L'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) a organisé une conférence publique sur la protection civile dans les sociétés africaines et le capital sécurité intérieure que cela représente. Cette conférence qui s'est tenue ce vendredi 30 juin 2023 au sein de l'institut a été animé par le Dr Lassina Zerbo, ancien Premier ministre du Burkina Faso et ancien secrétaire exécutif de l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE).
Dans sa mission de contribuer au renforcement des capacités des acteurs de la protection civile en Afrique, l'institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) a initié des conférences publiques sur des thèmes en lien avec ce domaine. C'est dans cette optique que s'est tenue cette présente conférence publique sur la protection civile dans les sociétés africaines et le capital sécurité intérieure que cela implique. Le thème choisi pour ces échanges avec les pensionnaires de l'institut est : « Rôle de la protection civile dans nos sociétés africaines, le capital sécurité intérieure ». Il a été présenté par Dr Lassina Zerbo, ancien Premier ministre du Burkina Faso et ancien secrétaire exécutif de l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE).
Pour le colonel-major Lazare Yago, président du conseil d'administration de l'ISEPC, l'objectif de cette conférence publique est profiter de la richissime expérience de Dr Lassina Zerbo afin de renforcer les compétences des étudiants de l'institut. « C'est une très belle initiative qui permet de partager des connaissances. L'intérêt c'est justement inviter une telle personnalité avec une telle expérience, un tel background de venir partager ses connaissances avec les étudiants que nous formons. Il s'agit aussi de faire en sorte que de retour dans leurs pays, ces étudiants puissent transmettre ce qu'ils ont appris ici, ce qui a été enseigné pour qu'au fur et à mesure les sociétés africaines évoluent en matière de protection civile et surtout harmonisent leurs textes, leurs lois, leurs règlementations et leurs façons d'agir », précise-t-il.
Il a rassuré que ces conférences publiques se poursuivront notamment au profit des populations civiles car selon lui, il faut de l'éducation, de la formation pour que les populations intègrent la nécessité des organisations de la protection civile dans leurs vies, qu'elles participent dans la planification et la mise en œuvre des mesures de sécurité et de protection civile.
Un thème d'actualité selon le lieutenant-colonel Boubakar Kéita, directeur général de l'ISEPC. « Ce thème est d'autant plus actuel que nos tributaires de la conférence de la Baule peinent à assurer une sécurité réelle aux populations surtout avec l'explosion des actes de nature terroriste, qui mettent mal à l'aise nos forces de défense et de sécurité. Faut-il le rappeler, notre monde fait de plus en plus face à des fléaux qui mettent à mal aussi bien le vécu de l'homme que de son environnement, proche ou lointain. Plus près de nous, en Afrique, nos terroirs jadis réputés pour leur tranquillité, le bon vivre-ensemble, sont de plus en plus objet de méfiance et même parfois des zones de non droit, des villages de plus en plus abandonnés. Ces réalités avec lesquelles certains semblent s'accommoder ne sont pas pour autant sans préjudice tant pour l'homme que ses biens », explique-t-il.
Dans ces échanges, le Dr Lassina Zerbo a d'abord rappelé que la protection civile regroupe l'ensemble des mesures mises en œuvre pour protéger les populations et les biens face aux menaces naturelles ou causées par l'homme et le capital sécurité intérieure est un appui essentiel pour le développement durable. Les organismes de protection civile sont donc chargés d'assurer cette sécurité et de coordonner les interventions d'urgence, selon lui.
Dr Lassina Zerbo est notamment revenu sur les problèmes de la protection civile en Afrique. Un continent qui fait face à des défis énormes notamment d'ordre sécuritaire avec des conflits armés qui persistent dans plusieurs régions du continent avec près de 15 pays touchés. Une situation qui a un impact considérable sur la stabilité et le développement économique des pays africains, selon le conférencier du jour.
Il a notamment souligné que l'Afrique est le continent le plus touché par les problèmes de déplacés internes avec près de la moitié des déplacés dans le monde. Selon les chiffres présentés par le Dr Lassina Zerbo, les attaques terroristes ont doublé depuis 2006 et 50% des décès liés au terrorisme depuis 2021 ont eu lieu en Afrique dont 1/3 dans 4 pays africains dont le Burkina Faso. L'impact de ces crises sécuritaires s'élèvent à plus 171,7 milliards de dollars.
D'où l'importance du renforcement de la protection civile. Dr Lassina Zerbo s'est aussi attelé sur l'importance du capital sécurité intérieure et les défis pour renforcer la sécurité intérieure. Il a regretté le manque de ressources financières pour soutenir les organismes de protection civile en Afrique, pour investir dans la protection civile. Il y a aussi les capacités techniques et technologiques limitées pour la surveillance, la prévention des risques dans les pays africains.
Dr Lassina Zerbo a donc insisté sur la nécessité de coordination des actions entre organismes africains de protection civile, de renforcement des mécanismes de la coopération régionale et des accords bilatéraux afin de renforcer la protection civile en Afrique. Pour Dr Lassina Zerbo, « il ne suffit pas d'intervenir rapidement, il faut se donner les moyens pour que cela ne se reproduise plus. Les pays avec un environnement sécuritaire stable favorisent les investisseurs étrangers et le développement socioéconomique ».
A l'issue des échanges, Dr Lassina Zerbo a trouvé le débat avec les étudiants de l'ISEPC enrichissant. Il a tenu également à féliciter l'institut pour les efforts consentis dans la formation des acteurs de la protection civile en Afrique. « Je voudrais féliciter l'ISEPC qui fait la fierté pas seulement du Burkina Faso mais de la sous-région et de l'Afrique pour le sérieux dans la formation. J'ai été très impressionné par la qualité des bâtiments, des hommes, de la richesse des débats qu'on a eus avec les étudiants. Il est donc impératif de renforcer la protection civile et de mobiliser les ressources nécessaires pour assurer la sécurité de tous », plaide-t-il. Il a profité de l'occasion pour inviter la presse à continuer la sensibilisation en matière de protection civile.
En rappel, l'Institut supérieur d'études de protection civile a été créé en 2013 sous la forme d'école nationale à vocation régionale et érigé en établissement public de l'Etat à caractère administratif. Sa mission est de contribuer au renforcement des capacités des acteurs de la protection civile en Afrique. A ce jour, l'ISEPC regroupe 26 pays.
Mamadou ZONGO
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Le procès Vincent Dabilgou se poursuit au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Dans la matinée du vendredi 30 juin 2023, a été entendu à la barre Edouard Bado. Le témoin est technicien supérieur dans une entreprise de Bâtiments et travaux publics (BTP) française du nom de BOUIN. Ami de longue date du prévenu Dabilgou, le témoin reconnaît l'avoir soutenu financièrement dans le cadre de sa campagne.
"Je connais M. Dabilgou depuis 34 ans maintenant. C'est un ami, un frère. Lorsqu'il a des besoins et qu'il m'en parle, je fais de mon mieux pour lui tendre la main. J'ai bel et bien contribué au financement de sa campagne. Seulement, je ne peux pas estimer le montant de ce financement. Tout ce que je sais, c'est que c'est plus de 10 millions. Et si je devais m'asseoir pour calculer combien je lui ai donné jusque là, ça va au delà de 20 millions." Voilà de façon résumée la version donnée par le témoin Édouard Bado, pour ce qui est de sa contribution dans la campagne du prévenu Vincent Dabilgou.
A la question du procureur de savoir s'il existe des traces matérielles pouvant servir de preuves pour attester qu'il a bel et bien soutenu financièrement le prévenu, le témoin souligne que son intention n'a jamais été de se glorifier ou de brandir un élément de preuve justifiant qu'il a soutenu le ministre Dabilgou. "Dabilgou est mon ami. C'est un ami. Quand je lui donne de l'argent, je ne peux pas savoir qu'on va m'appeler un jour pour me dire de justifier cela. Je retire beaucoup d'argent et à plusieurs reprises. Je ne peux pas donner de l'argent à mon ami et faire signer des documents comme quoi je lui ai donné de l'argent" a-t-il répondu.
Pour le procureur, le témoin fuit les questions car ce qu'il attend de lui, ce n'est pas une décharge signée par Dabilgou et lui même montrant qu'il y a eu donation, mais plutôt, qu'il fournisse au tribunal des preuves qui montrent qu'il a effectué des retraits et que cela a servi à financer la campagne du prévenu. "L'argent ne tombe pas du ciel", dira t'il à ce propos. Aussi, fait-il noter que le témoin a communiqué avec le prévenu alors qu'il était en détention, chose qui n'est pas normale.
A ce propos, le témoin rappelle que lorsqu'il a communiqué avec Dabilgou, il n'était pas encore témoin dans le cadre de ce procès. De ses explications, il était en France lorsqu'il a appris l'arrestation de son ami. "Je l'ai appelé de là-bas et une fois rentré, je suis allé le voir. Je n'étais lié ni de près, ni de loin à ce procès. Ce n'est que deux mois après ma visite que l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) m'a appelé pour m'entendre" a-t-il clarifié.
Notons au passage que l'audition de ce témoin ne s'est pas faite dans le plus profond des calmes. Il y a eu par deux fois des empoignades avec les parties au procès, en commençant par le procureur. Ce dernier qui lui reprochait de lui couper la parole dans ses observations, s'est énervé en tapant du poing sur la table, puis s'est écrié : Laissez moi finir !".
La deuxième altercation était avec Me Ouali, conseil de Jean Gabriel Séré. Ce dernier dans ses observations, dira clairement que le témoin, bien qu'étant employé d'une entreprise française, ne pouvait pas offrir ces coquettes sommes au prévenu Dabilgou. Des allégations qui ont fait sortir le témoin de ses gonds, l'emmenant à rétorquer au nez et à la barbe de l'avocat : "on n'est pas là pour parler de mon salaire, mais moi je peux vous payer". Ces propos du témoin ont suscité de vives réactions dans la salle. Certains estimant que Me Ouali l'avait poussé dans ses derniers retranchements. D'autres estimant que le témoin est trop zélé. Face au brouhaha qui s'installait dans la salle, le président du tribunal a suspendu l'audience, histoire de calmer les tensions avant la suite des débats.
Erwan Compaoré
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La proclamation des résultats du 1er tour du baccalauréat 2023 a eu lieu ce vendredi 30 juin 2023 à Ouagadougou. Sur 295 candidats, seulement 85 sont admis à l'issue des épreuves du 1er tour au jury 151 du lycée municipal Sig-nonghin.
Pour Cherita Zoundi nouvelle bachelière, après son admission au baccalauréat elle aimerait faire le journalisme. « Je suis très contente d'avoir obtenu mon baccalauréat cette année. Je compte m'inscrire dans une université pour étudier le journalisme car c'est ma passion. Je remercie parents amis et encadreurs pour leur soutien multiforme », a exprimé Cherita Zoundi.
Dans le jury 166 du complexe scolaire notre dame de l'Espérance pour le baccalauréat série D, sur 126 candidats inscrits, 28 sont admis soit 14 garçons et 14 filles suite aux épreuves du 1er tour.
Ceux qui vont composer les épreuves du second tour sont au nombre de 24, soit 9 garçons et 15 filles.
Pour la série G2, du jury 166 du complexe scolaire notre dame de l'Espérance, sur 171 candidats inscrits, ils sont 50 à être admis à l'issue des épreuves du 1er tour. 46 candidats sont au second tour et 75 ajournés.
Pour Evelyne Kaboré nouvelle bachelière du complexe scolaire mes Elites, c'est une très grande joie d'avoir obtenu le baccalauréat cette année. « Je suis sans mots et je suis très contente. Je remercie le bon Dieu qui m'a aidé à obtenir le baccalauréat. Je remercie mes parents et amis pour tout ce qu'ils ont fait pour moi. Que Dieu les bénisse », a laissé entendre Evelyne Kaboré.
La composition des épreuves du second tour aura lieu le lundi 3 juillet.
Carine Daramkoum
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Le Bureau international des droits des enfants (IBCR) a tenu un panel sur le thème « Les Technologies de l'information et de la communication (TIC) et les violences sexuelles en ligne », ce vendredi 30 juin 2023 à Ouagadougou.
Dans le cadre du projet « Prévenir et lutter contre les violences sexuelles et sexistes à l'égard des enfants au Burkina Faso », le Bureau international des droits des enfants (IBCR) a organisé un panel au profit des enfants. Il s'agit, selon les organisateurs, de créer un cadre d'échanges entre les enfants du comité consultatif, les spécialistes afin de mieux défendre les droits des enfants.
Ce panel va permettre également la participation du comité consultatif des enfants à la commémoration de la Journée de l'enfant africain à travers le renforcement des compétences sur l'usage approprié des Technologies de l'information et de la communication (TIC) et les Violences sexuelles en ligne (VSL). C'est ainsi que le thème du panel est « Les TIC et les violences sexuelles en ligne ».
Pour Beatrice Nacoulma, la coordonnatrice technique dudit projet, ce panel rentre dans la dynamique de la commémoration de la Journée de l'enfant africain. « Nous avons voulons marquer cette journée avec les enfants du comité consultatif du projet par un panel sur les TIC, qui est d'actualité surtout avec la crise sécuritaire », a-t-il justifié.
A travers cette activité, l'IBCR veut donner des informations aux enfants du comité, car c'est un organe de veille. « Ce sont les enfants qui doivent veiller à la mise en œuvre du projet, veiller à ce que les droits de l'enfant soient effectivement promus », a affirmé Beatrice Nacoulma.
« Les TIC ont plusieurs avantages mais aussi plusieurs inconvénients »
Selon le directeur de cabinet de la ministre en charge du genre et de la famille, Soumèla Sakho, c'est une ingénieuse idée de l'IBCR qu'il faut saluer. L'ONG a pu associer les enfants autour de la célébration du mois de la famille et de l'enfant, qui se déroule du 15 mai au 16 juin. « Cette année, le thème de la journée a porté sur les enfants et l'environnement numérique. Le panel va permettre aux enfants de les informer, les éduquer sur les TIC et sur la question des violences sexuelles en ligne, qui sont des problématiques très prégnantes au Burkina Faso », a-t-il indiqué.
Avec deux communications axées sur l'utilisation saine des TIC, les participants semblent avoir leurs comptes. C'est le cas de Yé Awa Coulibaly, élève en classe de 4e au Lycée Nelson Mandela. « J'ai reçu plus d'informations que j'ignorais », a confié la jeune fille. Au cours de ce panel, elle a tiré leçon de ses habitudes. « Je faisais beaucoup de photos et vidéos pour les publier. Aujourd'hui, j'ai vu qu'il n'est pas bon de publier les photos au hasard. Même à mes camardes, c'est interdit. Donc je dois faire plus attention maintenant », a-t-elle affirmé.
Yé Awa Coulibaly a justifié sa résolution : « ce n'est pas bon parce qu'une personne peut prendre ta vidéo et aller publier quelque part. Après quand tu vas vouloir être une autorité, ça peut t'empêcher d'être ce que tu veux ».
Dénoncer…
Le constat est pareil du côté de Sheila Luchress Somda. « J'ai retenu que les TIC ont plusieurs avantages mais aussi plusieurs inconvénients. J'ai retenu que les inconvénients sont plus nombreux que les avantages », a confié l'élève en classe de 4e. En tant que membre du comité consultatif, elle compte informer ses autres camarades sur les avantages et les inconvénients des TIC afin qu'ils puissent eux aussi être bien informés.
En cas de harcèlement ou toute forme de violence sur internet, Sheila Luchress Somda sait désormais vers qui s'adresser. « Je peux aller signaler à la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) pour qu'ils m'aident à retenir la personne », a-t-elle laissé entendre.
Et quand il s'agit d'une autre personne, « en tant que camarade, je dois l'épauler, la soutenir et lui dire d'aller informer la BCLCC afin qu'on puisse l'aider ».
Le Bureau international des droits des enfants (IBCR ou Le Bureau) est une organisation non gouvernementale internationale établie à Montréal (Canada) et agissant pour les droits de l'enfant depuis près de 30 ans dans le monde. Sa mission est de promouvoir et protéger les droits de l'enfant dans le monde, en renforçant les systèmes de protection de l'enfant et les compétences de celles et ceux qui les composent.
Au Burkina Faso, l'IBCR est présent depuis 2015 avec un premier projet terminé en 2020. Le Bureau met actuellement en œuvre un projet sur la période 2021-2026 visant à prévenir et lutter contre les violences sexuelles et sexistes à l'égard des enfants, avec le soutien financier d'Affaires mondiales Canada.
Cryspin Laoundiki
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La première édition de Fatshi Cup, un tournoi de l’Union des fédérations de football de l’Afrique centrale (UNIFFAC) démarre ce samedi 1er juillet au stade de Martyrs.
Cette première édition se déroulera avec 4 nations et non 6 comme initialement prévues.
En match d’ouverture, les Léopards de la RDC de moins de 20 ans vont croiser les Panthères du Gabon à 15h30.
Gabriel Zakuani, coach adjoint de Léopards U-20 affirme que ses poulains vont donner la joie au peuple :
Le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Johnny Luboya, a réceptionné ce jeudi 29 juin, le nouveau bâtiment de la justice militaire construit par la MONUSCO. Cet ouvrage dont le coût est évalué à 69 000 USD, vise à améliorer les conditions de travail des magistrats militaires dont certains travaillaient dans des conditions difficiles faute des locaux.
Le directeur de la prison centrale de Kakwangura, dans la ville de Butembo, Augustin Nzinga Balabo a plaidé ce jeudi 29 juin pour le désengorgement de cette maison carcérale.
Cette prison fait face à un surpeuplement des détenus. Au moins 90% d’entre eux attendent leurs jugements.
Le « Projet de promotion de l'hygiène et l'assainissement dans les régions du Centre-nord, Centre-sud et du Nord du Burkina Faso » est arrivé à terme en cette fin de juin de 2023 et ce après 60 mois (cinq ans) de mise en œuvre. Porté par le consortium WaterAid Burkina Faso et Eau Vive Burkina Faso, il a été financé par la coopération suédoise. Il visait à répondre aux besoins des communautés en améliorant durablement et équitablement l'accès aux services d'assainissement et d'eau potable des populations des trois régions du Burkina.
Au terme du projet, et fort des résultats satisfaisants enregistrés, les responsables ont initié cet atelier national, qui s'est voulu un espace d'échanges et de plaidoyer autour des conditions d'un passage à l'échelle avec l'ensemble des acteurs engagés dans sa mise en œuvre et plus globalement de ces approches au Burkina Faso. En clair, discuter des conditions de vulgarisation et faire un plaidoyer auprès des autorités sectorielles concernées (éducation nationale, agriculture, environnement, santé, etc.) et des partenaires techniques et financiers pour la mise à l'échelle des approches « Ecole bleue » et « village propre et productif ».
Par ce cadre, il s'est agi, de façon spécifique, de dresser le bilan de la mise en œuvre des deux approches sur le terrain en termes d'enseignements et de leçons apprises ; partager des expériences diverses sur la mise en œuvre des approches « Ecole bleue » et « village propre et productif » par d'autres acteurs ; définir les conditions de base pour le passage à l'échelle dans la mise en œuvre de ces approches ; identifier des actions pour soutenir le plaidoyer pour la mise à l'échelle, etc.
Le « Projet de promotion de l'hygiène et l'assainissement dans les régions du Centre-nord, Centre-sud et du Nord du Burkina Faso » s'est déployé à travers cinq composantes principales : assurer un accès durable aux services d'hygiène, d'assainissement et d'eau potable des populations des trois régions (Centre-nord, Centre-sud et Nord) ; promouvoir la valorisation des sous-produits d'assainissement en milieux scolaire et communautaire ; favoriser l'émergence d'opérateurs locaux de fourniture des services d'assainissement des eaux usées et excrétas ; renforcer la gouvernance locale des services d'eau potable et d'assainissement des eaux usées et excrétas ; assurer la gestion, le suivi-évaluation et la capitalisation.
« Ecole bleue » et « village propre et productif », des approches intégrées et complémentaires
Une « Ecole bleue » se comprend comme une école disposant d'un système d'approvisionnement en eau potable fonctionnel et bien entretenu, de matériels et équipements d'hygiène et d'assainissement adéquats et durables, d'une cantine aux menus améliorés, d'un espace de mise en relation entre l'environnement et la gestion efficiente de l'eau. Dans le cadre de ce projet, cette approche a été expérimentée dans 25 écoles couvrant l'ensemble des trois régions du projet, dont une école par commune d'intervention. Elle a permis d'aménager des jardins scolaires, de les utiliser comme supports pédagogiques, de former des acteurs de l'éducation sur les techniques de production maraîchère et de plants en pépinières, de produire des plants et de faire du reboisement dans les écoles.
Le projet a également permis d'incarner l'approche « village propre et productif », une initiative qui offre un nouveau cadre de mise en œuvre de l'assainissement visant à promouvoir les progrès en assainissement et en hygiène, tout en encourageant les ménages à la valorisation des déchets locaux produits par un recyclage, pour améliorer la productivité agricole. Expérimentée dans le cadre de ce projet, l'initiative a concerné trois villages identifiés dans les trois régions d'intervention et a offert un cadre innovant pour inciter les communautés rurales à un assainissement amélioré et productif, en renforçant la résilience des communautés rurales, en améliorant la productivité agricole et en protégeant la santé et l'éco-système.
« ''Ecole bleue'' et ‘'village propre et productif'' sont des approches intégrées, qui prennent en compte les aspects d'assainissement, l'agriculture (productivité agricole). Ce sont des approches qui ont été faites, avec pour ambition de les faire connaître et éventuellement, de les mettre à la disposition des autres acteurs. Ce sont des approches complémentaires (elles ne sont pas très nouvelles), adaptées à notre environnement. Les ‘'Ecoles bleues'' ont un caractère pédagogique, parce que ça se déroule en milieu scolaire, donne l'occasion aux enfants d'avoir des connaissances en matière d'agriculture, de protection de l'environnement, de production et de nutrition (les productions sont utilisées pour l'alimentation de la cantine) et qui embarquent à la fois les enseignants, les élèves eux-mêmes, les parents d'élèves. Pour ce qui concerne les ‘'villages propres et productifs'', c'est un aspect important pour la production agricole, surtout avec le renchérissement des coûts des engrais chimiques, donc hors de portée, avoir des solutions alternatives dans leur environnement serait la bienvenue. C'est donc une approche qu'il faut également promouvoir pour solutionner ce problème », a résumé le directeur-pays de WaterAid Burkina, Éric Mamboué, qui a présidé l'atelier.
Directeur de l'école Koumbili dans la région du Centre-sud, Paul Ilboudo loue l'initiative. « Les retombées du projet sont énormes. Grâce au projet, nous n'avons plus de problème d'eau potable, nous avons également un jardin scolaire qui permet d'alimenter la cantine. (…). Le début n'a pas été simple, il a fallu une sensibilisation pour que les gens comprennent le bien-fondé. Aujourd'hui, tout le monde a compris l'importance. Nous avons formé des élèves (pour la pérennisation des acquis), nous avons mis en place des clubs. Et les élèves même conseillent leurs camarades. Aujourd'hui, même la gestion hygiénique des menstrues n'est plus un tabou dans notre établissement », confie le premier responsable de cette école de plus de 400 élèves, M. Ilboudo.
O.H.L
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Légendes
Le cardinal Fridolin Ambongo a appelé, dans un message publié ce vendredi 30 juin sur son compte twitter, les Congolais à relever les défis de l’unité, de la cohésion nationale et de la paix.
La proclamation des résultats du premier tour du baccalauréat session 2023 a eu lieu ce vendredi 30 juin. Dans la province du Nayala, on enregistre 235 admis et 294 candidats au second tour. Cette année, ils étaient 894 candidats à composer les épreuves du premier tour.
Le premier tour du baccalauréat session 2023 enregistre 235 admis dans la province du Nayala, soit un taux de réussite de 26,29%. La série A4 enregistre 161 admis au premier tour avec un taux de réussite de 27,81%. En ce qui concerne la série D, elle compte 74 admis au premier tour avec 23,49% de réussite.
Elles étaient 465 filles à composer les épreuves du premier tour. 108 sont admises, soit un taux de réussite de 23,23% et 154 tenteront de décrocher le premier diplôme universitaire au second tour.
En ce qui concerne la gent masculine, elle était au nombre de 429 candidats à composer au premier tour. 127 ont réussi avec un taux de 29,60% et 140 sont au second tour.
Quatre jurys composent l'unique centre de Toma. Il s'agit du jury 29 série A4, du jury 30 série A4, du jury 31 séries A4 et D et du jury 32 série D
Dans le jury 29, ils étaient 224 candidats à composer les épreuves du premier tour. 63 sont admis, soit un taux de réussite de 28,13% et 81 candidats sont au second tour contre 80 ajournés.
Du côté du jury 30, c'est 222 candidats au départ. On compte 59 admis. C'est un taux de réussite au premier tour de 26,58%. 80 candidats sont au second tour et 83 sont ajournés. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Y. I K-Z
Dans un communiqué signé ce vendredi 30 juin 2023, par le président du Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso, Hermann Doanio, le Bureau exécutif a dénoncé l'usurpation de son acronyme « CNOSC-BF » par la Coordination nationale des OSC du Burkina Faso. Par ailleurs, il se démarque de l'article de cette organisation intitulé « Burkina Faso : Un meeting annoncé par les OSC pour appeller à un changement de constitution », publié ce jour, par un média de la place. Les détails dans le communiqué ci-dessous.
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La Commission électorale indépendante (CEI) a rejeté le recours introduit, le 8 juin 2023, par l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour être inscrit sur le fichier électoral. Le Parti des peuples africains–Côte d'Ivoire (PPA-CI), dans un communiqué publié ce vendredi 30 juin 2023, considère « cette non-inscription comme une manœuvre politicienne visant à l'écarter de la vie politique et à affaiblir l'engagement et la mobilisation des militants et sympathisants du PPA-CI en vue des prochaines élections locales, qui se tiendront le 2 septembre ».
Une élection présidentielle est également prévue en 2025. Malgré tout, le document précise que Laurent Gbagbo « n'est point affecté par cette situation et entend se battre ». Pour rappel, l'ancien président de la Côte d'Ivoire a été condamné à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011. Cette condamnation a été prononcée en 2018 alors qu'il était détenu à La Haye.
Même s'il a été gracié par le Chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, il est toujours privé de ses droits civiques en attendant l'amnistie.
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Sources : VOA Afrique
Crédit photo : Lefigaro.fr