Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Naatann 2 Burkina-Togo, les membres de la plateforme transfrontalière qui réunit des acteurs des deux pays, ont élaboré des plans d'actions à mettre en œuvre. Le 13 janvier 2024, ces acteurs se sont réunis à Tenkodogo dans le Centre-est pour faire le bilan des activités qui ont pu être effectivement menées ainsi que des recommandations pour la suite de la mise en œuvre des activités. Le bilan est jugé satisfaisant, puisque toutes les activités planifiées ont été menées à bien, même si cela n'a pas été sans difficultés.
Le projet Naatann 2 vise à renforcer la cohésion sociale le long de la frontière Burkina -Togo. Il est mis en œuvre dans la commune de Tenkodogo pour ce qui concerne le Burkina Faso et à Cinkanssé 1 et Cinkansé 2 pour ce qui est du Togo. Naatann, qui signifie fraternité, est financé par la coopération suisse et la coopération allemande à travers la fondation PPATRIP à hauteur d'un peu plus de 1 115 000 000 FCFA (1 700 000 euros) pour une durée d'environ 2 ans. Il est mis en œuvre par un ensemble d'organisations que sont OCADES, CRS, CEJP.
À en croire Inoussa Sawadogo, émissaire de la représentante résidente de CRS au Burkina, le projet comprend 3 volets que sont la réalisation des infrastructures communautaires, la promotion de la cohésion sociale à travers l'approche 3B/4D et la gestion des ressources naturelles. "Des techniques agricoles visant à protéger l'environnement ont été développées, des projets connecteurs ont été financés, l'approche communauté d'épargne et de crédit interne a aussi été développée pour améliorer les conditions de vie des femmes et des jeunes pour qu'ils aient une stabilité financière et éviter qu'ils ne soient enrôlés dans certains groupes radicaux ", a-t-il appuyé.
Inoussa Sawadogo, émissaire de la représentante résidente de CRS BurkinaEn mai 2024, des acteurs de la société civile et des autorités locales ont bénéficié d'une session de renforcement de capacités tenue au Togo, sur la méthodologie 3B/4D, qui est un guide de CRS pour le renforcement de la cohésion sociale au niveau communautaire. Au cours de la formation, des acteurs du Burkina et du Togo ont été identifiés pour constituer la plateforme transfrontalière. Ils ont par la suite identifié des problèmes que vivent les communautés et pour lesquels ils ont élaboré un plan d'action afin de faciliter leur résolution pour le renforcement de la cohésion sociale entre les communautés des deux pays.
Les activités planifiées ont été menées à bien
L'atelier de ce jour, qui se tient chaque semestre, va permettre de faire le point des activités planifiées. Il faut noter qu'en ce qui concerne la partie togolaise, il était prévu la sensibilisation des acteurs du marché de bétail sur la cohésion sociale et la résolution des conflits, ainsi que la formation des leaders coutumiers sur les mécanismes endogènes de résolution des conflits. On note qu'à ce jour, ce sont 100 acteurs transfrontaliers du marché à bétail de Cinkanssé qui ont été sensibilisés et formés sur le règlement pacifique des conflits, 100 leaders communautaires formés sur les mécanismes endogènes de résolution des conflits et une journée communautaire transfrontalière qui a été organisée.
Sami Bérenger Pooda, président de la délégation spéciale de Tenkodogo, président du CODESURAu niveau de la partie burkinabè, la mise en œuvre des activités est assurée par le Conseil départemental de secours d'urgence (CODESUR) présidé par le PDS de Tenkodogo Sami Bérenger Pooda. Il a laissé entendre que ce sont 50 leaders communautaires qui ont été formés aux techniques endogènes de résolution des conflits. Une journée communautaire ayant mobilisé 14 communautés de Tenkodogo a aussi été organisée. Afin de renforcer la solidarité entre membres de la plateforme, un groupe de discussion regroupant les membres de la plateforme a également été mis en place. Les acteurs des deux pays ont recommandé l'intensification des échanges entre les membres de la plateforme ainsi que la mise à disposition de moyens conséquents pour l'extension des activités à d'autres communes, au regard de la thématique importante abordée qu'est la cohésion sociale.
Essossinna Tchonda, directrice préfectorale de l'action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme de CinkansséPour Essossinna Tchonda, directrice préfectorale de l'action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme de Cinkanssé, les activités menées par la plateforme ont été d'un grand apport pour la communauté de Cinkanssé, car elles ont permis de sensibiliser les populations pour un changement de comportement en faveur de la cohésion sociale et d'outiller les leaders communautaires pour une meilleure gestion des conflits. « Nous souhaitons que le projet se poursuive et que ses réalisations continuent pour booster davantage les actions menées auprès des populations », a-t-elle plaidé.
Sidiki Oubda, membre du CODESUR, se réjouit des activités qui ont pu être menées par la plateforme et qui vont permettre aux populations des deux pays de vivre en harmonie. « L'existence de la plateforme a permis de résoudre certains problèmes de cohésion et d'entente entre les différentes populations qui vivent de part et d'autre de la frontière », a-t-il ajouté.
Sidiki Oubda, membre du CODESURL'ensemble des acteurs se disent satisfaits des activités menées dans le cadre du projet Naatann 2
Pour le haut-commissaire de la province du Boulgou, Domèbèguièrè Constantin Dabiré, le projet Naatann 2 est une belle initiative de promotion de la cohésion sociale entre deux pays frères que sont le Togo et le Burkina Faso. Il s'est réjoui des réalisations qui ont pu être faites dans le cadre du projet et qui ont contribué à l'autonomisation des femmes et des jeunes. Il a invité les populations à maintenir ce lien de fraternité et aussi à préserver les acquis engrangés.
Domèbèguièrè Constantin Dabiré, haut-commissaire de la province du BoulgouAbondant dans le même sens, le président de la délégation spéciale de Tenkodogo, Sami Bérenger Pooda, a laissé entendre qu'au regard du contexte sécuritaire actuel, c'est à travers le renforcement de la cohésion sociale, du dialogue et du vivre-ensemble, que l'on pourra lutter efficacement contre l'extrémisme et le terrorisme. « Les peuples burkinabè et togolais sont des frères de par l'histoire. Nous avons été séparés par une ligne imaginaire appelée frontière, et ce projet est venu véritablement comme un ciment pour renforcer davantage nos liens de fraternité. Nous sommes véritablement satisfaits et nous invitons les populations de part et d'autre de la frontière à cultiver le vivre-ensemble et la cohésion sociale. C'est en cela que les deux nations pourront connaître une paix véritable et un développement durable », a-t-il exhorté.
Armelle Ouédraogo
LeFaso.net
Dans un communiqué publié ce mardi 14 janvier, la Confédération africaine de football (CAF) a annoncé le report de la phase finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en aout 2025.
La compétition a été initialement prévue du 1er au 28 février 2025, simultanément dans trois pays, au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
La situation demeure confuse, ce mardi14 janvier dans l’agglomération de Ngungu, groupement Ufamandu 1er, territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Dans la matinée, de violents combats y ont opposé l’armée congolaise à la coalition M23/AFC. Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues jusqu’autour de 11 heures locales, affirment des sources contactées dans la zone par Radio Okapi.
Certains quartiers de la ville de Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu, dont MONUSCO, sont privés depuis un mois d'énergie électrique que fournit la Société nationale d'électricité (SNEL).
Les abonnés de ce dernier quartier, qui abrite des milliers d’habitants ainsi que la ligue des consommateurs de Bandundu, se plaignent des conséquences de l'instabilité de l'électricité.
Le président de FC Les Aigles du Congo, Vidiye Tshimanga, a présenté cinq nouvelles recrues au cours d’une conférence de presse tenue lundi 13 janvier à Kinshasa. Ce club dit se renforcer pour la suite du championnat Illico Cash Ligue 1.
Les joueurs recrutés sont les suivants :
《Donne lui Seigneur le repos éternel, et que brille sur elle la lumière de ta face》
La grande famille DIPAMA à Saaba,
Les familles GOURMA, SAWADOGO, OUEDRAOGO, ZOUNDI, NIKIEMA, KABORE, KABRE, NACOULMA, SOURWEMA, ZONGO, KIENTEGA, KOUMSAGA à Saaba et à Ouagadougou,
Les familles alliées OUEDRAOGO, KONOMBO, NANA, KABORE, NIKIEMA, KOMPAORE, DONDASSE, BOUGOUMA,
Les enfants Pauline, Sabine, Victor, Victorine, Pascal, Pascaline et Lydie,
Les petits-enfants et les arrières petits-enfants,
Très touchés par les innombrables marques de compassion et de réconfort lors du rappel à DIEU le 05 février 2023 suivi de l'inhumation le 06 fevrier 2023 de leur femme, tante, belle-mère, mère, grand-mère et arrière grand-mère,
OUEDRAOGO Marie-Odile,
vous renouvellent leurs sincères remerciements pour le soutien spirituel, moral et financier.
Par ailleurs, la famille vous convie aux célébrations des funérailles chrétiennes à sa mémoire selon le programme ci-après :
– Vendredi 17 janvier 2024 à 20h veillée de prières à l'église Saint André de Saaba
– Samedi 18 janvier 2024 8h messe de requiem à l'église Saint André de Saaba
Que par la miséricorde de DIEU, l'âme de la défunte repose en paix
18 Janvier 2024 - 15 janvier 2025. Cela fait déjà 1 an que notre très chère Mlle Koulouba a été rappelée à Dieu.
Les Grandes Familles ABO, ANEYAN, AOUCORI, SONGOTI et Familles alliées et amies, vous adressent une fois de plus leurs plus sincères remerciements pour les soutiens multiples et multiformes que vous leurs avez témoignés lors du rappel à Dieu de leur mère, sœur, tante, belle-mère, grand-mère et arrière grand-mère.
ABO née ANEYAN Koubakra Jacqueline dite “Mlle Koulouba"
Elles vous invitent à vous unir à elles, pour les funérailles chrétiennes qui seront célébrées en sa mémoire.
Merci pour tous ces aimables messages et ces prières.
Déroulement des cérémonies
– *Veillée de prière* : Vendredi 17 janvier 2025 à partir de 19h00 à la Cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou
– *Messe de requiem* : Samedi 18 janvier 2025 à 08h00 à la Cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou
*Matthieu 5:8 « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu. »*
Nous nous souviendrons d'elle comme d'une mère, d'une grand-mère, d'une arrière grand-mère, d'une tante et d'une amie aimante.
Union de prières pour le repos de son âme.
Dans cette tribune, le philosophe Mamadou Djibo Baanè-Badikiranè estime que l'élection de Donanld Trump comme président marque le retour d'une Amérique hyper puissante. « Pour nous autres Africains et Européens, c'est sensé si l'on ne se met pas ensemble comme voisins en déclassement géopolitique, nous serons réduits au statut de spectateurs, voire même, des consommateurs éconduits, et force marginale », estime-t-il.
Le 20 janvier 2025, le président de la Cour Suprême recevra le serment du président élu, Donald J. Trump. Ce n'est surtout pas la fin de l'histoire comme son compatriote le professeur Francis Fukuyama avait cru voir dans l'effondrement du Mur de Berlin en 1989, évènement, fin de l'Histoire. Oh, que non. Le retour du Président Trump comme Commander -in-Chief de l'hyperpuissante armée du monde, consacre le triomphe et la fin des bruissements et tendances lourdes d'atomisation de la géopolitique mondiale.
La force bilatérale est de retour pour ses propres diligences géopolitiques. Les détours de l'Histoire sont insondables. Le retour de l'Histoire l'est comme la fin du somnambulisme des leaders du monde en opposition superficielle et ce faisant, perdant de vue les faits constitutifs du temps long de l'histoire. Ce qui vient dit les lieux de mémoire, maladroitement biffés par de petits tapissiers de l'Histoire, mais surtout, il engage les hommes d'Etat à être réactifs, à anticiper courageusement la vérité des dissolutions de sens, réparation ou création d'injustices et reconfigurations de destins des peuples.
Le prochain quart de siècle, au-delà de la Super Intelligence Artificielle, de sa démence scientiste incontrôlée, la numérisation de nos vies, sera le siècle des titans. Se partager les espaces dits vitaux, les marchés émergents, le partage ou la domestication de territoires, sources et provider d'éminentes de matières premières et stratégiques comme la Conférence de Berlin de 1984-1885 lorsque l'Europe disposait des gens et des territoires et ce depuis la Paix de Wesphalie de 1648. De Jules César à Napoléon Bonaparte en Egypte, sécuriser les ressources, construire des routes, villes forteresses comme la romaine Thamugadi, enfouie et oubliée (Timgad, Algérie actuelle), c'est toujours au service de la tentation impériale.
La géopolitique qui vient y ressemble fort sous le Président Trump, le MAGA restitue la tentation impériale sous le mode duel isolationniste/expansionniste. Transiger en histoire, c'est derechef, assumer ses deals, ses transactions bilatérales. De ce point de vue, il y a, assurément, une cohérence syntaxique entre les aspirations trumpiennes et les capacités américaines contemporaines, inouïes. Les illusionnistes parlent de déclin américain, là où les capacités d'innovations, disent l'aube nouvelle.
La mauvaise lecture voudrait aussi que ce retour de Trump soit la solution aux mouvements de populations. Quelle lecture idéologique absurde !
Un concept mal ficelé, erroné qui subsume des leurres politiques que sont ces concreta de conspirationnisme, grand remplacement, d'assignation tribale, raciale ou religieuse. Au demeurant, ce sont, hélas, des outils de peur exhibés pour gagner une compétition électorale. ! L'électoralisme corrompu des démocraties libérales, c'est bien le signal que les formes de la représentation démocratique sont faussées dans lesquelles, désormais, le représentant ne ressemble plus aux représentés mais porteur plutôt de leurs peurs et fantasmes séculaires. Sinon, le déclin démographique ne touche pas les Etats-Unis d'Amérique, en tout cas pas comme le sont sévèrement le Japon, la Chine, la Russie et l'Europe. A moyen terme, cette dévitalisation démographique des autres restitue plutôt la force des Etats-Unis comme puissance scientifique, technologique et d'innovations époustouflantes et, in fine, détenteurs fiables de son destin, aspirations et capacités multifonctionnelles d'accomplissement.
L'Amérique, l'hyper puissance, est de retour avec le Président Trump. Elle est sûre d'elle-même. Et la confiance du Peuple en son chef, l'atteste. Ce capital de confiance n'est pas le même en Inde, en Russie, en Chine et par extension, au sein des BRICS+, bien que leur attachement au multilatéralisme soit sensé. Pour nous autres Africains et Européens, c'est sensé si l'on ne se met pas ensemble comme voisins en déclassement géopolitique, nous serons réduits au statut de spectateurs, voire même, des consommateurs éconduits, et force marginale.
Il en découle deux hypostases géopolitiques globales : le couple Trump/Poutine forme le duo de choc de deux nations de tentation impériale. Ils forment les nouveaux Calliklès que Platon a décrit dans Le Gorgias, porte- étendards d'une morale qui stipule seulement et vaillamment la force des puissants et leur dénonciation, mezza voce, de la règle de droit, la loi et aujourd'hui, le droit international issu de la Déclaration de 1948 (NU). Le monde d'hier et surtout celui qui vient, n'est donc point celui des faibles. D'ailleurs que font-ils ici ? Si ce n'est d'accepter et appliquer le diktat des forts, toute liberté qui rétablit l'ordre, la sécurité des faibles et le progrès de l'homme. Combattre l'impérialisme millénaire de Xerxès 1er à Napoléon ? Pourquoi pas.
L'Histoire humaine est une gangue pour les néoréalistes de retour. Il faut des titans pour le modeler, le formater, le configurer. Et voilà le sens de la raison du plus fort dans la marche du monde. La dose mystique, au surplus, oint le Président Trump. Regardez le miracle de sa survie de la tentative d'assassinat. Les peuples de Dieu, savent qu'il est l'élu de l'Eternel. Quelle époque de raison, de démesure. Le raisonnable côtoie l'irraisonnable pour notre bien. Vraiment ?
Le bonheur, c'est la prise de parole des sages. J'en vois un. Le Premier ministre Jean Chrétien, ancien et grand dirigeant libéral du Canada. Il a écrit une belle tribune, dans le quotidien Ledevoir.com. Une belle lettre aux citoyens canadiens à s'unir autour de leurs valeurs, de ce beau pays tranquille et tolérant qu'est le Canada et, au-delà, aux enfants du monde face aux menaces impériales. La sagesse, l'expérience de ses 91 ans dont la majeure partie le fut comme patriote canadien, cet homme de décence qui a engagé le meilleur programme d'infrastructures canadien en son temps, de réduction du déficit fédéral abyssal laissé par son prédécesseur Brian Mulroney et qui a produit des surplus, mérite d'être entendu.
Son argument est simple. En stratégie militaire, l'on réplique à une menace, une intimidation par un surcroît d'intimidations. C'est la règle dans un monde advenu incertain. Celui qui refuse d'être tétanisée, agressé par les titans sur le retour, réplique comme l'Ukraine. La force n'est pas une propagande. C'est un fait, un état et une capacité. Pour le Président Trump, le Canada, le Groenland, le Canal de Panama, l'Europe arrimée, désespérément, à l'Otan, sont des marche- pieds pour atomiser l'ancienne géopolitique ordonnée par Yalta. Une vraie tectonique des plaques. Le normand Pierre-Simon Laplace était face à Napoléon. Il expliqua la rationalité mathématique et tira les conclusions logiques voire mécaniques inexorables à l'Empereur au point où celui-ci, de l'absence d'incertitudes ni de Dieu, lui demanda : Et Dieu dans tout ça ?
P-S Laplace : « Monsieur, je n'ai pas besoin de cette hypothèse »
Inversement, pour le Président Trump, il a besoin de l'hypothèse de la capture territoriale (amicale, arrangement, achats ou voie référendaire). Une jurisprudence existe aux USA et fut en faveur de son agrandissement de 13 à 50 Etats. Trump, c'est la thèse d'Archimède. Son principe d'un point d'appui, levier ou force moindre susceptible de supplanter, soulever et basculer une plus grande résistance. Les taxes augmentées de 25% contre le Canada et le Mexique (ex ALENA) sont cette moindre puissance pour obtenir un accommodement tarifaire qui dynamite la résistance des deux autres Etats d'Amérique du Nord. Chantage Bien dosé et, rempli au forceps.
Tester la force, c'est la contrarier pour ensuite la dévitaliser. C'est possible. Le Canada dispose de beaucoup d'atouts pour contrarier les menaces tarifaires démentielles trumpiennes. Dans l'unité, il faut donc sortir sa grosse batterie quand on sait que près de 1000 milliards us d'échanges multiples et vitaux, se passent entre le Canada et les Etats-Unis, annuellement.
Vouloir accomplir le grand chelem par le passage Nord (Canada, Alaska, Groenland) d'un et de deux, accommoder la Russie, victorieuse en Ukraine en attendant de capturer Odessa, la ville construite par la Grande Catherine, l'Impératrice Catherine II en 1794, c'est bien comme éclairage d'intention sur une ambition impériale nourrie. Pourquoi ? Parce que le Président Trump joue intelligent transactionnel pour couper l'herbe sous les pieds de la Chine qui est amoureuse de la Sibérie, l'équivalent géographique du Canada. La Russie et la Chine et leur alliance, désarticulée ? L'art de la manœuvre en stratégie, c'est comme le terrain de football qui donne l'initiative à X contre P. Que de convoitises croisées, sourdes mais lourdes de risque majeur pour ces pays convoités mais aussi pour la stabilité et la sécurité internationale.
L'Appel au réveil des Canadiens lancé par le Premier ministre Jean Chrétien devrait sonner la fin des somnambulismes vrais, feints entre les deux continents voisins, complémentaires comme science, technologies, innovations, ressources naturelles, dividende démographique, partenaires traditionnels : l'Afrique et l'Europe. Réinventer le lien diplomatique, économique et politique, un aggiornamento est arrivé. Qu'on ne s'y trompe pas. Oublier son voisin géographique reste l'oubli de soi. Il détruit la paix, la stabilité, le régalien intramuros, la prospérité commune et le partage de destins. Il y a quelques années à l'appel de l'ancien président François Hollande sur la nécessité du partage de croissance entre l'Afrique et la France, j'ai écrit une tribune libre, publiée le 07 mars 2015 par www.lefaso.net pour argumenter que sans partage de destin, point de partage de croissance. Nous y sommes pour conjurer, tous ensemble, notre destin conjoint ou congruent mais géopolitiquement invariant d'Africains et d'Européens.
Refuser de construire un partenariat stratégique global entre voisins coincés mais ayant une mémoire assez longue pour anticiper ce qui vient, nous réduits à la gesticulation baveuse et à l'impasse destinale. Pour qui sonne le glas ? Pour celui-là, ceux-là, le 20 janvier 2025, signe peut-être, l'Annus horribilis ! Rien n'est moins sûr pour les chasseurs d'aube libre. Soyons de ceux-là, de celles-là.
Bonne et heureuse Année 2025 !
Mamadou Djibo Baanè-Badikiranè
Lors de la montée des couleurs ce lundi 13 janvier 2025 à la présidence du Faso, le chef de l'État, capitaine Ibrahim Traoré, a saisi l'occasion pour exhorter les travailleurs de l'institution, et les Burkinabè à travers eux, à une « décolonisation mentale ». Il a également réagi aux propos d'Emmanuel Macron, le président français, qui affirmait, lors de la rencontre avec les ambassadeurs de France, que les Africains n'étaient pas suffisamment reconnaissants pour les sacrifices que son pays a consenti pour le continent.
Message du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ à la cérémonie aux couleurs
Lundi 13 janvier 2025
Je vous souhaite une très bonne et heureuse année 2025, et à travers vous à tout le personnel travaillant à l'institution Présidence du Faso. Je souhaite que 2025 soit une année pleine de santé pour vous, vos familles et vos proches, pour que vous puissiez donner le maximum de vous-mêmes dans le travail pour le bonheur de notre peuple. Que 2025 soit une année où vous verrez tous vos projets couronnés de succès, de prospérité et surtout que tout au long de l'année, Dieu guide notre action, nous protège et veille sur nous.
Je souhaite aussi rappeler à chacun que la lutte contre l'impérialisme doit être intégrée dans nos gènes. Cela doit être une lutte qui se mène de façon implacable et tous les jours, parce que beaucoup de gens n'ont pas compris cette lutte jusque-là. Nos vaillantes forces combattantes sont sur le terrain. Elles mènent le combat contre les valets manipulés, ces criminels qui écument nos campagnes tous les jours, et tiennent bon pour ramener la paix dans notre cher Faso. Autant, elles le font, nos masses populaires laborieuses, que sont les agriculteurs, les éleveurs, se battent aussi pour que nous puissions atteindre l'autosuffisance alimentaire à travers l'accompagnement de tous les techniciens du ministère en charge de l'Agriculture. C'est très important.
Et autant qu'eux aussi se battent, dans l'administration nous devons nous battre pour changer de mentalité. Cette décolonisation mentale, c'est la partie la plus difficile. Et c'est pour cela que nous tenons à vous rappeler constamment qu'il faut changer de mentalité, revenir à nos sources. Et c'est cela aussi le combat contre l'impérialisme.
Toutes les occasions sont offertes pour comprendre l'impérialisme et ses manifestations. Quand je prends les récents propos d'Emmanuel MACRON sur l'Afrique, tout Africain conscient devrait comprendre très vite tout ce qu'il a dit et ce que cela signifie.
Le général TIANI a évoqué, il n'y a pas longtemps, le changement de tactique ou de stratégie des forces françaises en Afrique. Et, je pense qu'il est venu le confirmer. Il s'agit de dissoudre et de garder un dispositif socle. Emmanuel MACRON l'a si bien dit et on ne peut que le remercier pour cette sincérité. Même si certains ont voulu mettre la poudre aux yeux de leur peuple, la réalité finit par rattraper aussi. Ils ne partiront pas de certains pays. Ils ont juste dissout le dispositif. Vous ne les verrez plus dans des bases. Mais dans les ambassades, ils seront là.
Ils vont constituer des sociétés de sécurité pour sécuriser leurs sociétés qui existent dans ces pays. Les soldats seront là, mais vous ne les verrez plus en tenue ou rassemblés dans les bases. C'est tout ce que ça veut dire. Ils vont se réorganiser, mais ils seront là. Il a parlé de politesse vis-à-vis de certains Chefs d'État en leur donnant la primauté d'annoncer la rupture ou le départ des forces françaises. Cela nous importe peu.
Mais tout ce que nous savons, c'est que si vous voulez une rupture avec ces forces impérialistes, c'est simple. Il faut dénoncer les accords de défense. Tout commence par là. Je pense que l'exemple du Tchad, en tout cas, est palpable. Ils ont commencé par dénoncer les accords. Sinon, si on ne dénonce pas les accords, juste dire que les bases quittent, on n'a rien fait. Parce que le problème se trouve dans les accords coloniaux de défense qui ont été signés depuis les Indépendances.
Les plus dangereux ne sont pas ceux-là que vous voyez dans les bases ; ce sont les conseillers militaires. Les conseillers militaires existent dans tous ces pays. Ils ont existé au Burkina aussi jusqu'en fin 2022, jusqu'à ce que nous prenions nos responsabilités. Et, qui sont ces conseillers militaires ? Ce sont ceux-là qui sont censés mettre en pratique la politique de la France ici. Ils doivent travailler à rendre nos armées très faibles pour que la France puisse toujours avoir l'argument d'exister ici. Sous le Président Blaise COMPAORÉ, ils avaient réussi. Nos sentinelles prenaient la garde avec des bâtons.
C'est ce que la France veut de nos armées. Lorsque nous arrivons à cette étape, nous n'avons pas le choix que de vouloir qu'elles viennent s'installer. Mais l'armée burkinabè a réussi à un moment donné à se débarrasser des conseillers militaires.
Malheureusement, en 2019, après l'opération Otapuanu, où ces Français ont vu que l'armée burkinabè avait encore une capacité de réagir face au terrorisme, ils ont appelé le chef d'État-major général des armées en France. Ils l'ont instruit à reprendre les conseillers militaires dans toutes les structures.
Eh bien, il n'a pas accepté. Mais de retour au pays, les politiques l'ont instruit d'accepter les conseillers militaires. Et c'est là que les conseillers militaires sont revenus dans l'armée burkinabè en 2019, avec toutes les conséquences qu'on connaît. L'armée était en train de disparaître dans les années 2020-2021. D'ailleurs, c'est le moment où beaucoup de militaires ont dû déserter parce qu'il n'y avait plus d'espoir. On était en train de s'effondrer.
Voilà comment ils travaillent. À l'État-major général des armées, dans tous les États-majors d'armée, dans les écoles, ce sont eux qui sont censés nous dicter la politique de notre armée. Ce sont eux qui nous disent combien recruter, quand recruter et qu'est-ce qu'il faut en faire. Ils sont dans les écoles pour nous dire comment il faut les former et ainsi de suite. Tant que ces conseillers militaires sont là, vous n'êtes pas indépendants. Votre armée aura juste l'apparence d'une armée qui sera là en train de faire des parades, du cirque.
Mais lorsque viendra la guerre, vous vous rendrez compte que la parade, c'est une chose, mais la guerre, c'est une autre chose. Il faut rompre les accords de défense. C'est la seule façon d'avoir une armée indépendante, de se construire et être fort.
Mais beaucoup de gens ne le comprennent pas. Et même avec ces accords, la France choisit dans nos États des élèves-officiers pour aller les former. C'est à travers ces mêmes accords. Mais en réalité, ces officiers qui partent se former en France, pour la plupart, viennent pour servir l'État français dans leur pays. Ils ne viennent pas pour servir nos pays. Elle les forme pour qu'ils viennent servir les intérêts de l'État français.
J'en veux pour preuve. Lorsque nous nous sommes révoltés, beaucoup d'officiers au Burkina, qui ont été formés en France, ont été immédiatement contactés pour leur dire que c'est le moment de se mettre en action parce qu'ils ont été formés pour cela, pour servir les intérêts de la France. La plupart de ces officiers nous ont rendu compte.
Nous avons pris acte et nous continuons de suivre. Lorsqu'un officier formé en France arrive dans son pays et par malheur, meurt soit par accident ou sur le champ de bataille, en France, il y a une nuit d'hommage aux morts dans l'armée, comme partout ailleurs ; à la nuit d'hommage aux morts, on cite le nom de l'officier en question et on dit « mort pour la France ». Elle ne le forme pas pour servir son pays, Elle le forme pour servir l'État français.
Et dans beaucoup d'États africains, ces officiers sont nombreux. Combien sont patriotes ? Dieu le sait. C'est une leçon qu'Emmanuel MACRON a donnée encore aux Chefs d'État africains de se rattraper et de pouvoir vraiment mener cette lutte contre l'impérialisme.
Mais en plus de cela, il a aussi offensé tous les Africains dans ses propos. Il y a une partie qui a retenu mon attention, celle où il parlait d'ingratitude et que l'ingratitude est une maladie non transmissible aux humains. Selon lui, lui, il est humain, notre ingratitude n'est pas transmissible à lui. Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique et les Africains. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux. Peut-être que c'est lui qui n'est pas humain, il ne se met pas dans la classe des humains.
Mais s'il y a bien un ingrat, c'est bien lui. Je pense que s'il n'est pas athée et qu'il prie, chaque matin qu'il se réveille et qu'il prie, il devrait aussi prier les Africains. Parce que c'est grâce à nos ancêtres qu'il existe aujourd'hui une France. Il devrait nous prier. À ses yeux, nous ne devons pas être des humains, nous sommes plus que des humains. Ce sont des messages très forts qu'il passe.
Moi, je pleure le peuple français. Mais, il est bien pour l'Afrique. Il est un mal nécessaire pour nous. Ceux qui veulent se réveiller, se réveillent. Ceux qui ne veulent pas se réveiller, comme on le dit, on ne peut pas réveiller quelqu'un qui ne dort pas. Les Africains doivent se réveiller.
Nous devons travailler à être indépendants, à faire en sorte que nos peuples connaissent le bonheur. Et c'est cela la lutte contre l'impérialisme. Il faut décoloniser les mentalités, prendre en compte toutes ces données, parce que le monde nous donne tellement d'exemples à voir.
Pour eux, il n'y a pas de morale. Ils peuvent vous désigner aujourd'hui terroriste, mais demain, vous êtes un héros. Par leur simple parole, ils décident de ce qu'ils font. Ils parlent de démocratie, mais ils se font eux-mêmes des coups d'État constitutionnels entre eux. Ils parlent des droits de l'Homme, mais ils déciment des populations ailleurs. L'Africain doit se réveiller, l'Afrique doit se réveiller.
Et, le combat contre l'impérialisme est permanent. Je vous invite à incorporer ce combat, à travailler de sorte que nous soyons réellement indépendants, que nous soyons autosuffisants et que nous puissions nous développer, connaître le bonheur, ce à quoi notre peuple aspire.
Merci ! Je vous souhaite une très bonne année, et qu'à la fin de cette année 2025, en faisant la rétrospective, nous puissions dire que nous avons apporté un grand plus à notre nation. Merci beaucoup à tous.
Que Dieu vous bénisse et que Dieu protège notre chère patrie !
La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons !