabon), après l’exercice African Nemo, reçoit l’ordre de se rendre sur la zone, tout d’abord sur la dernière position connue du tanker (05°03’N-009°35’E).

Le tanker piraté est finalement relocalisé quelques jours plus tard, jeudi (30 mars), en route vers le Nigeria, par le drone aérien de bord, précise la préfecture maritime de l’Atlantique. On aperçoit sur les images captées de l’air un skiff pirates accolé au tanker. Le temps que le Premier Maitre l’Her se rapproche, les pirates se sont envolés. Non sans avoir pris quelques otages au passage. Sur les 16 marins de différentes nationalités du Monjasa Reformer, six en effet manquent à l’appel : enlevés par les pirates. Trois marins légèrement blessés sont pris en charge par le médecin de l’aviso. Le tanker sera ensuite escorté jusqu’au port de Lomé (Togo).

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Dans le Golfe de Guinée, des pirates plus structurés, plus audacieux

Mis à jour le 17 avril avec les informations (Cote Ivoire et France) sur la relocalisation du navire. Modification du titre

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Assurance : comment trouver une mutuelle santé adaptée à ses besoins ?

Aumilitaire.com - Sat, 08/04/2023 - 18:02
Entre les différents prix, les différentes options et les services supplémentaires offerts par un contrat, il est normal de ne pas savoir comment choisir la bonne mutuelle santé. Toutefois, il est possible d’opter pour une offre qui correspond à ses besoins en suivant quelques étapes simples. Voici un guide complet pour trouver la bonne mutuelle
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Neutralisations, mensonges… La délicate question de l’éthique du renseignement

Défense ouverte (Blog de Jean Guisnel) - Tue, 04/04/2023 - 17:00
LETTRE DES ARMEES. Dans les democraties, l'action secrete des Etats exige des regles et la conformite des pratiques clandestines, avec l'esprit des lois.
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Un député suggère de remplacer le char Leclerc par l’EBMT de Nexter et de Krauss-Maffei Wegmann

Zone militaire - Sun, 02/04/2023 - 11:56

Depuis qu’il est apparu sur le champ de bataille [en septembre 1916], voire même avant, le char a régulièrement fait l’objet de débats sur sa pertinence. Surtout depuis la fin de la Guerre Froide, marquée par une réduction des budgets militaires, certains voyant dans leur retrait une source d’économies tout en expliquant qu’il fallait s’adapter...

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Un A400M de l’armée de l’Air et de l’Espace a été équipé d’une boule optronique pour les opérations spéciales

Zone militaire - Sun, 02/04/2023 - 11:37

En 2019, l’Escadron de transport 3/61 Poitou, mis à la disposition du Commandement des opérations spéciales [COS] par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], avait modernisé ses Transall C-160 en leur intégrant une capacité C3ISTAR [Command, Control, Communication Intelligence, Surveillance, Target Acquisition and Reconnaissance], reposant sur une boule optronique jour/nuit associée à une désignateur...

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La Marine nationale veut une capacité pour « détruire » les optiques des satellites d’observation hostiles

Zone militaire - Sat, 01/04/2023 - 14:48

Si l’espace est la « prolongation évidente du milieu aérien » pour l’aviateur, comme l’avait affirmé le général Philippe Lavigne, ex-chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAAE], il n’en reste pas moins que ce milieu a toujours intéressé les marins, ne serait-ce que pour la navigation astronomique. Et ce lien s’est encore renforcé avec les avancées de...

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Mutuelles pour les militaires et les civils : quelles différences impactent leur assurance santé ?

Aumilitaire.com - Sat, 01/04/2023 - 13:23
L’assurance santé est un domaine complexe et important pour les militaires et les civils. Les mutuelles offrent une protection financière pour les soins médicaux, mais […]
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Quels sont les différents types de gilets pare-balles ?

Aumilitaire.com - Sat, 01/04/2023 - 13:10
Le gilet pare-balles est un équipement qui sert à protéger le thorax, l’abdomen et le dos contre le tir d’armes à feu. De façon concrète, […]
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Le français SEAir a présenté la vedette « volante » Transflytor aux forces spéciales

Zone militaire - Sat, 01/04/2023 - 12:39

En avril 2019, l’entreprise française SEAir profita du SOFINS, le salon dédié aux forces spéciales organisé tous les deux au camp de Souge, pour présenter « AirShark 765 », une embarcation pouvant s’élever d’une dizaine de centimètres au-dessus de l’eau gràce à des foils rétractables. Au regard des multiples avantages procurés par cette innovation [navigation à des...

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Le général Schill veut transformer l’armée de Terre pour « vaincre du coin de la rue jusqu’au métavers »

Zone militaire - Sat, 01/04/2023 - 11:22

Dans quelques jours, la présentation de la Loi de programmation militaire 2024-30 en Conseil des ministres coïncidera avec la publication d’un nouveau plan de transformation de l’armée de Terre, lequel a été succintement évoqué par son chef d’état-major [CEMAT], le général Pierre Schill, via le réseau social Linkedin. Intitulé « Vers l’armée de Terre de combat »...

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Le don d’avions MiG-29 Fulcrum à l’Ukraine fait des remous politiques en Slovaquie

Zone militaire - Fri, 31/03/2023 - 18:36

En cédant ses 13 avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine, qui a déjà engagés les premiers exemplaires livrés contre les forces russes, la Slovaquie a sans doute réalisé une bonne affaire dans la mesure où, en échange, elle pourra acquérir douze hélicoptères d’attaque AH-1Z Viper avec leurs munitions auprès des États-Unis à des conditions...

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L’US Navy veut un missile anti-navire hypersonique pour ses chasseurs-bombardiers embarqués

Zone militaire - Fri, 31/03/2023 - 17:37

Le 29 mars, lors d’une audition au Congrès, le responsable des acquisitions pour l’US Air Force, Andrew Hunter, a confirmé l’abandon du développement de l’AGM-183A, un planeur manoeuvrant hypersonique [le Tactical Boost Glide] lancé depuis un bombardier stratégique, au profit de celui du HACM [Hypersonic Attack Cruise Missile], jugé plus prometteur bien qu’il ne devrait...

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Pour la première fois de son histoire, la Royal Air Force ne sera pas commandée par un pilote

Zone militaire - Fri, 31/03/2023 - 15:45

Être passé par une école d’officier et avoir été breveté pilote de chasse : telles sont les deux conditions qu’il faut au minimum réunir pour espérer prendre le commandement d’une force aérienne. C’est ainsi le cas en France… et ça l’a été au Royaume-Uni. En effet, en 2013, l’Air Chief Marshal Andrew Pullford fut le...

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Comment créer une entreprise de sécurité privée ?

Aumilitaire.com - Fri, 31/03/2023 - 14:17
La demande de sécurité personnelle ne cessant de croître, la création d’une entreprise de sécurité privée peut constituer une excellente opportunité commerciale. Avec le bon […]
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Selon le chef de son armée, le Danemark a des lacunes pour assurer sa défense et tenir ses engagements envers l’Otan

Zone militaire - Fri, 31/03/2023 - 12:24

En 2014, lors du sommet de Newport [Royaume-Uni], les membres de l’Otan s’étaient mis d’accord pour porter leur budget de la défense à au moins 2% de leur PIB et d’investir 20% de cette somme dans l’acquisition de capacités militaires au cours des dix prochaines années. Or, peu d’entre-eux ont tenu leurs engagements. Selon le...

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Génie : La DGA a qualifié la version « Vulcain » du Système de déminage pyrotechnique pour mines antichars

Zone militaire - Thu, 30/03/2023 - 18:32

Depuis 2008, les compagnies de combat de certains régiments du génie de l’armée de Terre [*] disposent chacune d’au moins un Système de déminage pyrotechnique pour mines antichars [SDPMAC], installé sur le châssis d’un char AMX-30B2. Onze exemplaires ont été mis en service. Plus précisément, le SDPMAC est un Engin blindé du génie [EBG, conçu...

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