Ouagadougou abrite les 13 et 14 décembre 2023, un atelier de concertation et de lancement d'un dialogue multi acteurs sur l'agriculture urbaine dans la ville de Ouagadougou en exploitant les possibilités qu'offre la ceinture verte. Organisé par la municipalité avec l'accompagnement de l'ONG Rikolto, l'ouverture des travaux a été présidée par le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Assami Tiendrébéogo.
Les autorités municipales et leurs partenaires dont Rikolto veulent faire de la ceinture verte, un lieu de ravitaillement de la ville en légumes (même pour les écoles) et de création d'emplois pour les plus vulnérables. Mais au préalable, il faut se concerter et s'accorder sur une vision commune des aménagements. Toute chose qui favoriserait une synergie d'actions et une meilleure utilisation des ressources qui y sont investies. C'est dans cette perspective qu'un atelier visant à lancer un processus de dialogue multi acteurs sur l'agriculture urbaine en exploitant les possibilités qu'offre la ceinture verte se tient à Ouagadougou. Cette rencontre s'étale sur deux jours, du 13 au 14 décembre 2023. Elle réunit des acteurs engagés dans la promotion de l'agriculture urbaine et péri-urbaine dans la ville de Ouagadougou.
Pour le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou qui a présidé la cérémonie d'ouverture, l'approvisionnement de nos villes en ressources alimentaires en qualité et en quantité constitue une préoccupation majeure. « Notre commune s'étale depuis un certain nombre d'années. Malheureusement, on n'a pas prévu des espaces pour l'agriculture urbaine. Nous avons la ceinture verte dont plus de 44% est occupé par des infrastructures socio-économiques et d'autres occupations anarchiques. Il était temps pour la commune de saisir l'opportunité que cette ceinture verte nous offre pour l'agriculture urbaine. En effet, nous allons céder certaines parties de cette ceinture verte à des sociétés à responsabilité sociale et à des regroupements d'associations pour l'exploitation des légumes au bonheur de la population de Ouagadougou », a laissé entendre Assami Tiendrébéogo.
Depuis le lancement de la revalorisation de la ceinture verte, il dit constater un engouement autour du projet. Il était de bon ton qu'ils se réunissent pour voir comment aménager de façon structurante la ceinture verte. L'agriculture urbaine peut contribuer de façon significative à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans la commune de Ouagadougou. Telle est la conviction de M. Tiendrébéogo. « La ceinture verte fait 1 200 hectares. Actuellement, nous disposons de 1 000 hectares pour l'agriculture urbaine. On se dit que cet espace est suffisant pour nourrir toute la population de la ville de Ouagadougou s'il est exploité de façon efficiente », ajoute-t-il.
En termes de réalisation, environ 40 hectares ont été aménagés pour la production maraîchère et des hectares identifiés et mis à la disposition de certains ministères dont celui en charge de l'économie. « La dernière fois, ils sont venus visiter deux hectares qu'on leur a octroyés. Cela a créé de l'engouement au sein dudit ministère. A ce jour, 49 personnes sont employées sur ces deux hectares. Cela témoigne du caractère de lutte contre le chômage du projet sur la ceinture verte », se réjouit le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.
Des infrastructures sont également en cours de réalisations dont la construction de 50 forages. Il est également prévu l'aménagement d'un bassin versant au niveau de la ceinture verte pour la rétention de 150 m2 d'eau de pompage pour l'exploitation maraîchère.
La tenue de la présente concertation s'inscrit dans les missions de Rikolto de promouvoir un dialogue inclusif sur les problématiques de développement. Ce cadre constitue, selon la représentante résidente de Rikolto, Bernadette Ouattara, l'une des rares occasions pour des acteurs œuvrant dans des secteurs différents de réfléchir, d'échanger sur les problématiques inhérentes à l'agriculture urbaine, qui est l'une des principales sources, à côté de l'agriculture rurale, d'approvisionnement en aliments pour les villes.
Pour Rikolto, les villes ont un rôle fondamental à jouer pour amorcer une évolution vers des systèmes alimentaires plus durables. Elles concentrent à la fois, la consommation alimentaire mondiale, les marchés et les centres de décision. « Nous croyons que les villes offrent des opportunités pour des innovations permettant que les systèmes alimentaires urbains ne dépassent pas les limites écologiques de la planète terre. Ces systèmes répondront aux besoins alimentaires des citadins et aux attentes des acteurs économiques et sociaux du système alimentaire. D'où notre choix d'accompagner les municipalités à travers le monde, pour la construction de systèmes alimentaires territoriaux plus durables », se justifie Mme Ouattara.
L'ONG nourrit de grandes ambitions comme de piloter et d'étendre d'ici à 2026, l'adoption d'innovations pour la transformation des systèmes alimentaires, afin qu'ils soient plus inclusifs et contribuent directement à améliorer l'accès à une alimentation saine et nutritive pour les consommateurs et produite de manière durable. Dans ce sens, elle espère avoir un impact indirect sur 30 villes supplémentaires d'ici 2026.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Sous l'égide du National democratic institute (NDI), une cinquantaine de praticiens et experts issus de la société civile, des médias et des organes de régulation des médias du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du Mali et du Niger ont pris part à une conférence régionale sur la désinformation du 5 au 7 décembre 2023 à Assinie, en Côte d'Ivoire.
« Malinformation, désinformation, mésinformation : quelles conséquences sur la démocratie en Afrique ? » C'est sous ce thème que 50 professionnels de médias et acteurs de la société civile ont réfléchi pendant trois jours. Il s'est agi de décortiquer la thématique afin de créer une communauté de pratique pour prévenir et contrer les MDM (Malinformation, désinformation, mésinformation), ainsi que leurs impacts néfastes sur la démocratie et la vie des populations.
Il a été également question d'encourager une synergie d'actions entre la société civile, les médias et les organes de régulation des médias afin de renforcer l'intégrité de l'information pour contrer le recul démocratique en Afrique de l'Ouest.
« Si on ne travaille pas ensemble… les efforts seront vains »
Présidant la cérémonie d'ouverture officielle, Issouf Coulibaly, le conseiller technique du ministre de la communication de la Côte d'Ivoire, a indiqué que le thème de cette conférence régionale présente un intérêt pour son département. Ainsi, il a émis le vœu que les trois jours produisent des réflexions capables de jeter des pistes solides pour faire face au phénomène des MDM.
De l'avis de François Traoré, directeur résident NDI Côte d'Ivoire, la composition des participants va permettre de bien réfléchir sur le thème, qui est d'actualité et suivi avec beaucoup d'intérêt au regard de son importance pour chaque pays.
Quant à Ulrike Rodgers, directrice programme Afrique de l'Ouest francophone NDI Washington, elle a rappelé que la désinformation est un sujet qui est aussi controversé dans plusieurs pays y compris les Etats-Unis d'Amérique. Pour elle, « le taux grandissant d'internet en Afrique donne de la voix à beaucoup de personnes ». Pendant ce temps, il y a un usage malsain de cet outil. C'est pourquoi, « si on ne travaille pas ensemble sur le continent pour arrêter ce fléau, les efforts seront vains », a-t-elle exhorté.
Mise en commun des expériences et connaissances
Durant les trois jours des travaux, les participants ont identifié des méthodes innovantes pour le soutien et la promotion de l'intégrité de l'information, et des perspectives d'action afin d'améliorer la participation et l'implication effective des citoyens dans la lutte contre la désinformation.
A Assinie, les experts et acteurs de la société civile, des médias et des organisations de régulation des médias de la sous-région ont mis en commun leurs expériences et connaissances pour une meilleure réponse commune aux MDM. Ils ont échangé autour des thèmes : la démocratie en Afrique de l'Ouest à l'épreuve de la manipulation de l'information ; les mécanismes et les stratégies de manipulation de l'information utilisés pour menacer la stabilité démocratique au Burkina Faso, au Mali et au Niger ; l'état du phénomène de la désinformation en Côte d'Ivoire et en Guinée ; et les méthodes pratique de Fact-Checking (vérification des faits).
Il faut rappeler que cette conférence fait suite à l'atelier régional des médias sur les meilleures pratiques de couverture de l'information relative aux politiques publiques de sécurité dans le contexte de crise au Sahel, organisé en août 2023 à Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire. Ces deux activités ont été financées par le National Endowment for Democracy (NED).
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le gouverneur de la région du Centre-est, Aboudou Karim Lamizana, a présidé, le mercredi 13 décembre 2023 à Tenkodogo, la deuxième session extraordinaire de l'année du Cadre régional de dialogue (CRD).
Cette session a pour objectif de faire le bilan à mi-parcours de deux projets initiés par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans la région d'une part et de susciter l'engagement des acteurs clés pour l'accompagnement des interventions de l'OIM afin de rendre opérationnelle l'initiative « Référent-opportunités-insertion » d'autre part.
Dans son discours d'ouverture, le gouverneur a d'abord remercié les participants pour leur mobilisation autour de cette deuxième session extraordinaire du CRD, avant de louer les actions de l'OIM qui militent en faveur de l'employabilité, de la réinsertion socio-professionnelle des jeunes et l'assistance des migrants. Selon lui, « l'opérationnalisation effective de ces projets a permis de réaliser à mi-parcours des progrès importants malgré un contexte difficile lié au défi sécuritaire ».
Au cours de ce cadre, toutes les communications du jour ont porté sur les différentes réalisations opérées par l'OIM à travers les projets Jeunesse emploi et migration (JEM II) et MPRR ainsi que l'initiative Référent-opportunités-insertion au niveau de la région du Centre-est.
Dans le cadre du projet JEM II, un bilan non-exhaustif fait état de 750 jeunes ayant bénéficié de formation en entreprenariat. Parmi eux, 350 ont reçu chacun la somme de 1 million de FCFA pour la mise en œuvre de son activité entrepreneuriale. Quant au projet MPRR, il a favorisé le retour volontaire de 55 migrants dans leurs zones de départ. Pour le volet assistance à la réintégration sociale, 720 migrants ont été assistés par l'OIM.
Laurent Guittey, chargé de projet et représentant la cheffe de mission/pays de l'OIM, s'est réjoui de pouvoir appuyer l'opérationnalisation de l'initiative « Référent-opportunités-insertion » qui permettra de renforcer l'autonomisation des jeunes en vue de promouvoir la paix, la stabilité et la cohésion sociale. Selon lui, le bilan est satisfaisant, même s'il existe encore des défis à relever.
« L'initiative Référent-opportunités-insertion sera opérationnalisée dans les communes rurales à travers la création d'un service communal dédié à la promotion de l'insertion professionnelle des jeunes », foi de Naomie Ouédraogo/Bicaba, chargée de mission et représentant le ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi. Elle sollicite par ailleurs l'engagement des acteurs privilégiés, en les invitant à s'approprier cette initiative.
En rappel, la deuxième phase du projet Jeunesse emploi et migration (JEM II) s'étend à deux autres régions que sont le Plateau central et le Centre-sud et couvre la période 2021-2024.
Bourhane DAWENDE
Tenkodogo/Lefaso.net
62,8% des étudiants de l'université Joseph Ki Zerbo ont un sommeil de mauvaise qualité. C'est ce qui ressort de la soutenance de Yasser Abdoul Razack Zabsonré, le mardi 12 décembre 2023. Son étude neurologique a porté sur la « Qualité du sommeil chez les étudiants de l'université Joseph Ki Zerbo ».
La recherche avait pour objectif de décrire les caractéristiques sociodémographiques des étudiants, décrire les facteurs perturbateurs du sommeil, déterminer la prévalence de mauvaise qualité du sommeil et de montrer l'impact de cette mauvaise qualité du sommeil sur les études au sein l'université Joseph Ki Zerbo.
Son enquête a concerné 422 étudiants toutes filières confondues. Et sur ces enquêtés, il ressort que 265 étudiants de l'université Joseph Ki Zerbo ont un sommeil de mauvaise qualité soit un pourcentage de 62,8%. « Notre étude a relevé une forte prévalence de la mauvaise qualité du sommeil chez les étudiants de l'université Joseph Ki-Zerbo. Cette prévalence était sensiblement la même chez les hommes que chez les femmes. Les moyens de financement des études ainsi que les antécédents familiaux des troubles du sommeil ont été identifié comme ayant des liens avec la mauvaise qualité du sommeil », a expliqué Yasser Abdoul Razack Zabsonré.
Le jury était composé du Professeur Christian Napon, médecin neurologue, président du jury, du Professeur Anselme Dabilgou, médecin neurologue, directeur de thèse et du docteur Abdoul Risgou Ouédraogo, maître-assistant en pneumologie, membre du jury.
Selon Pr Anselme Dabilgou qui a encadré l'étudiant, il y a encore très peu de recherche sur la question du sommeil au Burkina Faso.
« Le sommeil est un besoin physiologique et on ne peut pas vivre sans dormir. Il y a beaucoup d'ignorance sur la question du trouble du sommeil. Cette étude va permettre de faire une synthèse pour faire ressortir une monographie sur les troubles du sommeil en neurologie », a fait savoir le directeur de thèse.
En plus de la mauvaise qualité du sommeil, la majorité des enquêtés ont déclaré s'endormir difficilement. Alors qu'une période d'endormissent de plus de 30 min, selon les études cliniques est considérée comme pathologique.
Le président du jury, le Professeur Christian Napon est revenu sur la place du sommeil dans la vie. « C'est un travail de haute facture et nous avons apprécié le contenu. Il s'est intéressé à un domaine sensible parce que les étudiants n'ont pas le temps. Ils ont besoin de temps pour étudier mais il faut aussi dormir pour augmenter ses capacités et ses performances. Il a démontré à travers ce travail qu'il y a quelque chose à faire auprès des étudiants pour les sensibiliser et leurs donner de meilleures conditions de travail », a-t-il indiqué.
La présentation de ces recherches jugées pertinentes et d'actualité lui a valu la validation de son document ainsi que la mention très honorable avec félicitations du jury. Yasser Abdoul Razack Zabsonré a par ailleurs suggéré au ministère de la Santé, dans son document d'intégrer la question des troubles du sommeil parmi les priorités de santé.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
SM Protection Inc. est une entreprise spécialisée en sécurité informatique créée en novembre 2015 au Canada et en 2018 au Burkina Faso. Cette entreprise de sécurité informatique propose des services et des solutions personnalisées. A l'occasion de la semaine du numérique, tenue du 14 au 18 novembre 2023 à Ouagadougou, nous avons visité le stand de SM Protection Burkina.
Le Colloque international Afrique-Asie et le monde s'est ouvert ce mercredi 13 décembre 2023 à Ouagadougou, au sein de l'Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ). Le thème autour duquel vont s'articuler les différentes communications est « Afrique-Asie et le monde : Quelles relations pour la justice, la prospérité et la durabilité mondiale ». La cérémonie officielle d'ouverture de cet évènement qui va s'achever le vendredi 15 décembre prochain, a été notamment marquée par le mot de bienvenue du président du comité d'organisation local, l'allocution des responsables du Conseil scientifique AFRASI et Réseau Bandung Spirit.
La tenue au Burkina Faso, du Colloque international Afrique-Asie et le monde revêt une importance stratégique en tant qu'espace de partage d'expériences, favorisant des coopérations justes, prospères et durables. Ce rendez-vous transcende les frontières géographiques pour réunir des acteurs clés de l'Afrique, de l'Asie et d'ailleurs, offrant ainsi une plateforme unique pour l'échange de connaissances, d'idées et d'expertises.
Premier du genre, le colloque met en lumière la volonté de favoriser le dialogue entre des cultures diverses et de promouvoir une vision inclusive de la coopération internationale. C'est un cadre qui ouvre la réflexion sur des défis communs et l'élaboration de solutions collaboratives.
« L'idée d'un colloque sur l'Afrique-Asie va dans la vision de former la jeunesse et d'accompagner les acteurs de la collaboration économique, culturelle et politique en matière de relations entre l'Afrique et l'Asie. C'est la raison pour laquelle, nous avons accueilli plus de 70 propositions de communications, des tables rondes importantes sur le panafricanisme, sur les BRICS, sur les relations entre l'Afrique, l'Asie et le monde sont aussi au programme », a présenté Pr Isaac Bazié, cofondateur de l'institut AFRASI.
Selon Pr Bazié, les conditions sont réunies pour rassembler les expériences et les expertises durant ces trois jours consacrés au colloque, dans un contexte où le Burkina Faso se trouve en posture de diversifier ses partenariats avec le reste du monde.
La nécessité de renforcer les relations pour réaliser un rêve commun
Pour l'ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina, Lu Shan, l'Afrique et l'Asie parviendront à réaliser leur rêve, tant qu'ils persisteront dans la solidarité, la coopération et l'assistance mutuelle, tout en travaillant à un nouvel ordre international juste et raisonnable.
« En parcourant l'histoire, l'on se rappelle qu'à la Conférence de Bandung en 1955, les pays asiatiques et africains avaient défendu conjointement l'esprit de Bandung, marqué par la solidarité, l'amitié et la coopération. Ce qui a stimulé les mouvements de libération contre l'oppression de l'impérialisme et du colonialisme, et à encourager la poursuite de l'indépendance souveraine et du progrès de la nation […] », a-t-il rappelé.
Le diplomate chinois Lu Shan a félicité l'institut AFRASI pour l'organisation réussie de ce grand évènement. Cette initiative démontre l'engagement des acteurs à renforcer les liens entre l'Afrique et l'Asie, en reconnaissant la nécessité d'une perspective mondiale pour aborder les enjeux contemporains de manière holistique. Le président de l'UJKZ, Pr Jean François Silas Kobiané. a lui, salué la tenue de cette rencontre. « Nous attendons énormément des conclusions de ce colloque qui vont être utiles pour la communauté scientifique mais aussi pour l'action politique », a-t-il souligné.
« Ces clichés d'un développement unipolaire ne tiennent plus »
Sur le plan universitaire, Pr Jean François Kobiané a dit être en train de travailler avec ses collaborateurs, afin de renforcer non seulement les partenariats traditionnels, mais aussi de s'ouvrir aux autres régions du monde, notamment l'Afrique et l'Asie. « Dans ce monde de plus en plus globalisé, où tout jeune africain dans les confins de son pays et à la faveur des réseaux sociaux, a accès de manière instantanée à des informations venant des quatre coins du monde, il est clair que les clichés classiques de ce que devait être le développement, ces clichés d'un développement unipolaire ne tiennent plus », a-t-il indiqué.
Plusieurs extraits de discours de figures emblématiques de la lutte contre l'impérialisme ont été lus par deux étudiants, montrant le combat historique mené par les devanciers asiatiques et africains pour une souveraineté exempte de toute domination.
« Il est nécessaire, il est urgent, que nos braves, que nos cadres et nos travailleurs de la plume, apprennent qu'il n'y a pas d'écriture innocente en ces temps de tempêtes. Nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d'hier et d'aujourd'hui, le monopole de la pensée, de l'imagination et de la créativité. Il faut avant qu'il ne soit trop tard, car il est déjà trop tard, que ces élites, ces hommes de l'Afrique, du tiers monde, reviennent à eux-mêmes, c'est-à-dire, à leur société, à la misère dont nous avons hérité […] », reprenaient ainsi les étudiants de l'UJKZ, les propos du capitaine feu Thomas Sankara, à New York, en 1984.
Le Colloque international Afrique-Asie et le monde, a été marqué par des discours éloquents et une communication inaugurale captivante. La communication animée par le Pr Serge Théophile Balima, a essentiellement portée sur les trois points suivants. D'abord, le poids de l'histoire coloniale et son prisme déformant des identités asiatiques et africaines. Ensuite, les questions identitaires, la problématique des conflits et la paix en Afrique. Enfin, l'Afrique et l'Asie dans un nouveau monde pour un nouveau partenariat.
Ainsi, pendant trois jours, ce rassemblement exceptionnel va réunir des esprits brillants du monde académique, politique et diplomatique pour explorer les défis et opportunités qui émergent des relations intercontinentales. Le Burkina Faso, en accueillant ce colloque, devient le catalyseur d'un dialogue fructueux, favorisant des coopérations équitables et durables entre les nations.
Basée sur la diversité des approches et des disciplines des intervenants, la rencontre sera l'occasion de mieux comprendre et de recommander des stratégies de relations politiques, économiques et culturelles à développer entre l'Afrique et l'Asie, et avec le reste du monde. Cela, en vue de construire un avenir commun axé sur plus de paix, de justice, de prospérité et de durabilité.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
A l'occasion du 25 e anniversaire de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, la section France du Mouvement Burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) a fait une déclaration ce mercredi 13 décembre 2023.
Elle « exhorte la Justice burkinabè à clore honorablement et dans les meilleurs délais le volet judiciaire de ces assassinats crapuleux de Sapouy. En l'absence coupable à la barre des commanditaires et assassins de Norbert Zongo et des autres suppliciés de Sapouy, un jugement par contumace permettra de fermer un épisode sombre de l'histoire judicaire du Burkina Faso » .
Lefaso.net
MOUVEMENT BURKINABÈ DES DROITS DE L'HOMME
ET DES PEUPLES
(M.B.D.H.P.)
Membre de la FIDH Membre de l'Union Interafricaine des Droits de l'Homme
Membre observateur auprès de la Commission Affilié à la Commission Internationale des Juristes
Africaine des droits de l'Homme et des Peuples (Genève))
MBDHP - SECTION de France
25°ANNIVERSAIRE DU DRAME DE SAPOUY
DECLARATION DU BUREAU NATIONAL
LA SECTION de FRANCE du MBDHP
La Section de France du MBDHP salue, à l'unisson du Mouvement Démocratique du Burkina Faso, la mémoire de notre frère de Lutte Norbert ZONGO et ses compagnons d'infortune, Blaise ILBOUDO, Ablassé NIKIEMA, et Ernest ZONGO, sauvagement assassinés et incendiés sur la route de Sapouy le 13 décembre 1998.
Cet odieux crime a provoqué une onde de choc autour de laquelle s'est constitué et développé l'un des plus puissants mouvements de résistance citoyenne et politique de notre pays ; Une résistance qui se poursuit sous différentes formes.
En France et au plan international, notre Section a contribué à faire le plus large écho de cette résistance, pendant de nombreuses années sous l'égide du COFANZO (Collectif de France Affaire Norbert ZONGO). Cette internationalisation du Mouvement Trop c'est Trop a suscité un fort élan de solidarité qui garde intacte toute sa vigueur auprès de nombreuses organisations démocratiques des Diasporas Burkinabè et Africaines, d'organisations politiques et syndicales en France, et plus globalement au sein des réseaux militants progressistes attachés à la Liberté, à la Démocratie et à l'Émancipation des peuples.
La Section de France du MBDHP a régulièrement suivi et pris position sur la cavale judicaire de François COMPAORE, l'un des présumés commanditaires de la boucherie du 13 décembre à Sapouy, frappé d'un mandat d'arrêt international, qui a trouvé refuge et soutiens complices en France et auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. En effet, par arrêt le 07 septembre2023, cette Cour a rejeté la demande d'extradition des autorités burkinabè. Les pressions multiples de dénégation des faits et d'obstruction de la justice en disent long sur la gravité de ce crime dont les commanditaires et les coupables doivent rendre des comptes, au peuple et aux amis du peuple burkinabè.
Comme le réclament les Organisations ayant mené un authentique combat pour la vérité et la justice pour Norbert ZONGO et ses compagnons d'infortune, la Section de France du MBDHP exhorte la Justice Burkinabè à clore honorablement et dans les meilleurs délais le volet judiciaire de ces assassinats crapuleux de Sapouy. En l'absence coupable à la barre des commanditaires et assassins de Norbert ZONGO et des autres suppliciés de Sapouy, un jugement par contumace permettra de fermer un épisode sombre de l'histoire judicaire du Burkina Faso.
A l'occasion du 25è anniversaire du drame de Sapouy, la Section de France du MBDHP tient à saluer la résilience du Peuple Burkinabé qui s'est mis DEBOUT depuis cette date et a engagé avec détermination une lutte implacable contre l'impunité des crimes économiques et de sang.
En ce 13 décembre 2023, la Section de France du MBDHP réaffirme son serment de se tenir, vaille que vaille, aux côtés des Organisations Démocratiques de notre cher FASO, pour contribuer à porter toujours plus haut et en tout temps (particulièrement dans le contexte actuel de guerre contre le terrorisme) le combat pour sauvegarder et renforcer les nombreux acquis engrangés par le Mouvement Trop c'est Trop, fondé au lendemain du drame de Sapouy.
Vérité et Justice pour NORBERT ZONGO et ses compagnons, suppliciés à Sapouy le 13 décembre 1998 !
Paris, le 13 décembre 2023
Le Bureau National de la Section de France du MBDHP
Une délégation de l'Union européenne (UE) avec à sa tête son ambassadeur désigné au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi s'est rendue à Kaya pour constater de visu des projets financés par l'UE dans la commune. Il s'agit de projets réalisés par ONU Habitat, le Programme alimentaire mondial (PAM) et les autorités du Burkina Faso. C'était le mardi 12 décembre 2023.
Une visite de courtoisie chez le gouverneur du Centre-nord, le colonel-major, Blaise Ouédraogo en compagnie des acteurs locaux a d'abord été effectuée.
A la suite de cette étape, direction est prise à la cité communale de Kaya. La délégation est accueillie en toute hospitalité. Les femmes et les enfants chantent et dansent pour souhaiter la bienvenue aux hôtes. Les bénéficiaires saluent de manière chaleureuse les membres de la délégation. Il faut dire que cette cité a été mise sur pied grâce à l'accompagnement financier de l'UE.
C'est l'ONU Habitat qui a été en charge de la réalisation du projet. La délégation a visité toutes les infrastructures qui ont été dressées sur ce site.
La construction des logements s'est bâtie sur une approche territoriale intégrée. Cette zone a fait l'objet d'un lotissement spécial de la mairie. Théoriquement, il était prévu la construction de 200 logements. Mais, pour des contraintes budgétaires, c'est finalement 100 logements qui ont été réalisés sur des parcelles d'une superficie minimale de 150 mètres carrés par habitation. En plus des logements, il a été construit des écoles, un bosquet et des espaces récréatifs pour les enfants. Ici, les logements sont équipés de lumières photovoltaïques.
Dans cette cité, les toilettes sont écologiques. L'avantage avec ce type de toilettes est qu'elles sont vidangées tous les 25 ans, si elles sont bien entretenues (selon ONU Habitat). En ce qui concerne l'accès à l'eau potable, un château d'eau de 12 mètres cubes a été réalisé. Cela est à la fois bénéfique aussi bien pour les résidents de la cité que pour ceux des environs.
« Ce projet s'inscrit dans la logique de respecter les orientations du gouvernement en matière de gestion des personnes déplacées internes. Il y a eu des contrats de bail locatif à titre gratuit qui ont été signés entre les bénéficiaires (ciblés par le ministère de l'Action humanitaire) et la municipalité. Les ménages ont bénéficié d'une location à titre gratuit pendant un an renouvelable en fonction du niveau de vie et de l'entretien des logements » a précisé le chargé de projet à ONU Habitat, Yombi Ouédraogo.
Durant la visite, Daniel Aristi Gaztelumendi s'est rendu dans quelques ménages. Dans des échanges à bâtons rompus, les bénéficiaires du projet ont formulé des doléances auprès du bienfaiteur (UE). Ils ont souhaité recevoir des financements ou des formations afin d'être autonomes financièrement.
Des dires d'Adama Simporé, premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Kaya « Le rôle des autorités est de veiller au bien-être des populations. L'État à lui seul ne peut pas subvenir à tous ces besoins. C'est pour cette raison que nous remercions et saluons l'UE pour la réalisation de ces infrastructures » a-t-il souligné.
Rendre les bénéficiaires autonomes
Dans l'après midi, la délégation a rencontré les bénéficiaires du PAM dont l'UE est le bailleur de fonds. Concrètement, le PAM a renforcé les capacités dans des activités génératrices de revenus comme la fabrication de savon à l'endroit de femmes. Après les formations, le PAM les accompagne en leur offrant des kits. Certains ménages bénéficiaires (300 en tout) ont été accompagnés en ruminants, en volailles et en aliments pour faire de l'élevage et être autonomes. Des bénéficiaires ont été également formés dans la réalisation d'ouvrages.
« Ce projet a permis de renforcer la résilience et la cohésion sociale des populations. Il était important pour nous d'impliquer les personnes déplacées internes et les populations hôtes dans l'exécution du projet » a signifié Elvira Pruscini, la représentante du PAM.
Madame A. Bamogo est l'une des bénéficiaires du projet. Elle a confié que les formations ont été très bénéfiques pour elle est sa famille. Désormais, elle a plusieurs cordes à son arc. Cependant, elle a demandé plus d'accompagnement financier au « bienfaiteur », afin que toutes les femmes puissent réaliser des projets rentables.
A la fin de la visite, c'est tout ému que l'ambassadeur désigné de l'UE, Daniel Aristi Gaztelumendi s'est exprimé. « Je suis très touché par la résilience et le courage des Burkinabè avec qui nous avons échangé. Lorsqu'on nous dit merci beaucoup, grâce à vous, nous avons pu faire ceci ou cela. Nous disons que non. Nous sommes ravis de pouvoir les aider. C'est plutôt les membres de la communauté qui ont travaillé à obtenir ces résultats. Il y a toujours un moyen pour mieux faire les choses. C'est pourquoi, nous allons tenir compte des doléances des bénéficiaires » a-t-il conclu.
En rappel, le financement de ces deux projets s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau cycle de programmation 2021-2027 de l'UE. Le Burkina Faso a bénéficié d'un accompagnement pour la mise en œuvre du Programme d'appui à la stabilisation de l'axe Ouaga-Kaya-Dori-Djibo (OKDD), dont la convention de financement a été signée le 1er septembre 2022. L'objectif visé est de renforcer la sécurité et la résilience des populations affectées (PDI et vulnérables) par la crise sécuritaire sur l'axe OKDD.
Le projet de « Renforcement de la résilience des collectivités territoriales du Burkina Faso face aux déplacements massifs des populations et à la pandémie du COVID-19 » a été financé à hauteur de 2.6 milliards de francs CFA et a été mis en œuvre par ONU-Habitat, du 1er octobre 2020 au 30 mars 2023.
Ce projet a permis d'accroître la résilience des collectivités territoriales du Burkina Faso et des communautés les plus vulnérables, face aux crises provoquées par les déplacements massifs des populations et la pandémie du COVID-19. Il s'agissait avant tout de contribuer à la réponse aux nombreux défis causés par l'afflux des PDI dans les villes du Centre-nord (Kaya, Kongoussi, Tougouri) et du Sahel (Dori) en termes d'aménagement urbain et d'infrastructures sociales de base, en suivant également une approche intégrée.
Le projet « Renforcer la cohésion sociale par un soutien multidimensionnel aux personnes déplacées à long terme et aux populations hôtes dans le Sahel et le Centre-nord du Burkina Faso » a débuté le 1er juillet 2022 et prendra fin le 30 juin 2024.
Il vise à contribuer à la réalisation de la cohésion sociale à long terme parmi les personnes déplacées ciblées et les communautés d'accueil dans les régions Nord et Centre-nord, par la fourniture d'une assistance multidimensionnelle. Le projet vise également à toucher les questions de cohésion sociale et de relèvement économique.
SB
Lefaso.net
L'initiative mécanisme de transformation du genre pour l'adaptation au changement climatique ou Gender Transformative Mechanism (GTM) en anglais a été officiellement lancée ce 13 décembre 2023 à Ouagadougou. Elle va couvrir la période 2023-2025 et vise à soutenir et inciter les gouvernements, à investir dans les activités nécessaires pour obtenir des résultats transformateurs à grande échelle en matière de genre et aussi renforcer la capacité d'adaptation et la résilience des femmes au changement climatique dans les zones rurales et agricoles.
Selon l'Organisation des nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, si les femmes disposaient de l'égalité d'accès aux facteurs de production, les rendements des exploitations agricoles dirigées par des femmes augmenteraient de 20% à 30% et la production agricole totale de 2,5% à 4% dans les pays en développement. Ce qui engendrerait une baisse de 12% à 17% du nombre de personnes qui souffrent de la faim dans le monde, soit entre 100 et 150 millions de personnes.
C'est donc en vue de remédier aux inégalités entre les sexes et d'autonomiser les femmes pour relever le défi que représente l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition, que l'initiative GTM a été lancée. Elle sera mise en œuvre dans les régions des Haut-Bassins et du Sud-ouest et vient en complément au projet d'appui aux filières agricoles (PAFA-4R).
L'initiative GTM a pour objectif de réaliser des résultats systémiques et durables de transformation du genre et de renforcer la résilience climatique des femmes. Les petits exploitants agricoles, les organisations de producteurs de base, les micro-entreprises, les organisations faîtières sont les principales cibles du projet, soit environ 11.018 personnes. La mise en œuvre du projet GTM va coûter la bagatelle de 3 milliards de FCFA, mobilisés par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), à travers la Fondation Bill et Melinda Gates.
Le GTM comprend deux approches selon la directrice pays du FIDA, Ann Turinayo. Une approche programmatique qui vise à renforcer les approches existantes et introduire des approches supplémentaires de transformation du genre, pour soutenir des améliorations durables des capacités d'adaptation des femmes au climat et à l'égalité des sexes et l'autonomisation économique des femmes. La deuxième approche qui est institutionnelle va renforcer la capacité et l'engagement du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques à maintenir et à étendre les résultats de la transformation du genre dans le secteur agricole, en mettant l'accent sur le lien entre le genre et le climat dans ce secteur.
Pour atteindre les objectifs fixés, cinq axes seront adressés par le projet GTM. Il s'agit de transformer les normes sociales, les croyances, les attitudes et les pratiques vers l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ; améliorer l'accès foncier des femmes, au niveau du groupe et du ménage ; accroître l'accès des femmes aux crédits financiers, aussi dans les institutions financières formelles ; améliorer les compétences entrepreneuriales et commerciales des femmes pour leur permettre d'améliorer leur participation à la chaîne de valeur et de les orienter vers des activités à plus forte valeur ajoutée et vers des systèmes de production résilients au changement climatique et enfin accroître l'accès des femmes aux organisations de la chaîne de valeur rurale, ainsi que leur leadership et leur prise de décision, y compris leur utilisation des informations climatiques.
Le ministre de l'agriculture, représenté par son secrétaire général, Gaoussou Sanou, a salué la pertinence du GTM, qui fait un focus sur l'égalité hommes-femmes et l'autonomisation des femmes et qui intervient dans un contexte global marqué par les stress et les chocs climatiques dont les conséquences sont particulièrement ressenties par les femmes et les jeunes.
Les bénéficiaires par la voix du représentant du président de la Chambre nationale d'agriculture, Aliou Badara Traoré, ont pris l'engagement de s'investir pour la réussite du projet. « Nous nous engageons à jouer pleinement notre partition, afin que les femmes et les jeunes puissent sortir du cercle vicieux de la pauvreté par leur travail mais aussi contribuer de façon optimale au développement économique et social de leur région respective. A travers nos organisations respectives, nous allons nous approprier cette initiative et nous investir fortement pour le plein succès de celle-ci, en vue d'un mieux-être des productrices agricoles rurales », a-t-il laissé entendre.
L'initiative devrait à terme permettre la mise en place d'un centre d'apprentissage et d'autonomisation, d'apporter un appui à 15 sous-projets d'accès au marché niébé et 15 sous-projets d'accès au marché maraîchage, la signature de 81 accords fonciers pour les ménages dirigés par des femmes et de 30 attestations de possession foncière rurale, la tenue de 48 sessions de formation en éducation financière au profit de 1.440 bénéficiaires. A cela s'ajoute le financement de 41 micro-entreprises rurales collectives et 10 micro-entreprises rurales individuelles ainsi que la tenue de 32 sessions de formation en leadership féminin.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
La Fondation Cédric Bakambu a obtenu, mardi 12 décembre, le trophée de la Fédération internationale de footballeurs professionnels (FIFPRO), à Kinshasa.
La cérémonie de remise de ce prix a été organiseé au siège de la FECOFA.
Le vice-président de la Fondation Cédric Bakambu ,Jonathan Bakambu, père biologique de Cédric Bakambu, a reçu ce prix entre les mains du représentant de l’Union de footballeur du Congo, Olivier Sefu.
Introduction
Cet article de vulgarisation est issu d'une publication scientifique en décembre 2021 intitulée : « Poéticité du langage parémiologique du baoorgo, corne parleuse des Moose », dans la revue LES CAHIERS DU CELTHO (Revue inter-africaines du Centre d'Etudes Linguistiques et Historiques par la tradition Orale ; ISSN 1010 – 4372).
Le Burkina Faso compte plus de 60 ethnies ; Les Moose représentent près des deux tiers de la population totale. Comme la majorité des peuples africains, ils ont utilisé et continuent d'utiliser des instruments pour remplacer ou imiter la voix humaine et se communiquer ou se transmettre des messages ; Le baoorgo, corne musicale des Moose du Burkina Faso et dont nous allons étudier la poéticité de ses paroles, est dans ce sens un instrument « parleur », car « il » joue une musique qui véhicule la tradition moaaga.
1. Qu'est que la corne musicale ?
Elle provient d'espèces animalières qui sont de la même famille chez les Moose : widpelgo (coba), Banéfo (espèce de Coba : robe rousse, peau très lisse ; le mâle seul a des cornes), Niégo (espèce de biche à dos voûté, robe tachetée comme celle de la civette), le Nianka (gazelle), le Walga (biche-antilope), le Gnisri (biche et cerf) (Cf. illustration 1).
2. Des origines du baoorgo
Selon nos enquêtes de terrain et nos analyses nous pouvons distinguer deux types d'origines à savoir :
Une origine mystique :
Birwiugu, joueur de la corne musicale, lors d'un entretien nous raconte qu'une fois l'animal mort, …la corne qui est en contact avec le sol ne sera pas un bon baoorgo … ce qui intègre des éléments mystiques dans l'appropriation de l'instrument.
En outre, il ressort également que l'animal, chez lequel le plus souvent on extrait la corne parleuse, est l'antilope ou la biche et que ces derniers sont considérés dans la société moaaga comme des animaux qui sont des kinkirsi (1).
Une origine corporelle : Matériel et fabrication
Pour confectionner facilement la corne, on l'enterre pendant quatre (4) ou sept (7) jours. A l'issue de cet enfouissement si vous entreprenez de la tailler, le travail de la taille et du ciselage devient très facile. Autrefois, le fabricant y pratiquait quatre (4) orifices. Mais aujourd'hui, on en perfore que trois (3). L'extérieur, le plus souvent couvert, est embelli et protégé par un cordonnier « zappa (2). Ses dimensions varient d'un animal à l'autre. Ainsi, on peut trouver des cornes mesurant entre 15 à 35 cm de longueur avec des diamètres aussi variés et proportionnels à la longueur.
3. Qu'est-ce qu'un instrument à vent ?
Les instruments à vent, encore appelés aérophones sont ceux dans lesquels, à travers ou autour desquels, une certaine quantité d'air est mise en vibration. Ils sont classés selon la manière dont on les fait vibrer :
3.1. Instrument à air ambiant
Ces types d'instruments à vent agissent directement sur l'air ambiant (Cf. Illustration n°2).
3.2. Contenu dans une cavité, l'air peut être mis en mouvement par (Cf. Illustration n°3) :
L'arête effilée d'un tuyau (flûtes),
Par l'action d'une anche battante ou libre (instruments à anches)
Ou par la pression des lèvres du joueur (cors et trompettes).
4. Qu'est-ce que la poésie
Pour les besoins de l'étude nous pouvons essayer de définir la poésie comme étant un discours vivant, fécond et plein de sens, qui jaillit de nulle part, que certains auteurs appellent inspiration et qui est « comme une inscription de la vérité dans l'âme » (Jacques Derrida, 1989, p.360).
5. L'Inspiration dans la poétique du Baoorgo
Tout comme dans la Grèce antique ou dans l'empire romain où les poètes disent qu'Apollon et les muses les inspirent, chez les Moose, l'inspiration peut être attribuée à une puissance numineuse dans les arbres (tiiga, tiise), les buissons (kaôngo)… à l'animal (wilpéelgo) dont les cornes sont utilisées pour tailler le baoorgo, dans l'instrument lui-même.
6. Poésie et paroles du Baoorgo
Les airs du baoorgo ont une seule intention, un seul objectif, émouvoir d'abord l'auditoire et par le contenu des textes interprétés, et par les harmonies des sons émis par l'instrument de musique ; dès lors, nous pouvons affirmer qu'ils ont une intention poétique.
6.1. Le Baoorgo et les genres poétiques de la tradition orale : Essai de classification endogène
En effet, les différents spécialistes classent, selon l'objectif du genre, la littérature orale en fonction de diverses inspirations : Belinga Eno, cité dans la thèse de Bogniaho (Ascension Bogniaho, 1995, p591), distingue quatre principaux types d'inspiration : poétique, dramatique, didactique et mixte.
6.2. Analyse de la poésie du Baoorgo
Proverbes et devises
Des versions instrumentales de contes épiques (solemdé)
Les paroles de prières, les formules de sacrifices (kambogo, pulongo…).
Les « salutations »
Nous avons donc proposé une classification endogène des types de poésie du baoorgo qui tienne compte des types d'inspirations :
« Une poésie dramatique ou épique (la chansonfable) : solemdé ;
Une poésie apologétique ou laudative (le nom, les devises, les panégyriques claniques) : les soanda, les zabyouya ;
Une poésie philosophique (nom, panégyrique, les proverbes, les contes courts) : yuré, yelbuna, soondré ou zabyuré, solem koessé ;
Une poésie éthico-didactique (les salutations, les proverbes, les devinettes ou contes courts) : puusgo, yelbuna, solem koessé,
Une poésie initiatique ou sacrée (décès, funérailles, rites mortuaires) : kuum, kuuré, ziga. » (Grégoire KABORE, 2021, p.32)
7. Poésie et Musique du Baoorgo
La poésie Orale est liée à la vie de tous les jours. Elle ne dort pas dans les livres ; elle est populaire comme la musique à qui elle est intimement liée. Nous allons traiter cette partie en deux points distinctifs :
7.1. Rapport mélodie et poésie
Musique naturelle parce que même dans ses formes les plus élaborées et les plus complexes elle demeure au plus proche de la musicalité naturelle dans son rythme et ses échelles.
Musique qui sort des mots, qui « jaillit » du mot dans une forme musicale adéquate en relation directe avec la disposition intérieure du compositeur, un peu comme l'enfant au berceau dont le cri diffère selon qu'il exprime sa joie ou son chagrin.
Musique qui en calque sa liberté rythmique, liberté dans le cadre du rythme verbal du moore, celui-ci étant le « garde-fou » de cette liberté.
7.2. Rapport rythme du Baoorgo et poésie
« Outre, cet aspect mélodique des paroles du baoorgo et qui densifie le caractère poétique du message, nous remarquons qu'à travers ses textes, sur le plan de sa structuration, lorsqu'on en écoute ou qu'on en analyse certains, on découvre parfois une similitude avec le vers français, bien qu'on ait affaire à des versets. Il y a une forme propre, une construction des textes sifflés, qui ne respecte pas forcement celle du langage parlé.
Par exemple pour exécuter cette phrase ci-dessous, dite à l'intention de nouveaux mariés :
Wènd na kit y wek lèê wekre, n wek zulum wekre
Que Dieu fasse que vous ayez des enfants comme tel oiseau, tel animal
Le baoorgo le jouera de cette façon (Sorte de césure à l'hémistiche) :
Wènd na kit y wek lèê wekre'
Que Dieu fasse que vous ayez des enfants comme tel oiseau
Wènd na kit y wek zulum wekre'
Que Dieu fasse que vous ayez des enfants comme tel animal
On aura une coupure du verset en deux parties. Initialement composé de 14 syllabes, il est transformé en deux vers de 8 syllabes chacun. L'objectif visé ici, c'est la recherche de l'harmonie pour créer un effet musical. Parfois on assiste aussi à un mélange en ce qui concerne la mesure. » (G. KABORE, 2021, p.39).
CONCLUSION
Nous avons montré ici les subtilités de la parole musicalisée du baoorgo en montrant la poéticité du langage instrumental. Ce qui intègre un certain nombre de codes et de savoir-faire. Nous avons pu découvrir la richesse d'un pan de la culture moaaga qu'est l'univers de ses instruments à vent notamment la corne parleuse. Notre souhait est que cette recherche puisse intéresser les jeunes, contribuer à susciter des vocations à leur niveau, à sonner l'alarme sur la disparition de nos valeurs traditionnelles en général et de nos instruments de musique traditionnels en particulier. Nous avons pu, constater la diversité de nos instruments à vent de façon générale mais également, découvrir la philosophie des Moose à travers cet article.
NOTES
(1) Il y a deux types de kinkirsi : les kinkir-sôma (bons génies) qui sont généralement les tĩngana (singl. tĩngande) qui résident dans les bois sacrés et sont chargés de la protection des villages et les kĩnkir-wẽese (mauvais génies) qu'on appelle les tiise qui vivent aux abords immédiats des habitations et peuvent rendre les humains malades. Les kinkirsi vivent longtemps mais ne sont pas immortels (Grégoire Kaboré, 2020, thèse de doctorat unique Université Joseph Ki Zerbo p.97)
(2) Ceux qui travaillent la peau chez les Moose ; ils sont d'une famille (buudu) endogame…
ILLUSTRATIONS :
Illustrations n°1 : Le baoorgo ou corne musicale des Moose
Zougmoré Séni, baoorgo de Koupèla
le baoorgo ou Corne musicale
Illustration n°2 : Instrument à air ambiant
Illustration n°3 : Air contenu dans une cavité
Sifflet de forme complexe
Sifflets aplanis et cruciformes
Grégoire Kaboré
Attaché de recherche
INSS/CNRST
Email : kab_greg@yahoo.fr
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Albert OUEDRAOGO, « La poésie des Griots », in Université De Ouagadougou, Mélanges Offerts à Maître Titenga Frédéric Pacere, L'Harmattan, 1991, p189-207.
Ascension Bogniaho : Chants funèbres, Chansons funéraires du Sud-Bénin : forme et style, Thèse pour le Doctorat d'Etat Es Lettres ; Université de Paris IV-Sorbonne (CIEF), Sous la Direction de Robert JOUANNY, 1995, 591p.
G. KABORE 2021 : « Poéticité du langage parémiologique du baoorgo, corne parleuse des Moose », LES CAHIERS DU CELTHO Revue inter-africaines du Centre d'Etudes Linguistiques et Historiques par la tradition Orale ; ISSN 1010 – 4372
G. KABORE, Paroles du Baoorgo : corne parleuse des Moose du Burkina Faso, DEA Université d'Abomey Calavi sous la Direction de Ascension BOGNIAHO, 2011, 112p.
G. KABORE, Les instruments à vent chez les Moose : Tradition et Evolution Diplôme de Professeur de Musique à l'Ecole de Musique et de Danse Ouagadougou sous la Direction de Oger KABORE,1994, 100p.
Oger KABORE, « Instrument de musique et pouvoir magico- religieux chez les Moose », in Découverte du Burkina, 1993, Tome1, p127-17.
Ketlin ADODO, « Etude sur la poésie, la tradition orale et la littérature au Togo et Programme d'initiation pour les élèves de l'école primaire », juin 2001, 50p.
Louis MILLOGO, « Eléments de Poétique de la Poésie des Griots de Titinga Frédéric PACERE », in Université De Ouagadougou, Mélanges Offerts à Maître Titenga Frédéric Pacere, L'Harmattan, 1991, p359-377.
Pierre AREZORENA, Moos'yuumba – une société africaine, les yuumba et leurs instruments de musique'', 2Tomes, thèse de Doctorat de 3è cycle, Paris VII, 1986, 614p.
Sékou TALL, « La poésie des griots de maître Titinga Frédéric PACERE », in Université De Ouagadougou, Mélanges Offerts à Maître Titenga Frédéric Pacere, L'Harmattan, 1991, p249-256.
L'Association pour la promotion et l'implantation du Razball (APIRAZ) a organisé le dimanche 10 décembre 2023 au plateau omnisports de Yegueré de Bobo-Dioulasso, la finale de la deuxième édition du Razball. L'équipe de la police nationale remporte la coupe face à l'équipe des avocats sur un score de +30 Razi sur +23 Razi.
Cette deuxième édition a été placée sous le thème « Renforcement de la cohésion sociale entre acteurs de la chaîne pénale à travers le sport (Razball) ». Elle s'est déroulée en présence du procureur général près de la Cour d'appel de Bobo-Dioulasso, Didier Hien.
Débutée le 19 novembre 2023, la compétition a connu la participation de 16 équipes avec divers acteurs de la chaîne pénale tels que les avocats, les magistrats, les GSP, les policiers et les journalistes. Trois semaines durant, toutes les équipes ont tenté de se défendre au mieux au cours de cette deuxième édition.
Les équipes de la police nationale et des avocats sont celles qui ont atteint la finale. A l'issue du match, la police remporte donc la victoire sur un score de + 30 Razi contre +23 pour les avocats. Le vainqueur s'adjuge un trophée appelé Yaarson, la somme de 100.000 FCFA, des jeux de maillots et un filet.
Quant à l''équipe des avocats, elle reçoit la somme de 50.000 FCFA, un jeu de maillots et un filet.
En rappel, le Razball est une discipline dont le dispositif sur le terrain comporte un filet comme celui du tennis mais qui se joue à l'aide des pieds. Quant à la balle, plutôt que de passer par le haut du filet, elle passe par le bas. Le Razball peut se jouer à deux ou à quatre joueurs.
Note: ">Lire aussi : Le RAZBALL : Une nouvelle discipline sportive lancée à Bobo-Dioulasso
Pour le coach de l'équipe de police, l'adjudant Mahamadou Kologo, ce sont des sentiments de joie. « Nous sommes très heureux pour cette victoire et même pour l'organisation de cette deuxième édition. Elle a permis à tous les acteurs, policiers, GSP, journalistes, avocats, etc., de se réunir et de sympathiser. C'était très intéressant », a-t-il indiqué.
Cependant, l'entraîneur a souhaité que les organisateurs revoient les principes du jeu surtout en cas de faute grave. « Quand un joueur prend un carton rouge, il est obligé de sortir et laisser son coéquipier seul qui doit défendre la surface pendant 10 mn. Nous trouvons que ce temps est trop et ne permet pas à un seul joueur de tenir sur le terrain. « S'ils pouvaient revoir ce côté, ça serait plus intéressant », a-t-il suggéré.
Pour le capitaine des avocats, Me Ousmane Compaoré, ils n'ont pas démérité. « Nous avons essayé de nous défendre comme on peut, mais ce sont les règles du jeu. Il faut un gagnant et un perdant. On prend cela avec fair-play et on promet de revenir avec plus d'énergie à la troisième édition », a promis le capitaine des avocats.
La gendarmerie a quant à elle, remporté la troisième place, des maillots et un filet.
Pour le promoteur et président de l'Association pour la promotion et l'implantation du Razball L (APIRAZ), Zakaria Bandaogo, cette deuxième édition vise à créer un cadre de rencontre des acteurs de la chaîne pénale, rapprocher la justice des justiciables et enfin faire la promotion du Razball.
Pour une meilleure structuration du Razball, Zakaria Bandaogo sollicite l'accompagnement du ministère des Sports pour la création d'une fédération pour faciliter sa promotion dans les autres villes. Il souligne également que des compétions de Razball seront organisées dans les établissements d'enseignement pour que la jeunesse puisse s'imprégner de cette nouvelle discipline, l'épouser et également la diffuser partout au Burkina Faso et en Afrique.
Note: ">Lire aussi : Burkina : Le créateur du Razball, Zakaria Bandaogo, rêve de voir la discipline érigée au rang de sport national
Le directeur régional du sport des Hauts-Bassins, Dioyabidi Lompo, a pour sa part exprimé son appréciation sur cette nouvelle discipline qui, pour lui est un sport émergeant qui s'implante progressivement grâce à l'association APIRAZ. Il a émis le souhait de voir cette discipline se structurer dans les autres régions du Burkina Faso, toute chose qui va conduire à la création d'une fédération. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
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Le samedi 9 décembre 2023, le Mouvement patriotique pour le développement a organisé à Toma, une marche de soutien et d'encouragement aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de la province du Nayala. La somme de 162 080 francs CFA a été collectée aux cours de cette marche pour soutenir les FDS et VDP au front dans le Nayala.
Dans un vibrant élan patriotique, la population du Nayala s'est rassemblée à l'appel du Mouvement patriotique pour le développement (MPD) pour exprimer son soutien indéfectible aux forces de défense et de sécurité, ainsi qu'aux volontaires pour la défense de la patrie qui montent la garde jour et nuit pour la sécurité de notre patrie. « Nous sommes sortis pour faire comprendre à toutes les forces de défense et de sécurité du Nayala ainsi qu'aux volontaires pour la défense de la patrie que nous sommes derrière eux. On est là pour eux, ils sont là pour nous », a expliqué Yacinth Touré, président de la section Nayala du Mouvement patriotique pour le développement.
Les marcheurs ont fait une démonstration collective de solidarité en organisant une collecte de fonds au profit des combattants sur le terrain. Des quêtes ont été faites tout au long du circuit jusqu'au point de chute de la manifestation à la place de la Nation de Toma. Après les décomptes séance tenante, 152 080 FCFA ont été collectés. Les marcheurs se sont rendu au Haut-commissariat de la province du Nayala pour remettre les fonds récoltés aux autorités provinciales. Sur place, le montant total de la moisson a atteint 162 080 FCFA.
Avant de remettre les fonds, le président de la coordination du Mouvement patriotique pour le développement a brièvement passé en revue les moments de la marche. « Au cours de la marche, les manifestants ont souhaité la poursuite de cette transition jusqu'à l'éradication de l'insécurité dans notre pays », a rapporté Mathieu Boro. Il a souligné que cette marche vise également à célébrer les victoires engrangées par nos FDS et VDP sur les différents fronts.
Quant à Frédéric Honoré Paré, haut-commissaire de la province du Nayala, il a félicité les organisateurs de la marche et la population sortie massivement pour encourager les combattants sur le terrain : « Merci à la population du Nayala qui s'est mobilisée pour apporter un soutien énorme à nos FDS et nos VDP et du même coup les galvaniser et les encourager sur le terrain du combat ». Il a rassuré les manifestants de la transmission de leurs messages à qui de droit.
Les marcheurs ont observé plusieurs arrêts au cours de leur trajet pour livrer des messages de soutien et d'encouragement aux FDS et aux VDP de la province du Nayala. L'honneur a été donnée aux femmes au premier arrêt, à la place Joseph Ki-Zerbo. Au pied du rond-point Joseph Ki-Zerbo, la coordinatrice provinciale des femmes, Célestine Toé, a salué et félicité le président de la transition Ibrahim Traoré (qu'elle a baptisé Ibrahim Paré) et son gouvernement pour le travail qu'ils accomplissent. Elle a ensuite félicité les FDS et les VDP en mission dans le Nayala et à travers le Burkina. Célestine Toé a également béni le président et son gouvernement ainsi que les FDS et VDP du Burkina. « Chères femmes, quel que soit le montant de notre popote d'aujourd'hui, donnons tout, pour soutenir et encourager nos enfants qui se sacrifient pour veiller sur nous. Même si nous nous plaignons de n'avoir rien à manger, Dieu pourvoira », a-t-elle conclu.
Au deuxième arrêt, ce fut au tour du représentant des autorités coutumières de confier aux ancêtres la protection des FDS et des VDP.
Avant la fin de la marche, deux autres femmes ont exprimé leurs soutiens et encouragements aux soldats en première ligne. Il s'agit de la coordinatrice communale des femmes de Toma et de la représentante provinciale du Mouvement du 30 septembre (M30). Elle a salué et encouragé les organisateurs de cette manifestation avant d'ajouter : « A nous, chère population, que nous puissions toujours soutenir, accompagner et prier pour nos dignes fils et filles qui se battent jour et nuit pour la libération totale des terres de notre patrie ».
Le Mouvement patriotique pour le développement a été créé à Toma en août 2023. Porté sur les fonts baptismaux le 28 octobre 2023, il a fait de son cheval de bataille, le développement de manière endogène.
Y. I K-Z
A la suite des députés de l'Assemblée législative de transition qui ont adopté à l'unanimité le projet de loi organique portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC), le conseil constitutionnel déclare que la loi organique n° 041-2023/ALT du 21 novembre 2023 est conforme à la constitution et produira effet obligatoire dès la promulgation et la publication de celle-ci au Journal officiel du Burkina Faso. Cette délibération du conseil constitutionnel a eu lieu en sa séance du mardi 12 décembre 2023 . En rappel , le président du CSC sera désormais nommé par le président du Faso et non plus par ses pairs conseillers .
La Police nationale congolaise de la ville de Beni est dotée, depuis quelques jours, d’un bâtiment neuf et équipé, dans la commune de Mulekera.
Cette bâtisse d’une valeur de 25 000 USD a officiellement été remise au commissaire divisionnaire adjoint de la police congolaise, Eddy Mukuna.
Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a effectué, avec l'Union européenne, une visite sur le site du Salon du tourisme et de l'artisanat de Bobo-Dioulasso (STAR), le vendredi 9 décembre 2023.
La première édition de ce salon, initiée par la Fédération des acteurs du tourisme de la région des Hauts-Bassins (FAT-RHBS), a été placée sous le thème : « Place des offres culturelles et artistiques dans le rayonnement du tourisme de la région des Hauts-Bassins ». L'objectif de ce rendez-vous est de promouvoir les activités touristiques et artisanales.
Pour le président de la Fédération des acteurs du tourisme des Hauts-Bassins, Moussa Roch Fofana, il y a de quoi être satisfait de cette première édition. « Nous avons pu constater la mobilisation des populations pour les activités, il y a des espaces enfants. Cela permet de créer véritablement une activité autour de la ville. Les partenaires que nous avons sont également satisfaits du déroulement de l'activité et nous rassurent que ce salon a un fort potentiel en termes d'avenir », a-t-il déclaré.
Ses propos ont été confirmés par le conseiller politique de l'Union européenne au Burkina Faso, Karsten Mecklenburg : « Je suis absolument satisfait. Pour nous, c'est rassurant de voir les activités avancer ici à Bobo. C'est important pour nous, l'Union européenne, d'être aux côtés des acteurs locaux et du gouvernement du Burkina, pour valoriser les activités du secteur de l'artisanat, de la culture et du tourisme qui créent de l'emploi, qui créent une perspective économique pour la ville, pour le Burkina. Voir le succès du salon ici avec notre soutien, cela nous encourage beaucoup. Ce salon est une bonne occasion pour attirer le public et il faut poursuivre ce même chemin ».
Bien que satisfait du bilan du salon, Yaya Soura, directeur des études et de l'assistance technique du FDCT, a demandé aux organisateurs de faire encore mieux. « On a pu constater le travail qui est fait par les artistes et les artisans, à travers l'exposition qui a été présentée. Nous sommes satisfaits au regard de ce que nous avons pu voir. Il y a un travail qui est fait mais il faut toujours continuer à renforcer », a-t-il demandé.
D'un coût global de 9 545 000 F CFA, ce salon est financé par l'Union européenne, à travers le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), qui est une composante du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC). La part contributive du porteur du projet est de 1 431 750 F CFA.
Les principales activités qui ont été menées à ce salon sont : une exposition-rue marchande, la formation des acteurs, des excursions touristiques, des jeux concours, des animations artistiques.
Haoua Touré
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Préserver la santé publique, en identifiant les risques potentiels, en proposant des réponses rapides aux menaces émergentes et en contribuant à la mise en place des politiques de gestion de l'eau plus efficaces. Ce sont, entre autres, les objectifs visés par cet atelier sur la surveillance des eaux usées au Burkina Faso qui réunit les parties prenantes. L'ouverture de l'atelier a eu lieu ce mercredi 13 décembre 2023 sous la présidence du délégué général du CNRST, Dr Emmanuel Nanéma.
Pendant deux jours (13 et 14 décembre 2023 à Ouagadougou), les parties prenantes, composées, entre autres, de médecins, chercheurs, acteurs de la société civile et de partenaires financiers, dresseront l'état des lieux de la surveillance des eaux usées au Burkina, partageront les connaissances en la matière et discuteront sur les perspectives d'amélioration de cette surveillance.
Cet atelier, qui se tient dans le cadre de l'exécution du projet dénommé EDCTP (Epidémiologie génomique pour la surveillance et le contrôle des infections liées à la pauvreté et des infections émergentes/réémergentes en Afrique subsaharienne), se base sur la surveillance de l'environnement pour faire avancer l'action de santé publique dans une perspective de One health.
C'est à dire une approche prenant en compte l'interdépendance entre la santé des humains, des animaux et de l'environnement, a expliqué l'un des coordonnateurs du projet au niveau du Burkina, Dr Marc Christian Tahita.
Tout en soulignant que le but visé à terme, c'est la mise en place d'un programme de surveillance environnementale axé sur les agents pathogènes humains spécifiques et des déterminants de la résistance aux antimicrobiens dans les communautés subsahariennes. Ce, en intégrant la surveillance mobile, le traitement rapide des données, le renforcement des capacités et l'amélioration de la réponse de la santé publique afin d'atténuer les maladies d'origine hydrique et d'améliorer les systèmes de santé dans leur ensemble.
Ledit projet est mis en œuvre par huit consortiums, dans trois pays en Afrique (Burkina Faso, République démocratique du Congo et Tanzanie), et cinq institutions européennes. Au niveau du Burkina, c'est l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), à travers son unité de spécialisation, l'unité clinique de Nanoro (dans la région du Centre-ouest) qui fait partie de ses huit consortiums, a précisé le délégué général du CNRST, le Dr Emmanuel Nanéma.
Yvette Zongo
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Le bureau des stagiaires de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC) a organisé un don de sang ce mercredi 13 décembre 2023 à Ouagadougou.
Pour le délégué général des stagiaires Paré Rufin, cette collecte est une première activité des étudiants stagiaires de l'institut.
« Nous avons voulu cette activité pour prouver notre solidarité envers notre peuple. Vous savez que notre pays traverse un contexte sécuritaire assez difficile. Chaque jour on apprend qu'il y a des soldats au front qui sont blessés et qui par moment ont besoin de sang. Nous voulons contribuer à travers ce don pour aider les forces combattantes sur le terrain. Dans l'ensemble il faut dire que le sang est un liquide précieux et on ne le produit pas malheureusement. Il faut que chacun dans un esprit patriotique accepte de donner son sang pour que cela puisse servir », a-t-il indiqué.
Au cours de l'activité une enveloppe symbolique a été remise au secrétaire général de l'institut comme contribution à l'effort de paix.
« Nous dans un esprit patriotique nous essayons de faire ce que nous pouvons. C'est qu'à l'école, on n'a pas les moyens qu'il faut mais nous donnons ce que nous pouvons donner. Cette activité n'est pas une corvée pour les étudiants car ils ont adhéré. Nous sommes en partenariat avec l'école de télécommunication qui va nous appuyer. Nous comptons récolter au moins une centaine de poches de sang ce matin », a laissé entendre le délégué général des stagiaires de l'ISTIC Rufin Paré.
Carine Daramkoum
Lefaso.net